Daily report for 3 February 2000
Le matin, les dlgus se sont runis dans le Groupe de Travail 1, pour parachever les discussions sur la biodiversit marine et ctire et passer en revue les projets de recommandations concernant les espces non natives et la biodiversit agricole, et dans le Groupe de Travail 2, pour dbattre des projets de recommandations concernant les indicateurs et l'approche cosystmique. L'aprs-midi, les dlgus devaient se retrouver en sance Plnire pour examiner les projets de recommandations concernant l'Initiative Taxinomique Mondiale, la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs et les rapports nationaux. Les Groupes de Travail se sont ensuite runis de nouveau pour conclure leurs discussions sur les projets de recommandations.
LE GROUPE DE TRAVAIL 1
LA BIODIVERSITE MARINE ET COTIERE, Y COMPRIS LE BLANCHIMENT DES CORAUX: Plusieurs pays mirent en relief l'importance de la coopration avec la CCCC et la Convention de Ramsar et la coordination avec le Rseau du Suivi de l'Initiative International sur les Rcifs Coralliens. L'ALLEMAGNE, identifiant le blanchiment des coraux comme un signal prcoce du rchauffement de la plante, appela la mise en application du Protocole de Kyoto. La SLOVENIE demanda l'insertion d'une rfrence au plan de travail conjoint tabli avec la Convention de Ramsar. Le dlgu des ETATS-UNIS requit des efforts de suivi et de minimisation des effets locaux. Le dlgu des SEYCHELLES souligna que les recommandations devaient mettre l'accent sur le rle primordial des changements climatiques et transmettre ce point de vue la CCCC. Le reprsentant de la CONVENTION de RAMSAR dclara que le blanchiment des coraux retenait l'intrt commun de la CDB, de la CCCC et de la Convention de Ramsar et que des fonds seront disponibles pour le traitement des questions touchant la gestion des sites de rcifs coralliens. Le dlgu des PAYS-BAS appela l'tablissement d'une coopration avec Oslo et avec la Convention de Paris.
La NOUVELLE ZELANDE, ANTIGUA ET BARBOUDE et la SUEDE appuyrent la dclaration prsente mercredi par les Seychelles et appelant l'entreprise d'une action plutt qu' la poursuite de la recherche. Le CANADA nota que le programme de travail doit se prsenter sous un bon rapport cot / efficacit et ne pas crer des doubles emplois. ANTIGUA ET BARBOUDE et la REPUBLIQUE DOMINICAINE appelrent des tudes de cas sur les effets biologiques et socio-conomiques du blanchiment des coraux, ainsi qu'au renforcement des capacits des petits tats insulaires en dveloppement. Les PHILIPPINES et l'INDONESIE mirent en relief l'importance du renforcement des capacits pour le dveloppement des ressources humaines. Au sujet des outils de mise en uvre des programmes touchant la biodiversit marine et ctire, le BANGLADESH souligna la ncessit d'un renforcement des capacits de bon nombre de pays, dans les domaines de la gestion financire, de l'expertise et de l'accs aux moyens lectroniques. La NOUVELLE ZELANDE et l'AUSTRALIE suggrrent la conduite d'une analyse des progrs raliss avec les outils proposs. L'INDONESIE proposa un programme de recherche sur les effets socio-conomique. La FRANCE appela l'identification des mthodologies et des moyens financiers ncessaires la lutte contre les effets du blanchiment des coraux. Un groupe restreint informel fut tabli pour laborer une recommandation sur la base du texte du Prsident.
L'aprs-midi, le groupe informel prsenta le "Texte du Prsident du Groupe Informel." La GAMBIE mit en relief les modifications apportes, dont: un accent sur la collaboration avec les organes internationaux ayant une exprience dans ce domaine; la suppression de la rfrence au FEM concernant les ressources ncessaires la mise en uvre; et autres modifications textuelles mineures. Le ROYAUME-UNI proposa une nouvelle formule concernant les ressources, vitant de donner des directives financires la CdP. Quelques commentaires rdactionnels furent prsents et le groupe parvint un accord.
