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Daily report for 9 October 2001

LE DIALOGUE INTERACTIF: Le Prsident de la CdP-5, Charles Basset, informa les dlgus que cette sance tait consacre au "complexe pauvret-environnement," et leur demanda de procder un change d'expriences en matire de bonnes pratiques et donna une indication sur les actions prioritaires pour les gouvernements et pour les pays pourvoyeurs de fonds.

Plusieurs orateurs mirent en relief les liens entre la dsertification et la pauvret, et la ncessit d'intgrer les objectifs et les actions touchant la lutte contre la dsertification dans le cadre plus large du programme de dveloppement. Les dlgus dbattirent galement: du financement; de la planification rgionale et sous-rgionale; de la participation des acteurs sociaux et de l'implication et de la promotion des locaux; et, de la proprit et de la productivit.

Au sujet des questions de financement, le SWAZILAND dclara qu'un financement tait ncessaire pour le traitement de la question du rgime foncier. La SUEDE dclara que les agences environnementales des pays industrialiss doivent avoir un accs direct leurs ministres des finances lorsqu'il s'agit de la mise en application de la CCD, et que pour leur part, les pays en dveloppement doivent intgrer leurs systmes juridiques et institutionnels relatifs la gestion des terres. La MAURITANIE exhorta les pays industrialiss honorer leurs obligations en matire de transfert de financements et de technologies, pris dans le cadre de la CCD. La CONFERENCE MINISTERIELLE AFRICAINE SUR L'ENVIRONNEMENT (CMAE) mit l'accent sur les obligations des pays industrialiss et nota, avec apprciation, la considration du financement de la dgradation des sols par le FEM. L'AFRIQUE DU SUD souligna les avantages offerts par les partenariats public-priv, et le BENIN appuya l'ide de mettre des crdits la disposition des initiatives locales. Le BURKINA FASO mit en exergue les facteurs entravant le classement priorit des PAN, notamment le problme de la dette. L'EGYPTE appela une assistance technique en faveur des pays en dveloppement pour la dtermination des retombes conomiques potentielles de la mise en valeur des terres et pour la planification.

Au sujet de la planification rgionale et sous-rgionale, de nombreux dlgus notrent que ces deux planifications constituaient des cadres utiles et facilitaient l'action locale.

Plusieurs orateurs soulignrent galement la ncessit d'une participation de l'ensemble des acteurs sociaux et d'une approche pluri-sectorielle, se focalisant en particulier sur l'implication et la promotion des locaux. Le DANEMARK appuya l'inclusion des communauts rurales touches dans les processus dcisionnels, et l'AFRIQUE DU SUD donna un aperu sur ses stratgies de mobilisation du public pour la promotion des initiatives locales. Le BENIN parla de ses efforts visant encourager la contribution des citoyens locaux dans l'identification des initiatives de gnration durable de revenus, et la BELGIQUE plaida pour une assistance aux communauts travers la fourniture de ressources, l'identification de projets, la planification et les processus dcisionnels.

Plusieurs orateurs soulignrent la valeur de la sensibilisation et de la conscientisation du public. Le GHANA appela un soutien plus important en faveur des communauts rurale, aux femmes et aux enfants. L'INDE encouragea l'adoption d'une approche axe sur l'tre humain en matire de prises de dcisions, et le CANADA dclara que les mesures concernant les communauts doivent intgrer des programmes de sant, d'alphabtisation et de gestion de l'eau.

Au sujet des rgimes fonciers et de la productivit, l'AFRIQUE DU SUD mit en relief ses politiques en matire de redistribution des terres. Le BURUNDI tablit un lien entre la pauvret et la faible productivit du capital, ajoutant que compte tenu du fait que la terre est la principale richesse de bon nombre de pays, la dgradation des sols est un problme prioritaire. Le LESOTHO parla des ses efforts visant raviver et soutenir les systmes agricoles traditionnels productifs. L'ERYTHREE labora sur le lien entre le surpturage et les considrations sociales et financires, et souligna la valeur de l'attitude encourageante et de l'volution des comportement. Le LIBAN proposa l'octroi d'une aide gouvernementale dans l'tablissement de coopratives permettant le soutien d'un partage des cots entre les petits agriculteurs. La SUISSE mit l'accent sur les questions de scurit alimentaire et de cration d'emploi.

