Daily report for 7 February 2006

Journe d'ouverture de la neuvime session extraordinaire du Conseil d'Administration du PNUE/Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement (FMME), les dlgus se sont runis en plnire le matin pour entendre les dclarations liminaires et traiter les questions d'organisation. L'aprs-midi, les dlgus ont tenu des concertations ministrielles sur la question nergie et environnement. Ils ont galement runi la Grande Commission (GC) pour dbattre des questions concernant la gouvernance internationale en matire d'environnement.

PLENIERE

SEANCE D'OUVERTURE: Rachmat Witoelar, Ministre d'Etat Indonsien charg de l'Environnement et Prsident des SECA/FMME, a dclar que le Sommet Mondial de 2005 a raffirm que le dveloppement durable est un lment cl du cadre gnral des activits des Nations Unies, et a reconnu les principales questions environnementales, telles que la gestion des produits chimiques et l'nergie, comme tant des questions internationales prioritaires. Il a soulign que les Etats doivent travailler ensemble pour la ralisation des Objectifs de Dveloppement pour le Dbut du Millnaire (ODM) et de ceux du Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable (SMDD), et a mis en relief l'importance de la mise en application du Plan Stratgique de Bali pour le Soutien Technologique et la Cration des Capacit, et de la promotion de la coopration entre les pays du sud pour l'accroissement de la cration des capacits et du soutien technologique.

Hamad A. Al Midfaa, Ministre de la Sant des Emirats Arabes Unis et Prsident de l'Agence Fdrale de l'Environnement, a soulign l'importance des questions de politique dans les domaines de l'nergie, de la gestion des produits chimiques et du tourisme, qui seront discutes dans les concertations ministrielles, et a parl des ralisations accomplies par son pays dans ces domaines.

Anna K. Tibaijuka, Directrice Excutive de HABITAT-ONU, a mis en exergue les liens existant entre l'rosion environnementale et la pauvret urbaine et a soulign les efforts de cooprative entre HABITAT-ONU et le PNUE.

Soulignant la ncessit d'un soutien international en faveur de la cration des capacits et de l'assistance technologique, Yahya A.J.J. Jammeh, Prsident de la Gambie, a soulign l'importance de la mise en application du Plan Stratgique de Bali et a appel une Entente Internationale de Duba sur le Plan Stratgique de Bali et la cration d'un fonds fiduciaire spcial pour la mise en application dans une slection de pays pilotes.

Moritz Leuenberger, Prsident de la Suisse, a soulign la ncessit pour les pays de suivre le principe de pollueurs payeurs, de renforcer les institutions charges de la gouvernance environnementale internationale, et d'tablir des objectifs clairs en matire d'environnement.

Le Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, a donn un aperu sur le travail accompli du FMME, notamment la Dclaration de Malm et le Plan Stratgique de Bali pour le Soutien Technologique et la Cration des Capacits. Il a exprim son apprciation tous ceux qui ont apport leur appui au PNUE.

Organisation de la session: La plnire a adopt l'ordre du jour provisoire sans amendement. Les dlgus ont ensuite lu Lena Sommestad, Ministre Sudoise de Environnement, au poste de Vice-Prsidente du Conseil d'Administration (CA). Les dlgus ont galement tabli une GC pour procder l'examen: de l'tat de l'environnement; des questions de politiques; du suivi du SMDD; de la gouvernance internationale en matire d'environnement; des rsultats des runions intergouvernementales; et de l'application du Programme de Travail du PNUE. Les dlgus ont lu Beat Nobs (Suisse) au poste de Prsident de la GC, prcisant que cette lection du reprsentant d'un pays qui n'est pas membre du CA ne constitue pas un prcdent.

Dclaration des Pays: OMAN a soulign l'engagement de son gouvernement en faveur de la protection environnementale dans le cadre du tourisme, et de la gestion, dans de bonnes conditions, des produits chimiques et des dchets. Il a appel des dcisions solides sur les deux sujets, ainsi que sur celui de l'nergie. Monique Barbut, du Secrtariat, a parl de l'implication du PNUE dans le processus de l'ASGIPC et de son rle futur dans la mise en application, notamment le soutien du secrtariat de l'ASGIPC et l'administration du fonds fiduciaire pour le Programme de Dmarrage Rapide.

