Daily report for 30 January 2002
Les dlgus se sont runis toute la journe dans des sances concomitantes consacres au Dialogue avec les Acteurs Sociaux, pour la poursuite de leurs travaux sur le point de l'ordre du jour concernant l'valuation de la mise en uvre du Plan d'Action 21. Au cours des sances du matin et de l'aprs-midi, le Groupe I devait se pencher sur les progrs raliss dans les approches intgres appliques aux objectifs sectoriels et intersectoriels du dveloppement durable. Pour sa part le Groupe II a planch sur les progrs accomplis dans l'habilitation de la participation des acteurs sociaux dans les institutions et les mcanismes du dveloppement durable.
LE GROUPE I
L'APPLICATION DES APPROCHES INTEGREES AUX OBJECTIFS SECTORIELS ET INTERSECTORIELS DU DEVELOPPEMENT DURABLE: Ouvrant les travaux, les Coprsidents de la sance Jan Kra (Rpublique Tchque) et Diane Quarless (Jamaque) encouragrent les groupes se focaliser sur l'tat d'avancement des prparatifs du Sommet.
Les Prsentations: Le reprsentant des AGRICULTEURS identifia les principaux besoins du secteur: la scurit de l'eau et des ressources foncires; l'accs aux rsultats des recherches; un pouvoir sur le march; et des partenariats horizontaux. Le reprsentant de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE appela: une recherche interdisciplinaire; des partenariats; des technologies appropries; des valuations intgres; un engagement en faveur de l'thique et du bien-tre de l'tre humain; et des indicateurs objectifs et transparents.
Le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE reconnut les imperfections leur actif et indiqua que leurs contributions sont apportes travers l'innovation, l'investissement, l'infrastructure, l'intgrit et l'implication. Le reprsentant des SYNDICATS appela: l'vitement des ingalits dans les lieux de travail; une restructuration de l'conomie des pays du Sud; et des changements dans les politiques du commerce international. Le reprsentant des COLLECTIVITES LOCALES prsenta un rapport sur la campagne en faveur de la lutte contre les changements climatiques et ses performances en matire de rduction des missions de gaz effets de serre.
Le reprsentant des ONG nota le besoin: de s'assurer d'une gouvernance environnementale mondiale juste; de redresser les injustices environnementales; de traiter les modes de consommation et de production non viables; et, avec la reprsentante des FEMMES, de mettre en place un fonds international pour l'nergie durable.
Le reprsentant des PEUPLES INDIGENES souligna que la sant physique, mentale et spirituelle est partie intgrante de la sant environnementale. Le reprsentant des JEUNES exhorta les gouvernements supprimer les subventions qui portent prjudice l'agriculture, introduire des taxes vertes et apporter leur soutien aux modles "covillages". La reprsentante des FEMMES proposa l'laboration et la diffusion de donnes spcifiques aux femmes.
Le Dbat: La SUEDE mit en exergue les contributions apportes par la Communaut Scientifique et Technologique dans le domaine de la comprhension des problmes lis la couche d'ozone et aux changements climatiques. SAMOA souligna que les considrations de cot et les difficults techniques ne sont pas des raisons suffisantes pour ignorer les problmes environnementaux. L'AUTRICHE parla de l'importance du rle des femmes dans la paix, la sant et les initiatives environnementales. Le BRESIL appela des modes de production et de consommation durables dans les pays industrialiss. Le NIGERIA donna un aperu sur les initiatives de dveloppement durable entreprises par Shell Nigeria, telles que celles de la certification ISO 14000 et de l'engagement en faveur d'une formation thique. La FINLANDE apporta son appui l'accent plac par les groupes sociaux sur l'ducation et les partenariats.
Au cours du dialogue interactif, le reprsentant du Commerce et de l'Industrie appela faire du thme de l'allgement de la pauvret, un point focal du Sommet. Le reprsentant des Peuples Indignes souligna la ncessit d'accrotre la participation communautaire dans la conservation et l'utilisation durable de la biodiversit. Les reprsentants de la Communaut Scientifique et Technologique plaidrent pour une ducation base sur les sciences pratiques et l'utilisation des connaissances traditionnelles. Le reprsentant des Agriculteurs identifia les contraintes entravant les droits fonciers et d'accs aux ressources.
