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Daily report for 2 December 1998

Les dlgus prs de la CdP-2 de la CCD se sont runis, durant les sances du matin et de l'aprs-midi, dans la GC et dans le CST. La GC devait dbattre des points de l'ordre du jour consacrs au rglement intrieur et la revue de la mise en œuvre de la Convention. De son ct, le CST devait se focaliser sur le savoir traditionnel et sur les actions qu'il est susceptible d'entreprendre dans le cadre du suivi.

GRANDE COMMISSION

La GC remit une date ultrieure sa revue du rapport du Mcanisme Mondial et procda la discussion des rgles de procdures 22 (1) et 31 (composition du Bureau) et 47 (1) (vote majoritaire en l'absence de consensus). Le Secrtaire Excutif, Diallo, rappela que la CdP-1 avait adopt le rglement intrieur en attendant la rsolution des libells crochets figurant dans les Rgles 22, 31 et 47.

S'agissant de la composition du Bureau, l'INDONESIE, au nom du G-77/CHINE, dclara que les Parties doivent accorder une attention particulire la rpartition gographique quitable et la reprsentation adquate des Parties pays touchs, notamment d'Afrique, et souhaita la suppression de la rfrence la mise en application des Annexes. Le CANADA, au nom du JUSCANZ, dclara que le rglement intrieur actuel assurait une telle reprsentation et qu'un libell additionnel introduirait une rigidit et compliquerait les lections. L'orateur devait indiquer par ailleurs que les Rgles 22 (1) et 31 refltaient tout fait l'Article 22 (6) de la CDD et que cette harmonie devait tre maintenue. Il ajouta que les Annexes ne correspondaient pas celles du systme des Nations Unies et qu'elles risquaient de compliquer le processus d'lection. L'ESPAGNE dclara que son intention n'est pas de faire cavalier seul en dehors de son groupe, mais que l'adjonction d'une rfrence aux pays des Annexes lui semblait logique compte tenu de la structure de la CCD depuis qu'ils ont assum les obligations dans le cadre de la Convention.

Concernant la Rgle 47 (1), la MAURITANIE, au nom du G-77/ CHINE, dclara que dans l'absence de consensus, ce quoi les Parties doivent toujours tendre, c'est le vote majoritaire simple, et non le vote majoritaire deux tiers des voix, qui doit tre de rigueur. Le JUSCANZ dclara que le consensus sur les questions importantes, en particulier financires, est le meilleur garant de la russite de la CdP. La GC s'accorda sur la tenue de consultations bilatrales prsides par l'Italie, sur les Rgles 22 (1) et 31. Des consultations officieuses furent dcides pour la Rgle 47 (1).

REVUE DE L'APPLICATION DE LA CONVENTION: Le Secrtaire Excutif, Diallo, introduisit le document ICCD/ COP(2)/5 portant sur la Revue de l'Application de la Convention et de ses Arrangements Institutionnels, y compris le Soutien aux Programmes Rgionaux, qui renferme l'information concernant les activits entreprises au niveau national, rgional et sous- rgional. Appuy par l'OUZBEKISTAN, La FEDERATION DE RUSSIE, la SUEDE et l'ARMENIE, Diallo souligna l'importance que revt l'laboration d'une cinquime annexe de la Convention, indiquant que les consultations informelles seront finalises ds que les pays concerns accderont au statut de Parties. Un certain nombre de partenaires et de groupes rgionaux et d'intrt, dont le BRESIL, la JORDANIE, la TUNISIE, l'INDE, le TOGO, ANTIGUA et BARBUDA, le MAROC, CUBA, le PANAMA, l'IRAN, le MALI, le SENEGAL et les pays viss l'ANNEXE IV firent des exposs dtaills sur les programmes nationaux, rgionaux et sous-rgionaux spcifiques.