CONCERTATIONS MINISTERIELLES

Des concertations ministrielles, modres par Christine Churcher, Ministre Ghanenne de l'Environnement et des Sciences, et Cristina Narbona Ruiz, Ministre Espagnole de l'Environnement, ont eu lieu dans l'aprs-midi, se focalisant sur les questions ayant trait au thme nergie et environnement. Klaus Tpfer a rappel aux dlgus que la question de l'nergie occupait une bonne place dans l'ordre du jour de la prochaine session de la Commission du Dveloppement Durable.

Les dclarations thmes: Le Prince Majlis El Hassan Bin Talal de Jordanie a dclar que le modle des limites de la croissance mis en place par le Club de Rome est encore valide, et a soulign la ncessit de se focaliser sur la scurit nergtique, les changements climatiques, et l'accs des pays en dveloppement l'nergie.

Margaret Beckett, Secrtaire d'Etat charge de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires Rurales du Royaume-Uni, a soulign le besoin d'un nouveau paradigme pour la ralisation de la prosprit conomique, et pour le traitement de la question de la production et de la consommation de l'nergie durable.

Dbat: Moderator Narbona a parl de la non viabilit du modle nergtique mondial actuel. Plusieurs orateurs devaient ensuite souligner l'importance de l'nergie renouvelable, de l'efficacit nergtique, du transfert des technologies et de l'innovation.

La COMMISSION EUROPEENNE a appel de nouvelles politiques nergtiques mondiales viables, qui traitent du problme des changements climatiques et fournissent l'accs l'nergie. L'UE a indiqu que des progrs doivent encore tre accomplis dans le domaine de l'accs des sources d'nergie durables, fiables et abordables, pour aider la concrtisation des ODM. L'OMS a dclar que la sant humaine tirerait de grands avantages d'une nergie propre et durable. Le JAPON a dclar que les gouvernements devraient encourager le transfert des technologies nergtiques d'entreprise entreprise. La MALAISIE a parl de son recours l'huile de palme pour la production des carburants biodiesel. Arguant que les projections en matire de rejets de dioxyde de carbone sont suicidaires pour l'humanit, la FRANCE a appel une rorientation des utilisations dans le secteur de l'nergie tique et des choix en matire d'investissement.

Le PAKISTAN a soulign l'importance des mcanismes du march. Le PORTUGAL a dclar que l'amlioration des technologies est cl pour la promotion du dveloppement de l'nergie renouvelable. Le NIGERIA a attir l'attention sur la technologie du charbon propre et sur la mise en application du Plan Stratgique de Bali. Le BANGLADESH a dclar que l'utilisation de l'nergie et les changements climatiques sont troitement lis, et que son pays est en train de promouvoir le recours l'nergie solaire. Bahren, au nom du GROUPE ARABE, a soulev des questions portant sur la cration des capacits, les ressources financires et l'change d'informations.

Exhortant les pays industrialiss honorer leurs engagements, CUBA a dclar que 20 pour cent de la population mondiale est responsable de 80 pour cent des facteurs contribuant la destruction de la plante, et a soulign que les Etats doivent traiter les causes profondes des problmes environnementaux, telles que les modes de consommation et de production. Le COSTA RICA a soulign l'importance des changes d'informations et de l'utilisation de paiement des services rendus par les cosystmes. La REPUBLIQUE TCHEQUE a soulign l'importance d'avoir des stratgies long terme. La PALESTINE a soulign la ncessit de se concentrer sur les liens entre l'nergie, l'agriculture et le dveloppement. Le Royaume-Uni a soulign l'importance de l'utilisation du Mcanisme pour un Dveloppement Propre, du Protocole de Kyoto, pour la cration des capacits et le transfert des technologies.

La COLOMBIE a partag son exprience dans le domaine de l'utilisation de taxes pour la promotion d'amliorations technologiques au profit des petits projets. Le VENEZUELA a appel une action dcisive pour la modification du modle de production et de consommation actuel. La GUINEE-BISSAU a encourag les organisations internationales et le secteur priv stimuler le dveloppement des sources d'nergie alternatives. La REPUBLIQUE DE COREE a soulign le rle des gouvernements dans la promotion du dveloppement de l'nergie durable. La reprsentante des ETATS-UNIS a dclar que l'nergie renouvelable n'est pas une panace et a mis en relief le rle cl de la technologie dans la rponse la demande en matire d'nergie, qui pourrait tre promue travers l'aide publique au dveloppement.

