Daily report for 28 November 2005

La onzime runion de l'Organe Subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques (OSASTT-11) de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) s'est runi en session plnire du matin pour entendre les dclarations liminaires, traiter les questions d'organisation et examiner le rapport concernant l'tat d'avancement de l'application des programmes de travail, et la seconde dition de l'Etat de la Biodiversit Mondiale (EBM-2). L'aprs-midi, les dlgus se sont runis dans deux groupes de travail (GT) pour examiner l'Initiative Taxonomique Mondial (ITM), l'Evaluation des Ecosystme pour le dbut du Millnaire (EM), la biodiversit des terres sches et des terres sub-humides, et l'valuation de l'excution des programmes de travail de la CDB sur la biodiversit des terres sches et sub-humides, des forts et des montagnes.

PLENIERE D'OUVERTURE

Le Prsident de l'OSASTT, Christian Prip (Danemark) a ouvert la runion, soulignant la ncessit pour les parties, de contribuer des donnes de qualit, utiles une bonne valuation de la mise en uvre; de procder une intgration sectorielle des proccupations de biodiversit; et de promouvoir les synergies l'chelon national. Il a rappel aux dlgus la possibilit de plutt fournir des options, que de crocheter des libells, chaque fois que le consensus n'est pas atteint.

Le Secrtaire Excutif de la CDB, Hamdallah Zedan, a donn un aperu sur les principaux points de l'ordre du jour et a soulign le rle de l'OSASTT dans le renforcement de la plate-forme scientifique de la Convention. Il a signal que l'OSASTT-11 est sa dernire runion en tant que Secrtaire Excutif de la CDB, et a mis en exergue les principaux accomplissements de la Convention, notamment: l'avance rapide dans la mise en uvre des dispositions relatives l'accs et au partage des avantages (APA); l'adoption du Protocole de Cartagena pour la Prvention des Risques Biotechnologiques; et, la reconnaissance du rle de la biodiversit pour le bien-tre de l'tre humain et l'allgement de la pauvret.

Bakary Kante, parlant au nom du Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, a mis l'accent sur l'objectif de 2010 de rduire de manire importante l'rosion de la biodiversit, sur le travail fourni par le PNUE, en soutien la CDB, et sur l'importance des services rendus par les cosystmes.

DECLARATIONS: La FAO a parl de sa contribution dans la mise en application de la Convention, mettant en relief son rle dans les secteurs de la pche, des forts et de l'agriculture. L'UNIVERSITE DE l'ONU a parl de ses travaux sur l'EM et sur les ressources gntiques des fonds marins.

L'Iran, intervenant au nom du GROUPE ASIE-PACIFIQUE, a fait tat de deux priorits pour l'OSASTT-11: l'adoption de recommandations claires sur les espces exotiques envahissantes; et la mise en exergue du rle de la biodiversit dans l'attnuation des, et l'adaptation aux, catastrophes, et dans d'autres sujet touchant aux changements climatiques.

La Tanzanie, au nom du GROUPE AFRICAIN, a mis l'accent sur: le fonds pour la formation ayant rapport avec l'ITM; les mesures d'encouragement de la conservation de la biodiversit l'extrieur des aires protges (AP); la gestion communautaire des AP marines et ctires; et, le renforcement des capacits pour la mise en uvre du programme de travail ax sur les terres sches et des terres sub-humides.

La Pologne, au nom du GROUPE DES PAYS D'EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE, le Salvador, au nom du GROUPE AMERIQUE LATINE ET CARABES, et le Royaume-Uni, au nom de l'UE, ont accueilli favorablement l'organisation d'une runion non officielle conjointe des Organes Subsidiaires de la CDB et de la Convention-cadre sur les Changements climatiques (UNFCCC), programme pour mercredi soir.

QUESTIONS D'ORGANISATION: Les dlgus ont lu Chaweewan Hutacharem (Thalande), Rapporteur de la runion. L'lection des nouveaux reprsentants rgionaux au Bureau a t reporte en attendant les rsultats des concertations rgionales.

