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Daily report for 4 February 2002

Les dlgus se sont runis en Plnire, le matin, pour entendre la prsentation de Jan Pronk, Envoy Spcial du Secrtaire Gnral de l'ONU auprs du SMDD, puis dans l'aprs-midi et dans la soire, pour le Dbat Interactif autour de la Liste des thmes et des Propositions Discuter labore par le Prsident au cours du week-end et ce, aux fins d'aider l'laboration du rapport du Prsident qui doit tre examin jeudi.

LA PLENIERE

Le matin, au cours d'une brve sance Plnire, Jan Pronk, Ministre Nerlandais de l'Environnement, de l'Habitat et de l'Amnagement du Territoire et Envoy Spcial du Secrtaire Gnral de l'ONU auprs du Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable, expliqua sa mission et donna un aperu sur ce qu'il a accompli et sur les rponses obtenues des diffrentes capitales. Pronk indiqua qu'il tait principalement charg d'obtenir des Chefs d'Etat et de Gouvernement de prendre part au Sommet, ainsi que de l'identification des attentes des dirigeants, de la sollicitation de leur engagement et de l'encouragement de la coordination des prparatifs au niveau national.

Le Prsident du PrepCom, Emil Salim (Indonsie), introduisit la Liste des Thmes et des Propositions Discuter, devant tre examine par les deux Groupes parallles de Discussion Interactive. Soulignant que l'exercice ne doit pas consister en des ngociations mais, plutt, en l'identification de choses qui manquaient et des choses qui avaient besoins d'tre amliores, Salim proposa, et les dlgus approuvrent, l'ajournement de la sance du matin pour permettre la tenue des consultations rgionales autour de la Liste. Rpondant des demandes d'claircissement faites par les ETATS-UNIS et par l'AUSTRALIE, le Secrtariat indiqua avoir, par inadvertance, omis les propositions sur le thme de la gouvernance intrieure, soumises par JUSCANZ, et Salim prcisa que ces aspects seront galement examins au cours des consultations informelles ouvertes prvues, jeudi 7 fvrier, sur la question de la gouvernance du dveloppement durable. Les propositions furent distribues, dans l'aprs-midi, dans un document intitul "Add.1 la Liste".

LE DIALOGUE INTERACTIF

Au lieu de se scinder en deux groupes de discussion parallles, comme propos au dbut, les dlgus se runirent en Plnire, sous la prsidence de Salim, pour procder l'examen de la Liste prliminaire. A la demande du G-77/Chine, entre autres, on dcida de supprimer l'intitul des ensembles thmatiques du projet de document.

LA MONDIALISATION: La Hongrie proposa d'attirer l'attention sur les questions transfrontalires et de traiter des synergies entre le Financement des processus du Dveloppement et du SMDD. Le JAPON souhaita un accent plus prononc sur le renforcement des capacits lies au domaine du commerce international, sur l'vitement de rfrences spcifiques aux accords ou aux calendriers de l'OMC et, avec le CANADA, la REPUBLIQUE DE COREE et la TURQUIE, s'opposa toute rfrence une responsabilit globale du monde de l'entreprise. Le MEXIQUE appela des normes environnementales ayant trait l'accs aux ressources gntiques et l'utilisation durable de l'eau, des forts et des ocans. La SUISSE apporta son appui aux rfrences appelant complter l'ordre du jour de l'OMC Doha et souhaita voir un accent plus prononc plac sur la dimension environnementale et sociale des processus conomiques et sur l'intgration des cots externes, travers, par exemple, le principe 'pollueurs payeurs'.

Au nom du G-77/CHINE, le CHILI suggra: la suppression des rfrences la Convention d'arhus; l'adjonction d'un libell sur la responsabilit des "compagnies transnationales et autres institutions de dimension mondiale"; l'insertion de rfrences aux PEID dans le paragraphe consacr au traitement des aspects 'duty-free' et 'quota-free' des exportations; et l'intgration de nombre de paragraphes tirs de leur papier de position. Le ZIMBABWE, intervenant galement au nom du G-77/CHINE, ajouta que la mondialisation englobait plus que l'OMC et le commerce international. La BIELORUSSIE proposa de tirer davantage de formulations de la Dclaration du Millnaire pour acclrer le processus de rdaction et viter l'utilisation de concepts peu clairs. La REPUBLIQUE DE COREE affirma que 2005 n'tait pas un dlai raliste pour la suppression des subventions causant des distorsions commerciales et la fourniture de l'accs des pays en dveloppement aux marchs.

