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Summary report, 26 April 2007

La Consultation rgionale europenne du Processus consultatif vers un Mcanisme international dexpertise scientifique sur la biodiversit (IMoSEB) sest tenue du 26 au 28 avril 2007 Genve, Suisse. La deuxime dune srie de runions rgionales prvues pour le processus vers un IMoSEB, lvnement de Genve a rassembl 54 experts et reprsentants de 16 pays europens, et dorganisations internationales et non gouvernementales, y compris des institutions de recherche scientifique.

Les participants ont cout des prsentations, chang des points de vue et dbattu, en sessions plnires et au sein de trois groupes de travail, de diverses options sur un possible IMoSEB. Les rsultats de leurs discussions ont t reflts dans le rapport de la runion pour contribuer aux consultations venir sur un possible IMoSEB. Le rapport final identifie: dix besoins pour un IMoSEB; une structure ventuelle pour permettre un IMoSEB de rpondre ces besoins; des objectifs et des principes directeurs pour une stratgie de transmission de linformation scientifique.

BREF HISTORIQUE DU PROCESSUS VERS UN IMOSEB

La proposition dun Processus consultatif vers un IMoSEB avait t initialement prsente la Confrence de Paris sur la Biodiversit, la Science et la Gouvernance, tenue en janvier 2005 (Voir le rapport des Services dinformation de lIIDD http://enb.iisd.org/crs/icb/). La proposition portait essentiellement sur une consultation visant examiner la ncessit, la porte et la forme ventuelle dun mcanisme international dexpertise scientifique sur la biodiversit. La proposition bnficiait de lappui politique du Prsident franais Jacques Chirac et du gouvernement franais.

Lon procda alors au lancement dun processus consultatif, ltablissement dun Comit directeur international (CDI), dun Comit excutif et dun Secrtariat excutif, rattachs lInstitut franais de la Biodiversit (IFB) pour encourager et faciliter les discussions. Le CDI est un groupe ouvert compos denviron 90 membres, dont des scientifiques, des reprsentants de gouvernements, dorganisations internationales, intergouvernementales et non gouvernementales, ainsi que des communauts autochtones et locales. Le CDI sest runi pour la premire fois Paris, France, les 21 et 22 fvrier 2006. Les participants y ont dcid que le systme adopt actuellement pour combler les lacunes entre la science et la politique dans le domaine de la biodiversit ncessite de nouvelles amliorations et quune consultation permettrait didentifier les lacunes et les besoins ventuels linterface science politique des processus actuels, et de formuler des solutions appropries.

Le Comit excutif fut charg de proposer un plan daction pour la phase de consultation. Il fut dcid que la consultation devait commencer ses travaux en effectuant des tudes de cas pertinentes accompagnes de rapports, avant de procder par la suite une consultation largie. Des tudes de cas ont t menes en 2006, pendant que lide dun IMoSEB tait discute dans le cadre dun certain nombre dvnements, notamment la Huitime Confrence des Parties la Convention sur la Diversit Biologique (CdP-8 CDB) en mars 2006, et un atelier sur   les Interfaces internationales science-politique pour la gouvernance de la biodiversit,  organis Leipzig, Allemagne, du 2 au 4 octobre 2006 (Atelier de Leipzig).  

sa deuxime runion en dcembre 2006, le Comit excutif ayant examin les rsultats des tudes de cas, a pos les bases pour des consultations largies sur tout IMoSEB susceptible dtre envisag, en identifiant une srie de  besoins et doptions .

Ces besoins et ces options ont t distribus aux membres du CDI pour recueillir leurs commentaires, et un document rsumant les suggestions, intitul  Rponses des membres du CDI: Document sur les  Besoins et les Options, fut prpar par le Secrtariat du Processus consultatif vers un IMoSEB et distribu en janvier 2007. Le document avait pour objectif daider les participants lors dune srie de consultations rgionales prvues pour 2007.

CONSULTATIONS RGIONALES

La Consultation rgionale nord amricaine pour un IMoSEB sest droule les 30 et 31 janvier 2007 Montral, Qubec, Canada. Les participants y ont cout, en sessions plnires et au sein de trois groupes de travail, des prsentations, chang des points de vue et dbattu diverses options pour un ventuel IMoSEB. La runion na pas abouti un consensus sur un nouveau mcanisme. Toutefois, elle a donn lieu des changes de points de vue et llaboration des propositions qui devront guider les futures discussions.

La Consultation rgionale africaine sest tenue du 1er au 3 mars 2007 Yaound, Cameroun. En plus de dbattre des options pour un IMoSEB possible, les participants y ont examin: lexpertise pour lAfrique et les utilisateurs potentiels dun IMoSEB; les aspects institutionnels et financiers dun IMoSEB. Ils y ont aussi exprim divers points de vue et fait des propositions sur la manire de progresser. Les recommandations spcifiques contenues dans le rapport de la runion incluent: faire de lvaluation des activits passes et en cours une banque de connaissances utilisables; explorer la possibilit dtablir un projet pilote en Afrique; et intgrer les savoirs traditionnels et les aspects socioconomiques pour assurer le dveloppement durable de la biodiversit, tout en respectant la lgislation locale et nationale.

Dautres consultations sont actuellement envisages pour lAsie, lAmrique du Sud et ventuellement lOcanie. Les rsultats des consultations seront repris par le CDI la fin de 2007, lorsquil devra rdiger les recommandations pour examen la Treizime runion de lOrgane Subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques de la Convention de la Biodiversit (OSASTT) prvue Rome, Italie, du 12 au 22 fvrier 2008, et la CdP-9 la CDB prvue Bonn, Allemagne, du 19 au 30 mai 2008

Les rapports de ces consultations prpars par les Services dinformation de lIIDD sont disponibles au http://enb.iisd.org/crs/imoseb/ et http://enb.iisd.org/crs/imoseb2/. Des informations supplmentaires sont galement disponibles : http://www.imoseb.net

RAPPORT DE LA CONSULTATION

Danielle Decrouez, Directrice du Muse dHistoire naturelle de Genve, a souhait la bienvenue aux participants et a donn un aperu des principales activits du Muse, notamment celles lies la biodiversit. Le prsident de la runion, Horst Korn, membre du Comit excutif de lIMoSEB, a invit les participants mettre profit les rsultats des consultations rgionales prcdentes, et les a exhorts chercher surmonter leurs divergences passes afin de pouvoir progresser vers llaboration des recommandations concrtes pour un IMoSEB.

Au cours de la runion, un bon nombre dorateurs invits et des discussions au sein des tables rondes ont abord la question de lexpertise scientifique en biodiversit, lhistorique du processus de lIMoSEB et les rsultats des consultations prcdentes, lintgration de la biodiversit dans les stratgies des affaires et la connaissance au service dune politique de biodiversit efficace. Les participants se sont par la suite rpartis en trois groupes de travail pour lexamen des besoins pour un IMoSEB, les options et les buts, et les principes directeurs pour la transmission de linformation scientifique sur la biodiversit. Les rsultats des discussions au sein des groupes de travail ont t dbattus la dernire session plnire et sont intgrs dans le rapport de la runion. Le compte rendu ci-aprs rsume les principales discussions et les questions analyses au cours de la consultation.

