Daily report for 22 November 1999
Les dlgus prs de la CdP-3 ont entendu un certain nombre de dclarations tout au long des sances Plnires du matin et de l'aprs-midi et ont examin au cours d'une sance de la GC, l'aprs-midi, la proposition d'adjonction d'une annexe de mise en uvre rgionale, entre autres questions abordes. Une Table Ronde Interparlementaire devait galement se runir pour discuter des contributions susceptibles d'tre apportes par les parlementaires dans la mise en uvre de la CCD.
LA PLENIERE
Trente-six officiels, dont 17 Ministres et Ministres Adjoints et trois chefs d'agences des Nations Unies, ont prsent leurs dclarations au Segment Spcial. Le Secrtaire Excutif, Diallo, nota que si les CdP prcdentes avaient trait des mcanismes de la mise en application, la CdP-3 est la premire runion o les rapports nationaux concernant la mise en uvre de la CCD sont examins. L'orateur appela les Parties intensifier le soutien ncessaire aux pays en dveloppement. Le Prsident de la CdP-3, Sarney Filho (Brsil) fit part de l'espoir de son pays de parvenir l'laboration d'un Mandat incluant une dclaration d'engagements pour les 10 annes venir, focalise sur l'nergie, la gestion de l'eau, le reboisement et la cration de nouvelles forts, les connaissances traditionnelles, les systmes d'alerte avance et les indicateurs ncessaires l'valuation de l'application de la CCD, et impliquant les gouvernements, les organisations intergouvernementales, les ONG, le secteur priv et tous les autres acteurs pertinents. Le Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, dans une dclaration livre par le Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, dclara que ce serait une erreur de dire que la CCD ne concerne que les seuls pays en dveloppement, compte tenu de ses liens avec les problmes des changements climatiques, de la biodiversit, de la famine et des conflits politiques et sociaux. Il exprima l'espoir de voir la CdP-3 servir au renforcement de l'engagement de la mise en uvre de la CCD tous les niveaux. Au nom du PNUE, Tpfer a mis en relief les liens intimes entre la dsertification et la pauvret, et a soulign que les stratgies visant l'amlioration de l'environnement doivent prendre en considration la sagesse des femmes et la coopration avec l'ensemble des concerns. Il retraa les activits du PNUE dans le domaine de la lutte contre la dsertification, notamment le soutien apport aux units de coordination rgionales en Amrique Latine, en Afrique et en Asie et la coopration tablie avec le Mcanisme Mondial (GM).
Le Prsident du FIDA, Fawzi Al-Sultan, rappela qu'aucun financement officiel n'a t accord au MM en 1998 et que sans consultation avec le FIDA, le budget initial de US$3 millions requis pour le MM a t ramen US$1million seulement. L'orateur affirma que si le FIDA avait t mis au courant que le MM risquait d'tre financ de manire inadquate, il aurait retir son offre d'accueillir le MM. Il exhorta la CdP de s'assurer de la ralisation du budget propos par le MM, aux fins de lui permettre de mener bien les fonctions mandates. Le PDG du FEM, Mohamed El-Ashry, attira l'attention sur le nouveau programme oprationnel du Fonds pour la gestion intgre des cosystmes et sur le nouveau partenariat tabli avec ses agences d'excution dans le domaine de la lutte contre la dgradation des eaux et des sols, avec un accent initial plac sur l'Afrique. Comme suite aux efforts de collaboration entre le FEM et le Secrtariat de la CCD, un papier de liaisons, incluant un plan d'action pour le soutien et impliquant une approche participative, a t labor et sera prsent au Conseil du FEM au mois de dcembre.
Le G-77/CHINE nota que les pays dvelopps Parties accordaient une haute priorit leurs responsabilits et exprima l'espoir que le fait que les pays industrialiss ne soient pas prsents ces travaux un niveau ministriel ne reflte en rien un quelconque recul de leur volont politique. Le KENYA nota qu'en dpit du nombre record de ratifications, une perte d'lan tait perceptible dans le processus. Le BURKINA FASO fit part de sa dception d'avoir eu constater durant la premire semaine de la CdP-3, que plusieurs pays semblaient tre en retrait par rapport aux engagements auxquels ils avaient souscrit durant les ngociations de la Convention.
