Daily report for 4 December 1998
STRATEGIE DE MOYEN TERME: La GC procda la reconsidration de la stratgie de moyen terme retenue pour le Secrtariat (ICCD/COP(2)/6). Le BENIN, au nom du G-77/CHINE et appuy par l'INDONESIE, la CHINE, l'OUGANDA, la TUNISIE, HAITI, l'EGYPTE, l'ALGERIE, l'ARGENTINE, l'OUZBEKISTAN, la MAURITANIE, le SENEGAL, le ZIMBABWE, le KENYA, la ZAMBIE, TUVALU, le MALI, le SWAZILAND, CUBA et le CAP VERT, ritra son soutien en faveur de la stratgie et dclara que le document devait servir de plate- forme pour la suite des discussions. Le dlgu souligna par ailleurs que le mandat du Secrtariat ne devait pas tre limit aux seules dispositions de l'Article 23 et qu'il tenait les positions de l'UE et du JUSCANZ pour des interprtations non objectives et restrictives de la stratgie du Secrtariat. Le SENEGAL se dclara proccup par les tentatives de rduire le Secrtariat son plus petit dnominateur commun, lesquels, affirma-t-il, tendent confirmer que la CCD reste le "parent pauvre" des autres Conventions de Rio. TUVALU nota que la stratgie ne faisait aucune rfrence aux pays de la rgion du Pacifique, en particulier les petits Etats insulaires.
L'ALLEMAGNE, appuye par le ROYAUME-UNI, fit tat des positions de l'UE et du JUSCANZ qui dfinissent le rle du Secrtariat sur la base de la Convention, appelant les Parties, industrialises et en dveloppement, "rester au volant." L'orateur nota que bon nombre d'organisations internationales taient dj en train de combattre activement la dsertification. Il souhaita voir la GC viter les discussions thoriques et se concentrer sur les aspects pratiques du rle du Secrtariat. Le ROYAUME-UNI dclara que l'un des gages de russite de la CCD dans le futur pourrait tre ce que les organisations sont en train de faire aux fins de concrtiser les objectifs de la Convention. La SUEDE affirma que la stratgie plaait indment toutes les activits sous le parapluie du Secrtariat et souhaita voir la CdP se concentrer sur les principaux domaines dans lesquels le Secrtariat a un rle indiscutable.
Le reprsentant de SAHEL DEFIS mit en relief le rle que le Secrtariat pouvait jouer dans la garantie de l'implication des ONG et de la socit civile au niveau de la mise en uvre de la Convention tous les niveaux: donner au Secrtariat les moyens lui permettant d'oprer en tant que bureau fort de liaison des ONG; s'assurer que l'quilibre des genres est reflt; et s'assurer que le Secrtariat dispose des moyens adquats pour organiser au niveau international, une mise en opration des activits harmonieuse et en rapport avec les niveaux nationaux et locaux. Le Secrtaire Excutif, Diallo, dclara qu'en dpit du nombre lev des acteurs, tous sont galement limits par leurs mandats respectifs. Il dclara que l o le Secrtariat pourrait apporter une contribution pour faciliter le processus, il doit le faire.
PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA CdP-3 ET DE LA CdP-4: Le Secrtariat dclara que la CdP-3 et la CdP-4 procderont, entre autres, la revue: des rapports d'avancement manant de l'Afrique; des modalits et des activits du Mcanisme Mondial (MM); de la promotion et du renforcement des liens avec d'autres conventions; des procdures et des mcanismes institutionnels de rglements des questions ayant trait la mise en uvre; et des procdures d'arbitrage et de conciliation (Article 28). L'orateur rappela aux Parties que tous les rapports devaient tre soumis six mois avant la CdP.
Le BENIN, au nom du G-77/CHINE, fit part de ses rserves quant au dlai insuffisant accord aux Parties africaines pour l'laboration et la soumission des rapports la CdP-3 et appela la mise disposition de ressources pour faciliter leur livraison en temps opportun. Le dlgu appela un dlai supplmentaire pour le MM pour lui donner l'occasion de faire ses preuves et proposa de procder son examen et son valuation la CdP-5.
L'UE suggra: que l'ordre du jour des CdP ne soit pas surcharg; que les rapports d'avancement des P.A.N constituent l'lment majeur de la CdP-3; que les activits des autres agences des Nations Unies, en particulier le FEM, soient adquatement refltes; et que les documents de la CdP soient harmoniss et distribus en temps opportun. L'UE et l'EGYPTE mirent en exergue le rle des ONG et appelrent leur intgration dans l'ordre du jour pour partager leurs expriences. L'EGYPTE souligna la ncessit de rendre oprationnel le MM en 1999, indiquant que les questions touchant l'arbitrage pouvaient tre traites la CdP-5.
