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Summary report, 11 November 2002

La premire runion du Comit charg de la Mise en uvre de la Convention (CRIC-1) s'est ouverte le lundi 11 novembre 2002, au sige de l'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), Rome, en Italie. Rappelons que le CRIC avait t tabli par la cinquime Confrence des Parties (CdP), en octobre 2001, pour procder l'examen et l'valuation de la mise en application de la Convention.

Aprs les dclarations d'ouverture et l'adoption de l'ordre du jour et autres questions d'organisation, les dlgus devaient entamer l'examen de la mise en uvre de la CCD, en vertu des alinas 2 (a) et (b) de l'Article 22 (Confrence des Parties) et de l'Article 26 (communication des donnes). La premire semaine, les dlgus devaient entendre des exposs d'tudes de cas prsents par les cinq rgions de la CCD et portant sur sept sujets thmatiques, savoir: les processus participatifs impliquant la socit civile, les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations communautaires de base (OCB); les cadres ou les arrangements lgislatifs et institutionnels; les liens et les synergies avec d'autres conventions environnementales et, le cas chant, avec les stratgies nationales de dveloppement; les mesures visant la rhabilitation des sols dgrads; le suivi et l'valuation de la scheresse et de la dsertification; les systmes d'alerte prcoce pour l'attnuation des effets de la scheresse; l'accs des pays touchs, Parties, en particulier, des pays en dveloppement touchs, Parties, aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire; et, la mobilisation et la coordination des ressources, tant nationales qu'internationales, y compris la conclusion d'accords de partenariat.

NDLR: Le compte rendu des travaux de la premire semaine de la CRIC-1 est disponible sur l'Internet, au http://enb.iisd.org/desert/cric1/

Au cours de la deuxime semaine, les dlgus prs de la CRIC-1 se sont runis pour tirer les conclusions et pour mener un dialogue interactif autour des leons apprises et faire des recommandations aux rgions Afrique, Asie, Amrique Latine et Carabes et aux rgions Mditerrane du Nord et Europe Centrale et de l'Est et Autres Parties touches. Mercredi 20 novembre, un Dialogue Interactif Global s'est tenu, suivi par des dclarations adresses la plnire. Le jeudi 21 novembre, les dlgus se sont runis en comit de rdaction, de composition non-limit, pour ngocier les "conclusions et les recommandations concrtes concernant les tapes suivre de la mise en uvre de la CCD." La dernire sance plnire s'est droule le vendredi 22 novembre et a t consacre l'adoption du programme de travail de la deuxime session du Comit charg de la Mise en uvre de la Convention et du rapport tabli par le Comit l'adresse de la Confrence des Parties, y compris les conclusions et les recommandations (ICCD/CRIC(1)/L.1). Les recommandations du CRIC seront transmises la sixime session de la CdP, prvue en septembre 2003.

BREF HISTORIQUE DE LA CCD

La Convention sur la Lutte Contre la Dsertification fut adopte le 17 juin 1994 et ouverte la signature en octobre de la mme anne Paris. Elle entrait en vigueur le 26 dcembre 1996. La Convention reconnat: les aspects physiques, biologiques et socio-conomiques de la dsertification; limportance de la rorientation du transfert technologique de manire le rendre plus adapt la demande; et limplication des populations locales. L'lment central de la CCD est le dveloppement de programmes daction nationaux, sous rgionaux et rgionaux (respectivement, les PAN, les PASR et les PAR) par les gouvernements nationaux, en coopration avec les pourvoyeurs de fonds, les populations locales et les ONG. La Convention compte actuellement 184 Parties signataires.

LA NEGOCIATION DE LA CONVENTION: En 1992, lAssemble Gnrale de lONU, comme requis par la Confrence des Nations Unies sur lEnvironnement et le Dveloppement (CNUED), adopta la Rsolution 47/188 qui appelait ltablissement dun Comit de Ngociation Intergouvernemental pour l'laboration d'une Convention Internationale sur la Lutte Contre la Dsertification dans les pays gravement touchs par la scheresse et/ou la dsertification, particulirement en Afrique (CNID). Entre mai 1993 et juin 1994, le CNID se runit cinq reprises durant lesquelles les dlgus laborrent une Convention assortie de quatre Annexes Rgionales pour l'Afrique, lAsie, lAmrique Latine et les Carabes, et la rgion Nord Mditerrane. Une cinquime annexe, pour l'Europe Centrale et de l'Est, fut labore et adopte au cours de la CdP-4 en dcembre 2000.

LA PERIODE INTERIMAIRE: En attendant lentre en vigueur de la CCD, le CNID devait se runir 6 reprises entre janvier 1995 et aot 1997 pour entendre les rapports davancement de laction durgence mene en Afrique et des mesures intrimaires entreprises dans les autres rgions, et pour engager les prparatifs de la CdP-1. Les prparatifs inclurent la discussion de sujets tels que le programme et budget du Secrtariat, les fonctions du Mcanisme Mondial et les arrangements administratifs qui sy rapportent, et ltablissement de la CST. En dpit des progrs considrables raliss, en particulier dans le domaine de la coopration scientifique et technique, certaines questions importantes, comme celles concernant la taille et la composition du Bureau de la CdP, les institutions htes et certaines fonctions du Mcanisme Mondial, ntaient toujours pas rsolues.

La CdP-1: La Premire Confrence des Parties (CdP-1) de la CCD se runit Rome, en Italie, du 29 septembre au 10 octobre 1997. Le CST devait tenir simultanment sa premire session les 2 et 3 octobre. Les ordres du jour de la CdP-1 et du CST-1 portrent principalement sur les questions d'organisation. Les dlgus choisirent Bonn, Allemagne, comme rsidence du Secrtariat Permanent, et le Fonds International pour le Dveloppement Agricole (FIDA) comme l'organisation devant administrer le Mcanisme Mondial. Sur recommandation du CST, la CdP tablit un groupe spcial pour la supervision de la continuation du processus d'valuation des repres et indicateurs et dcida de charger le CST-2 d'examiner les liens entre les connaissances traditionnelles et la technologie moderne. Une runion Plnire fut consacre au dialogue entre les ONG et les dlgus. Ces derniers devaient par la suite adopter une proposition appelant consacrer des runions Plnires, au cours des CdP venir, au dialogue avec les ONG.

La CdP-2: La Seconde Confrence des Parties (CdP-2) se runit Dakar, au Sngal, du 30 novembre au 11 dcembre 1998. Le CST se runit en parallle la CdP du 1er au 4 dcembre. Les dlgus y approuvrent les dispositions relatives aux liens institutionnels entre la Convention et le Secrtariat de l'ONU et l'Accord concernant le Sige, conclu avec le gouvernement allemand. Le Secrtariat s'installa en Allemagne dbut 1999. La CdP approuva galement les ajustements apports son budget et adopta les rgles de procdures en suspens concernant les membres du Bureau, mais garda entre crochets le libell concernant le vote majoritaire en l'absence de consensus. Les pays d'Europe Centrale et de l'Est furent invits soumettre la CdP-3 un projet d'annexe de mise en uvre rgionale. Le CST tablit un groupe spcial pour le suivi de ses dbats sur les liens entre les connaissances traditionnelles et modernes. Les dlgus abordrent les dcisions concernant la stratgie moyen terme du Secrtariat, l'adoption du Mmorandum d'Entente conclu entre la CdP et le FIDA concernant le Mcanisme Mondial, et la proposition du G-77/Chine appelant l'tablissement d'un Comit sur l'Evaluation de la Mise en uvre de la Convention (CRIC).

La CdP-3: Les Parties se runirent pour la CdP-3 Recife, Brsil, du 15 au 26 novembre 1999. Le CST se tint du 16 au 19 novembre 1999. La CdP dcida dtablir un groupe de travail ad hoc pour valuer les rapports sur les programmes daction nationaux, sous-rgionaux et rgionaux, en vue de tirer des conclusions et de proposer des recommandations concrtes sur les futures tapes dans la mise en uvre de la Convention. Les dlgus saccordrent galement pour continuer les consultations sur le projet de texte de l'annexe de mise en uvre rgionale additionnelle, en vue dadoption la CdP-4. Ils notrent la ncessit dune dclaration sur les engagements damlioration de la mise en uvre des obligations de la Convention et dcidrent dappeler des propositions pour la formulation dune telle dclaration, pour considration et adoption la CdP-4. La CdP dsigna un panel ad hoc sur le savoir traditionnel et un autre sur les systmes de prvention prcoce. Les dlgus dcidrent dexaminer encore la stratgie oprationnelle du Mcanisme Mondial la CdP-4.

LA CdP-4: Les Parties se runirent du 11 au 22 dcembre 2000, Bonn, en Allemagne. La CST se runit en tandem avec la CdP du 12 au 15 dcembre. Nombre de participants devaient quitter la Confrence regrettant les occasions manques et imputant la faute au temps perdu essayer de rsoudre les obstacles d'ordre procdural qui ont entrav la progression sur les questions de fond ayant trait l'valuation de l'tat d'avancement de la mise en application de la CCD, mais la confrence n'en a pas moins accompli des ralisations notables, telles que: l'adoption de la cinquime annexe rgionale consacre la rgion Europe Centrale et de l'Est, le dmarrage des travaux du groupe de travail spcial charg de l'valuation de la mise en application de la CCD, l'initiation de l'examen des modalits devant encadrer l'tablissement de la commission charge de la revue de la mise en application de la Convention (CRIC), la soumission des propositions concernant l'amlioration du travail de la CST, et l'adoption de la dcision concernant l'initiative du Conseil du Fonds Mondial pour l'Environnement (FEM) concernant l'exploration des meilleures options offertes au FEM pour le soutien de la mise en uvre de la CCD.

LA CdP- 5: La CdP-5 se runit du 1er au 13 octobre 2001, Genve, en Suisse, et la CST se runit en parallle, du 2 au 5 octobre. La CdP se focalisa alors sur l'tablissement des modalits de travail pour les deux annes d'intervalle qui nous sparent de la prochaine CdP, prvue en 2003. Des avances furent enregistres dans nombre de domaines et portrent notamment sur l'tablissement du CRIC, la dtermination des modalits devant encadrer l'amlioration de l'efficacit et de l'efficience de la CST, et le renforcement de la plate-forme financire de la CCD, suite au soutien vigoureux apport au FEM dans sa proposition de dsigner la dgradation des terres parmi les ples de focalisation de ses financements.

Les confrences prparatoires rgionales de la CRIC-1: Des confrences prparatoires rgionales de la CRIC-1 se droulrent: du 8 au 12 juillet, Damas, en Syrie, pour la rgion asiatique, et du 15 au 19 juillet, Windhoek, en Namibie, pour la rgion africaine. La runion rgionale pour la Mditerrane du Nord et pour l'Europe Centrale et de l'Est et autres pays touchs Parties, se tint Genve, en Suisse, du 23 au 26 juillet. La runion rgionale pour l'Amrique Latine et les Carabes eut lieu du 29 juillet au 1er aot, Bridgetown, la Barbade. Ces runions procdrent l'examen de la mise en uvre de la CCD au niveau des pays, examen qui devait porter notamment sur le processus participatif, et considra l'exprience acquise et les rsultats accomplis dans l'laboration et la mise en application des programmes d'action. Les procs-verbaux de ces runions apportrent, la CRIC-1, des contributions travers, notamment, les conclusions et les recommandations dgages du niveau rgional.

COMPTE RENDU DE LA DEUXIEME SEMAINE DE LA CRIC-1

LUNDI 18 NOVEMBRE 2002

LA SESSION CONCLUSIVE CONSACREE A LA REGION AFRICAINE ET AU DIALOGUE INTERACTIF SUR LES LEONS APPRISES ET LES RECOMMANDATIONS QUI S'Y RAPPORTENT: ouvrant la sance conclusive consacre l'Afrique, le Prsident du CRIC, Rogatien Biaou (Bnin), voqua l'engagement des pays africains en faveur du processus de la CCD et donna un aperu sur les ralisations accomplies aux niveaux national, sous-rgional et rgional, en matire d'adoption de plans d'action. Mettant en exergue les rsultats du SMDD et de la Deuxime Assemble du FEM, comme autant d'lments de l'orientation qui doit tre suivie, l'orateur indiqua que le point focal de la mise en uvre de la CCD doit porter sur la prise d'actions. Bettina Horstmann (du Secrtariat de la CCD) prsenta une synthse des tudes de cas soumises dans le cadre de l'valuation thmatique, mettant en relief les conclusions tires des prsentations de la semaine coule. Au sujet de la question des processus participatifs, l'oratrice nota la ncessit de prvoir des mesures d'encouragement pour la promotion d'une participation continue des populations locales, d'une implication accrue des scientifiques et du secteur priv, et pour permettre de tirer profit des processus de dcentralisation. Au sujet de la question des cadres lgislatifs et institutionnels, elle mit en avant les recommandations suivantes: fournir des Organes de Coordinations Nationaux (OCN) disposant de moyens adquats pour l'accomplissement de leur missions; renforcer les capacits des correspondants de la CCD; harmoniser les cadres juridiques existants; et mettre en application les rgulations de manire effective.

