Daily report for 8 June 2005

Mercredi, les dlgus la sixime runion du Processus Consultatif Officieux des Nations Unies sur les Ocans et le Droit de la Mer (PCONUODM-6 ou Processus Consultatif) ont runi de nouveau, le matin puis l'aprs-midi, le Groupe de Discussion sur les pcheries et leur contribution au dveloppement durable. Dans la matine, des exposs sur les dveloppements survenus rcemment ont t prsents. Le Groupe de Discussion sur les dbris marins a commenc l'aprs-midi.

GROUPE DE DISCUSSION SUR LES PECHERIES ET LEUR CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT DURABLE

LES PECHES ARTISANALES A PETITE ECHELLE: Expos-thme: Fbio Hazin, Directeur du Dpartement de la Pche et de l'Aquaculture, l'Universit Fdrale Rurale de Pernambuco, a prsent un expos sur la contribution des pcheries artisanales petite chelle, au dveloppement durable travers, en particulier, la croissance du BIP, la gnration de taxes et la cration d'emplois. Il a numr les difficults auxquelles sont confrontes les pcheries de petite chelle, notamment: la pollution des cosystmes; la surexploitation des stocks de poissons; la surcapacit; les pches INN; et le faible niveau de vie des pcheurs. Hazin a dcrit les mesures susceptibles d'amliorer la gestion des pcheries de petite chelle, mettant en exergue l'importance de l'impulsion de leur participation dans l'laboration des politiques, de la cration des capacits et de l'amlioration des moyens d'entreposage et de transport.

Sidi El Moctar Ould Mohamed Abdallahi, Chef du dpartement du dveloppement des pches ctires, au Ministre mauritanien de la Pche et de l'Economie, a prsent un expos sur les pcheries de petite chelle en Mauritanie. Il a mis en exergue la contribution de la pche au dveloppement conomique, l'emploi, la rduction de la pauvret et la scurit alimentaire. Il a dcrit les mesures de conservation prises dans le secteur de la pche, telles que l'tablissement: d'un systme de licence pour les pcheries de petite chelle; d'un parc marin national; de priodes de trve biologique et de plafonnements pour les prises. Il a parl des contraintes nationales, dont, entre autres: la limite de l'infrastructure; l'absence de ressources conomiques alternatives; et la concurrence avec les pches illicites.

Les approches en matire de gestion des pches: Le dlgu des ETATS-UNIS et le MEXIQUE a encourag la promotion d'une approche cosystmique en matire de pche. Le CANADA a appel l'implication des communauts locales dans les prises de dcision concernant les pcheries de petite chelle. Le MEXIQUE a suggr de promouvoir la certification des prises, conformment aux directives pertinentes de la FAO. La REPUBLIQUE DE COREE a mis en garde contre les effets potentiellement dvastateurs des ZMP et des moratoires en haute mer. La NOUVELLE ZELANDE, le MEXIQUE et la NAMIBIE ont appel l'abolition des subventions des pches, Hazin ajoutant, toutefois, que les pays en dveloppement devraient avoir le droit d'utiliser des subventions pour dvelopper leurs industries de pche.

Transfert des technologies: La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE, appuye par la NOUVELLE ZELANDE, a soulign la ncessit du transfert des technologies aux Petits Etats Insulaires en Dveloppement (PEID). La THAILANDE et l'ARGENTINE ont remis en question la viabilit de l'accs de l'industrie de pche de petite chelle aux zones de haute mer, Hazin soulignant qu'un large ventail de technologies peut tre transfr, telle que la technologie du systme de navigation par satellites.

Pcheries et dveloppement durable: LE MEXIQUE a mis l'accent sur le rle que jouent les pcheries dans la scurit alimentaire et dans le dveloppement durable. l'INDONESIE a appel une coopration internationale et rgionale pour l'amlioration de la gestion des pcheries de petite chelle et l'radication de la pauvret.

L'information scientifique: Le MEXIQUE a dclar que l'accs aux donnes scientifiques doit tre amlior pour des prises de dcision plus rationnelles. La REPUBLIQUE DE COREE a appel des donnes scientifiques vrifies avec objectivit.

INN: Le MEXIQUE a suggr de prvenir les pches INN par l'introduction de systmes de veille satellitaire et par la promotion de l'tablissement et de l'utilisation d'une liste des navires pratiquant les pches INN, par les ORGP. L'AUSTRALIE a attir l'attention sur les risques poss par les pcheries de petite chelle, qui ne sont pas aptes soutenir leurs communauts et qui engagent la pratique de pches INN.

Les pcheries de petite chelle et les pcheries industrielles: La THAILANDE, le CAMBODGE et l'INDE ont soulign la ncessit de dfinir les pcheries de petite chelle, Hazin soulignant la difficult de s'accorder sur une dfinition valable l'chelle mondiale. Le CHILI a soulign que les pcheries la fois industrielles et de petite chelle doivent adopter des mesures de conservation. Rpondant une question pose par la NAMIBIE sur la manire de renforcer la coexistence harmonieuse entre les pcheries de petite chelle et les pcheries industrielles, Hazin a soulign leurs rles diffrents mais tout aussi importants.

