Publié
par L'Institut
International du Développement Durable (IIDD)
Vol. 04 No. 161
Lundi 18 Novembre 2002
PREMIERE SESSION DU COMITE CHARGE DE
L'EXAMEN DE LA MISE EN UVRE DE LA CONVENTION:
11-15 NOVEMBRE 2002
La première session du Comité chargé de
l'Examen de la Mise en uvre de la Convention (CRIC-1) s'est
ouverte lundi 11 novembre 2002, au siège de l'Organisation des
Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), à
Rome, en Italie. Le CRIC avait été établi par la Cinquième
Conférence des Parties (CdP-5) de la CCD, en octobre 2001,
pour procéder à la revue et à l'évaluation de la mise en uvre
de la Convention.
Après les déclarations d'ouverture et
l'adoption de l'ordre du jour et des questions d'organisation,
les délégués ont commencé l'évaluation de la mise en
application de la CCD dans le contexte des alinéas 2 (a) et
(b) de l'Article 22 (Conférence des Parties) et de l'Article
26 (communication des données). Tout au long de la semaine,
les délégués devaient ainsi entendre des exposés d'études de
cas présentés par les cinq régions de la CCD et portant sur
sept sujets thématiques, à savoir: les processus participatifs
impliquant la société civile, les organisations non
gouvernementales (ONG) et les organisations communautaires de
base (OCB); les cadres ou les arrangements législatifs et
institutionnels; les liens et les synergies avec d'autres
conventions environnementales et, le cas échéant, avec les
stratégies nationales de développement; les mesures visant à
la réhabilitation des sols dégradés; le suivi et l'évaluation
de la sécheresse et de la désertification; les systèmes
d'alerte précoce pour l'atténuation des effets de la
sécheresse; l'accès des pays touchés, Parties, en particulier,
des pays en développement touchés, Parties, aux technologies
appropriées, à l'information et au savoir-faire; et, la
mobilisation et la coordination des ressources, tant
nationales qu'internationales, y compris la conclusion
d'accords de partenariat.
LUNDI 11 NOVEMBRE 2002
La première séance de travail du Comité
chargé de l'Evaluation de la Convention (CRIC-1) s'ouvrit le
lundi 11 novembre. Le Secrétaire Exécutif de la CCD, Hama Arba
Diallo, souhaita aux délégués la bienvenue au CRIC et remercia
l'Italie et la FAO de l'accueil de la réunion. Il mit en
exergue le travail important accompli pour l'élargissement du
soutien en faveur de la CCD et souhaita aux participants plein
succès dans leurs travaux.
Le Président du CRIC, Rogatien Biaou (Bénin)
encouragea l'adoption d'un esprit de compréhension mutuelle et
de tolérance et une focalisation sur les effets
catastrophiques de la désertification et de la sécheresse. Il
souligna que le CRIC constituait un instrument de travail axé
sur les aspects pratiques de la CCD, et que les délégués se
devaient, désormais, d'être concrets dans le traitement des
problèmes des populations confrontées à la désertification et
à la dégradation des sols.
Le Directeur Général Adjoint de la FAO,
David Harcharik, mit l'accent sur le lien entre la sécurité
alimentaire et la lutte contre la désertification. Il déclara
que les délégués devaient procéder à l'examen des rapports
entre la dégradation des sols, la malnutrition et la pauvreté.
Il souligna que les conclusions du Sommet pour le
Développement Durable (SMDD), tenu à Johannesburg, devaient
être utilisées comme autant de poteaux indicateurs, pour la
réussite de l'action future.
Le Président de la CdP-5, Charles Basset
(Canada), retraça les événements significatifs, ayant trait à
la CCD, qui avaient eu lieu depuis la CdP-5, notamment: la
Quatrième Réunion Ministérielle de l'OMC; la Conférence sur le
Financement du Développement; le Sommet Alimentaire Mondial
+5; le Sommet du G-8; le SMDD et la Deuxième Assemblée du
Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). Il indiqua que les
progrès réalisés dans le cadre de la CCD devaient être perçus
à la lueur de ces développements et mit en relief la nécessité
d'agir à travers l'échange des données et des expériences
acquises en matières de lutte contre la désertification.
Le Sous-secrétaire d'Etat italien, auprès
du Ministère de l'Environnement et de la Protection des Terres,
Roberto Tortoli, déclara que les délégués se devaient de
promouvoir les synergies entre les conventions et de
reconnaître le lien entre les phénomènes de pauvreté et de
dégradation des sols.
LES QUESTIONS D'ORGANISATION: La
Plénière désigna, par acclamation, les quatre vice-présidents
suivants: Khaled Al-Shara'a (Syrie), pour le Groupe asiatique;
Gisela Alonso Dominguez (Cuba), pour le Groupe d'Amérique
Latine et Caraïbes; Franco Micieli de Biase (Italie), pour le
Groupe Europe de l'Ouest et autres Etats; et, Ketevan
Tsereteli (Georgie), pour le Groupe Europe Centrale et de
l'Est. Franco Micieli de Biase fut désigné rapporteur. La
Plénière devait ensuite adopter l'Ordre du Jour Provisoire de
la Réunion (ICCD/CRIC(1)/1). Le Président du CRIC, Biaou,
parla de la réunion consacrée au Dialogue Interactif Mondial,
prévue le mercredi 20 novembre, et des études de cas qui
devaient être présentés par les groupes régionaux, traitant
des sept sujets thématiques définis dans la Décision 1/CdP-5 (procédures
additionnelles ou mécanismes institutionnels pour l'évaluation
de la mise en application de la Convention).
LES DECLARATIONS D'OUVERTURE: Signalant
que la majorité des Parties avaient achevé leurs Plans
d'Action Nationaux (PAN), le Secrétaire Exécutif de la CCD
indiqua que la Convention entrait désormais dans l'étape
cruciale de la mise en application. Il énuméra les diverses
actions entreprises par les Parties ayant bien avancé dans la
mise en uvre, telles que: des arrangements législatifs,
institutionnels et de régulation en faveur de la lutte contre
la désertification; des mesures favorisant la participation
des parties prenantes; et l'intégration de la CCD dans les
cadres du développement durable et de l'éradication de la
pauvreté. Il se félicita des résultats du SMDD, qualifiés de
"grand succès," et nota la reconnaissance de la CCD, par le
Sommet, comme étant l'un des outils de l'éradication de la
pauvreté et de la mise en uvre des Objectifs de Développement
du Millénaire. Evoquant la nécessité de ressources financières
adéquates et prévisibles, l'orateur souligna l'importance de
la décision prise par la Deuxième Assemblée du FEM de retenir
la dégradation des sols comme pôle de focalisation, et de
l'invitation à désigner le FEM comme mécanisme de financement
de la CCD. Il affirma que tout cela était de nature à
favoriser grandement la mise en application de la CCD.
Le Danemark, au nom du Groupe Europe de
l'Ouest et Autres Etats (GEOAE), indiqua que le CRIC se devait
d'adopter une approche de bas en haut, authentique, axée sur
les régions, favorisant la participation de l'ensemble des
parties prenantes et permettant d'aboutir à l'identification
des leçons apprises et des contraintes rencontrées à l'échelle
régionale, qui pourraient être synthétisées pour considération
et action, à la CdP-6, en septembre 2003. Le représentant
accueillit favorablement la décision prise par l'Assemblée du
FEM, de désigner la dégradation des sols comme pôle de
focalisation. S'agissant des questions de fond sur lesquelles
devait porter le Dialogue Interactif Mondial, il suggéra qu'il
était important que les échanges traitent "des étapes à venir"
du processus de la mise en application et qu'on y tienne
compte de certains éléments clés des débats internationaux,
comme: le lien entre la pauvreté et la dégradation des
sols; l'accès aux ressources productives naturelles; les
synergies effectives entre les accords environnementaux
multilatéraux (AEM); le régime foncier et les femmes; et les
sources de revenus alternatives dans les zones arides.
Le Venezuela, au nom du G-77/Chine,
souligna l'importance du CRIC pour l'avancement du processus
de mise en application et se félicita des conclusions du SMDD
et de la Deuxième Assemblée du FEM. Au sujet du programme
opérationnel du FEM consacré à la lutte contre la dégradation
des sols, l'orateur appela le FEM à considérer la possibilité
de financer la conduite d'activités d'habilitation, le
renforcement des capacités, la réalisation d'objectifs
scientifiques particuliers et la mise en place de projets
d'investissements.
Soulignant que l'Asie comptait parmi les
régions les plus durement touchées, avec ses plus de 400
millions de personnes soumises à la désertification, en Chine
seulement, la Syrie, au nom du Groupe asiatique, appela à un
meilleur soutien de l'élaboration des PAN et de leur mise en
uvre dans le contexte des Annexes régionales de la CCD.
L'Uruguay, au nom du Groupe Amérique Latine et Caraïbes,
appela le CRIC à procéder à l'identification des solutions
pertinentes en matière de lutte contre la désertification et
mit en exergue l'importance de la mobilisation des ressources
pour la mise en uvre, si l'on voulait que la CCD devienne un
instrument fort de l'éradication de la pauvreté.
EVALUATION THEMATIQUE I
La première évaluation thématique traita
des sujets thématiques 1,2 et 4, tels que définis par la
décision 1/CdP.5:
-
Les processus participatifs impliquant la
société civile, les organisations non gouvernementales et
les organisations communautaires de base;
-
Les arrangements législatifs et
institutionnels; et
-
Les liens et les synergies avec les
autres conventions environnementales et, le cas échéant,
avec les stratégies nationales de développement.