Au sujet de la question des liens et des synergies avec les conventions environnementales et les stratgies de dveloppement nationales, elle souligna le besoin: de renforcer les capacits au niveau local; d'amliorer les synergies dans la mise en uvre des AEM au niveau local; et d'intgrer le processus de mise en uvre de la CCD dans les stratgies de dveloppement nationales. Au sujet des mesures de rhabilitation des sols dgrads, elle souligna la ncessit de compiler les cas de russite et les meilleures pratiques, et d'intgrer dans les PAN, l'ensemble des mesures prises.

Au sujet de la question de suivi et d'valuation, l'oratrice mit en relief les mesures visant: tenir compte des donnes disponibles, dans les processus de planification socioconomiques; prendre en considration les dispositions prises dans le cadre des divers AEM, dans la mise en place des systmes d'information environnementale; et dterminer les voix et moyens d'assurer un meilleur suivi des recommandations de la CST. Au sujet de la question de l'accs aux technologies, l'information et au savoir-faire, elle voqua la ncessit: de capitaliser les savoirs traditionnels; d'accrotre les changes d'expriences; et de combiner les connaissances modernes et celles traditionnelles. Au sujet de la mobilisation et de la coordination des ressources, elle souligna l'impratif: d'impliquer les ministres des finances dans le processus de conclusion des accords de partenariat; d'entreprendre des concertations participatives avec les partenaires nationaux et internationaux; et d'augmenter les allocations budgtaires nationales.

Shirley Bethune (Namibie) passa en revue les conclusions de la runion rgionale africaine, tenue Windhoek, en Namibie, du 15 au 19 juillet. Elle donna un aperu sur les objectifs de la CCD en Afrique, prsenta une synthse des rapports soumis par les parties prenantes africaines, et donna lecture aux recommandations gnrales dgages par la runion et portant, notamment, sur la ncessit: d'amliorer l'efficacit des organes de coordination au niveau national; de renforcer les synergies entre les AEM; d'amliorer la dissmination de l'information concernant les opportunits offertes pour la mobilisation des ressources disponibles; et d'amliorer les concertations internes autour des accords de partenariat. Elle mit galement en relief, des recommandations appelant un suivi et l'tablissement de rapports, l'amlioration de la mise en uvre et l'identification des actions devant tre menes au niveau mondial.

Muftah Unis (Organisation Africaine de Cartographie et de Tldtection) introduisit les activits inscrites dans le cadre du lancement du quatrime Rseau Africain de Programmation Technique (RPT-4) en matire de tldtection. L'orateur expliqua les objectifs du RPT dans la facilitation d'une action de suivi et d'valuation cohrente, travers le renforcement des capacits des partenaires. Il parla galement de la composition du rseau et du caractre qu'il revtait, de la mise en place de centres d'excellence et de la cration d'un site web visant aider les locaux accder ces sujets et leur comprhension.

Gogo Macina (Sngal) parla des questions de dsertification relevant de la composante environnementale de NEPAD. L'oratrice passa en revue les objectifs et les priorits de NEPAD, mit en exergue son programme de lutte contre la dgradation des sols et contre la dsertification, ainsi que les actions entreprises dans ce contexte.

Dans son expos sur le thme de la voie ouverte pour les ONG africaines, Abou Bamba (Rseau pour l'Environnement et le Dveloppement Durable en Afrique) dcrivit nombre de mesures prises pour le renforcement du rle des ONG et des organisations de la socit civile dans la mise en uvre de la CCD. Il souligna leur rle dans l'excution des projets, la collaboration tablie avec les gouvernements, le travail accompli en matire de dfense et de renforcement des capacits. Au sujet de NEPAD, il suggra que le Mcanisme Mondial (MM) apporte son assistance dans la mise en place d'une initiative ONG, et appela l'laboration des indicateurs ncessaires la mesure de la mise en uvre de la CCD dans la rgion.

Avant l'ouverture du dbat gnral, le Prsident du CRIC, Biaou, requit des reprsentants du MM de la rgion africaine, de donner un aperu sur leurs activits et de parler de la situation de la mobilisation des ressources en faveur des pays africains touchs Parties. Khalida Bourar (MM) parla des activits menes par le MM dans le cadre de la dtermination des aspects cls devant tre pris en compte dans les PAN et dans l'instauration des environnements favorables la mise en uvre en Afrique du Nord. Elle nota que la stratgie du MM se fondait sur le principe de subsidiarit et sur l'implication et la coopration troite avec l'ensemble des parties prenantes. Mettant en relief les mesures prises jusqu'ici, elle indiqua que les activits taient axes sur: la concertation entre les partenaires nationaux et trangers, pour la mise en uvre des PAN; l'intgration des PAN dans les cadres du dveloppement stratgique; le renforcement du rle de la socit civile; le traitement de la durabilit des PAN; et l'identification des synergies entre les conventions environnementales. Abordant la question des leons apprises, elle souligna la valeur des activits d'habilitation, du travail de conscientisation, du dveloppement d'une comprhension commune des PAN, des partenariats et de la transparence des dialogues autour de la mobilisation des ressources.

Kwame Awere (MM) mit en relief le soutien apport par le MM pour le renforcement des partenariats, l'intgration des PAN dans les stratgies de dveloppement et les budgets nationaux, et pour le renforcement de l'implication de la socit civile dans les sous-rgions Est et Sud de l'Afrique. Il parla d'une srie d'ateliers consultatifs organiss avec les gouvernements, la socit civile et les parlementaires, et du dispositif sous-rgional mis en place pour le soutien de la mise en uvre de la CCD dans la sous-rgion sud-africaine. L'orateur signala galement que le MM tait en train d'agir de manire conforme aux programmes dtermins par les Etats membres des diffrentes rgions, prcisant toutefois que des mesures de rponses plus appropries taient ncessaires dans les pays mergeant de remous civils, tels que la Rpublique Dmocratique du Congo ou la Somalie, ou encore les pays o le soutien apport par les donateur est actuellement faible, tels que le Zimbabwe.

Michel Kouda (MM) voqua le soutien direct apport par le MM l'laboration des PAN et donna un aperu sur la coopration mise en place avec les institutions intergouvernementales et sous-rgionales pour l'laboration du Programme d'Action Sous-rgional (PASR) en Afrique Centrale et de l'Ouest. Il mentionna les activits en cours au Mali, au Sngal, au

Burkina Faso et en Mauritanie, pour la mobilisation des ressources pour la mise en uvre des PAN, notant l'laboration des cadres nationaux rgissant le partenariat, et l'organisation de tables rondes avec les bailleurs de fonds.

Au cours du dbat qui suivit, les dlgus soulevrent un certain nombre de points portant entre autres sur:

  • l'amlioration des mcanismes consultatifs au niveau national;
     

  • l'apprentissage et l'application des enseignements tirs des processus consultatifs d'autres pays;
     

  • le renforcement des capacits en matire d'accs aux financements du FEM, de conception de projets ligibles auprs du FEM et d'laboration de projets d'investissement complmentaires aux financements marginaux du FEM;
     

  • la coopration dans les mesures d'valuation conjointes et dans l'laboration des profils des pays;
     

  • le soutien de l'implication des ONG, le renforcement des capacits, l'utilisation du savoir traditionnel et le traitement des rles des femmes et des jeunes;
     

  • l'laboration d'indicateurs efficaces pour la mesure des progrs raliss dans la participation du public;
     

  • l'laboration et l'valuation d'activits pilotes dans le domaine de l'encouragement et du dcouragement;
     

  • le traitement du problme de l'absence de mcanismes de coordination au niveau national;
     

  • la focalisation sur les cadres juridiques, au niveau national;
     

  • le renforcement des capacits de la Commission Scientifique et Technologique (CST) dans le domaine de la justification des affectations de ressources;
     

  • l'octroi d'une priorit la lutte contre la dsertification, au sein des ministres des finances nationaux;
     

  • l'vitement du double emploi entre les activits de mobilisation des ressources menes par le Secrtariat de la CDD et celles menes par le MM;
     

  • l'valuation du mandat du MM, la CdP-6;
     

  • l'utilisation plus efficace des recommandations de la CST;
     

  • la dfinition de l'valuation du travail de la CST, la CdP-6;
     

  • l'intgration d'valuations d'experts techniques dans les travaux du CRIC;
     

  • le traitement du rle des experts de la socit civile dans la CST;
     

  • l'encouragement du recours des sources diversifies d'nergie renouvelable; et
     

  • l'laboration d'indicateurs socio-conomiques.

LA SESSION CONCLUSIVE CONSACREE A LA REGION ASIATIQUE ET AU DIALOGUE INTERACTIF SUR LES LEONS APPRISES ET LES RECOMMANDATIONS QUI S'Y RAPPORTENT: Aprs une brve introduction de la sance conclusive de la rgion asiatique, par Rezaul Karim (du Secrtariat de la CCD), Khaled Al Shara'a (Syrie) prsenta les conclusions tires de la runion rgionale asiatique, tenue Damas, en Syrie, du 9 au 12 juillet 2002. Faisant tat des succs importants raliss dans la rgion et de l'mergence de recommandations utiles dgages par la runion, l'orateur souligna la ncessit de promouvoir un dialogue ouvert avec les partenaires du dveloppement et de conclure des accords de partenariat dans le domaine de la formulation et de la mise en application des PAN. Elaborant sur les besoins de la rgion, il traita: de l'accroissement des contributions financires apportes par les niveaux national et international; de la collaboration avec le FEM; de l'examen de l'efficacit du processus de participation; de la mise en place de processus convenables de suivi et d'valuation et de l'intgration de leurs rsultats dans la mise en uvre des projets; et de la dtermination des besoins en matire de renforcement des capacits.

Donnant un aperu sur les rsultats des travaux de la premire semaine, Batu K. Uprety (Npal) parla des liens entre les divers sujets thmatiques examins. Il cita nombre d'lments cls, dont: l'amlioration des processus de participation; le soutien des cadres internationaux et de la coordination; le renforcement des capacits; la mobilisation des ressources; le besoin de s'assurer de l'efficacit de la mise en uvre et de la reproductibilit des mesures probantes; le traitement de la question de l'habilitation des communauts rurales; et l'amlioration des partenariats et des rseaux de collaboration. Il souligna la ncessit de mesures prventives objectifs multiples et de mesures de mise de mise en valeur et donna des exemples de projets de gestion du reboisement, de l'agro-foresterie et des rservoirs d'eau. Mettant en exergue la ncessit d'tablir des partenariats tous les niveaux, il appela le Secrtariat de la CCD, le MM et le FEM poursuivre leurs efforts de soutien, et confirma l'importance des Rseaux de Programmes Techniques asiatiques (RPT) et de l'implication du secteur priv. Evoquant les dfis qui restent relever et les objectifs qui restent fixer dans le futur, il s'interrogea sur le point de savoir si l'implication des communauts dans le dveloppement rural tait suffisamment mis en exergue dans les programmes actuels.

Guoxiang Wang (de l'Association 'Inner Mongolia Combatting Desertification') parla des conditions climatiques svissant dans les zones arides du pays Dalate, en Chine, et souligna que les problmes de dsertification auxquels la rgion se trouve confronte taient dus, entre autres, des facteurs climatiques, la mauvaise gestion des terres et la surexploitation des ressources en eau. Elle indiqua que les femmes taient en train de jouer des rles importants dans la lutte contre la dsertification, travers le reboisement et bien d'autres projets, et que leur travail a permis un allgement de la pauvret et une amlioration des conditions de vie. Elle prcisa que le gouvernement a jouer un rle significatif dans la fourniture de programmes de formation, de conseils techniques et de mesures d'encouragement, pour faire russir les initiatives. Naser Moghaddasi (Iran) dcrivit les RPT asiatiques et numra leurs objectifs gnraux consistant : servir de cadres originaux compatibles avec la CCD; fournir des forums de renforcement des capacits; renforcer les instruments rgionaux et sous-rgionaux; augmenter la participation des membres des rseaux; et accrotre les activits complmentaires aux PAN.

Khalida Bourar (MM) donna un aperu sur les activits menes par le MM dans la rgion. Evoquant les dfis relever dans la mise en uvre de la CCD, elle numra: la ncessit d'intgrer la CCD dans les processus de planification du dveloppement national, aux fins de lui assurer une priorit, au niveau national; le besoin de traiter les avantages relatifs pouvant tre apports par les divers ministres et les diverses agences techniques, la mise en uvre de la CCD; et la ncessit, pour les donateurs, de s'assurer qu'au niveau programmatique, le dveloppement des zones arides bnficie d'une priorit adquate, et que les programmes et les projets sont orients de manire rpondre aux objectifs de la CCD.

