Daily report for 21 January 2005
Vendredi, les dlgus la Confrence sur la Prvention des Catastrophes (CMPC) ont continu se runir dans des sessions des Segments Intergouvernemental et Thmatique. En Plnire, la Confrence a planch sur l'Examen de la Stratgie et du Plan d'Action de Yokohama pour un Monde Plus Sr, et ont entendu les dclarations gnrales des pays et des organisations intergouvernementales et autres. La Grande Commission s'est penche sur le projet de dclaration de Hyogo, et ont poursuivi leurs discussions sur le projet de cadre d'action. Dans la Runion Thmatique, le dernier groupe de discussion s'est tenu sur la prparation d'une rponse efficace, et quatorze sessions consacres aux ensembles thmatiques ont t tenues tout le long de la journe.
REUNION INTERGOUVERNEMENTALE
PLENIERE: Examen de la Stratgie de Yokohama: Le Directeur de la SIPC, lvano Briceo, a introduit l'Examen de la Stratgie et du Plan d'Action de Yokohoma pour un Monde Plus Sr (A/CONF.206/L.1), labor par le Secrtariat, sur la base des contributions apportes par l'IATF, les gouvernements, les organisations internationale et les ONG, durant le processus prparatoire de la CMPC.
Le BANGLADESH a soulign le besoin d'laborer un plan d'action inscrit dans un calendrier prcis. L'IRAN a appel un mcanisme de suivi et un passage de la focalisation sur la priode aprs-catastrophe une focalisation sur la priode avant-catastrophe. Le SENEGAL a mis l'accent sur l'absence de ressources financires adquates pour les programmes de prvention des catastrophes en Afrique. L'INDE a mis en relief l'importance de la mise en place d'un systme d'assurance contre les catastrophes. Le CAMBODGE a demand aux donateurs de raffecter des fonds la prvention des risques de catastrophe. La SYRIE a propos d'tablir un fonds mondial pour le soutien de la mise en uvre des programmes de prvention des risques de catastrophe.
Briceo a dclar que tous les commentaires seront transmis au dbat sur le projet de cadre d'Action. Les dlgus ont fait l'loge du Secrtariat et de ses partenaires, pour la qualit de leur travail, et ont pris note du contenu et des conclusions de l'Examen de la Stratgie de Yokohama en tant que plate-forme pour le cadre d'action.
GRANDE COMMISSION: Les dlgus ont dbattu du projet de dclaration, achevant leurs ngociations, en dbut d'aprs-midi. Une version rvise du projet du cadre d'Action a galement t traite, et les ngociations se sont poursuivies tard dans la nuit.
Projet de dclaration: Dans les paragraphes prambulaires, les dlgus ont dcid de faire rfrence la Runion Extraordinaire des Dirigeants de l'ASEAN sur les Rpercussions du Tremblement de Terre de Sumatra et du Tsunami, tenue Jakarta, en Indonsie, le 6 janvier 2005. L'tat d'avancement de la Dclaration Commune de la session spciale consacre la Catastrophe de l'Ocan Indien, tenue jeudi, a t examin, plusieurs dlgus prcisant que la Dclaration est un aboutissement de la runion, combinant nombre d'initiatives, et non une dclaration du Prsident. Les dlgus ont dcid de souligner la pertinence, pour d'autres rgions, des leons apprises de la catastrophe de l'Ocan indien, et de faire l'loge des efforts fournis par les gouvernements touchs et par la communaut internationale, en rponse la catastrophe.
Au sujet de l'impact des catastrophes sur le dveloppement durable, la COLOMBIE a propos l'insertion d'un libell supplmentaire pour reflter que les investissements dans le dveloppement, qui ne prennent pas en compte les risques des catastrophes peuvent accrotre la vulnrabilit. Au terme d'une discussion informelle, les dlgus ont approuv ce point. Dans le chapeau, l'UE a propos d'ajouter une rfrence au rle central des Nations Unies dans la coordination de l'aide humanitaire et de la prparation aux catastrophes. Aprs un long dbat, les dlgus ont dcid de qualifier le rle, de vital. CUBA, appuy par l'INDE et le ZIMBABWE, et contr par le JAPON, l'UE et les ETATS-UNIS, a propos de supprimer la rfrence la bonne gouvernance. La CHINE a suggr un libell de compromis faisant rfrence l'importance de la coopration, des partenariats et de la bonne gouvernance, tous les niveaux. L'UE a ajout la solidarit la liste. Le chapeau a t approuv avec des amendements.