Les reprsentants des Jeunes et des Femmes appelrent une minimisation de l'influence du monde des affaires sur les dlgations gouvernementales. Le reprsentant des ONG encouragea la suppression progressive des subventions tatiques favorisant le dveloppement non viable, et proposa une rorientation des fonds vers le dveloppement durable.
Le reprsentant du Commerce et de l'Industrie proposa 'voyages et tourismes' comme tude de cas pour le Sommet, aux fins de donner une illustration du dveloppement durable profitable tous les secteurs sociaux. Le reprsentant de la Communaut Scientifique et Technologique nota que les pays en dveloppement manquaient de ressources dans les domaines de la science et de l'ingnierie. Le reprsentant des Syndicats appela des normes vrifiables et des codes de bonne conduite. Le reprsentant des Peuples Indignes mit l'accent sur l'intgration des connaissances traditionnelles dans l'ducation. Le dlgu des PAYS-BAS nota la tenue, pour la premire fois, d'une confrence des jeunes, en marge de la prochaine sixime session de la Confrence des Parties de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) et, avec l'ALLEMAGNE, appela des organisations de dfenses des consommateurs plus fortes. L'INDONESIE suggra l'tablissement d'une thique en matire de dveloppement durable. L'ALLEMAGNE donna un aperu sur sa 'Foreign Direct Investment Initiative for Voluntary Guidelines.' L'AFRIQUE DU SUD appela des programmes d'action dcennaux pour chacun des secteurs prioritaires. Le BANGLADESH mit en relief les ides innovantes dans l'laboration des programmes d'ducation. La REPUBLIQUE DE COREE mit l'accent sur les aspects rgionaux du dveloppement durable. La MONGOLIE fit part de ses expriences dans la mise en application du dveloppement durable. La HONGRIE encouragea la fixation de calendriers d'action pour l'ensemble des parties prenantes et non pas uniquement pour celle du seul secteur de l'environnement.
Le reprsentant des ONG nota le dsquilibre dans le partage des richesses minrales et des effets de la pollution minire, plaida pour une responsabilisation du monde de l'entreprise, et fit observer que si la pauvret est un sujet rcurant dans les discussions, ni les forts ni le gnie gntique n'y ont encore t voqus.
Le reprsentant des Jeunes appela des partenariats dans les domaines de l'ducation et du transfert d'aptitudes, du dveloppement de la gestion de l'eau et de la formation des guides, et identifia la corruption et l'influence du monde des affaires comme thmes intersectoriels possibles pour le Sommet. Les reprsentants des Collectivits Locales appuyrent l'ide d'une collaboration avec les Jeunes dans le domaine des dcisions concernant l'eau.
Les reprsentants des Syndicats mirent en exergue l'impratif de traiter les questions de libralisation et de mondialisation, appuyrent le droit au marchandage collectif, et indiqurent que le thme de la pauvret doit tre le point focal du Sommet. Les reprsentantes des Femmes notrent que ces dernires taient bien reprsentes au sein des dlgations, appelrent des mesures appropries favorisant la collecte et la diffusion des donnes, et requirent de la CDD de se pencher sur les bonnes pratiques de collaboration.
Les reprsentants des Peuples Indignes notrent: que la pauvret exerce un impact diffrentiel; que le consentement clair pralable est essentiel dans les projets industriels; et que les gouvernements doivent reconnatre et intgrer les systmes de gestion des ressources utilises par les Peuples Indignes.
Les reprsentants de la Communaut Scientifique et Technologique notrent la ncessit d'accrotre le nombre de femmes dans les tablissements scientifiques et indiqurent que les technologies appropries peuvent tre dj trouves au niveau local. Les reprsentants du Commerce et de l'Industrie firent part de la volont du secteur participer dans les partenariats intersectoriels innovants. Le reprsentant des Agriculteurs se rfra au programme qui envoie des techniciens aux pays en dveloppement pour une assistance humanitaire.