Aprs les prsentations conclusives, les participants soulevrent plusieurs points appelant :

  • la dtermination de la manire dont les rgimes fonciers pourraient faciliter l'intgration des femmes dans la lutte contre la dsertification;
     

  • l'amlioration de la prise de conscience, propos de la CCD, au sein des organes gouvernementaux;
     

  • la rationalisation du systme d'aide bilatral aux pays en dveloppement touchs Parties;
     

  • la reconnaissance des petits Etats insulaires du Pacifique dans l'Annexe de la CCD consacre la rgion asiatique;
     

  • la prise en compte de l'exprience pratique acquise sur le terrain, des difficults rencontres et des opportunits offertes dans la mise en uvre des RPT;
     

  • l'valuation de la performance des RPT;
     

  • l'change des expriences et des enseignements tirs des initiatives domestiques de mobilisation de ressources;
     

  • l'laboration de programmes de formation pour la fourniture de personnel qualifi pour la mise en uvre de la CCD aux niveaux rgional et national;
     

  • l'tablissement d'un quilibre entre le processus, la planification et les rsultats des aspects conomiques et environnementaux et des aspects socioconomiques et biophysiques;
     

  • l'largissement des RPT-4 la promotion de l'utilisation efficiente des eaux dans les domaines non-agricoles;
     

  • la constitution d'un groupe d'experts sur la question du contrle de l'utilisation des sols bases sur le respect des cosystmes;
     

  • la prise en considration des effets des RPT sur les questions de sant humaine et de scurit alimentaire; et
     

  • l'amlioration de la coopration avec le secteur de la sant, en se focalisant sur les mesures d'adaptation et de prvention prioritaires dans les pays hauts risques.

MARDI 19 NOVEMBRE 2002

LA SESSION CONCLUSIVE CONSACREE A LA REGION AMERIQUE LATINE ET CARAIBES ET AU DIALOGUE INTERACTIF SUR LES LEONS APPRISES ET LES RECOMMANDATIONS QUI S'Y RAPPORTENT: Passant en revue les prsentations faites la semaine prcdente, Sergio Zelaya (Secrtariat de la CCD) souligna qu'une participation accrue tait ncessaire la mise en uvre de la CCD, en particulier, des femmes et des jeunes, au niveau communautaire et national, mais aussi des ONG, des OCB et de leurs rseaux, et des communauts locales et autochtones. Au sujet des cadres lgislatifs et institutionnels, il souligna le besoin de mesures concrtes pour l'harmonisation des politiques nationales, de mesures pour la rationalisation et le dveloppement des synergies dans la mise en application des AEM, et de nouvelles institutions consacres la mise en uvre de la CCD.

Au sujet de la mobilisation et de la coordination des ressources, l'orateur mit en exergue la ncessit: de pratiques de gestion et de financement, viables; du financement de mesures prventives dans les zones vulnrables; d'une approche stratgique favorisant la participation du secteur priv; et d'une coopration horizontale travers les RPT et les correspondants. Au sujet des liens et des synergies tablir, il indiqua qu'une attention devait tre accorde: l'laboration de plans d'action synergiques dans le cadre des PAN; au besoin de s'assurer que les agences de coopration internationales promeuvent les liens entre les initiatives nationales des diffrentes sous-rgions; l'aide ncessaire aux petits Etats insulaires en dveloppement pour la ralisation des synergies; et aux liens cologiques existant entre les AEM.

Au sujet des mesures de rhabilitation des terres dgrades, il souligna la ncessit: de dissminer l'information ayant trait aux bonnes pratiques et aux bonnes techniques; d'tablir un lien avec les donnes socioconomiques et biophysiques relatives la dsertification et la scheresse; et de s'assurer du financement du transfert des technologies entre les pays du Sud. Au sujet de la question du suivi et de l'valuation, il mit en relief le besoin: de renforcer le soutien de la mise en uvre des PAN et des Programmes d'Action Rgionaux (PAR); d'utiliser la large gamme d'expriences tires des projets en cours; de procder des changes d'information technique et des programmes de conscientisation; et de produire et de documenter les rsultats du travail de suivi et d'valuation.

Au sujet de l'accs aux technologies, aux connaissances et au savoir-faire, il souligna l'importance d'une utilisation durable des savoirs traditionnels et de la promotion des communauts autochtones, et la ncessit de financer la rplication et l'intgration de ce savoir, entre autres considrations prioritaires des PAN. Au sujet des questions de vulnrabilit, il nota la ncessit d'institutionnaliser et d'harmoniser, au niveau national, les politiques mises en place dans les domaines de l'environnement et du dveloppement, de raliser une implication et une participation plus effectives de la socit civile, et de s'assurer que des flux financiers substantiels et prvisibles sont allous travers toute la rgion.

Karen Smith (Barbade) passa en revue les faits marquants de la runion rgionale de l'Amrique Latine et Carabes, tenue Bridgetown, la Barbade, du 29 juillet au 1er aot 2002. L'oratrice voqua les rsultats prioritaires retenus pour les niveaux national, sous-rgional et rgional, et dcrivit les progrs raliss dans chacun des sept domaines thmatiques examins. Au sujet des questions politiques globales, elle souligna la ncessit de traiter: la question des rgimes fonciers; la question de l'attnuation des causes de la migration, de la marginalisation sociale, de l'instabilit politiques et des conflits; la question de la restauration de l'quit dans le monde, travers l'amlioration des conditions du commerce entre les pays riches et les pays pauvres; et la question de l'amlioration de l'accs des produits des zones arides, aux marchs.

Giselle Beja Valent (Uruguay) prsenta les recommandations et les conclusions dgages par le Groupe Amrique Latine et Carabes (GRULAC) pour la CRIC-1. Plusieurs points y sont retenus, notamment:

  • la mobilisation des ressources humaines et financires;
     

  • la promotion d'un dveloppement rural intgr;
     

  • le renforcement des capacits des ressources humaines;
     

  • la focalisation sur la question des rgimes fonciers;
     

  • le traitement des questions de vulnrabilit;
     

  • le traitement des questions de migration interne et externe;
     

  • l'laboration de repres et d'indicateurs pour le domaine de l'alerte prcoce des scheresses;
     

  • l'utilisation des technologies traditionnelles et des techniques appropries;
     

  • l'encouragement de la participation de la socit civile;
     

  • la promotion de stratgies favorisant l'implication du secteur priv dans la mise en uvre de la CCD;
     

  • l'accroissement de l'intgration et de la coopration horizontales, en particulier, entre les pays du sud;
     

  • le renforcement du processus participatif au sein de la CST, aux fins d'encourager les experts rgionaux s'engager davantage;
     

  • le renforcement des politiques et des cadres institutionnels; et
     

  • l'engagement du FEM.

Valdemar Rodrigues (Instituto Desert) prsenta, au nom des ONG de la rgion Amrique Latine et Carabes, une dclaration dcrivant les progrs raliss dans la rgion et reflts dans les divers rapports nationaux, et souligna le rle de la socit civile. Il indiqua que les solutions locales apportes aux problmes rencontrs, taient en train de contribuer la mise en uvre effective de la CCD, et nota que, par contre, les synergies avec d'autres organisations faisaient dfaut. Au sujet de la mise en valeur des terres dgrades et des dispositifs d'alerte prcoce, il suggra que le PAN se focalise sur les mesures prventives et fit tat de l'absence d'actions gouvernementales pertinentes visant attnuer les effets de la scheresse et de la dgradation des sols. Il nota par ailleurs que les donnes et les chiffres prsents dans les rapports nationaux correspondaient davantage des rsultats de programmes caractre gnral qu' des rsultats d'actions spcifiques, et que les situations rapportes ne correspondaient pas toujours aux ralits vcues par les populations locales.

Au cours du dbat qui suivit, les dlgus retinrent les lments suivants:

  • s'assurer que les PAN ne sont pas de simples documents thoriques, mais de vritables instruments au service de la lutte contre la dsertification;
     

  • faire bon usage des cas de russite rapports par les rgions, dans le domaine de la mobilisation des ressources, travers le MM, et organiser la CRIC-2 de manire se focaliser sur ce point;
     

  • le besoin d'un soutien financier accru de la part des pays donateurs, pour l'laboration et la mise en uvre des PAN, d'ici 2005;
     

  • le besoin, pour le Secrtariat de la CCD, d'accrotre le budget de l'unit charge de la coordination rgionale;
     

  • intgrer les PAN dans les projets de dveloppement existants qui fonctionnent bien;
     

  • laborer des PAR et des PASR, avec le soutien du MM;
     

  • prendre en ligne de compte les objectifs retenus par le SMDD dans le domaine de l'radication de la pauvret;
     

  • mettre l'accent sur la protection des ressources naturelles et de la biodiversit, dans le traitement du problme de la dsertification;
     

  • complmenter les stratgies d'habilitation adoptes par le MM avec les mcanismes mis en place par le FEM;
     

  • accorder une attention particulire aux petits Etats insulaires en dveloppement, en raison de leur petite taille, de leur vulnrabilit, de la fragilit de leurs cosystmes et de la limite de leurs ressources financires;
     

  • assouplir les procdures pour faciliter l'accs des PEID, aux ressources financires;
     

  • procder l'valuation de l'impact de la mondialisation sur les phnomnes de dsertification et de dgradation des terres;
     

  • intgrer dans les valuations d'impact, les effets de la dgradation des sols sur les secteurs du tourisme et de la pche;
     

  • laborer des inventaires des zones hauts risques;
     

  • amliorer les synergies entre les politiques visant promouvoir la scurit alimentaire, la lutte contre la faim et la lutte contre la dsertification;
     

  • s'assurer que le Secrtariat et les Parties de la CCD contribuent la campagne mondiale contre la faim, lance par le Sommet Alimentaire Mondial+5;
     

  • soutenir les mesures visant instaurer un climat international favorable au dveloppement durable;
     

  • traiter la question de l'limination des subventions accordes dans le secteur agricole;
     

  • s'assurer de la prvision, dans le futur, de dbats autour de la question de la couverture des services environnementaux, dans la mise en uvre de la CCD;
     

  • traiter la question des besoins en matire de soutien financier et technique, pour l'allgement et la prvention des consquences des catastrophes naturelles;
     

  • promouvoir des forums regroupant l'ensemble des parties prenantes, consacrs la lutte contre la dsertification;
     

  • mettre en place des alliances stratgiques avec des organisations internationales;
     

  • soutenir les projets de gestion intgre des lignes de partage des eaux;
     

  • traiter le problme de l'absence de cadres temporels et d'objectifs dans la CCD; et
     

  • accrotre la coopration et la collaboration sud-sud.

LA SESSION CONCLUSIVE CONSACREE AUX REGIONS MEDITERRANEE DU NORD ET EUROPE CENTRALE ET DE L'EST ET AUTRES PAYS TOUCHES PARTIES, ET AU DIALOGUE INTERACTIF SUR LES LEONS APPRISES ET LES RECOMMANDATIONS QUI S'Y RAPPORTENT: Elysabeth David (Secrtariat de la CCD) passa en revue les principaux traits de la dgradation des terres et de la dsertification, numrant les pays europens touchs par le phnomne. L'oratrice donna un aperu sur les tapes franchies les Parties touches dans l'laboration et la mise en uvre des PAN, et sur les actions entreprises aux niveaux sous-rgional et rgional.

Maurizio Sciortino (Italie) parla des conclusions de la runion rgionale europenne, tenue Genve, du 23 au 26 juillet 2002. Il souligna la ncessit: d'tablir une mthodologie uniforme pour l'laboration de repres communs permettant l'valuation des progrs raliss tous les niveaux; d'une coopration avec les pays de la rgion Mditerrane du Nord; et de stratgies particulires labores pour les pays de la rgion Europe Centrale et de l'Est dans le domaine de l'attnuation des effets de la scheresse. Ryszard Debicki (Pologne) voqua nombre d'lments et notamment le besoin: de fournir une formation dans le domaine des approches participatives; de renforcer les rles des correspondants nationaux; de promouvoir l'implication du secteur priv dans la mobilisation des ressources; d'intgrer les mesures inscrites dans le cadre de la mise en uvre de la CCD, dans les Stratgies Nationales de Dveloppement Durable (SNDD); de dvelopper les fonds destins la couverture des activits de mise en valeur des terres; de renforcer les mesures prventives; et de s'assurer de la sret environnementale des nouvelles technologies.

Victor Louro (Portugal) parla des spcificits de la mise en uvre de la CCD dans les pays industrialiss touchs Parties et souligna que les expriences vcues par ces pays taient diffrentes de celles que connaissent les pays en dveloppement touchs Parties. Il mit en exergue la ncessit d'une prise de conscience plus importante et d'une volont politique plus ferme, d'une amlioration du travail en rseaux entre les scientifiques et les institutions gouvernementales, et d'une amlioration de la coopration au sein des pays industrialiss touchs Parties.

Abordant la question de la coordination avec d'autres conventions et accords internationaux pertinents, Igor Ivanenko (Ukraine) dcrivit le processus baptis "Environnement pour l'Europe," signalant que ce processus oprait travers les diverses runions internationales organises sous l'gide de la Commission Economique pour l'Europe. L'orateur indiqua que le processus tait focalis sur l'harmonisation des activits de conservation de la nature en Europe, ainsi que sur le maintien de la paix, de la stabilit politique et du dveloppement durable. Il avana les objectifs ci-aprs: promouvoir une coopration englobant toute la rgion; renforcer la mise en uvre des traits environnementaux rgionaux; fournir une plate-forme politique largie pour les activits rgionales et environnementales; et soutenir la coordination intra-rgionale. Il indiqua que le Secrtariat de la CCD a t requis d'apporter sa contribution dans les prparatifs de la Cinquime Confrence Ministrielle Europenne, prvue en 2003, Kiev, en Ukraine.