L'AFRIQUE: Bettina Horstmann (du
Secrétariat de la CCD) passa en revue les conclusions et les
recommandations de la réunion régionale africaine, tenue à
Windhoek, en Namibie, du 15 au 19 juillet 2002, soulignant la
nécessité: d'un meilleur renforcement des capacités; de
ressources financières accrues; d'une meilleure harmonisation
politique; d'une plus grande intégration des objectifs de la
CCD dans les politiques de développement nationales et
régionales; et d'une plus grande synergie entre les ateliers
organisés à l'échelle nationale.
Au sujet de l'étude de cas de la Namibie
consacré au thème des processus participatifs, Shirley Bethune
(Namibie) mit en exergue les actions entreprises en vue de
promouvoir la participation des parties prenantes, dans la
lutte contre la désertification. La représentante indiqua que
des groupes de travail techniques formés par les parties
prenantes ont été mis en place et chargés des questions ayant
trait aux processus décisionnels, au travail de
conscientisation, aux rapports nationaux, au renforcement des
capacités, aux moyens de subsistance, à l'usurpation des
droits dans la brousse, et aux relations internationales.
Nickey Gaseb (Fondation Namibienne de
Recherche sur les Zones Désertiques) parla des activités
conjointes menées par le secteur gouvernemental et les ONG. Il
évoqua les points forts du processus, tels que, la coopération
probante établie entre le gouvernement et les ONG, et
l'enrichissement apporté à la mise en uvre, à tous les
niveaux, à travers la participation.
Gabriel Goagaseb (de l'organisation 'Khoadi
Hôas Conservancy') parla des projets participatifs promus par
les communauté de base, en Namibie, et donna un aperçu sur le
Forum consacré à l'Approche Intégrée en matière de Gestion des
Ressources (FIRM). Il nota que cette approche était fondée:
sur des initiatives menées par les communautés elles-mêmes;
sur l'engagement de l'ensemble des partenaires; sur une
planification participative axée sur les besoins et les
capacités des communautés; sur des plans de travail intégrés;
et, sur un travail régulier de suivi et d'évaluation, effectué
par les organisations, la communauté et le gouvernement.
Shirley Bethune souligna le caractère durable de l'approche
'FIRM', laquelle: promeut la coopération entre le gouvernement
et les ONG, place les communautés dans le siège de commande,
promeut la planification participative au sein et entre les
OCB, les ONG et le gouvernement, et promeut la planification
intégrée des ressources. Elle souligna la nécessité: de
ressources financières accrues, de l'expansion de tels
programmes à travers toute la Namibie, et de l'intégration de
ces activités dans tous les processus gouvernementaux.
Delphine Ouedraogo (Burkina Faso) présenta
l'étude de cas montrant les arrangements législatifs et
institutionnels entourant la mise en application de la CCD
dans son pays. Elle souligna qu'outre les textes juridiques
nationaux consacrés à la gestion des ressources, le cadre
législative comprenait des instruments juridiques
internationaux, tels que CCD, la Convention-Cadre sur les
Changements Climatiques (CCCC) et la Convention sur la
Diversité Biologique (CDB). S'agissant du cadre institutionnel,
l'oratrice mentionna la décentralisation des processus
décisionnels et la création du Conseil National pour
l'Environnement et le Développement Durable (CNEDD), comme
autant de mesures importantes mises en place, et mit en
exergue les domaines de focalisation suivants: l'environnement
et le développement; l'eau et l'assainissement; les
évaluations d'impact; et la sensibilisation environnementale.
Elle précisa que la mise en uvre de la CCD s'effectuait à
travers une stratégie d'exécution conjointe portant à la fois
sur la CCD, la CCCC et la CDB ainsi qu'à travers les
Stratégies Nationales de Développement Durable (SNDD) et les
PAN. Elle souligna qu'en dépit de résultats encourageants
obtenus dans le domaine de l'atténuation des effets des
activités agricoles, nombre de décrets législatifs restaient
encore non appliqués, et le financement nécessaire aux
programmes de développement locaux manquait toujours. Elle
recommanda: une consolidation du mandat de l'organe national
de coordination; un accroissement des capacités techniques des
organes d'exécution; et la recherche de financements auprès
des agences internationales.
Richard S. Muyungi (Tanzanie) donna un
aperçu sur l'expérience de son pays dans le domaine des liens
et des synergies entre les conventions environnementales et
les stratégies de développement nationales. Il indiqua que la
coopération est nécessaire dans le traitement des aspects
économiques, sociaux et environnementaux de la désertification.
Les avantages offerts par la coopération avec d'autres
conventions environnementales englobaient: l'utilisation
efficace des données et des ressources humaines et financières;
un sentiment de propriété plus important à travers les
secteurs et les parties prenantes; et des opportunités accrues
de répondre à des objectifs communs, tels que ceux de la lutte
contre la pauvreté, de la promotion du développement durable
et de la réduction de la vulnérabilité. Il identifia les
étapes importantes franchies dans le processus de
l'établissement des liens et des synergies, qui ont englobé:
l'intégration des questions ayant trait à l'environnement et à
la désertification dans les programmes de réforme des
collectivités locales, à travers l'organisation de séminaires
consacrés au renforcement des capacités; l'intégration de ces
mêmes questions dans les programmes disponibles de réduction
de la pauvreté; et la simplification des documents de la
convention pour les non-spécialistes. L'orateur devait
signaler toutefois que les développements restaient entravés
par le manque de financement, la faible compréhension de
l'importance des liens et des synergies, et par des facteurs
tels que la pauvreté, le VIH/SIDA et les flux de réfugiés en
Tanzanie.
En réponse à ces présentations, les
questions et les commentaires ci-après furent soulevés au
cours de la session:
-
la nécessité pour les gouvernements et
pour les Organes Nationaux de Coordination (ONC) de
redéfinir leurs missions de manière à y promouvoir le rôle
de la société civile et des OCB;
-
l'intégration des efforts fournis dans le
cadre de la CCD, dans les programmes des institutions
financières internationales opérant dans le domaine de
l'éradication de la pauvreté;
-
une plus grande coopération entre les
gouvernements et les institutions académiques et
scientifiques, en particulier, dans le domaine des savoirs
traditionnels;
-
l'élaboration d'outils efficaces pour la
participation des parties prenantes;
-
la résolution des conflits entre le
savoir traditionnel et les nouvelles technologies et entre
les institutions gouvernementales et les institutions
traditionnelles;
-
l'intégration du secteur privé dans la
mise en application de la CCD;
-
l'implication des ministères des finances
et du développement économique dans l'élaboration et la mise
en uvre des PAN; et
-
le renforcement des liens et de la
collaboration entre les institutions; et l'évitement du
double emploi dans les programmes gouvernementaux.
MARDI 12 NOVEMBRE 2002
L'ASIE: Rezaul Karim (du Secrétariat de
la CCD) introduisit les études de cas de la matinée. Il fit
état des progrès enregistrés par la région dans le domaine de
l'intégration des parties prenantes dans les programmes
d'action, signalant toutefois la persistance du besoin de
procéder à l'évaluation du degré et de l'efficacité de leur
participation. Il indiqua que la décentralisation contribuait
à l'amélioration des liens entre les conventions et les
programmes. Au sujet des mesures législatives, il nota des
avancées importantes, soulignant toutefois que l'application
des lois restait une question non résolue.
Présentant l'étude de cas portant sur les
processus participatifs, Namsrai Sarantuya (Mongolie)
introduisit le projet consacré à la Prévention Intégrée de la
Désertification dans la Région Sud de Gobi en Mongolie, et mit
en relief les efforts fournis dans ce contexte pour la
réalisation d'une approche de bas en haut, participative, axée
sur l'être humain et orientée vers le concret. L'oratrice
précisa que le rôle du projet était un rôle de facilitation,
visant à prévenir la désertification et à promouvoir le
développement rural et la gestion durable des ressources
naturelles. Elle plaida pour la participation des OCB et
recommanda la prévision d'action de suivi dans les domaines:
-
des mécanismes d'incitation, tels que des
réductions fiscales et l'octroi de récompenses, pour le
développement communautaire;
-
du soutien institutionnel et financier de
la participation;
-
du renforcement des capacités humaines et
institutionnelles;
-
des liens et de l'intégration dans les
stratégies de développement locales; et
-
de l'élaboration des critères de
l'évaluation de l'approche participative et de ses effets.
Liu Tio (Chine) présenta les cadres et les
arrangements législatifs et institutionnels consacrés à la
lutte contre la désertification, mis en place dans son pays.
Il donna un aperçu sur une série de lois appliquées à
l'environnement, y compris la Loi Chinoise pour la Lutte
contre la Désertification, qui fournit, entre autres,
un cadre juridique pour la promotion du développement socio-économique
et pour l'établissement des systèmes de contrôle. Il passa en
revue les succès enregistrés dans les domaines de la mise en
valeur des terres, de l'élimination de la pauvreté, de
l'application des lois et de la promulgation des arrêtés
municipaux. Identifiant les domaines nécessitant encore une
attention, il mentionna la sensibilisation et la
conscientisation, et l'amélioration de l'élaboration et de la
mise en application des lois.