Les dlgus ont ensuite dbattu des paragraphes excutoires, acceptant une proposition de l'UE de qualifier les catastrophes plutt de dfis poss au dveloppement durable, qu'un problme de dveloppement. Au sujet de la responsabilit des Etats dans la Prvention des Catastrophes et de la ncessit d'amliorer les capacits des pays vulnrables, l'AOSIS a demand d'ajouter une rfrence aux PEID. Le BANGLADESH, avec la BARBADE et le BENIN, a demand une focalisation plutt sur les pays en dveloppement enclins aux catastrophes , en particulier, les PMA. Au sujet de l'importance de la traduction du cadre en actions concrtes tous les niveaux, l'INDE a demand une cohrence avec le projet de cadre, de manire ce que le paragraphe se rfre plutt la ncessit d'laborer des indicateurs, qu' la ncessit de dterminer des objectifs particuliers. La SUISSE, contre par l'AUSTRALIE, la CHINE et les ETATS-UNIS, a prfr l'laboration d'objectifs dfinis. Les dlgus ont dcid de reconnatre la ncessit d'laborer des indicateurs et de renforcer les activits de Prvention des Catastrophes, appropries aux circonstances particulires et aux capacits, en tant que partie intgrante de l'effort visant raliser le rsultat attendu et les objectifs du cadre d'action.
Au sujet de la ralisation des rsultats de la CMPC, le BRESIL et l'INDE, contrs par le JAPON et les ETATS-UNIS, ont requis la suppression de responsabilit partage et investissement, et l'UE a demand d'ajouter forte volont politique. L'INDE a suggr l'adjonction de vision partage. Les dlgus ont approuv un libell combinant les suggestions mentionnes ci-dessus.
Projet de cadre d'Action: La NOUVELLE ZELANDE a introduit un libell consacr aux PEID et portant sur la mise en application du rsultat de la Stratgie de Maurice pour la suite de la mise en uvre du PAB, travers des systmes d'AP efficaces et d'autres mesures d'attnuation et de rponse. Les dlgus ont approuv le texte, tel qu'amend.
Au sujet de la mise en application et du suivi, les dlgus ont approuv un libell de compromis, introduit par le Bnin, appelant au soutien des PMA, comme action prioritaire dans le cadre de la mise en application du cadre, y compris travers une aide financire et technique pour la prvention des risques de catastrophe. Le NIGERIA a introduit un texte de compromis mettant en relief les obstacles poss aux efforts fournis par l'Afrique pour la ralisation du dveloppement durable, compte tenu, en particulier, de l'insuffisance des capacits de la rgion, faire face aux catastrophes. Les dlgus ont approuv le libell qui remplace la formulation prcdente consacre l'observatoire des risques africain.
Le dlgu des ETATS-UNIS a avanc un texte de compromis portant sur la coopration rgionale et internationale, dans la dtermination et la surveillance des dangers rgionaux et transfrontaliers, l'change d'information et la fourniture de l'AP, travers les arrangements appropris, tels que ceux relatifs la gestion des bassins fluviaux. Le MEXIQUE a suggr d'inclure dans la formulation, d'autres problmes transfrontaliers. Les dlgus ont approuv le texte tel qu'amend. Au sujet des communauts post-conflits, les dlgus ont accept une proposition des ETATS-UNIS d'largir la porte des activits de secours d'urgence et de rhabilitation aux situations post-conflits dans les pays enclins aux catastrophes, et de supprimer les autres rfrences aux conflits. Le JAPON, appuy par les ETATS-UNIS et le CANADA, ont continu s'apposer au texte de l'UE consacr la dtermination politique des gouvernements donateurs mobiliser les ressources. La NOUVELLE ZELANDE a suggr de se rfrer aux partenaires du dveloppement, mais les dlgus ont dcid de se rfrer aux gouvernements. Au terme d'un long examen de la rfrence l'valuation du cadre d'action, les dlgus se sont accords sur un libell de compromis soulignant que l'application du cadre d'action sera value.
