Daily report for 8 October 2001
Le Prsident de la CdP-5, Charles Basset (Canada), souhaita aux dignitaires et aux dlgus la bienvenue la session Plnire spciale de haut niveau et les encouragea trouver les voies et moyens d'allger les souffrances des populations en s'attaquant de manire efficace la pauvret, la dsertification et la dgradation des sols.
Le Secrtaire Excutif de la CCD, Hama Arba Diallo, dclara que le segment de haut niveau venait rappeler que le processus de la CCD est tributaire de la volont politique, et apporta son appui l'adoption d'une approche participative dans la lutte contre la dsertification. L'orateur devait ensuite lire, au nom du Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, un message qui flicite la CCD pour son travail en matire de lutte contre la pauvret, exhorte la communaut internationale mobiliser des ressources pour les pays touchs, et appuie l'ide de faire du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), le principal mcanisme de financement de la Convention.
Pedro Verona Rodrigues Pires, Prsident du Cap Vert, dclara que la russite de la CCD est tributaire de la volont et d'un mcanisme de financement prvisible tel que le FEM. L'orateur souligna de l'importance de la participation des acteurs sociaux et indiqua que la CdP de la CCD se doit: d'tablir un comit de suivi, pour l'valuation de la mise en application de la CCD (CRIC); de financer des units de coordination rgionales (UCR); et envisager des voies et moyens de contribuer au Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable (SMDD).
Hugo Chavez Frias, Prsident du Venezuela, fit part de sa proccupation concernant la riposte militaire en cours aux attaques terroristes contre les Etats-Unis, et affirma qu'une paix durable ne peut tre ralise que par le traitement des problmes de pauvret, d'ingalit et d'injustice, qui sont, son sens, les vrai causes de la violence. Mettant en exergue le lien entre la pauvret et la dsertification, l'orateur appela une coopration mondiale et de nouvelles ides dans le traitement de la environnementale, et souligna que les modles no-libraux actuels ne sont pas la solution. Il proposa par ailleurs de rduire de 50% les dpenses militaires mondiales et d'utiliser les fonds ainsi pargns pour le traitement des problmes de pauvret et d'environnement. Bien que la dsertification ne touche pas de manire srieuse le Venezuela, il mit en exergue l'engagement de son pays pour le traitement de ce "problme international" en annonant un soutien la coopration sud sud autour des projets ayant trait la dsertification.
Pascoal Manuel Mocumbi, Premier Ministre du Mozambique, mit en relief les liens entre le changement climatique et la dsertification, notant que les inondations massives au Mozambique avaient caus une dgradation des sols, une destruction de l'infrastructure et une stagnation conomique. Soulignant que "la lutte contre la dsertification est une lutte contre la pauvret," il donna un aperu sur le Plan d'Action Anti-Pauvret du Mozambique pour la priode 2001-5, et appela la CdP procder des valuations rgulires de la mise en application de la CCD au niveau national. Il encouragea le FEM ajouter la dgradation des sols et la dsertification comme ple de focalisation, et prcisa qu'il doit tre dsign mcanisme de financement de la CCD.
Hama Amadou, Premier Ministre du Niger, mit en relief les difficults rencontres par son pays dans le traitement de la dsertification, et appela une mise en uvre urgente de la CCD, soulignant en particulier, le rle de la communaut internationale dans la mise disposition d'une assistance technologique et financire en faveur de l'Afrique. L'orateur exprima galement son appui l'organe subsidiaire de la CCD charg de l'valuation de la mise en application, un augmentation du budget du Secrtariat, et une coopration sud-sud. Le Premier Ministre du Benin, Bruno Amousou, mit en exergue le plan septennal mis en place par son pays pour le traitement de la dsertification, accueillit favorablement l'offre du FEM d'apporter son soutien la CCD comme mcanisme de financement, et en tant que pays bnficiaire, il remercia le Venezuela pour son appui, notant que le Bnin et le Venezuela taient en passe de signer un accord de coopration.
Aprs les dclarations des chefs d'Etats et de gouvernements, les dlgus devaient entendre celles d'autres hauts reprsentants de pays et d'OIG. Les orateurs de nombreux pays en dveloppement touchs soulignrent la ncessit de rsoudre les questions en suspens poses la CdP-5, telles que celles du financement de la CCD par le FEM, du financement des UCR, l'tablissement du CRIC, et du budget biennal de la CCD. Pour leur part, les pays industrialis Parties soulignrent la ncessit d'intger les PAN en matire de dsertification dans les papiers stratgiques de la rduction de la pauvret (PSRP) et dans les stratgies nationales de dveloppement durable. Les reprsentants des pays en dveloppement exhortrent galement les Parties industrialises faire montre d'un engagement en faveur de la mise en application de la CCD, en augmentant le soutien financier et le transfert des technologies. En outre, plusieurs intervenants endossrent le rle critique de la CCD dans le traitement de la dgradation des sols, et soulignrent l'opportunit pour la CdP-5 de fournir des orientations et une contribution claires au SMDD de 2002.