Le KENYA dclara que les rapports nationaux Africains ont t produits de manire efficace et efficiente du point de vue cot, et qu'ils fournissaient des expriences utiles aux autres rgions. Concernant la mise en uvre de la CCD, l'UE souhaita voir les dlgus ne pas manquer l'occasion de rflchir aux enseignements tirs du fait d'avoir consacr, durant les confrences, trop de temps des sujets de moindre intrt. Le MALAWI et le MALI proposrent d'tablir un comit charg de l'valuation de l'application.
Plusieurs Parties, dont le MALI, le NIGER, le LESOTHO, le CAP VERT et le NEPAL, mirent l'accent sur les similarits entre les Conventions de Rio, et reconnurent les avantages de la coordination de leur mise en uvre. L'UE dclara que la recherche des synergies doit constituer un objectif majeur dans la mise en uvre au niveau tant national que communautaire.
L'UE souhaita, par ailleurs, voir le MM accorder une priorit la mobilisation des ressources disponibles. Le MALI, avec le SENEGAL, le MALAWI, le BURKINA FASO et l'EGYPTE, encouragea les Parties accrotre le soutien du MM pour lui permettre de s'acquitter du mandat qui lui est confi. La MAURITANIE dclara que le MM devrait disposer de trois groupes de travail, un pour chacune des rgions touches et qu'il devrait organiser des runions rgulires dans chacune des sous-rgions d'Afrique pour l'laboration des modalits d'opration et la facilitation de l'accs aux fonds. Le BURUNDI dclara que le MM devrait tablir un systme de communication pour rapporter les rsultats de ses activits. Le NEPAL dclara que le MM pouvait jouer un rle constructif au niveau de l'articulation et de l'excution des P.A.N. Le CAP VERT et le BENIN mirent en exergue la ncessit d'une coordination efficace entre le MM et le Secrtariat de la CCD.
Le GHANA, le MAROC et le BURUNDI recommandrent le renforcement du Secrtariat pour lui permettre d'accomplir son mandat et appelrent l'approbation de son budget. La MAURITANIE appuya l'adoption, pour le Secrtariat, d'une stratgie moyen terme donnant une priorit l'Afrique. La CHINE proposa l'adoption d'une stratgie par la CdP-4. MYANMAR dclara que les units de coordination rgionales taient susceptibles de jouer un rle important dans la promotion de la coordination au sein des rgions et dans la mise en uvre des P.A.R. Le LESOTHO proposa d'intgrer leurs financements dans le budget de la CCD. Le TADJIKISTAN appela le Secrtariat apporter un soutien financier l'organisation d'une runion de coordination Bangkok au profit de la rgion Asiatique. Le MALAWI encouragea les gouvernements renforcer les ONG, comme moyen de promouvoir la dmocratisation. Le KENYA appuya la dcentralisation et, avec l'ERYTHREE, la participation active des communauts locales, des femmes et des jeunes.
Plusieurs Parties appelrent les pays industrialiss partenaires mettre disposition des ressources nouvelles et supplmentaires pour aider les pays touchs mettre en application la CCD. Le KENYA appela le FEM inclure la lutte contre la dgradation des sols comme l'un de ses points de mire. Le BENIN ajouta que le FEM devrait oprer comme mcanisme de financement pour toutes les Conventions de Rio.
