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Daily report for 5 May 1998

En cette deuxime journe de la Quatrime Confrence des Parties de la CDB (CdP-4), les dlgus se sont runis en plnire durant toute la journe pour traiter des points rests en suspens depuis la CdP-3, du mcanisme de dploiement de l'information (MDI) et de la bioscurit. La Table Ronde Ministrielle devait se poursuivre tout au long de la matine autour du projet de synthse de ses conclusions. L'aprs-midi, Klaus Tpfer, Directeur Excutive du PNUE, fit une adresse la Plnire.

PLENIERE

Les membres du Bureau de la CdP-4 furent annoncs: Jozef Zlocha, (Slovaquie), Stefan Schwager (Suisse), Marcel Vernooy (Pays-Bas), Sid Ali Rahadan (Algrie), Ralph Devoy (Nigeria), Bernaditas Miller (Philippines), Mick Raga (Papouasie Nouvelle Guine), Elaine Fisher (Jamaque) and Feliciana Ortiga Sampaio (Brsil).

LES POINTS EN SUSPENS: La Plnire devait procder l'examen des points non rsolus ayant trait aux procdures de vote et aux rgles financires devant rgir l'administration du fonds fiduciaire (UNEP/CBD/COP/4/3). Le dlgu des SEYCHELLES, appuy par le MALAWI, le SENEGAL et l'ETHIOPIE, requit de s'assurer de la pleine reprsentation de toutes les Parties lors des votes. Le MALI souligna l'importance de permettre toutes les Parties d'exprimer leur participation au niveau du vote. L'ETHIOPIE, appuye par la FEDERATION RUSSE, nota que le manque de financement pourrait empcher la participation et le vote des pays en dveloppement. Le BRESIL rappela que le Mmorandum d'Entente avec le FEM doit tre pris en considration lors du traitement de la question de l'administration du fonds fiduciaire. La COLOMBIE suggra de convoquer un groupe de travail pour dbattre de ce sujet. Cette proposition fut approuve par la Plnire.

LE MECANISME DE DEPLOIEMNT DE L'INFORMATION (MDI): La considration de l'valuation et revue du MDI commena par la lecture du rapport du Secrtariat (UNEP/CBD/COP/4/8) sur l'tat d'avancement de la mise en œuvre de la phase pilote du MDI. Le rapport tendit la phase pilote jusqu' fin 1998. Les dlgus mirent en exergue le rle essentiel du MDI dans la mise en œuvre de la CDB et dans la facilitation et la promotion de la coopration scientifique et technique. Un certain nombre d'entre deux devaient soutenir entre autres: les recommandations du SBSTTA-3; l'approche dcentralise et base sur les besoins pour le MDI; et la participation de la socit civile.

Le CANADA dclara que la priorit devait tre accorde au travail sur le MDI et que la progression tait trop lente. L'INDONESIE dclara que le MDI faisait encore dfaut, en particulier pour ce qui est de l'aspect dveloppement des ressources humaines et techniques, et que les initiatives en matire de renforcement des capacits devaient commencer le plus tt possible de manire ce que lorsque la phase est termine, le MDI soit prt tre mis en œuvre par les Parties. Plusieurs dlgus, dont ceux de la COLOMBIE, du BURKINA FASO, du PEROU, de la TUNISIE, de la MALAISIE, de la TURQUIE, de la TANZANIE et du Mexique, soulignrent que le MDI ne devait pas tre limit l'information et qu'il devait inclure le renforcement des capacits nationales: humaines, technologiques et institutionnelles. Le KENYA souligna l'importance de la formation et du transfert des technologies. Le MALAWI mit l'accent sur l'importance du renforcement des capacits rgionales, sous-rgionales et nationales.

Un certain nombre de dlgus dont ceux du ROYAUME-UNI, intervenant au nom de l'UE, de la COLOMBIE, du PORTUGAL, de l'INDE, de l'ITALIE, du MEXIQUE et de la TANZANIE, soulignrent que la CdP se devait de requrir une valuation indpendante de la phase pilote par le Secrtariat de manire dgager les recommandations et orientations ncessaires la prparation des fonctions largies envisages pour le MDI. Le MALAWI fit remarquer que sans valuation, il ne peut y avoir de progrs.