U Thein Win (Myanmar) présenta une synthèse
de l'approche adoptée par son pays à l'égard du Plan d'Action
21, laquelle fournissait un cadre pour les programmes visant à
la réalisation du développement durable, y compris la lutte
contre la désertification. Au sujet de la mise en application
de la CCD, l'orateur mentionna l'élaboration des PAN et la
mise en place de la Commission Nationale chargée des Affaires
Environnementales (CNAE), qui comprend des représentants de
tous les ministères. Il mit en relief les Plans Directeurs
Forestiers Nationaux de Myanmar, qui intègrent divers aspects
de la lutte contre la désertification, indiquant qu'il y avait
de nombreux exemples illustrant les réussites de l'action
nationale dans le domaine de l'atténuation de la dégradation
des sols.
Au cours du débat qui suivit, plusieurs
intervenants notèrent l'importance:
-
de mesurer l'efficacité des mécanismes de
participation du public;
-
de s'assurer de l'intégration du secteur
privé, en particulier, les entités opérant dans les domaines
forestiers, agricole et chimique;
-
d'établir des liens pratiques entre la
lutte contre la désertification et la gestion des ressources
naturelles;
-
d'élaborer des indicateurs et des
critères pour le suivi de l'efficacité des approches
participatives; et
-
de tenir compte du rôle des incitations
et de la création d'emplois au niveau communautaire.
L'AMERIQUE LATINE ET LES CARAIBES:
Sergio Zelaya (du Secrétariat de la CCD) introduisit une
synthèse des principaux résultats dégagés des soumissions
faites par les Parties appartenant à la région Amérique Latine
et Caraïbes. S'agissant des processus participatifs impliquant
la société civile, les ONG et les OCB, l'orateur souligna
l'importance de l'instauration d'un environnement favorable au
renforcement de la décentralisation et de la participation
dans la conception et dans la mise en uvre des politiques, et
la nécessité de traiter du problème des faibles niveaux de
participation des communautés locales et indigènes. Au sujet
des cadres législatifs et institutionnels, il nota que
plusieurs pays avaient besoin d'OCB plus représentatives et
mieux financées, appuyées par un soutien politique de haut
niveau, pour aider à l'équilibre des cadres stratégiques. Au
sujet des liens et des synergies avec d'autres conventions
internationales et avec les stratégies de développement
nationales, l'orateur indiqua que les soumissions notaient un
besoin d'améliorer les procédures et l'intégration
opérationnelle, ainsi que la nécessité d'adopter des approches
stratégiques de développement favorisant les activités
conjointes, évitant la duplication des efforts et renforçant
le bon rapport coût-efficacité.
Carlos Alberto Zamora Pineiro (Bolivie)
passa en revue les processus encadrant la participation de la
société civile dans la lutte contre la désertification, dans
son pays. Il donna un aperçu sur l'étendue de la
désertification en Bolivie, sur la législation nationale mise
en place pour la lutte contre le phénomène, et sur les efforts
fournis dans le domaine de la décentralisation des processus
décisionnels, aux fins de permettre une plus grande
participation des communautés locales et des populations
indigènes dans les prises de décisions politiques. Il indiqua
que les résultats de la décentralisation ont englobé une plus
grande légitimité des processus décisionnels et une plus
grande participation de la société civile dans le suivi et
dans le contrôle des projets. Il constata toutefois que de
faibles niveaux de motivation, à l'échelle locale, à s'engager
dans le processus, ont été une entrave à la participation.
Abril Méndez (Panama) décrivit les cadres
législatifs et institutionnels mis en place dans son pays pour
faire face au problème de la dégradation des sols et donna un
aperçu sur les actions législatives, réglementaires et
institutionnelles entreprises. L'oratrice précisa que ces
actions visaient à réhabiliter l'environnement, à promouvoir
le développement durable et à améliorer la gestion dans les
domaines de la conservation et de l'utilisation des ressources.
Elle souligna que des mécanismes institutionnels ont été mis
en place pour coordonner et harmoniser les politiques, pour
combler les lacunes en matière de lois, et pour renforcer
l'élaboration et la mise en uvre des PAN.
Dornella Seth (Antigua et Barbuda) parla de
l'utilisation des liens et des synergies entre les AEM dans
son pays. Elle indiqua qu'en raison de la limite des capacités
institutionnelles et techniques dans les Etats insulaires en
développement, l'utilisation des synergies est cruciale pour
la mise en uvre des mesures retenues dans le cadre de la
lutte contre la désertification. Elle nota qu'Antigua et
Barbuda s'est doté d'une agence centrale chargée de la
coordination des activités ayant trait aux AEM, aux fins de
réduire la duplication des efforts et accroître l'efficacité
des travaux et de la coopération entre les entités
gouvernementales.
Dans le débat qui suivit, les participants
soulevèrent plusieurs questions concernant:
-
l'identification des intérêts de la
société civile, en particulier, ceux des populations
indigènes, de leur manière de participer, de l'intégration
de leurs points de vue dans les prises de décisions et de
leur impact sur le processus;
-
la mesure de l'impact de la nouvelle
législation;
-
les approches régionales dans le domaine
de la promotion des synergies, dans les petits Etats
insulaires en développement;
-
l'identification des mesures probantes et
des projets réussis qui ont contribué à l'amélioration des
synergies entre les conventions environnementales; et
-
l'importance de la transparence dans les
activités liées aux arrangements techniques et
institutionnels.
LA MEDITERRANEE DU NORD ET L'EUROPE
CENTRALE ET DE L'EST ET AUTRES PARTIES TOUCHEES: Faisant
référence aux conclusions et aux recommandations de la réunion
régionale tenue à Genève, du 23 au 26 juillet 2002, Elysabeth
David (du Secrétariat de la CCD) mit en exergue: la nécessité
davantage d'activités de conscientisation; l'importance de la
traduction des implications de la CCD dans un langage
intelligible et de leur intégration dans les programmes
éducationnels; et les possibilités d'une implication plus
importante des ONG. Elle plaida pour une mise à jour continue
des lois environnementales et des arrangements institutionnels.
Abordant le rôle des approches
participatives, Victor Louro (Portugal) présenta l'étude de
cas portant sur la mise en uvre du PAN au Portugal. Il
indiqua que les phases de planification du PAN incluent: une
coopération avec les experts; la sélection des représentants
appropriés des parties prenantes; la tenue d'ateliers
appliquant des approches participatives; et l'identification
des activités et les actions de suivi. Identifiant les défis
important qui restent à relever, il mentionna la nécessité
pour le PAN d'essayer de répondre aux attentes des populations
des zones touchées.
Présentant l'étude de cas portant sur les
mesures législatives, Beatriz Bueno Gonzalez (Espagne) nota
qu'une mise en valeur de terres dégradées a été effectuée dans
le cadre des projets de gestion des lignes de partage des eaux,
d'hydrologie et de foresterie, se focalisant sur les domaines
relevant du contrôle public. L'oratrice nota que l'Espagne
utilisait efficacement les technologies de conservation
agricole appliquées pour l'entretien de la végétation et du
couvert végétal, pour la préservation de la fertilité des
terres, et pour l'utilisation des subventions en faveur de la
production agricole écologiquement rationnelle. Au sujet de la
Politique Agricole Commune Européenne, elle nota la mise en
place d'une nouvelle législation consacrée aux "bonnes
pratiques agraires," qui sont cruciales pour la lutte contre
la désertification. Abordant la question des leçons apprises
du processus de PAN espagnol, elle souligna que:
-
la réponse à la désertification
nécessitait une approche juridique et institutionnelle
multidisciplinaire;
-
les organisations institutionnelles et
législatives avaient besoin de consolider et de coordonner
leurs réponses; et
-
l'intégration des mesures de
désertification dans les programmes et les projets d'autres
organisations et organes sectoriels, en s'assurant de la
coopération inter-institutionnelle.
Vladimir Savchenko (Biélorussie) présenta
l'étude de cas portant sur l'intégration des mesures de mise
en uvre ayant trait à la CCD dans la stratégie nationale de
développement durable de la Biélorussie. Il mit en exergue le
travail accompli par la cellule de travail inter-agences
chargée de la mise en application de la CCD, visant à
l'évitement de la duplication des efforts et à la coordination
des activités avec les agences et les organes nationaux
chargés de la mise en uvre des autres conventions des Nations
Unies. Il nota que, dans les efforts fournis dans le cadre de
la mise en application de la CCD, la Biélorussie accordait une
priorité aux mesures suivantes: le renforcement des capacités
institutionnelles; les processus de planification conjoints
avec les parties prenantes; les mesures nationales et
sectorielles applicables à la foresterie et à l'agriculture;
les projets pilotes; et la sensibilisation et la
conscientisation du public. Evoquant les conséquences de
l'accident nucléaire de Tchernobyl, il souligna la nécessité
d'une aide internationale pour le traitement de la
contamination par radiation subie par la Biélorussie. Il mit
en relief les étapes pratiques suivantes, nécessaires à la
création des synergies entre les AEM:
-
l'établissement d'un plan d'action
national consolidé englobant les conventions sur les
changements climatiques, sur la biodiversité et sur la lutte
contre la désertification;
-
l'élaboration d'auto-évaluations des
capacités nationales; et
-
la mise en place de projets pilotes de
mise en uvre pratique portant sur l'amélioration des sols,
sur la réduction des émissions de GES et sur la protection
de la biodiversité.
Dans le débat qui suivit, les participants
soulevèrent plusieurs questions portant sur les causes de la
désertification découlant de l'abandon des terres et des
empiétements commis par les populations et sur la mesure de
l'implication des femmes, des communautés rurales et des
jeunes dans la mise en uvre des PAN et des projets de gestion
des terres sèches.
