Daily report for 12 November 2005

Les dlgus la CdP-9 de Ramsar se sont runis dans deux sessions Plnires pour examiner les projets de rsolutions restants et entendre un expos sur l'Evaluation des Ecosystmes pour le dbut du Millnaire (EEM). Des sessions Techniques consacres l'application du principe de l'utilisation rationnelle dans la gestion intgre des eaux et la culture et au savoir dans la gestion des zones humides, ont t tenues dans l'aprs-midi. Un Dialogue Ministriel officieux a eu lieu tout le long de la journe. Les Parties se sont galement runies dans des groupes de contact sur le concept de l'utilisation rationnelle et les valeurs culturelles, les ressources de poissons, les aires protges et la grippe aviaire.

PLENIERE

PROJETS DE RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS: Les Organisations Internationales Partenaires (OIP): Le Secrtaire Gnral, Peter Bridgewater, a introduit le projet de rsolution COP9 DR17. Plusieurs Parties ont accueilli avec satisfaction l'intgration de l'Institut International de Gestion des Eaux (IIGE) en tant que nouvelle OIP, et a encourag l'extension de la liste d'autres organisations, en particulier, celles spcialises dans la gestion des eaux. Le projet de rsolution a t adopt sans amendement.

Examen des dcisions de la CdP: Au sujet du projet de rsolution COP9 DR18, l'AUSTRALIE a soulign que l'examen devrait tre restreint aux dcisions de la CdP uniquement et non au texte de la Convention, et a encourag l'laboration d'un cahier des charges et l'tablissement d'un calendrier pour complter cet examen avant la CdP10. L'organisation WETLANDS INTERNATIONAL a suggr que le CEST participe l'examen, l'UE indiquant que cela devrait tre reflt dans le budget.

Groupe de veille sur les activits de CESP: Au sujet du projet de rsolution concernant l'tablissement d'un groupe de veille sur les activits de communication, ducation et sensibilisation du public (CESP) de la Convention (COP9 DR19), l'IRAN, appuy par plusieurs participants, a propos d'tablir les priorits en matire de CESP, et d'ajouter au mandat un libell appelant la dtermination des carts entre les opportunits offertes et les besoins en matire de renforcement des capacits, pour les professionnels et les parties prenantes. Il a galement propos que chaque rgion procde la slection d'un point focal. L'ESPAGNE a dclar que le Comit d'Organisation devrait envoyer la CdP un expert charg de dterminer la manire dont la CdP peut contribuer au travail du Groupe sur l'Evaluation Scientifique et Technique (CEST). Le CANADA a fait part de ses rserves concernant les implications budgtaires et le JAPON a demand des claircissements de la part du Comit sur les Finances. L'ARGENTINE a dclar que les coordinateurs nationaux des CESP ainsi qu'un reprsentant de chacune des rgions devraient tre lis de manire officielle au groupe de veille. L'AFRIQUE DU SUD a dclar que le groupe devrait claircir le rle des points focaux chargs des CESP, et que le Secrtariat devrait laborer la procdure suivre dans la dtermination et la dsignation de deux points focaux nationaux. La THAILANDE a mis en relief l'apport des Parties aux reprsentants des CESP et la consolidation des donnes relatives aux CESP avec les rapports nationaux.

Symposiums rgionaux sur les zones humides: Le JAPON a introduit sa proposition de rsolution concernant l'importance des symposiums rgionaux sur les zones humides (COP9 DR20), mettant en exergue les runions du Symposium Asiatique sur les Zones Humides et plaidant pour son utilisation comme modle pour d'autres rgions. La THAILANDE a propos d'organiser des runions sous-rgionales consacres aux prparatifs des forums rgionaux. L'UE a apport son appui la rsolution, pour peu qu'il n'y ait pas d'implications financires.

Planification inter-biome et gestion intgre des zones humides, en particulier, dans les petits Etats insulaires en dveloppement (PEID): SAMOA a introduit le projet de rsolution COP9 DR21 Rev.1, soulignant qu'il aiderait les PEID s'acquitter des obligations inscrites dans le cadre des divers accord. L'AUSTRALIE et le WWF ont accueilli favorablement le projet de rsolution. CUBA a fait part de ses rserves concernant l'utilisation du terme inter-biome. Les discussions sur la rsolution ont t reportes en attendant le rsultat des concertations officieuses.