Elena Bivol (ONG BIOS) donna un aperu sur les activits des ONG moldaves dans le domaine de la lutte contre la dgradation des sols. L'oratrice souligna la ncessit pour les ONG d'tre respectueux dans leur interaction avec les communauts locales, de comprendre leurs perspectives et de tenir compte de la valeur du savoir local. Elle cita quelques exemples de projets impliquant des enfants et des jeunes, affirmant que les gnrations futures avaient besoin d'tre impliques dans l'laboration des politiques et qu'elles pouvaient contribuer positivement ce processus, avec de nouvelles ides et de nouvelles perspectives.

Au cours du dbat qui suivit, les dlgus voqurent plusieurs points, notamment:

  • la ncessit de procder une valuation du processus du CRIC, de promouvoir, au cours de la deuxime semaine, plutt un dbat caractre gnral qu'une focalisation persistante sur les dtails d'tudes de cas particuliers;
     

  • la faiblesse du nombre d'ONG prsentes la CRIC-1 et la manire de renforcer la contribution des ONG;
     

  • le rle leader des petits Etats insulaires dans le domaine des mesures prventives;
     

  • la dfinition de la "participation du secteur priv";
     

  • la promotion de la communication entre les scientifiques et l'vitement d'une atmosphre de comptition;
     

  • la cration de nouvelles institutions pour rpondre aux demandes institutionnelles mergentes dcoulant de l'laboration et de la mise en uvre des PAN;
     

  • l'accroissement de la coopration entre les pays du nord et du sud de la Mditerrane;
     

  • la dtermination du rle de la CST dans le comblement des carts qui sparent les diffrentes parties prenantes;
     

  • la cration de liens et de synergies entre la CCD et la Convention d'Aarhus sur l'Accs l'Information, la Participation du Public dans les Prises de Dcisions et l'Accs la Justice dans les Affaires Environnementales;
     

  • l'octroi d'une priorit aux programmes d'ducation, de formation et d'tudes; et
     

  • le traitement de la question des incitations financires en faveur de la lutte contre la dgradation des sols sur les parcelles prives.

MERCREDI 20 NOVEMBRE 2002

LE DIALOGUE INTERACTIF GLOBAL: Introduisant le Dialogue Interactif Global (DIG), le Prsident du CRIC, Biaou, prcisa que le but tait de donner aux participants l'occasion de stimuler le dbat et de traiter des principales questions de dsertification ayant trait au thme de la "CCD en tant qu'instrument cl pour l'utilisation durable des terres et pour l'radication de la pauvret." Il nota que le DIG comporterait trois segments, savoir: une introduction par le Prsident du CRIC; un groupe de discussion; et un dialogue ouvert entre les Parties et autres observateurs. Il rappela que la mise en place du rgime de la CCD tait un long cheminement qui avait commenc en 1992, avec le Plan d'Action 21, et qu'il continuait voluer aujourd'hui encore. Notant que le SMDD a donn un nouvel lan et un nouvel espoir la CCD, il appela toutes les parties prenantes tirer avantage de ces nouvelles opportunits.

Biaou introduisit ensuite le modrateur du DIG, Marc Bied-Charreton (France) qui invita les participants commencer leurs exposs par l'identification des voies ouvertes la mise en uvre de la CCD.

Les Prsentations du Groupe de Discussion: Valerio Caliziolaio (du Groupe des Personnalits Eminentes de la CCD) parla des liens entre la dsertification et la pauvret et souligna les avantages tirer des dcisions de la Deuxime Assemble du FEM, dsignant la dgradation des terres parmi les ples de focalisation de son financement et d'agir en tant que mcanisme financier de la CDD. Sina Maiga (de l'Association de formation et d'appui au Dveloppement) indiqua que la plupart des rapports soumis par les pays stipulaient seulement que la socit civile a particip mais ne prcisent ni les niveaux ni l'efficacit de son implication. Juan Merega (de la 'Fundacin del Sur') souligna que la qualit de la participation et le degr d'implication taient insuffisants. Il mit l'accent sur le besoin de promouvoir l'implication de collectivits locales dans les processus de mise en uvre de la CCD.

Parlant du rle des collectivits locales dans les prises de dcisions concernant les ressources naturelles, au Burkina Faso, Mihyemba Ouali (Maire de Gaoua, au Burkina Faso) mit en exergue les rles importants donns la concertation et la coordination, et fit tat des avantages offerts par l'amlioration de la prise de conscience au niveau local. Boureima Wankaye (de la Socit 'Achat Services International') dcrivit les initiatives entreprises par sa compagnie dans les domaines de la lutte contre la dsertification et de l'radication de la pauvret, travers la mise au point, la production et la commercialisation de la gomme d'acacia. L'orateur affirma que les succs enregistrs par sa compagnie ont eu un effet multiplicateur travers la sous-rgion, donnant lieu au lancement d'initiatives similaires au Mali, au Sngal et au Tchad.

Manfred Kern (de Bayer CropScience) dclara que les compagnies multinationales peuvent jouer des rles importants dans l'aide en faveur de la lutte contre la dsertification et que les pays doivent fournir des efforts visant engager ces compagnies et leur procurer des incitations de sorte que les outils du secteur priv puissent tre utiliss de manire plus tendue dans l'aide la mise en uvre de la CCD. Willem van Cotthem, reprsentant de la communaut scientifique, plaida pour la complmentarit entre les technologies traditionnelles et modernes, et recommanda de procder une slection d'tudes de cas probants pour en dgager un model amplement applicable la lutte contre la dsertification. Fawzi Rihane (du FIDA) souligna l'importance des partenariats et de la coopration troite entre les donateurs, les bnficiaires, les communauts locales et les ONG. El Hadji Sne (de la FAO) parla du Programme d'Opration Technique mis en place par la FAO pour aider les pays dans l'application de la CCD, citant des lments tels que la facilitation de la mobilisation des ressources financires, l'tablissement de partenariats avec les institutions acadmiques et le dveloppement de moyens de formation axs sur les solutions devant tre apportes au niveau du terrain.

Philip Dobie (du PNUD) parla du rle que le PNUD peut jouer dans les domaines du renforcement des capacits institutionnelles et de la mobilisation des ressources, et souligna la ncessit d'amliorer l'intgration des questions ayant trait au PAN dans les programmes du PNUD. Remy Paris (de la Commission de l'OCDE charge de l'Aide au Dveloppement (CAD)) dclara que les correspondants nationaux et les agences responsables doivent tre proactives en matire de requte de l'aide internationale, et appela l'adoption d'une approche multidisciplinaire et intersectorielle pour le traitement des liens entre la dsertification, la scurit alimentaire et la pauvret.

Le Dialogue: Aprs les prsentations par les panlistes et une brve synthse par le modrateur du DIG, le Prsident du CRIC, Biaou, ouvrit la sance consacre au dialogue et donna la parole au parterre. Notant que les financements extrieurs ne devaient pas tre assujettis des conditions imposes par les donateurs, mais ajusts en fonction de la situation particulire des pays, Cuba voqua le besoin d'difier une infrastructure scientifique et technique pour aider les pays laborer et mettre en uvre leur propre savoir-faire et leurs propres capacits. Signalant que la CCD semblait avoir une importance relativement limite par rapport la CDB et la CCCC, la Suisse affirma que cela tait du des motifs d'ordre politique et conomique, et nota que la dsertification est souvent perue, par nombre de pays industrialiss, comme tant un facteur distant.

La Syrie parla de l'importance de rattacher la dsertification aux questions de scurit alimentaire et de pauvret, et souligna que les pays touchs appauvris ncessitaient un soutien concret, travers la prise en compte de cet lment dans la formulation et la mise en uvre de leurs PAN. Pour le traitement des besoins particuliers des pays touchs, le Bnin appela l'laboration de bases de donnes comprenant des informations rattachant les donnes biophysiques aux types de cultures souhaites. Le Burundi appela la participation de la Socit civile dans le processus de la CCD, et souligna l'importance des projets du FEM. Notant que le secteur priv tait frquemment nglig dans le dbat autour du rle de la socit civile dans la mise en uvre de la CCD, le Burkina Faso, avec l'Erythre, l'Afrique du Sud et la Norvge, appela un accent plus prononc sur son rle dans le processus des PAN. Il suggra de se focaliser sur l'tablissement de partenariats avec d'autres groupes concerns, comme les institutions de recherche, les techniciens des secteurs forestier et agricole et les mdias.

Le Libria proposa que la prochaine session du CRIC traite d'tudes de cas portant sur les activits menes par le secteur priv dans le domaine de la lutte contre la dgradation des terres, travers la cration de projets gnrateurs de revenus. Mettant en relief les liens entre la lutte contre la dsertification et la dgradation des sols, la scurit alimentaire et l'radication de la pauvret, le Kirghizstan parla du besoin d'activits agricoles profitables, d'exploitations forestires viables, d'initiatives touristiques caractre cologique et de programmes de protection de la biodiversit. Faisant tat du manque d'accs aux marchs pour les pays en dveloppement, il suggra que les RPT traitent des liens entre les thmes conomiques et la scurit alimentaire.

Notant que le MM n'a pas russi mobiliser, de manire adquate, les ressources ncessaires aux pays touchs Parties, le Nigeria souligna l'importance du fait que le FEM soit devenu le mcanisme de financement de la CCD. Le dlgu des Pays-Bas appela la mise en place de mcanismes permettant d'assurer une plus grande participation des communauts locales touches, dans le processus de la CCD.

'Solidarit Canada Sahel' souligna l'importance des liens entre la dsertification, la scurit alimentaire et l'radication de la pauvret, dans la mise en uvre des Objectifs de Dveloppement du Millnaire, et appela la promotion des produits gntiquement non-modifis.

Affirmant que les processus participatifs sont coteux, le Kenya souligna la ncessit d'laborer des approches participatives efficientes et efficaces, en s'assurant que les voix des communauts sont prises en considration dans la formulation des PAN. Evoquant le manque de ressources financires et la rpartition ingale de celles disponibles pour la mise en uvre de la CCD, l'Union Africaine appela la CAD de l'OCDE accrotre l'allocation des ressources nouvelles et supplmentaires. Notant que les transferts de technologies et de ressources financires sont d'importance pour la mise en uvre de la CCD, la Chine souligna la ncessit de baisser le cot des nouvelles technologies pour les pays en dveloppement touchs Parties. Mettant en exergue l'intrt de l'accroissement des potentialits productives des populations voluant dans les cosystmes des zones arides, la Norvge parla de l'importance des activits gnratrices de revenus et appela la FAO accorder une priorit la CCD dans ses programmes agricoles et de scurit alimentaire.

LES DECLARATIONS ADRESSEES A LA PLENIERE: Mercredi aprs-midi, les dlgus se runirent en Commission pour entendre les dclarations des gouvernements, des organisations internationales et des ONG. Cuba dclara que le CRIC a aid tracer une voie future viable pour l'orientation et l'expansion de l'action entreprise et pour le renforcement de la coopration, et souligna que la dsertification est un problme de dimension mondiale, exigeant une prise de mesures par toutes les Parties. La Namibie affirma que la CCD est un outil au service de l'allgement de la pauvret et de la promotion du dveloppement durable, travers l'encouragement de l'essor conomique et social, la protection de l'environnement dans les zones arides, l'accroissement de l'emploi et la facilitation d'activits alternatives gnratrices de revenus. La Rpublique Dominicaine voqua ses problmes de dgradation des terres, notant que des indicateurs plus objectifs sont ncessaires dans les tudes de cas venir, et suggra que de nouveaux thmes, tels que ceux de la proprit terrienne et de la sensibilisation environnementale, soient traits dans les futures sessions du CRIC.

Le dlgu des Etats-Unis souligna le besoin d'organiser le CRIC de manire optimiser la gestion des donnes et permettre de se concentrer sur les cas de russite rvle dans le processus du CRIC, de sorte que les lments tirs des leons apprises puissent tre utiliss pour accrotre l'efficacit des activits futures. L'UNESCO parla de ses projets en cours dans le domaine de la lutte contre la dsertification, travers des initiatives de renforcement des capacits et de sensibilisation, englobant une distribution de kits d'tudes lmentaires, donnant un aperu sur certaines questions lies au problme de la dsertification.

La Thalande parla du grand intrt qu'elle accorde la CCD et souligna qu'en dpit du fait qu'elle est une nouvelle Partie de la Convention, elle est en train d'uvrer activement pour la mise en place de son PAN. Le Brsil parla de son engagement dans les processus de la CCD et souligna la ncessit: d'un financement plus important pour les initiatives; d'une action immdiate; de la promotion des synergies avec les projets de scurit alimentaire et de rduction de la pauvret; et d'une coopration.

La Communaut Europenne se flicita du travail significatif et constructif accompli et de l'esprit de coopration rgnant au sein du CRIC, et souligna la ncessit d'une coopration, d'une matrise des synergies, d'une participation de toutes les parties prenantes et de l'intgration de la CCD. Faisant tat des effets positifs de l'atmosphre constructive entourant les activits ayant trait la mise en uvre de la CCD et l'radication de la pauvret, l'Allemagne plaida pour l'utilisation d'incitations et mit en relief le rle du MM dans la facilitation des dveloppements devant survenir dans les processus politiques, stratgiques et financiers.

