Daily report for 8 February 2005

Les dlgus la dixime runion de l'Organe Subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques (OSASTT-10) de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) se sont runis dans des groupes de travail, tout le long de la journe. Le Groupe de Travail I (GT-I) s'est pench sur le projet de programme de travail concernant la biodiversit insulaire, et a dbattu de la biodiversit agricole. Le Groupe de Travail II (GT-II) a continu commenter les projets de rapports de l'Evaluation des cosystmes en dbut de millnaire (EM), a examin les objectifs et les sous-objectifs de facilitation de la cohrence entre les programmes de travail de la CDB, et a trait des indicateurs ncessaires l'valuation des progrs accomplis dans la poursuite de l'objectif 2010. Un groupe de contact s'est runi dans la soire pour dbattre des objectifs et calendriers du programme de travail sur la biodiversit insulaire.          

GROUPE DE TRAVAIL I

BIODIVERSITE INSULAIRE: La Prsidente du GT-I, Theresa Mundita Lim (Philippines) a ouvert les discussions sur la biodiversit insulaire (UNEP/CBD/SBSTTA/10/4 et INF/26). L'ESPAGNE a prsent un rapport sur les rsultats du Groupe d'Experts Technique Spcial (GETS) sur la Biodiversit insulaire.

Fiji, au nom de L'ASIE-PACIFIQUE, appuy par plusieurs participants, a demand que le document produit par le Groupe de Liaison sur la Biodiversit insulaire, serve de plate-forme de discussion. La NORVEGE et TUVALU ont prfr le document produit par le GETS. Le MEXIQUE a propos de supprimer les recommandations concernant l'accs et le partage des avantages (APA) et l'laboration d'un projet de lgislation et de rgulation par le Secrtaire excutif. Le dlgu des PHILIPPINES a demand l'insertion d'une rfrence aux droits et la participation des communauts autochtones et locales. Au sujet des catastrophes naturelles, la THAILANDE a appel des valuations d'impact environnemental et des objectifs axs sur la rhabilitation. L'INDE, le BRESIL et le JAPON ont mis l'accent sur les liens avec d'autres programmes de travail thmatiques, thmes multisectoriels et conventions et, avec les PAYS-BAS, ont mis en garde contre la duplication des objectifs existants. L'AUSTRALIE a soulign que les buts et objectifs mondiaux devraient tre obligatoires ou inscrits dans des calendriers prcis.

Le LIBERIA et la TUNISIE ont demand une classification des les sur la base du niveau de leur biodiversit, et ont appel des ressources financires adquates pour la mise en application du programme de travail. CUBA et VANUATU ont mis en relief la dpendance des Etats insulaires vis--vis de la biodiversit, pour leur dveloppement conomique. L'INDONESIE et MADAGASCAR ont fait objection la mention des seuls Petits Etats Insulaires en Dveloppement, soulignant que les petites et les grandes les sont confrontes aux mmes problmes. La COMMUNAUTE EUROPEENNE (CE) et la REPUBLIQUE DE COREE ont appel la conduite d'tudes scientifiques sur la biodiversit insulaire. La FRANCE a dclar que la croissance dmographique devrait tre prise en compte.

Le FONDS MONDIAL POUR L'ENVIRONNEMENT a dclar que le SBSTTA n'a pas mandat de traiter des questions financires. L'UICN a soulign que sa Liste Rouge traite des les. L'INSTANCE INTERNATIONALE DES AUTOCHTONES SUR LA BIODIVERSITE a appel des rfrences au consentement pralable en connaissance de cause, des communauts autochtones et au systme sui generis de protection de la proprit intellectuelle autochtone.

Les dlgus ont tabli un groupe de contact pour le traitement de la question des objectifs et du calendrier du programme de travail.

LA BIODIVERSITE AGRICOLE: Biodiversit pour l'alimentation et la nutrition: Les dlgus ont examin les options offertes l'initiative multisectorielle sur la biodiversit pour l'alimentation et la nutrition (UNEP/CBD/SBSTTA/10/13). Ils ont apport un large appui l'initiative, mettant en exergue son potentiel de montrer la contribution de la biodiversit aux Objectifs de Dveloppement pour le Millnaire. L'UICN a signal l'absence de toute rfrence la biodiversit, dans le rapport du Projet du Millnaire. L'ALLEMAGNE et PALAU, contrs par le PEROU, ont appel l'insertion des plantes mdicinales et aromatiques. La COLOMBIE et les PHILIPPINES ont dclar que les questions lies au commerce devraient tre traites. La TURQUIE a appel des rfrences au transfert des technologies et au partage juste et quitable des avantages avec les pays d'origine. La NOUVELLE ZELANDE a dclar que l'initiative fait double emploi avec les activits existantes.