SYNTHESE DU PRESIDENT ET DEBAT GENERAL
AUTOUR DES PRESENTATIONS THEMATIQUES: Après l'achèvement
des présentations thématiques, le Président du CRIC, Biaou,
demanda aux délégués de présenter leurs réflexions sur les
présentations faites au cours des journées précédentes, en se
focalisant sur les leçons apprises, et de traiter du point de
savoir si la mise en application de la CCD avançait bien dans
la bonne direction. Plusieurs de participants notèrent la
nécessité:
-
de trouver les outils adéquats
nécessaires à la promotion de la participation du public
dans chacun des pays;
-
de mettre en place des institutions et
des lois visant à promouvoir le développement durable;
-
de cibler les jeunes en vue de leur
implication dans les programmes participatifs, aux fins de
s'assurer de la réussite à long terme des mesures anti-désertification;
-
de traiter des synergies au niveau local
ainsi qu'aux niveaux national et régional; et
-
de démontrer que les mesures anti-désertification
ont réduit ses effets et de confirmer que la participation
accrue et le renforcement des capacités sont les bonnes
mesures à prendre.
Le Président Biaou présenta ses
commentaires sur les exposés, indiquant que pour ce qui est de
la question de la participation, il était nécessaire d'avoir:
une implication du secteur privé, y compris celui académique;
de fortes incitations pour obtenir et entretenir l'implication
des populations; et le placement de l'accent sur la
décentralisation des processus décisionnels.
S'agissant des cadres législatifs et
institutionnels, il indiqua:
-
qu'une série de lois est nécessaire pour
le traitement des questions ayant trait à la désertification;
-
que les lois doivent être non seulement
élaborées et adoptées mais également appliquées à tous les
niveaux; et
-
que les ressources humaines, financières
et matérielles nécessaires doivent être mises à la
disposition des institutions existantes.
Au sujet des synergies entre les AEM, il
stipula que:
-
les synergies entre les AEM pouvaient
apporter une valeur ajoutée dans l'utilisation effective et
efficiente des ressources humaines, financières et
matérielles;
-
l'utilisation probante des synergies
exigeait un engagement ferme de la part des gouvernements
aux fins de s'assurer de la coordination générale et de
l'évitement des chevauchements et des doubles emplois; et
-
les gouvernements et les parties
prenantes doivent concevoir et mettre en uvre des projets
et des activités répondant aux principaux objectifs de la
CCD, tout en uvrant pour la promotion des synergies.
MERCREDI 13 NOVEMBRE 2002
EVALUATION THEMATIQUE II
La seconde évaluation porta sur les sujets
thématiques 5, 6 et 7, à savoir:
-
les mesures de réhabilitation des terres
dégradées;
-
le suivi et l'évaluation de la sécheresse
et de la désertification, les systèmes d'alerte précoce
nécessaires à l'atténuation des effets de la sécheresse, et
-
l'accès des Parties pays touchés, et en
particulier, des Parties pays en développement touchés, aux
technologies appropriées, à l'information et au
savoir-faire.
Ahmed Cissoko (du Secrétariat de la CCD)
introduisit les études thématiques portant sur les questions
scientifiques et technologiques. Mettant en exergue les
recommandations concernant la mise en valeur des terres
dégradées, l'orateur nota que les PAN devaient promouvoir les
bonnes pratiques en matière de gestion durable des eaux et des
sols, l'agriculture organique, les pratiques traditionnelles,
et qu'ils devaient intégrer les plans de réaction aux
catastrophes naturelles.
Introduisant l'étude thématique consacrée
au suivi et à l'évaluation des systèmes d'alerte précoce pour
l'atténuation des effets de la sécheresse, il évoqua le manque
de données de référence, la limite de l'accès aux bases de
données et des capacités humaines, institutionnelles et
financières. L'orateur recommanda aux Parties de prendre des
mesures à caractère plutôt préventif que réactif, notamment:
l'élaboration d'indicateurs et de points de repères;
l'établissement de systèmes opérationnels d'alerte précoce
dans les domaines de la sécheresse et de l'humidité des sols;
et l'amélioration de la mise en réseau des institutions
scientifiques.
Au sujet du renforcement des liens entre
les décideurs et les institutions scientifiques, l'orateur
souligna la nécessité d'accorder une priorité à l'élaboration
de nouvelles approches et de nouvelles technologies, et à
l'interaction entre les pays de la région de manière à
accroître les flux d'informations, à promouvoir les projets de
recherche conjoints, et à stimuler le savoir-faire
technologique approprié. Il suggéra également une interaction
et un soutien mutuels étroits entre les réseaux de programmes
thématiques et le programme de travail de la Commission
Scientifique et Technologique (CST).
Au sujet de l'accès aux technologies
appropriées, à l'information et aux savoir-faire, il indiqua
qu'en dépit de la disponibilité d'une large gamme de
technologies et de connaissances et de techniques
traditionnelles, souvent, les décideurs n'utilisaient pas les
résultats de la recherche. Il recommanda que la CST procède: à
la dissémination des données concernant les connaissances et
les bonnes pratiques traditionnelles disponibles; à la
facilitation d'une aide financière et technique accrue en
faveur du transfert des technologies; et, à la conduite de
travaux sur les dimensions économiques et sociales du
transfert des technologies.
L'ASIE: Introduisant les études de cas
soumises par la région asiatique, Rezaul Karim (du Secrétariat
de la CCD) souligna la nécessité: d'une coordination plus
efficace des activités de mise en valeur; d'une amélioration
du suivi, de l'établissement de systèmes d'évaluation et
d'alerte précoce; et d'un renforcement de la recherche
scientifique pour l'impulsion de la mise en uvre des PAN.
Durikov Muhamet (Turkménistan) introduisit l'étude de cas
soumise par son pays pour la réhabilitation des terres
dégradées et mit l'accent sur: des problèmes d'inégalité dans
l'approvisionnement en eau; la collecte du bois de chauffe; la
destruction des fourrages ; la faiblesse des systèmes de
drainage et d'irrigation; et la dégradation des sols dans les
zones montagneuses. Abordant les mesures adoptées pour la mise
en valeur des terres au Turkménistan, l'orateur mit en
exergue: la stabilisation des dunes de sable; les initiatives
de gestion forestière dans les zones montagneuses;
l'utilisation de nouvelles techniques d'irrigation;
l'accroissement des semis; le développement d'une zone verte
plus importante en surface; et l'amélioration de la
coopération avec les organisations internationales.
Introduisant l'étude de cas consacrée au
suivi et à l'évaluation des systèmes d'alerte précoce pour
l'atténuation des effets de la sécheresse, Naser Moghaddasi
(Iran) parla des méthodes et des technologies utilisées, y
compris le recours à l'imagerie satellitaire et à la
photographie aérienne dans l'évaluation des effets de la
désertification. L'orateur nota que l'Iran assurait le suivi
des aspects hydrologiques, agricoles, météorologiques et
socio-économiques de la sécheresse. Il mit en relief les
mesures prises pour: l'identification des domaines de la
collecte des données; la détermination de la vulnérabilité; la
répartition des ressources financières; la détermination des
priorités politiques; et le soutien des programmes de suivi et
des méthodes de lutte contre les inondations.
Introduisant l'étude de cas portant sur
l'accès aux technologies appropriées, à l'information et au
savoir-faire, Ahmed Al-Attas (Yémen) souligna le besoin
d'améliorer la mise en application des technologies
appropriées et l'utilisation du savoir indigène. Il indiqua
que les projets et les programmes d'application des
technologies doivent viser à accroître les rôles des
dirigeants communautaires et traditionnels et des femmes. Il
nota les exigences des systèmes de suivi et d'observation
environnementale, des systèmes d'information, et de la
coopération avec les organisations internationales. Au sujet
des pratiques en matière de gestion des ressources en eau,
l'orateur évoqua la nécessité: d'une application élargie des
pratiques traditionnelles; de captage des eaux d'inondation;
l'accroissement de l'efficacité des pratiques d'irrigation; la
collecte des eaux de pluie et des eaux de surface; et la
protection des vallées et des zones montagneuses.
Dans le débat qui suivit les présentations,
les délégués soulevèrent nombre de questions portant, entre
autres, sur:
-
l'identification des méthodologies de
mise en valeur des sols salins;
-
la combinaison des méthodes modernes et
des méthodes traditionnelles de collecte et du stockage des
eaux de pluie;
-
l'identification des efforts nécessaires
à la réduction des effets anthropiques sur la dégradation
des sols.
-
les mécanismes utilisés pour s'assurer de
la participation des communautés de base dans les projets de
lutte contre la désertification;
-
la mobilisation et l'échange des
connaissances traditionnelles;
-
l'identification des incitations
susceptibles d'encourager les agriculteurs et les éleveurs à
participer à la lutte contre la désertification; et
-
l'intégration des jeunes et des femmes
dans les projets de lutte contre la désertification.
L'AMERIQUE LATINE ET CARAIBES:
Introduisant les études de cas soumises par la région Amérique
Latine et Caraïbes, Sergio Zelaya (du Secrétariat de la CCD)
parla des efforts fournis à l'échelle régionale dans le
domaine de la mise en valeur des terres dégradées. Il souligna
toutefois, le besoin: d'un élargissement de la base des
données concernant les technologies; d'une promotion accrue
des pratiques agricoles durables; et la formulation
d'indicateurs pour la prévention de la sécheresse et pour le
suivi de ses effets. L'orateur précisa que ces indicateurs
doivent être de caractère environnemental, économique et
social, et qu'ils doivent être clairs et accessibles à toutes
les parties prenantes. Au sujet de la mise en valeur des
terres dégradées, il plaida pour l'utilisation de l'expertise
et des connaissances traditionnelles régionales disponibles,
de systèmes d'alerte précoce spécifiques à la région, et de
synergies entre les politiques environnementales. Il appela
les pays industrialisés à fournir des financements aux projets
de suivi et de mise en valeur, entrepris dans la région.