LES TERRES SECHES: Au sujet des terres sches, les dlgus examinrent le projet de recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/ WG.1/CRP.2). Le reprsentant des PAYS-BAS suggra l'insertion d'un libell sur les liens entre la pauvret et les pertes de biodiversit. L'ARGENTINE requit une rfrence l'inclusion d'une mta-base de donnes regroupant l'information pertinente ce sujet dans un Mcanisme d'Echange d'Information (MEI). Ces modifications furent acceptes.
LES ESPECES INTRODUITES: Au sujet du projet de recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/WG.I/CRP.1), les dlgus s'accordrent sur le fait de ne pas aborder les principes directeurs figurant dans l'annexe, tant donn qu'ils n'avaient pas t rviss pour reflter les dlibrations prcdantes. Les dlgations s'entendirent sur la soumission au Secrtariat, par voie crite, leurs commentaires sur les principes, lesquels commentaires viendront s'ajouter ceux prsentes au cours du SBSTTA-5, et mis la disposition du SBSTTA-6, pour considration. La COLOMBIE suggra que les Parties doivent "prendre en ligne de compte," plutt qu'utiliser les principes directeurs, puisque ces derniers n'ont pas t finaliss. Le dlgu des ILES COOK proposa un libell exhortant les Parties mettre en uvre les stratgies de lutte contre le problme des espces non natives, aussitt aprs leur laboration, pour ne pas voir l'action reporter au SBSTTA-6 ou 7. Concernant le descriptif des tudes de cas, l'ALLEMAGNE suggra que ces tudes soient diffuses travers le MEI. La NORVEGE suggra d'inclure les tudes de cas focalises sur les valuations thmatiques. Le PORTUGAL requit l'insertion d'une copie des commentaires prsents par crit au cours du SBSTTA-5, sur la question des espces non natives. Ces modifications furent acceptes. Les principes seront examins au cours des runions venir du SBSTTA. La HONGRIE suggra une rfrence l'impact des espces non native sur la sant humaine.
LA BIODIVERSITE AGRICOLE: L'aprs-midi, le Secrtariat introduisit le projet de recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/ WG.I/CRP.3), notant qu'il a fallut, pas moins de dix heures de dlibrations pour produire ce texte. Le MALI, appuy par l'ETHIOPIE et le KENYA, requit l'insertion d'une rfrence aux "processus participatifs d'levage et de slection" pour accommoder les proccupations concernant l'engineering gntique. Au sujet des objectifs gnraux, l'ETHIOPIE fit part de ses rserves concernant la rfrence l'approche cosystmique qui dresse une liste incomplte des lments de cette approche. Le BRESIL dclara que placer le terme "entre autres" avant la liste, pouvait rpondre cette proccupation. LE SALVADOR requit l'claircissement de la formulation retenu dans le chapitre sur la gestion adapte et qui se rfre aux interactions entre les diffrentes ressources gntiques. Pour clarifier le texte, la POLOGNE suggra de remplacer "ressources gntiques" par "composantes de la biodiversit agricole," ce qui fut accept. Le texte fut approuv moyennant quelques amendements mineurs. Les recommandations rvises seront transmises la Plnire pour adoption.
LE GROUPE DE TRAVAIL 2
LES INDICATEURS DE LA BIODIVERSITY: Les dlgus examinrent le projet de recommandation du Prsident (UNEP/CBD/ SBSTTA/5/WG.II/CRP.1). La CE proposa "cadre de slection" au lieu de "menu" des indicateurs potentiels. La NOUVELLE ZELANDE rappela que dans les discussions de la CdP, les principes, les questions et le menu devaient, ensemble, former le cadre. A ce sujet, le CANADA, appuy par les PAYS-BAS, suggra l'laboration d'un manuel, d'un plan directeur et d'un programme de formation. La NORVEGE, le ZIMBABWE et la NOUVELLE ZELANDE nota que cela tait prmatur et que davantage d'exprience tait ncessaire. Sur proposition du COSTA RICA et le BRESIL, la formulation "laboration d'un ensemble principal de questions standard et d'une liste des indicateurs disponibles et potentiels" fut accepte. Le ZIMBABWE et le KENYA proposrent un libell sur le renforcement des capacits, la formation, la mise en place de rseaux et l'change d'expriences. Le dlgu des PAYS-BAS suggra la soumission d'un rapport d'avancement intrimaire la considration du SBSTTA-6 ou 7. Les deux propositions furent acceptes.
