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Summary report, 12 April 2007

Ce symposium de deux jours, organis par Varda Group au nom du Pew Charitable Trusts, s’est tenu du 12 au 13 avril 2007, au Sige des Nations Unies New York. L’objectif du symposium tait d’analyser les options pour la conservation des baleines; en particulier, d’explorer les politiques permettant de rsoudre l’impasse dans laquelle se trouve actuellement la Commission baleinire internationale (CBI), en ce qui a trait la chasse commerciale et scientifique.

Le Symposium s’est employ viter les diffrends du pass et introduire des informations et des solutions nouvelles. cet effet, il a rassembl des participants venant aussi bien de la communaut de la CBI que des domaines ayant une expertise plus vaste tels que la conservation, le droit et d’autres secteurs pertinents. La participation se faisait sur invitation uniquement. Cette runion a mis en prsence 65 dlgus de 27 nationalits reprsentant un mlange d’experts juridiques, politiques et scientifiques, de dcideurs et de faiseurs d’opinions, de fonctionnaires nationaux et internationaux, d’organisations gouvernementales et non gouvernementales (ONG), et de groupes de rflexion.

Le Symposium tait organis en quatre sessions articules autour des thmes suivants : l’tat des rsrves baleinires du monde; les implications pour les dcideurs; les changements dans le droit des ocans de 1946 2006 : la Convention internationale pour la rglementation de la chasse la baleine (CIRCB) est-elle dsute?; la diplomatie de la chasse la baleine : pourquoi a-t-il t si difficile de trouver une solution acceptable?; et la (les) voie(s) suivre.

Pour chaque session, trois orateurs ont prsent un expos sur le sujet, abordant la question partir de trois perspectives : la perspective de l’intrieur de la CBI, de l’extrieur, et de la  perspective d’une ONG . l’issue des prsentations, les participants ont engag un dbat largi et interactif.

Le grand dsir des participants d’amliorer le fonctionnement de la CBI et d’encourager les efforts de conservation des baleines s’est traduit par des discussions constructives et des recommandations concrtes qui seront prsentes lors d’une rencontre en marge de la prochaine runion de la CBI en mai 2007 Anchorage, Alaska, tats-Unis.

BREF HISTORIQUE DE LA CONSERVATION DE LA BALEINE DANS LE CONTEXTE DE LA CBI

Plusieurs populations de grandes baleines sont fortement menaces d’extinction et ne comptent plus que 500 individus ou moins; pour de nombreuses autres espces, l’effectif actuel ne correspond plus qu’ une fraction des populations initiales. La cause premire de cette situation est la chasse commerciale la baleine qui a commenc au dbut du Moyen Age et a pris fin officiellement en 1986 avec l’entre en vigueur du moratoire sur la chasse commerciale adopt en 1982 par la CBI. En particulier, l’on pense que la chasse intensive des annes 60, avec environ 70 000 prises annuelles, a t dterminante pour de nombreuses espces. La chasse la baleine se poursuit encore aujourd’hui, sous forme de chasse aborigne de subsistance, de chasse scientifique ou dans le cadre d’objection officielle au moratoire de 1982.

La chasse la baleine des temps modernes est rgie par la CIRCB de 1946. Son objectif est d’ assurer la conservation approprie des stocks baleiniers et ainsi donner l’industrie baleinire la possibilit de se dvelopper d’une manire mthodique . son entre en vigueur en 1949, la CIRCB mit sur pied la CBI. La CBI a pour tches entres autres, d’examiner et de rviser, lorsque ncessaire, l’Annexe de la Convention qui spcifie les mesures de rglementation de la chasse la baleine. Ces mesures consistent notamment  : assurer la protection totale de certaines espces ou stocks; crer des sanctuaires baleiniers dans des zones spcifiques; dterminer les quotas de chasse et les tailles des baleines susceptibles d’tre captures; dcrter l’ouverture ou la fermeture des saisons de chasse et dlimiter les zones de chasse; et interdire la capture des nourrissons et des baleines femelles accompagnes de nourrissons. La Convention mme n’a pas t rvise depuis 1946, sauf en 1956 par un protocole d’amendement qui a permis d’incorporer la rglementation sur les mthodes d’inspection, et d’largir la dfinition de  chasseurs de baleines  pour inclure les avions.

L’adhsion la CBI est ouverte tout pays qui adhre officiellement la CIRCB; la CBI compte actuellement 73 membres. Chaque pays membre est reprsent par un Commissaire, assist par des experts ou des conseillers. La CBI se runit une fois par an; la runion de 2007 se tiendra en mai Anchorage, Alaska, tats-Unis. Depuis sa cration, la CBI s’est dote de trois comits : les comits scientifique, technique, et financier et administratif. Le Comit technique est tomb en dsutude aujourd’hui; toutefois, un nouveau Comit de conservation s’est runi pour la premire fois en 2004. La Commission a galement constitu des Sous-comits chargs de la chasse aborigne de subsistance, et des infractions (violations de la rglementation), ainsi que des Groupes de travail spciaux pour traiter d’une multitude de questions diverses.

La Convention stipule que les modifications de l’Annexe doivent “se fonder sur des donnes scientifiques”. cet effet, la Commission a cr le Comit scientifique qui comprend jusqu’ 200 minents biologistes experts en matire de baleine. Bon nombre de dlgus sont dsigns par les gouvernements membres. Le Comit scientifique se runit au cours des deux semaines prcdant immdiatement les runions annuelles de la CBI et peut aussi tenir des runions d’intersession.

Les informations et les conseils fournis par le Comit scientifique forment la base sur laquelle la Commission se fonde pour laborer la rglementation de la chasse la baleine contenue dans l’Annexe. Les modifications l’Annexe requirent une majorit des trois quarts des membres votants. Toutes les modifications entrent en vigueur 90 jours suivant leur adoption, moins qu’un pays membre n’ait fait objection, auquel cas la dcision n’est pas contraignante pour ce pays. Les mesures adoptes par la Commission sont appliques par le biais de la lgislation des tats membres; les tats membres dsignent des inspecteurs pour surveiller les activits de chasse; ils peuvent galement accueillir des observateurs internationaux nomms par la CBI.

Au cours des dernires annes, le Comit scientifique s’est concentr sur une valuation globale des stocks baleiniers, ce qui a conduit l’laboration de la Procdure de gestion rvise (PGR) utiliser pour l’tablissement des quotas de chasse pour les diffrentes populations baleinires. La PGR fut accepte et approuve par la CBI en 1994; cependant, cette procdure n’est pas encore applique en raison de la ngociation d’un Schma de gestion rvis (SGR) en cours depuis 1996, qui devra dfinir un cadre pour l’inspection et l’observation en vue d’assurer la conformit la PGR.

En raison des incertitudes des analyses scientifiques et de celles relatives l’tat rel des diffrents stocks, la CBI a dcid sa runion de 1982, d’instaurer, compter de 1985/1986, un moratoire sur la chasse commerciale pour tous les stocks baleiniers. Le Japon, le Prou, la Norvge et l’URSS ont fait objection au moratoire, le rendant ainsi non contraignant pour eux. Plus tard, le Japon a retir son objection. L’Islande n’avait pas fait d’objection au moratoire, mais s’tait retire de la CBI en 1992. En 2002, elle a rintgr la Commission mais avec une objection rtroactive. Aujourd’hui, seuls la Norvge, l’Islande et le Japon sont considrs comme nations baleinires; la Norvge et l’Islande en raison de leurs objections respectives, et le Japon pour ses activits de chasse la baleine qu’il considre comme une chasse scientifique. Par ailleurs, certaines communauts aborignes du Danemark (le Groenland), de Russie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, et des tats-Unis (Alaska), pratiquent la chasse de subsistance.