PRSENTATIONS ET DISCUSSIONS AU SEIN DES TABLES RONDES

Le jeudi 26 avril, les prsentations liminaires sur la biodiversit et la durabilit, et sur linterface science-politique en Europe ont prcd les discussions au sein des tables rondes sur lexpertise scientifique dans la biodiversit, lintgration de la biodiversit dans les stratgies daffaires, les processus de prise de dcisions qui affectent la biodiversit, les rsultats des consultations rgionales prcdentes et les processus connexes.

PRSENTATIONS LIMINAIRES: Sophie Cond, reprsentante du Centre thmatique europen sur la Diversit biologique - Agence europenne pour lenvironnement, a prsent les prvisions sur la biodiversit et la durabilit. Elle a parl des efforts dploys en ce qui concerne la biodiversit aux niveaux de lUE et pan europen et a soulign limportance de la coordination des activits travers les diverses institutions. Elle a galement mis en relief les progrs substantiels accomplis dans le domaine de la connaissance et des outils de linformation, relevant toutefois labsence en Europe, dun lien entre les rsultats de la connaissance scientifique et lvaluation politique, y compris en ce qui concerne la considration des questions dactualit telles que: lutilit potentielle dun index de biodiversit; la biodiversit et le changement climatique; et lutilisation durable de la biodiversit. Elle a suggr que la premire option propose pour un IMoSEB dans le Document sur les Besoins et les Options (mettre au point un partenariat avec les dispositifs existants) pourrait tre la plus approprie et a propos de dfinir ce dispositif comme  un cadre cohrent pour linterface entre lexpertise scientifique et les dcisions politiques, bas sur des conseils et des analyses prospectives. 

Sybille van den Hove de lUniversit autonome de Barcelone, a expliqu quen Europe, les interfaces science-politique pour la biodiversit voluent ensemble et devraient permettre lvaluation critique des rsultats scientifiques la lumire des besoins des utilisateurs finaux. Elle a mis laccent sur limportance des interfaces science politique pour amliorer la communication et dbattre des hypothses, des contraintes et des choix, en facilitant, dune manire transparente, larticulation de diffrents types de connaissances scientifiques. Ella galement parl des diverses interfaces europennes, y compris le projet de Mcanisme consultatif de lUE dont le but serait dinfluencer le haut niveau de la prise de dcision afin de renverser le rythme de perte de la biodiversit.

Discussion: Les participants ont dbattu des progrs accomplis sur la proposition dun Mcanisme consultatif pour lUE et un participant intergouvernemental a appel ltablissement dune  nouvelle entit  et lintroduction des traducteurs de la recherche pour transmettre les rsultats de la recherche scientifiques au niveau de prise de dcision et parvenir ainsi remdier au  dialogue de sourds .

TABLE RONDE SUR LUTILISATION DE LEXPERTISE SCIENTIFIQUE EN BIODIVERSIT: Michel Loreau, co-prsident du Comit excutif de lIMoSEB, a prsent lhistorique de lexpertise scientifique en biodiversit et le Processus consultatif vers un IMoSEB. Il a indiqu que lon pourrait dvelopper un IMoSEB de plusieurs manires, et a soulign limportance dun tel mcanisme, compte tenu de la perte continue de la biodiversit en dpit de nombreuses mesures prises pour y remdier. Relevant que la biodiversit constitue une priorit secondaire dans le calendrier politique global, il a dclar quun IMoSEB devrait permettre de dvelopper un consensus et une sensibilisation au niveau global travers des valuations, de la mme manire que le Groupe intergouvernemental sur lvolution du climat (GIEC), mais a soulign les contraintes possibles dune telle approche tant donn la nature locale des problmatiques de la biodiversit et labsence dindicateurs universels sur la biodiversit.

Discussion: Un reprsentant dune organisation non gouvernementale a voulu savoir si ces valuations prendraient en compte les incitatifs socio-conomiques ou les niveaux de la biodiversit. Michel Loreau a rpondu que des valuations largies permettraient dexaminer les deux sries de problmes, mais que linclusion de ractions rapides ou dvaluations locales permettrait de complter une valuation continue et largie. Certains participants ont pos la question de savoir si des valuations globales permettraient dexaminer adquatement les problmes qui se posent au niveau local, et de savoir aussi do viendrait llan pour la cration dun tel mcanisme. Michel Loreau a observ que ces sujets ont t dbattus lors des consultations rgionales prcdentes et que la question de diffrences rgionales aussi bien dans lexpertise que dans la biodiversit, avait t souligne. Il a indiqu que, dans lensemble, les participants africains avaient montr beaucoup denthousiasme pour ce processus, alors que les participants nord amricains semblaient moins emballs.

Intgration de la biodiversit dans les stratgies des affaires: Franois Laurans de VEOLIA Environnement (France), a parl de lintgration de la biodiversit dans les stratgies des affaires. Il a expliqu que VEOLIA Environnement travaille avec le groupe franais Ore qui est constitu de nombreuses organisations et qui espre produire un guide mthodologique sur la manire dintgrer la biodiversit dans les stratgies des affaires. Il a propos des tapes pour la mise en place dun IMoSEB efficace, notamment: dvelopper des outils et des indicateurs pour lvaluation socioconomique; impliquer les acteurs politiques et scientifiques; viter la cration dune autre organisation de recherche; assurer la transparence et la rentabilit des procdures dvaluation; et synthtiser sous un format comprhensible, linformation destine la communaut des affaires et la socit civile.

Discussion: Suite la prsentation, les participants ont pos une srie de questions, notamment: comment les approches la biodiversit diffrent-elles travers les divers secteurs des affaires?; les corporations multinationales devraient-elles chercher aborder les questions de biodiversit un niveau local ou global?; et comment assurer la disponibilit dune science et dune technologie appropries pour le traitement des problmatiques locales de biodiversit? Les participants ont dbattu de la ncessit didentifier les incitatifs susceptibles dacclrer une rflexion sur les mcanismes de fonctionnement des affaires, et un reprsentant gouvernemental a voulu savoir comment la communaut des affaires peut intgrer les horizons temporels divergents des composantes sociales, conomiques et cologiques du dveloppement durable. Les participants ont galement discut de la manire dont le secteur priv ragirait un quivalent sur la biodiversit du Rapport Stern sur lconomie du changement climatique, et de la question de savoir quels aspects vont savrer les plus importants pour lindustrie, la lumire dune telle valuation.

Besoins et Options: Martha Chouchena-Rojas, membre du Comit excutif de lIMoSEB, a donn un aperu des besoins pour un IMoSEB tels quidentifis par le Comit excutif. Elle a mis laccent sur la ncessit dinteractions avec les dispositifs existants et dune information scientifique prvisible, proactive et indpendante, et pouvant tre communiques aux parties prenantes de manire opportune.