HATI a soulign le besoin d'amliorer le dveloppement urbain, de mettre en application le Plan Stratgique de Bali, de modifier les modes de consommation non viables, et de poursuivre la recherche de sources d'nergie efficaces. Le dlgu a galement appel les entreprises des pays industrialiss fournir les technologies relatives l'utilisation des dchets urbains pour la production de l'lectricit. ISRAL a plaid pour l'utilisation de l'nergie solaire dans les nouvelles constructions. La SLOVENIE a ax son intervention sur, entre autres, le rle des femmes dans les petits projets.

Le SWAZILAND a encourag la fourniture de davantage de financements pour la recherche et l'accs de chaque communaut aux technologies propres. Le KENYA a dclar qu'il existe de grandes possibilits pour le dveloppement de l'nergie solaire dans les rgions quatoriales. L'ARGENTINE a dclar que l'absence d'investissements est un obstacle majeur. La TANZANIE a dclar que peu de choses ont chang dans l'utilisation de l'nergie, dans son pays, ces 20 dernires annes. L'IRAN, l'EQUATEUR et MADAGASCAR ont donn un aperu sur leurs politiques et pratiques en matire d'nergie. La SUEDE a appel un accs plus important des femmes l'nergie et aux sources d'nergie propres. L'INDONESIE a appel les institutions financires internationales aider l'amlioration du caractre abordable de l'nergie. La THALANDE a prsent ses observations sur la scurit nergtique, la gestion efficace de l'nergie, la recherche en matire d'nergie renouvelable et les partenariats.

Le Prsident Witoela a suggr, et les dlgus ont accept, que le projet de dcision concernant la gestion internationale des produits chimiques soit transmis la GC.

GRANDE COMMISSION

La GC s'est ouverte l'aprs-midi, avec Beat Nobs (Suisse) au poste de Prsident. George Krhoda (Kenya) a t lu Rapporteur.

Le Directeur Adjoint du PNUE, Shafqat Kakakhel, a introduit le point de l'ordre du jour, consacr la gouvernance internationale en matire d'environnement, se focalisant sur trois aspects: la Surveillance de l'Environnement, le Groupe sur la Gestion de l'Environnement (GGE) et le Plan Stratgique de Bali pour le Soutien Technologique et la Cration des Capacits. Les dlgus ont galement discut de l'adhsion universelle du Conseil d'Administration du PNUE.

PLAN STRATEGIQUE DE BALI POUR LE SOUTIEN TECHNOLOGIQUE ET LA CREATION DES CAPACITES: Ce point de l'ordre du jour a t introduit par le Secrtariat, qui s'est focalis sur l'tat de la mise en application du Plan ce jour et sur les travaux planifis pour les exercices 2006-2007 (UNEP/GCSS.IX/3/Add.1). La GAMBIE a prsent un rapport sur l'tat d'avancement de la mise en application du Plan Stratgique de Bali dans six pays africains. Le RWANDA a dcrit le travail en cours accompli par le PNUD et le PNUE dans le cadre de l'Initiative Pauvret et Environnement, qui intgre les programmes pertinents conduits par les deux organes, et a prsent ses suggestions pour l'amlioration de la performance des projets.

VIGIE ENVIRONNEMENTALE: Au sujet de la proposition mise jour de la mise en place d'un systme de Surveillance de Environnement du PNUE (UNEP/GCSS.IX/3/Add.2), plusieurs dlgus ont soulign l'importance d'un renforcement de la plate-forme scientifique des travaux sur l'environnement. Plusieurs dlgations, y compris l'UE, ont encourag la coordination entre Vigie Environnementale et d'autres instruments, tels que les Systme Mondial des Systmes d'Observation de la Plante Terre (GEOSS). Nombres d'orateurs ont galement convenu qu'une laboration et un claircissement de la proposition de Vigie Environnementale, sont ncessaires, mme si la plupart estiment que le dernier rapport est une amlioration distincte. Le besoin d'viter la duplication, d'utiliser les rseaux disponibles, l o cela est possible, et de tirer avantage des synergies des systmes d'observation de la plante, a galement t soulign.