Zones humides de l'Antarctique: La SUISSE a retir sa proposition de rsolution (COP9 DR23), mais a appel des changes d'informations avec le Conseil de l'Arctique et le Secrtariat du Trait de l'Antarctique sur la conservation des zones humides polaires. La reprsentante a prcis que l'Anne Internationale Polaire 2007-2008 offrira l'opportunit de poursuivre l'examen du sujet avant la CdP10.

Sites Ramsar et systmes nationaux des aires protges: Au sujet du projet de rsolution COP9 DR24, le NIGERIA, partisan de la rsolution, a dclar qu'elle reprsente un exemple d'harmonisation entre les exigences en matire de communication des donnes, de Ramsar et de la CDB. La FEDERATION DE RUSSIE, le SOUDAN, le MALI et le WWF ont apport leur appui la rsolution. Les ETATS-UNIS, la NOUVELLE ZELANDE, le CHILI et l'EQUATEUR ont fait objection aux rfrences aux catgories de l'UICN applicables aux aires protges. Le BRESIL a propos un texte de compromis utilisant des catgories optionnelles. Un groupe de contact officieux a t tabli.

Gestion des zones humides et des oiseaux d'eau, en rponse la grippe aviaire hautement pathogne: Le Secrtariat a introduit le projet de rsolution COP9 DR25, soulignant que plusieurs Parties attendaient encore des instructions de leurs gouvernements. La reprsentante des ETATS-UNIS a suggr plusieurs amendements pour s'assurer que la rsolution reste dans le champ de comptence de la Convention. L'AUSTRALIE a pos la question de savoir si le CEST tait qualifi d'laborer les lignes directrices devant rgir la planification du paysage entourant les zones humides, la CHINE et le SURINAM y faisant objection. La NOUVELLE ZELANDE ont soulign l'absence de donnes concernant les implications en matire de cot. Le SENEGAL et le KENYA ont soulign l'importance du projet de rsolution pour l'Afrique. SAMOA a mis en exergue la vulnrabilit des PEID. L'EGYPTE a appel une approche intgre. La FRANCE a soulign le rle de Ramsar dans le domaine de l'alerte prcoce. Les dlgus ont convenu d'tablir un groupe de contact prsid par le Royaume-Uni, pour produire un texte rvis.

Lignes directrices scientifiques et techniques supplmentaires, consacres au concept de l'utilisation rationnelle: Les dlgus ont repris l'examen du projet de rsolution COP9 DR1 et de ses Annexes, s'accordant sur un amendement dans l'Annexe C, propos par le SALVADOR au sujet de la recherche sur les fonctions des zones humides.

Au sujet de l'Annexe D, consacre aux indicateurs cologiques tourns vers des rsultats, devant servir dans l'valuation de l'application de l'efficacit de la Convention de Ramsar, le Secrtariat a soulign qu'une rvision de texte a t labore.

L'Annexe E consacre au cadre intgr de l'inventaire, de l'valuation et du suivi des zones humides, a t adopte en tant que partie intgrante du projet de rsolution COP9 DR1.

EXPOSE EXTRAORDINAIRE SUR L'VALUATION DES ECOSYSTEMES POUR LE DEBUT DU MILLENAIRE: Rebecca DCruz, Coprsidente de l'Equipe charge de la Synthse, a prsent le rapport de synthse de l'EM consacr au thme Ecosystmes et Bien-tre Humain: Les zones humides et l'Eau. Elle a dclar que le rapport a examin l'tendue globale des cosystmes des zones humides et les types de zones humides sous-reprsents, comme les tourbes. Elle a prcis que les services des cosystmes sont vitaux pour le bien-tre humain, dplorant le fait que plusieurs de ces services sons surexploits, mal grs ou dgrads, et a mis en relief les choix politiques disponibles, permettant de rduire l'rosion des zones humides, tout en veillant au maintien de ses avantages. Etablissant une distinction entre les services gratuits et les services conomiquement valoriss, elle a dclar que plusieurs de ces avantages conomiques et sociaux ne sont pas pris en compte par les dcideurs politiques. Elle a dclar que les instruments conomiques promeuvent la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides, et a mis en lumire les difficults rencontres dans la valorisation, en raison des diffrentes valeurs culturelles. Faisant tat d'une acclration de l'rosion des zones humides, elle a soulign la rduction du bien-tre humain, en particulier, dans les pays en dveloppement, conjugue une demande accrue des services des zones humides. Elle a affirm que les dcisions politiques doivent oprer des compromis entre les utilisations prsente et future, et a mis en exergue les approches intersectorielles et cosystmiques. Elle a prcis que le rapport aiderait l'tablissement du programme futur de Ramsar, et qu'il pourrait servir amliorer la prise de conscience des problmes poss aux zones humides.