Georgina Mace, membre du Comit excutif de lIMoSEB, a fait une prsentation sur les options pour un IMoSEB telles que formules par le Comit excutif et contenues dans le Document sur les Besoins et les Options, savoir: mettre sur pied un partenariat avec les dispositifs existants (option 1); crer un nouveau dispositif similaire au GIEC, trs bien organis et dot de ressources suffisantes, mais avec des composantes gouvernementales et non gouvernementales (option 2); proposer au GIEC de mettre en place une nouvelle activit ddie la biodiversit (option 3); ou renforcer les rseaux existants de chercheurs indpendants (option 4).

Discussion: Les participants ont rflchi sur la nature de la promotion de la science dans les processus gouvernementaux, en particulier lorsque des organismes scientifiques tels que lOrgane subsidiaire charg de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT) ne sont pas totalement indpendants. Un participant a relev la  surabondance des directives  pour les professionnels de la biodiversit et a mis en doute la manire dont le Comit excutif avait dtermin les besoins.

Rsultats des autres consultations: Michel Loreau a parl de la Consultation rgionale nord amricaine qui, a-t-il dclar, tait focalise sur la question de savoir si un IMoSEB devrait exister ou pas. Il a attribu le scepticisme gnral des participants des tats-Unis aux proccupations politiques, tandis que les participants du Mexique, a-t-il ajout, cherchaient comprendre pourquoi il serait plus intressant de crer un mcanisme international que de renforcer lexpertise au niveau local.

Jean Claude Lefeuvre, prsident de lInstitut Franais de la Biodiversit, a fait une prsentation sur la Consultation rgionale africaine, relevant lenthousiasme gnral manifest pour un IMoSEB et la demande pour un projet pilote dans la rgion. Il a indiqu que la runion avait galement formul une srie de recommandations et mis en relief les contraintes et les dfis quant la gestion intgre de la biodiversit et la ncessit dassurer un environnement favorable la promotion de linterface science-politique.

Michel Loreau, en sa qualit de prsident du Comit scientifique de DIVERSITAS, a quant lui, parl des rsultats dune runion sur les Recommandations issues du Dialogue science-politique sur la biodiversit: une contribution aux discussions relatives un IMoSEB,  organis conjointement par lInstitut national sud-africain de biodiversit (SANBI) et DIVERSITAS Cape Town, Afrique du Sud, du 29 au 30 mars 2007. Il a indiqu que la runion sest focalise sur les besoins et les options spcifiques pour un IMoSEB, et quun consensus gnral sest dgag sur la ncessit dun nouveau mcanisme, probablement gnralement inspir du GIEC.

Discussion: Les participants se sont concentrs sur la dfinition des sujets contenus dans les  besoins  que pourrait traiter un IMoSEB, et sur les diffrentes options en ce qui concerne la structuration dun IMoSEB. Ils ont galement dbattu de la question de savoir si ces besoins et ces options, ainsi que la meilleure manire de les diffuser, ont t bien expliqus toutes les parties prenantes. Un participant a exprim des rserves quant limportance accorde la conduite dvaluations de la biodiversit, relevant quun IMoSEB pourrait remplir dautres fonctions importantes. Un membre du Comit excutif de lIMoSEB a observ que le Document sur les Besoins et les Options se rapporte ceux qui ont besoin dun IMoSEB au niveau international, alors quil faudrait plus de travail pour traiter les besoins aux niveaux local et rgional. Elle a galement indiqu que le Comit directeur international (CDI) dcidera, au terme du processus consultatif, de la meilleure manire de procder. Le Secrtariat excutif a soulign que des reprsentants de divers organismes internationaux participent au processus consultatif de lIMoSEB et sont membres du CDI.

DISCUSSIONS AU SEIN DES TABLES RONDES SUR LES PROCESSUS DE PRISE DES DCISIONS AFFECTANT LA BIODIVERSIT: La Connaissance au service dune politique de biodiversit efficace: Brian Wynne de lUniversit de Lancaster (RU), a fait une prsentation sur la connaissance au service dune politique de biodiversit efficace. Il a dclar que les naturalistes amateurs peuvent constituer une source inexploite de ressources pour informer les processus de planification de la biodiversit et a parl de la ncessit de rflchir sur les diffrents moyens d  organiser  la connaissance scientifique et sur la manire dont elle peut dclencher laction, y compris laction au-del du  monde officiel de la politique . Se rfrant aux recommandations de latelier de Leipzig, il a soulign la ncessit de prendre en compte les incitatifs ainsi que les pressions socioconomiques exerces sur la biodiversit et le changement. Il a galement parl de limportance de la communication bidirectionnelle, indiquant quune connaissance politique efficace doit inclure la prise en compte des points de vue des acteurs politiques mmes. Il a enfin parl des composantes dune connaissance efficace de la biodiversit, savoir: la prcision, la polyvalence, lexactitude, la porte, la cohrence, la temporalit, la facilit de mise jour et dutilisation de linformation.

Discussion: Un membre du Comit excutif de lIMoSEB a expliqu que lon nenvisage pas faire dun IMoSEB une entit de prise de dcision, mais plutt un moyen damliorer la qualit de linformation et des avis scientifiques introduire dans les processus de prise de dcision. Elle a dclar que les tudes de cas menes au cours de la premire phase du processus consultatif dmontrent que les dcisions de politique lies la biodiversit sont parfois prises sans lapport scientifique requis. Brian Wynne a appel plus dinteractions directes entre les chercheurs et la socit civile, sans viter les dcideurs, et llaboration de mthodologies plus cratives pour connecter la science et la politique. La question de savoir si un IMoSEB devra se focaliser sur la science au niveau global ou local a galement t souleve, et un membre du Comit excutif de lIMoSEB a fait savoir que les deux sont compatibles. Un reprsentant gouvernemental a fait une mise en garde contre le fait de ne pas prendre en compte les dispositifs existants et de surcharger un mcanisme international, tant donn que les besoins et les demandes sont divers et vont du niveau local au niveau global.

Recommandations de latelier de Leipzig: Peter Bridgewater, Secrtaire excutif de la Convention de Ramsar, a prsent les recommandations de latelier de Leipzig pour un IMoSEB, savoir: dvelopper des outils et des mthodologies pour les valuations, les analyses et les autres moyens de connecter la connaissance et la politique; maintenir une stratgie de large diffusion de linformation et de communication; et veiller ce que le mcanisme soit continu, dynamique, indpendant, engageant et novateur. Il a soulign quun IMoSEB devra catalyser les rseaux et connecter les connaissances existantes, et que pour y russir, un IMoSEB a besoin de lappui institutionnel et doit faire lobjet dune valuation interne et externe approprie.