LE MECANISME MONDIAL: Le Secrtariat introduisit le rapport concernant le MM, y compris le projet de mmorandum d'entente tablit avec le FIDA, le rapport manant du Directeur Gnral du MM, et le rapport de l'actuel Prsident du Comit de Facilitation (ICCD/COP(2)/4, Add.1, CRP.1 et 2). Le Directeur Gnral du MM, Per Ryden, nota les activits menes depuis sa nomination voil deux mois et donna un aperu sur la stratgie qu'il est en train d'laborer pour guider le MM. Il regroupa les tches du MM sous huit activits oprationnelles, notamment l'dification des partenariats, la canalisation et la mise en phase, l'laboration d'une base de donnes, l'identification des techniques innovantes, et, le marketing et la communication du MM en tant que cadre de traitement des problmes de dgradation des sols. L'orateur indiqua que l'effectif actuel du MM se rsumait sa personne et un assistant. Il est en train de recruter un spcialiste charg de la mise en place de la base des donnes et d'un charg de programme. Il dclara qu'il faudra du temps pour le MM avant de pouvoir faire une diffrence, compte tenu de la limite de ses ressources.
Bahman Mansuri (FIDA) mit l'accent sur le soutien continu et l'engagement du Fonds l'gard de la CCD, en tant qu'institution abritant le MM, aux fins de rendre effectives les oprations du MM. L'orateur prsenta par ailleurs un rapport sur la mise en place du Comit de Facilitation, fruit d'un arrangement de collaboration entre le FIDA, le PNUD et la Banque Mondiale, qui vient de s'largir au Secrtariat de la CCD, au FEM et d'autres banques rgionales.
Le G-77/CHINE se flicita de l'tablissement du Comit de Facilitation par le FIDA et requit le Secrtariat inviter les organisations pertinentes et les ONG intresses et le secteur priv soutenir les activits du FIDA. Il appela la mise en opration du MM aprs la CdP-2 et souligna le besoin de fixer les priorits du MM de manire harmonieuse avec la CCD. Le BENIN, au nom du GROUPE AFRICAIN demanda des claircissements sur l'absence de rfrence la mobilisation des ressources et souhaita avoir plus de dtails sur la collaboration avec la communaut des ONG. Le porte-parole appuya l'appel du G-77/CHINE l'adoption du mmorandum d'entente avec le FIDA sur le MM.
L'UE voqua trois pralables pour la russite de l'opration du MM: l'instauration des conditions favorables l'mergence des sens de proprit et de responsabilit chez les Parties pays en dveloppement; la prise en considration des expriences du Groupe Consultatif sur les activits de contrle de la dsertification menes entre 1978 et 1988; et la dsignation de la CCD, du PNUD et des points focaux des bailleurs de fonds bilatraux et multilatraux comme points de contact du MM. La reprsentante mit en relief la priorit dont doit bnficier la mise en place des partenariats tous les niveaux, la fourniture de conseils sur les mcanismes financiers novateurs, l'identification des sources de financement des technologies de la CCD, l'laboration d'une base de donnes propre au MM pour l'tablissement d'une ligne de base pour les performances futures et la mise en place d'un site web conjoint MM/Secrtariat consacr aux services de prise de conscience.
L'ALGERIE dclara que le mcanisme mesurera l'engagement des Parties et des partenaires. Le dlgu demanda des claircissements sur le mandat et les politiques rgissant le statut des mcanismes et du fonds, et sur les liens entre le Directeur Gnral, le Prsident du FIDA et la CdP. Il souligna la ncessit de trouver d'autres lments susceptibles de faciliter le travail du mcanisme. Le dlgu des ETATS-UNIS souligna l'importance de la collaboration entre le Secrtariat et le MM et dclara qu'il tait essentiel de canaliser les fonds vers le niveau local. Le SENEGAL et le NIGER mirent en exergue l'importance des fonds nationaux de lutte contre la dsertification et apportrent leur appui l'ide de voir le MM leur prter attention. Le BENIN nota le besoin d'tablir une coopration entre les organes subsidiaires de la CdP, le MM et le CST. L'organisation NEST (Nigerian Environmental Study Team), au nom des ONG participant la CdP-2, souhaita savoir comment le Directeur Gnral comptait s'y prendre pour communiquer avec les ONG et souligna le rle de RIOD, le rseau d'ONG mis en place suite la CCD.
Les rponses apportes par le Directeur Gnral Ryden aux questions des dlgus devaient inclure l'affirmation que toutes les tches du MM sont lies la mobilisation des ressources. L'orateur ajouta qu'il tait prt cooprer avec RIOD et qu'il essaiera de toucher d'autre ONG au niveau communautaire. Il suggra que la revue complte du MM puisse intervenir aprs CdP- 3, indiquant que la CdP-3 pourrait avoir un dbat significatif sur la manire de faire avancer le MM. Diallo dclara que la CdP apprendra avec l'exprience comment les choses doivent prendre leur place. Mansuri offrit de partager avec la CCD, l'exprience du FIDA au niveau local, et promit le soutien des ONG par le FIDA.