Le PEROU, CUBA, Le BRESIL, le PORTUGAL et d'autres appelrent la CdP fournir au FEM un mandat clair, stipulant les exigences financires du MDI. Le BRESIL exprima sa dception quant la faible participation du FEM, la qualifiant d'incroyable et dclarrent attendre du FEM de jouer un rle catalyseur. CUBA, la COLOMBIE, la TUNISIE, la JAMAQUE et d'autres soulignrent que le FEM doit apporter son soutien aux initiatives nationales et rgionales, notamment dans les pays en dveloppement, et qu'il devait prendre en considration les conditions particulires de chacun des pays et chacune des rgions.

Les dlgus d'un certain nombre de pays, dont HAITI, l'AUSTRALIE et le JAPON, mirent en relief la synergie permettant d'viter le double emploi en matire de donnes au sein du MDI et avec les diffrentes conventions des Nations Unies. La TANZANIE, l'UE, la SLOVENIE, intervenant au nom de l'ECE, la COLOMBIE et d'autres avancrent galement des suggestions. Parmi ces dernires: la coordination entre les rseaux nationaux, rgionaux et internationaux; la mise en place de systmes d'information l'chelle nationale; la consolidation des rseaux rgionaux; et l'change des donnes sous-rgionales. L'UE et l'INDE mirent en exergue l'aide au pays en dveloppement pour la mise en œuvre des MDI nationaux, soulignant l'importance de la communication lectronique et de l'Internet.

SAMOA, au nom des Etats insulaires du Pacifique, fit part de ses proccupations concernant le fait que le MDI n'ait pas reflt les besoins des Petits Etats Insulaires en Dveloppement (PEID), compte tenu de la limite des ressources dont ils disposent pour le dveloppement d'un tel mcanisme et du fait qu'ils n'ont souvent pas accs l'Internet.

L'ALLEMAGNE apporta son appui la mise en place d'un systme d'information interactif pour encourager la participation du large public, dans la ralisation des objectifs de la CDB et fit part de sa volont de poursuivre son soutien aux autres pays dans le dveloppement de leurs MDI nationaux.

Le CANADA, appuy entre autres par le MEXIQUE, l'ITALIE et la TANZANIE, souligna l'importance de l'intgration des rseaux indignes pour la facilitation de la communication entre les peuples indignes du monde entier. L'ITALIE souligna que la participation des ONG dans le MDI tait ncessaire et qu'elle devait tre encourage.

La BELGIQUE offrit un soutien bilatral travers le Secrtariat certains pays pour le dveloppement de points focaux nationaux. Le PORTUGAL proposa une approche bio-gographique permettant de prendre en ligne de compte les similitudes culturelles et biologiques. Le MALAWI mit l'accent sur l'importance de la sensibilisation quant au rle du MDI pour permettre aux Parties d'en connatre les fonctions et la manire de s'en servir.

LA BIOSECURITE: Veit Koester (Danemark), prsident du Groupe de Travail Spcial sur la Bioscurit (GTSB), prsenta un rapport sur les runions du GTSB depuis la CdP-3 et introduisit le document intressant les questions lies la bioscurit (UNEP/CBD/COP/4/9). L'orateur mit en relief l'engagement fort du GTSB parachever son travail en 1998, et prsenta le programme de finition du protocole de bioscurit tel qu'arrt lors de la quatrime runion du GTSB en fvrier 1998. Le programme propos appelle la tenue d'une runion supplmentaire en aot 1998 pour le parachvement du travail du groupe ainsi qu' une runion en dcembre, suivie par une CdP extraordinaire de deux ou trois jours consacrs l'adoption du protocole. Koester dclara que si l'on ne parvenait pas respecter la date butoir de dcembre 1998, la CdP pourrait avoir lieu en fvrier 1999. Notant que l'valuation de toutes les soumissions gouvernementales par le Groupe de Travail restait imprative, et voquant la rgle des six mois, il requit de la CdP d'entriner la date butoir du 1er juin pour les soumissions gouvernementales devant tre examins la runion de dcembre. L'orateur devait rapporter par ailleurs que le budget du GTSB tait insuffisant pour la couverture des cots de l'achvement du protocole et encouragea la considration des moyens de financement. Il ajouta que des fonds taient galement ncessaires pour la couverture de la plus large participation possible des pays en dveloppement et des pays en transition conomique.