Soulignant l'importance d'un engagement intervenant tous les niveaux, la Tanzanie exprima sa prfrence pour un investissement des ressources nationales, complmentes par des contributions financires extrieures, dans des projets concrets au niveau local, et plaida pour une focalisation sur la recherche de sources d'nergie alternatives. Isral proposa la dissmination des cas de russite en matire de projets visant rsoudre les problmes de raret et d'imprvisibilit des ressources en eau, et recommanda une rorientation vers la mise en place de moyens de subsistance alternatifs, tels que l'aquaculture, dans les zones arides. Evoquant l'importance des mcanismes d'auto-assistance, le Japon nota la ncessit d'tablir des partenariats permanents entre les pays touchs Parties, et recommanda une amlioration des contributions apportes par la CST aux travaux du CRIC. L'Argentine recommanda que le processus d'valuation se focalise non seulement sur les indicateurs biophysiques, mais galement sur les indicateurs socioconomiques. Appelant une application plus pratique des conclusions des rapports nationaux, le Venezuela souligna le besoin d'amliorer l'efficacit des mcanismes financiers.

Au sujet de l'laboration des RPT, l'Iran voqua la ncessit de lancer des projets pilotes de restauration et de prvention, et appela la mise en place d'une coopration internationale pour amliorer l'implication des donateurs bilatraux et multilatraux et du MM dans la planification de la phase oprationnelle de la mise en uvre de la CCD. Se flicitant des effets positifs anticips du processus du CRIC, la Jamaque, au nom des petits Etats insulaires des Carabes, mit en exergue la bonne volont continuelle dont fait montre la rgion en faveur de la mise en application de la CCD, et parla du besoin d'amliorer la prise de conscience des objectifs de la CDD, l'chelle internationale.

L'Uruguay mit l'accent sur les liens entre la pauvret et la dsertification et sur l'impratif de traiter ces deux problmes de manire simultane. Soulignant la ncessit de combler les carts entre les PAN et les projets de dveloppement en cours au niveau national, le Canada plaida pour une focalisation sur des actions concrtes et efficaces, et affirma qu'un processus CRIC moins formel, avec davantage d'interaction entre les parties prenantes, serait plus efficace.

Notant l'absence de focalisation sur le problme de la dforestation, au sein du CRIC, le Chili dclara que les pertes en biodiversit et l'inscurit alimentaire constituaient autant de raisons importantes justifiant la lutte contre la dsertification, et souligna la ncessit de faire parvenir les recommandations de la CRIC-1 l'ensemble des organes pertinents.

Affirmant que l'examen de la mise en uvre ralise par les pays industrialiss tait insuffisant, la Chine appela les pays industrialiss, les institutions multilatrales et le MM honorer leurs mandats en matire de mobilisation des ressources. Donnant un aperu sur le travail du Centre pour le Dveloppement des Zones Arides, le PNUD voqua le dmarrage, dans les Pays Arabes, d'oprations inscrites dans le cadre de la mise en application des programmes d'radication de la pauvret dans les zones arides, en phase avec la CCD et les PAN. La CCCC mit en exergue les dcisions de la CdP-8 tenue rcemment New Delhi, en Inde, notant l'importance de celles ayant trait: la coopration avec les organisations internationales; l'occupation des sols, aux changements intervenus dans l'occupation des sols et la foresterie; l'ducation, formation et conscientisation; et, aux lignes directrices et aux prparatifs devant encadrer les Programmes d'Action Nationaux en matire d'Adaptation.

Notant le besoin d'amliorer la mise en application des mesures relatives la mobilisation des ressources, la cration de synergies, la scurit alimentaire et la participation, le porte-parole des ONG affirma que la mthodologie suivie actuellement par le CRIC ne refltait pas les ralits vcues au niveau local et appela l'application de repres et d'indicateurs socioconomiques. L'OMS dclara que la rduction des risques sanitaires associs la scheresse et la dsertification, poss aux niveaux local et national, pouvait constituer un indice attestant de la russite de la mise en uvre des PAN.

JEUDI 21 NOVEMBRE 2002

Le jeudi 21 novembre, un comit de rdaction, composition non-limit, se runit tout au long de la journe pour ngocier les "conclusions et les recommandations concrtes concernant les tapes venir de la mise en uvre de la CCD." Au cours de ces ngociations, les pays industrialiss et les pays en dveloppement exprimrent des points de vue divergents sur, entre autres:

  • le rle attendu du FEM et de son Secrtariat dans le domaine de la mobilisation des ressources;
     

  • le soutien attendu du FEM dans le financement des activits d'habilitation;
     

  • le mandat du CRIC par rapport ses fonctions en matire de prise de dcisions;
     

  • la garantie des droits d'accs des communauts locales aux ressources naturelles; et
     

  • le rle du Secrtariat de la CCD dans l'entreprise de l'exercice de mise au point consacre la mise en conformit des lgislations nationales avec la CCD.

VENDREDI 22 NOVEMBRE 2002

LA PLENIERE DE CLTURE: Adoption du Programme de Travail de la CRIC-2:

Ouvrant la dernire journe de la CRIC-1, le Prsident du CRIC, Biaou, prsenta, pour adoption, les recommandations concernant le programme de travail de la deuxime session du comit charg de l'examen de la mise en uvre de la convention (ICCD/CRIC(1)/L.1). Les recommandations stipulent que les runions du CRIC tenues durant les sessions ordinaires de la CdP seront consacres: l'examen du rapport exhaustif de la runion de la priode intersessions; la revue des politiques, des modalits oprationnelles et des activits du MM; l'examen des rapports labors par le Secrtariat sur l'excution de ses fonctions; et la considration des rapports concernant la collaboration avec le FEM. Le Prsident Biaou nota que le rapport de la CRIC-1 sera utilis comme plate-forme pour l'laboration des projets de dcisions, qui seront soumis pour adoption, la CdP-6, et indiqua qu'avant la CdP-6, le Secrtariat fera circuler les projets de dcisions en question, aux fins de faciliter le processus. Il indiqua par ailleurs que la CRIC-2 procdera galement l'examen de l'organisation des sessions venir du CRIC, en particulier, de sa troisime session, prvue en 2004.

En vue de s'assurer de l'harmonie entre la CdP-6 et la CRIC-2, le Canada suggra que l'ordre du jour de la CRIC-2 soit discut conjointement par les bureaux de la CdP et du CRIC, et proposa que le bureau CRIC se prpare soumettre la CdP-6, ses propositions concernant l'ordre du jour de la troisime session du CRIC.

Au sujet de l'organisation des futures runions intersessions, la Finlande, au nom de l'UE, souhaita voir ces sessions: identifier clairement les rles de toutes les parties prenantes, dans le CRIC, et s'assurer que les ONG, les OCB, les scientifiques et autres partenaires du dveloppement jouent des rles significatifs dans le processus d'valuation; tre structures en groupes thmatiques restreints, dure dtermine, et focaliss sur des questions de dimension rgionale; intgrer le groupe d'experts de la CST; placer un accent plus prononc sur les considrations socioconomiques; disposer davantage d'tudes de cas de dimensions sous-rgionale et rgionale; traiter de trois sujets thmatiques seulement par session; prsenter un rapport sur les rsultats, en utilisant des indicateurs appropris; et organiser les travaux de chaque session, sur une priode ne dpassant pas cinq jours.

Le Bnin, appuy par la Belgique, le Brsil et le Sngal, suggra la tenue d'un dbat sur la manire de s'assurer, dans les runions ordinaires et intersessions futures, que les dlgations de petite taille, ne soient pas dfavorises par le fait d'avoir des groupes de travail thmatiques restreints et par la concomitance des runions de la CST et du CRIC, durant la session de la CdP.

Apportant son appui au Canada et l'UE, le Japon nota que la Dcision 1/COP.5 stipulait que la reconsidration des termes de rfrence du mandat du CRIC et de ses besoins devait tre entreprise avant la CdP-7, et demanda ce que ce sujet soit examin dans le cadre de l'laboration du programme de travail de la CRIC-2. En rponse, le Prsident, appuy par les Etats-Unis et le Sngal, souligna la ncessit d'organiser des runions intersessions, dans le futur, en dehors de toute reconsidration des besoins du CRIC ou la revue de la nature qu'ils revtent, et proposa d'entreprendre ce travail la COP-7.

Notant que la dgradation des sols affectait l'ensemble des pays, la Chine souhaita voir les futures runions intersessions, procder l'examen de la mise en application de la CCD par chacun des Etats membres. Faisant tat de similarits avec certains lments de l'intervention de l'UE, le dlgu des Etats-Unis dclara que la prochaine runion intersessions devrait tablir un lien entre les domaines thmatiques de dimension rgionale, tirer avantage du travail du groupe d'expert de la CST, traiter les donnes socioconomiques et organiser ses travaux sur une priode de temps plus ramasse. Le Brsil proposa que la prochaine session se penche sur: les problmes poss aux pays en dveloppement en matire de mise en uvre et l'identification des solutions ventuelles; la priorit devant tre accorde aux questions socioconomiques; la cration de synergies entre la CCD et les autres processus mondiaux consacrs la lutte contre la pauvret, la faim et la famine; et, la reconnaissance du lien existant entre les pratiques protectionnistes utilises dans le commerce international des produits agricoles et la dsertification, et suggra que l'OMC soit requise de prsenter les donnes relatives ce lien.

Apportant son appui au Brsil, l'Argentine nota que la prochaine session doit traiter du rle du secteur priv dans la mise en uvre de la CCD et de la ncessit d'intgrer les lments du Consensus de Monterrey et de l'Accord de Doha sur le Dveloppement, qui se rapportent la dsertification, et proposa la cration d'un groupe de travail mixte avec le FEM, pour aider l'identification des avantages environnementaux globaux et des cots marginaux de la dgradation des sols et de la dsertification, par rapport au programme oprationnel de la lutte contre la dgradation des terres.

Au sujet des sujets thmatiques additionnels proposer pour les futures sessions du CRIC, le Bangladesh fit part de son souhait d'inclure la dgradation des littoraux, comme thme de discussion, et le Centre d'Etude et d'Application du Dveloppement Durable proposa que les questions ayant trait au thme 'pastoralisme et rgimes fonciers' et de son rapport la question des femmes et des communauts doivent tre examines.

Le Secrtaire Excutif demanda aux participants de faire parvenir au Secrtariat, des copies crites des propositions avances au cours de la session, qui se chargera de les transmettre la CdP, pour examen. Il nota que compte tenu du fait que la CRIC-2 se tiendra simultanment la CdP-6, le temps imparti la discussion sera limit et que par consquent la tenue de sances parallles du CRIC et de la CST sera invitable. Il ajouta que des efforts seront fournis par le Secrtariat pour faire en sorte qu'au moins deux dlgus de chacun des pays en dveloppement, en particulier, de chacun des pays les moins avancs, soient en mesure de prendre part aux travaux de la CdP. Le Mali suggra que plutt que de rduire le nombre de thmes dbattre, un nombre moins lev de prsentations pourrait tre envisag pour chaque thme abord, de manire consacrer plus de temps aux dbats. Avant d'ajourner la sance du matin, le Prsident Biaou prsenta une synthse des points soulevs au sujet du futur programme de travail du CRIC.

Adoption du Rapport de la CRIC-1: Le Rapporteur du CRIC, Franco Micieli de Biase (Italie), introduisit le rapport provisoire de la CRIC-1(ICCD/CRIC(1)/L.1). Il rappela que le CRIC avait t tabli en vertu de la Dcision 1/COP.5, dans l'objectif de mener des valuations rgulires de la mise en uvre de la CCD, d'en dgager les conclusions ncessaires et de prsenter la CdP des recommandations concrtes concernant les tapes venir de la mise en uvre. Il prcisa que durant les deux semaines prcdentes, le CRIC a tenu, pas moins de 18 sances de travail, considrant, entre autres:

  • les prsentations des pays touchs Parties;
     

  • les commentaires faits par les pays industrialiss Parties;
     

  • le rapport labor par le Secrtariat concernant les actions visant renforcer les liens avec d'autres conventions et accords pertinents;
     

  • le rapport concernant les mcanismes financiers mis en place pour le soutien de la mise en uvre de la CCD, y compris le FEM; et
     

  • les donnes et les conseils fournis par la CST et le MM.

Elaborant sur les sept principaux sujets thmatiques du CRIC, identifis la CdP-5, il mit en exergue le succs des discussions menes au sein de la plnire et dans le cadre du Dialogue Interactif Global, et dcrivit la structure du rapport. Le Prsident du CRIC, Biaou, prsenta ensuite le rapport provisoire du CRIC, pour adoption, soulignant qu'il constituait le rsultat des vues, des suggestions et autres commentaires prsents par l'ensemble des Parties.

Plusieurs Parties proposrent des amendements au rapport provisoire. La Finlande, au nom de l'UE, proposa, pour nombre de domaines, de nouveaux libells appelant notamment : appliquer les recommandations de la CST concernant la question des repres et des indicateurs; inviter le MM tre actif dans le soutien des dialogues intrieurs sur la question des partenariats; et, renforcer les synergies et les liens entre les conventions de Rio, au niveau local. La Tanzanie, appuye par la Namibie, proposa l'insertion d'un amendement appelant l'utilisation des nouvelles sources d'nergie alternative pour l'allgement de la dsertification et de dgradation des sols. Au sujet des recommandations concernant le programme oprationnel du FEM dans le domaine de la lutte contre la dgradation des terres, la Tanzanie, appuye par l'Ethiopie, le Malawi, le Lesotho, la Namibie, l'Afrique du Sud et la Communaut pour le Dveloppement de la Rgion Sud-Africaine, proposa la suppression du libell actuel et son remplacement par une formulation plus approprie tire du texte de la dcision adopte par la Deuxime Assemble du FEM.