COMITE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE
LE SAVOIR TRADITIONNEL: Le projet de dcision requiert du Secrtariat de parachever sa compilation en cours sur le savoir traditionnel (ST) pour le prsenter au CST-3. Il dsigne aussi un groupe spcial charg: d'explorer les liens entre le travail du CST et d'autres conventions; d'valuer les effets socioconomiques du ST et des pratiques utilises dans la lutte contre la dsertification et de dcrire les menaces qui guettent le ST; et d'identifier les voies et moyens d'intgrer le ST aux connaissances modernes, en vue de garantir une application effective plus large. Le ROYAUME-UNI ajouta un libell demandant au PNUE de s'assurer que l'tude d'valuation des rseaux aborde les questions touchant au rattachement des rseaux d'information consacrs au ST et aux P.A.N.
La TANZANIE, CUBA, l'EGYPTE, le MALAWI, le SOUDAN, la CHINE, le KENYA, le BRESIL, le PAKISTAN et le PEROU apportrent leur appui la mise en place du panel. La FRANCE, la SUISSE, la SUEDE, la TURQUIE et l'ARGENTINE s'y opposrent, voquant des motifs allant des implications financires encourues, la dmesure de l'ambition des tches, la duplication de la compilation en cours du Secrtariat concernant le ST et la ncessit d'identifier d'abord les lacunes en matire de connaissances. Le ROYAUME-UNI, le SENEGAL et le CANADA se dclarrent en dfaveur des termes de rfrence (TdR) retenus pour le panel.
Le Prsident conclut qu'une partie importante du CST tait favorable l'tablissement d'un panel et demanda aux dlgus de dbattre de ses TdR. Le ROYAUME-UNI appuya l'ide d'explorer les liens entre le travail du CST et celui d'autres conventions sur le ST, d'laborer et de prsenter la prochaine runion du SBSTTA de la CDB, un rapport sur le ST dans les cosystmes des zones arides, en s'appuyant sur les discussions du CST-2 et la compilation en cours de prparation du Secrtariat. L'EGYPTE, soutenue par CUBA et le KENYA, dclara que le Secrtariat pourrait explorer les liens entre le CST et d'autres conventions de sorte que le panel puisse se focaliser sur l'valuation des effets socioconomiques et des voies et moyens de l'intgration. Le CILSS, l'ARABIE SAOUDITE, les ETATS-UNIS, le ROYAUME-UNI et l'ARGENTINE appuyrent l'ide de reporter la dcision concernant les TdR au CST-3. Le SOUDAN dclara que le Secrtariat pouvait dterminer les TdR.
Aprs des consultations informelles, les dlgus s'accordrent pour dire que le panel s'appuiera sur les rapports de synthse en cours de compilation par le Secrtariat, pour identifier et prsenter au CST-3 un rapport sur les expriences probantes et les conclusions relatives: aux menaces et autres contraintes, y compris les effets socioconomiques auxquels le ST et les pratiques dans ce domaine sont confronts; aux stratgies d'intgration du ST et du savoir local avec les connaissances modernes sur la base d'tudes de cas spcifiques; et aux mcanismes de promotions et d'change des approches probantes.
Le Prsident du CST suggra la dsignation de 10 experts pour le panel en fonction de la rpartition rgionale suivante: 3 issus d'Afrique, 2 d'Asie, 2 du GRULAC, 2 du GEOA et 1 d'Europe de l'Est. La SUISSE proposa que les groupes rgionaux slectionnent 5 hommes et 5 femmes. Les PAYS-BAS exprimrent leurs doutes quant la russite du panel, compte tenu de son implication dans une tude similaire tale sur cinq ans qui va coter NLG 9 millions. Les dlgus adoptrent la dcision.
DANS LES COULOIRS
Les dlgus s'apprtent soumettre et/ou examiner un certain nombre de projets de dcisions durant la deuxime semaine de la CdP-2. Le G-77/CHINE entend soumettre huit projets de dcision portant, entre autres sur: le programme de travail; les procdures de communication des donnes et de revue de l'application; les arrangements du soutien administratif pour le Secrtariat Permanent; les annexes de mise en uvre rgionales et les programmes interrgionaux et les plates-formes de coopration; et la solidarit avec l'Amrique Centrale. On s'attend galement ce qu'ils proposent l'tablissement d'un comit pour l'laboration de la revue de la mise en uvre et la tenue de la CdP-5 en 2001. Les dlgus anticipent aussi des projets de dcisions sur le MM, sur le mmorandum d'entente conclu avec le FIDA et sur la collaboration avec d'autres conventions.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: Les dlgus se runiront en Plnire partir de 9:30 pour se pencher sur les dcisions du CST.
TABLE RONDE INTERPARLEMENTAIRE: Une Table Ronde Interparlementaire se runira ce matin l'issue de la sance Plnire et de nouveau l'aprs-midi.