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Daily report for 6 June 2000

Mardi, 6 juin, la Plnire s'est runie le matin et, de nouveau, l'aprs-midi. Le Groupe de Travail I, prsid par Kirsten Mlacak (Canada), s'est runi dans la matine pour l'examen des Chapitres II et III. Le Groupe de Travail II, prsid par Asith Bhattacharjee (Inde), s'est runi le matin, l'aprs-midi et dans la soire pour dbattre du Chapitre IV. Les groupes de contact se sont runis le matin, l'aprs-midi et le soir pour discuter des thmes de la mondialisation et de la sant.

LA PLENIERE

Les dlgus entendirent des dclarations sur l'valuation des progrs raliss dans la mise en uvre des 12 domaines de proccupation critique de la PFA. Les orateurs ont englob deux Vice-Prsidents, un Chef de Gouvernement, deux Vice-Premiers Ministres, vingt Ministres, quatre Secrtaires d'Etats et deux Chefs de Dlgations. Les dclarations de la Plnire sont disponibles sur l'Internet au: http:// www.un.org/ga/webcast/stat.htm.

LE GROUPE DE TRAVAIL I

CHAPITRE II: LES REALISATIONS ET LES OBSTACLES

Les Conflits Arms: Dans le paragraphe 12, consacr aux ralisations, JUSCANZ proposa, avec SADC, l'insertion d'une rfrence une "approche" sensible la perspective fminine dans l'application des droits humains internationaux et les lois humanitaires. L'EGYPTE, avec la SYRIE, appela l'tablissement d'une distinction entre les Droits de l'Homme et les "lois" humanitaires. JUSCANZ, l'UE, le SENEGAL et la CHINE s'opposrent toute modification du libell dj approuv. Le BANGLADESH proposa de remplacer le terme "application" par "mise en application." Le libell resta entre crochets. JUSCANZ proposa l'intgration d'un libell tir de la Rsolution 54/105 de l'AG et portant sur l'adoption du Statut de l'ICC de Rome et qui stipule entre autres que le viol et d'autres formes de violence sexuelle constituaient des crimes de guerre. L'UE y apporta son soutien. Le BANGLADESH s'y opposa. L'UE, contre par JUSCANZ, suggra une rfrence "toute autre forme de violence sexuelle de gravit comparable". Le Prsident Mlacak rfra le texte un groupe de contact.

CHAPITRE III: LES DEFIS ACTUELS

Dans le paragraphe 41 qui porte sur les relations homme femme et sur l'galit des sexes, Yakin Ertrk, Directrice de la Division de la Promotion de la Femme, parla de l'identit des genres masculin et fminin, des rles respectifs et des identits culturelles et politiques. Les dlgus dbattirent des rfrences la reconnaissance ou de la mesure de la valeur relle du travail non rmunr des femmes. L'UE, avec la LIBYE, l'EGYPTE, le SOUDAN et SLAC, nota les dcalages constats dans la mesure du travail des femmes et prfra l'insertion d'une rfrence l'absence de reconnaissance de la valeur relle des femmes. CARICOM dclara que la reconnaissance de la valeur est insuffisante et suggra une rfrence aussi l'absence de mcanismes permettant de mesurer le travail non rmunr des femmes. SADC, le NIGERIA, la TURQUIE et d'autres Etats approuvrent. Le SOUDAN nota ses difficults avec le dveloppement des indicateurs conomiques permettant cette mesure. Le MEXIQUE mit en exergue les rfrences la PFA. Le Prsident proposa de se rfrer l'absence d'une reconnaissance et d'une estimation, y compris en terme quantitatif, de la valeur du travail non rmunr des femmes, permettant son inclusion dans les plans comptables nationaux, et que cela signifie que la contribution des femmes au dveloppement conomique et social reste sous-estime. L'UE, l'EGYPTE, la LIBYE et d'autres Etats s'opposrent la rfrence aux plans comptables nationaux. SADC, le NIGERIA, SLAC et d'autres Etats plaidrent pour son maintien. Le libell resta entre crochets.