Le porte-parole du G-77/CHINE dclara que les expriences de la phase intrimaire mettent en lumire les thmes qui doivent tre labores et notamment la ncessit: d'une rationalisation du cadre de la planification stratgique pour les Parties pays touchs; d'une coopration plus troite entre les agences multilatrales et les bailleurs de fonds l'chelle du pays; d'une canalisation des ressources directement vers le niveau local; et de la structuration du niveau du soutien financier que les pays touchs peuvent esprer obtenir durant le cycle de vie du programme. L'ALGERIE appela une rpartition quitable des runions organises par le Secrtariat et, avec l'ALLEMAGE, souhaita voir leurs documents parvenir en temps opportun. L'UE souligna l'importance de la Convention dans le contexte du dveloppement durable et l'importance des Programmes d'Action Nationaux (NAPs) et du cadre institutionnel dans lequel ils sont tablis. Le HONDURAS, le PANAMA, HAITI et le PEROU plaidrent pour l'amlioration du soutien au profit des programmes de mise en œuvre et du renforcement institutionnel dans les suites de l'ouragan Mitch. Le GROUPE AFRICAIN nota l'engagement de l'Organisation de l'Unit Africaine (OUA) l'application de la Convention et affirma que les activits interrgionales renforait la coopration entre les pays en dveloppement.

Le MALI dtailla les composantes de son P.A.N et mit l'accent sur la ncessit pou le Secrtariat de documenter, dans son rapport d'valuation, les problmes rencontrs et la manire de les rsoudre. Le SENEGAL souligna l'importance des approches participatives dans l'laboration des P.A.N et dclara que le processus avait besoin d'tre soutenu par des donnes provenant de l'ensemble des acteurs.

Le CANADA et le JAPON se flicitrent des efforts de mise en œuvre consentis par les pays touchs et appelrent le Secrtariat fournir une information plus exhaustive sur leurs activits. Plusieurs partenaires, dont le JAPON, l'ALLEMAGNE, la SUEDE et la FRANCE, soulignrent l'importance de concentrer les efforts sur le niveau national et local sur la base des priorits nationales. Le CANADA et l'UE mirent en exergue le rle des ONG et des populations locales dans la lutte contre la dsertification. Le dlgu des PAYS-BAS souligna que les P.A.N sont la fois une expression des priorits des pays rcipiendaires dans le domaine de la lutte contre la dsertification, un instrument d'intgration politique et un outil d'orientation et de coordination de l'aide.

L'ARGENTINE, appuye par la CHINE et les ETATS-UNIS, dclara que la mise en œuvre des P.A.N devrait constituer la priorit des Parties, mais qu'elle devrait galement tre intgre au niveau sous-rgional et rgional, o expriences et donnes doivent tre partages. La CHINE souligna l'importance des Programmes d'Action Rgionaux (P.A.R) et des Programmes d'Action Sous-Rgionaux (P.A.S.R) dans l'laboration des P.A.N et souhaita voir une attention accorde aux Parties non incluses dans les annexes. L'EQUATEUR requit une assistance base sur l'approche allant "de la base vers le sommet". Le PAKISTAN appela l'tablissement d'un fonds fiduciaire pour la lutte contre la dsertification.

Le BURKINA FASO dclara que l'entendement du partenariat restera problmatique tant que les bailleurs de fonds continueront placer leur assistance dans le cadre de l'aide traditionnelle apporte aux diffrents pays. Le ROYAUME-UNI mit l'accent sur le besoin de s'assurer que les proccupations exprimes ici propos de la dsertification soient adquatement refltes dans les discussions bilatrales et multilatrales sur les priorits de l'aide. Le dlgu des ETATS-UNIS dclara que la revue de la mise en œuvre et la dtermination du besoin de structures institutionnelles supplmentaires internes la Convention doit inclure une valuation des activits de toutes les institutions internes et externes la Convention disponibles.