SESSIONS TECHNIQUES: Application du principe de l'utilisation rationnelle dans la gestion intgre des eaux: Le Secrtaire Gnral Adjoint, Nick Davidson, a inform les participants des rsultats concernant Ramsar de la 13e Session de la Commission du Dveloppement Durable (CDD-13).

Steve Mitchell, Afrique du Sud, a prsent l'exprience des rgions Sud et Est africaines dans le domaine de la gestion intgre des ressources en eau (GIRE). Il a soulign le rle des zones humides dans le maintien du cycle hydrologique et des fonctions cologiques, et a appel leur reconnaissance explicite dans la GIRE et dans la gestion adaptive.

Mamoru Shigemoto, Japon, a dcrit les actions de mise en valeur des zones humides menes dans la Baie de Tokyo, travers l'application de la GIRE et des approches de gestion intgre des littoraux.

Au sujet de la Directive-cadre sur l'Eau, de l'UE, Bart Fokkens, Pays-Bas, a soulign son caractre complmentaire et de soutien mutuel avec Ramsar. Gerhard Sigmund, Autriche, a dplor son manque de considration pour les zones humides de l'Autriche et a plaid pour l'tablissement de points de coordination nationaux pour la GIRE.

Au sujet de la gestion des eaux destines aux zones humides et l'agriculture, David Molden, IWMI, a mis l'accent sur les liens entre la scurit alimentaire et les ressources en eau et les dfis poss la ralisation des objectifs d'allgement de la pauvret. Ger Bergkamp, de l'UICN, a dcrit la recherche mene sur la dtermination des valeurs des cosystmes des zones humides et sur la manire d'intgrer ces valeurs dans les processus dcisionnels.

Culture et connaissances dans la gestion des zones humides: Le Secrtaire Gnral Bridgewater a soulign l'importance de la culture dans la gestion et l'utilisation rationnelle des zones humides, par-dessus son utilisation comme aide dans la dtermination de la dsignation des sites. Thymio Papayannis, de l'Institut Mditerranen des Etudes de la Nature et de l'Homme, a pass en revue les activits du Groupe de travail Culturel sur MedWet et, voquant l'volution des paysages culturels, a fait tat d'une rosion des activits traditionnelles. Il a mis l'accent sur l'intgration des aspects culturels dans la gestion des zones humides tout en respectant la spcificit sociale de la culture. Les anciens traditionnels de la rgion du fleuve Paroo en Australie ont mis en exergue les valeurs aborignes dtermines dans le projet de cartographie culturelle, et l'importance de l'tablissement de relations entre les parties prenantes pertinente. Sansanee Choowaew, Thalande, a parl d'une approche fonde sur la culture, applique la gestion des zones humides, et a soulign, entre autres, les efforts conjoints fournis par les temples et les communauts locales, et le marquage des temples comme refuges de faune et de flore sauvages. Mnica Herzig, Mexique, a parl de l'implication des communauts locales dans le processus de planification, et a dclar que le terme culture est un terme large et qu'une approche systmatique reste laborer. Maria Jos Vials, Espagne, a parl des progrs effectus dans la rgion Mditerranenne, intgrant les valeurs culturelles dans la gestion des zones humides travers: la restauration du patrimoine cultural; l'amlioration de la prise de conscience de l'importance des zones humides; de la conservation des paysages culturels; et de la valorisation de la tradition culturelle.