Au sujet des mesures de réhabilitation des
terres dégradée, Miguel Moriya Roa (Paraguay) nota qu'en
raison des défrichages par le feu, de l'exploitation mécanisée
des terres, et du surpâturage, son pays est confronté à une
dégradation rapide des sols à la fois dans les régions arides
et les régions humides. Soulignant la nécessité d'un
changement dans les méthodes de production, il plaida pour la
réduction des labourages et l'élimination des défrichages par
le feu. Il expliqua que compte tenu des périodes transitoires
peu profitables, les petits agriculteurs se trouvent limités
dans le changement des méthodes de production, et appela aux
entités nationales et internationales du secteur privé à
participer de manière directe dans ce processus.
Introduisant l'étude de cas portant sur le
suivi et l'évaluation des systèmes d'alerte précoce, Elena
Abraham (Argentine) qualifia ces sujets de facteurs clés de la
mise en application de la CCD aux niveaux régional et
sous-régional. Notant le manque de savoir-faire chez les
parties prenantes, elle souligna l'importance de la
communication et des échanges d'expériences efficaces. Elle
fit également état des efforts fournis dans le domaine du
renforcement des capacités dans les secteurs scientifiques et
institutionnels, et plaida pour l'implication des ONG et pour
l'amélioration des liens entre les programmes nationaux et les
programmes internationaux.
Introduisant l'étude de cas consacrée à
l'accès aux technologies appropriées, à l'information et au
savoir-faire, Carlos Pineda Mejia (Honduras) mit en exergue
l'utilisation du savoir traditionnel et de la science dans le
traitement de la conservation et la réhabilitation des sols.
Se référant au problème de la pauvreté dans son pays, il
indiqua que la sécurité alimentaire devait être prioritaire et
décrivit les activités en cours dans le domaine de la mise en
valeur des terres, y compris: la gestion des eaux souterraines;
la gestion des déchets; le zéro labourage; le semis direct; et
l'évitement des défrichages par le feu.
Au cours du débat qui suivit, des questions
touchant aux considérations suivantes furent soulevées:
-
l'amélioration des échanges
d'informations entre les pays du sud;
-
les approches utilisées pour
l'amélioration des investissements mis à disposition des
projets de mise en valeur menés dans les zones arides;
-
les approches utilisées pour la
dissémination de l'information concernant les technologies
et les méthodes agricoles appropriées;
-
les repères et les indicateurs
nécessaires à l'évaluation des effets de la réhabilitation
des sols;
-
les méthodologies utilisées pour établir
une distinction entre les technologies appropriées par
rapport aux pratiques locales;
-
les indicateurs utilisés pour la mesure
des effets socio-économiques de la désertification, aux
niveaux des communautés et des ménages; et
-
le traitement de la question de la
participation des petits agriculteurs par rapport à
l'introduction des nouvelles technologies.
LA MEDITERRANEE DU NORD ET L'EUROPE
CENTRALE ET DE L'EST ET AUTRES PAYS TOUCHES PARTIES:
Identifiant les mesures mises en place pour la réhabilitation
des terres dégradées, Elysabeth David (du Secrétariat de la
CCD) nota que ces mesures sont focalisées sur la
reforestation, la réhabilitation des terrasses et des systèmes
d'irrigation et sur le dessalement des terres. Entre autres
mesures adoptées pour la prévention de la désertification,
l'oratrice évoqua celles appliquées à la gestion des lignes de
partage des eaux, à la maîtrise de l'érosion, à l'agriculture
organique et à la réduction de la teneur en sel des terres.
Notant que l'Europe a placé un accent limité sur l'application
du savoir traditionnel, elle mit en relief la nécessité d'une
information scientifique plus accessible aux usagers de base,
d'un travail plus approfondi sur les questions socio-économiques
et d'une plus grande intégration des recommandations de la CST
dans les PAN. Identifiant les questions devant faire l'objet
d'un débat, elle suggéra de se focaliser sur la mise en valeur
des sols dégradés relevant du secteur privé, l'élaboration de
programmes transfrontaliers de suivi, et de s'assurer que les
décideurs ont accès aux résultats du suivi et de la recherche,
appliqués à la sécheresse.
Introduisant l'étude de cas concernant les
mesures mises en place pour la réhabilitation des terres
dégradées, Ashot Vardevanyan (Arménie) donna un aperçu sur les
principaux facteurs contribuant à la dégradation des sols dans
son pays. Il présenta les mesures retenues en faveur de la
mise en valeur des terres dégradées, dont: l'amélioration de
la législation et le renforcement de la gestion Etatique de
l'environnement; l'accroissement de la propriété économique;
et l'amélioration de l'utilisation des ressources naturelles.
Il décrivit divers efforts fournis dans les secteurs de
l'agriculture, du développement urbain, de l'industrie et des
transports.
Dóra Kulauzov (Hongrie) introduisit l'étude
de cas portant sur le suivi et l'évaluation des systèmes
d'alerte précoce, et donna un aperçu sur les politiques
appliquées dans son pays. Elle recommanda l'élaboration de
cartes européennes consacrées au suivi et à l'évaluation de la
sécheresse, et la mise en place d'un réseau de réactivité à la
sécheresse en Europe Centrale et de l'Est. Elle nota qu'un
suivi et une évaluation efficaces exigeaient une coordination
plus effective, des méthodologies améliorées et une
communication accrue.
Introduisant l'étude de cas portant sur
l'accès aux technologies appropriées, à l'information et au
savoir-faire, Mordechai Rodgold (Israël) mit en relief les
pratiques appliquées par son pays, y compris: l'exploration de
possibilités agricoles basées sur des ressources en eaux de
faible qualité et de quantité variable; le reboisement des
zones arides; le développement des synergies entre le
reboisement et l'agriculture; la réutilisation des eaux usées;
et la coopération avec les Etats voisins dans l'élaboration de
normes communes.
Dans le débat qui suivit, les participants
soulevèrent nombre de questions émergeant des présentations et
touchant aux considérations suivantes:
-
la répartition des responsabilités entre
les gouvernements et la société civile dans le traitement
des problèmes ayant trait à la lutte contre la sécheresse;
-
l'attribution des responsabilités par
rapport à la dégradation des terres;
-
la réhabilitation des terres dégradées
par les activités minières;
-
le rôle de l'évaluation des effets
environnementaux; et
-
les effets environnementaux de
l'utilisation des eaux usées dans les projets de lutte
contre la désertification.
JEUDI 14 NOVEMBRE 2002
L'AFRIQUE: Introduisant les études de
cas soumises par la région africaine, Bettina Horstmann (du
Secrétariat de la CCD) mentionna le manque de systèmes
appropriés de suivi et d'évaluation, et la nécessité d'un
soutien financier et logistique accru en faveur des
institutions de recherche pour l'opération des systèmes
d'alerte précoce et l'entreprise de projets de suivi et
d'évaluation. Elle déclara qu'il est besoin d'élaborer et
d'appliquer des repères pour le suivi de l'étendue de la
dégradation des ressources naturelles en Afrique. Faisant
observer que nombre de programmes et de projets sont en place,
elle nota le manque de coordination qui les caractérise et qui
caractérise l'élaboration et la mise en uvre des PAN. Elle
recommanda une focalisation sur les options offertes dans les
domaines de la lutte contre la désertification et de
l'atténuation des effets de la sécheresse et nota la nécessité
d'évaluer la viabilité des programmes disponibles dans les
zones arides. S'agissant de l'accès aux technologies
appropriées, à l'information et au savoir-faire, elle mit
l'accent sur la dissémination et l'application du savoir-faire
et des bonnes pratiques traditionnels, sur le besoin d'un
soutien accru en faveur du transfert des technologies, et sur
l'accroissement de l'implication du secteur privé.
Présentant l'étude de cas consacrée au
thème de la réhabilitation des terres dégradées, Jane
Malephane (Lesotho) parla des efforts fournis par son pays
pour l'engagement des jeunes dans les initiatives de gestion
environnementale et de mise en valeur des terres. Elle
introduisit plusieurs programmes de formation mis en place par
le 'National Environmental Youth Corps', mettant en exergue
des activités telles que la plantation d'arbres, la réduction
et le recyclage des déchets et la construction utilisant des
matériaux locaux. Abordant les avantages offerts par cette
approche, elle nota les succès accomplis dans les domaines: de
la mise en valeur des terres; de l'implication des jeunes; de
la prévention des crimes; de l'inversion de l'exode rural; de
l'évolution des attitudes communautaires en faveur de
l'environnement; et de la fourniture de moyens de subsistance
alternatifs.
S'agissant de l'étude de cas consacrée au
thème du suivi et de l'évaluation de la sécheresse et de la
désertification, Papa Mawade Wade (Sénégal) identifia les
diverses technologies appliquées dans son pays, y compris,
celles basées sur la télédétection et sur l'imagerie
satellitaire. Il souligna la valeur de ces technologies: pour
l'orientation des agriculteurs vers des parcours convenables;
pour le suivi et la prévision des feux de brousse; pour
l'identification des zones à haut risque; et pour la prévision
des récoltes et du meilleur moment de les effectuer. Il
indiqua que les expériences tirées de l'utilisation de ces
technologies sont en cours d'intégration dans le PAN du
Sénégal et plaida pour l'établissement, aux niveaux national
et régional, de structures institutionnelles chargées du
soutien et de l'entretien des systèmes de suivi et d'alerte
précoce.