Discussion: Alors que de nombreux participants, y compris les reprsentants des organisations non gouvernementales, demandaient comment le nouveau mcanisme pourrait sinspirer, ou tre diffrent, des mcanismes existants, la discussion a conduit un consensus gnral sur la ncessit damliorer les moyens servant relier la science et la prise des dcisions relatives la biodiversit. Plusieurs justifications de cette ncessit ont t prsentes: un reprsentant du Bureau de lOSASTT a dclar que lIMoSEB devra chercher adapter une information hautement scientifique aux dcideurs, travers une interface science-politique solide; un reprsentant gouvernemental a suggr quun IMoSEB pourrait tablir une passerelle avec la communaut des dcideurs pour identifier les domaines daction prioritaires. Plusieurs reprsentants gouvernementaux ont mis laccent sur la manire dont un IMoSEB pourrait amliorer la base scientifique des activits de lOSASTT, alors quun ou deux autres demandaient si un IMoSEB pourrait rpondre ce besoin. Un autre reprsentant gouvernemental a dclar quun IMoSEB pourrait aider relever le profil de la biodiversit dans la prise de dcision internationale, amliorer la qualit de linformation sur laquelle les dcisions sont fondes et veiller ce que les rsultats appropris de la recherche scientifique soient introduits dans les processus de prise de dcision, mais a pos la question de savoir si un nouveau mcanisme serait ncessaire pour cela. De nombreux participants ont soulign limportance dune communication approprie de linformation scientifique aux dcideurs et au grand public.

propos des options pour un IMoSEB, un reprsentant gouvernemental a indiqu que le PNUE est en train de mettre sur pied un Groupe international sur lUtilisation durable des Ressources naturelles, travers une initiative appuye par lUE, et a suggr quun futur IMoSEB pourrait explorer des partenariats avec cet organisme. Un autre participant a dclar quun IMoSEB doit tre vraiment intergouvernemental pour sassurer un soutien politique, alors que plusieurs autres, y compris Peter Bidgewater, ont suggr un  mta- rseau  qui sappuierait sur lexpertise des organismes existants et permettrait aux rseaux existants un accs global aux connaissances. Des reprsentants de plusieurs organisations intergouvernementales et non gouvernementales ont voulu savoir si les gouvernements sont prts financer un nouveau dispositif et un reprsentant gouvernemental a indiqu que la principale question consiste savoir si les gouvernements souhaitent vraiment se doter dun IMoSEB. Bon nombre de participants semblaient favorables lide dun mcanisme ayant une couverture globale, et qui organiserait ou coordonnerait des valuations rgulires pouvant contribuer au dispositif de lOSASTT et rpondre rapidement aux menaces mergeantes.

PRINCIPAles caractristiques dUN imoseb

Le vendredi 27 avril, trois groupes de travail se sont runis en parallle pour examiner sparment: lexpertise scientifique sur les besoins de la biodiversit, les options pour un IMoSEB et la fourniture de linformation scientifique. Les groupes de travail se sont runis durant toute la matine et dans laprs-midi aprs un bref compte rendu des discussions en sance plnire. Les rsultats finaux de chaque groupe de travail ont t prsents en plnire le samedi 28 avril. Les participants ont convenu dinclure les rsultats des travaux dans le rapport de la runion aprs quelques changements mineurs.

BESOINS DUNE EXPERTISE SCIENTIFIQUE SUR LA BIODIVERSIT: Le Groupe de travail I, prsid par Andrew Scott du Ministre de lEnvironnement, de lAlimentation et des Affaires rurales (RU), sest runi vendredi pour lexamen des besoins de la rgion europenne pour un IMoSEB. Les discussions ont port essentiellement sur les questions identifies dans le Document sur les Besoins et les Options, et lors des consultations prcdentes. Considrant que certains besoins identifis dans le document taient trop vagues, le groupe a procd certaines mises au point dans le texte.

Le Groupe a dcid que, bien que le texte doive tre prescriptif, il ne doit pas donner limpression de menacer la souverainet dun pays. Plusieurs participants ont soulign la ncessit damliorer la communication, afin dobtenir les rsultats escompts, par exemple, en veillant ce que lexpertise parvienne aux organismes pertinents travers une information scientifique accessible et dissmine de manire adquate. De nombreux participants ont donn leur appui la recommandation de la Consultation rgionale africaine que les savoirs traditionnels soient considrs au mme titre que lexpertise scientifique. Un reprsentant gouvernemental a soulign que linformation scientifique fournie par des organismes tels que lOSASTT, devra tre indpendante et rvise par des pairs. Plusieurs participants ont suggr quun IMoSEB devra synthtiser linformation provenant des organismes existants tels que lUICN - Union Mondiale pour la Nature, afin dviter une duplication.

Prsentant le rapport en sance plnire, Lars Berg du Conseil scientifique national sur la biodiversit (Sude), a insist sur le dsir du groupe de synthtiser les besoins contenus dans le Document sur les Besoins et les Options avec ceux identifis lors des autres consultations. Il a galement expliqu que le groupe a estim quil faudrait travailler davantage pour tablir les priorits et identifier les sujets de ces besoins. Il a indiqu que les participants ont galement estim quil serait utile de comparer les besoins identifis avec loption pour un IMoSEB actuellement en laboration par le Groupe de travail II.

Au cours des discussions qui ont suivi, les membres du groupe ont expliqu les aspects des besoins identifis, en rponse des questions souleves lors des autres sessions plnires. Un participant a soulign la ncessit danalyser les scnarii lors de la rdaction des rapports et de lanalyse de linformation scientifique. Un reprsentant gouvernemental a galement demand si le groupe avait bien examin limportance de la qualit de linformation.

Suite la runion de laprs-midi, le Groupe de travail I a consacr encore du temps identifier ceux qui utiliseraient les besoins. Cinq groupes dutilisateurs ont t identifis: le public, la communaut scientifique, les facilitateurs politiques, le secteur priv, et les hauts responsables gouvernementaux. Dune manire gnrale, le groupe a trouv que la majorit des besoins servaient le secteur priv, les facilitateurs politiques et la communaut scientifique. Certains participants ont exprim des rserves quant limplication du public et du gouvernement dans la collecte et la dissmination des savoirs traditionnels. Le groupe a conclu qutant donn que les savoirs traditionnels et les structures varient dun pays lautre, chaque situation pourrait tre traite diffremment.

Les Groupes de travail I et II ont fusionn pour partager leurs rsultats. Dautres discussions ont suivi au cours desquelles le texte du Groupe de travail I sur les besoins a t finalis. Un participant a exprim ses rserves propos de la nature proactive dun IMoSEB et, en rponse, un autre participant a suggr quun IMoSEB devra tre la fois proactif et ractif, compte tenu des enjeux mergeants proccupant pour lOSASTT et autres organismes. Un autre participant a attir lattention sur le fait que les besoins identifis pourraient limiter les flots dinformations, ce qui ferait dun IMoSEB un rseau unidirectionnel pour les dcideurs et les conventions.