Le reprsentant des ETATS-UNIS dclara que le rapport du Secrtaire Gnral devait tre utilis en complment de la Dclaration de Doha, appela l'insertion d'un libell appelant davantage de mondialisation et de commerce international pour l'limination de la pauvret, et fit objection l'hypothse selon laquelle les acteurs du monde des affaires sont forcment de "mauvais" partenaires et qu'il fallait davantage de rgulations. La TURQUIE attira l'attention sur l'importance des actions locales et de l'amlioration de l'administration locale. Le KAZAKHSTAN, avec le KIRGHIZSTAN, proposa l'insertion de rfrences additionnelles aux pays en transition conomique. L'ESPAGNE, au nom de l'UE, mit en exergue les domaines cls de la mondialisation: des institutions adquates pour l'action et la gouvernance l'chelle nationale; le commerce international; la rpartition des profits de l'investissement extrieur direct; et la gouvernance environnementale internationale.

La CHINE souligna l'importance de l'accs des produits des pays en dveloppement aux marchs et, avec l'EGYPTE, proposa l'insertion d'une rfrence au rle des compagnies transnationales dans la mondialisation. SAMOA attira l'attention sur le programme de travail retenu, pour les petites conomies, par la runion de l'OMC Doha et suggra l'laboration de la manire dont la pleine participation des pays en dveloppement pouvait tre rendue oprationnelle. L'ISLANDE proposa l'adjonction d'un libell sur la suppression des subventions cologiquement prjudiciables, prcisant que cela devait s'effectuer travers l'OMC. Le JAPON apporta son appui l'insertion d'un libell sur le besoin de combler le foss numrique, faisant tat de sa contribution volontaire, hauteur de US$15 milliards, consacre cette fin.

La reprsentante de l'INDE affirma que les questions de participation, de processus dcisionnels et d'accs l'information relevaient de la gouvernance nationale et que, par consquent, il n'y avait pas lieu de les inclure. Prcisant qu'aucun programme de dveloppement n'avait merg de la runion de Doha, l'oratrice appela galement la suppression de tous les libells qui s'y rfrent. L'AFRIQUE DU SUD appela: la discussion d'un train de mesures conomiques rpondant la mondialisation et incluant des lments tels que le transfert des technologies, l'allgement de la dette, l'aide publique au dveloppement, la rgulation des compagnies transnationales et des marchs financiers; et proposant le lancement d'un programme d'action mondial pour le tourisme durable.

L'ERADICATION DE LA PAUVRETE: Le SAINT SIEGE nota le besoin d'un accs aux services sociaux, tels que la sant et l'ducation, et du renforcement des programmes existants, plutt que du lancement de nouveaux programmes. La TURQUIE fit observer que le dbat sur les problmes de pauvret tait actuellement top focalis sur le milieu rural et appela une mise en relief de l'importance du renforcement des capacits dans le domaine de l'radication de la pauvret. L'ARABIE SAOUDITE, avec le ZIMBABWE, au nom du G-77/CHINE, nota que l'radication de la pauvret ne devait pas tre lie uniquement au secteur de l'agriculture. La NORVEGE, avec l'EGYPTE, dclara que cet objectif majeur du Sommet l'radication de la pauvret ne devait pas tre confin dans un seul chapitre, et qu'il devait plutt figurer partout dans le document. SAMOA requit que le thme de l'cotourisme soit clairement trait. L'ISLANDE dclara que la mobilisation du capital politique et financier en faveur des programmes d'radication de la pauvret pouvait constituer un rsultat significatif du Sommet.

Le JAPON parla des divers services agricoles, tels que ceux de la conservation et du maintien environnemental des communauts rurales. L'orateur appela un accent plus prononc sur les conditions locales et suggra l'insertion d'un libell se rfrant la promotion et la dissmination des pratiques agricoles durables pour garantir la scurit alimentaire. Le ZIMBABWE, au nom du G-77/CHINE, suggra l'adjonction d'un libell sur l'occupation trangre, les conflits, les rfugis, la disponibilit des denres alimentaires, "l'adquation" et l'accs l'nergie.

L'IRAN suggra l'insertion d'une formulation tire du papier de position du G-77/Chine et se rfrant l'accs des soins de sant abordables, l'amlioration de l'aide internationale la promotion de l'essor social et la lutte contre le HIV/SIDA et autres maladies transmissibles. L'AFRIQUE DU SUD suggra de faire de la rfrence aux objectifs de rduction de la pauvret, le chapeau introductif de l'ensemble des thmes.

LES MODES NON VIABLES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION: L'AFRIQUE DU SUD dclara que le systme de production mondial non viable devait tre plus quitable et plus quilibr. Le ZIMBABWE, au nom du G-77/CHINE, affirma que le Contrat Mondial n'tait qu'une liste de principes volontaires. Le JAPON proposa l'adjonction d'une rfrence aux pays en dveloppement dans le paragraphe appelant un changement des modes non viables de production et de consommation.

