Daily report for 3 July 2007
APPLICATION DE L'APPROCHE PAR ECOSYSTEME: Plusieurs dlgus ont appel pour une amlioration de la conscientisation du public l'gard de l'AE, en particulier, quant ses avantages potentiels pour les communauts. HATI a suggr l'laboration d'tudes sur les effets sur les communaut et d'une brochure sur l'application de l'AE. MYANMAR a encourag le partage des expriences vcues dans les cas de russite. La COLOMBIE a pos la question de savoir si la principale barrire pose l'application de l'AE tait le manque de comprhension ou le manque de volont politique. L'INDONESIE a appel l'laboration de stratgies sur la manire de dpasser ces barrires. Le MALAWI a mis en relief l'utilit de l'AE dans le travail avec les communauts locales, et SAINTE LUCIE a souhait en savoir davantage sur les diffrences entre l'AE et d'autres approches, appelant des stratgies de mise en uvre court, moyen et long termes.
La NORVEGE a annonc ses plans d'appliquer l'AE en guise de cadre principal pour les milieux marins et a prfr l'intgration de l'approche dans les dcisions touchant la gestion. La SUISSE a soulign le besoin de favoriser: la bonne gouvernance; la coopration efficace diffrents niveaux, y compris travers les secteurs, et la valorisation conomique des services des cosystmes. La MALAISIE a mis l'accent sur l'intgration de l'AE dans les processus de planification nationale et les programmes de sensibilisation pour une mise en uvre tape par tape cohrente. La THALANDE a appel une coopration avec la Commission du dveloppement durable.
Le CANADA et les PAYS-BAS ont mis en garde contre l'laboration de nouvelles normes, prfrant des indicateurs de performance. L'ARGENTINE et le BRESIL ont fait objection aux rfrences des mesures d'encouragement, des indicateurs et des normes, le BRESIL soulignant l'inapplicabilit d'une stratgie de marchage la promotion de l'AE.
L'AUSTRALIE a fait part de ses rserves quant la sur-simplification du concept de l'AE, encourageant une plus grande souplesse relativement aux objectifs, aux indicateurs et aux normes et, avec le MEXIQUE, a prfr une diffusion d'tudes de cas sur la mise en uvre russie de l'AE. La FINLANDE a appel la mise en place de sites de dmonstration de l'AE et l'OUGANDA a requis un soutien financier pour de tels projets. La SUEDE a propos laborer plutt des directives pour l'application de l'AE dans les diffrents secteurs et cosystmes, que des normes et des indicateurs mondiaux. La NOUVELLE ZELANDE a suggr d'examiner l'efficacit du recueil de l'AE et de dterminer les lments critiques de la mise en uvre. La BELGIQUE, avec le ROYAUME-UNI, a soulign le besoin d'laborer davantage le recueil. La CONVENTION DE RAMSAR a propos l'adoption, pour l'AE, d'un principe supplmentaire stipulant que la gestion de l'cosystme devrait s'assurer qu'aucun de ses services ne soit perdu, mme dans des conditions de changements rapides.
Au sujet du renforcement des capacits, le CANADA a dclar qu'il doit rpondre aux besoins locaux et rgionaux et en coopration avec les organes internationaux pertinents; La CHINE a appel au renforcement des capacits tous les niveaux; Le JAPON et le COSTA RICA ont encourag un engagement plus important des parties prenantes; et l'AUSTRALIE a plaid pour un ciblage des efforts de renforcement des capacits. La TANZANIE a remis en question l'efficacit des ateliers organiss au niveau national et a suggr que la formation soit intgre dans d'autres activits de gestion. La MICRONESIE et KIRIBATI ont appel l'amlioration des ressources financires et un renforcement des capacits ciblant les besoins particuliers des Etats des les du Pacifique.
La Division des affaires des ocans et du droit de la mer a rapport que, dans l'accomplissement de son mandat sur l'application de l'AE des ocans, le reprsentant de l'UNICPOLOS a trouv que la mise en uvre devait prendre en ligne de compte les contextes rgional et local. Le CONSEIL DE L'EUROPE a encourag l'intgration de l'AE dans tous les programmes de travail de la CDB, en particulier, celui touchant aux aires protges. Le WWF a soulign qu'une application plus large de l'AE est entrave par l'absence de cohrence dans la mise en uvre des programmes de travail de la CDB. Le PNUE a prsent un rapport sur la Stratgie paneuropenne de la diversit biologique et des paysages qui accord une priorit la mise en uvre de l'AE, et sur ses rcents travaux sur l'claircissement des connexions entre l'AE et la gestion durable des forts. GREENPEACE a fait tat d'un manque d'application de l'AE dans la gestion des pches, dont le rsultat est une surpche de 75% de l'ensemble des stocks de poissons commerciaux, et a appel une application de l'AE dans tous les cosystmes marins. L'IIAB a appel une participation pleine et effective des populations autochtones et des communauts locales dans la mise en uvre de l'AE et l'insertion d'tudes de cas appropris dans le recueil.