La ROUMANIE et l'INDE soulignrent l'impratif d'intensifier les travaux sur les systmes de suivi et les bases de donnes gographiques. La TANZANIE appela un processus bien labor pour s'assurer de l'intgration des connaissances traditionnelles et des S.A.A dans la mise en application de la CCD. L'OUZBEKISTAN mit l'accent sur la situation environnementale qui va en empirant dans la rgion de la Mer d'Aral, et avec le MALAWI et l'ARMENIE, appuya l'laboration d'une cinquime annexe la Convention au profit de l'Europe Centrale et de l'Est. Le dlgu ajouta que cette dernire permettrait de promouvoir la coopration inter-rgionale pour la mise en uvre de la CCD et de reflter les besoins de ces pays.
Plusieurs Parties mirent en exergue les liens entre pauvret et dsertification. Le GHANA affirma que la pauvret tait exacerbe par les effets ngatifs de la mondialisation et du commerce international et, avec le BRESIL, appela l'OMC revoir les pratiques commerciales exerant un impact adverse sur l'conomie des pays en dveloppement. Le MAROC nota que les pays touchs ne sont pas parvenus mobiliser adquatement les ressources ncessaires cause du fardeau du remboursement de leurs dettes. L'EGYPTE tablit un lien entre la lutte contre la dsertification et les amliorations concrtes devant tre apportes au niveau de vie des populations touches.
LA GRANDE COMMISSION
ANNEXE DE MISE EN UVRE REGIONALE ADDITIONNELLE (ICCD/COP(3)/16): Le Secrtariat passa en revue les efforts fournis depuis la CdP-1 pour l'laboration d'une annexe de mise en uvre rgionale au profit de l'Europe Centrale et de l'Est. Bo Kjelln (Sude) qui facilita les consultations menes sur cette question, indiqua que la proposition appelant une annexe additionnelle tmoigne du caractre universel de la Convention. L'UE encouragea l'ensemble des pays de la rgion qui ne sont pas encore Parties de la CDD, y accder aussi tt que possible pour faciliter l'adoption de l'annexe la CdP-4. Le G-77/CHINE ritra son soutien pour l'annexe, condition que ces pays adhrent la Convention. Le GROUPE AFRICAIN indiqua qu'il aurait quelques amendements mineurs apporter au projet de dcision. Le GROUPE AMERIQUE LATINE ET CARRABES dclara qu'il exprimera son point de vue concernant l'adhsion au Bureau, une fois l'annexe adopte et appuya l'ide d'une rpartition gographique quitable au niveau des adhsions. La SUISSE et le CANADA accueillirent favorablement le projet d'annexe. Kjelln facilitera les concertations autour du projet de dcision.
PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA CdP-4 ET DE LA CdP-5: Le Prsident de la GC, Ashe, dclara que le Secrtariat a labor un projet de dcision sur ce sujet. Le projet englobe les revues par la CdP-4: des rapports concernant la mise en application par les pays touchs Parties, les P.A.S.R et les P.A.R des rgions autres que l'Afrique; le rapport du MM; le financement de la mise en application de la CCD par les agences et institutions financires multilatrales; les activits visant renforcer les liens avec d'autres conventions pertinentes; et le programme et budget. Franklin Moore (Etats-Unis) facilitera les consultations autour de ce projet.
STRATEGIE A MOYEN TERME: Michael Ellis (Royaume-Uni) introduisit un projet de dcision, indiquant que le principal lment oprationnel prenait note de la stratgie moyen terme du Secrtariat et l'annexait la dcision pour information. Le texte requiert galement du Secrtariat: l'tablissement de priorits dans son programme d'activits; la compilation, le rsum et la synthse de tous les rapports sur la mise en application; et un rapport sur ses activits la CdP-6. Le projet fut adopt moyennant quelques amendements mineurs.
COOPERATION AVEC D'AUTRES CONVENTIONS: Franklin Moore (Etats-Unis) introduisit le projet de dcision et dclara que l'Islande a propos un amendement demandant au Secrtaire Excutif d'accorder une attention la prochaine CdP de la CCCC qui aura examiner des questions touchant l'utilisation des terres, aux modifications intervenues dans l'occupation des sols et la foresterie. Le Projet de dcision demande encore au Secrtaire Excutif d'accorder une attention la prochaine CdP de la CDB qui aura discuter du programme de travail sur la biodiversit dans les zones arides, et collaborer avec les autres conventions pour faciliter les changes d'informations scientifiques et techniques. Les dlgus adoptrent le projet.