LE GROUPE II
L'HABILITATION DE LA PARTICIPATION DES ACTEURS SOCIAUX DANS LES INSTITUTIONS ET LES MECANISMES DE DEVELOPPEMENT DURABLE: Ouvrant la sance coprside par Maria Luisa Viotti (Brsil), le Coprsident Kiyotaka Akasaka (Japon) encouragea les dlgus se focaliser sur l'habilitation des approches intgrant les acteurs sociaux (AS) dans les institutions de dveloppement durable et leur passage du niveau local au niveau mondial.
Les dclarations d'ouverture des principaux groupes sociaux mirent en relief les russites, les contraintes et les dfis qui restent relever dans ce domaine et prsentrent des propositions pour l'amlioration de ces approches et, avec les gouvernements, voqurent les enseignements tirs des tudes de cas.
Les Prsentations: Le reprsentant des AGRICULTEURS encouragea le respect des principes, y compris ceux de prcaution et du droit de protger les marchs intrieurs. Le reprsentant de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE mit l'accent sur l'accs aux connaissances disponibles et suggra le r-tablissement du comit consultatif scientifique des Nations Unies. Le reprsentant des COLLECTIVITES LOCALES proposa: une dcentralisation quilibre; la dlgation de responsabilits avec l'autorit et les ressources requises; et une coordination de l'alliance. Les reprsentants des ONG parlrent des ressources, de l'accs une information crdible, et de l'quit. La reprsentante des FEMMES souligna l'importance des principes, notamment ceux concernant la promotion et la protection des droits de la femme, l'utilisation des perspectives fminines concernant les catastrophes nationales et autres, et l'galit.
Le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE suggra l'laboration des principes devant encadrer la coopration des acteurs sociaux. Le reprsentant des SYNDICATS appela l'inversion du dclin des programmes sociaux et des droits des travailleurs, et un consensus en faveur de l'tre humain Johannesburg. Le reprsentant des PEUPLES INDIGENES proposa: de rpandre la pratique de la participation d'observateurs au sein de la CDB et du Conseil de l'Arctique; leur inclusion dans les prises de dcision et dans les dlgations gouvernementales; et le consentement clair pralable pour l'utilisation des connaissances des peuples indignes. Les reprsentants des JEUNES appelrent: une reprsentation dans les runions des Nations Unies et au sein des dlgations; au soutien d'une runion des jeunes et d'un temps de parole de deux heures durant le Sommet; au financement des programmes axs sur les jeunes; des centres pour la matrise des technologies d'information et de communication; et au soutien de l'initiative des ONG concernant la responsabilit du monde de l'entreprise.
Le Dbat: Les commentaires des dlgus gouvernementaux se focalisrent sur: les conditions et les cadres ncessaires aux approches d'intgration des acteurs sociaux; l'galit des partenariats; la dcentralisation et le lancement d'initiatives locales; la viabilit des approches de participation l'chelle rgionale; les mcanismes spcifiques aux Femmes et aux Peuples Indignes; la participation des acteurs sociaux dans l'valuation des objectifs du dveloppement durable; l'information des consommateurs; et une base dmocratique favorisant la participation des acteurs sociaux. Ils mentionnrent galement les questions concernant: la diffrence entre les hommes et les femmes dans la propension la corruption et aux pots de vin; la ncessit de combler le foss scientifique; la poursuite du dialogue sur le "Contrat Mondial"; la mise en rseau des processus dcisionnels; la conscientisation ciblant les jeunes et les enfants; et la ncessit d'une campagne mdiatique complte dans tous les pays, sur le SMDD. Quelques orateurs passrent en revue leurs expriences nationales dans le domaine de la concertation avec la socit civile et, appuys par les principaux groupes sociaux, proposrent d'ajouter l'industrie publicitaire, les media, l'ducation et les consommateurs la liste des acteurs sociaux.