COMITE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE

Le dbat du CST sur les savoirs traditionnels fut conduit, le matin, par le Vice-prsident du CST, Brown (Royaume-Uni), et par le Prsident du CST, Jabbari (Iran), l'aprs-midi. Le Secrtariat introduisit le Synopsis des Rapports sur les Savoirs Traditionnels (ICCD/COP(2)/ CST/5), qui rsume les contributions apportes par 12 Parties et 5 observateurs.

Plusieurs orateurs dont les reprsentants du CANADA, de l'ESPAGNE, de la FRANCE et de la BELGIQUE, soulignrent les liens entre les technologies traditionnelles et modernes. La FAO dclara qu'elles formaient un continuum. Le MAROC souligna l'importance des synergies pouvant rsulter de la combinaison des technologies traditionnelles et modernes. La FINLANDE et l'ESPAGNE suggrrent d'utiliser les technologies modernes et la recherche scientifique pour l'amlioration des savoirs traditionnels. Le CENESTA (Centre d'Etudes Appliques en matire d'Eco Dveloppement), intervenant au nom du Groupe de Travail des ONG sur le CST, mit en exergue la prominence du savoir traditionnel dans la planification et la mise en œuvre des P.A.N; la ncessit de la synergie entre les systmes du savoir local et de la science moderne; et le partenariat entre les scientifiques et les experts locaux.

Le BOTSWANA suggra d'apprhender la question dans une approche globale. L'UNESCO nota l'importance des structures socioculturelles. La SUEDE indiqua que certains aspects techniques et sociaux sont inhrents au savoir traditionnel. L'ITALIE attira l'attention sur les circonstances socioconomiques locales qui servent de base au savoir traditionnel. Les domaines o thmes spcifiques proposs l'examen devaient inclure: les territoires montagneux (KYRGYSTAN) et l'nergie alternative (SUISSE). La NORVEGE et l'ITALIE soulignrent le rle unique des femmes dans la promotion du savoir traditionnel li la lutte contre la dsertification et suggrrent de traiter l'aspect sexo- spcifique dans les P.A.N. Le CILSS, appuy par d'autres, suggra d'identifier les voies et moyens de rendre le savoir traditionnel plus efficace et plus efficient.

Un certain nombre d'orateurs, dont les reprsentants de l'Universit des Nations Unies, du PNUD, de l'OMM, de la Communaut Sud Africaine de Dveloppement (SADC), de la Cour Internationale de l'Environnement et de l'Institut International de Recherche Agricole dans les Zones Tropicales Semi-Arides, prsentrent des rapports sur leurs rsultats respectifs touchant ce domaine. Le Secrtariat voqua un rapport venir dans lequel les consultants procderont l'valuation du savoir traditionnel dans certaines sous-rgions, avec une description des techniques et des possibilits de leur transfert. L'OMM suggra de dresser une liste des publications disponibles. Le dlgu des PAYS-BAS nota le manque d'tudes d'valuation d'impact des techniques locales. Le FEM discuta des efforts fournis par son Groupe de Conseil Scientifique et Technologique dans le domaine.

La TUNISIE dclara que chaque pays pourrait documenter les techniques dont il dispose et soumettre le rsultat au Secrtariat. Le PEROU et l'IRAN mirent en relief la richesse de leurs patrimoines et de leurs savoirs traditionnels. La CHINE nota les arrangements institutionnels nationaux permettant de promouvoir le savoir traditionnel et leurs diffrents aspects. Le dlgu du TURKMENISTAN parla de l'exprience locale de son pays dans le domaine de la conservation de l'eau. L'ISLANDE nota les efforts nationaux visant accrotre la fertilit des sols et l'impact sur l'volution climatique.