Abordant le thème de l'accès aux
technologies appropriées, à l'information et au savoir-faire,
Abdel Moneim Mohamed Hegazi (Egypte) présenta les résultats de
l'étude pilote utilisant des technologies innovantes de
collecte des eaux de pluie pour le développement rural des
zones semi-désertiques. L'orateur nota que les objectifs du
projet englobaient: l'amélioration des opportunités d'emploi
pour les populations locales et autochtones; l'amélioration
des revenus et de la qualité de vie des populations locales;
et la diminution de la dégradation des sols à travers la
conservation des ressources en eau. Identifiant les résultats
positifs du projet, il mit en exergue: l'amélioration de la
productivité agricole; la création d'opportunités d'emploi
dans les secteurs du tourisme, de la construction et du
commerce; la préservation du savoir indigène; et l'engagement
des femmes dans des activités artisanales et d'élevage.
Abordant la question de la viabilité des programmes de
collecte des eaux, il mit l'accent sur la nécessité: de
modélisations intégrées pour la conception et la mise en
application des systèmes de collecte des eaux de pluie; le
développement des priorités de la recherche pour faire face
aux contraintes; l'établissement de programmes de formation
pour les divers niveaux; et la conscientisation du public.
Après la présentation des études de cas,
les délégués soulignèrent les points suivants:
-
traiter les options offertes dans le
domaine de la prévention de la dégradation des terres;
-
s'assurer de la viabilité des programmes
qui encouragent la participation des jeunes sans emploi dans
la lutte contre la dégradation des sols;
-
accroître les niveaux de la participation
des ONG dans les organes établis pour la fourniture d'un
avis et l'élaboration des programmes de lutte contre la
dégradation des terres;
-
appliquer les connaissances
traditionnelles et locales dans les systèmes d'alerte
précoce;
-
traiter la question des coûts de
l'opération et de l'entretien des systèmes de télédétection
et de suivi satellitaire;
-
impliquer les décideurs opérant dans le
domaine des changements climatiques dans la conception et
dans l'opération des systèmes de suivi et d'évaluation et
d'alerte précoce;
-
appliquer les repères et des indicateurs
de la CST dans les systèmes nationaux de suivi et d'alerte
précoce;
-
s'assurer de la coopération et de
l'échange d'informations entre les scientifiques, les
chercheurs et les usagers; et
-
traduire les résultats du suivi et des
évaluations satellitaires dans les politiques et mesures
gouvernementales.
SYNTHESE DU PRESIDENT ET DEBAT GENERAL
AUTOUR DES PRESENTATIONS DE L'EVALUATION THEMATIQUE: Après
l'examen des questions émergeant des présentations africaines,
les délégués engagèrent un débat général pour la détermination
des conclusions et des recommandations devant être dégagées
des exposés portant sur les questions scientifiques et
techniques issues de l'ensemble des cinq régions de la CDD,
présentés au cours des deux dernières journées.
Identifiant les questions nécessitant
davantage de dialogue, le Président du CRIC, Biaou, énuméra
les points suivants:
-
s'assurer que les activités de
réhabilitation existantes tiennent compte des objectifs
retenus dans le cadre des PAN;
-
prendre des mesures pour l'adaptation et
l'intégration des projets et des activités présentés dans
les stratégies de développement nationales;
-
adopter les techniques nécessaires à la
dissémination des résultats de la recherche à l'ensemble des
parties prenantes, y compris celles du niveau local;
-
identifier les actions préventives devant
être prises pour l'évitement de la sécheresse;
-
reconnaître l'utilité des recommandations
de la CST dans la mise en application des mesures de lutte
contre la désertification;
-
promouvoir la dissémination concrète du
savoir-faire et des bonnes pratiques dans les rangs des
décideurs politiques;
-
reconnaître le rôle du savoir
traditionnel dans l'élaboration des PAN; et
-
établir un mécanisme permettant de
s'assurer de la disponibilité de l'accès au transfert des
technologies et au financement pour les parties prenantes.
En réponse à l'identification des thèmes
effectuée par le Président, les délégués soulevèrent nombre de
questions portant entre autres sur:
-
la reconnaissance, l'utilisation et
l'intégration des avantages relatifs offerts par les zones
arides;
-
la nécessité d'appliquer des stratégies à
la fois préventives et adaptatives dans le traitement de la
désertification;
-
l'identification des avantages de
l'application des technologies anciennes, traditionnelles et
modernes;
-
l'amélioration de l'accès des communautés
aux technologies;
-
l'établissement d'un mécanisme pour
l'application des techniques et des connaissances
traditionnelles dans les pays dotés de conditions similaires;
-
le renforcement des rôles des jeunes et
des femmes dans le processus à travers des initiatives de
formation;
-
la nécessité d'une meilleure observation
et utilisation des recommandations de la CST;
-
la promotion des interconnexions entre
les stratégies économiques et celles anti-désertification;
-
l'utilisation des organisations
régionales et sous-régionales dans les échanges
d'informations entre les pays;
-
la création d'inventaires des pratiques
traditionnelles devant être partagées par les Parties et
utilisées dans les PAN;
-
l'engagement des communautés
scientifiques nationales dans la mise en application de la
CCD;
-
la considération des activités et des
approches adoptées en rapport avec d'autres AEM et
l'utilisation des synergies disponibles entre elles;
-
la considération des effets sociaux,
culturels et économiques de la dégradation des terres, y
compris les questions ayant trait aux régimes fonciers;
-
l'amélioration de la dissémination de
l'information concernant la désertification aux communautés
locales;
-
l'utilisation des pratiques de
planification de l'occupation des terres;
-
l'assurance que les PAN ont des
applications transversales; et
-
la mobilisation de ressources suffisantes
pour la couverture des systèmes d'alerte précoce et de
gestion des risques dans les pays touchés Parties.
EVALUATION THEMATIQUE III
La troisième évaluation thématique traita
du sujet thématique 3, à savoir, celui de la mobilisation et
de la coordination des ressources, à la fois domestiques et
internationales, y compris les conclusions et les accords
concernant les partenariats.
Cheikh Sourang (Mécanisme Mondial) élabora
le rôle du MM dans la mise en place des partenariats et dans
la mobilisation des ressources pour la lutte contre la
désertification et de l'éradication de la pauvreté. Notant que
la formulation des PAN est un long processus exigeant une
participation et un soutien financier à différents niveaux,
l'orateur indiqua qu'il est besoin d'édifier des partenariats
et d'intégrer les objectifs de la CCD dans les processus
gouvernementaux de planification et de budgétisation. Il nota
les effets multiplicateurs quantitatifs et qualitatifs des
investissements, et souligna le rôle catalytique du MM dans la
mobilisation des ressources pour la promotion de la
participation de la société civile dans la mise en application
de la CCD. Il souligna la nécessité d'études de cas justifiant
les investissements dans le contrôle de la désertification et
dans la dégradation des sols. Il mit en relief les programmes
existants entre le MM et le FEM, notamment ceux: de l'Etude
Mondiale sur la Dégradation des Terres; de la gestion intégrée
des eaux et des sols en Afrique; et le Programme de Gestion
des Zones Arides du Kazakhstan. Il évoqua la mise en place
prochaine du programme de formation et d'échange
d'informations du MM et du FEM, et plaida pour l'exploration
de nouveaux mécanismes de financement et l'élaboration de
plans de travail applicables aux niveaux national et
sous-régional.
Melchiade Bukuru (du Secrétariat de la CCD)
introduisit le rôle du FEM dans la mobilisation et de la
coordination des ressources destinées à la lutte contre la
dégradation des sols et la désertification. Il indiqua que
durant le SMDD, les dirigeants du monde entier ont pris
l'engagement d'inverser le processus de la dégradation des
sols et d'accroître la productivité agricole. Faisant
référence à la décision prise par l'Assemblée du FEM désignant
la dégradation des terres comme pôle de focalisation du FEM,
l'orateur déclara qu'une étape importante venait d'être
franchie dans le processus de l'amélioration du soutien
financier de la mise en application de la CCD.
L'AMERIQUE LATINE ET LES CARAIBES:
Sergio Zelaya (du Secrétariat de la CCD) introduisit les
études de cas soumises par la région Amérique Latine et
Caraïbes, sur le thème de la mobilisation des ressources,
soulignant le besoin grandissant de réserver des ressources
substantielles, prévisibles et viables, à la mise en
application de la CCD. Il nota le manque de données
quantitatives et qualitatives concernant les liens entre la
désertification et le développement économique et social.
Mettant en relief la nécessité de renforcer les ressources
financières, il appela les pays industrialisés à fournir des
financements pour l'élaboration et la mise en uvre des PAN.
Présentant l'étude de cas soumise par son
pays sur le thème de la mobilisation des ressources, Karen
Smith (Barbade) souligna que les Caraïbes formaient une zone
économiquement et socialement diverse et qu'elle est face à
des défis particuliers dus à la petitesse de sa taille
démographique, à son éloignement géographique et à
vulnérabilité aux conditions météorologiques extrêmes.
L'oratrice indiqua que des contraintes financières, humaines,
techniques et technologiques constituaient autant d'entraves
pour la sous-région, posant souvent à ses membres des
difficultés dans la réalisation de leurs obligations
internationales. Elle parla des sources de financement
intérieures et extérieures, notant la faible coordination des
financements extérieurs et les besoins en la matière et le
fait que les stratégies adoptées dans la sous-région sont
souvent incomprises à l'étranger.