LE GROUPE DE TRAVAIL II

CHAPITRE IV: NOUVELLES ACTIONS ET INITIATIVES

Les Actions Internationales: Dans le paragraphe 122(a), les dlgus s'accordrent sur le libell appelant assister les gouvernements dans les crises humanitaires dcoulant des conflits arms et des catastrophes naturelles. Dans le 122(b), les dlgus amendrent puis approuvrent un libell propos par SLAC appelant la pleine participation des femmes dans les initiatives en faveur de la paix. SLAC retira sa proposition pour le 122(c). Dans le 122 ter propos par le G-77/Chine et portant sur l'autodtermination, SLAC, appuy par d'autres Etats, plaida en faveur du libell retenu par le SMDS. Le libell resta crochet. Les dlgus ne parvinrent pas s'entendre sur la formulation du 122(d) qui appelle la cration de tribunaux criminels internationaux. Dans le 123(a), les dlgus s'accordrent sur le soutien des activits visant liminer la violence, notamment celles menes par les rseaux des femmes et les organisations des Nations Unies. Les dlgus appuyrent le dplacement du 125B qui appelle l'instauration d'un environnement international favorable la paix mondiale, vers le Chapitre I. L'EGYPTE s'y opposa. Aucun consensus ne put tre atteint.

Les Actions Nationales et Internationales: Dans le sous-alina du chapeau qui spcifie les actions devant tre entreprises par les gouvernements, les organisations rgionales et internationales, y compris celles relevant du systme des Nations Unies, les IFI et autres acteurs, l'EGYPTE s'opposa la suppression des crochets entourant les termes "IFI et autres acteurs." Aucun consensus ne put tre ralis. Dans le 125H qui appelle des politiques respectueuses des droits humains, le PAKISTAN, avec la CHINE, appuya l'insertion d'un libell appelant l'instauration d'environnement favorable la mise en place de telles politiques. L'orateur souligna que le libell de remplacement propos et appelant la conception et la mise en uvre de ces politiques, fera que le texte aura besoin d'tre plac dans le cadre des actions nationales. Le sous-alina resta crochet.

Les dlgus acceptrent de ngocier sur la formulation propose par SLAC pour le 125(f) qui appelle la soumission de donnes exactes et comparables et l'laboration d'indicateurs. Le PAKISTAN, avec l'EGYPTE et la CHINE, contr par l'UE, suggrra la suppression des termes "comparables" et "indicateurs", et prfra l'insertion d'une rfrence la ncessit de donnes dsagrges. La JAMAIQUE, avec la REPUBLIQUE DOMINICAINE, prfra la suppression du terme "comparables" et le maintien de la rfrence aux indicateurs. L'ARGENTINE appela au maintien du terme "comparable". La TUNISIE suggra la suppression des termes "comparables" et "dsagrges" et l'insertion d'une rfrence des donnes exactes et fiables. Le MAROC, l'ETHIOPIE et le SENEGAL plaidrent pour le maintien de la rfrence aux indicateurs. SADC et SLAC proposrent "comparables et dsagrges". JUSCANZ, avec TONGA, notrent que le terme "dsagrges" et la rfrence aux indicateurs avaient t approuvs dans le texte de la PFA. Les formules alternatives restrent crochetes. Les dlgus rejetrent une proposition du Soudan concernant les femmes en situation difficile, mais acceptrent l'insertion d'une rfrence propose par les Philippines, aux travailleuses migres et de celle, propose par le Maroc, toutes les formes de violence.

Dans le 125(g), l'UE amenda le libell du SLAC de manire s'y rfrer la compilation et la publication rgulire des statistiques criminelles et des tendances dans l'application des lois concernant la violation des droits des femmes et des filles, pour amliorer la prise de conscience et encourager la mise en place de politiques plus efficaces. Les dlgus approuvrent et dplacrent le 125(g) dans le chapitre consacr aux actions nationales. Dans le 126(a), l'UE reformula le libell appelant au dveloppement et au soutien des capacits, entre autres, des universits, entreprendre des recherches sur les politiques lies la situation des femmes pour informer les dcideurs en vue d'une pleine application des objectifs de la PFA et de son suivi. Le PAKISTAN prfra "en vue de promouvoir la pleine application de la PFA." La TURQUIE prcisa "instituts de formation et autres instituts de recherche pertinents." Avec ces amendements, le 126(a) fut approuv.Dans le 126(b) qui appelle des programmes orients vers l'action, les dlgus acceptrent un amendement introduit par l'UE se rfrant la mise en application de la PFA. La rfrence sur le point de savoir si celle-ci doit tre "pleine" ou "acclre" resta crochete. SLAC suggra un libell appelant, entre autres, des objectifs inscrits dans des calendriers bien dfinis et /ou des objectifs long terme mesurables. Le PAKISTAN, avec la SYRIE et la CHINE, appuya la proposition du SLAC dans le cadre des actions nationales. Le BANGLADESH prfra la formulation propose par l'EU et appelant des objectifs inscrits dans des calendriers prcis. L'UE et la TURQUIE s'opposrent au dplacement du libell, et l'EGYPTE fit objection aux objectifs mesurables et aux indicateurs. JUSCANZ voqua l'accord conclu prcdemment sur les rfrences des objectifs inscrits dans des calendriers et des objectifs court et long termes mesurables. Le libell resta crochet.