Abordant les questions diverses, le KAZAKHSTAN et le BENIN soulignrent la question des liens avec les autres accords environnementaux multilatraux (AEM). Le GHANA souleva des questions ayant rapport avec le commerce international, en particulier, les problmes d'accs au march. Le SENEGAL nota les liens avec la migration urbaine et la pauvret. SAINT VINCENT et les GRENADES et l'AMCEN parlrent des dfis poss aux efforts fournis dans le domaine de l'attnuation des pressions dmographiques. L'AUSTRALIE prsenta un rapport sur son Programme National de Mise en Valeur des Terres, notant son intgration et sa focalisation sur la proprit communautaire. Le NIGERIA attira l'attention sur son approche base sur le village modle, o les bonnes pratiques sont dmontres et reproduites dans les villages voisins. La BANQUE MONDIALE recommanda une plus grande intgration des considrations de dveloppement durables dans les stratgies nationales de rduction de la pauvret et la ncessit d'une volont politique.

Dans ses remarques de clture, le Prsident de la CdP-5, Basset, dclara que la sance de dialogue s'est avre aussi instructive qu'utile, et indiqua que la synthse informelle du Prsident sera disponible mercredi.

LES DECLARATIONS GENERALES: Le KENYA fit part de ses rserves concernant l'absence de progrs dans la lutte contre la dsertification et, avec CUBA, prsenta un rapport sur les efforts fournis dans la mise en place des PAN. Le BURKINA FASO dplora l'absence de soutien de la part des partenaires du dveloppement, pour son PAN, et fit part de sa dception face aux attitudes affiches par certaines dlgations l'gard du CRIC, du budget de la CCD et de l'intrt des pays en dveloppement, en gnral.

Le NIGERIA nota l'chec de ses efforts obtenir un financement soutenu pour ses activits ayant trait la CCD et l'impact de cet tat des faits sur la mise en place du PAN. Le MAROC donna un aperu sur les lments de son NAP, et encouragea l'octroi d'un soutien aux pays actuellement confronts la scheresse. L'IRAN offrit de partager son exprience dans le domaine de la gestion durable des parcours. Le GHANA appela les pays industrialiss apporter leur soutien, travers l'annulation ou le recyclage de la dette. MADAGASCAR apporta son appui au travail du MM et la mise en place du CRIC.

L'ERYTHREE mit en exergue les efforts fournis pour l'amlioration, entre autres, de l'environnement conomique, du suivi, et des systmes d'alerte prcoce. Le reprsentant nota galement l'utilisation du fonds de dmarrage fournis par le PNUD, au profit du fonds national de la lutte anti-dsertification. Le LESOTHO prsenta un rapport sur l'tat d'avancement de la mise en application incluant, entre autres, la gestion des parcours, la rhabilitation des terres et la foresterie sociale. La COMMUNAUTE SUD-AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT souligna la ncessit d'une participation internationale dans les activits rgionales et sous-rgionales. Le SIERRA LEONE voqua l'impact des conflits sur la dgradation des terres, et prsenta un rapport sur les politiques nationales visant inverser le processus. Le dlgu requit qu' la fois le FEM et le MM apportent l'Afrique une aide rserve la mise en application de la CCD.