Le KENYA, au nom de la rgion Africaine, la NORVEGE, ANTIGUA ET BARBOUDE, la GAMBIE, le JAPON, le Royaume-Uni, au nom de l'UE, la TANZANIE et le PEROU, intervenant au nom du GRULAC, apportrent leur appui au calendrier prsent par Koester. Le JAPON et la NORVEGE exprimrent une certaine souplesse concernant la finalisation du protocole en fvrier 1999. Le Royaume-Uni souligna que le protocole devait assurer un niveau de scurit adquat dans le domaine de la biotechnologie et qu'il ne serait utile que si l'adhsion est importante. Le MEXIQUE dclara que le protocole devait tre compatible avec les situations spcifiques des pays, et, notant les discussions compliques au niveau intrieur, demanda une extension du dlai limite fix pour les soumissions gouvernementales au 1er aot 1998 et le report de la date de la dernire runion fvrier 1999. L'ETHIOPIE, au nom des G-77/CHINE, soutint l'ide d'acclrer le processus et de respecter les dlais planifis. Le porte-parole des G-77/CHINE, L'UE et plusieurs autres dlgations appuyrent le maintien du Bureau actuel de la bioscurit. Le MAROC dclara que le protocole doit tre accompagn par une lgislation nationale approprie et par un renforcement des capacits de mise en œuvre nationales. Les ILES MARSHALL, au nom des Etats Insulaires du Pacifique, fit part de ses proccupations quant la capacit des pays en dveloppement participer aux runions de la bioscurit. L'UE, les G-77/CHINE, les ILES MARSHALL et le MAROC mirent en relief la ncessit de faciliter la participation de tous les pays.

Dans son adresse la Plnire, Klaus Tpfer, Directeur Excutif du PNUE, passa en revue les liens entre le PNUE et la CDB. Il nota que le PNUE se reconnaissait dans la CDB compte tenu du rle qu'il a jou dans la formulation de la Convention et du soutien qu'il a apport aux Secrtariats Intrimaire et Permanent. L'orateur mit en exergue plusieurs domaines o le PNUE peut faciliter la mise en œuvre de la CDB, dont celui: de l'amlioration de la coopration entre les conventions ayant rapport avec la biodiversit; de l'laboration des mthodologies, plans directeurs et autres outils d'valuation de la biodiversit marine et ctire, forestire et agricole; de la fourniture des avis juridiques et du soutien technique pour la mise en œuvre du futur protocole de bioscurit; et de l'initiative mondiale en matire de taxinomie. Il fit un commentaire laudatif sur la russite du FEM en tant que mcanisme de financement et souligna la ncessit d'une valuation continue de la performance du FEM et du dveloppement de sources de financement supplmentaires. Il voqua enfin l'utilit d'tablir des interconnections entre la CDB, la CCCC et la CCD aux fins de maximiser les ressources financires disponibles.

LA TABLE RONDE MINISTERIELLE

La Table Ronde Ministrielle tint sa seconde session mardi matin. Jozef Zlocha, Prsident de la CdP-4, prsenta le projet de synthse des conclusions de la Table Ronde concernant: l'intgration des considrations de biodiversit dans les activits sectorielles; le tourisme; et la participation du secteur priv.