Les dlgus acceptrent une proposition de SLAC de supprimer le 127(e) qui portait sur le commerce international. Le PAKISTAN et le NIGERIA appuyrent une proposition de l'UE de fusionner les sous-alinas 127(b) et (c) avec le libell du groupe de contact appelant au respect, la promotion et la ralisation des principes figurant dans la Dclaration de l'OIT sur les Principes et les Droits Fondamentaux au Travail, encourageant la ratification universelle et la pleine application des conventions de l'OIT. JUSCANZ prfra une rfrence appelant fortement considrer la ratification. Avec cet amendement, le sous-alina fut approuv.

Dans le 127(g) consacr aux modes de consommation et de production, SLAC et JUSCANZ appuyrent une proposition de l'UE appelant une rfrence l'amlioration de l'engagement en faveur d'un dveloppement sensible la perspective fminine et du rle des femmes dans l'volution de ces modes. Les dlgus acceptrent une rfrence propose par le Pakistan appelant "l'affirmation" de l'engagement. Le MAROC et le NIGERIA prfrrent le maintien de la rfrence aux investissements directs. Le NIGERIA, contr par SLAC, appela l'encouragement des investissements. Le MAROC prfra "encouragement et rorientation". La rfrence resta entre crochets.

Les dlgus adoptrent le libell rsultant de la fusion, propose par l'UE, du 127(h), qui porte sur les services de vulgarisation agricole, et le 127(i), consacr la femme rurale, aprs y avoir insr une rfrence au travail bas la maison, en particulier dans le secteur informel, introduite par l'inde. Dans le 127(j), qui porte sur le travail des enfants, l'EGYPTE introduisit une rfrence aux formes "d'exploitation ", laquelle fut place entre crochets. Les dlgus adoptrent: le 128(c), sur les organisations de jeunes; une re-formulation avance par l'UE pour le 128(d) qui appelle la promotion des programmes d'ducation et d'apprentissage; le 128(d) bis, qui porte sur l'acquisition d'aptitude en faveur des femmes et des filles; le 128(h), qui porte sur l'ducation et la formation des femmes autochtones, avec maintien d'une rfrence la spiritualit des femmes autochtones; et le 128(j), qui porte sur l'inscription des enfants dans les coles primaires et secondaires, avec une rfrence, introduite par CARICOM, aux objectifs mondiaux pertinents tablis par les confrences internationales.

Les dlgus acceptrent de supprimer le 129(f) qui porte sur la participation des femmes dans les processus dcisionnels. Dans le 130(a) et (b) fusionn, qui appelle des mesures visant l'limination de la violence l'encontre des femmes et des filles, y compris, entre autres, la traite des blanches et les mariages forcs, les rfrences aux pires formes du travail des enfants et la prostitution des enfants, la pornographie et la traite des blanches, restrent en suspens. Aucun consensus ne put tre ralis sur le placement du 130(d) qui appelle au soutien des ONG dans le traitement du problme de la violence. Les dlgus acceptrent de dplacer le 130(e), qui appelle la punition des responsables de violence l'encontre des femmes, vers le chapitre consacr aux actions nationales, avec l'adjonction d'une rfrence des procdures de compensation.

LES GROUPES DE CONTACT

Dans le groupe de contact sur la mondialisation, prsid par Misako Kaji (Japon), les dlgus examinrent le 30 bis, consacr la

mondialisation et aux Programmes d'Ajustement Structurel. Ils notrent que la formulation blmait les facteurs externes uniquement; qu'elle prsentait les PAS sous un jour ngatif, ce qui risque d'avoir un impact sur l'avenir de l'APD; et qu'elle niait les liens entre la mondialisation et les PAS. Deux formulations alternatives sont incluses. L'une stipule que les consquences ngatives des PAS, dues une conception et une application inappropries, ont continu placer un fardeau disproportionn sur les femmes, entre autres, travers les coupes budgtaires opres dans les services sociaux de base. La seconde, note que l'impact de la mondialisation, le cot lev du service de la dette extrieure occasionne par les PAS, et le dclin des termes du commerce international ont, dans de nombreux pays en dveloppement, aggrav les obstacles entravant le dveloppement et exacerb la fminisation de la pauvret.