Mariano Espinoza Camacho (Costa Rica)
présenta l'étude de cas portant sur le thème de la
mobilisation des ressources et des activités de coordination
menées au Costa Rica. L'orateur décrivit les sources de
financement nationales et internationales et souligna les
succès réalisés dans la couverture des services
environnementaux liés aux initiatives entreprises dans le
domaine du reboisement. Il souligna que la réussite de la
concrétisation de la couverture des services environnementaux
exigeait l'implication des décideurs, la mise en place d'une
législation efficace et la conduite d'un programme de
conscientisation du public quant aux avantages offerts par une
telle entreprise.
Reynold Murray (Saint Vincent et Grenade)
présenta l'étude de cas focalisée sur la sous-région des
Caraïbes et fournissant des exemples spécifiques d'initiatives
mises en place. Il parla du scepticisme qui existe à la fois à
l'intérieur et à l'extérieur des Caraïbes concernant la
sévérité des problèmes de dégradation des sols et nota que les
préoccupations environnementales sont souvent considérées
comme étant secondaires par rapport aux préoccupations de
survie. Il indiqua que la sous-région des Caraïbes n'est pas
perçue comme une zone prioritaire, à l'échelle internationale,
pour recevoir une aide financière destinée à la lutte contre
la désertification, et nota que peu de fonds y ont été reçus à
ce jour. Il mit en relief le manque de ressources humaines et
techniques dans le secteur public et dans les rangs des ONG
locales, ainsi que la faiblesse du nombre de PAN parachevés
dans la sous-région.
Les études de cas furent suivies par un
débat autour des exposés présentés par le FEM et par le MM. Le
Président Biaou demanda aux participants de traiter du point
de savoir si le MM a accompli un travail suffisant dans le
domaine de la mobilisation et de la canalisation des
ressources vers les pays en développement touchés Parties, du
point de savoir si les objectifs de la CdP dans ce domaine
sont en train d'être satisfaits, et du point de savoir si
l'implication du FEM améliorera la mise en application au
niveau local. Les participants firent part de leurs réserves
concernant les questions ayant trait à:
-
l'identification de la stratégie adoptée
par le MM pour la facilitation du financement, à la lueur
des critères de financement du FEM et de son système de
calcul des coûts marginaux;
-
l'identification des possibilités de
financer la mise en place de réseaux de programmes
techniques, à travers le MM, avec l'appui du FEM;
-
l'amélioration des approches appliquées
au niveau national pour l'amélioration de la mobilisation
des ressources;
-
l'établissement de partenariats offrant
des avantages directs aux communautés locales;
-
l'identification des plans retenus par le
MM pour la promotion des financements en faveur des Caraïbes;
et
-
la facilitation du financement des ONG, à
travers le MM.
VENDREDI 15 NOVEMBRE 2002
L' AMERIQUE LATINE ET CARAIBES: le
vendredi matin, les participants procédèrent à l'examen des
questions qui avaient été soulevées au cours de la séance
thématique du jeudi et portant sur le thème de la mobilisation
et de la coordination des ressources. Les délégués abordèrent
nombre de questions, notamment celles concernant:
-
le dépassement du problème du manque
d'intérêt exprimé par les donateurs internationaux à l'égard
des projets de lutte contre la dégradation des sols aux
Caraïbes;
-
l'identification des contraintes
auxquelles se trouvent confrontés les pays de la sous-région
des Caraïbes dans le domaine de la mobilisation des
financements extérieurs;
-
la conscientisation du public pour aider
à la réalisation de la couverture des initiatives de
services environnementaux;
-
l'identification des obstacles entravant
la couverture des initiatives de services environnementaux;
-
le traitement du rôle des opérateurs du
tourisme dans les mesures prises dans le cadre de la lutte
contre la dégradation des terres; et
-
l'accroissement de l'utilisation des
efforts régionaux dans la mobilisation et la coordination
des financements.
LA MEDITERRANEE DU NORD ET L'EUROPE
CENTRALE ET DE L'EST ET AUTRES PAYS TOUCHES PARTIES:
Introduisant les études de cas portant sur le thème de la
mobilisation des ressources, Elysabeth David (du Secrétariat
de la CCD) parla du manque de financements alloués à la lutte
contre la désertification et la dégradation des terres dans
cette région. Notant qu'un accroissement des ressources
financières est crucial pour la mise en application de la CCD,
l'oratrice mit en exergue le renforcement du soutien du
financement des PAN et des projets prioritaires, tels que ceux
ayant trait à la formation et à la conscientisation, et à la
fourniture des équipements nécessaires aux bases de données et
aux systèmes de suivi. Au sujet de la mise en place des
partenariats, elle mentionna la mise à disposition de
ressources pour les processus préparatoires du lancement des
partenariats et de la tenue de réunions des correspondants de
la région Europe Centrale et de l'Est, consacrées à
l'identification des mécanismes concrets nécessaires à
l'édification des partenariats.
Introduisant l'étude de cas portant sur la
mobilisation des ressources en Italie, Anna Luise (Italie)
nota que le soutien financier était fourni à travers le budget
national, avec une focalisation sur l'appui des activités des
OCB et sur la mise en application des PAN, et à travers les
activités inscrites dans le cadre des politiques
environnementales, agricoles et infra-structurelles. Au sujet
des politiques agricoles, elle identifia une mobilisation des
ressources pour la mise en uvre des mesures
agri-environnementales, des mesures d'atténuation de la
sécheresse et pour la compensation des agriculteurs pour les
pertes de récoltes subies durant les périodes de sécheresse.
Elle nota qu'un financement était fourni aux projets traitant:
de l'érosion des sols; de la distribution d'eau; de la
foresterie; de la protection des zones montagneuses; de la
prévention et de la lutte contre les incendies; des systèmes
d'irrigation; et de la prévention de la dégradation chimique
et biologique des terres. Identifiant les leçons apprises,
elle souligna que la désertification et la dégradation des
terres ne sont pas suffisamment reconnues comme étant des
problèmes environnementaux majeurs et nota le caractère limité
des ressources fournies par les budgets nationaux existants.
Elle suggéra une amélioration de la coordination entre les
activités entreprises dans les domaines de l'agriculture, de
l'infrastructure et de la recherche et traitant de la gestion
environnementale.
Introduisant l'étude de cas soumise par son
pays, Ryszard Debicki (Pologne) donna un aperçu sur les fonds
disponibles consacrés à l'environnement et au développement
durable en Pologne. L'orateur indiqua que s'agissant de la
dégradation des sols, la Pologne est touchée par des
sécheresses et des inondations catastrophiques, par la rareté
et la mauvaise qualité des ressources en eau, et par des
pertes de sols. Il appela à des réponses adéquates, fiables et
compétentes pour la mise en application de la CCD et suggéra
la conduite de nouvelles activités intégrant des mesures de
lutte contre la dégradation des terres dans les SNDD. Il
recommanda l'utilisation de cadres politiques pour la
mobilisation de ressources additionnelles, et le renforcement
des liens entre les programmes d'action relevant des
différents AEM.
Présentant l'étude de cas soumise par son
pays sur le thème de la mobilisation des ressources, Avertano
Role (Malte) souligna qu'en dépit du fait que Malte ne dispose
pas des ressources financières nécessaires à la lutte contre
la désertification, le pays rencontre des difficultés à se
qualifier pour le financement international consacré à
l'environnement. L'orateur nota que les coûts de la
dégradation des sols, n'apparaissent souvent pas dans les
estimations financières nationales, du fait qu'ils sont
directement supportés par les agriculteurs. Il indiqua que les
projets de recherche académique et les projets estudiantins
devaient bénéficier d'une priorité au niveau de la coopération
régionale et des partenariats. Il précisa que la mise en place
du Programme de Gestion Intégrée des Littoraux (CAMP),
impliquant des institutions nationales et des partenaires
internationaux, comme le PNUE, a garanti un soutien financier
pour la réalisation d'un important projet pilote portant sur
la gestion intégrée des ressources en eau et sur la maîtrise
de la désertification à Malte. Mettant en relief les réussites
accomplies par le projet pilote, il souligna le besoin de
fonds supplémentaires pour l'établissement des données de
référence, pour l'application de l'expérience tirée du projet
pilote dans d'autres régions de Malte, et pour la conduite de
projets conjoints avec d'autres petits Etats insulaires.
Dans le débat qui suivit les présentations,
les délégués soulevèrent nombre de questions portant sur:
-
l'identification des organes appropriés
pour l'administration du fonds environnemental, aux niveaux
national et local;
-
le lien entre le développement de
l'infrastructure et la dégradation des sols et le lien entre
les fonds qui leur sont consacrés;
-
l'implication du secteur privé dans la
mobilisation des ressources;
-
les applications potentielles de la
cartographie des zones à risques; et
-
l'amélioration des flux d'informations
entre les petits Etats insulaires en développement.
L'AFRIQUE: Introduisant les études de
cas africaines sur le thème de la mobilisation et de la
coordination des ressources, Bettina Hostmann (Secrétariat de
la CCD) présenta une synthèse des données figurant dans les
rapports nationaux africains, et passa en revue les
conclusions et les recommandations issues de la réunion
régionale africaine, tenue à Windhoek, en Namibie, du 15 au 19
juillet 2002. L'oratrice cita parmi les principaux défis à
relever par les Parties africaines: la conclusion d'accords de
partenariat à long terme; le besoin pour les Parties, de
maîtriser les initiatives; la consolidation du soutien du FEM
à la mise en application de la CCD; et la nécessité pour les
pays de jouer un rôle significatif dans la mobilisation des
ressources, dans le contexte du Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique (NEPAD).
