Daily report for 19 January 2005

Mercredi, les dlgus la Confrence Mondiale sur la Prvention des Catastrophes (CMPC) ont continu se runir dans nombre de sessions du Segment Intergouvernemental et du Segment Thmatique. En Plnire, la Confrence a entendu plus de 70 dclarations d'ordre gnral, et un forum spcial s'est tenu sous le thme des liens entre la Prvention des Catastrophes et les processus intergouvernementaux en rapport. La Grande Commission a poursuivi l'examen du projet de cadre d'action. Dans le Segment Thmatique, la dernire table ronde de haut niveau a t tenue, et une session spciale sur l'attnuation de la catastrophe du tsunami dans l'Ocan Indien, a t organise. Deux groupes de discussions thmatiques ont t tenus sur l'information, l'innovation et l'ducation pour le renforcement de la culture de scurit et de rsistance, et sur la dtermination des risques, l'valuation, le suivi et l'alerte prcoce. Tout le long de la journe, des sessions des ensembles thmatiques ont t tenues sur la gestion environnementale et la Prvention des Catastrophes et sur d'autres sujets.

REUNION INTERGOUVERNEMENTALE

PLENIERE: Forum spcial sur les liens entre la Prvention des Catastrophes et les divers processus intergouvernementaux en rapport: Le forum spcial tait prsid par le Prsident de la CMPC, Murata. Ryutaro Hashimoto, du Comit Consultatif des Nations Unies sur l'Eau et l'Assainissement, a encourag les participants adopter l'objectif consistant rduire de moiti, d'ici 2015, le nombre de vies perdues dans des catastrophes lies l'eau. Le Prsident de l'AOSIS, Jagdish Koonjul, a soulign l'importance de s'assurer de l'accs des PEID des schmas abordables d'assurance et de rassurance. Anwarul Chowdhury, Haut Reprsentant charg des PMA, des Pays en Dveloppement Enclavs et des PEID, a dclar que le rsultat de la CMPC devrait reconnatre l'impact disproportionnellement lev des catastrophes sur les PEID et sur les PMA. Joke Waller-Hunter, Secrtaire Excutif de l'UNFCCC, a soulign le lien entre l'adaptation aux changements climatiques et la Prvention des Catastrophes. James Morris, Directeur Excutif du Programme Alimentaire Mondial, a soulign que la faim prend, chaque semaine, autant de vies que celles qui ont t perdues dans la catastrophe de l'Ocan indien.

GRANDE COMMISSION: La Grande Commission a repris, l'aprs-midi, son dbat autour du cadre d'action (A/CONF.206/L.2). Le Prsident Ferrari a fait tat d'un dsaccord sur la rfrence aux changements climatiques, dans plusieurs endroits du texte, et a demand aux dlgations intresses de poursuivre les efforts en vue de parvenir un compromis, titre officieux. Le JAPON a propos d'ajouter un libell mentionnant l'objectif consistant rduire de moiti, d'ici 2015, le nombre de vies perdues dans les grandes catastrophes lies l'eau, mais sa place dans le texte a t remise en question par plusieurs dlgations.

Les dlgus sont ensuite passs aux crochets entourant le terme dangers naturels, figurant dans les objectifs stratgiques devant tre adopts par la CMPC. L'IRAN a suggr que l'accord sur la suppression du terme naturels fasse partie intgrante du paquet en discussion ayant trait la question des changements climatiques, mais cette proposition a t contre par la FEDERATION DE RUSSIE, l'UE et le JAPON. Le Prsident Ferrari a dclar qu'un groupe officieux devrait poursuivre les discussions autour de ce point.

Au sujet de la suggestion avance par l'UE, d'insrer une rfrence la situation post-conflit des communauts qui en sont touches, le JAPON a mis en garde que cela risquait d'avoir un impact sur la porte de l'ensemble du cadre d'action. Plusieurs pays ont donn leur accord de principe cet ajout, mais la rfrence a t place entre  crochets. Le Prsident Ferrari a propos qu'un groupe officieux dbatte de la rfrence la rhabilitation post-conflit.

Les dlgus ont ensuite abord la question de l'intitul du chapitre consacr aux priorits d'action, pour la priode allant de 2005 2015, dbattant du point de savoir s'il fallait se rfrer priorits recommandes. Le dlgu des ETATS-UNIS a insist pour le maintien de ce terme, soulignant que le cadre d'action est plutt un document politique qu'un document juridique contraignant. Il a appel l'insertion d'une dclaration cet effet, par le Prsident de la CMPC, la session de clture. L'UE, le PEROU, CUBA, le NIGERIA et le MAROC ont prfr la suppression du mot recommandes. L'AFRIQUE DU SUD a dclar que la dclaration concernant le statut du document devrait tre faite plutt par la dlgation des Etats-Unis que par le Prsident de la CMPC. L'ARGENTINE a suggr de se rfrer aux cadres passs  adopts par des confrences similaires. Le terme recommandes est rest entre crochets.