Le BRESIL dclara que la notion de comptitivit du dveloppement durable manquait au document, que le texte ne doit pas donner l'impression que la mondialisation n'avait d'effets que sur les seuls pays en dveloppement et que son rle, pour les pays industrialiss, devait galement tre trait, mentionnant titre d'exemple, l'augmentation des missions de gaz effet de serre. L'orateur appela aussi un libell plus spcifique dans les rfrences au "lancement" de divers programmes. Il indiqua par ailleurs: que les conclusions de la runion rgionale d'Amrique Latine et des Carabes n'taient pas bien refltes dans la Liste du Prsident; que les points faisant rfrence l'agriculture durable devaient tre regroups; et que la pauvret devait tre aborde comme tant un thme intersectoriel.

Le dlgu des ETATS-UNIS suggra de placer un accent plus prononc sur les problmes de scurit alimentaire et de famine et sur le rle de femmes, et d'insrer un libell appelant la diversification des conomies travers l'entreprenariat et des approches fondes sur la loi du march. L'orateur proposa galement la suppression de certaines parties du texte du chapitre consacr aux questions de pauvret et de modes de consommation, et l'claircissement de certaines notions, telles que celle de la responsabilit du monde de l'entreprise. La HONGRIE proposa l'insertion de rfrences aux besoins humains de base, l'accs l'alimentation et l'nergie, l'radication de la pauvret urbaine et la capacit dmographique de la plante. Le reprsentant attira l'attention sur le fait que le thme de la responsabilit du monde des affaires tait dj en cours d'examen dans le Dialogue avec les Acteurs Sociaux et les discussions avec le secteur de l'industrie. La NOUVELLE ZELANDE suggra l'adjonction d'une rfrence des opportunits de financement du secteur public en tant qu'tape transitoire ncessaire dans les pays en dveloppement. L'orateur fit objection aux propositions appelant la suppression des rfrences la Dclaration Ministrielle de Doha et l'OMC et suggra l'harmonisation de l'ide de responsabilisation du monde des affaires avec l'esprit et la lettre du Contrat Mondial. Il appela aussi un chapitre "solide" sur le problme des modes de consommation. Le NEPAL prfra l'insertion de la formulation consacre au savoir traditionnel figurant dans le papier de position du G77/Chine, et d'un libell appelant l'accession des pays les moins avancs l'OMC. La RPD DU LAOS insista sur le besoin d'insrer une rfrence aux pays vulnrables.

DANS LES COULOIRS

Bien que la Liste des Thmes et des Propositions Discuter ait provoqu des ractions mitiges de la part de tous les groupes rgionaux, plusieurs dlgus ont exprim une certaine dception. La Liste ne ferait pas mention de nombre de sujets discuts durant la premire semaine. L'additif consacr au thme de gouvernance intrieure soumis sur la base du papier de position des Etats-Unis, a t peru par certains comme "une bonne recette quant la manire dont les gouvernements devraient agir." Des rserves ont t galement exprimes concernant la probabilit de voir la dsertification prsente comme un problme africain, concernant la non-identification des points urgents figurant en gras, ailleurs dans le texte dans le chapitre consacr aux modes de consommation et de production, et concernant la prsentation du problme du plomb des carburants, et non de celui du HIV/SIDA, comme le problme numro un pos dans le domaine de la sant.

La frustration de certains dlgus s'est exacerbe avec l'annonce de modifications procdurales soudaines. Alors que l'intention initiale tait d'avoir deux groupes parallles de discussion interactive sur la Liste, durant toute la journe, partir de 10h, la sance Plnire du matin a report le dmarrage des dbats l'aprs-midi, les groupes rgionaux ayant requis de manire informelle, un dlai pour mener leurs concertations. L'aprs-midi, au dbut des discussions parallles, les dlgus devaient tre informs que le Prsident Salim proposait de retourner la Plnire pour des orientations procdurales, et c'est seulement l qu'ils ont appris que la Discussion Interactive allait tre mene en Plnire. Le lente progression du dbat et le dpart des interprtes 18h, n'taient pas pour arranger les choses. La France s'est interroge sur l'utilit de poursuivre les travaux dans une seule langue, suite l'appel du prsident Salim de continuer la Plnire jusqu' 19h et de reprendre le travail, mardi, dans deux groupes parallles, pour acclrer l'avancement des discussions, et auquel le Secrtariat rpondu que les services de la Salle de confrence prvus pour le second groupe avaient dj t annuls. Les dlgus ont dcid alors de lever la Plnire 19h et de reprendre les travaux mardi.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La Plnire se runira dans la Salle de Confrence 1 pour poursuivre le Dbat Interactif autour de la Liste de thmes et de Propositions Discuter, de 10h 13h puis de 15h 18h et en nocturne, de 19h 21h, en commenant par "l'ensemble officieux des questions relatives au thme de la sant.

EN MARGE DE LA REUNION: Le Bureau du Forum des Nations Unies sur les Forts organise une sance d'information informelle de 13h15 14h45 dans la Salle de Confrence 5 sur le Forum prvu au mois de mars prochain.

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