L'APPROCHE BASEE SUR LES ECOSYSTEMES: Hormis quelques modifications textuelles mineures, les discussions sur le projet de recommandation du Prsident (UNEP/CBD/SBSTTA/5/ WG.II/CRP.2) se focalisrent sur l'annexe renfermant le descriptif de l'approche, des principes de sa gestion et des orientations relatives son opration. Au sujet de la dfinition, la ROUMANIE, appuye par l'EQUATEUR, suggra une rfrence aux interconnexions entre le capital naturel et les systmes socio-conomique. Les PAYS-BAS, l'ALLEMAGNE, le RWANDA, la COLOMBIE et le GHANA firent part de leurs rserves concernant la modification d'une dfinition dj approuve. On dcida de noter dans le glossaire que le travail de conceptualisation tait en cours. Au sujet du principe de prcaution, la ROUMANIE nota que la formulation tait en contradiction avec l'ide gnrale. La formulation fut simplifie de manire viter toute mauvaise interprtation. Le ROYAUME-UNI suggra de remplacer l'intitul de la clause figurant dans le chapitre des directives oprationnelles et portant sur le partage des avantages tirs de la biodiversit des cosystmes, par "rpartitions des services," arguant que, dans la Convention, le partage des avantages concerne les ressources gntiques et non les services fournis par les cosystmes. Quelque dlgation firent part de leurs rserves concernant la modification de l'esprit du texte et de la notion de rpartition des services. L'aprs-midi, les dlgus s'accordrent sur le remplacement de "partage des avantages" par "accs aux avantages" des services fournis par les cosystmes.
En dpit des rserves exprimes par la COLOMBIA, la FEDERATION DE RUSSIE et la NORVEGE, concernant l'ouverture d'une discussion sur les principes, la proposition du ZIMBABWE appelant supprimer la rfrence la "gestion" dans les intituls des 12 principes, fut accepte. Au sujet du premier principe qui stipule que les objectifs et leur gestion relevaient d'un choix socital, la CE requit la suppression du libell portant sur la gestion des cosystmes au profit des tre humains, mentionnant sa contradiction avec la rfrence explicite de la CDB la valeur intrinsque de la biodiversit. L'EQUATEUR, le COSTA RICA, le PEROU, le ZIMBABWE, HAITI et le BRESIL s'y opposrent mais acceptrent, plus tard, une modification refltant les proccupations de la CE. L'intitul du dernier paragraphe, autres approches de gestion et de conservation, fut remplac par "description de l'approche base sur les cosystmes"; et la rfrence aux zones protges "traditionnelles" fut supprime. Le CANADA proposa l'insertion d'une rfrence aux causes sous-jacentes de la dforestation mentionnes parmi les justificatifs du principe consacr au cadre conomique de la gestion cosystmique et, dfaut de soutien, accepta de noter ses rserves dans le procs-verbal de la runion.
L'UTILISATION DURABLE: Le prsident introduisit la recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/WG.II/CRP.3). L'AUSTRALIE suggra la suppression du libell portant sur l'intgration de l'utilisation durable dans les plans sectoriels et intersectoriels, les programmes, les politiques et les stratgies nationales et autres plans d'action, tant donn qu'il est en double emploi avec l'Article 6 de la CDB. Le ROYAUME-UNI apporta son appui au texte propos, en raison du fait qu'il vient rattacher l'utilisation durable aux dcisions de la CdP et l'approche cosystmique. Le libell fut retenu. Au sujet des expriences dont il faut s'inspirer, la NORVEGE proposa la suppression de la rfrence la CDD et l'OCDE et, appuye par les ETATS-UNIS, souligna que la coopration avec le secteur priv restait de haute importance. Le dlgu des PAYS-BAS proposa d'inclure la FAO. Les rfrences aux organisations internationales furent retenues. Les recommandations rvises seront transmises la Plnire pour adoption.