Dans la partie consacre aux tches incombant aux Etats dans le domaine de la mise en uvre et du suivi, CUBA a retir sa proposition d'viter les mesures unilatrales qui entravent la prparation efficace, la rponse et l'attnuation des catastrophes par les Etats. De nombreux dlgus ont apport leur appui la position de Cuba, et se sont flicits de l'esprit de compromis de la motion. Au sujet de l'laboration des indicateurs, la SUEDE a introduit un libell de compromis encourageant la tenue d'une consultation avec les agences pertinentes des Nations Unies en vue d'laborer des indicateurs gnriques, ralistes et mesurables pour l'valuation de la mise en application des Etats, et leur affinement l'chelon national. La discussion s'est poursuivie jusqu' une heure tardive de la nuit, dans un effort de conclure les ngociations autour de ce sujet, de la mobilisation des ressources et d'autres points en suspens. Les dlgus se sont accords sur les rfrences aux changements climatiques, y compris sur le maintien de la rfrence figurant dans le prambule.
REUNION THEMATIQUE
ENSEMBLES THEMATIQUES: Groupe de Discussion sur l'Ensemble 5: Prparation d'une rponse efficace: Ce groupe de discussion a t prsid par Siddiqur Rahman Choudhury, Secrtaire d'Etat au Ministre Bangladais de l'Alimentation et de la Gestion des Catastrophes.
Carlos Scaramella, Chef de l'Unit du PAM, charge de la Prparation et de la Rponse aux Situations d'Urgence, a donn un aperu sur la stratgie du PAM dans le domaine de la prparation aux situations d'urgence. Randolph Kent, du Kings College de Londres, a dclar que les programmes et les plans de prvention des risques de catastrophe doivent tre tays par des stratgies bases sur des objectifs clairs et concrets. Mettant en relief les capacits et les mcanismes disponibles pour la prvention des risques de catastrophes, il a soulign la ncessit d'une volont politique pour la prise de mesures efficaces dans le domaine de la prparation. Jos Llanes Guerra, Directeur de l'Office National Cubain de Gestion des Catastrophes, a dcrit l'approche adopte par Cuba en matire de dfense civile, soulignant le rle des activits menes l'chelon communautaire et du leadership local.
Fernanda Teixeira, Secrtaire Gnral du Bureau Mozambicain de la Croix Rouge, a mis l'accent sur les approches long terme adoptes dans le domaine de la prparation aux catastrophes, sur l'absence de financement pour des programmes de prparation soutenus, et sur la ncessit d'indicateurs et d'valuations pour s'assurer de la prparation. Johan Schaar, Chef de la Division charge de l'Aide Humanitaire et de la Gestion des Conflits, l'Agence Sudoise de la Coopration pour le Dveloppement International, a soulign le dfi que reprsente le financement de la prparation aux catastrophes, prcisant que les budgets de l'aide humanitaire sont dj inadquats. Soulignant la nature changeante des risques, Yvette Stevens, Coordinatrice Adjointe de l'Aide d'Urgence et Directrice de l'UN/OCHA, a mis en relief la responsabilit de la communaut internationale dans le traitement des risques mondiaux, rgionaux et locaux qui contribuent aux catastrophes.
Les participants ont ensuite prsent leurs commentaires sur: le rle des Nations Unies dans la coordination de la prparation; l'absence de priorit pour la prvention des risques de catastrophe; le lien entre les priorits de la rduction de la pauvret et la prparation aux catastrophes; le rle de la Charte Humanitaire du Projet de la Sphre et des Normes Minimales dans la Rponse aux Catastrophes; et la ncessit d'une coopration rgionale.
Ensemble 1: Gouvernance locale les conditions pralables d'une prvention efficace des risques de catastrophe: Cette session a t prside par Christina Bollin, Programme Manager, charge de la Gestion des Risque de Catastrophe dans le cadre de la Coopration pour le Dveloppement, GTZ.