Le samedi, Lars Berg a fait rapport la session plnire sur les rsultats des discussions du Groupe de travail I et a prsent un schma illustrant comment dix besoins identifis taient relis cinq catgories dutilisateurs finaux. Ils ont expliqu que, pour laborer ce tableau, le groupe avait pris en compte les besoins identifis lors des consultations prcdentes. Il a en outre expliqu que les participants au groupe de travail avaient soulign lexistence dun besoin continu damliorer la comprhension, le dveloppement et lvaluation de linterface connaissance-politique et de la boucle de retroaction. Il a indiqu que les participants ont galement soulign que, lorsquon se rfre la science, il faut faire preuve dautorit et de lgitimit et que les sciences naturelles, sociales et conomiques ont toutes un rle important jouer.

Au cours des discussions qui ont suivi, des participants ont suggr dinclure dans le schma les gestionnaires comme une sixime catgorie dutilisateurs finaux. Un reprsentant dorganisation intergouvernemental a propos dinclure un renvoi aux recommandations de latelier de Leipzig pour inclure  toutes les formes de savoirs .

Rapport Final: Le Rapport final de la Runion comporte la liste suivante des besoins pour une expertise scientifique sur la biodiversit:

  • information et conseils scientifiques indpendants, synthtiss et polyvalents, provenant de toutes les sources pertinentes, pour appuyer le travail des conventions et des institutions internationales, avec un accent particulier sur la CDB;

  • amlioration de la communication pour faciliter la comprhension et lapplication des rsultats de la recherche scientifique sur la biodiversit par tous les publics pertinents;

  • conseil scientifique proactif sur les menaces et les dfis mergeants associs la perte de la biodiversit identifie par la communaut scientifique, ou dclare par les parties prenantes, y compris les dimensions conomiques et sociales;

  • accs amlior et opportunit dtudes scientifiques rvises par des pairs et des donnes sur la biodiversit, afin que les rsultats soient aisment et efficacement utiliss dans la prise de dcisions;

  • promotion du dialogue parmi les diffrents systmes de connaissances et des ententes, perspectives et valeurs lies la biodiversit, afin que les dcisions soient plus efficaces et appropries;

  • accroissement des capacits aux niveaux national, rgional et global, pour la prvision des consquences des activits actuelles qui affectent la biodiversit, les services dcosystmes et le bien tre des humains;

  • surveillance et valuations amliores, mieux coordonnes, plus efficaces et opportunes des incitatifs, pressions, impacts et ractions relatifs aux services de biodiversit et dcosystme, en particulier travers la fourniture de soutien scientifique aux initiatives pertinentes;

  • introduire des perspectives bases sur les sciences et autres formes de savoirs pertinents, pour influencer les dcisions locales et nationales relatives aux questions dactualit affectant la biodiversit, lorsque ces dcisions ont des rpercussions internationales et lorsque la connaissance de base est particulirement faible ou non consolide;

  • identification des priorits de la recherche en biodiversit et des lacunes pertinentes la prise des dcisions, et communication des priorits et lacunes ainsi identifies la communaut scientifique et aux agences de financement de la recherche scientifique; et

  • mobilisation de lexpertise scientifique pour constituer les capacits aux niveaux national et rgional.

OPTIONS POUR UN IMOSEB: Le Groupe de travail II, prsid par Peter Bridgewater, sest runi le vendredi pour lexamen des options pour un IMoSEB. La plupart des participants avaient accept quun IMoSEB devra dabord fonctionner au niveau global, tout en laissant ouverte la possibilit quil soccupe plus tard, des questions du niveau local.

Aprs des longues discussions sur la question de savoir si un IMoSEB devra mener des valuations ou chercher introduire linformation et lexpertise scientifiques dans les processus politiques, le groupe est parvenu un consensus gnral que les deux dmarches taient importantes et quelles doivent faire preuve  dautorit et de lgitimit  pour tre utiles. Les participants se sont ensuite penchs sur la nature de tout processus dvaluation, considrant surtout les valuations existantes lies la biodiversit. Le groupe sest accord sur la ncessit dune certaine forme dvaluation largie, base peut-tre sur le modle des Perspectives Mondiales de la Diversit biologique. La plupart des participants ont convenu quune telle valuation doit porter essentiellement sur des questions lies la CDB, tout en tenant compte aussi des autres conventions lies la biodiversit. La majorit des participants ont galement parl de la ncessit dindicateurs applicables relatifs aux rfrences de base et aux tendances, pour lvaluation des progrs au fur et mesure.

Au dpart, les participants taient peu certains de la structure optimale dun IMosEB. Mais dans lensemble, ils taient daccord sur la ncessit dun conseil dadministration et dun secrtariat. Par la suite, ils ont procd lexamen de plusieurs formules de composition du conseil dadministration, incluant entre autres des combinaisons: des prsidents des organismes subsidiaires de la convention sur la biodiversit; des chefs des principaux organismes scientifiques tels que le Conseil international pour la science (ICSU); dminents scientifiques; et des reprsentants gouvernementaux. lissue dintenses discussions, le groupe est parvenu un consensus sur les avantages dune structure deux tages comprenant un conseil dadministration plus lger et un  groupe consultatif  plus grand qui pourrait tre multipartite. Pour ce qui est du Secrtariat, les participants ont dbattu de la question de savoir sil devra tre totalement indpendant ou sil faudrait le crer lintrieur dune entit existante.

Prsentant le rapport la plnire, Peter Bridgewater a dclar que le groupe a convenu quun IMoSEB devra: au dpart, fonctionner au niveau global; sappuyer sur les rseaux et les organismes existants; fournir des valuations, y compris des valuations globales, produire des rapports cibls et des rapports sur la situation des tendances. Toutefois, il a indiqu que le groupe a soulign la ncessit dexpertise scientifique au niveau global. propos dune structure possible pour un IMoSEB, il a indiqu que le groupe a pens quun IMoSEB pourrait comprendre: un conseil dadministration lger qui pourrait sappuyer sur le Groupe de liaison de la Convention sur la biodiversit, Nations Unies, et dont les principaux membres seraient des scientifiques; un groupe consultatif qui pourrait tre le premier maillon dun  rseau des rseaux ; et un secrtariat.

Au cours des discussions qui ont suivi, un membre du Comit excutif de lIMoSEB a demand si la structure propose devra inclure une dimension gouvernementale; Peter Bridgewater a rpondu que lun des avantages de la structure propose est quelle ne sera pas trop  oriente sur la politique . Des participants ont aussi pos la question de savoir si lorganisme devra coordonner lui-mme les valuations ou sil devra travailler avec dautres mcanismes, et de savoir aussi la manire dont des individus pourraient procder pour tre admis comme membres du conseil dadministration. Un participant au Groupe de travail a expliqu que lavantage dinclure des reprsentants dorganes subsidiaires de la convention dans le conseil dadministration serait dassurer que les valuations menes se rapportent aux questions qui sont effectivement pertinentes pour les dcideurs. Un autre participant au groupe de travail a galement soulign que le groupe a examin et modifi loption 3 qui propose que le GIEC devienne un  groupe dexperts intergouvernemental sur lvolution de lenvironnement (GIEE) pour couvrir tous les domaines du changement environnemental.