Les ETATS-UNIS, avec le JAPON, ont encourag la suppression de la rfrence au principe des responsabilits communes mais diffrenties. Le BRESIL, avec le PEROU, la CHINE et le MAROC, ont encourag son maintien, soulignant sa pertinence au dveloppement durable, la coopration internationale et aux changements climatiques. Le CANADA a propos de se rfrer l'importance des partenariats internationaux, en tant qu'alternative. Le dlgu des ETATS-UNIS a approuv, et le BRESIL a amend la proposition canadienne de faire galement rfrence la coopration internationale, l'accord restant tributaire du rsultat des discussions informelles autour de la question des changements climatiques.

Nombre de paragraphes ont t approuvs dans le chapitre consacr aux priorits d'action, dont certains aprs quelques amendements mineurs. Le texte portant sur l'initiative en faveur des pays pauvres lourdement endetts et le fardeau insoutenable de la dette cause par les catastrophes, a t plac en suspens, suite l'introduction d'un amendement de fond, par les Etats-Unis. La FEDERATION DE RUSSIE, appuye par le MEXIQUE et plusieurs autres, a propos d'abandonner les termes fourniture et mobilisation dans le paragraphe consacr l'assistance financire pour la prvention des risques. Le libell a t, toutefois, plac entre crochets par le CANADA, en attendant le rsultat des consultations. Au terme d'un long dbat autour du libell ayant trait aux plates-formes nationales et aux systmes de prvention et de gestion des risques, et de la soumission d'un nouveau paragraphe par l'EU, le Prsident Ferrari a suggr que les dlgations intresses soumettent une proposition commune, jeudi matin. Les ngociations se sont poursuivies jusqu' une heure tardive de la nuit.

REUNION THEMATIQUE

SESSION THEMATIQUE SPECIALE SUR LA PROMOTION DE L'ATTENUATION DE LA CATASTROPHE DU TSUNAMI DE L'OCEAN INDIEN: Koichi Nagasaka, Directeur Gnral de l'Agence Mtorologique Japonaise (AMJ), a prsid la session spciale sous le thme des enseignements devant tre tirs des expriences de la rgion de l'Ocan Pacifique, pour l'tablissement de systmes d'alerte prcoce (AP) contre le tsunami de l'Ocan Indien.

Koichiro Matsuura, Directeur Gnral de l'UNESCO, a dclar que le systme d'AP contre le tsunami de l'Ocan Indien, pourrait tre mis en place en moins d'un an, et a soulign qu'un tel plan devrait englober tous les pays du bassin de l'Ocan Indien, y compris les Etats Africains pertinents et les PEID. Dans son discours-thme, Laura Kong, Directrice du Centre International d'Information sur les Tsunamis, a soulign la ncessit de conduire des valuations rapides des niveaux de la mer, l'change de donnes, et la sensibilisation sur les limitations des systmes d'alerte prcoce.

Les participants ont entendu lecture de rapports manant de la rgion du Pacifique. Charles McCreery, Directeur du Centre pour l'Alerte contre les Tsunamis du Pacifique, a recommand l'adoption d'une approche multilatrale, pour ce qui concerne le systme d'alerte prcoce de l'Ocan Indien. Noritake Nishide, Directeur du Dpartement Seismologique et Volcanologique de l'AMJ, a prsent le systme d'AP du Japon, pour les tsunamis locaux et distants, y compris sa technologie de prvision. Franois Schindel, Prsident du Comit de Coordination International charg du Systme d'Alerte Prcoce contre les Tsunamis du Pacifique, a soulign que des programmes d'attnuation des tsunamis doivent tre mis en place aux chelons national et local, et a mis en exergue les deux runions techniques prvues en mars 2005, Paris, en France, sur la question des systmes d'AP contre les tsunamis.