Prenant note des divers amendements proposs, le Prsident Biaou prcisa que le chapitre consacr aux conclusions et aux recommandations de la CRIC-1 a t produit travers un comit de rdaction, de composition non-limite, form par un nombre gal de reprsentants rgionaux, et informa la Plnire que conformment au Rglement Intrieur de la CCD, il n'entreprendra pas d'introduire ces amendements dans le texte. Il indiqua que les rserves exprimes par les Parties concernant les dispositions, seront dment mentionnes dans le rapport final de la session.

La Tanzanie souligna que le texte devait reflter le consensus ralis par les Parties et affirma que les amendements proposs concernant les activits du FEM taient ncessaires. Le Prsident Biaou rpondit que les clauses remises en question taient adquates, ajoutant que les dlgus se devaient de maintenir le consensus plutt autour du texte qu'autour des recommandations qui y figurent. Le Botswana remit en question le refus du Prsident de permettre la plnire de procder une rvision du texte propos par le groupe de travail composition non-limite, soulignant que les Parties ont le droit de ne pas tre d'accord avec les conclusions du groupe. La Belgique cita la dcision pertinente du Conseil du FEM qui indique que le libell des projets de recommandations est exact. Le Secrtaire Excutif signala que la pratique de la CCD voulait que les conclusions des groupes de travail, de composition non-limite, soient adoptes par la plnire, de manire globale. Le Prsident Biaou ajouta que le groupe de travail, de composition non-limite, reprsentait les intrts de toutes les Parties, tait ouvert chacune d'entre elles et que ses propositions devaient tre adoptes par la plnire. Aprs la discussion d'un certain nombre de points mineurs, les Parties adoptrent les recommandations qui seront transmises la CdP-6.

Les Dclarations de Clture: Commenant les crmonies de clture du CRIC, le Secrtaire Excutif de la CCD flicita les participants de la conclusion probante de leurs travaux, et rappela l'importance de cette runion. Il fit l'loge des prsentations qui ont expos la fois les points forts et les points faibles de la CCD, mettant en garde, toutefois, que des dfis majeurs restaient encore relever et que les Parties n'auraient pas d'excuses de ne pas uvrer pour la ralisation des objectifs de la CCD, intgrs dans les PAN, les PASR et les PAR.

La Syrie, au nom de la rgion asiatique, souligna que la dsertification est un problme mondial et que, par consquent, la solidarit internationale est ncessaire. Le dlgu des Etats-Unis, au nom du Groupe 'JUSSCANNZ', dclara que cette premire session du CRIC a t une russite, qu'elle a permis de tirer beaucoup d'enseignements et qu'il tait impatient d'aider faire avancer le processus. L'Uruguay, au nom du GRULAC, dclara que la promotion de modles de dveloppement durable dans les pays d'Amrique Latine et des Carabes est difficile, en raison des ralits environnementales, conomiques et sociales de la rgion, et souligna la ncessit d'un soutien financier accru. Le Venezuela, au nom du G-77/Chine, dclara que la runion a donn aux dlgus une ide claire sur ce qui doit tre accompli pour faire avancer la situation et des dfis qui doivent tre affronts. Le dlgu mit en relief le besoin, pour les pays industrialiss Parties et pour le FEM, de prendre au srieux leurs engagements financiers envers le processus. La Rpublique Tchque, au nom de l'Europe Centrale et de l'Est, nota l'importance de l'laboration d'une Annexe Rgionale pour l'Europe Centrale et de l'Est.

La Finlande, au nom de l'Union Europenne, mit en relief les nombreuses recommandations innovantes et enthousiastes faites pour une mise en uvre plus efficace et plus effective de la CCD, prcisant, toutefois, que l'action devait tre, dsormais, entreprise sur le terrain. Le dlgu indiqua que des efforts devaient tre fournis pour coordonner l'action avec le FEM. La Chine affirma que le CRIC avait besoin du soutien de toutes les Parties et qu'au fur et mesure de son volution, il sera mme de jouer un rle de plus en plus important dans le processus de mise en uvre. Il souligna la ncessit, pour le FEM, d'laborer un plan d'excution et de simplifier les procdures de financement des projets relevant de la CCD, et dclara que les futures sessions du CRIC doivent tre plus quilibres et couvrir les perspectives des pays en dveloppement, des pays industrialiss et des organisations internationales pertinentes, de manire garantir un examen complet de la mise en uvre de la CCD.

Dans sa dclaration de clture, le Prsident Biaou souligna que des mesures immdiates taient indispensables, tout en gardant un il sur les rsultats plus long terme. Il ajouta que la runion a dmontr que l'initiative du CRIC n'tait ni une ide creuse ni une perte de temps, et se flicita de la reconnaissance de sa grande utilit. Le Prsident Biaou cltura la session 18h10.

LES CONCLUSIONS ET LES RECOMMANDATIONS CONCRETES CONCERNANT LES ETAPES A VENIR DE LA MISE EN UVRE DE LA CONVENTION

Pour la suite de la mise en uvre de la CCD, le rapport du CRIC fournit une compilation des ides, suggestions et propositions avances par les dlgations durant la CRIC-1. La mise en application des recommandations de la CRIC-1, au niveaux national, sous-rgional, rgional et international, doit avoir lieu aprs leur considration et adoption par la CdP-6. Le rapport prsente des conclusions et des recommandations portant sur les sept sujets thmatiques identifis la CdP-5, ainsi que des recommandations additionnelles concernant les tapes venir de la mise en uvre de la CCD.

LES PROCESSUS PARTICIPATIFS IMPLIQUANT LA SOCIETE CIVILE, LES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ET LES ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES DE BASE

S'agissant de ce sujet thmatique, plusieurs conclusions et recommandations furent identifies pour les mesures devant tre prises, au niveau national, par les Parties, par le Secrtariat de la CCD et autres concerns. Elles appellent notamment :

  • la mise en place de mesures et d'incitations en faveur du renforcement des capacits, en vue d'amliorer l'implication d'un large ventail de parties prenantes;
     

  • l'laboration de mthodologies et d'outils favorisant l'amlioration des processus participatifs;
     

  • l'intgration des questions scientifiques dans les approches participatives, en vue de rapprocher les repres et les indicateurs, de l'utilisateur final;
     

  • la mise en place de programmes ducationnels pertinents et de matriaux d'information appropris;
     

  • l'tablissement de liens entre les campagnes de conscientisation et les programmes d'ducation et de recherche ciblant un large ventail de parties prenantes;
     

  • l'accroissement des campagnes de sensibilisation en faveur d'un dveloppement rural intgr et participatif;
     

  • la focalisation de la campagne mondiale de conscientisation participative sur la reconnaissance de la menace que pose la dgradation des sols aux cosystmes et moyens de subsistance, et de son impact gopolitique;
     

  • la reconnaissance que les mesures prventives prsentent un meilleur rapport cot-efficacit que les mesures de restauration; et
     

  • l'encouragement du Secrtariat de la CCD faciliter l'valuation des processus participatifs travers l'identification de critres et d'indicateurs appropris.

LES CADRES OU ARRANGEMENTS LEGISLATIFS ET INSTITUTIONNELS

Pour ce sujet thmatique, plusieurs conclusions et recommandations furent identifies pour les mesures devant tre prises, au niveau national, par les Parties, par le Secrtariat de la CCD et autres concerns. Elles appellent notamment :

  • traiter la question de l'intgration des PAN dans les cadres de planification appropris, travers des processus consultatifs;
     

  • renforcer les capacits institutionnelles des correspondants nationaux;
     

  • encourager la coopration entre les correspondants nationaux et les reprsentants locaux des agences de dveloppement et les correspondants nationaux du FEM;
     

  • encourager l'exercice de mise au point de la conformit de la lgislation nationale avec la CCD, par les Parties et les institutions intresses;
     

  • revoir les systmes d'incitations, les rgimes fonciers et les codes de protection des ressources naturelles pour y intgrer les mesures de lutte contre la dgradation des sols, la dsertification et la scheresse;
     

  • dterminer les besoins en matire de renforcement des capacits et de formation dans le domaine de l'application et de l'harmonisation des lois;
     

  • traiter le rle du secteur priv dans la lutte contre la dsertification, travers la prise de mesures lgislatives tenant compte des droits en matire d'utilisation des terres et de scurit des investissements;
     

  • examiner la faisabilit et les avantages potentiels de la facilitation de l'accs des produits des zones arides des pays en dveloppement Parties, aux marchs internationaux.

LA MOBILISATION ET LA COORDINATION DES RESSOURCES, A LA FOIS DOMESTIQUES ET INTERNATIONALES, Y COMPRIS LA CONCLUSION D'ACCORDS DE PARTENARIATS

Pour ce sujet thmatique, plusieurs conclusions et recommandations furent identifies pour les mesures devant tre prises, au niveau national, par les Parties, par le Secrtariat de la CCD et autres concerns. Elles appellent notamment :

  • entreprendre une tude exhaustive pour fournir une perspective sur les besoins financiers de la CCD, en rponse aux proccupations d'intrt public, dans les domaines environnemental, conomique, social et politique, concernant les cots de l'inaction;
     

  • dterminer, titre indicatif, le niveau des ressources financires requises pour la mise en uvre des programmes d'action, en vue d'laborer un plan clair de l'affectation des ressources, avant la CdP-7;
     

  • revoir et ajuster les politiques et les procdures bilatrales et multilatrales de manire faciliter la participation dans les dialogues autour de la question du partenariat, aux fins de faciliter la mise en uvre des programmes d'action relevant de la CCD;
     

  • exprimer l'engagement gouvernemental en faveur de la CCD, travers la garantie d'affectations budgtaires la lutte contre la dsertification et l'attnuation des effets de la scheresse;
     

  • l'octroi d'une priorit aux affectations de ressources en vue de finaliser et/ou adopter les PAN, les PASR et les PAR;
     

  • amliorer le niveau de rponse cohrente du systme des Nations Unies dans le domaine de la promotion de la mise en uvre de la CCD; et
     

  • rattacher l'implication du secteur priv l'identification des opportunits conomiques et commerciales cres par un rgime d'change plus favorable pour les produits des zones arides.

LES LIENS ET LES SYNERGIES AVEC D'AUTRES CONVENTIONS ENVIRONNEMENTALES ET, LE CAS ECHEANT, AVEC LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT NATIONALES

Pour ce sujet thmatique, plusieurs conclusions et recommandations furent identifies pour les mesures devant tre prises, au niveau national, par les Parties, par le Secrtariat de la CCD et autres concerns. Elles appellent notamment :

  • amliorer les efforts visant intgrer la mise en uvre des PAN dans les programmes nationaux de dveloppement et d'investissement;
     

  • s'assurer que les synergies sont tablies au niveau du terrain, travers la reconnaissance de l'interconnexion des cycles cologiques et la ralisation d'effets cumulatifs;
     

  • s'assurer que la mise en uvre des PAN tablisse des liens avec les initiatives menes dans le cadre d'autres AEM;
     

  • promouvoir les efforts visant renforcer les capacits des parties prenantes mener les programmes synergiques inscrits dans le cadre des PAN;
     

  • inviter le Secrtariat de la CCD et d'autres Secrtariats pertinents, apporter leur assistance l'organisation de runions conjointes entre les correspondants de la CDD, les responsables d'autres conventions et les correspondants nationaux du FEM; et
     

  • amliorer la recherche dans le domaine des sciences sociales et les contributions dans la planification participative et synergique de l'occupation des sols.

LES MESURES DE MISE EN VALEUR DES SOLS DEGRADES

Pour ce sujet thmatique, plusieurs conclusions et recommandations furent identifies pour les mesures devant tre prises, au niveau national, par les Parties, par le Secrtariat de la CCD et autres concerns. Elles appellent notamment :

  • renforcer les liens entre les aides financires et techniques planifies et destines au soutien des initiatives menes dans les zones touches et dans le cadre de la CDD, et poursuivre la coopration interministrielle;
     

  • focaliser l'action visant traiter les conditions cologiques et socioconomiques locales, sur une chelle territoriale ou spatiale particulire, et promouvoir, au niveau local, la mise en uvre d'activits et de projets de petites et moyennes tailles;
     

  • renforcer les capacits dans le domaine de l'attnuation des effets de la scheresse, y compris de l'adaptation des pratiques et techniques agricoles appropries;
     

  • prendre en ligne de compte les paramtres locaux, dans le traitement de la prvention de la dgradation des sols, des mesures de mise en valeur et de la gestion durable des terres;
     

  • prvenir la dgradation des sols tout en veillant au maintien ou l'accroissement de la gnration de revenus;
     

  • amliorer les incitations visant soutenir la chane production, transformation et commercialisation des produits des ressources naturelles et amliorer leurs accs aux marchs nationaux et internationaux; et
     

  • se focaliser sur l'analyse des causes de la dgradation des sols et sur l'laboration de mesures de prvention paralllement des mesures de rhabilitation.