Le prsident Prip a annonc qu'un document de sance (DS) sur l'examen approfondi de la l'application de l'AE serait labor.
STRATEGIE MONDIALE POUR LA CONSERVATION DES PLANTES: Le secrtariat a introduit l'examen approfondi de l'application de la Stratgie mondiale pour la conservation des plantes (SMCP) (UNEP/CBD/SBSTTA/12/3).
Linda Collette, FAO, a prsent un rapport sur les objectifs de la SMCP o des progrs limits ont t accomplis, examinant les processus disponibles dans les diffrents secteurs, qui peuvent contribuer la ralisation de ces objectifs. Elle a prcis que les trois objectifs aux progrs limits sont l'objectif 2 (valuation prliminaire de l'tat de conservation de toutes les espces de plantes connues, aux niveaux national, rgional et international), l'objectif 4 (au moins 10% de chacune des rgions cologiques de la plante efficacement conserves) et l'objectif 7 (60% des espces menaces d'extinction dans le monde conserves en situ). Elle a mis en exergue les opportunits offertes pour mettre contribution les donnes collectes dans d'autres secteurs, tels que ceux des forts et de l'agriculture travers des programmes, codes de pratique et autres perspectives nationales. Elle a suggr de renforcer les liens entre les correspondants de la SMCP et ceux d'autres secteurs et d'accrotre le renforcement des capacits.
Jon Lovett, Universit de Twente, a parl du besoin, pour la SMCP, de nouveaux objectifs tenant compte des menaces mergeantes poses la diversit des plantes, telles que les changements climatiques, qui, a-t-il dit, auront un impact important sur la rpartition de la diversit des plantes. Il a galement parl d'une augmentation, partout dans le monde, des dpts atmosphriques de nitrogne, et a mis en relief l'absence de connaissances sur ses effets sur la diversit des plantes, dans les lieux sensibles de biodiversit.
Neville Ash, Centre mondial du PNUE pour le suivi de la conservation (PNUE-CMSC), a prsent un expos sur les synergies entre les objectifs de la SMCP et ceux dcrits dans le cadre de la CDB pour l'valuation des progrs accomplis dans la poursuite de l'objectif de 2010 pour la biodiversit, mettant en exergue les opportunits offertes pour l'application des outils disponibles, tels que les valuations, les tudes de cas et les bases de donnes, comme indicateurs du suivi des progrs accomplis dans la poursuite la fois de la SMCP et des objectifs de 2010. Il a soulign la ncessit de mobiliser les donnes disponibles avant 2010 et de considrer la possibilit de mettre en place une stratgie long terme.
Huang Hongwen, South China Institute of Botany, a prsent un rapport sur la contribution de la SMCP l'allgement de la pauvret et au dveloppement rural. Il a cit des exemples de la manire dont le travail des jardins botaniques a abouti de nouvelles varits culturales, a amlior la scurit alimentaire et a amlior la productivit agricole.
Les dlgus et les prsentateurs ont ensuite examin, entre autres: le besoin d'amliorer les indicateurs applicables aux forts et l'agriculture; la crdibilit des modles prsents; et le besoin de se pencher la fois sur les cosystmes terrestres et marins.
Plusieurs dlgus ont partag les expriences vcues avec la mise en uvre de la SMCP. La TURQUIE a analys les obstacles entravant la ralisation des objectifs de la SMCP, voquant l'absence de donnes rgionales sres, les difficults rencontres dans la dsignation des zones de conservation et le commerce illicite d'espces de flore sauvages. Le dlgu des SEYCHELLES a signal que son exprience nationale peut tre utile d'autres petits Etats insulaires en dveloppement. Le dlgu de SINGAPOUR a parl de l'exprience de son pays dans la conservation des plantes en milieu urbain. L'AFRIQUE DU SUD a encourag les synergies en Afrique et dans le cadre de la coordination rgionale et le dlgu des PAYS-BAS a attir l'attention sur la Stratgie europenne pour la conservation des plantes. La ZAMBIE a encourag le secrtariat soutenir l'laboration de stratgies nationales pour la conservation des plantes.
La SLOVENIE, le MEXIQUE et d'autres ont apport leur appui l'ide d'laborer une SMCP applicable la priode au-del de 2010, le MEXIQUE le prsentant comme tant un succs de la CDB et appelant une plus grande coopration avec la CITES dans le traitement du problme du commerce illicite des espces de flore sauvage. La CHINE a appel une mise en uvre acclre de la mise en uvre de la SMCP. Le GHANA et la MALAISIE ont mis en relief les besoins en matire de financement, ncessaires la mise en uvre et au renforcement des capacits, le COSTA RICA a appel la mise en place d'un mcanisme financier pour aider l'laboration des stratgies de dveloppement nationales, et la THALANDE a requis la conduite d'tudes sur les schmas de financement innovants, notamment travers l'implication du secteur priv. La REPUBLIQUE DE COREE a parl du besoin de trouver des manires efficaces de rsoudre les contraintes entravant les progrs sur de nombreux objectifs. L'INDONESIE, l'AUSTRALIE et l'ISLANDE ont parl des rseaux rgionaux pour la mise en uvre, et la COLOMBIE a propos une recommandation supplmentaire pour l'laboration d'outils rgionaux d'change d'informations et de renforcement des capacits. L'INDE a appel une coopration intersectorielle et, avec le RWANDA, l'amlioration de l'expertise taxonomique. Le reprsentant de FRIENDS OF THE EARTH a soulign la ncessit de renforcer les connaissances, y compris travers un accroissement du nombre des professionnels de la conservation des plantes, pour amliorer la mise en uvre de la SMCP. L'UICN a parl de RapidList, un nouvel outil pour l'valuation rapide de l'tat de conservation des espces.