Les dlgus ont adopt l'ordre du jour provisoire (UNEP/ CBD/SBSTTA/11/1), aprs s'tre entendu que le rexamen et l'affinement des objectifs et sous-objectifs consistant faciliter la cohrence entre les programmes de travail, comme mandat par la Dcision VII/30 (valuation future des progrs accomplis dans l'laboration du Plan Stratgique), seraient trait dans le cadre d'autres points de l'ordre du jour. Le Prsident Prip a propos de convoquer des consultations officieuses portant particulirement sur l'Objectif 10 du cadre provisoire des objectifs finaux et intermdiaires (partage des avantages), et a exhort les dlgus ne pas rouvrir le cadre entier. Le MEXIQUE, la JAMAIQUE et le PEROU ont prfr l'tablissement d'un groupe de contact sur ce sujet.

Les dlgus ont convenu d'tablir deux groupes de travail et ont lu Annemarie Watt (Australie), Prsidente du GT-I et Claudine Ramiarison (Madagascar), Prsidente du GT-II. Les dlgus ont dcid: de traiter la question des synergies entre les activits de lutte contre la dsertification, l'rosion des sols et les changements climatiques, dans le GI-I; d'entendre les expossthmes dans le GT-II; et de dbattre des visions, des missions et des Objectifs et sous-objectifs particuliers des programmes de travail axs sur la biodiversit des terres sches et sub-humides, des montagnes et des forts, dans le GT-II, avec le rexamen et l'affinement des objectifs et sous-objectifs contenu dans le cadre provisoire. L'organisation des travaux (UNEP/CBD/SBSTTA/11/1/Add.1) a t approuve telle qu'amende.

RAPPORT CONCENANT L'ETAT D'AVANCEMENT DE LA MISE EN APPLICATION DES PROGRAMMES DE TRAVAIL DE LA CDB: Les dlgus ont pris note des rapports sur l'tat d'avancement de l'excution des programmes thmatiques et transversaux (UNEP/CBD/SBSTTA/11/2 et 3, et INF/9 et 10). La COLOMBIE a soulign la ncessit d'laborer des indicateurs permettant de mesurer progrs accomplis, pour examen par l'OSASTT-12.

DEUXIEME EDITION DE L'ETAT DE LA BIODIVERSITE MONDIALE: Le Secrtariat a introduit le projet EBM-2, englobant une note de synthse (UNEP/CBD/SBSTTA/11/6 et INF/14). La NORVEGE a soulign la ncessit d'affiner le travail sur les indicateurs, et l'AFRIQUE DU SUD a appel une intgration plus importante des indicateurs applicables au partage des avantages. La SUEDE et le ROYAUME-UNI ont soulign l'importance de l'valuation de la performance des indicateurs. La NORVEGE, l'ISLANDE et l'ESPAGNE ont fait part de leurs rserves concernant le calcul de certains indicateurs. Le CANADA a tabli une distinction entre les rapports consacrs l'tat actuel et l'volution, et les rapports nationaux labors dans le cadre de la CDB. La MALAISIE a suggr de procder la dtermination des besoins en matire de restauration des cosystmes, et le PAKISTAN a mis l'accent sur les menaces poses la biodiversit par les catastrophes naturelles. Plusieurs Parties ont appel rendre l'EBM accessible l'audience non technique et aux communauts locales.

GROUPE DE TRAVAIL I

INITIATIVE TAXONOMIQUE MONDIALE: Le Secrtariat a introduit les documents pertinents (UNEP/CBD/SBSTTA/ 11/5 et Add.1). La COMMUNAUTE EUROPEENNE et la NORVEGE ont prcis que les documents ne sont une tude approfondie entire. Nombre d'intervenants ont soulign la ncessit de ressources financires pour le soutien de la recherche taxonomique dans les pays en dveloppement. La BELGIQUE, appuye par plusieurs participants, a suggr que le Fonds pour l'Environnement Mondial finance les points focaux nationaux de l'ITM, travers l'habilitation de leurs projets et activits. Le JAPON a propos de rduire au minimum la dure entre l'application et le financement des projets de l'ITM, pour les domaines ncessitant une mise en application urgente. La SUEDE et la FINLANDE ont signal que de nombreux projets pilotes attendent actuellement d'tre financs. Le Prou a soulign la ncessit pour le Secrtariat de consacrer un membre du personnel plein temps l'ITM.

Plusieurs participants ont soulign l'importance du renforcement des capacits, la CHINE et l'EGYPTE dplorant le dclin des ressources humaines dans le domaine de la taxonomie. L'ARGENTINE a soulign l'impratif de prserver les capacits disponibles en matire de taxonomie. Le KENYA, avec la ZAMBIE, a mis en exergue la difficult de retenir le personnel form l'chelon local. La THAILANDE a appel un soutien politique long terme en faveur de la recherche taxonomique. L'ALLEMAGNE a propos l'laboration de produits particuliers tourns vers l'action pour chacune des activits des programmes.