Runi de nouveau dans laprs-midi, le groupe de travail a dcid de dresser une liste des avantages et des faiblesses de chacune des options contenues dans le Document sur les Besoins et les Options pour un IMoSEB, afin de montrer aux autres participants comment ils se sont bass sur les caractristiques les plus pratiques de chaque option pour dvelopper la structure quils ont propose pour un IMoSEB. Ils ont galement parachev certains aspects de la structure propose avant de rejoindre le Groupe de travail I pour voir ensemble si la structure propose rpond aux besoins identifis.

Le samedi, Peter Bridgewater a prsent la plnire les rsultats du groupe sur une option possible pour un IMoSEB, incluant la structure et la fonction initiales. Il a expliqu qutant donn que la structure propose de la gouvernance sera base sur des processus intergouvernementaux, et par voie de consquence sur des gouvernements nationaux, le mcanisme pourra ainsi reflter non seulement les besoins internationaux, mais aussi les besoins rgionaux, nationaux et locaux.

Un participant a exprim sa rserve propos de lappellation IMoSEB, suggrant un terme plus gnral, comme  potentiel  ou  option retenue , pour indiquer que la structure propose par le Groupe de travail II na pas encore t cre. La question de savoir si le mcanisme propos devra fonctionner initialement au niveau  global  ou   international  a t dbattue, et les participants ont dcid de retenir le niveau  global . Ils ont galement dcid dindiquer dans le rapport de la runion que les Groupes de travail I et II se sont runis pour voir si loption propose pourrait rpondre aux besoins identifis.

Peter Bridgewater a expliqu que le groupe a pens que le prsident du conseil dadministration devra tre lu par les membres dudit conseil. Aprs discussion, les participants ont rejet cette ide, citant des exemples de rseaux o lon pourrait aller chercher les  cinq membres supplmentaires du conseil dadministration. Toutefois, ils ont modifi le texte pour stipuler que ces membres devront tre lus  sur la base de leur expertise et des rseaux associs, compte tenu de leur programme de travail.

Rapport Final: Le Rapport final de la Runion propose une structure possible pour un IMoSEB qui serait une forme de rseau des rseaux. La premire structure pour cette option serait un conseil dadministration, assist par un groupe consultatif constitu en grande partie dexperts runissant de lexpertise en sciences naturelles et sociales, et de dtenteurs de toutes autres formes de savoirs lis la biodiversit.

Le conseil dadministration ne comptera pas plus de 15 membres, y compris les cinq reprsentants cls de la communaut scientifique proposs par lICSU et le Conseil international des sciences sociales (CISS); et cinq membres associs. Les cinq autres membres seraient lus par les dix premiers membres pour un mandat dtermin sur la base de leur expertise et des rseaux associs, compte tenu du programme de travail du mcanisme propos.

Le conseil dadministration sera assist par un secrtariat lger. Pour assurer au mcanisme une lgitimit et une autorit totales, le conseil devra recevoir son mandat le plus tt possible et sa mise en place devra procder rapidement.

Le mcanisme devra rpondre aux demandes des organes scientifiques subsidiaires des conventions lies la biodiversit, et tre en mesure de fournir, de manire proactive, des rponses aux problmatiques mergeantes de la biodiversit. Le travail du mcanisme devra gnralement comprendre les programmes de travail des conventions lies la biodiversit, ainsi que les besoins dvaluations ou davis suggrs par leurs programmes.

COMMUNICATION DE LINFORMATION SCIENTIFIQUE: Le groupe de travail III, prsid par Sylvia Martnez, Forum suisse de biodiversit de lAcadmie suisse des sciences, sest runi le vendredi et a examin la question de la communication de linformation scientifique. Le groupe a dbattu de la question de savoir si communication prsuppose dissmination unidirectionnelle de linformation ou si cela suggre un dialogue bidirectionnel. Bon nombre de participants ont mis laccent sur ltablissement dun lien entre la perte de la biodiversit et le changement climatique, ce qui permettrait de mettre profit limmense publicit dont jouit ce dernier domaine. Les participants ont galement abord plusieurs autres thmes tels que: les objectifs de la communication; le contenu du message; et le langage appropri pour une communication efficace.

Le groupe a prpar un schma montrant les trois aspects de la promotion de la communication, savoir: la complexit, la traduction et la simplicit. Les participants ont examin la composante  complexit  qui doit tre bidirectionnelle, aussi bien pour ce qui est de la ncessit de prsenter une information scientifique complique dans un format comprhensible pour les dcideurs, que du besoin de transformer les questions politiques dactualit en un format pertinent pour la recherche scientifique et les rsultats. Ils ont considr que la fonction de  traduction  se rapporte la manire dont un IMoSEB indpendant et transparent pourrait: transformer des questions politiques dactualit, faciliter la collaboration et diffuser les messages cls. La  Simplicit  se rfre lopportunit de linformation, la comprhensibilit des messages cls et la fourniture dune information concise. Le schma porte galement sur la communication de linformation gnrale relative des sujets complexes, ainsi que sur lexamen de: lanalyse des risques; des alternatives, des scnarii, des options, des consquences, de lincertitude scientifique par opposition la preuve, de la pertinence de linformation, et des avantages de laction.

Prsentant le rapport la plnire, Sylvia Martnez a expliqu que le groupe a examin les objectifs de la communication, savoir: utiliser la meilleure science disponible; amliorer la prise de dcision et informer le niveau pertinent de la prise de dcision. Elle a expliqu que le groupe a galement discut des consquences de la perte de biodiversit et des implications de linaction, de limportance dune communication succincte, opportune et concise. Elle a indiqu que le groupe sest accord sur la pertinence dune communication unidirectionnelle des scientifiques vers les autres acteurs, et dun dialogue bidirectionnel, ajoutant que le langage devra tre choisi en fonction du public vis. Elle a mentionn une gamme dactions concrtes possibles, notamment, une stratgie de mdiatisation pour porter la question de la perte de la biodiversit lattention du public et mettre profit les synergies avec le GIEC. Elle a enfin parl des modalits de traduction de la complexit des rsultats scientifiques sous des formats comprhensibles, comme lillustre le schma mis au point par le groupe.

Au cours des discussions qui ont suivi, plusieurs membres du groupe ont ajout des prcisions, tant donn la ncessit: dviter les scnarii dapocalypse en transmettant des messages positifs sur la conservation de la biodiversit; de parler d  une seule voix , et dutiliser des mcanismes diffrents tels quun dispositif de  type Davos  pour la biodiversit.