Le ROYAUME-UNI, l'IRLANDE, l'AUSTRALIE et la NORVEGE ont accueilli favorablement l'laboration d'une kit-outil destin aider les parties dans la mise en uvre, l'Irlande encourageant son achvement rapide et soulignant le besoin de prendre en compte les conclusions de la runion sur la SMCP, tenue Dublin en 2006. Appuy par le MALAWI et les PAYS-BAS, ils ont galement fait objection l'laboration d'un tat de la biodiversit vgtales, prfrant une intgration des donnes relatives aux plantes dans le rapport GBO-3. La MALAISIE et la SLOVENIE ont appel une nouvelle appellation pour l'Etat de la biodiversit des plantes. Le CANADA et la FRANCE ont demand que le kit-outil soit traduit dans diffrentes langues et soit mis disposition en ligne. BOTANICAL GARDENS CONSERVATION INTERNATIONAL a offert de poursuivre le soutien accord l'laboration du kit-outil.
Au sujet des nouveaux objectifs proposs touchant aux changements climatiques et des chargements de substances fertilisantes, plusieurs participants ont prfr leur intgration dans les objectifs existants et un examen dans le cadre des objectifs gnraux de la biodiversit au-del de 2010. Le CANADA a dclar que l'intgration de nouveaux objectifs devrait tre fonde sur les connaissances scientifiques sres et le BRESIL a soulign le besoin de se concentrer sur les objectifs disponibles. PLANTLIFE INTERNATIONAL a encourag les parties prendre en ligne de compte les thmes mergeants, comme les changements climatiques, dans toutes les actions visant la concrtisation des objectifs de la SMCP.
Le CENTRE D'INFORMATIONS MONDIAL SUR LA BIODIVERSITE a rfr les parties son portail lanc rcemment sur le web, qui fournit les donnes relatives la biodiversit, titre gracieux sur l'Internet et qui soutient ainsi les objectifs de la SMCP et de la CBD. Bioversity International, au nom du GROUPE CONSULTATIF SUR LA RECHERCHE AGRICULTURALE INTERNATIONALE, a prsent un rapport sur la manire dont les centres de recherche internationaux contribuent la durabilit des cultures travers ses collections in-situ et ex-situ.
DANS LES COULOIRS
Mardi, les conversations dans les couloirs de l'UNESCO ont tourn autour du nouveau format de l'OSASTT, qui donne davantage de temps aux sessions de la Grande Commission pour permettre la participation des petites dlgations et pour favoriser un dbat scientifique rellement interactif. Un dlgu a dit en plaisantant que l'OSASTT 12 est le moment idal pour introduire un tel format, avant que le gros des runions intersessions obligeront l'OSASTT retourner son alter ego de mini-CdP, et un autre s'est inquit que l'ordre du jour poids lger peut vouloir dire que beaucoup trop de sujets sont laisss de ct pour l'OSASTT 13, prvue seulement trois mois avant la CdP9. D'autres ont indiqu que le nouveau format pourrait tre rationalis en rduisant le nombre d'exposs et en tablissant un canal formel pour les observations.
Nanmoins, de nombreux dlgus ont lou le rythme relativement dcontract adopt l'OSASTT 12, donnant le temps de plutt explorer les questions de fond des thmes mergeants, comme les changements climatiques ou les biocombustibles, que de rexaminer les vieux dbats qui avancent rarement, comme celui sur les mesures d'encouragement. En effet, inspirs par les nombreuses vnements tenus en marge de la runion, certains dlgus ont exprim l'espoir que les ressources relativement importantes disponibles au travail sur les changements climatiques, puissent tre draines pour la cause de la conservation de la biodiversit.
Retour la salle de confrence, les discussions autour de l'examen approfondi de l'approche par cosystme ont rvl que son application variait beaucoup d'un secteur l'autre. La plupart des participants ont accueilli avec satisfaction cet change d'informations, le qualifiant d'exercice utile pour en savoir davantage sur l'application une grande chelle. Un dlgu a fait observer, toutefois, que les tentatives d'appliquer l'ensemble des directives pertinentes de la CDB, y compris les principes encadrant l'approche par cosystme, les programmes de travail thmatiques et les thmes transversaux, une tche particulire, donnent lieu plutt des piles de documents compliqus qu' un manuel de l'utilisateur dcrivant les tapes concrtes de la mise en application.