Les conclusions soulignent la ncessit d'intgrer les considrations de biodiversit dans l'ensemble des activits sectorielles caractre public ou priv, tout en utilisant et en encourageant l'approche base sur les cosystmes. S'agissant du tourisme, les conclusions suggrent, entre autres: que le dveloppement durable est ncessaire pour l'allgement de la pauvret et que le tourisme durable peut jouer un rle majeur; que les lignes directrices soient formules de manire spcifique et pratique; qu'un organe ad hoc soit mis en place pour l'laboration de lignes directrices mondiales; qu'en soutien ces lignes directrices, une valuation soit mene sur les avantages et les inconvnients que reprsente le tourisme pour la biodiversit, assortie d'une compilation des meilleures pratiques; et, que les zones protges et les PEID soient considrs de manire particulire. Concernant la participation du secteur priv, les conclusions suggrent entre autres: que l'intgration des proccupations de biodiversit dans les activits sectorielles au niveau national assurerait galement leurs intgrations dans le secteur priv; qu'il doive travailler sous l'orientation et en partenariat avec les gouvernements; que combien mme son rle est important, il n'est en aucune manire un substitut au rle des pays industrialiss dans la mise disposition des ressources financires au profit des pays en dveloppement; et que des lignes directrices pourraient tre considres pour assister le secteur priv.

Klaus Tpfer flicita la Plnire pour ses conclusions et fit tat de l'engagement du PNUE en faveur de la CDB. Il mit en relief la ncessit de la coordination avec les diffrentes conventions ayant rapport avec la biodiversit, en particulier au niveau des aspects touchant au commerce et environnement, ainsi qu'avec les autres conventions issues du processus de Rio. Les participants devaient ensuite dbattre longuement des conclusions et y introduire de nombreux amendements.

Plusieurs participants estimrent qu'en dpit du fait qu'il a reflt les principaux points discuts, le projet de synthse n'tait pas quilibr d'une manire gnrale. Concernant l'intgration sectorielle des proccupations de biodiversit, plusieurs participants dclarrent qu'il aurait t prfrable de discuter soit de secteurs plus pertinents soit de l'intgration en gnral et pas uniquement dans le domaine du tourisme, car les activits du tourisme n'affectent pas toutes et toutes ne sont pas affectes par la biodiversit.

L'un des participants affirma que les lignes directrices seraient si gnrales qu'elles ne seront d'aucune utilit. Plusieurs participants souhaitrent l'arrt d'une date butoir pour la formulation des lignes directrices, de prfrence la CdP-5. Alors que de nombreux participants appuyaient la mise en place d'un organe ad hoc cette fin, certains suggrrent qu'il prenne la forme d'un groupe restreint, quilibr du point de vue reprsentation rgionale, assujetti un financement appropri. D'autres devaient cependant dclarer que la cration d'un tel organe tait prmature que sa ncessit soit d'abord tudie par le SBSTTA. Quelques participants soulignrent le rle des communauts indignes et locales dans la prservation de la biodiversit. D'autres s'interrogrent sur l'tendue de la contribution du tourisme dans l'allgement de la pauvret.

Plusieurs participants se dclarrent dcourags par ce qu'ils estimaient tre une valuation ngative du secteur priv. Ils affirmrent qu'il tait temps d'aller au-del de la rgulation pour activer les partenariats et la mise disposition d'instruments conomiques utiles, tels que les incitations. La version amende finale des conclusions de la Table Ronde Ministrielles sera prsente la CdP pour considration, mercredi matin.

DANS LES COULOIRS

En raction la dclaration que Tpfer a adresse la Plnire, certains observateurs changrent leurs souvenirs du temps o le PNUE avait et la capacit et la comptence permettant d'entreprendre et de coordonner le train de mesures qu'il proposait. La plupart pensent qu'en attendant de voir le PNUE terminer sa rorganisation et dmontrer une excellence au niveau de l'excution, Tpfer n'avait pas t stratgique dans ses commentaires, ni agissant selon les souhaits du Conseil d'Administration et que, comme son prdcesseur, il n'a pas t conseill de manire judicieuse.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

L'vocation emphatique, entre les accords internationaux, des implications potentielles de la prsance sur les questions touchant la bioscurit.

La Plnire se runira dans le Hall A, partir de 10h.

 

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