REVUE DE LA MISE EN APPLICATION DE LA CONVENTION: Franklin Moore (Etats-Unis) rapporta qu'il restait des divergences de points de vue sur ce sujet et demanda au G-77/CHINE, l'UE et au JUSCANNZ de mener des consultations actives.
LA TABLE RONDE INTERPARLEMENTAIRE
Quarante-trois Parlementaires issus de 23 pays ont pris part la session de table ronde pour dbattre du rle que les Parlementaires peuvent jouer dans la lutte contre la dsertification au niveau national. Se basant sur les rsultats de la table ronde tenue Dakar au cours de la CdP-2, ils raffirmrent leur engagement concevoir des politiques ducationnelles, scientifiques et culturelles favorisant l'application de la CCD. Le Prsident de la CdP-3, Sarney Filho, mit en relief la responsabilit incombant aux Parlementaires, en leur qualit d'lus officiels, d'accorder une attention particulire la condition humaine, et notamment aux cots sociaux levs ayant rapport avec les problmes de dsertification. Jaime Trobo, Union Parlementaire Intergouvernementale, nota l'importance de l'implication des parlementaires dans le processus de la CCD travers le renforcement des cadres institutionnels et lgislatifs. Michel Temer, Prsident de la Chambre des Dputs Brsilienne et Prsident lu de la session de table ronde, nota la ncessit de mesures gouvernementales en faveur de la lutte contre la dsertification et souligna l'importance des auditions publiques, des commissions gouvernementales, et des dbats nationaux pour le traitement des problmes de dsertification.
Dans une session prside par le Snateur Grant Chapman (Australie), les membres des parlements mirent l'accent entre autres sur la ncessit: pour les pays qui ne l'on pas encore fait, de ratifier la Convention dans les meilleurs dlais possibles; d'une implication plus marque de la socit civile et des communauts locales, en particulier travers l'attention au rle des femmes; du renforcement des capacits travers l'ducation, les campagnes de conscientisation et la diffusion des bonnes pratiques; du renforcement des cadres lgislatifs et institutionnels; de l'application des technologies modernes, telles que la biotechnologie; et d'une assistance financire et technique accrue.
DANS LES COULOIRS
L'Arrive de plusieurs visages familiers au dmarrage de la deuxime semaine de la CdP-3 a raviv les espoirs d'un certain nombre de participants de voir la mmoire institutionnelle et les aptitudes de ngociation qu'ils ramnent avec eux permettre revigorer les dlibrations de la CdP-3. Certains s'attendent, cependant, une longue semaine de consultations informelles, notamment sur le programme et budget et sur les procdures d'valuation de l'application de la Convention. Des dlgus ont rapport que certains points du programme et budget doivent attendre les dcisions finales devant tre prises sur d'autres questions telles que celles concernant la mise en application et le MM ainsi que la rsolution de bon nombre de questions polmiques, dont celles de savoir si les fonds peuvent passer d'une ligne budgtaire l'autre et de connatre la hauteur des financements globaux rservs pour le MM et pour le Secrtariat. Les discussions informelles autour de la mise en application de la Convention ont port, croit-on savoir, sur le point de savoir s'il fallait crer un nouveau comit, avec quelques propositions de compromis suggrant des alternatives concernant sa composition, entre autres aspects.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: Le Segment Spcial se runira matin et aprs-midi. Quarante orateurs sont prvus de s'adresser la CdP.
GC: La GC se runira partir de 10h en vue d'adopter des dcisions concernant les questions en suspens.
TABLE RONDE INTERPARLEMENTAIRE: Les Parlementaires poursuivront leurs dbats autour du projet de dclaration, ce matin, et de nouveau cet aprs-midi.