Dans le 30 ter, qui porte sur l'impact du fardeau de la dette et du service de la dette, les dlgus ne parvinrent pas s'accorder sur les classifications des pays en dveloppement, effectues par la Banque Mondiale et la Seconde Commission. Un projet de texte de compromis fut obtenu en supprimant les rfrences similaires tires des ngociations de SMDS+5. Dans le paragraphe 29, consacr aux effets secondaires de l'conomie mondiale, les dlgus abandonnrent la rfrence aux normes de travail qui ne sont pas universellement approuves.

Le groupe de contact prsid par Patricia Flor (Allemagne) discuta du paragraphe 30 quater, consacr aux effets ngatifs des mesures de coercition unilatrales, sans toutefois parvenir un consensus, et le texte fut renvoy au groupe de travail. Ils transfrrent galement le 125A, qui appelle au renforcement des efforts inscrits dans les stratgies de l'radication de la pauvret, aprs avoir dbattu des rfrences la participation des femmes et challenges relever. Dans 135(d) qui appelle l'intensification des efforts visant la mise en application et l'valuation des programmes d'radication de la pauvret, la rfrence une formation et une ducation "de qualit" fut accepte et le texte fut approuv.

Le sous-alina 125C, appelant l'allgement de la dette, fut examin en mme temps que le 135(f) consacr l'Initiative HIPC. Dans le 125C, un consensus provisoire fut ralis sur le libell appelant l'identification et l'application de solutions durables et orientes vers le dveloppement, intgrant une perspective fminine, aux problmes de la dette extrieure poss au pays en dveloppement, entre autres, travers l'allgement de la dette, en vue de les aider financer les programmes et les projets ciblant le dveloppement et notamment la promotion de la femme. Les rfrences aux pays les moins avancs, la gestion conomique rationnelle et l'annulation de la dette restrent non rsolues. Dans le 135(f), les rfrences appelant s'assurer de la mise disposition de fonds pour l'Initiative HIPC, d'autres initiatives d'allgement de la dette et des stratgies exhaustives de rduction de la pauvret furent dbattues sans aboutir un consensus.

A 22h, aucun progrs n'avait t rapport concernant les questions en suspens dans le groupe de contact sur le thme de la sant.

DANS LES COULOIRS

Comme l'un des pontes du podium s'est, avec esprit, rfr des intersessions post-Session Extraordinaire, les dlgus ont commenc rflchir des options incluant celles consistant: ne pas produire de document, se contenter d'un document faible, attendre un document miraculeux ou encore s'accommoder d'un document qui ne serait jamais achev ce qui n'est pas sans antcdents dans l'histoire des Nations Unies. Un groupe rgional d'ONG a annonc son soutien en faveur de la premire option, mais certains observateurs ont not qu'il n'y avait pas une force organise capable de parer politiquement l'croulement du processus de Pkin. D'autres activistes ont dclar en avoir vu assez et qu'elles sont prtes retourner leur travail au niveau national. Dans l'intervalle, des dfenseurs irrductibles continuent suivre avec un regard minutieux les ngociations, prtant parfois mme, main-forte aux agents de scurit des Nations Unies dans le maintien de leurs compatriotes hors du dbat houleux de la nuit dernire sur la sant reproductive [et des services]. Ne ratez pas le service de prire prvu aujourd'hui en faveur du document des conclusions

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La Plnire se runira 10h et 15h dans la Salle de l'Assemble Gnrale.

GROUPES DE TRAVAIL: Le GT-I se runira dans la Salle de Confrence 6 10h, 15h, 19h et 22h. Le GT-II se runira dans la Salle de Confrence 2 10h, 15h, 19h, 22h et, de nouveau, partir de 1h du matin.

GROUPES DE CONTACT: Des groupes de contact se runiront dans la Salle de Confrence 5 10h, sur le thme de la diversit, des droits humains, de la fillette et de la famille; 15h, sur les thmes des conflits arms; et 19h sur la mondialisation.

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