Conservation et utilisation durable des sols: Les dlgus ont dbattu de la poursuite de l'laboration de l'Initiative Internationale pour la Conservation et l'Utilisation Durable de la Biodiversit des Sols (UNEP/CBD/SBSTTA/10/14). L'ALLEMAGNE, appuye par plusieurs participants, a appel l'largissement du champ d'application de l'Initiative d'autres cosystmes terrestres. Le PEROU a soulign la ncessit d'adopter l'approche cosystmique et, avec l'ASIE-PACIFIQUE, de faire rfrence la consommation durable et aux pratiques autochtones en matire d'utilisation des terres. La COLOMBIE a soulign la ncessit de travailler en troite collaboration avec la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification, et de traiter la question des mesures d'incitation. Le dlgu des PAYS-BAS a appel l'amlioration des prises de dcisions ayant trait l'utilisation des sols. L'AUSTRALIE a demand de limiter les lments de l'Initiative et exclure l'allgement de la pauvret, pour viter tout chevauchement avec d'autre processus internationaux. Le reprsentant du PROGRAMME COMMUNAUTAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT ET LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE (CDCB) a dclar que les agriculteurs doivent tre des partenaires dans la recherche sur l'cologie et la gestion des sols.

Technologies de restriction de l'utilisation des ressources gntiques: Apportant son appui au rapport du GETS concernant les Technologies de Restriction de l'Utilisation des Ressources Gntiques (TRURG) (UNEP/CBD/SBSTTA/10/15), le BANGLADESH a propos qu'il soit examin par la CdP-8. Le PEROU a demand l'intgration de toutes les recommandations du GETS dans le rapport. Le CANADA, l'AUSTRALIE et la NOUVELLE ZELANDE ont dclar que le rapport ne doit pas tre prsent comme un document consensuel, prcisant qu'il a t labor uniquement par les Coprsidents du GETS, sans avoir t ensuite examin par ses membres. Plusieurs dlgus ont appuy l'ide de transmettre un rapport au Groupe de Travail sur l'Article 8(j), et de poursuivre la recherche. L'AUTRICHE et la CE ont appel une recommandation, par l'OSASTT, raffirmant la dcision V/5 de la CdP (Biodiversit Agricole). Le dlgu des PAYS-BAS ont soulign que les effets des TRURG restent encore confirmer et, avec le CANADA, a recommand la conduite d'valuations des risques strictes, en procdant au cas par cas. Reconnaissant la besoin d'valuation des risques, le reprsentant de l'INDUSTRIE a dclar que les TRURG ne doivent pas tre traites de manire diffrente des autres biotechnologies. Le GROUPE ETC a appel des recommandations particulires de protger les moyens de subsistance des populations locales et autochtones et de s'assurer de leur scurit alimentaire. Le CDCB a appel la reconnaissance des droits des agriculteurs aux semences et l'interdiction des TRURG.

GROUPE DE TRAVAIL II

EVALUATION DES ECOSYSTEMES EN DEBUT DE MILLENAIRE: La REPUBLIQUE TCHEQUE a soulign le besoin d'une implication plus importante de la communaut scientifique et d'un feedback des correspondants nationaux. Le dlgu des PAYS-BAS a suggr de poursuivre la dtermination des causes de l'rosion de la biodiversit et la fourniture d'options politiques.

LES OBJECTIFS ET LES SOUS-OBJECTIFS: Les dlgus ont examin les documents concernant l'affinement des buts et les sous-objectifs et leur intgration dans les programmes de travail, notamment, les projets d'objectifs mondiaux axs sur des rsultats palpables, des programmes de travail concernant la biodiversit marine et ctire et concernant les cosystmes des eaux intrieures (UNEP/CBD/OSASTT/10/8, et 8/Add.1 et 2). Clive Wilkinson, du Rseau Mondial de Surveillance des Rcifs Corallien, a prsent un expos sur les cosystmes des rcifs coralliens. Spyros Kouvelis, de la Convention de Ramsar sur les Zones Humides, a prsent un rapport sur les indicateurs de Ramsar, soulignant leur convenance l'valuation de la mise en application dans le contexte de la CDB.

Le JAPON a soulign la ncessit d'viter la prolifration des objectifs, et s'est oppos l'intgration de calendriers prcis. La NORVEGE, l'ALLEMAGNE, la SUISSE et l'AFRIQUE DU SUD ont apport leur appui des objectifs et des sous-objectifs ambitieux. L'INDE et le CANADA ont dclar que les objectifs doivent tre labors de manire cohrente avec les priorits nationales. La TANZANIE et le GABON ont requis l'insertion de rfrences des buts et des objectifs de dimension sous-rgionale. La CE a soulign que l'affinement des objectifs doit s'effectuer dans le cadre du mandat de la dcision VII/30 de la CdP (Plan Stratgique). Plusieurs pays ont mis l'accent sur la ncessit de soutenir les pays en dveloppement et des pays en transition conomique, dans la ralisation des objectifs. 