L'Ouganda, au nom du G-77/CHINE, a parl de la ncessit de dsigner des points focaux nationaux et rgionaux et de rendre les procdures plus conviviales et moins compliques. La NORVEGE a suggr que la dcision concernant Vigie Environnementale soit prise au prochain Conseil d'Administration. Le dlgu des PHILIPPINES a estim que beaucoup restait faire. La reprsentante des ETATS-UNIS, appuye par l'AUSTRALIE, a dclar que Vigie Environnementale est trs complique et ncessite la tenue de nouvelles concertations.

Le JAPON s'est dit encourag par le fait qu'aucune implication financire supplmentaire n'a t ajoute et que le mandat du renforcement des institutions ait t indiqu. La COLOMBIE a appel une focalisation des travaux sur la rduction des effets des catastrophes naturelles.

La SUISSE a suggr que le PNUE procde au collationnement d'une liste des rcents objectifs multilatraux en matire d'environnement, pour aider la concentration des discussions et la catalyse de l'action future. La reprsentante des ETATS-UNIS s'est oppose cette ide.

GROUPE DE GESTION DE L'ENVIRONNEMENT: Halifa Drammeh, Directeur du GGE, a introduit ce point de l'ordre du jour, donnant un aperu sur les rcents dveloppements survenus dans la cohrence et la coopration de l'ensemble du systme. Au nom des membres du GGE, Walter Erdelen, Directeur Gnral Adjoint de l'UNESCO, a prsent un rapport sur le Forum de Haut Niveau du GGE, qui s'est tenu Genve, le 24 janvier 2006.

L'UE a fait l'loge des efforts fournis par le PNUE pour l'intensification de la coopration avec d'autres agences et, en particulier, avec le PNUD. L'oratrice a soulign que le GGE doit tre un mcanisme tourn vers des rsultats concrets, bnficiant d'un approvisionnement de toutes les parties du systme des Nations Unies.

La reprsentante du G-77/CHINE a accueilli avec satisfaction les activits du GGE, et a exprim l'espoir d'une collaboration accrue au sein du systme des Nations Unies. Elle a soulign que l'approvisionnement public durable n'est pas une priorit du GGE dans l'immdiat et que le GGE devrait servir la promotion de la collaboration pour la mise en application du Plan Stratgique de Bali. La reprsentante des ETATS-UNIS a dfendu l'approvisionnement public durable en tant que thme important.

La SUISSE a dclar que le GGE n'a pas t la hauteur des attentes et a plaid pour sa revitalisation. L'EGYPTE a accueilli favorablement l'ide du GGE d'organiser un forum base largie sur le partenariat.

QUESTIONS DIVERSES: Au sujet de l'adhsion universelle du Conseil d'Administration, le PAKISTAN a fait part de ses rserves concernant les plans de transmission des recommandations qui ont merg du dner ministriel, au Secrtaire Gnral de l'ONU. Plusieurs orateurs se sont dclars de cet avis, dont l'INDE, la FEDERATION DE RUSSIE, le BRESIL, les PHILIPPINES, les ETATS-UNIS et l'EGYPTE. Le Prsident Nobs a indiqu qu'il informera le Prsident du Conseil d'Administration, de ces observations.

DANS LES COULOIRS

Les plans d'utiliser les discussions qui ont eu lieu au cours du dner ministriel comme plate-forme des recommandations concernant l'adhsion universelle du Conseil d'Administration, ont caus une certaine animation dans les couloirs, mardi soir. L'ide que le dner ministriel, qui doit avoir lieu mercredi soir, pourrait jour un rle majeur dans le dbat sur la gouvernance et a soulev bien des rserves dans les rangs des dlgus. En principe, les dcisions concernant des sujets aussi importants devraient tre prises dans des ngociations officielles a indiqu un diplomate.

Les participants ont galement estim qu'engager les ministres de cette manire serait injuste et sera contraire l'ide d'un change informel et libre sur ce que le reprsentant d'une ONG a qualifi de problme sensible qui a une histoire longue et complique.   
 

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