L'OUGANDA labora sur les causes et les effets de la dgradation des terres dans son "couloir de passage des troupeaux," dans le nord du pays, dcrivit les rponses apportes, et parla de la runion planifie sur le thme du partenariat, traitant de la coordination des ressources. Le SWAZILAND encouragea le renforcement du MM, et le FEM appela la CdP-5 s'assurer d'une reprsentation de toutes les proccupations de la CCD au SMDD. Notant les enseignements de la religion islamique et les principes rgissant les lois de la Sharia comme tant la base de sa politique environnementale, l'ARABIE SAOUDITE mit en relief les activits visant soutenir la conservation environnementale, y compris durant la Journe Mondiale sur la Lutte contre la Dsertification

MONACO attira l'attention sur le rle de la gouvernance internationale dans la mise en place de politiques cohrentes dans le domaine de la protection environnementale, et appuya une augmentation substantielle des ressources financires pour la CCD. L'AFRIQUE DU SUD appela des mesures encourageant l'implication des femmes, des jeunes, des handicaps et dclara que le SMDD attendu constituait une "occasion unique" pour l'valuation des progrs raliss depuis Rio. Le KAZAKHSTAN nota l'impact de la dgradation des terres sur la sant et le bien-tre conomique des gens, et mit en relief sur les divers facteurs intervenant dans la dgradation des terres dans sa rgion, notamment les contaminations chimique et nuclaire. Le KYRGYZSTAN parla de ses efforts dans la mise en application de la CCD, y compris les projets de dveloppement des zones montagneuses et la promotion de l'co-tourisme travers la proclamation de l'an 2001, l'Anne du Tourisme. La TUNISIE donna un aperu sur sa coopration avec le MM et avec l'Observatoire Sudano-Sahelien, et sur l'laboration russie d'indicateurs de dveloppement pour le suivi de la mise en uvre des PAN.

Le DANEMARK s'engagea poursuivre, au sein du Conseil du FEM, son soutien l'ouverture d'un guichet de financement rserv la lutte contre la dsertification et annona l'affectation d'un supplment quivalent 0.5% du PIB pour les initiative en faveur "de l'environnement, de la paix et de la stabilit". L'orateur prcisa que c'est le Danemark qui sera la prsidence de l'UE durant le SMDD. Faisant tat de sa contribution annuelle de 200 millions de francs rserve la lutte contre la dsertification, la FRANCE parla de ses efforts visant amliorer l'expertise et les capacits scientifiques et techniques au sein des rgions. Le JAPON encouragea chacune des Parties fournir un effort dtermin en faveur de la poursuite du processus de la CCD et appuya, entre autres, l'tablissement d'une coopration scientifique et technique, la mise en place de mcanismes consultatifs propres et la participation de l'ensemble des acteurs sociaux. Le MEXIQUE mit en relief les liens entre la dsertification, la scurit alimentaire et la pauvret, et voqua la tenue prochaine, Monterrey, au Mexique, de la Confrence sur le Financement du Dveloppement, comme tant l'occasion de mobiliser les ressources pour le dveloppement durable. La BOLIVIE mit en exergue les efforts d'attnuation des problmes de dgradation environnementale et de marginalisation socio-conomique qui contribuent la migration urbaine dans les rgions loignes du Plateau Amricain et de la jungle de Grand Chaco. La GUINEE exhorta les pays industrialiss accorder une priorit la CCD dans leur programmes d'aide et mobiliser les ressources ncessaires sa mise en application.

La BANQUE MONDIALE appela l'intgration des proccupations environnementales dans les stratgies de rduction de la pauvret, dans les stratgies de la Banque en matire de prts, et indiqua qu'une attention particulire est accorde la mise en place de partenariats avec la socit civile, le secteur priv, les organisations bilatrales et multilatrales, les ONG et autres acteurs sociaux. Le reprsentant de la CONVENTION SUR LES ESPECES MIGRATRICES nota une convergence d'objectifs avec la CCD et la planification de l'laboration d'un mmorandum d'entente et d'un programme de travail conjoint. Le reprsentant du COMITE INTER-ETATS PERMANENT POUR LE CONTROLE DE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL (CILSS) nota les activits menes dans sa rgion dans le domaine de la lutte contre la dsertification, travers les PASR et les PAN, et appuya la mise en place d'un organe subsidiaire de la CCD sur la mise en application. Le porte-parole de l'UNION du MAGHREB ARABE encouragea les organisations internationales renforcer la coordination en vue de mieux aider les pays touchs dans la mise en application de la Convention. Le reprsentant des ONG appela les Parties considrer la socit civile comme partenaire dans la mise en uvre de la CCD.