La TANZANIE proposa d'identifier les menaces qui guettent les savoirs traditionnels, telles que la technologie moderne, la croissance dmographique, la marginalisation des femmes, la pauvret, les bio-invasions et les changements climatiques. Le BRESIL nota la difficult d'appliquer les connaissances traditionnelles dans des domaines conomiques assujettis au rythme du march. L'OMM attira l'attention sur les pressions externes et internes exerces sur l'utilisation des techniques traditionnelles et sur les mthodes de transfert des savoirs traditionnels avec la disparition des certains dialectes. Le dlgu de NIUE dclara que les cultures destines l'exportation, sur lesquelles beaucoup de bailleurs de fonds mettent l'accent, sont l'une des causes de la dgradation des sols et souligna la ncessit de pratiques durables. Le SENEGAL et le TCHAD notrent que les guerres et les conflits sociaux causent des prjudices irrparables. Le CILSS souligna la ncessit d'identifier les technologies nocives.

Le BOTSWANA, CUBA, le CANADA et d'autres soulignrent le besoin d'une ducation en matire de savoir traditionnel. La TANZANIE, le JAPON, les ETATS-UNIS et le ROYAUME-UNI encouragrent la coordination avec les autres processus de Rio, notamment avec la CDB et le Forum Intergouvernemental sur les Forts (FIF), qui sont penchs sur la question du savoir traditionnel. La SUEDE mit l'accent sur la communication au niveau local et sur le renforcement des rseaux. Le ROYAUME-UNI suggra d'examiner les liens entre le thme du savoir traditionnel et l'tude mens par le PNUE sur les rseaux. Le dlgu des ETATS-UNIS dclara que la mise en place des rseaux doit figurer parmi les plus hautes priorits du CST.

Les dlgus devaient clore la sance de l'aprs-midi par un dbat sur le point de savoir s'il fallait tablir un groupe spcial et quel en serait la composition et le mandat. L'EGYPTE, le BRESIL, le KENYA, la MAURITANIE, le SOUDAN, le SENEGAL et d'autres appuyrent l'ide d'tablir un groupe charg de faire avancer les projets identifis au cours de la discussion, dont les inventaires des pratiques traditionnelles, l'identification des rapports existants et l'tude du travail ralis sur ce sujet dans les conventions similaires. L'ITALIE, le CANADA, la TURQUIE et d'autres soulignrent la ncessit d'tablir des termes de rfrence clairs pour un tel groupe. Le ROYAUME-UNI, la SUISSE, la FRANCE, l'ALLEMAGNE, les PAYS-BAS, le KAZAKSTAN, le KYRGYSTAN, la SUEDE, le JAPON et les ETATS-UNIS estimrent qu'un groupe spcial relevant du CST n'tait pas l'instance la plus indique pour accomplir le travail, se demandant par ailleurs si tous les travaux envisags taient vraiment ncessaires. Ils appuyrent l'ide d'identifier plutt les voies et moyens d'accrotre l'accs l'information et aux rseaux aux fins d'aider la mise en œuvre des P.A.N. Le Prsident demanda la tenue de consultations sur les termes de rfrence possibles.

DANS LES COULOIRS

Certains dlgus se sont livrs des spculations sur les raisons de la requte mise mercredi aprs-midi par le G- 77/Chine de reporter les consultations officieuses sur le budget et sur les implications de la dfinition d'une stratgie de moyen terme pour le Secrtariat. Plusieurs dlgus du G- 77/Chine ont expliqu l'appel de leur Prsident un dlai pour la prparation de la position du groupe, par le fait que les documents sont parvenus tardivement et la volont d'honorer la runion dj programme. Ils ont affirm que la revue de ces documents facilitera la discussion du sujet.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

GRANDE COMMISSION: La GC se runira partir de 9h30 pour poursuivre la revue de la mise en application de la Convention et pour examiner la dsignation du Secrtariat Permanent et les arrangements de son fonctionnement. Une sance de dialogue avec les ONG est prvue dans l'aprs-midi.

COMITE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE:Le CST conclura ses travaux dans les sessions du matin et de l'aprs-midi. Les projets de dcision relatifs aux points inscrits son ordre du jour seraient disponibles au cours de la matine.

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