En plus du moratoire, deux sanctuaires baleiniers ont t crs: dans l’Ocan indien (1979) et dans les Mers australes en 1994.

Les discussions au sein de la CBI sont trs polarises. Une autre question cruciale souleve lors des discussions sur la chasse la baleine consiste savoir s’il est acceptable d’envisager la rduction de la population des baleines considres comme prdateurs, afin d’amliorer la gestion des pches. Par ailleurs, les nations baleinires proposent une leve du moratoire et l’abolition des sanctuaires actuels, arguant qu’ils constituent une violation de l’objectif de la CIRCB d’assurer entre autres  l’utilisation optimale des ressources baleinires . Cependant, les nations protectrices des baleines se disent proccupes par l’augmentation graduelle - en dpit du moratoire, des prises au cours des dernires annes – rsultant notamment des autorisations spciales qui permettent la tuerie de baleines des fins scientifiques. En 2005-2006, sur un total de 2 313 prises de baleines dclares, 1 117 ont t captures par le Japon et l’Islande dans le cadre de la chasse scientifique. Le Japon a rapport la capture de 1 078 petits rorquals, 10 rorquals communs, 5 cachalots, 100 rorquals borals et 50 baleines de Bryde; tandis que l’Islande a dclar 39 prises de petits rorquals. En 2006, la Norvge a rapport la capture de 639 petits rorquals en vertu de l’objection au moratoire. Les autres prises de baleines pour 2005-2006 rentrent dans le cadre de la chasse aborigne de subsistance.

CMS COP-7 : La septime confrence des Parties la Convention sur la Conservation des Espces Migratrices (CMS) s’est tenue en septembre 2002 Bonn, en Allemagne. La CdP-7 a dcid d’inclure dans les Annexes I et II de la CMS, le rorqual commun, le rorqual boral et le cachalot, et dans l’annexe II, le petit rorqual antarctique, la baleine de Bryde et la baleine franche pygme.

CITES COP-12 : La douzime confrence des Parties la Convention sur le commerce international des espces de faune et de flore sauvages menaces d’extinction (CITES) a eu lieu en novembre 2002 Santiago, au Chili. Les dlgus y ont entre autres, rejet les propositions de dclasser le petit rorqual et la baleine de Bryde de l’Annexe I l’Annexe II de la CITES.

IWC-56 : La cinquante-sixime runion annuelle de la CBI s’est tenue en juillet 2004 Sorento, en Italie. Les propositions de sanctuaires dans le Pacifique sud et l’Atlantique sud n’ont pas obtenu la majorit ncessaire de trois quarts pour tre adoptes. Les autres propositions rejetes et venant toutes du Japon incluaient : l’abolition du sanctuaire des Mers australes; un quota de 2 941 petits rorquals antarctiques et des quotas de 100 petits rorquals et de 150 baleines de Bryde pour les communauts ctires. Cependant, la Commission a dcid d’œuvrer pour trouver une solution cette dernire question. LA CBI a galement adopt des rsolutions sur : le processus de SGR; les baleines grises occidentales fortement menaces d’extinction; les mthodes de mise mort des baleines et les questions associes de protection des animaux. Elle a aussi dcid de poursuivre son travail sur les prises accessoires et les petits ctacs.

CITES COP-13 : La treizime confrence des Parties la CITES s’est tenue en octobre 2004 Bangkok, en Thalande. Le projet de rsolution du Japon demandant la finalisation et la mise en application du SGR, ainsi que sa proposition de dclasser trois stocks de petits rorquals de l’Annexe I l’Annexe II, ont t rejets par vote au scrutin secret

IWC-57 : La cinquante-septime runion de la CBI a t organise en juin 2005 Ulsan, en Rpublique de Core. La CBI y a rejet les propositions du Japon : d’introduire le vote au scrutin secret; de rviser le SGR afin notamment, de lever le moratoire; d’abolir le sanctuaire actuel des Mers australes; et d’autoriser une prise annuelle de 150 petits rorquals pour les communauts ctires. Une proposition de sanctuaire dans l’Atlantique sud prsente par le Brsil et l’Argentine n’a pas obtenu la majorit requise de trois quarts. Une rsolution a t adopte demandant instamment au Gouvernement du Japon de retirer ou de rviser ses propositions sur les captures dans l’Antarctique des fins scientifiques.

CMS COP-8 : La huitime confrence des Parties la CMS s’est runie en novembre 2005 Nairobi, Kenya, et a adopt la rsolution 8.22 sur la conservation des ctacs. La rsolution, entre autres : demande l’intgration de la conservation des ctacs dans tous les secteurs pertinents; encourage la coopration entre le Secrtariat de la CMS et le Conseil scientifique, la CBI et les autres organismes internationaux pour notamment faire face aux menaces environnementales; et invite les parties tout mettre en œuvre pour s’assurer autant que possible, que leurs activits respectives ne nuisent pas aux ctacs.

IWC-58 : La cinquante-huitime runion de la CBI s’est tenue en juin 2006 Frigate Bay, Saint-Kitts-Et-Nevis. Les dlgus y ont convenu qu’en dpit du travail d’intersession intense, les ngociations sur le SGR taient dans l’impasse. l’issue de longues discussions, une proposition de sanctuaire dans l’Atlantique sud prsente par le Brsil et l’Argentine, n’a pas t mise au vote. Les propositions du Japon d’autoriser un quota annuel de 150 petits rorquals pour les communauts ctires et d’abolir le sanctuaire des Mers australes ont t nouveau rejetes. Aucun accord n’a t conclu sur l’autorisation spciale pour la chasse la baleine. La CBI a examin les rapports sur les questions environnementales, les petits ctacs, et sur le travail du Comit scientifique, du Comit de conservation et du Sous-comit des infractions. La Commission s’est accorde sur un Code de conduite pour les organisations non gouvernementales, et a adopt la Dclaration de Saint-Kitts-Et-Nevis, propose par le Japon et plusieurs autres pays. Cette dclaration contient un engagement  normaliser les fonctions de la CBI bases sur : les exigences de la CIRCB et d’autres lgislations internationales pertinentes; le respect de la diversit culturelle et des traditions des populations ctires, ainsi que des principes fondamentaux de l’utilisation durable des ressources; et sur la ncessit des politiques et des prises de dcision fondes sur des donnes scientifiques acceptes comme normes mondiales pour la gestion des ressources marines . Plusieurs pays ont vot contre la dclaration et s’en sont officiellement dissocis aprs la lecture.