LE SUIVI ET L'EVALUATION DE LA SECHERESSE ET DE LA DESERTIFICATION

Pour ce sujet thmatique, plusieurs conclusions et recommandations furent identifies pour les mesures devant tre prises, au niveau national, par les Parties, par le Secrtariat de la CCD et autres concerns. Elles appellent notamment :

  • utiliser, de manire plus efficace, les donnes et les observations disponibles fournies par les centres mondiaux de modlisation climatique et des centres d'alerte prcoce rgionaux et nationaux;
     

  • laborer les principaux indicateurs biophysiques et socioconomiques ncessaires au suivi de la mise en uvre de la CCD, couvrir l'instauration de conditions favorables et l'impact des mesures mises en places, et reflter ces indicateurs dans les directives fournies aux Parties;
     

  • ajuster les systmes de suivi de manire faciliter leur application dans des mesures concrtes en faveur de la lutte contre la dsertification;
     

  • intgrer les efforts visant amliorer l'tat de prparation aux situations de catastrophes naturelles dans le cadre de la Stratgie Internationale des Nations Unies pour la Rduction des Catastrophes, avec les programmes d'action de la CCD;
     

  • mettre en application des conclusions des groupes spciaux de la CST, conformment aux dcisions pertinentes de la CdP;
     

  • mettre la disposition des pays en dveloppement, les technologies de suivi et d'valuation pertinentes; et
     

  • encourager le Secrtariat de la CCD, l'Organisation Mtorologique Mondiale et les agences partenaires intresses soutenir l'laboration et la mise en application d'un programme d'alerte prcoce exhaustif de dimension rgionale.

L'ACCES DES PAYS TOUCHES PARTIES, EN PARTICULIER DES PAYS EN DEVELOPPEMENT TOUCHES PARTIES, AUX TECHNOLOGIES APPROPRIEES, A L'INFORMATION ET AU SAVOIR-FAIRE

Pour ce sujet thmatique, plusieurs conclusions et recommandations furent identifies pour les mesures devant tre prises, au niveau national, par les Parties, par le Secrtariat de la CCD, le MM, les organisations multilatrales et bilatrales et autres concerns. Elles appellent notamment :

  • fournir un accs aux nouvelles technologies et au savoir-faire, des pays industrialiss vers les pays en dveloppement;
     

  • renforcer les institutions de recherche dans le domaine de l'laboration d'approches et de technologies innovantes pour la mise en place des mesures la fois prventives et curatives;
     

  • exploiter les connaissances traditionnelles et le savoir autochtone pour le traitement des problmes locaux;
     

  • promouvoir les bonnes pratiques, travers la CST et son groupe d'experts, les 'NCB' et les mdias;
     

  • soutenir le renforcement des capacits et l'affectation de financements pour l'amlioration de la coopration sud-sud et nord-sud;
     

  • promouvoir la mise en rseau des institutions scientifiques, l'change d'expertise, le transfert des technologies et les formations universitaires, travers les PASR et les PAR;
     

  • soutenir les bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre la dsertification et la mise en application des recommandations et des priorits dgages par la CST, travers les PTN; et
     

  • organiser les futures sessions du CRIC de manire faciliter les contributions apportes par la CST et son groupe d'experts.

LES PROCESSUS ET PROCEDURES D'EVALUATION DE LA COMMUNICATION DES DONNEES, Y COMPRIS CELLES CONCERNANT LA MOBILISATION ET L'UTILISATION DES RESSOURCES FINANCIERES, AINSI QUE LES PROCESSUS ET PROCEDURES D'EVALUATION DE LA QUALITE ET DU FORMAT DES RAPPORTS

Dans l'identification des tapes venir et des mesures devant tre prises par les Parties et par le Secrtariat de la CCD, le CRIC recommanda, entre autres:

  • la mise jour des donnes fournies au CRIC, travers les profils labors dans les rapports nationaux;
     

  • la fourniture des donnes concernant l'tat et la dynamique du processus de la CDD et des progrs enregistrs dans le domaine de la lutte contre la dsertification au niveau national;
     

  • l'encouragement de l'implication effective de la socit civile dans l'valuation des progrs;
     

  • la facilitation d'un examen approfondi des rapports nationaux soumis au CRIC, de manire promouvoir une valuation plus concrte de la mise en application de la CCD sur le terrain, au niveau national, qui doit mettre en exergue, entre autres, l'utilit des leons apprises dans les domaines de la mise en valeur des terres, de l'amlioration des moyens de subsistance et de l'amlioration de la gouvernance environnementale, et la focalisation sur les effets des mesures mises en place; et
     

  • la facilitation d'un examen conjoint de la mise en uvre de la CCD par l'ensemble des Parties, dans le contexte des Annexes de mise en application rgionales et la soumission des conclusions et des rsultats, la CdP-7.

L'EFFICACITE ET L'EFFICIENCE DES MESURES VISANT A ATTEINDRE L'UTILISATEUR FINAL DES RESSOURCES NATURELLES

Dans l'identification des tapes venir et des mesures devant tre prises par les Parties, le CRIC recommanda, entre autres:

  • d'impliquer le gouvernement central, des collectivits locales, des OCN et du secteur priv dans des processus consultatifs visant tablir des liaisons et orienter les dcideurs;
     

  • de renouveler l'intrt et le soutien en faveur de la dissmination des technologies appropries en matire de gestion des eaux et des sols, au niveau communautaire; et
     

  • d'intensifier, dans le cadre des PAN, les activits ayant trait l'ducation, au renforcement des capacits et la formation des formateurs, en ciblant les parties prenantes importantes au niveau locales, tels que les femmes et les jeunes.

LA SYNTHESE DES BONNES PRATIQUES, DES EXPERIENCES ACQUISES ET DES LEONS APPRISES ET LES VOIES ET MOYENS DE PROMOUVOIR LES ECHANGES D'EXPERIENCES ET D'INFORMATIONS ENTRE LES PARTIES ET L'ENSEMBLE DES INSTITUTIONS ET AUTRES ORGANISATIONS INTERESSEES

Dans l'identification des tapes venir et des mesures devant tre prises par les Parties et par le Secrtariat de la CCD et la CdP, le CRIC recommanda, entre autres:

  • de convertir les initiatives participatives de dimension locale et/ou les approches synergiques probantes en programmes nationaux, travers les processus institutionnels facilits par la CCD;
     

  • de concevoir et de mettre en uvre des programmes de travail exhaustifs portant sur les bonnes pratiques et sur l'inventaire des connaissances traditionnelles ayant rapport avec les annexes rgionales de la CCD;
     

  • d'inviter les centres d'excellence rgionaux et sous-rgionaux tablir des liens avec le processus de la CCD, en vue de promouvoir les synergies entre les AEM;
     

  • de procder la collecte et la dissmination des cas de russite, par le Secrtariat, travers le site web de la CCD et d'autres moyens; et
     

  • d'orienter les efforts vers l'laboration d'une synthse des expriences acquises dans le domaine des mcanismes d'encouragement de l'amlioration de l'utilisation des eaux et des sols, de la gouvernance environnementale et de la dcentralisation des processus dcisionnels ayant trait la gestion des ressources naturelles.

LES QUESTIONS EMERGENTES ET LES DEFIS A RELEVER, DECOULANT DE LA MISE EN UVRE DES AJUSTEMENTS NECESSAIRES A L'ELABORATION DES PROCESSUS ET A L'EXECUTION DES PROGRAMMES D'ACTION

Dans l'identification des tapes venir et des mesures devant tre prises par CdP, les Parties, la CST et le FEM, le CRIC recommanda, entre autres:

  • d'encourager la mise en uvre de la CCD travers la ralisation des objectifs du Plan de Mise en Application du SMDD et des Objectifs de Dveloppement du Millnaire;
     

  • d'accorder une priorit la lutte contre la dsertification et la scheresse, et d'intgrer ces questions dans les forums de ngociation plus larges et dans les runions ministrielles;
     

  • d'intensifier, dans le cadre de la CST, la coopration scientifique dans le domaine des changements climatiques;
     

  • d'viter la cration d'instruments de planification parallles ayant des objectifs similaires ceux de la CCD;
     

  • d'appliquer les PAN en guise de plate-forme pour le cadre itratif moyen terme devant rgir la lutte contre la dgradation des sols et contre la scheresse, et la promotion des synergies et de l'utilisation durable des sols;
     

  • de s'assurer que le FEM fournit un renforcement des capacits et une assistance technique permettant le test des mthodologies de programmation intgrative et participative destines habiliter les communauts locales mettre en uvre les programmes de lutte contre la dsertification et promouvoir l'utilisation durable des terres; et
     

  • d'inviter la CdP-6, considrer les recommandations et entreprendre l'action approprie par rapport au processus consultatif conduit par le pays pour la concrtisation de ses engagements dans le cadre de la CCD.

LES VOIES ET MOYENS DE PROMOUVOIR LE TRANSFERT DES TECHNOLOGIES ET DU SAVOIR-FAIRE

Dans l'identification des tapes venir et des mesures devant tre prises par la CdP et les Parties, le CRIC recommanda, entre autres:

  • d'inviter la CdP prendre, sur la base des recommandations de la CST et de son groupe d'experts, des mesures appropries au sujet de l'accs au transfert des technologies, l'information et au savoir-faire; et
     

  • d'amliorer les mesures politiques et les incitations, pour encourager le secteur priv s'impliquer activement dans le soutien de la coopration scientifique et technologique.

LES RECOMMANDATIONS CONCERNANT LE FINANCEMENT DE LA MISE EN UVRE DE LA CCD PAR LES AGENCES ET LES INSTITUTIONS MULTILATERALES, Y COMPRIS LE FEM

Dans l'identification des tapes venir et des mesures devant tre prises par la CdP, la CST et les organisations bilatrales et multilatrales, le CRIC recommanda, entre autres:

  • d'encourager la CdP prendre les mesures appropries par rapport la dcision du SMDD et de la Deuxime Assemble du FEM concernant la disponibilit du FEM servir comme mcanisme de financement de la CCD;
     

  • de demander la CdP de considrer les recommandations du CRIC quant la dtermination des questions devant tre traites dans la mise en application du nouveau programme oprationnel du FEM dans le domaine de la lutte contre la dgradation des sols;
     

  • d'encourager les institutions membres de la Commission de Facilitation du MM, soutenir l'accroissement de la mobilisation des ressources;
     

  • de faciliter l'examen, par la CdP-6, des politiques, des modalits oprationnelles et autres activits du MM; et
     

  • de fournir un soutien aux petits Etats insulaires en dveloppement, pour la mise en uvre de la CCD.

BREVE ANALYSE DE LA CRIC-1

La CdP-5 a t un tournant pour la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification (CCD), tournant au cours duquel, le processus est pass de sa phase de planification sa phase de mise en uvre actuelle. Le nouveau ple de focalisation tait clair tout au long de la CRIC-1, les participants ayant travaill ensemble dans un esprit positif de coopration, procdant des changes de donnes et essayant d'avancer en se basant sur les enseignements tirs de l'exprience des diffrentes rgions du globe. Mais le CRIC avait galement pour responsabilit, de procder l'examen de la mise en uvre de la CCD et d'laborer pour la CdP, un rapport sur les progrs accomplis dans la lutte contre la dsertification. Et c'est l, o se situent ses insuffisances.

Durant la CRIC-1, nombre de dilemmes rcurrents ont fait surface. Sur le plan conceptuel, il y avait une certaine incertitude sur le vritable mandat de la runion, sur la direction que le CRIC devait prendre et sur la profondeur approprie que devait revtir l'examen des thmes couvrir. Sur le plan procdural, il y avait des doutes quant la manire dont la runion tait structure et quant au rle des ONG dans le processus. D'une manire gnrale, les dbats n'taient pas articuls sur l'application des donnes et des indicateurs scientifiques ou quantitatifs capables de permettre une dtermination de l'tendue du succs de la CCD inverser le phnomne de la dgradation des sols. Seul, le temps dira si le CRIC est en mesure d'tre un organe efficace pouvant tre charg d'un examen critique mais, juger par la CRIC-1, il est clair que cela risque d'tre un processus long et ardu.

LES CONSIDERATIONS CONCEPTUELLES: TROUVER LE MANDAT DU CRIC

L'une des principales proccupations exprimes par bon nombre d'observateurs durant la runion, portait sur le point de savoir si le CRIC a, oui ou non, rpondu aux objectifs que lui avait assign la CdP-5 dans l'annexe de la Dcision 1/COP.5. En bref, les objectifs du CRIC consistaient: aider la CdP dans l'valuation de la mise en uvre de la CCD, la lueur de l'exprience acquise aux niveaux national, sous-rgional, rgional et international, faciliter les changes d'informations sur les mesures adoptes par les Parties, tirer des conclusions et proposer la CdP, des recommandations concrtes concernant les tapes venir de la mise en uvre de la CCD. Le format structurel donn la runion tait de nature faciliter la ralisation de ces objectifs; Il se trouve, toutefois, que dans leur conduite des agendas politique et financier, outre le fait de s'tre attardes sur des questions qui n'avaient rien voir avec les thmes tablis par la CdP, les Parties ont, pour certains, donn l'impression de n'avoir gure conscience du travail qu'on attendait d'eux, pour d'autres, simplement fait montre d'une volont d'ignorer le but de la runion. Cela s'est rvl de manire vidente dans l'laboration des recommandations qui devaient tre transmises la CdP, au cours de laquelle certains dlgus ont tent de remettre en question le contenu du rapport provisoire. Les rfrences aux engagements susceptibles d'tre perus comme manant des recommandations ont t contestes, les dlgus s'loignant de leur mandat consistant laborer un rapport sur l'avancement des travaux du CRIC.