Les participants ont ensuite entendu lecture de rapports manant de la rgion de l'Ocan Indien. Prih Harjadi, Directeur du Centre Indonsien d'Information et des Donnes Gophysiques, a prsent un rapport sur la vulnrabilit de l'Indonsie face aux tsunamis. Kriengkrai Khovadhana, Directeur Gnral Adjoint du Dpartement Mtorologique Tha, a prsent le plan de sensibilisation labor l'intention des citoyens et des touristes. K. Radhakrishnan, Directeur du Centre National Indien pour les Services d'Information sur l'Ocan, a dcrit l'initiative visant attnuer les clats de temptes et les tsunamis. Sarath Weerawarnakula, Directrice du Bureau Sri Lankais d'Etudes Gologiques et Minires, a suggr la mise en place d'un systme d'AP contre la fois les cyclones et les tsunamis. Abdulahi Majeed, Vice-ministre de l'Environnement et de la Construction, des Maldives, a dclar que le rcent tsunami a fait reculer le dveloppement, de deux dcennies. Akihiro Teranishi, du Centre Asiatique pour la Prvention des Catastrophes, a soulign le rle de la conscientisation de base concernant les tsunamis. Shimogouchi Tsukasa, Directeur de la Division charge de la Gestion des Catastrophes, de l'Agence Nipponne pour la Gestion des Feux et des Catastrophes, a parl de la russite du Japon dans le domaine de la prvention des risques de tsunami. Reid Basher, de la SIPC, a dclar que le systme d'AP devrait englober des spcialistes des sciences sociales et naturelles et les organisations de la socit civile. 

Kenji Satake, Prsident de la Commission charge des Tsunamis, de l'Union Internationale de Godsie et de Gophysiques, a prsid le groupe de discussion sur l'tablissement et l'opration du systme d'AP contre les tsunamis. Shuhei Kazusa, Directeur du Bureau Japonais charg de la Gestion des Tremblements de Terre et les Catastrophes Volcaniques, a mis en relief les mesures de prparation mises en place au Japon. Fumihiko Imamura, du Centre Universitaire de Tohoku, de Recherche sur le Contrle des Catastrophes, a soulign l'importance de l'tude des mcanismes des tremblements de terre et de la propagation des tsunamis. Geoff Love, Directeur des Services Mtorologiques Australiens, a recommand que le systme d'AP de l'Ocan Indien soit bas sur les institutions existantes pour s'assurer de sa durabilit. Maryam Golnaraghi, Chef du Programme de l'OMM pour la Prvention et l'Attnuation des Catastrophes Naturelles, a parl de la runion d'experts multidisciplinaires, prvue Jakarta, en Indonsie, au mois de mars 2005, et a soulign l'importance des systmes d'alerte contre les multiples dangers. Harjadi a dclar que le Centre Indonsien d'Information sur les Tremblements de Terre, de la rgion ASEAN, pourrait tre renforc de manire devenir un centre d'information sur les tsunamis. Kong a soulign l'importance de l'implication des communauts locales et de la conception de mesures de rponse culturellement appropries.

TABLE RONDE DE HAUT NIVEAU: Les risques mergeants: Que nous rserve l'avenir? Cette table ronde a t modre par Slvano Briceo, Directeur de la SIPC.

Mettant en relief la vulnrabilit particulire des PEID, Keith Mitchell, Premier Ministre de la Grenade, a dclar que la Prvention des Catastrophes requiert des partenariats efficaces avec l'ensemble des parties prenantes, une volont politique, et un systme de suivi mondial. Li Xueju,Ministre Chinois des Affaires Civiles, a appel l'utilisation de la technologie pour l'amlioration de l'valuation des risques, la cartographie des catastrophes et au renforcement des capacits locales. Michel Jarraud, Secrtaire Gnral de l'OMM, a soulign les retombes importantes de l'investissement dans la Prvention des Catastrophes et a dclar que l'OMM est engage rduire de moiti, d'ici la prochaine dcennie, le nombre de vies perdues cause des catastrophes.

Ashok Kumar Rastogi, Secrtaire d'Etat Indien charg de la Gestion des Catastrophes, a dclar que la gestion des catastrophes devrait tre dcentralise et intgre dans les stratgies de dveloppement. Josef Odei, de l'Organisation Nationale Ghanenne pour la Gestion des Catastrophes, intervenant au nom de Thomas Broni, Ministre Ghanen de l'Intrieur, a soulign que les systmes d'AP sont inutiles, s'ils ne sont pas accompagns par des programme de sensibilisation des communauts locales. Daniel Biau, Directeur Excutif Adjoint, de UN-HABITAT, a recommand l'adoption de normes de construction obligatoires et ralistes, le dcouragement de l'implantation dans les zones exposes aux risques de catastrophes, la dcentralisation de la Prvention des Catastrophes, et l'utilisation des nouvelles technologies.

Dans le dbat qui a suivi, les participants ont trait de la ncessit de considrer la Prvention des Catastrophes comme un investissement retombe importante, de la rfrence aux changements climatiques, et du lien entre les conflits et les catastrophes.

ENSEMBLES THEMATIQUES: Groupe de discussion sur l'ensemble thmatique 3: L'information, l'innovation et l'ducation pour la cration d'une culture de scurit et de rsistance: Ce groupe de discussion tait prsid par Alberto Maturana, Directeur de l'Office National Chilien charg des Situations d'Urgence.