RUNION DE NORMALISATION : La Confrence pour la normalisation de la Commission internationale de la chasse la baleine, tenue Tokyo du 12 au 16 fvrier 2007, avait pour objectif de proposer des mesures spcifiques permettant la Commission de reprendre ses fonctions d’organisme de gestion de ressources . Le Japon avait invit tous les pays membres de la CBI, mais 35 pays seulement ont particip cette runion qui du reste n’tait pas officiellement approuve par la CBI. Vingt-six pays opposs la chasse la baleine ont dcid de ne pas participer cette runion. La runion a nanmoins produit une srie de recommandations soumettre la CBI lors de sa prochaine rencontre en mai 2007, notamment, une demande de vote au scrutin secret et la proposition du Japon d’augmenter les prises de rorquals dans les zones ctires.

RAPPORT DU SYMPOSIUM

SESSION D’OUVERTURE

Charles Fox du Pew Charitable Trusts a ouvert la runion. Il a soulign l’impasse dans laquelle se trouve actuellement la Commission baleinire internationale (CBI) et a relev avec proccupation que les pays baleiniers peuvent aujourd’hui runir une majorit simple, ce qui est suffisant pour rcrire les rgles de la CBI et prparer la voie la reprise de la chasse commerciale la baleine. Il a exprim l’espoir que les participants puissent trouver la bonne voie suivre.

Juanita Castao, Directrice du Bureau du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) New York, a parl de l’importance du rle que jouent les conventions administres par l‘ONU, pour la conservation des baleines, notamment, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), la Convention sur la diversit biologique (CDB), la Convention sur le commerce international des espces de faune et de flore sauvages menaces d’extinction (CITES) et la Convention sur la conservation des espces migratrices (CMS). Elle a transmis un message du Directeur excutif du PNUE, Achim Steiner, dans lequel Steiner souligne l’importance qu’il attache au dbat actuel et aux rsultats du Symposium.

Le prsident du Symposium, Sir Geoffrey Palmer, ancien premier ministre de la Nouvelle Zlande, prsident de la Commission du droit de la Nouvelle Zlande et Commissaire auprs de la Commission baleinire internationale (CBI), a annonc qu’un rsum du Symposium prpar par le prsident sera disponible. Rmi Parmentier du Varda Group, a indiqu que les discussions du Symposium se drouleront selon la rgle de Chatham House en vertu de laquelle les opinions ne sont pas attribues aux individus qui les expriment, sauf en ce qui concerne les orateurs des sessions.

Dans un discours liminaire, le prsident Palmer a soulign que l’exploitation effrne des grandes baleines du monde a conduit la destruction de nombreuse rsrves baleinires, ajoutant qu’aucune partie des ngociateurs ne peut se rjouir de  l’impasse douloureuse  dans laquelle se trouve la CBI.

Il a relev la grande incertitude qui caractrise les cycles de vie et l’cologie des baleines, et a attir l’attention sur le changement du paradigme environnemental caus par les changements climatiques, soulignant que leurs effets sont plus intensment ressentis dans les rgions polaires o se nourrissent de nombreux ctacs.

Le prsident Palmer a mis l’accent sur les rapports existant entre la CBI et les conventions lies la biodiversit administres par l’ ONU. Il a dclar que, bien que la Convention internationale pour la rglementation de la chasse la baleine (CIRCB) soit l’instrument appropri pour traiter de la conservation des baleines, elle comporte de graves faiblesses. Il a demand : l’abolition des autorisations spciales pour la chasse la baleine; la cration d’un Comit de respect des dispositions, dot des pouvoirs de coercition; un mcanisme de rglement des litiges; une clause stipulant qu’il ne peut y avoir ni drogation aux nouvelles rgles, ni refus des rgles de la CBI; et la reconnaissance et la rglementation des rgimes de gestion non ltales comme utilisations lgitimes des ressources baleinires.

Le prsident Palmer a parl de la ncessit d’examiner les aspects scientifiques, moraux et thiques, y compris la question de savoir si une chasse la baleine durable est possible, et si les humains ont un besoin quelconque de faire la chasse la baleine. Il a exprim l’espoir que le Symposium produira des stratgies et des ides nouvelles permettant d’assurer l’avenir durable des baleines.

TAT DES RSRVES BALEINIRES DU MONDE: IMPLICATIONS POUR LES DCIDEURS

Michael Tillman, Associ de recherche, Centre pour la biodiversit et la conservation marines de l’Institut Scripps d’ocanographie, a prsent une perspective de l’intrieur de la CBI. propos des bases scientifiques de la controverse actuelle autour de la chasse la baleine, il a soulign les problmes lis aux incertitudes des valuations des rsrves baleinires, notamment : les nombreuses exigences relatives aux informations pour dterminer la production maximale durable; les graves lacunes dans les donnes essentielles; l’incapacit d’tablir l’tat de nombreux stocks; le mlange des stocks dans les zones de chasse la baleine; l’absence d’informations sur le potentiel de reconstitution des stocks appauvris; et la non prise en compte des effets du changement environnemental.

Tillman a galement parl des questions lies l’application des mesures, des inspections notamment, ainsi que des prises illgales, non rglementes et non dclares. propos de la Procdure de gestion rvise (PGR), il a indiqu qu’elle ncessite une estimation de l’abondance avec des intervalles de confiance raisonnables. Il a prsent une srie d’exercices de stimulation permettant de tester la PGR par rapport aux incertitudes, aux dclins environnementaux catastrophiques et aux modles de populations inexacts, notant que ces tests ont mis en vidence la robustesse de la Procdure en dpit de sa simplicit; il a galement mis l’accent sur l’tablissement d’une limite de captures conservatrice correspondant 0,001% de l’estimation de l’abondance. Il a indiqu que l’approche de la  carotte et du bton  consistant allouer des limites de captures suivant les informations fournies constitue une forte motivation pour l’amlioration de l’information scientifique.

Pour conclure, Tillman a dclar que la PGR, associe une recherche et une surveillance appropries, constitue un outil raisonnable de gestion de la chasse commerciale la baleine, si celle-ci devrait reprendre, et qu’une prolifration d’instruments rgionaux comme alternative ne servirait pas au mieux l’intrt des baleines.

Dans une prsentation sur une perspective de l’extrieur, Daniel Pauly, Directeur du Centre sur les pcheries, Universit de la Colombie Britannique, a parl de la rduction de la population baleinire pour protger les ressources halieutiques mondiales. Il a soulign que les mammifres marins consomment annuellement l’quivalent de trois quatre fois la production annuelle de la pche mondiale, ajoutant que certains trouvent cette situation intolrable, une poque o de nombreux pays en dveloppement souffrent d’inscurit alimentaire.

Pauly a indiqu que les prises annuelles ont baiss depuis la fin des annes 80, et que le Japon qui attribue ce phnomne la consommation de poisson par les baleines, est en train d’influencer l’opinion publique des pays en dveloppement sur cette question.

Pauly a prsent des cartes mondiales illustrant la consommation de poisson par les baleines ainsi que les activits de pche menes par les humains. Il a reconnu certains dbordements, surtout dans les eaux ctires, mais a estim qu’ils sont ngligeables sur un plan global, et que la plupart du temps, la consommation de poisson par les baleines se droule dans des rgions o la pche ne prsente pas d’intrt commercial. Il a conclu que : les dclins mondiaux de la production de la pche ne peuvent pas tre attribus aux baleines; mme en liminant tous les mammifres marins, la production de la pche ne s’en trouverait pas amliore; et mme si les prises taient amliores, les pays en dveloppement n’en tireraient aucun profit.