Le ROYAUME-UNI a apport son appui l'achvement des tudes des besoins nationaux en matire de taxonomie mais a remis en question le besoin d'une valuation mondiale du champ de comptence. L'EQUATEUR et le CAMEROUN ont suggr d'acclrer ces tudes. BIONET INTERNATIONAL a propos que ces tudes se penchent sur les besoin des domaines thmatiques de la Convention, en matire de taxonomie.

Plusieurs parties ont remis en question la rfrence l'accs aux ressources gntiques, figurant dans la recommandation d'laborer les procdures et les besoins des collections taxonomiques. L'EQUATEUR a soulign la ncessit de protger le savoir taxonomique traditionnel. Le NEPAL et la ZAMBIE ont mis l'accent sur le rle des communauts autochtones dans la ralisation des inventaires taxonomiques. L'AUTRICHE a appel un optimisation des synergies entre les processus d'valuation, et le PEROU, au renforcement de la conversion numrique des collections. Le CANADA et la NOUVELLE ZELANDE ont fait objection l'tablissement de procdures internationales pour les collections taxonomiques et, avec l'AUSTRALIE et la NORVEGE, ont mis en garde contre la duplication des travaux sur le portail web consacr la taxonomie.

Le CENTRE MONDIAL D'INFORMATION SUR LA BIODIVERSITE a dcrit ses efforts visant rendre les donnes taxonomiques disponibles gratuitement sur l'Internet et sa contribution au renforcement des capacits dans les domaines lis la taxonomie. Le reprsentant de l'organisation 'SPECIES 2000' a annonc que sa publication 'Catalogue of Life' englobe dsormais un demi million d'espces.

VALUATION DES ECOSYSTEMES POUR LE DEBUT DU MILLENAIRE: Le Secrtariat a introduit les documents appropris (UNEP/CBD/SBSTTA/11/7 et Add.1, et INF/22). Neville Ash, du Secrtariat de l'EM, a soulign l'EM est la plus grande tude internationale jamais ralise, sur les consquences de l'volution des cosystmes sur le bien-tre de l'tre humain. Il a mis en exergue: le rythme sans prcdent de l'rosion de la biodiversit qui est en train de provoquer un dclin des services cosystmiques, en particulier pour les pauvres; et la ncessit d'efforts supplmentaires pour la ralisation de l'objectif de 2010.

La POLOGNE a appel au traitement du problme de la pollution des cosystmes marins et ctiers, et le ROYAUME-UNI a mentionn les pratiques de pche destructives. La JAMAIQUE et GRANADA ont dclar que les modification survenues dans l'utilisation des terres sont dues non seulement l'agriculture mais galement au dveloppement du commerce et de l'industrie. Le ROYAUME-UNI a demand l'insertion d'une rfrence l'EBM et le placement d'un accent sur les effets des changements climatiques. Les discussions reprendront mardi.

GROUPE DE TRAVAIL II

EXPOSES-THEMES: Nick Davidson, de la Convention de Ramsar sur les Zones humides, a inform les participants des rsultats ayant trait la CDB, de la CdP9 de Ramsar. Il a fait tat des rsolutions portant, entre autres, sur: les zones humides et la rduction de la pauvret; la prvention et l'attnuation des catastrophes naturelles; de nouvelles orientations scientifiques et techniques pour l'application de la Convention; et l'valuation rapide de la biodiversit des zones humides intrieures, ctires et marines proches des littoraux. Il a soulign le rle de la Convention de Ramsar en tant que partenaire chef de file, pour la mise en uvre du travail de la CDB sur les zones humides de l'arrire-pays et des littoraux.

Jan Valkoun, du Centre International de Recherche Agricole des Zones Arides, a prsent un expos sur la biodiversit, l'rosion des sols et l'allgement de la pauvret dans les zones sches et sub-humides. Il a fait tat de la pauvret rpandue dans les zones arides et de l'importance de la biodiversit des terres sches pour la nutrition, la sant et les moyens de subsistance. Il a mis mentionn le surpturage, la dgradation des sols et l'urbanisation comme tant les principaux facteurs de l'rosion de la biodiversit, et a dcrit les solutions pour la conservation de la biodiversit des terres sches et pour l'allgement de la pauvret, notamment: L'accs aux options technologiques, politiques et institutionnelles disponibles, et l'implication et le renforcement des capacits des communauts locales.