LES VUES SCIENTIFIQUES ET LES VUES DE LA SOCIETE CIVILE SUR LES PECHERIES ET LEUR CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT DURABLE: Les Exposs-thmes: Boris Worm, Professeur Assistant en sciences de conservation de la biologie marine l'Universit de Dalhousie, a parl du dclin des stocks de poissons grands prdateurs partout dans le monde, et a cit, entre autres causes de ce dclin, l'industrialisation des pches et la destruction des habitats. Il a prcis que ce dclin catalysera une augmentation dramatique des prix du poisson, et a dcrit la manire dont l'rosion de la biodiversit provoquera un affaiblissement de la capacit de rsistance des ocans. Il a numr les outils utiles l'attnuation du dclin des stocks de poisson, tels que: la rduction de mortalit des espces sensibles, due la pche; l'interdiction de l'utilisation des apparaux de pche non slectifs; et, la protection des zones cls.

Callum Roberts, Professeur en science de la conservation de la biologie marine, de l'Universit de York, a dtaill la contribution des ZMP la durabilit des services cosystmiques et des pcheries, contribution englobant: le rtablissement de la taille, de l'abondance, de la reproduction et de la capacit de rsistance des stocks de poissons; la rhabilitation des habitats; le renforcement de la scurit alimentaire; et l'accroissement des prises et de la profitabilit des activits de pche la fois artisanales et industrielles. Il a soulign l'importance de la cration de ZMP hauturires dans les rgions vulnrables pour les espces mobiles, telles que les routes de migrations et les goulots, les ppinires et les sites de frai. Mettant l'accent sur l'importance du respect de la taille approprie et de la mise en application des ZMP, Roberts a appel la cration d'un rseau international grande chelle de ZMP, ciblant 30% des ocans, y compris les rgions de haute mer.

Sebastian Mathew, Conseiller auprs du Programme du Collectif International pour le Soutien des Travailleurs du Secteur de la Pche, en Inde, a prcis que les pcheries sont une source de revenu et d'emploi, en particulier pour les femmes. Il a indiqu que le commerce du poisson et des produits drivs dans les pays en dveloppement, revt une plus grande importance que celui des produits agricoles. Il a mis en exergue les mesures permettant d'amliorer la contribution des pcheries au dveloppement durable, y compris: la protection des lieux de pche traditionnelle; la prvention de la pollution due aux activits menes sur la terre ferme, et de la destruction des mangroves; la cration de zones exclusives pour les pcheurs autochtones; et, l'limination des barrires commerciales et des subventions des pcheries dans les pays industrialiss. Il a appel une coopration inter-agences plus importante et l'utilisation d'apparaux de pche slectifs.

Karen Sack, Conseillre spcialiste des Politiques relatives aux Ocans, Greenpeace, parlant au nom de la communaut des ONG, a ritr son appel une protection urgente des ocans pour les gnrations venir. Signalant que seulement un pour cent de la surface des fonds marins a t explor et que trois nouvelles espces marines sont dcouvertes chaque semaine, elle a soulign la ncessit d'une rgulation effective des pches hauturires. Elle a dclar que les donnes scientifiques concernant les dommages infligs aux fonds marins par la pche la traille sont irrfutables, affirmant que cette technique de pche est une arme de destruction massive utilise contre les formes de vie voluant dans les fonds marins. Insistant sur l'application du principe de prcaution, elle a prcis que la non action serait en contradiction avec les obligations des Etats relevant du droit international.

Les donnes scientifiques: L'UICN a propos de considrer la possibilit de mettre en place un mcanisme mondial pour la fourniture d'avis scientifique et de soutien des ORGP. Le JAPON, appuy par la COALITION INTERNATIONALE DES ASSOCIATIONS DE PECHE (ICFA), a soulign que les organes rgionaux de gestion des thonids ont abouti, s'agissant de l'tat actuel des stocks de thonids, des conclusions trs diffrentes de celles prsentes par Worm, le reprsentant de l'ICFA prcisant que les populations des stocks et les conditions qui les entourent connaissent des fluctuations naturelles.

Les ZMP et la gestion des hautes mers: La FAO a soulign que pour que les ZMP soient efficaces, le total des pressions exerces par les pches sur une aire donne doit tre contenu et rduit, et que la mise en application des rgulations doit tre assure. L'ESPAGNE a dcrit un certain nombre de rserves marines nationales russies. Roberts a soulign le besoin urgent de procder des zonages en haute mer. Il a reconnu que le problme avec les ZMP est souvent l'absence de mise en application, et a ajout que les ZMP permettent l'industrie de poursuivre les pches des niveaux levs tout en garantissant la conservation des espces vulnrables.