Prsentant la perspective d’une Organisation non gouvernementale (ONG), Philippa Brakes, Biologiste principale la Socit pour la conservation des baleines et des dauphins, a parl des questions lies la protection des baleines. Elle a dclar que les baleines sont affectes par une multitude de menaces et que leurs effets accumuls rendent difficile l’estimation prcise des rpercussions sur les populations baleinires.

Brakes a indiqu que la chasse la baleine pose aussi bien un problme de protection des animaux qu’un problme de conservation. Soulignant que la mme mthode de mise mort est utilise pour toutes les baleines indiffremment de leurs tailles, et que souvent il faut de nombreux coups pour tuer les grosses baleines, elle a dplor le fait que la Fdration de Russie soit le seul pays fournir rgulirement des donnes compltes sur les questions de protection des animaux, comme par exemple, le temps requis pour tuer..

Brakes a dclar qu’une meilleure comprhension de la complexit sociale des baleines, notamment de la transmission du savoir culturel et des rles des individus, vient ajouter une autre dimension d’incertitude dans le dbat sur la protection. Elle a dplor l’accroissement de la chasse scientifique la baleine et l’absence de raffinement des mthodes de mise mort.

Soulignant que les normes de protection appliques la chasse la baleine sont beaucoup plus faibles que celles de l’abattage du btail, elle a appel une amlioration de la communication et de la sensibilisation sur les questions de protection des animaux, rappelant que celles-ci pourraient provoquer une lame de fond de protestations l’intrieur des nations baleinires et de pressions sur les marchs baleiniers, et que la protection des animaux seule justifie l’interdiction de la chasse la baleine.

Au cours des discussions qui ont suivi, certains participants ont soutenu que la CBI avait rat une occasion lorsqu’en 1994 elle n’a pas adopt la PGR comme partie intgrante de l’Annexe de la Convention. Ils ont dit que la PGR dmontre que la chasse base sur le principe de prcaution, de conservation et sur la science est ralisable, et ont soulign la robustesse de la PGR considrant les tests intensifs par rapport diverses complexits. D’autres ont cependant estim que la PGR ne prend pas assez de prcautions et ne tient pas compte des changements environnementaux. Bon nombre de participants ont soulev des questions persistantes sur la PGR, et certains ont soulign que la discussion sur la protection des baleines devrait aller au-del de la PGR. Un participant a prconis une dfinition largie de la protection, indiquant que les baleines devraient non seulement tre protges d’extinction, mais aussi d’une souffrance extrme et prolonge.

Un participant a dclar que le concept de gestion base sur l’cosystme est mal interprt et que les organisations anti-chasse doivent se rapproprier sa lgitimit dans la conservation. Un autre a soulign le caractre politique de l’argument, se rfrant au fait que la rduction de la population des autres grands prdateurs de poissons tels que la morue ou les oiseaux, n’est jamais suggre.

Les participants ont dbattu de l’application du principe de prcaution, de l’incorporation de l’approche d’cosystme dans le travail de la CBI et de l’amlioration de la base de l’information scientifique. Un accroissement de la surveillance et de la recherche a t recommand pour le suivi des progrs accomplis. Un participant a mis l’accent sur l’incertitude de la reconstitution des stocks baleiniers et sur la grande variabilit des stocks, avant de faire appel des mcanismes pour amliorer l’tablissement des quotas, et des discussions largies sur notamment l’importance de la reconstitution d’cosystmes. Bon nombre de participants ont demand une interaction accrue entre les communaut scientifiques baleinires et climatiques, et ont parl des mammifres marins comme tant des indicateurs du changement environnemental. Il a t relev que le potentiel d’adaptation par slection naturelle est limit au sein des populations en diminution.

Notant que la chasse la baleine en tant qu’entreprise commerciale s’appuie sur des subventions, plusieurs participants ont suggr de demander l’Organisation mondiale du commerce de se pencher sur la question, et l’un d’entre eux y a trouv un potentiel de coalition entre les ONG et la communaut des affaires.

Les participants se sont accords sur la ncessit d’une communication et d’une sensibilisation accrues, en particulier dans les pays en dveloppement, et l’un d’entre eux a dclar que le  Japon s’est organis pour diviser afin de rgner . Un appel gnral a t lanc pour une attention particulire l’exploration de l’utilisation de non-consommation des ressources baleinires.

CHANGEMENTS DANS LE DROIT DES OCANS DE 1946 2006 : LA CBI EST-ELLE DSUTE?

Conall O’Connell, Secrtaire adjoint du Dpartement de l’environnement et du patrimoine d’Australie, a prsent une perspective de l’intrieur de la CBI. Il a parl de certaines russites de la CIRCB, citant notamment l’accroissement des populations des baleines bosse grce au moratoire, et a ajout que cette russite est due beaucoup plus aux pressions internationales telles que les protestations suscites par la quasi extinction des grandes baleines, qu’ une rforme interne.

O’Connell a dclar que la CIRCB demeure un instrument vital qui prend des mesures importantes pour la protection des ctacs travers ses processus de ngociation et ses compromis, mais que son efficacit dpend davantage de la bonne volont de ses parties qu’ l’lgance stylistique de ses dcisions. Le problme, a-t-il indiqu, est que la CBI ragit la philosophie dominante de son temps dont elle se fait le reflet, et que sa division en deux parties gales, entre les pays baleiniers et les pays protecteurs des baleines, avec peu de probabilit de runir une majorit des trois quarts dans les discussions sur les moratoires et les sanctuaires, ne signifie pas une incapacit prendre des dcisions. Il a dclar que la CIRCB est un instrument dynamique adaptable aux principes mergeants de gestion moderne des ocans, ajoutant que, suivant toute logique, la CIRCB devrait tre modernise, mais que cela est peu probable dans la pratique, mais que tout au moins, elle semble fonctionner.

O’Connell a indiqu que l’laboration d’un systme de rglementation de la chasse aborigne de subsistance constitue une principale russite de la CBI. Il a not que la rvision des quotas de la chasse aborigne de subsistance sera l’une des questions cls de la prochaine runion de la CBI et un test de son intgrit. Il a aussi fait une mise en garde contre l’tablissement d’un lien entre la chasse aborigne de subsistance et une leve partielle du moratoire sur la chasse commerciale..

Dans une prsentation sur une perspective de l’extrieur de la CBI, Tuiloma Neroni Slade, ancien juge la Cour criminelle internationale, a indiqu que de nombreux aspects du droit international n’avaient pas t dvelopps il y a 60 ans, et ne sont par consquent pas reflts dans la CIRCB.

Il a dclar que la CIRCB doit tre value dans le contexte des autres processus internationaux. Il a soulign le consensus international sur les principes de protection et de conservation de l’environnement et des ressources vivantes, notamment : le principe de prcaution, la gestion base sur l’cosystme et un quilibre entre la conservation et l’utilisation.

Parmi les faiblesses structurelles de la CIRCB, Slade a mentionn l’ambigit et les contradictions au sujet de son objectif, l’option de refus et de dispense des obligations du trait, ainsi que l’absence de mcanismes efficaces de conformit et de rglement des litiges.