Présentant l'étude de cas soumise par son
pays, Salif Kanouté (Mali) énuméra les problèmes liés à la
dégradation des sols auxquels le Mali se trouve confronté, les
sources de financement disponibles et les mesures internes et
externes envisagées pour le renforcement de la mobilisation
des ressources. L'orateur parla des efforts fournis aux plans
législatif et institutionnel pour améliorer l'harmonisation
des programmes aux niveaux national et international. Il nota
les points forts des programmes mis en place au Mali,
mentionnant en particulier: le soutien consistant apporté par
l'Etat donateur chef de file; la mise en place d'un cadre
institutionnel permanent; la coordination efficace; et la
participation de la société civile. Il évoqua également les
points faibles du processus, qui englobent: l'instabilité des
structures gouvernementales; l'insuffisance des ressources
financières; l'harmonisation des travaux effectués par les
différents acteurs; l'inadéquation du soutien politique de
haut niveau; et les difficultés rencontrées dans la fourniture
de l'accès à l'information, dans les zones défavorisées.
Mohamed Ismail (Tunisie) commença l'exposé
de l'étude de cas soumise par son pays, par un aperçu sur le
degré atteint par la désertification en Tunisie, sur le fonds
national consacré à la lutte contre la désertification et sur
les résultats réalisés à travers la coopération entre les
partenaires nationaux et internationaux, dans le domaine de la
lutte contre la dégradation des sols. L'orateur évoqua les
conclusions de l'atelier national organisé sur le thème de la
mobilisation des ressources, l'intégration du PAN dans le Plan
de développement économique et social du pays, et la bonne
marche de la collaboration avec les partenaires du
développement. Il conclut en indiquant: que le PAN constituait
un cadre unificateur pour les programmes environnementaux et
la CCD; que la concertation permanente menée avec les
partenaires du développement est cruciale; et qu'un soutien
consistant et substantiel est nécessaire pour la facilitation
de la mise en application de la CCD aux niveaux national,
sous-régional et régional.
Dans l'exposé de son étude de cas, Stephen
Muwaya (Ouganda) passa en revue la stratégie générale de
développement de son pays, axée sur l'éradication de la
pauvreté, la modernisation de l'agriculture, la protection de
l'environnement et la bonne gouvernance. L'orateur décrivit
les efforts fournis pour la mobilisation des ressources en
faveur du PAN, qui avaient englobé: l'implication du ministère
des finances; l'accroissement des allocations budgétaires
destinées à la gestion de l'environnement et des ressources
naturelles; l'établissement d'un plan de travail pour la
mobilisation des ressources; l'intégration des objectifs du
PAN dans les cadres du développement national; la promotion
des synergies avec les conventions environnementales en
rapport et l'accroissement de leur intégration dans les
processus de planification nationale; et l'ouverture d'un
dialogue sur le cadre devant régir le partenariat pour la mise
en uvre du PAN.
Dans le débat qui suivit la présentation
des études de cas, les délégués soulevèrent les points
suivants:
-
le traitement des voies et moyens
d'aplanir les difficultés rencontrées dans la mobilisation
des ressources financières et des investissements intérieurs;
-
l'évaluation de l'efficacité des réunions
des donateurs;
-
la décentralisation des procédures de
budgétisation pour la mise en uvre du PAN;
-
la détermination du point de savoir si
l'intégration des activités passait par une augmentation des
ressources financières affectées;
-
la rationalisation des procédures de
mobilisation des ressources entre le niveau ministériel et
le niveau départemental;
-
l'identification de moyens plus
systématique de travailler avec les pays donateurs
partenaires;
-
l'identification des ressources et des
procédures de réapprovisionnement du fonds national pour la
lutte contre la désertification;
-
la reconnaissance de la contribution
apportée par les ONG dans la mobilisation des ressources à
l'échelle nationale et celle internationale;
-
l'évitement du double emploi dans
l'utilisation des sources de financement des AEM, à travers
l'amélioration des synergies et de la coordination;
-
l'accroissement de l'efficacité au niveau
des projets et de leur administration; et
-
l'engagement des officiels du ministère
des finances dans le processus du PAN, en vue de soutenir la
mobilisation des ressources intérieures.
L'ASIE: Introduisant les études de cas
soumises par la région asiatique, Rezaul Karim (CCD) souligna
la nécessité d'allocations budgétaires nationales pour la mise
en application des PAN et d'un soutien accru de la part des
donateurs bilatéraux et multilatéraux, y compris le FEM. Il
plaida pour l'établissement de forums consacrés à la mise en
place des partenariats et à des mécanismes consultatifs
nationaux. Il qualifia l'implication du secteur privé de
facteur clé, dans la mobilisation des ressources et mit en
exergue le besoin: de financements catalytiques pour les
programmes existants et ceux à venir; d'une amélioration des
capacités technologiques des parties prenantes; d'une
coopération sous-régionale et de réseaux de programmes
thématiques; d'une reproductibilité des études de cas probants;
et de l'élaboration de programmes et d'ateliers de formation.
Introduisant l'étude de cas de son pays,
Sisir Kumar Ratho (Inde) souligna la nécessité d'adapter les
PAN aux circonstances locales. Il signala que des progrès ont
été accomplis dans le domaine de la mise en place des
partenariats avec l'extérieur et mentionna, à titre d'exemples,
le soutien apporté par la CCD, le MM et par nombre de
gouvernements étrangers. Au sujet des activités futures,
l'orateur mentionna la tenue prochaine d'un atelier technique
consacré au thème des financements extérieurs pour la mise en
application du PAN, et l'établissement d'un forum consacré à
l'édification des partenariats. Il mit l'accent sur le besoin
d'une mise en application stricte des accords conclus et de
l'observation des exigences des donateurs.
Présentant l'étude de cas de son pays, Pham
Minh Thoa (Viêt-nam) souligna le rôle de la foresterie dans la
lutte contre la désertification. L'oratrice identifia nombre
de défis à relever dans la gestion forestière et notamment:
l'accroissement de l'implication des parties prenantes
locales; l'augmentation des ressources financières;
l'amélioration de la coordination entre les projets; et
l'expansion des cadres politiques opérationnels. Mettant en
relief les partenariats réalisés entre son gouvernement et
divers bailleurs de fonds, elle parla de la nécessité d'une
collaboration continue, fondée sur les politiques, les
stratégies, les priorités et les principes approuvés pour la
mise en application. Elle mentionna divers principes de base
et opérationnels, et en particulier: décentraliser de manière
effective la planification, la programmation et la mise en
uvre; s'assurer de l'implication optimale des parties
prenantes et des bénéficiaires; et établir des liens efficaces
avec les programmes de développement rural, d'allégement de la
pauvreté et d'atténuation des catastrophes. Elle souligna le
besoin de développer davantage les partenariats, de réunions
annuelles consacrées à l'évaluation des partenariats, et d'une
focalisation permanente sur l'amélioration des moyens de
subsistance.
Exposant l'étude de cas de son pays, Tuo
Liu (Chine) mit l'accent sur nombre d'activités pilotes menées
dans le cadre de la lutte contre la désertification et évoqua
le système de coordination mis en place par le gouvernement
chinois. L'orateur précisa que les collectivités locales se
doivent de contribuer au financement, sur une base égalitaire,
et d'élaborer des projets adaptés aux conditions locales. Il
mit en exergue l'efficacité des mesures d'incitation, telles
que les politiques fiscales préférentielles, les exemptions de
taxe, les prêts à faible intérêt, et les compensations en
nature ou en numéraire. Nonobstant les résultats encourageants
obtenus, le délégué fit part de ses préoccupations concernant:
les limites des ressources financières et humaines; la
rigidité des mécanismes politiques; et l'absence de systèmes
d'alerte précoce.
Au cours du débat qui suivit les
présentations, les délégués soulevèrent nombre de points,
notamment:
-
le besoin de procéder à des activités de
suivi et d'évaluation des programmes de reboisement;
-
les difficultés rencontrées dans
l'introduction des technologies avancées;
-
les difficultés rencontrées dans la mise
en place des partenariats;
-
la participation du secteur privé;
-
le rôle des ONG et des OCB dans la
mobilisation des ressources; et
-
le besoin d'impliquer les donateurs dans
l'élaboration des PAN.
DANS LES COULOIRS
La première semaine de la CRIC-1 terminée,
quelques délégués ont fait des commentaires qualifiant
d'insignifiant, le caractère revêtu par les études de cas
présentées tout au long de la semaine, et évoquant les
importantes opportunités offertes par cette réunion pour les
échanges des points de vue et d'informations et pour
l'édification de réseaux de collaboration. D'autres ont
mentionné le caractère répétitif et un tant soit peu
nostalgique revêtu par les présentations, l'un d'eux allant
même jusqu'à déplorer publiquement, l'absence d'éléments
quantifiables et vérifiables de manière indépendante, dans les
données communiquées jusqu'ici dans ce processus d'évaluation.
Plusieurs observateurs ont commencé à s'interroger sur
l'impact "réel" de ces actions nationales quant à l'inversion
du phénomène de la dégradation des terres, et sur le point de
savoir si, oui ou non, ce sujet sera examiné de manière sensée,
dans le processus d'évaluation.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
LES EVALUATIONS THEMATIQUES: Les
délégués se réuniront de 9h30 à 12h30, ce lundi, dans des
séances de travail consacrées à la conclusion des
présentations régionales. L'après-midi, ils poursuivront
l'examen de l'évaluation thématique portant sur la
mobilisation des ressources dans la région asiatique. |