Le Directeur Gnral de l'UNESCO, Matsuura, a mis l'accent sur la ncessit de respecter les savoirs locaux. Purna Bahadur Khadka, Ministre Npalais de l'Intrieur, a mis en exergue l'importance de l'ducation formelle et informelle, pour l'amlioration de la prise de conscience concernant les tremblements de terre. Yukio Yoshimura, Vice-prsident de la Banque Mondiale, a mis en relief le Rseau Mondial pour l'Apprentissage du Dveloppement, mis en place par la Banque, et a introduit les interventions en direct, de participants se trouvant au Sri Lanka, en Indonsie et au Vietnam, via confrence vido. Hiroyuki Kameda, Professeur Emrite, de l'Universit de Kyoto, a prsent un expos sur le dveloppement des connaissances de terrain et sur la mise en uvre des innovations dans les communauts de la recherche. Gloria Bratschi, spcialiste de la planification de la prvention, en Argentine, a suggr l'emploi des mthodes utilises par les mdias, dans le domaine de la prvention des risques. Eva von Oelreich, Directrice de la Politique Anti-catastrophes, la Fdration Internationale de la Croix Rouge, a parl de l'importance du renforcement des capacits de rsistances des communauts, avec les gards dus aux coutumes et aux cultures locales. Everett Ressler, des Services d'Urgences de l'UNICEF, a soulign la vulnrabilit des enfants face aux catastrophes, et a propos d'accorder une priorit aux enfants, dans les stratgies de prvention des risques.

Groupe de discussion sur l'ensemble thmatique 2: Dtermination des risques, valuation, suivi et alerte prcoce: Ce groupe de discussion tait prsid par Helen Wood, de l'Administration Nationale amricaine des Affaires Ocaniques et Atmosphriques.

Barbara Carby, de l'Office Jamacain charg de la Prparation aux Catastrophes et de la Gestion des Situations d'Urgence, a dclar que la dcentralisation des capacits peut assurer la promotion des communauts, mais que le maintien de l'intrt est difficile, en particulier si les vnements mtorologiques extrmes ont lieu frquemment. Kenzo Hiroki, Ministre Japonais de l'Amnagement du Territoire, de l'Infrastructure et du Transport, a soulign que les systmes d'AP pourraient rduire de moiti, d'ici 2015, le nombre des morts causes par les catastrophes aquatiques, mais seulement s'ils englobent une infrastructure d'vacuation et des programmes d'ducation. Laban Ogallo, Coordinateur des Projets, au Centre de l'OMM charg du Suivi des Scheresses - Nairobi, a soulign la difficult d'assurer le suivi dans les pays dots de faibles capacits technologiques. Erich Plate, de l'Universit de Karlsruhe, a appel l'adoption d'une approche interdisciplinaire pour la gestion des risques et de mthodes de prvision la mesure des risques poss. Au sujet de l'tablissement de systmes d'AP oprables, Loy Rego, du Centre Asiatique pour la Prparation aux Catastrophes, a soulign la ncessit de tirer des enseignements des bonnes pratiques et de respecter les savoirs locaux.

Dans le dbat qui a suivi, les participants ont trait de la dfinition de la vulnrabilit, du besoin d'objectifs inscrits dans des calendriers prcis, du partage des donnes concernant les risques poss avec les communauts pauvres, des catastrophes induites par l'Homme et des changes transfrontires des donnes, en temps rel.

DANS LES COULOIRS

Plusieurs dlgus ont t entendus s'interrogeant sur le projet de dclaration attendu depuis longtemps et prvu d'tre soumis la considration de la Confrence, et la plupart d'entre eux s'attendent ce que le texte qui sera mis jeudi, soit bref. Ce papier, a t au dpart labor par le pays hte, et on croit savoir qu'aucun effort n'a t conomis pour aboutir un texte sans sujet de controverse et apte se faire accepter par la Plnire. Reste voir, cependant, si les dlgus qui, mercredi, se sont appliqus rchauffer leurs muscles de ngociation, au cours des sessions de l'aprs-midi et de la soire, de la Grande Commission, ne voudraient pas, eux aussi, mettre la main dans le projet de dclaration.

Dans l'intervalle, un autre projet de document conclusif de la Confrence a t mis disposition, mercredi - la Dclaration Commune de la Session Spciale sur la Catastrophe de l'Ocan Indien: Prvention des Risques pour un Avenir plus Sr. Il combine diverses initiatives suggres durant la CMPC, y compris l'offre allemande d'accueillir une confrence des Nations Unies sur l'alerte prcoce.

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