Suite aux rserves formules par le SIERRA CLUB et l'ITALIE concernant l'impact des nuisances sonores subaquatique sur les ressources marines, le CONSEIL POUR LA DEFENSE DES RESSOURCES NATURELLES a suggr de traiter les sources des nuisances sonores dans le cadre de la rgulation des ZMP. L'ARGENTINE et le CANADA ont reconnu la difficult de s'assurer du respect des dispositions concernant les ZMP de haute mer, et Roberts a soulign la ncessit de nouveaux instruments juridiques pour le traitement du problme des pches INN en haute mer. Le CANADA a encourag l'octroi d'un rle plus actif au Groupe de Travail Officieux Spcial Ouvert Tous, tabli rcemment par l'Assemble Gnrale pour l'tude des questions ayant trait la conservation et l'utilisation durable de la diversit biologique marine des zones situes au-del des limites de juridiction nationale.

La gestion des pcheries: Le CANADA a soulign qu'aucune solution ne saurait elle seule sauver les stocks de poisson, et, appuy par le PROJET DE RESTAURATION DES TORTUES MARINES, a propos d'utiliser une large gamme de mthodes. Aprs l'affirmation, par McGuiness, que d'autres espces de poissons tirent avantage du dclin des stocks de poissons grands prdateurs, Worm a soutenu que la manipulation des cosystmes est prjudiciable leur gestion durable. La COMMUNION ANGLICANE a appel une participation socitale plus large dans la gestion des ocans.

Le dveloppement durable: Soulignant la ncessit de se focaliser sur le dveloppement durable des pays tributaires des pches, KIRIBATI a appel l'habilitation des PEID jouer un rle plus important dans l'exploitation de leurs propres ressources. Worm a signal que le phnomne des changements climatiques menace la scurit alimentaire, mais l'ISLANDE a jug qu'il est trop tt pour procder la dtermination de leur impact sur les ressources en poisson, la recherche tant encore ses premiers stades.

GROUPE DE DISCUSSION SUR LES DEBRIS MARINS

Les exposs-thmes: Seba Sheavly, Directrice de l'Office de la Prvention et de la Surveillance de la Pollution, et de Conservation des Ocans, a prsent un expos sur la campagne internationale de nettoyage des littoraux lance par son organisation, ciblant les dchets marins dans 127 pays, et sur la base de donnes internationales qui en est sortie et qui rvle que 60% des dbris marin ont rapport avec les activits menes sur la terre ferme. Elle a cit la prsence de filets de pche comme dbris marins rcurrents et a appel la prise de mesures pour rsoudre ce problme. S'agissant de la prvention des dbris marins, Sheavly a mis l'accent sur: la sensibilisation; la collecte des donnes et la surveillance; l'engagement des parties prenantes, en particulier, les secteurs gouvernemental et industriel; la rgulation et l'application des lois; et les innovations et les mesures d'encouragement. En conclusion, elle a dfini les dbris marins comme tant un problme mondial, omniprsent mais solvable.

Cees van de Guchte, Charg de Programme l'Office de Coordination PNUE/GPA, a soulign que les dbris marins sont persistants et trs mobiles, donnant lieu: des menaces poses la vie marine, tel que l'enchevtrement, l'ingestion, la destruction des habitats et le transport d'espces envahissantes; des menaces poses la sant humaine; une contamination visuelle des plages; et des prjudices infligs aux industries de la pche et du tourisme. Il a soulign que la plupart des dbris marins finissent au fond des mers, et a attir l'attention sur l'dition 2005 de l'Etude analytique du PNUE sur la gestion durable des dchets marins. Van de Guchte a mis l'accent sur: l'volution mondiale vers un accroissement du volume des dbris marins; l'absence d'un cadre juridique international exhaustif pour le traitement de ce problme; l'augmentation des carences dans la mise en application des lois; et le manque de prise de conscience.

Dans le dbat qui a suivi, l'OMI a mis en exergue le cadre juridique en vigueur applicable aux dbris marins et la prvention de la pollution manant des navires, et le CANADA s'est enquis des meilleures pratiques en cours dans les programme de gestion des dchets dans les communauts isoles.

DANS LES COULOIRS

Tout le long de la journe du mercredi, les dlgus ont travaill dans des runions de groupes rgionaux pour aiguiser leurs listes d'lments ngocier vendredi pour la proposition devant tre envoye l'Assemble Gnrale. En rsultat des dbats longs et passionns de ces quelques derniers jours, sur la thme de la pche, les participants ont dclar estimer par anticipation que les questions touchant la gestion des hautes mers constitueront le principal sujet de contention. Notant que les exposs sur les dbris marins n'ont pas suscit des dbats anims, d'aucuns se sont demand si la re-convocation du groupe de discussion sur ce sujet, pour jeudi, n'est pas le calme avant que les dbris percutent l'hlice.

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