La MAURITANIE donna un aperu sur ses initiatives nationales en matire de lutte contre la dsertification et indiqua que la CCD peut tre revitalise, entre autres, travers la mise disposition de ressources nouvelles et supplmentaires au profit du Mcanisme Mondial (MM) et, de la fourniture d'un soutien et de l'ouverture d'un dialogue avec les ONG. Notant que la CdP-5 a lieu a un moment ou la communaut est en train de prendre conscience de la signification de la vulnrabilit, la NORVEGE dclara que la pauvret constitue la plus grande menace au dveloppement durable, et souligna que la question du financement est le dfi le plus srieux pos la CCD.
Le FIDA reconnut le rle important du MM dans la mobilisation des ressources. Le reprsentant indiqua que le FIDA entendait apporter une contribution 2,5 millions de dollars supplmentaires pour aider le MM faire son travail. Le PNUD dclara que la CCD n'est pas en train de bnficier de l'attention qu'elle mrite en comparaison avec d'autres conventions environnementales. Le reprsentant ajouta que le PNUD accordait aux zones arides, une grande priorit au projets ayant trait la lutte contre la dgradation des sols et qu'il tait engag accrotre son soutien en leur faveur au niveau du FEM. Le reprsentant de la CCCC mit l'accent sur les liens politiques, cologiques, conomiques et sociologiques avec la CCD, ainsi que sur l'arrangement trilatral conclu avec la CDB. L'OMM fit tat de ses efforts continus pour, entre autres: apporter un soutien aux systmes d'observation amliors, augmenter les programmes agricole d'adaptation au changement climatique, et amliorer les capacits den matire de prvision mtorologique. Le FEM dclara tre en train d'examiner les possibilits de dsigner la dgradation des terres comme ple de focalisation pour le financement et d'inclure une proposition d'accompagnement de 500 millions de dollars pour les activits de lutte contre la dgradation des terres au cours de la prochaine priode de reconstitution de fonds. Mettant en exergue les avantages de la collaboration, l'orateur encouragea les Parties continuer de chercher des fonds auprs de sources multiples.
L'IRAN, au nom du G-77/CHINE, fit part de sa satisfaction quant au consensus mergeant autour de l'tablissement du CRIC. Le dlgu appela: la mise disposition dans le budget central de la CCD d'un financement suffisant consacr la couverture du fonctionnement des UCR; une action, par le FEM, visant dsigner la dgradation des terres comme ple de focalisation; et une dcision invitant le FEM devenir le mcanisme financier de la CCD. L'UE souligna la ncessit, entre autres: de requtes de financement refltant les PAN; d'une responsabilit des pays industrialiss promouvoir les partenariats bilatraux; et de l'appui en faveur d'un nouveau guichet de financement au sein dui FEM. Notant la possibilit de voir des pays touchs devenir des pays membres de l'UE, la COMMISSION EUROPEENNE fit part de son intention de renforcer la participation dans les divers forums de la CCD et attira l'attention sur: l'action politique au niveau national dans les pays touchs; l'allgement de la pauvret en tant qu'objectif central de dveloppement; et sur les efforts de la CE visant traiter les problmes associs aux questions du commerce, de l'aide et de l'investissement international.
Soulignant l'impratif d'une approche de coopration, L'ALLEMAGNE mit en relief: les approches participatives dans la mise en uvre de la CCD; la progression de l'ouverture d'un guichet consacr la CCD au sein du FEM; et le rle potentiel de la CCD dans le comblement des ingalits mondiales. La SUEDE fit part de sa satisfaction quant au travail accompli par le MM et par la CST et mit l'accent sur l'importance d'une approche "axe sur l'tre humain humain" aux niveaux national et rgional et sur la ncessit pour la CdP d'envoyer un message la Confrence sur le Financement du Dveloppement.
La CHINE nota que la dsertification affectait 27% de sa surface terrestre totale ainsi que 400 millions de personnes. L'orateur prsenta un rapport sur une rcente lgislation consacre la prvention et la matrise des dunes de sable et qui marque une nouvelle tape dans les efforts consentis par le pays, et mit en relief l'aide financire et le transfert des technologies comme tant cruciaux pour une mise en application efficace de la CCD. La CROATIE brossa un tableau sur les dfis qui restent relever l'chelle nationale dans le domaine de la lutte contre la dgradation des sols, y compris l'existence de plus d'un million de mines anti-personnel.
La SUISSE fit tat des interconnexions entre les Conventions de Rio, et appela la CCD promouvoir une approche intgre. Le dlgu souligna l'importance d'un classement prioritaire pour les questions de dgradation des terres et de pauvret au SMDD. Le CANADA souligna l'importance des partenariats et la ncessit de promouvoir les synergies entre les accords environnementaux, et appuya l'ide de profiter de la dynamique du SMDD pour susciter un soutien public et politique en faveur du dveloppement durable.