TROUVER LA DIRECTION DU CRIC

Les vnements qui ont eu lieu entre la CdP-5 et la CRIC-1, notamment, la Quatrime Runion Ministrielle de l'OMC, la Confrence Internationale sur le Financement du Dveloppement, le Sommet Alimentaire Mondial+5, le Sommet du G-8, le SMDD et la Deuxime Assemble du FEM, ont fait natre l'espoir de voir le CRIC agir pour l'avancement de la mise en uvre, de manire efficace et oriente vers l'action, mais la ralit est que les dlgus se sont montrs diviss, entre ceux qui voulaient voir le CRIC tre consacr l'examen exhaustif des progrs accomplis dans la mise en uvre de la CCD et ceux qui souhaitaient utiliser la runion comme un atelier d'change d'informations.

Les participants qui voulaient voir le CRIC procder un examen critique de la mise en uvre de la CCD ont trouv que les prsentations, faites durant la premire semaine, donnaient une ide sur les programmes mis en place par les Parties, mais qu'elles fournissaient peu d'indications objectives quant aux progrs palpables raliss sur le terrain. Certains dlgus ont expliqu que compte tenu de la diversit des circonstances et des conditions des pays et des interprtations possibles, il tait difficile d'appliquer des normes objectives, car cela risque d'aboutir des obligations inquitables pour nombre de pays touchs Parties, et qu'en outre, le manque des capacits humaines et financires, ncessaires l'application de ces normes, pose problme. Reste, cependant, que dpourvu d'lments d'objectivit, en terme de repres la fois biophysiques et socioconomiques, le travail d'valuation s'est transform en une simple clbration des politiques et des programmes nationaux.

L'accent plac sur l'change d'informations a t bien accueilli par plusieurs dlgations, mais le degr d'applicabilit de bon nombre des leons apprises travers les rgions, risque d'tre bien faible. Les conditions particulires des pays ne permettent pas toujours d'accommoder les enseignements tirs des expriences menes ailleurs, et cela remet en question l'efficacit de l'approche base sur la conduite d'tudes de cas. L'orientation prise par la runion a t influence par la dcision du Bureau du CRIC d'avoir recours des tudes de cas, focalisant ainsi l'attention sur les changes d'informations au lieu de la concentrer sur les recommandations devant tre prsentes la CdP. En fait, le temps imparti l'laboration des recommandations t relgu l'avant dernire journe de la runion, dans un comit de rdaction limit un nombre restreint de reprsentants des Parties.

LES THEMES COUVERTS

Les thmes slectionns la CdP-5, taient focaliss sur les principaux lments ncessaires jeter de solides fondations pour la mise en uvre de la CCD, mais bon nombre de questions cruciales en taient exclues. Parmi ces dernires, plusieurs points fondamentaux, considrs par certains observateurs comme devant tre examins avant l'dification des structures de la mise en uvre, bases sur les sujets thmatiques abords la CRIC-1. Les questions concernant les rgimes fonciers, l'agriculture, le pastoralisme, la pauvret et la scurit alimentaire, doivent dans bien des cas, tre traites avant que les technologies, la mobilisation des ressources et les cadres lgislatifs et institutionnels soient fermement tablis.

Plusieurs participants ont fait part de leur dception quant au caractre superficiel de la porte des thmes couverts, les dbats ayant vit d'aborder les causes profondes des problmes poss. Les discussions ont t axes, de manire particulire, sur des questions ayant trait aux seuls pays en dveloppement touchs Parties. Les thmes englobant la question de la mobilisation et la coordination des ressources, ont vit l'ouverture d'un dbat significatif sur les causes d'un nombre important des problmes poss, telles que celle de l'impact des subventions agricoles accordes dans les pays industrialiss. D'autres participants ont recommand que soient examins, non seulement les cas de russite, mais galement les cas d'checs.

LES CONSIDERATIONS ROCEDURALES: LA STRUCTURE DE LA REUNION

Pour des discussions plus approfondies et des changes d'informations plus exhaustifs, des sances de travail plus longues dans des groupes plus restreints auraient sans doute t plus efficaces. Des groupes de travail thmatiques, tenus en simultane et regroupant des participants issus de toutes les rgions auraient pu rpondre aux rserves exprimes, en une priode de temps bien plus courte (et aux proccupations des participants qui estiment qu'une runion de deux semaines entires revient un peu cher et qu'elle exclu ceux qui ne disposent pas d'assez de fonds). Mais tel qu'il a t conduit, le processus a, semble-t-il, empch de fait les dlgations de petites tailles, de participer toutes les sances de travail qui les intressaient, et, sans interprtes, a mme t jug discriminatoire.

Quelques dlgus ont recommand de couvrir un nombre moins lev de thmes et d'autres ont suggr de couvrir davantage de thmes, mais avec un nombre moins lev de prsentations pour chacun d'entre eux. Une focalisation plus quilibre sur les activits des pays industrialiss, des pays en dveloppement, des organisations intergouvernementales et des ONG, aurait galement donn aux dlgus une vue plus exhaustive des problmes. Dans les prsentations, les grandes lignes directrices du CRIC taient, d'une manire gnrale, suivies, mais les dbats qui les suivaient ont frquemment vir des sances de dclaration de positions politiques, faisant dvier la runion de son cours normal. La premire semaine a t entirement consacre la prsentation d'tudes de cas par les diffrentes rgions de la CCD, dont chacune portait sur l'un des sept sujets thmatiques identifis la CdP-5. Avec un programme rigoureux comprenant chaque jour, 12 exposs, suivis par des questions poses par une audience compose de plus de 180 participants, le temps tait plutt serr.

Les contraintes de temps ont fait que les prsentations taient souvent trop gnrales ou un peu fragmentes et les discussions peu efficaces. Les dbats taient aussi, souvent redondants et n'ont, aucun moment, russi apprhender les sujets de diffrents angles, tels que, par exemple, de la perspective des organisations intergouvernementales ou celle des ONG. Les runions rgionales tenues avant le CRIC avaient permis la conduite de discussions approfondies entre les participants, mais les enseignements qui en avaient t tirs, n'ont pas t vraiment reflts dans les prsentations coinces par le temps faites au CRIC.

O SONT PASSEES LES ONG?

Dans une convention sense tre axe sur les besoins des pauvres, le fait que leurs voix n'taient pas entendues dans les discussions, tait frappant. Dans les dbats, en effet, un accent significatif a t plac sur l'amlioration de la participation des populations locales dans le processus de la CCD, mais les voix de leurs reprsentants n'ont pas t beaucoup entendues. Quelques participants ont suggr, de manire officieuse, qu'engager les ONG laborer et prsenter au CRIC, un rapport sur l'tat d'avancement des PAN, sur la base des expriences vcues par les populations locales, pouvait rsoudre la fois le problme de l'objectivit des rapports et celui de l'absence des voix locales. D'autres ont exprim des doutes quant la question de savoir dans quelle mesure les ONG pouvaient reprsenter ces intrts.

En fait, seul un petit nombre des ONG accrdites auprs de la CCD tait prsent la CRIC-1. Cela tait peut-tre d au manque de volont politique pas tellement dans les pays touchs du Sud, mais dans les pays donateurs du Nord. Seuls, deux pays ont apport une aide financire aux ONG pour prendre part la runion. La Dure de la runion a sans doute galement fait que le cot de participation tait trop lev pour nombre d'ONG intresses.

EN ROUTE POUR LA CRIC-2

La CCD est souvent perue comme tant "la sur pauvre" des AEM et, dans l'esprit de certains participants, la cration d'un organe subsidiaire tait un effort consenti pour la hausser aux niveaux de la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques et de la Convention sur la Diversit Biologique. Cependant, plusieurs participants ont soulign que l'organe subsidiaire doit remplir une fonction utile en fournissant des conseils la CdP. Qu'il doit non seulement servir de mcanisme d'change d'informations, mais procder galement l'examen critique de la mise en uvre de la CCD et prsenter, la CDP, des rapports exhaustifs sur les progrs raliss.

En tant que point de dpart du processus d'valuation de la mise en uvre, la CRIC-1 a permis de dgager des enseignements, non seulement concernant la mise en application de la CCD, mais aussi sur la manire d'amliorer la structure des runions du CRIC, elles-mmes. Il est clair que la profondeur des dbats et l'objectivit des valuations auraient pu tre de meilleure qualit. Pour certains participants, la runion a fourni des moyens ralistes utiles l'amlioration de la mise en uvre de la CCD. Pour d'autres, elle a t simplement l'occasion de solliciter des financements bilatraux et d'exprimer des positions politiques. Reste qu'avec le temps et un peu plus d'exprience, il est certain que les participants parviendront une meilleure comprhension de leurs mandats et raliser des progrs significatifs dans l'valuation de la mise en uvre de la CCD. Mais, pour cela, le CRIC doit d'abord dterminer ce qu'il voudrait tre: Un forum consacr l'amlioration de la prise de conscience et l'change d'informations ou une entit d'valuation critique.

A SUIVRE D'ICI LA CdP-6

HUITIEME REUNION DE L'ORGANE SUBSIDIAIRE DE CONSEIL SCIENTIFIQUE, TECHNIQUE ET TECHNOLOGIQUE DE LA CDB: La huitime runion de l'Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique, Technique et Technologique de la Convention sur la Diversit Biologique (SBSTTA-8) se tiendra du 10 au 14 mars 2003, Montral, au Canada. Pour de plus amples renseignements, contacter: CBD Secretariat; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org

TROISIEME FORUM MONDIAL SUR L'EAU: Le Troisime Forum Mondial sur L'Eau est prvue du 16 au 23 mars 2003, simultanment Kyoto, Shiga et Osaka, au Japon. La Confrence Ministrielle qui s'y rapporte se droulera les 22 et 23 mars 2003, Kyoto. Pour d'autres dtails, contacter the WWC Secretariat; tel: +81-3-5212-1645; fax: +81-3-5212-1649; e-mail: office@water-forum3.com; Internet: http://www.worldwaterforum.org

NEUVIEME CONFERENCE ANNUELLE INTERNATIONALE SUR LA RECHERCHE EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT DURABLE, 2003: La Neuvime Confrence Annuelle Internationale sur la Recherche en matire de Dveloppement Durable aura lieu les 24 et 25 mars 2003, Nottingham, au Royaume-Uni. Pour plus d'informations, contacter: Elaine White; tel: +44 (0)1274 530408; fax: +44 (0)1274 530409; e-mail: elaine@erpenv.demon.co.uk; Internet: http://www.erpenvironment.org

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES MOYENS DE SUBSISTANCE EN MILIEU RURAL, LES FORETS ET LA BIODIVERSITE: La confrence Internationale sur les Moyens de Subsistance en Milieu Rural, les Forts et la Biodiversit, se droulera du 19 au 23 mai 2003, Bonn, en Allemagne. Pour plus de renseignements, contacter: William Sunderlin, Center for International Forestry Research; tel: +251-622-622; fax: +251-622-100; e-mail: w.sunderlin@cgiar.org; Internet: http://www.cifor.cgiar.org/shared/template/events.asp

TROISIEME SESSION DU FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORETS: La Troisime Session du Forum des Nations Unies sur les Forts (FNUF-3) est prvue du 26 mai au 6 juin 2003, Genve, en Suisse. Pour plus de dtails, contacter: Mia Soderlund, UNFF Secretariat; tel: +1-212-963-3262; fax: +1-212-963-4260; e-mail: unff@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/sustdev/forests.htm

XIIme CONGRES MONDIAL SUR LA FORESTERIE: Le XIIme Congrs Mondial sur la Foresterie se tiendra du 21 au 28 septembre 2003, dans la ville de Qubec, au Canada. Pour plus de dtails, contacter: The Congress Secretariat: tel: +1 (418) 694-2424; fax: +1 (418) 694-9922; e-mail:
sec-gen@wfc2003.org; Internet: http://www.cfm2003.org/page.php?c=/en/index.html

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES SAVANES ET LES FORETS PARTIELLEMENT ARIDES DES REGIONS TROPICALES: ECOLOGIE, ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT: La Confrence Internationale sur les Savanes et les Forets Partiellement Arides des Rgions Tropicales se droulera du 14 au 20 septembre 2003, Edinburgh, en Ecosse. Pour de plus amples informations, contacter: Edinburgh Centre for Tropical Forests; tel: +44 (0)131 440 0400; fax: +44 (0)131 440 4141; e-mail: savanna-conference@ectf-ed.org.uk; Internet: http://www.ectf.co.uk

CdP-6 DE LA CCD: La sixime session de la Confrence des Parties de la Convention pour la Lutte Contre la Dsertification est prvue en septembre 2003, La Havane, Cuba. Pour plus de renseignements, contacter: CCD Secretariat; tel: +49-228-815-2800; fax: +49-228-815-2898/99; e-mail: secretariat@unccd.int; Internet: http://www.unccd.int

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