Horst Mller, Chef de la Division charge de l'Aide au Dveloppement et de l'Aide Transitionnelle, au Ministre Fdral Allemand de la Coopration Economique et du Dveloppement, a mis en relief le rle de la bonne gouvernance locale dans la prvention des risques. Angeles Arenas, Conseiller Rgional du PNUD pour la Prvention des Catastrophes, a dclar que les politiques de gouvernance devraient renforcer le capital social travers l'quit et l'intgration. Lucas Simo Reno, Administrateur du Dpartement de Bzi, au Mozambique, a dcrit un programme russi de gestion des risques, intgrant une analyse participative des risques, des simulations, le savoir traditionnel et les comits locaux. David Smith, Conseiller Rgional, JICA Amrique Centrale, a soulign l'importance de la documentation des moyens d'existence perdus ainsi que des vies perdues. Oscar Ren Alcntara, Honduran, reprsentant de la socit civile, a mis en exergue les avantages de la participation de la socit civile et de la planification long terme, dans un cadre politiquement instable. Mohammed Yousaf Pashtun, Ministre Afghan du Dveloppement Urbain et de l'Habitat, a dclar que son pays dispose d'une opportunit d'difier des structures de gouvernance efficaces.
Dans le dbat qui a suivi, les participants ont fait rfrence aux liens des communauts marginalises avec les administrations municipales, aux risques causs par le dveloppement, la dcentralisation menes dans les rgions multiculturelles, et la coordination entre les agences gouvernementales.
Ensemble 4: Fonctions de la prvention des catastrophes et des moyens d'existence durables rsistant aux catastrophes: Cette session a t coprside par Tadatsugu Tanaka, de l'Universit de Tokyo, et Anil Subedi, Directeur de l'ITDG-Npal.
Mineichi Iwanaga, Vice-ministre Japonais de l'Agriculture, des forts et de la Pche, a mis en exergue la contribution du Japon dans la rponse la Catastrophe de l'Ocan indien. Yohei Sato, de l'Universit Agronomique du Japon, a dclar que dans les communauts rurales, les activits agricoles peuvent accrotre les capacits de rsistance. Sumedha Jayasena, Ministre Sri Lankais de la Promotion des Femmes et de la Scurit Sociale, a encourag les efforts de reconstruction se focaliser sur la mise en place de moyens de vivre durables. Taizo Homma, Directeur Gnral de la Prfecture de Niigata, au Japon, a expliqu le rle des systmes de drainage dans la Prvention des Catastrophes.
Rogelio Concepcion, Directeur du Bureau Philippin charg de la Gestion des Eaux et des Sols, a parl de la multifonctionnalit des rizires en terrasses. Fahmuddin Agus, Chef de l'Institut Indonsien de Recherche Edaphique, a soulign le rle des forts et des rizires dans la rduction des risques d'inondation. Wu Bin, de l'Universit Forestire de Pkin, a appel l'ducation et l'amlioration de la gestion. Madhavi Malalgoda Ariyabandu, Chef de l'Equipe charg du Programme ITDG du Sud Asiatique, a mis l'accent sur le lien entre les changements climatiques et les moyens de subsistance. Amjad Bhatti, journaliste spcialiste du dveloppement, l'Institut Pakistanais des Politiques de Dveloppement Rural, a dclar que les Etats ne devraient pas fuir leur principale responsabilit consistant assurer la scurit de leurs citoyens.
DANS LES COULOIRS
La journe du vendredi a dbut par un examen rapproch du processus rdactionnel, de plus en plus compliqu, par le Bureau, qui a fait part de ses rserves sur le risque de voir la Confrence se terminer tard. Toutefois, en dpit du temps fou pass ngocier certains paragraphes dans la Grande Commission, en fin de soire, il y avait un optimisme prudent que la Confrence allait sans doute livrer ses rsultats dans les dlais impartis, en particulier aprs l'accord conclu sur la question des changements climatiques. Quelques dlgus ont t entendus commentant de manire positive que la ncessit avre d'une action concerte face une catastrophe relle, a suscit des attitudes constructives et donn lieu une atmosphre de souplesse.