Au sujet de l'objectif consistant s'assurer de la conservation effective d'au moins 10% de chacune des rgions cologiques de la plante, la SUISSE, appuye par l'AFRIQUE DU SUD, a prcis que l'objectif est applicable aux eaux intrieures, si un nombre adquat, plutt qu'une certaine aire, de bassins fluviaux est inclus. L'ISLANDE s'est oppose l'objectif de 10% concernant les cosystmes marins. L'AFRIQUE DU SUD a soulign son adoption par la CdP-7. La GAMBIE, l'AUSTRALIE et le BRESIL ont requis l'insertion de rfrences aux aires marines protges (AMP), le BRESIL, ajoutant les AMP o les prises sont interdites. L'ALLEMAGNE et GREENPEACE ont propos une rfrence aux cosystmes marins situs au-del des lignes de juridiction nationale. Le dlgu des PHILIPPINES a demand l'insertion d'une rfrence au respect des droits et la participation des communauts autochtones et locales. L'ISLANDE et les ETATS-UNIS ont dclar que la question de la pche la traille doit tre traite en conjonction avec celle des cosystmes fragiles.  

La REPUBLIQUE DE COREE a dclar que l'objectif concernant la promotion de la conservation de la diversit gntique pourrait ne pas tre raliste en raison du manque de donnes sur la diversit gntique marine et celle des eaux intrieures.

Au sujet le l'objectif concernant l'utilisation et la consommation durables, l'INDE et le NEPAL ont requis l'insertion de rfrences aux besoins et aux options offertes concernant les communauts locales dans le cadre de la question des cosystmes marins. Au sujet de prvention de l'exposition des espces de faune et de flore au risque de l'extinction, cause du commerce international, le BRESIL a soulign la ncessit d'amliorer la coopration internationale, et l'ISLANDE a requis la suppression des rfrences l'inscription dans les listes de la CITES.

Au sujet de la rduction de la pression exerce par l'rosion des habitats, les modifications survenues dans l'utilisation et la dgradation des sols, et par l'utilisation non viable de l'eau, Les PHILIPPINES et la SUEDE ont suggr de faire rfrence aux efforts de rhabilitation et de mise en valeur.

Au sujet du contrle des menaces poses par les espces exotiques envahissantes, l'ALLEMAGNE a insr une rfrence aux introductions d'espces de flore envahissantes induites par l'Homme.

Au sujet des dfis poss par les changements climatiques et par la pollution, la COLOMBIE a dclar que la contribution de la CDB dans le traitement des changements climatiques n'est pas claire. La TANZANIE et le GABON ont suggr une rduction substantielle de la pollution, et la FRANCE a requis l'insertion d'une rfrence aux pesticides.

L'OUGANDA a dclar que la capacit des cosystmes fournir des biens et services et soutenir les moyens de subsistances, doit tre amliore, et pas uniquement maintenue. L'ALLEMAGNE a propos de restaurer les cosystmes appauvris.

Au sujet de la protection des savoirs, innovations et pratiques traditionnels, et de s'assurer du partage des avantages, l'AUSTRALIE, le CANADA, la COLOMBIE et le BRESIL ont requis une cohrence avec la formulation de l'Article 8(j) de la CDB (savoirs traditionnels), l'AUSTRALIE, le CANADA et la COLOMBIE suggrant le traitement de ces questions dans les groupes de travail spciaux sur l'Article 8(j) et sur l'APA.

Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign que la question de l'accs aux, et du partage des avantages tirs des, ressources gntiques marines situes au-del des lignes de la juridiction nationale, devrait tre traite par le Groupe de Travail Officieux Spcial de Composition Non Limite, tabli par l'Assemble Gnrale de l'ONU sa 59e session.

LES INDICATEURS: Les dlgus ont examin la note concernant les indicateurs ncessaires l'valuation des progrs accomplis dans la poursuite de l'objectif 2010 (UNEP/CBD/OSASTT/10/9). Le ROYAUME-UNI a prsent un rapport sur les conclusions du GETS concernant les Indicateurs.