Dans laprs-midi, le groupe de travail a poursuivi la mise en forme et la clarification des diffrents aspects du thme de la communication. propos du schma, le groupe a raffin une  stratgie de dialogue impliquant la collaboration entre les demandeurs de linformation ou ceux qui ont des  problmatiques  de biodiversit, et ceux qui pourraient avoir des rponses mais qui ont besoin de comprendre quelles sont les principales problmatiques politiques. Le groupe a galement dbattu du dfi de communiquer la communaut scientifique le genre dinformation dont les dcideurs ont besoin. Le groupe a propos un dialogue deux niveaux: dabord avec les dcideurs ou un public qui a besoin de rponses plus complexes; ensuite avec le grand public susceptible de faire usage dune information plus simplifie. Pour ce qui est des spcificits europennes, lon a soulign la ncessit pour toute stratgie de communication de prendre en compte les particularits rgionales. Le groupe a galement examin brivement un plan daction propos par lUE pour enrayer la perte de la biodiversit dici 2010, stratgie qui comporte un mcanisme consultatif europen.

Le samedi, Gordana Beltram du Ministre de lenvironnement, de la planification spatiale et de lnergie (Slovnie), a prsent la plnire un expos sur les objectifs de la communication et sur les principes directeurs, rsultats des discussions du Groupe de travail III. Dans le dbat qui a suivi, plusieurs participants ont exprim leurs points de vue sur lide de la communaut scientifique parlant  dune seule voix  qui figurait parmi les principes directeurs. Un participant a exprim des rserves au sujet de lambigut du terme  une seule voix . Un autre a suggr que, plutt que de parler  dune seule voix , la communaut scientifique devra sefforcer transmettre linformation un mcanisme comme un IMoSEB, et entretenir des liens plus efficaces avec la communaut des dcideurs.

Un participant a suggr de cibler aussi bien les gestionnaires de la biodiversit que les dcideurs. Un membre du Comit excutif de lIMoSEB a propos des changements au texte pour dire quun  nouveau mcanisme devra permettre lidentification des faits et des messages cls susceptibles dtre communiqus de manire plus efficace.  Un autre participant a suggr de mentionner des  liens avec le changement climatique comme un moyen damliorer la communication,  afin dviter les rserves de certains participants propos de la rfrence  ltablissement de liens avec les mcanismes sur le changement climatique et la biodiversit. Pour ce qui est des stratgies concrtes de communication telles que la conception dune stratgie de mdiatisation ou des rencontres en tte--tte avec des dcideurs, un reprsentant gouvernemental a suggr de joindre une liste non exhaustive dexemples, ventuellement sous forme dannexe, tandis quun autre a soulign limportance pour la stratgie de communication dtre guide et organise par des experts.

Rapport Final: Le Rapport final de la runion identifie les objectifs de communication suivants: faire usage des meilleures connaissances disponibles, y compris les sciences naturelles et sociales, pour amliorer la prise de dcision; renforcer la mise en uvre des objectifs de la biodiversit; et considrer la communication comme un processus bidirectionnel et un dialogue.

Le rapport nonce galement les principes directeurs qui reconnaissent la complexit de la biodiversit et la ncessit dune communication efficace et cohrente. Les principes directeurs stipulent que:

  • un nouveau mcanisme devra: permettre lidentification des faits et messages cls susceptibles dtre communiqus dune manire plus efficace; mener des valuations indpendantes; synthtiser les connaissances disponibles sur la biodiversit et les traduire dans le langage du public cible; et connecter les rseaux afin de sappuyer sur diffrents types dexperts et dexpertise;

  • les rsultats devront se fonder sur des scenarii et offrir des options pour laction, et valuer les consquences possibles des diffrentes mesures;

  • les analyses et les valuations scientifiques devront suivre le code scientifique gnralement accept et se caractriser par la transparence et la responsabilit;

  • la communication devra: tre proactive, opportune et pertinente, autoritaire et concise; prendre en compte les chelles appropries; rsulter dun processus collaboratif et interdisciplinaire; et intgrer les particularits rgionales, le cas chant.

  • les stratgies de communication devront tre dveloppes par des experts en communication; et

  • ltablissement des liens avec le changement climatique devra tre considr comme un moyen damliorer la communication sur la biodiversit.

SANCE PLNIRE DE CLTURE

Le samedi, le prsident de la consultation, Korn a dclar quil ntait pas ncessaire que le groupe parvienne un consensus, mais que le rapport de la runion aurait probablement eu plus dimpact sil ne comportait pas trop de divergences de points de vue. Outre les discussions sur le contenu du rapport refltes dans les sections pertinentes du prsent rsum, les participants ont dbattu des possibilits de faire en sorte que les rsultats de latelier puissent inspirer les runions europennes pertinentes et dautres consultations rgionales. Le Secrtariat excutif de lIMoSEB a fait part de son intention dorganiser un vnement parallle lors de lOSASTT-12. Le Secrtariat de la CDB a suggr denvoyer officiellement le rapport au Secrtariat de la CDB, afin quil puisse tre joint comme document dinformation tre examin lors de lOSASTT-12, et reli ventuellement au Troisime rapport sur les Perspectives Mondiales de la Diversit biologique.

Le prsident Korn a dclar que durant les trois jours de consultation, lon a assist une convergence des points de vue, et que la force du rapport de la runion rsidera dans le fait quil montre que les participants ont valu les options existantes pour un IMoSEB et dvelopp un modle hybride bas sur des besoins spcifiques et sur la nature unique des problmatiques de la biodiversit. Il a soulign que le modle propos sinspire des structures existantes et semble suffisamment flexible pour rpondre aux demandes, assez lgre pour ne pas ncessiter un gros budget, et suffisamment consistant pour faire une diffrence. Il a ajout que le rapport de la runion atteindra un trs vaste public.

Michel Loreau a parl des diffrences entre les trois consultations rgionales organises ce jour. Il a dclar que la Consultation rgionale nord amricaine avait mis en relief les problmes poss par la formation dun nouvel organisme intergouvernemental susceptible de perturber le paysage politique de lheure, alors que la Consultation rgionale africaine avait dmontr lenthousiasme pour un IMoSEB et abouti des propositions trs ambitieuses. Il a indiqu que la Consultation rgionale europenne a t moins ambitieuse, mais que les discussions y ont t plus centres et que les participants se sont attachs produire un texte cohrent qui pourrait devenir une proposition concrte et exploitable. Il a galement parl de la grande importance que la runion a accorde la communication. Pour terminer, il a soulign limportance du consensus dans la communaut de la biodiversit, car il permet de livrer au public un message fort et uni. Il a remerci les participants pour leur enthousiasme et leur prsence. Le prsident Korn a dclar la runion close 12h20.