Slade a dclar que le dfi que doit relever la CBI consiste veiller ce que la dsapprobation de la chasse commerciale n’entrane pas l’abandon de la responsabilit de la gestion une petite minorit qui s’adonne cette activit. Il a indiqu que la CBI a gagn en primaut et en exprience dans la conservation et la gestion des stocks baleiniers, et que les faiblesses peuvent tre corriges travers des changements et de nouvelles initiatives l’intrieur de la CIRCB et de la CBI, et par le biais aussi de l’appui et de la participation efficaces du reste de la communaut internationale.

Rappelant que la CIRCB n’a pas le monopole de la complexit, Slade a indiqu que la communaut internationale a t en mesure de raliser des consensus sur des questions tout aussi complexes. Il a parl des options possibles pour le progrs, notamment : une confrence diplomatique internationale sous les auspices de l’ONU; des consultations appropries avec les parties la CIRCB et l’intrieur du systme de l’ONU; une commission mondiale; et un groupe indpendant de personnalits rputes et qualifies. Appelant une meilleure dfinition de l’objectif et du mandat de la CIRCB et un accroissement de ses membres, il a parl du marchandage des votes comme tant une pratique injuste qui n’a pas sa place dans les ngociations internationales..

Duncan Currie, avocat spcialis en droit international de l’environnement, a prsent la perspective d’une ONG, notant l’importance de la bonne gouvernance et de la coopration considres comme principes fondamentaux, et soulignant que l’objet de la coopration est aussi important que la coopration mme. Parlant de la manire dont la CBI est value, il a mentionn plusieurs problmes, savoir : les objectifs dpasss; un champ d’application flou; et une absence de clauses d’amendement, d’un mcanisme de conformit efficace, d’un mcanisme de rglement de litiges, et de transparence. propos d’une possible voie suivre, il a ritr les options proposes par Slade auxquelles il a ajout : l’amendement du trait; l’tablissement de nouveaux traits; la soumission de la question l’Assemble gnrale de l’ONU. Il a dclar que l’objectif de toute action future devra tre la collaboration dans un esprit de partenariat global pour conserver, protger et restaurer la sant et l’intgrit des populations baleinires mondiales considres comme partie de l’cosystme.

Currie a dclar que les rsultats possibles incluent: une approche d’cosystme visant tous les aspects de la durabilit; un principe de prcaution et une valuation d’impact environnemental pralable; un rgime qui traite de toutes les influences environnementales, notamment le changement climatique, la pollution et les collisions par des navires; et la bonne gouvernance, notamment une prise de dcision solide, pas de possibilit ou possibilit limite de drogation, une procdure de rglement des litiges, des mcanismes efficaces de respect des dispositions et d’excution, des procdures d’amendement et une plus grande transparence.

Dans les discussions qui ont suivi, les participants ont convenu que les aspects juridiques de la chasse la baleine devront tre examins en mme temps que les aspects politiques et ont appel plus d’efforts pour la conservation des baleines. Ils ont insist sur la ncessit d’tablir une distinction franche entre la chasse aborigne et la chasse commerciale.

Un participant a rappel les tentatives antrieures de rengociation de la CIRCB, notant une absence gnrale de disposition autoriser toute nouvelle Convention sur la chasse la baleine dans les zones conomiques exclusives (ZEE), et a soulign qu’ travers son Action 21, l’ ONU a reconnu la CBI comme l’organisme comptent pour traiter de la conservation des baleines et reconnait les usages non-consommables de ressources baleinires.

Les dlgus ont dbattu de la question de savoir si le statu quo au sein de la CBI est suffisant pour la conservation, soulignant la ncessit d’impliquer la communaut internationale et de faire en sorte que les pays ne quittent pas la CBI.

Les participants ont discut galement de la possibilit que le Japon quitte la CBI; mais certains ont argu qu’il ne le ferait probablement pas en raison de son engagement dans le systme international, de son implication dans le processus et de l’absence de motifs de dpart, puisqu’il peut poursuivre la chasse scientifique.

Un participant a suggr que l’introduction du Barme des contributions de l’ONU dans le contexte de la CBI peut encourager d’autres pays y adhrer, ce qui par ailleurs rendrait plus difficile l’adoption des dcisions anti-conservation. Un autre participant a soulign la ncessit d’aller au-del du dbat sur le marchandage des votes, en promouvant le concept d’utilisation durable parmi les pays en dveloppement.

De nombreux participants ont appel une amlioration de l’interaction avec les autres organismes internationaux, notamment : la CDB, la CMS et la CITES, mais aussi le Trait de l’Antarctique et la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique; un participant a dplor l’absence d’un mcanisme d’intervention d’urgence. D’autres ont argu que la CIRCB demeure le meilleur instrument disponible en dpit de ses imperfections, et qu’elle a besoin non pas d’tre amende, mais que ses dcisions soient mises en application. Les participants ont dbattu de la question de savoir si la CBI constitue le forum appropri pour traiter de la protection des petits ctacs. Certains taient d’avis que la CMS, avec ses mcanismes juridiquement contraignants, est mieux quipe pour ce travail.

Les discussions ont galement port sur l’opportunit d’un changement total par opposition un changement graduel, et un participant a relev qu’une rvision gnrale serait peu raliste. Des mesures possibles ont t proposes, savoir, s’inspirer du Rapport annuel du Secrtaire gnral de l’ONU sur les Ocans et le droit de la Mer, et se focaliser de manire positive sur le travail de la CBI relatif au rglement des litiges.

Les autres suggestions incluaient: une communication accrue avec les pays baleiniers aux niveaux politique et technique entre les runions de la CBI; un renforcement des capacits dans les pays qui viennent d’adhrer la CBI; une amlioration de l’implication du public, en particulier dans les pays baleiniers; la sensibilisation sur les questions conomiques et autres questions lies la chasse la baleine au Japon.

DIPLOMATIE DE LA CHASSE LA BALEINE: POURQUOI A-T-IL T SI DIFFICILE DE TROUVER UNE SOLUTION ACCEPTABLE?

Le prsident Palmer a ouvert la session de vendredi matin en demandant aux participants de  faire preuve de crativit  et d’examiner aussi bien les objectifs des propositions que la manire de les raliser.

Prsentant une perspective de l’intrieur, Rollie Schmitten, ancien Commissaire des tats-Unis auprs de la CBI, a parl de la paralysie de la Commission. Au sujet de la situation actuelle, il a indiqu que l’absence de volont rend difficile toute recherche de solution et que les stratgies habituelles de ngociations visant trouver un terrain d’entente ne semblent pas fonctionner la CBI, observant qu’au contraire, chaque problme semble tre  noir-et-blanc . Il a soulign que les pays baleiniers ont peu de raison de ngocier et que les deux parties recourent la tactique d’augmenter le nombre d’adhsions dans le but improbable de forcer l’autre la soumission ou l’abandon. Il a rappel aux participants le principal objectif de la Convention d’assurer la durabilit de l’industrie de la chasse la baleine.