BIODIVERSITE DES TERRES SECHES ET SUB-HUMIDES: La Prsidente du GT-II, Ramiarison, a introduit les documents pertinents (UNEP/CBD/SBSTTA/11/4, Add.1 et Add.2). Le Secrtariat a dcrit les lments et les actions prioritaires du programme de travail conjoint entre la CDB et la Convention sur la Lutte contre la Dsertification (CCD), sur la biodiversit des terres sches et sub-humides.

Plusieurs orateurs ont appels un des synergies plus importantes entre la CDB et la CCD. L'ALLEMAGNE, appuye par le CANADA, a propos l'insertion de rfrences aux recommandations de l'EM. Le GROUPE AFRICAIN a appel au soutien des activits nationales, locales et communautaires pour la ralisation des Objectifs du Millnaire en matire de Dveloppement et de l'objectif de 2010. La THALANDE a suggr la mise en place d'une nouvelle activit programmatique consacre au renforcement des capacits. La MALAISIE a soulign l'importance du soutien des moyens de subsistance durables. Le BRESIL, appuy par le PEROU, a suggr d'ajouter une rfrence au Trait International sur les Ressources Phytogntiques destines l'Alimentation et l'Agriculture, et la lgislation nationale rgissant l'APA. L'AFRIQUE DU SUD a mis en relief l'intgration de la biodiversit dans les programmes nationaux et la poursuite de l'laboration des indicateurs.

La COLOMBIE a appel au traitement des question d'APA dans la conservation et l'utilisation durable des cosystmes arides et sub-humides. Le CANADA, appuy par la JORDANIE et l'AUSTRALIE, a remis en question l'utilit d'un rexamen de la classification des terres sches et sub-humides. L'AUSTRALIE et la NOUVELLE ZELANDE a soulign la ncessit d'tre attentif au mandat de la CDB concernant les changements climatiques. La TURQUIE a soulign la pertinence des questions des changements climatiques la biodiversit des terres sches. La NORVEGE a appel au renforcement de la coopration entre les organes scientifiques des diverses conventions touchant la biodiversit. La NAMIBIE a encourag une focalisation sur les recommandations concernant les options offertes dans l'utilisation de la biodiversit des terres sches, qui bnficient aux communauts locales.

EXAMEN DE L'APPLICATION DES PROGRAMMES DE TRAVAIL DE LA CDB: Le Secrtariat a rappel la dcision de la Plnire de considrer trois ensembles d'objectifs pour les programmes de travail axs sur la biodiversit des forts, des montagnes et des terres sches et sub-humides, sans rouvrir la discussion sur les objectifs et sous-objectifs figurant dans le cadre provisoire. La COLOMBIE a prcis ses rserves concernant l'objectif consacr aux transferts des ressources gntiques, qui, a-t-il dclar, ne cadre pas avec la logique gnrale du partage des avantages, objet de l'Objectif 10, et a propos une formulation alternative. Le MEXIQUE a suggr de rpartir la discussion sur deux phrases consacres: la premire, aux objectifs, et la seconde, aux indicateurs. La Prsidente Ramiarison a indiqu que le GT-II reprendra ses dbats, mardi, pour procder l'examen des programmes de travail, objectif par objectif.

DANS LES COULOIRS

A peine arrivs Montral, les prs de 600 participants ont le pressentiment que leurs dlibrations risquent d'tre ombrages par les pourparlers attendus avec impatience qui se droulent tout prs du site de la runion de l'OSASTT. Nanmoins, la prsence de visages familiers vus dans les rcentes runions de Ramsar et de la CEM, ont fait figure "de preuves vivantes" des synergies tablies entre les conventions ayant rapport avec la biodiversit, et un participant a soulign que les synergies seront explores encore davantage durant la runion conjointe officieuse des Organes Subsidiaires de la CDB et de l'UNFCCC, prvue mercredi. Toutefois, nonobstant la proximit du site de runion de la CdP-11 de l'UNFCCC, il semble que les divergences sur la question de savoir jusqu' quel point la CDB devrait aller dans la reconnaissance de la problmatique des changements climatiques, risquent de perdurer la semaine entire.

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