PROCHAINES RUNIONS

CONSULTATIONS RGIONALES DU MCANISME INTERNATIONAL DEXPERTISE SCIENTIFIQUE SUR LA BIODIVERSIT (IMoSEB): Une srie dautres consultations rgionales du Processus consultatif vers un IMoSEB est prvue pour les rgions Asie, Ocanie-Pacifique et Amrique latine et Carabes. Pour plus de dtails, contacter: le Secrtariat excutif de lIMoSEB; e-mail: executive-secretariat@imoseb.net; internet: http://www.imoseb.net

JOURNE INTERNATIONALE DE LA BIODIVERSIT 2007: La Journe internationale de la Diversit biologique sera clbre partout dans le monde le 22 mai 2007. Cette anne, laccent sera mis sur la biodiversit et le changement climatique. Pour plus de dtails, contacter: le Secrtariat de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB); tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; internet: http://www.biodiv.org/programmes/outreach/awareness/biodiv-day-2007.shtml

SOMMET DE lORGANISATION DE COOPRATION CONOMIQUE (OCE) 2007: Cette runion examinera la question de la Complexit et de la Durabilit cologiques: dfis et possibilits pour lcologie du 21e sicle . Lvnement aura lieu Beijing, Chine, du 22 au 27 mai 2007. Pour plus de dtails, contacter Yan Zhuand, Dong Li ou Aiyun Song du Secrtariat de la Confrence Beijing; tel: +86-10-6284-9113; e-mail: ecosummit2007@rcees.ac.cn; internet: http://www.ecosummit2007.elsevier.com/

QUATORZIME RUNION DES PARTIES A LA CITES: La Confrence des Parties (CdP) la Convention sur le commerce international des espces de faune et de flore sauvages menaces dextinction (CITES) se tiendra du 3 au 15 juin 2007 la Haye, Pays Bas. Pour plus de dtails, contacter le Secrtariat de la CITES; tel: +41-22-917-8139/40; fax: +41-22-797-3417; e-mail: info@cites.org; internet: http://www.cites.org/eng/news/calendar.shtml

ONZIME SESSION DE LA COMMISSION DES RESSOURCES GNTIQUES POUR LALIMENTATION ET LAGRICULTURE (CGRAA-11): La CGRAA-11 se tiendra au sige de la FAO Rome, Italie, du 11 au 15 juin 2007. Pour plus de dtails, contacter Jos Esquinas, Secrtariat de CGRFA; tel: +39-6-570-54986; fax: +39-6-570-53248; e-mail: jose.esquinas@fao.org; internet: http://www.fao.org/ag/cgrfa

SEMAINE VERTE 2007: Cet vnement se droulera Bruxelles, Belgique, du 12 au 15 juin 2007 et est reli au 50e anniversaire du Trait de Rome. cette occasion, lon examinera le lvolution de la politique environnementale europenne, ainsi que les leons tirer pour rpondre aux dfis venir. Pour plus de dtails, contacter: la Commission Europenne; tel: +32-23-44-62-32; fax: +32-23-44-75-64; e-mail: env-gw2007@ec.europa.eu; internet: http://ec.europa.eu/environment/greenweek/conference.html

DOUXIME RUNION DE LOSASTT: La Douxime runion de lOrgane subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques de la Convention de la Biodiversit (OSASTT-12)  se tiendra Paris, France, du 2 au 6 juillet. Pour plus de dtails, contacter: le Secrtariat de la CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; internet: http://www.biodiv.org/meetings/default.shtml

DEUXIME RUNION DU GROUPE DE TRAVAIL COMPOSITION NON LIMITE SUR LVALUATION DE LAPPLICATION DE LA CONVENTION SUR LA DIVERSIT BIOLOGIQUE: La deuxime runion du groupe de travail Composition non limite sur lEvaluation de lApplication de la Convention sur la Diversit Biologique est prvue du 9 au 13 juillet 2007 Paris, France. Pour plus de dtails, contacter: le Secrtariat de la CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; internet: http://www.biodiv.org/meetings/default.shtml

PREMIRE CONFRENCE TECHNIQUE INTERNATIONALE SUR LES RESSOURCES GNTIQUES ANIMALES: Cette confrence prvue Interlaken, Suisse du 1er au 7 septembre 2007, examinera les priorits pour lutilisation, le dveloppement durables, et la conservation des ressources gntiques animales. Pour plus de dtails, contacter: Irne Hoffmann, Chef des Services de la Production animale; tel: +39-6-570-52796; e-mail: irene.hoffmann@fao.org; internet: http://www.fao.org/ag/againfo/programmes/en/genetics/angrvent2007.html

COMIT DIRECTEUR INTERNATIONAL DE LIMoSEB: Le Comit directeur international de lIMoSEB se runira la fin de 2007 (la date et le lieu seront confirms ultrieurement), pour finaliser les recommandations et les propositions bases sur les contributions des consultations passes, afin de les soumettre lexamen de la CdP-9 de la CDB prvue pour mai 2008. Pour plus de dtails, contacter: le Secrtariat excutif de lIMoSEB; e-mail: executive-secretariat@imoseb.net; internet: http://www.imoseb.net

CINQUIME CONFRENCE DE TRONDHEIM SUR LA BIODIVERSIT: Cette confrence est prvue du 29 octobre au 2 novembre 2007, Trondheim, Norvge. Organise par le Gouvernement de Norvge en collaboration avec le PNUE, elle aura pour objectif entre autres daider la CDB prparer la CdP-9 prvue en mai 2008. Pour plus de dtails, contacter: Norways Directorate for Nature Management; tel: +47-73-58-05-00; fax: +47-73-58-05-01; e-mail: postmottak@dirnat.no; internet: http://www.dirnat.no/content.ap?thisId=500025295

TREIZIME RUNION DE LOSASTT-13: LOSASTT-13 de la CDB est prvue du 18 au 22 fvrier 2008 Rome, Italie. Pour plus de dtails, contacter: le Secrtariat de la CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; internet: http://www.biodiv.org/meetings/default.shtml

QUATRIME RUNION DES PARTIES SIGANT EN TANT QUE RUNION DES PARTIES AU PROTOCOLE DE CARTHAGNE SUR LA BIOSCURIT: La CdP/RdP-4 se tiendra Bonn, Allemagne, du 12 au 16 mai 2008. Pour plus de dtails, contacter: le Secrtariat de la CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; internet: http://www.biodiv.org/meetings/default.shtml

NEUVIME CONFRENCE DES PARTIES la CDB: La CdP-9 la CDB se tiendra Bonn, Allemagne, du 19-30 mai 2008. Pour plus de dtails, contacter; le Secrtariat de la CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; internet: http://www.biodiv.org/meetings/default.shtml
 

GLOSSAIRE
 

CDB
CdP
ICSU
IMoSEB
GIEC
OSASTT

Convention sur la Diversit Biologique
Confrence des Parties
Conseil international pour la Science
Mcanisme International dExpertise Scientifique sur la Biodiversit
Groupe dexperts intergouvernemental sur lvolution du climat
Organe Subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques de la Convention de la Biodiversit

Further information

Participants

National governments
UK
US
Negotiating blocs
European Union

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