Pour ce qui est des options futures, Schmitten a dsapprouv les appels en faveur d’une nouvelle convention, arguant que les pays baleiniers y trouveraient un prtexte pour chercher plutt une convention sur l’utilisation durable. Il a parl de l’aboutissement des ngociations sur le Schma de gestion rvis (SGR) comme la solution la plus viable et a recommand : un leadership significatif des tats-Unis; un accord sur la clause de dispense; des petites runions d’intersession pour amliorer la communication; l’abolition de la chasse scientifique lgale; l’abolition correspondante de la chasse dans les sanctuaires baleiniers; la leve totale ou la leve partielle du moratoire commercial aprs l’aboutissement des ngociations sur le SGR; et l’interdiction du commerce international de la viande de baleine. Il a conclu que ce type de compromis rendrait la CBI oprationnelle et aurait pour consquence moins de massacres de baleines, et qu’ long terme, la chasse commerciale cesserait probablement grce aux changements culturels et une sensibilisation accrue sur les avantages de l'utilization non consommatrice.

Dans une prsentation sur une perspective de l’extrieur, Atsushi Ishii du Centre d’tudes de l’Asie du Nord-est, Universit de Tohoku, a parl de la diplomatie japonaise de chasse la baleine au cours des dernires annes. Il a soulign les dangers du paradigme du  Japon comme perdant , bas sur la notion que le Japon cherche srieusement renverser le moratoire, mais choue chaque anne. Il a dclar que l’objectif premier du Japon n’est pas de compromettre le succs du moratoire, mais de poursuivre la chasse scientifique. Ishii a indiqu que les Japonais consomment rarement la viande de baleine et ne sont pas pro-chasse la baleine, mais qu’ils sont plutt contre les  anti-chasse la baleine  : ils soutiennent la chasse la baleine non pas parce qu’ils aiment consommer la viande de baleine, mais parce qu’ils dsapprouvent des activits de ceux qui militent contre la chasse la baleine..

Ishii a soulign que le Gouvernement japonais n’a jamais engag les mesures stratgiques ncessaires pour annuler le moratoire : ce ne serait pas un moyen de crer une atmosphre de ngociation, ou de promouvoir la notion d’un Japon, pays respectueux de la science; le Japon n’a jamais fait de concession ou ngoci srieusement avec les pays protecteurs des baleines; et n’envisage pas srieusement une stratgie de repli, comme par exemple son retrait de la CBI.

Ishii a dcrit la situation comme une “confrontation harmonise et programme”. Parmi les solutions, il a propos de : placer la chasse scientifique sous une rglementation internationale; rduire le soutien du public et des politiciens japonais la chasse scientifique; changer les stratgies des ONG anti-chasse qui offensent les Japonais et alimentent le soutien la chasse scientifique; reconsidrer une version rvise d’une proposition antrieure de l’Irlande qui autoriserait la chasse ctire dans les ZEE, recommanderait la cration d’un sanctuaire global ailleurs, rviserait le SGR et abolirait la chasse scientifique.

Pour terminer, Ishii a observ que l’argument de chasse la baleine pour des raisons culturelles tait un montage politique de l’Agence japonaise des pcheries, orchestr longtemps aprs la proposition du moratoire, et que les bnfices annuels du Japon provenant de la chasse la baleine quivalent aux subventions que lui verse le Gouvernement et se chiffrent actuellement environ 10 millions $US.

Dans sa prsentation sur la perspective d’une ONG, Kitty Block, Conseillre juridique principale de la Humane Society, a procd une rcapitulation de la situation actuelle. Elle a dclar que : la position des pays baleiniers est la plus forte depuis des dcennies; la dtermination des pays favorables la conservation s’estompe; le massacre des baleines se poursuit des rythmes jamais gals; il y aurait intrt autoriser la reprise de la chasse commerciale dans les zones ctires; et les pays baleiniers ne montrent aucun intrt pour le compromis..

Elle a dclar que la CBI dvient de plus en plus inefficace puisqu’elle est incapable de contenir l’accroissement de la chasse la baleine et d’appliquer son moratoire, et que sans un effort et un engagement vraiment dtermins pour renverser la tendance actuelle, les pays baleiniers vont la dpouiller de son mandat de conservation et en faire un organisme non transparent.

Block a soulign que: la CIRCB vaut la peine d’tre sauve, puis qu’aucun autre accord environnemental multilatral ne dispose d’une juridiction comparable; le mandat de conservation de la CIRCB doit tre prserv et renforc; l’adoption d’un SGR inapplicable et inefficace ne constitue pas une rponse; et un SGR ne peut pas arrter ou rglementer l’autorisation spciale de chasse la baleine.

En conclusion, Block a relev que: une trs grande majorit de la communaut mondiale soutient la protection des baleines et s’oppose la chasse commerciale; la chasse la baleine est par nature cruelle et compltement inutile; la CIRCB devrait tre amende, avec la suppression des dispositions dsutes et l’inclusion des mcanismes de conformit et de rglement de litiges; le moratoire doit tre maintenu; tous les efforts diplomatiques devront tre dploys pour la concrtisation de ces recommandations.

Au cours des discussions qui ont suivi, l’on a parl de la leve du moratoire, et certains ont suggr que cela pourrait se faire sur une base d’ une rsrve baleinire la fois ; d’autres ont soulign que la leve de l’interdiction pourrait conduire au dclassement des espces dans les autres forums tels que la CITES. Un participant a suggr qu’il serait plus facile de mettre un terme la chasse commerciale si l’on pouvait laisser ouverte la possibilit d’une reprise, mais des conditions trs strictes afin que les pays n’y trouvent pas d’intrt. Plusieurs pays ont dsapprouv l’ide que la CBI est compltement polarise, notant que certains pays ont des points de vue neutres, et que le fait que la CBI ne fonctionne pas peut amener ces pays la quitter.

Un participant a suggr l’tablissement d’une “charte des droits” pour les cratures sensibles, alors qu’un autre a relev les efforts en cours pour l’tablissement, l’ONU, d’une dclaration universelle sur la protection des animaux. propos de la chasse scientifique, un participant a indiqu qu’elle ne devrait pas tre abolie compltement, pour des raisons pratiques. Un autre a appel un rle plus important du Comit de conservation de la CBI, notant la reconnaissance rcente de ce Comit par la Norvge, et a soulign son besoin d’un financement accru pour mener bien ses activits.

Notant l’absence d’incitatif pour amener les pays baleiniers changer leur position, un participant a propos, et d’autres l’ont appuy, l’largissement des ZEE des pays en change d’adhsion une sries de rgles sur l’exploitation et la surveillance des ressources marines. Un participant a dclar que tous les arguments sur la conservation, la protection des animaux et autres considrations thiques utiliss contre la chasse la baleine en haute mer, s’appliquent galement la chasse dans les ZEE, et a pos la question de savoir si l’autorisation de la chasse ctire permettra de rduire le nombre total de baleines tues..