LA PLENIERE
L'INITIATIVE TAXINOMIQUE MONDIALE (ITM): Le Prsident Cristin Samper (Colombie) introduisit le projet de recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/CRP.3). Le ROYAUME-UNI requit l'adjonction des besoins en matire d'valuation taxinomique au plan national et rgional, ainsi que la soumission de projets et initiatives pour considration en tant que projets pilotes, au Secrtaire Excutif, et un mcanisme de coordination pour l'ITM. La SUEDE requit du Secrtaire Excutif, avec l'ITM, de faciliter la formulation des projets visant rpondre aux besoins identifis. Concernant le renforcement des capacits dans les pays en dveloppement, le MALAWI suggra d'inclure la coopration avec les centres de taxonomie nationaux, rgionaux et internationaux. La NORVEGE souhaita voir le mcanisme de coordination de l'ITM collaborer troitement avec le MEI et que les points focaux taxinomiques nationaux soit connects d'autres points focaux nationaux. La SUEDE annona son intention de soutenir deux runions rgionales en Afrique et en Amrique Centrale. La NOUVELLE ZELANDE requit du Secrtaire Excutif, l'laboration des termes de rfrence du mcanisme de coordination de l'ITM, pour considration la CdP-5. Les modifications furent acceptes.
LA BIODIVERSITE DES MILIEUX AQUATIQUES INTERIEURS: Les dlgus examinrent le projet de recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/CRP.4). Le dbat se focalisa sur le libell portant sur l'endossement du plan de travail conjoint avec la Convention de Ramsar. Le ZIMBABWE et les SEYCHELLES remirent en question la rfrence aux sites dtermins par Ramsar pour l'application des programmes de travail retenus dans le cadre de la biodiversit marine et ctire et celle des milieux aquatiques intrieurs, car elle porte prjudice aux Non-Parties de la Convention de Ramsar. L'EQUATEUR appela l'inclusion de l'ducation et de la sensibilisation du public, dans une mme phrase. Le texte fut supprim, mais le plan de travail, entrin.
LES RAPPORTS NATIONAUX: Les dlgus considrrent le projet de recommandation du Prsident (UNEP/CBD/SBSTTA/5/ CRP.6). Le ROYAUME-UNI suggra de modifier la formulation portant sur les ressources ncessaires l'laboration des rapports, de manire viter de donner des directives la CdP. L'IRLANDE requit l'insertion de la ncessit de l'information concernant l'tat des lieux de la biodiversit. Le dlgu des SEYCHELLES requit une rfrence la capacit des pays en dveloppement. Sur proposition de l'EC et de la NOUVELLE ZELANDE, le libell appelant l'laboration des rapports travers un processus consultatif englobant l'ensemble des concerns, fut modifi pour reflter une formulation plus flexible. La CE proposa un nouveau libell appelant l'laboration de rapports thmatiques, soumettre la CdP, pour considration. Le MEXIQUE suggra de mettre les rapports et leur compilation la disposition des points focaux nationaux et du MEI. Le FEM demanda une rfrence sa contribution dans le processus d'laboration des rapports, plutt dans le prambule que dans l'une des recommandations. Des modifications textuelles mineures furent galement introduites.
LA COOPERATION AVEC D'AUTRES ORGANES ET LE MECHANISME D'ECHANGE D'INFORMATION (MEI): Le Prsident Samper introduisit les recommandations finales concernant la coopration avec d'autres organes (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.2) et le MEI (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.3). La NOUVELLE ZELANDE requit l'insertion d'une note dans le procs verbal, sur le caractre peu focalis de l'laboration du MEI et sur le fait que les exigences au niveau de la participation seront un lment d'puisement des ressources. Les recommandations furent adoptes.
DANS LES COULOIRS
Les dlibrations de mercredi sur la biodiversit agricole et sur le concept de pluri-fonctionalit se sont achev finalement jeudi 6h du matin. Rflchissant sur les diverses positions exprimes au cours de la ngociation, certains participants ont t amens se demander si les dlibrations de la semaine prcdante sur la bioscurit, n'taient pas en train de se prolonger. Un dlgu a dplor le fait que le SBSTTA semble s'embourber dans des dbats politiques, pour redevenir, une sorte de mini-CdP.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE:
La Plnire se runira 10h pour examiner et adopter les recommandations concernant les thmes abords au cours des Plnires prcdantes et des Groupes de Travail.