LES GROUPES DE CONTACT

Depuis samedi, le groupe de contact sur la question du comit charg de l'valuation de la mise en application (CRIC) se runit trois reprises pour ngocier le projet de dcision rvis du Prsident concernant la mise en place du CRIC. Le texte, compilation des positions rgionales soumises vendredi et rvises, samedi, suite la consultation informelle: dcide l'tablissement dun CRIC provisoire, en guise d'organe subsidiaires de la CdP et, l'adoption des termes de rfrence qui s'y rapportent et qui doivent tre revus la CdP-7; requiert du Secrtariat la compilation, la synthse et l'analyse des thmes prioritaires, ainsi que des rapports rgionaux soumis par les Parties prenant part aux runions rgionales tenues en Afrique, et la facilitation de l'laboration des contributions rgionales manant du processus d'valuation; et invite des contributions financires pour les runions rgionaux consacres au processus d'valuation rgionale. Les termes de rfrence du CRIC couvrant le mandat et les fonctions, la composition, la frquence des runions et le calendrier des travaux, le caractre du processus d'valuation et des mthodologies, les conclusions, et la transparence des travaux, sont annexs la dcision.

Les ngociations ont, jusque l, port sur le projet de dcision et sur le mandat et les fonctions, et se sont focalises sur le point de savoir: si le CRIC doit tre un organe permanent ou provisoire; si la CdP-7 doit procder l'valuation du CRIC ou de ses TdR; si l'valuation doit inclure celle de la CST, du MM et du Secrtariat de la CCD; et si l'valuation des ressources financires doit mettre l'accent sur la priorit devant tre accorder l'Afrique. Le Consensus fut ralis sur l'adjonction de clauses sur le transfert des technologies et sur l'valuation de l'efficacit du MM dans la canalisation des ressources pour la mise en application de la CCD.

Le groupe de travail sur le programme et le budget poursuivit ses dlibrations autour du Budget central de la CCD, mais peu de progrs ont t raliss alors que l'augmentation demande dans la proposition de budget sont entre 0% et 20%.

DANS LES COULOIRS

Le document prpar pour la prochaine Runion sur la Troisime Reconstitution du Fonds Fiduciaire du FEM, "Note Initiale du DG concernant les Structures, Processus et Procdures du FEM," provoqua, mardi, un certain remous dans les couloirs. Le document suggra de faire du FEM une entit juridique spare indpendante de la Banque Mondiale. Au moment o certains participants en prenaient connaissance, quelques-uns faisaient part de leur scepticisme quant ses chances d'tre endosse par le Conseil du FEMl, notant que la sparation de la Banque Mondiale ncessitera l'tablissement d'un sige et des ressources additionnelles, ce qui pourrait s'avrer difficile raliser. Certains participants se dclarrent proccups du fait que la suggestion intervienne un moment o des rserves plus importantes sont exprimes autour de la question de gouvernance environnementale internationale, en raison de la prolifration des organes environnementaux indpendants. Le runion du FEM aura lieu Edinburgh, en Ecosse, les 11 et 12 octobre. La proposition est disponible sur: http://www.gefweb.org/Replenishment/Reple_Documents/R.3.16_CEONoteonGEFStructureProcesses_Procedures.doc.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT DE HAUT NIVEAU: Le Segment Spcial tiendra sa dernire sance de 10h 13h dans la Salle de Confrence XVIII pour entendre 31 dclarations d'ordre gnral sur l'application de la CCD.

PLENIERE: La Plnire se runira de 15h 18h dans la Salle de Confrence XVIII pour la seconde sance de dialogue avec les ONG sur l'inclusion des ONG dans le programme de travail officiel de la CdP.

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