Les participants ont convenu que les pays baleiniers s’intresseront la ngociation lorsqu’ils y verront un gain potentiel, et ont soulign que la Norvge, l’Islande et le Japon n’ont pas besoin de compromis pour le moment. Ils ont examin la possibilit de changement dans la politique du Japon en matire de chasse la baleine grce la pression du public, ainsi que le rle potentiel des pays membres de la CBI cet gard. Un participant a parl des prjugs des populations japonaises qui ne sont pas lis la chasse la baleine en soi, mais plutt au mouvement anti-chasse. Il a relev que : le peuple japonais ignore tout de l’information prsente au Symposium, y compris les questions lies la protection des animaux et le fait que la chasse la baleine est lourdement subventionne; les ONG environnementales du Japon ne travaillent gnralement pas sur la chasse la baleine et partagent le prjug dirig contre des groupes anti-chasse; il serait utile de convoquer un symposium similaire au Japon, et d’y inviter les mdia japonais. Les participants se sont accords sur la ncessit d’une stratgie de communication puissante ciblant l’ensemble du public japonais; un autre a suggr la cration d’un comit de travail pour mettre au point une stratgie permettant de passer directement le message au peuple japonais, en contournant le Gouvernement et les principaux mdias.

Les participants ont convenu qu’il est plus utile d’opter pour la diplomatie discrte que de chercher embarrasser publiquement; l’un d’entre eux a prconis des ngociations fructueuses avec le Gouvernement japonais sur la pche la palangre. Un autre participant a indiqu qu’au Japon, les sentiments anti-chasse la baleine sont considrs comme de la dsobissance civique et par consquent inacceptables, et que toute stratgie de communication devrait intgrer cet aspect de la ralit.

Les participants ont relev que l’intrt du Japon pour la chasse la baleine est entretenu par une  mentalit de victime , et que d’aprs le Japon, l’invocation des arguments motionnels pour restreindre l’accs aux ressources marines vivantes crerait un prcdent non souhaitable. Un participant a dclar que le Japon n’accepterait pas la proposition irlandaise si elle n’inclut pas la chasse scientifique, soutenant que la seule solution consiste placer la chasse scientifique sous contrle international. Un autre a indiqu que les pays baleiniers seront plus sensibles l’argument selon lequel la chasse la baleine n’est pas conomiquement viable, plutt que de la condamner pour des raisons thiques..

Les participants ont dbattu de la question de savoir si l’illgalit pourrait tre utilise comme argument contre les activits de chasse scientifique du Japon, et ont soulign la ncessit d’examiner minutieusement la dfinition de  chasse scientifique .

LA (LES) VOIE (S) SUIVRE

Prsentant une perspective de l’intrieur, Jos Truda Palazzo, Commissaire supplant du Brsil auprs de la CBI, a soulign que l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la CBI n’a rien voir avec la science ou l’conomie, mais relve plutt de la politique.

Palazzo a mis l’accent sur l’importance de : la reconnaissance des questions politiques en instance, notamment la chasse ctire au Japon et un hmisphre sud protg contre la chasse la baleine; la recherche de terrain de ngociation pour les questions essentielles; l’entente sur les meilleures pratiques pour l’application des dcisions et le contrle. Il a fait appel des initiatives externes la CBI et a suggr la promotion de la coopration rgionale. Palazzo a galement soulign la ncessit d’envisager srieusement la mise jour de la CIRCB et de poursuivre la promotion de l’utilisation non-ltale des ressources baleinires. Il a prconis une valuation  tte repose  des revendications et de l’acceptabilit de la chasse ctire, y compris de la question de savoir si la chasse ctire est lgitime, durable et n’empite pas sur les droits d’utilisation des autres.

Palazzo a demand : aux pays baleiniers de redfinir leur politique de manire exclure “l’imprialisme de la chasse la baleine”; aux pays baleiniers nordiques d’arrter de bloquer les efforts de conservation au nom du Japon; et aux pays protecteurs des baleines, de maintenir leurs principes de base, mais d’tre ouverts au cas o les pays baleiniers seraient disposs une ngociation srieuse.

Il a galement soulign la ncessit : d’allger l’ordre du jour des runions plnires de la CBI; de cooprer afin d’viter un langage drogatoire; de mener un dialogue intersession avec une participation largie; de mettre en place un organe indpendant de haut niveau pour surveiller les progrs accomplis; et de chercher s’entendre sur un calendrier pour traiter les questions en instance.

Dans sa prsentation sur une perspective de l’extrieur, Yolanda Kakabadse, ancienne prsidente de l’UICN - Union Mondiale pour la Nature a fait une mise en garde contre les malentendus courants, du genre:  J’ai raison, vous avez tort ; nous assistons une lutte pour le pouvoir; et il n’existe pas d’objectifs communs. Elle a relev avec proccupation que les participants au Symposium sont  en train de prcher aux convertis , soulignant que l’auditoire cible rel est absent. Notant que l’on ne peut pas juger objectivement les diffrences de perception des valeurs, elle a soulign la ncessit de prendre un peu de recul et de reconnatre le droit des pays une identit et une souverainet.

Elle a rappel que la protection des biens globaux ncessite plus de partenariats et de meilleurs partenariats, relevant que le Japon seul est point du doigt, alors que l’Islande et la Norvge sont tout aussi responsables..

Kakabadse a soulign la ncessit: d’instaurer la confiance; de se mettre d’accord sur l’existence d’un dsaccord; de s’entendre sur une stratgie, les mthodes d’valuation et de contrle, les sources d’information, les garanties et le rglement des litiges; de sortir de l’impasse  Japon contre l’Ouest ; et de comprendre les vrais enjeux de la chasse la baleine. Elle a en outre suggr : la cration d’une commission de haut niveau; la tenue de runions avec deux organisateurs reprsentant les deux principaux partenaires; le travail vers une stratgie de consensus; et l’accroissement des efforts de rapprochement rciproques.

Prsentant la perspective d’une ONG, Karen Sack, Conseillre politique de la campagne ocans de Greenpeace International, a soulign  qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire  et qu’il serait peut-tre ncessaire de prendre des risques pour sortir du statu quo. Elle fait une mise en garde contre le changement de la dfinition de la chasse aborigne de subsistance en vue d’inclure la chasse ctire, et a appel la communaut internationale commencer travailler avec le Japon de manire plus diplomatique.

Sack a soulign la ncessit de “ramener les baleines dans leurs ocans”, expliquant que la chasse la baleine est devenue un sujet tabou dans les ngociations internationales sur la biodiversit et les ocans, et que la question doit tre traite globalement et sur la base de l’approche d’cosystme et du principe de prcaution. Rappelant les rformes russies des organisations de gestion des pcheries rgionales par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Sack a appel la modernisation de la CBI paralllement ces processus. Elle a encourag les parties la CITES, la CMS, la CDB et la CNUDM, ainsi que l’Assemble gnrale des Nations Unies, adopter une rsolution l’occasion du soixantime anniversaire de la CBI qui approche, pour demander ses membres de moderniser son fonctionnement. Elle a mis l’accent sur les principales similitudes dans les intrts de nombreux pays en dveloppement, et aussi par rapport aux autres questions environnementales, et leur a demand de faire davantage d’efforts pour unir leurs positions au sein de la CBI. Sack a demand aux ONG, aux gouvernements et aux scientifiques d’œuvrer ensemble l’laboration et la mise en œuvre d’un calendrier pour le changement.

Dans les discussions qui ont suivi, les participants se sont accords sur la ncessit d’aller au-del du tabou sur le dbat relatif aux questions lies la chasse la baleine dans les forums internationaux sur l’environnement, et de discuter de la question galement dans les forums commerciaux et politiques. Un participant a soulign la ncessit de travailler sur les failles de la lgislation internationale dans les domaines situs hors des juridictions nationales.