Dans leurs rponses, les groupes sociaux convergrent sur la ncessit: d'une gouvernance locale, y compris la possibilit d'une exprience de Plan d'Action 21 Local, comme modle; et d'une institutionnalisation des approches favorisant la participation des acteurs sociaux. Les intervenants laborrent galement sur le besoin: d'une gouvernance intrieure forte et efficace; de points de contact gouvernementaux pour l'information; de la translation des documents dans les principales langues rgionales; de documents onusiens faciles utiliser; et d'un cadre mondial rgissant l'accs la participation, l'information et la justice, assorti de mcanismes de suivi, d'un financement rserv prlev sur l'APD et d'une assistance technique.
Dans leur commentaires sur les possibilits de mise en place d'un cadre pour l'accs la participation, les groupes sociaux soulignrent: la diffrence entre les notions de participation et de partenariat; la ncessit d'un mandat, d'objectifs inscrits dans un calendrier prcis et d'un but ultime; des mesures de performance, des indicateurs et des systmes de suivi; la mise disposition de ressources; des donnes sexo-spcifiques; la paix et la stabilit comme dogme; l'valuation des risques; les connaissances; des politiques affirmatives de promotion des principaux groupes sociaux; et l'impratif d'avoir des principes, en particulier pour le respect de la diversit, la confiance, l'thique, l'intgrit, l'galit, l'ouverture d'esprit, la communication et la reproduction. Ils appelrent galement l'institutionnalisation du cadre en question.
Parmi d'autres proccupations exprimes concernant les approches de participation des acteurs sociaux: les multiples ingalits sociales; le consentement clair pralable; la ncessit de soutenir les droits des faibles; et les outils d'accs l'information et aux connaissances.
Parmi d'autres sujets voqus: l'adaptation des concepts de proprit intellectuelle la promotion du dveloppement durable; l'adoption d'une approche cosystmique dans la planification; l'tablissement de conseils de jeunes aux chelles locale, nationale et internationale, en matire de dveloppement durable; l'engagement des jeunes professionnels; la mise en place de rseaux technologiques mondiaux; la ncessit d'une rsolution des Nations Unies crant une structure institutionnelle pour les groupes sociaux et la mise en place d'un fonds pour le renforcement des capacits; l'tablissement d'un cadre rgissant la participation des travailleurs, y compris les sans-emploi; le respect des normes de travail; et les compagnies multinationales en tant que sources de nouveaux capitaux et de nouvelles technologies dans les pays en dveloppement.
DANS LES COULOIRS
Alors que les principaux groupes sociaux taient en gnral satisfaits de la marche des sances du Dialogue avec les Acteurs Sociaux, certains en taient se demander si l'intello Forum Economique Mondial (WEF) qui se tient au Waldorf Astoria (avec des participants de la trempe de Maurice Strong) ne risquait pas de dtourner l'attention loin du PrepCom. L'espoir fut exprim que les ambassadeurs (visiblement) absents l'appel sont en train de briefer leurs participants nationaux aux travaux du Forum sur les progrs raliss dans les prparatifs du SMDD. Plus d'un interlocuteur a estim que le Forum pouvait tre l'endroit idal pour faire le joint avec Johannesburg, tant donn qu'il est crucial de susciter, en temps voulu, l'attention des dirigeants politiques et du patronat.
En attendant, on a appris que la runion du Forum des Nations Unies sur les Forts qui tait prvue au Costa Rica, dbut mars prochain, se droulera maintenant New York, en raison du dpart soudain de l'officiel gouvernemental de haut rang qui tait charg de l'organisation de la runion.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: Les dlgus se runiront dans la Salle de Confrence 1 de 10h 13h pour la Plnire finale du Dialogue avec les Acteurs Sociaux qui inclura un dbat gnral autour des opportunits offertes aux nouvelles initiatives de mise en uvre. Le dbat portera sur les points chauds, les contraintes et les besoins participatifs. Les dlgus se runiront de nouveau dans la Salle de Confrence 1 de 15h 18h pour un dbat gnral sur l'valuation des progrs accomplis dans la mise en application du Plan d'Action 21, ax probablement sur les principaux thmes du Rapport du Secrtaire Gnral.