Plusieurs dlgus ont apport leur appui aux indicateurs, y compris aux cinq indicateurs qui ont t ajouts, et leur mise en phase avec l'objectif 2010, tout en soulignant la ncessit de termes et de mesures clairement dfinis. L'ESPAGNE s'est oppose l'adoption des indicateurs en raison de l'absence de mthodes de mesure. La REPUBLIQUE DE COREE a appel des indicateurs simples. L'AUSTRALIE a suggr que les indicateurs soient examins par le Groupe de Travail Spcial sur l'Evaluation de l'Application de la Convention. La SUEDE a appel une laboration et une mise en application gale des indicateurs d'essai. Plusieurs pays en dveloppement ont appel au renforcement des capacits et une assistance financire consacre l'utilisation des indicateurs.

Le MEXICO a mis en lumire les difficults rencontres dans le rattachement des donnes nationales aux indicateurs au niveau national et, appuye par plusieurs participants, a propos d'intgrer les indicateurs dans les rapports nationaux. Le porte-parole de l'ASIE -PACIFIQUE a mis en garde contre l'utilisation des indicateurs pour l'valuation de la mise en application.

L'INDE a suggr d'tablir un lien entre les indicateurs applicables l'tat des espces et ceux applicables au dmembrement des cosystmes. La TURQUIE a propos l'insertion d'indicateurs socioconomiques. Plusieurs dlgus ont dclar que l'empreinte cologique peut servir d'indicateur de la consommation durable. Le MEXIQUE, la FINLANDE et d'autres ont fait objection l'utilisation des systmes de certification comme indicateurs de l'utilisation durable. La NORVEGE a fait objection l'utilisation de l'aide publique au dveloppement comme indicateur. La THAILANDE et la FONDATION TEBTEBBA ont suggr de poursuivre les travaux sur les indicateurs ayant trait l'alimentation et aux mdicaments, ainsi qu'au bien-tre des communauts. La TUNISIE et la TANZANIE ont fait part de leurs rserves concernant l'utilisation du nombre et du cot des invasions exotiques comme indicateur du contrle des menaces poses par les EEE. L'Allemagne a propos des indicateurs applicables aux ressources gntiques forestires et la diversit gntique des animaux domestiqus et des plantes cultives. Le reprsentant de DEFENDERS OF WILDLIFE a suggr d'insrer une rfrence aux types des espces des cosystmes envahis. L'ALLIANCE DES ONG oprant dans le cadre de la CDB a recommand l'insertion d'indicateurs applicables au lien entre le commerce et la biodiversit. L'UICN a propos de rviser l'indicateur applicable aux espces menaces d'extinction et au commerce international.

Examinant le projet des grandes lignes de deuxime Etude sur l'Etat et l'Evolution de la Biodiversit Mondiale (EBM) (UNEP/CBD/OSASTT/10/10), plusieurs dlgus ont plaid pour l'utilisation de l'EBM comme outil de communication des indicateurs et d'valuation des progrs accomplis dans la poursuite de l'objectif 2010, soulignant qu'elle devrait tre concise et pas trop technique, et cibler les dcideurs politiques, les mdias et le public. La SUEDE a propos de renforcer la section consacre aux limitations, aux incertitudes et aux difficults mthodologiques rencontres dans le suivi des progrs accomplis dans la poursuite de l'objectif 2010. La TURQUIE a propos de renforcer la section consacre l'tat du renforcement des capacits, et de l'accs aux, et du transfert des, technologies. Le ROYAUME-UNI a encourag le Secrtariat laborer un projet d'EBM pour l'OSASTT-11.

GROUPE DE CONTACT

Un groupe de contact sur la biodiversit insulaire, prsid par Horst Korn (Allemagne), a entam les discussions autour du calendrier, des objectifs mondiaux et des actions prioritaires du programme de travail sur la biodiversit insulaire. Les dlgus ont dcid de retourner la dcision VII/30, annexe II, de la CdP (cadre provisoire des buts et objectifs), et de corrler les buts avec les actions particulires proposes par le GETS.

DANS LES COULOIRS

Nonobstant le calme apparent des discussions sur le programme de travail de la biodiversit insulaire, le dlgu d'un petit Etat insulaire a dplor l'absence de coordination et de position commune entre les divers Etats insulaires.

En revanche, les discussions sur les technologies de restriction de l'utilisation des ressources gntiques a ressembl un champ de bataille, compte tenu de la polarisation des points de vues. Les propositions de transmettre le sujet au Groupe de Travail sur l'Article 8(j) ont amen certains dlgus se demander si la longue odysse du rapport du Groupe d'Experts Techniques Spcial, d'un organe de la CDB l'autre, finira un jour. Faisant tat de suggestions de transmission similaires, avances durant les discussions sur les objectifs, un dlgu a estim que cela n'tait qu'une confirmation de la tendance mergeante au sein de l'OSASTT, de se dbarrasser des questions politiques dlicates.

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