DIALOGUE MINISTERIEL

Kahinda Otafiire, Ministre ougandais des Eaux, des Territoires et de l'Environnement, a prsid le Dialogue Ministriel Officieux auquel ont assist ministres et reprsentants de haut rang de quinze pays. La runion: a endoss les rsultats de la CDD-13 et de la Dcennie 2005-2015 de l'Eau pour la Vie; s'est focalise sur l'application de la Convention; a encourag le soutien des initiatives rgionales; et a appuy la Dclaration de Kampala.

GROUPES DE CONTACT

ANNEXES A ET B DE DR1 ET DR 22: Coprsid par Gunn Paulsen (Norvge) et Nadra Nathai-Gyan (Trinidad et Tobago), le Groupe de Contact sur les lignes directrices scientifiques et techniques supplmentaires pour l'application du concept de l'utilisation rationnelle, de Ramsar (DR1 Annex A, Rev.1 et COP9 DR1 Annex B, Rev.1) et des valeurs culturelles (COP9 DR22 Rev.1), s'est runi tout le long de la journe. Au cours de la sance du matin, les dlgus ont atteint un consensus sur la dfinition des termes caractre cologique et changement survenu dans le caractre cologique, figurant dans l'Annexe A, et ont convenu d'intgrer, sous forme de note de bas de page, le libell soutenu par le CEST, comme faisait partie intgrante de la rsolution. Les dlgus ont accept de remplacer services par avantages cologiques. Les Parties ont dcid de supprimer le tableau illustrant les services des cosystmes. Toutefois le projet de rsolution DR22 a domin les discussions. Le Groupe a convenu que les valeurs culturelles devraient tre examines lors de la dsignation des sites Ramsar, mais il y a eu un dsaccord sur le point de savoir si les valeurs culturelles devaient tre ajoutes en tant que critre rgissant la dsignation des zones humides d'Importance Internationale. Les adversaires ont mentionn le conflit avec la lgislation nationale. Les runions officieuses se sont poursuivies dans la soire.

GRIPPE AVIAIRE: Prsid par David Stroud (Royaume-Uni), ce Groupe de Contact s'est runi dans l'aprs-midi pour procder l'examen du projet de rsolution COP9 DR25. Les participants ont convenu d'insrer un nouveau paragraphe prambulaire consacr au renforcement de la recherche et du suivi de la migration et du commerce des oiseaux d'eau, et aux processus des maladies dans les populations d'oiseaux sauvages. Un autre paragraphe prambulaire supplmentaire fait rfrence l'appel de l'Accord africain-eurasien sur les Oiseaux d'Eau, un soutien de la part de la Convention et d'autres et tablit un rgime de financement pour la mise en place d'un suivi long terme des populations d'Oiseaux d'Eau.

Un nouveau paragraphe opratif soulignant l'importance de l'laboration et de l'application de plan d'action et d'urgence nationaux, a t ajout. Le paragraphe appelant l'laboration des lignes directrices devant encadrer la planification des paysages, a t supprim. En sa place et lieu, le groupe a convenu d'ajouter des paragraphes demandant au CEST d'apporter, aux agences laborant des plans d'urgence et de gestion des zones humides, des contributions pertinentes ayant trait aux mesures pratiques pour la prvention des risque de transmission de maladies entre les oiseaux sauvages et les oiseaux domestiques, et d'aider l'change d'information.

DANS LES ALLEES

Pendant que les dlgus la CdP9 jonglaient dans les sessions Plnires et techniques avec des groupes de contact, leur attention a t retenue par un nouveau projet de rsolution consacr la grippe aviaire. Plusieurs participants espraient voir la rsolution pouvoir au moins traiter le risque d'ruption de la grippe aviaire, mais l'accord ne sera vraisemblablement pas atteint sur le point de savoir qui dans le texte de la rsolution sera tenu pour responsable du ce risque: les oiseaux sauvages, les oiseaux d'eau, les oiseaux domestiques, ou les oiseaux tout court. En raction la faiblesse de certaines formulations, un observateur a souhait voir, aprs les visites de terrain prvues dimanche, ceux qui sont encore incertains du rle de Ramsar dans le traitement du sujet, dvelopper un sentiment d'urgence. Un autre dlgu a dclar avec sarcasme qu'une dcision doit tre prise avant que les dlgus migrent vers la deuxime semaine de la CdP-8 la Convention sur les Espces Migratrices, Nairobi, o les discussions sur ce sujet prendront un nouvel envol.
 

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