Le ZIMBABWE prsenta un rapport sur ses actions visant laborer le PAN avec une large participation des acteurs sociaux et sur le manque de fonds ncessaires raliser avec succs cet objectif, et appela les participants profiter de la CdP-5 pour procder des changes d'ides sur la mise en place des PAN. Le dlgu du NEPAL dcrivit les initiatives nationales de son pays visant rduire la pauvret et la dgradation des terres et appela un traitement particulier pour les pays les moins avancs dans la mise en application de la CCD. La TANZANIE nota le besoin de rsoudre collectivement le problme du terrorisme international, mit en relief l'intgration de ses PAN dans les programmes nationaux et sous-rgionaux, et indiqua que le succs du SMDD sera mesur par la manire dont la question de pauvret aura t trait. Le MALI labora sur ses objectifs en matire de lutte contre la pauvret et contre la dsertification et exhorta les dlgus rsoudre les questions en suspens, telles que celles de la mise en place des groupes d'experts de la CST. Le dlgu appela des mcanismes de financement et autres outils aptes acclrer la mise en application de la CCD.
La JORDANIE parla de ses efforts visant attnuer les effets de la dsertification et la dgradation des sols, et encouragea l'octroi d'une assistance dans la mise en uvre des PAN. Le dlgu mit en exergue: l'impratif d'une coopration rgionale et sous-rgionale, le rle important des ONG, et la valeur des efforts visant la conscientisation du public. La MONGOLIE voqua ses mesures de rponse la dgradation des sols et la scheresse au niveau intrieur, souligna la ncessit d'une coopration Nod-Sud et Sud-Sud, et encouragea une collaboration troite entre le Secrtariat de la CCD, le MM et le FEM.
Le dlgu de la REPUBLIQUE TCHEQUE prsenta un rapport sur la runion consacre la CCD organis rcemment par son pays, et offrit l'expertise dont le pays dispose dans les divers domaines ayant rapport avec la CCD. L'UNESCO parla de ses activits pertinentes, dont le kit ducatif destin aux enseignants des lves gs entre 10 et 12 ans, et son initiative intitule " l'Homme dans la Biosphre ". Le reprsentant mit en relief le souhait de l'UNESCO d'intensifier la collaboration autour des questions environnementales, notant la ncessit d'viter la duplication.
DANS LES COULOIRS
Le segment de haut niveau a dmarr en force, avec les dclarations de deux chefs d'tats et de trois premiers ministres. Particulirement intressants, les discours passionns du Prsident du Venezuela, Hugo Chavez, ayant suscit des commentaires dans les rangs des dlgus, au sujet de son aptitude tablir un lien entre la dsertification, la pauvret et les rcentes attaques terroristes et reprsailles militaires. Beaucoup parmi les prsents se sont flicits du profil relativement lev confr la session par la participation de hauts dirigeants politiques, par comparaison aux annes prcdentes, certains allant mme jusqu' affirmer que cela vient dmentir les allgations selon lesquelles la CCD ne bnficierait pas de l'attention internationale qu'elle mrite. Plusieurs dlgus semblent estimer que les deux journes consacres aux dclarations de haut niveau sont utiles pour la raffirmation de l'importance de la Convention, mais certains participants ont fait part de leurs rserves, affirmant que leur temps aurait pu tre mieux utilis travailler, dans des runions parallles, la rsolution des questions de fond pineuses inscrites l'ordre du jour, telles que celles du programme et budget et du CRIC. Selon des participants des groupes de contact chargs de ces thmes, quelques progrs ont t raliss sur la question du CRIC, mme si beaucoup reste faire pour garantir une conclusion probante.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
SEGMENT DE HAUT NIVEAU: Le Segment de Haut Niveau se runira 10h dans la Salle de Confrence XVIII pour une sance de dialogue interactif qui portera sur le rapport entre pauvret et environnement.
Le Segment de Haut Niveau se runira de nouveau 15h dans la Salle de Confrence XVIII pour entendre les dclarations de 13 ministres et huit ministres adjoints, ainsi que de chefs d'agences multilatrales et d'organisations intergouvernementales et d'un reprsentant d'ONG.
EN MARGE DE LA CONFERENCE: Un panel de personnes minentes se runira de 15h 17h dans la Salle de Confrence VIII sur le thme "The poverty-environment nexus in the context of a timely and efficient CCD implementation." Les orateurs engloberont l'ancien Directeur Excutif du PNUE, Mostafa Tolba, l'ancien Premier Ministre Canadien, Pierre-Marc Johnson, l'Envoy Spcial du secrtaire Gnral de l'ONU pour l'Afrique, Mahmoud Sahnoun, et l'ancienne Directrice du FNUAP au Sngal, Mme. Marie-Angelique Savane.