Un autre participant a compar la dynamique du Symposium celle de la Runion de Normalisation tenue rcemment au Japon et qui a rassembl essentiellement les pays baleiniers, notant une similitude frappante dans les deux consensus et une absence d’apprciation de points de vue contraires..

Les participants ont explor les options permettant de combiner l’approche de bas-en-haut et celle de haut-en-bas, pour sortir de l’impasse, suggrant un systme d’arbitrage contraignant qui implique par exemple, un mdiateur de haut niveau nomm par le Secrtaire gnral de l’ONU. Plusieurs ont cependant relev que l’arbitrage, la mdiation et le rglement des litiges comportent des risques, et ne devraient tre envisags qu’en cas d’un chec de la diplomatie.

Un participant a suggr d’encourager le dialogue avec le Japon, la Norvge et l’Islande travers une rencontre spciale la prochaine runion de la CBI, relevant que si la discussion ne devait se tenir qu’en sance plnire, les ONG n’y seraient pas autorises. Un appel gnral a t lanc en faveur d’une campagne internationale cohrente et long-terme sur la gouvernance des ocans, des hautes mers en particulier.

Un participant a fait une mise en garde contre le modle d’organisations rgionales de gestion des pcheries, insistant sur la gestion des cosystmes et non pas des rsrves. Un autre a soulign que l’argument anti-chasse la baleine selon lequel les baleines seraient sensibles peuvent rencontrer du scepticisme dans des pays en guerre et faisant face une pauvret extrme.

Plusieurs participants ont salu les efforts de conservation de l’Amrique Latine et un participant a soulign les initiatives de promotion d’cotourisme des Carabes, exprimant l’espoir de voir les les du Pacifique suivre une voie similaire. Un autre a rappel le vote des Commissaires ouest-africains en faveur de la chasse la baleine au cours des dernires annes, ainsi que le choc et le scandale provoqus dans leurs pays respectifs, lorsque les ONG ont rendu la chose publique.

Les participants ont fait appel un engagement de toutes les nations baleinires poursuivre la discussion au sein de la CBI sur les cosystmes, et au soutien des pays pour la participation des ONG la CBI. Un participant a suggr la cration d’une nouvelle commission au sein de la CBI pour traiter des questions relatives aux baleines.

Parmentier a annonc qu’une rencontre en marge de la 59e runion de la CBI Anchorage, sera organise pour rendre compte des discussions du Symposium.

SESSION DE CLTURE

Le prsident Palmer a rsum les discussions et les principales conclusions du Symposium, et a relev une varit de suggestions, notamment : la mise sur pied d’un groupe de travail comprenant non pas les  habituels suspects , mais plutt les pays au centre du dbat, qui joueront le rle de chef de file dans le processus; l’laboration d’un programme de communication de proximit pour amliorer la sensibilisation dans les pays baleiniers; la cration d’une Commission mondiale indpendante; la recherche de la mdiation; et l’largissement de la discussion sur la conservation des baleines, ainsi que son introduction dans d’autres forums.

Le prsident Palmer a galement relev le consensus sur un certain nombre de points importants, notamment: le maintien des sanctuaires; la suppression des failles telles que la chasse scientifique et les objections; l’abolition des subventions; le dveloppement de nouveaux mcanismes d’application des dcisions et de rglement des litiges; la prvention du commerce des produits baleiniers; et la limitation de la chasse la baleine.

Le prsident Palmer a exprim l’espoir que ces ides permettront de stimuler d’autres dbats et de raliser des progrs au sein de la CBI. Flicitant les participants pour leurs contributions, il a clos la runion 17h22.

PROCHAINES RUNIONS

CBI-59 :: La cinquante-neuvime runion annuelle de la CBI se tiendra du 18 au 31 mai 2007 Anchorage, Alaska. La runion sera prcde par des runions du Comit scientifique et autres comits et sous-comits. Au cours de la IWC-59, un vnement parallle sera organis pour prsenter les rsultats du Symposium sur la conservation des baleines tenu les 12 et 13 avril 2007. Pour plus de dtails, contacter : Le Secrtariat de la CBI; tel: +44-1223-233-971; fax: +44-1223-232-876; e-mail: secretariat@iwcoffice.org; internet: http://www.iwcoffice.org

SIXIME SESSION DE L’INSTANCE PERMANENTE DES NATIONS UNIES SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES : TERRITOIRES, TERRES ET RESSOURCES NATURELLES : Cette runion est prvue du 14 au 25 mai 2007 New York, tats-Unis. Pour plus de dtails, contacter : le Secrtariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones; tel: +1-917-367-5100; fax: +1-917-367-5102; e-mail: indigenouspermanentforum@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/socdev/unpfii/en/session_sixth.html

PCOOTODM-8 : La huitime runion du Processus consultatif officieux ouvert tous sur les ocans et le droit de la mer se tiendra du 25 au 29 juin 2007 au Sige des Nations Unies New York. Pour plus de dtails, contacter : UNDOALOS; tel: +1-212-963-3962; fax: +1-212-963-2811; e-mail: doalos@un.org; internet: http://www.un.org/Depts/los/

CITES CdP-14 :  La quatorzime runion de la Confrence des Parties (CdP) la CITES sera organise du 3 au 15 juin 2007 la Haye, Pays Bas. La CdP examinera les propositions d’amendement des annexes de la CITES, et traitera de l’application et des questions administratives. Pour plus de dtails, contacter : le Secrtariat de la CITES; tel: +41-22-917-8139; fax: +41-22-797-3417; e-mail: cites@unep.ch; internet: http://www.cites.org

CBI-60 : La soixantime runion de la CBI et ses runions associes se tiendront en 2008 au Chili; la date et le lieu seront dtermins ultrieurement. Pour plus de dtails, contacter : le Secrtariat de la CBI; tel: +44-1223-233-971; fax: +44-1223-232-876; e-mail: secretariat@iwcoffice.org; internet: http://www.iwcoffice.org

DEUXIME RUNION DU GROUPE DE TRAVAIL SPCIAL COMPOSITION NON LIMITE SUR LES AIRES PROTGES DE LA CDB : Cette runion sera organise du 11 au 15 fvrier 2008 Rome, Italie. Pour plus de dtails, contacter : le Secrtariat de la CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org

CBD CdP-9 : La neuvime CdP la CDB se tiendra du 19 au 30 mai 2008 Bonn, Allemagne. Pour plus de dtails, contacter : le Secrtariat de la CDB; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org

CMS CdP-9 : La neuvime CdP la CMS sera organise en novembre 2008; la date et le lieu seront dtermins ultrieurement. Pour plus de dtails, contacter : le Secrtariat de PNUE/CMS; tel: +49-228-815-2401/02; fax: +49-228-815-2449; e-mail: secretariat@cms.int; internet: http://www.cms.int/

CBI-61 : La soixante-et-unime runion de la CBI et ses runions connexes se tiendront en 2009 au Portugal; la date et le lieu seront dtermins ultrieurement. Pour plus de dtails, contacter : le Secrtariat de la CBI; tel: +44-1223-233-971; fax: +44-1223-232-876; e-mail: secretariat@iwcoffice.org; internet: http://www.iwcoffice.org
 

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