Daily report for 9 February 2005
Les dlgus la dixime runion de l'Organe Subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques (OSASTT-10) de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) se sont runis dans des groupes de travail et des groupes de contact. Le Groupe de Travail I (GT-I) s'est pench sur l'Initiative Taxonomique Mondiale (ITM) et sur le mandat du Groupe Spcial d'Experts Techniques (GSET) sur la biodiversit, la dsertification et les changements climatiques. Le Groupe de Travail II (GT-II) a planch sur le rle du mcanisme d'change (ME) dans la ralisation de l'objectif 2010, et a dbattu des voies et moyens de supprimer les mesures d'incitation perverses. Des groupes de contact se sont runis sur les questions de la biodiversit insulaire et des mesures d'incitation. Un comit des Amis du Prsident s'est galement runi pour l'laboration des recommandations concernant les technologies de restriction de l'utilisation des ressources gntiques (TRURG).
GROUPE DE TRAVAIL I
La prsidente du GT-I, Theresa Mundita Lim (Philippines), a tabli un comit des Amis du Prsident pour la formulation des recommandations destines la CdP-8, concernant les TRURG.
CHANGEMENTS CLIMATIQUES: Les dlgus ont procd l'examen du mandat du GSET sur les synergies entre les activits ayant trait la biodiversit, la dsertification et les changements climatiques (UNEP/CBD/SBSTTA/10/18).
Le porte-parole de la CONVENTION-CADRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES (UNFCCC) a prsent aux dlgus les rsultats pertinents de la CdP-10 de l'UNFCCC et de ses Organes Subsidiaires. La FINLANDE a ritr sa disponibilit fournir un soutien financier aux travaux de la CDB sur la biodiversit et les changements climatiques. Plusieurs dlgus ont apport leur appui l'tablissement du GSET. L'AUSTRALIE et la NOUVELLE ZELANDE y ont fait objection, affirmant que cela serait prmatur. Palau, au nom de l'ASIE-PACIFIQUE, avec GRENADE et d'autres, a suggr d'intgrer la biodiversit insulaire dans le mandat. L'ARGENTINE et la COLOMBIE ont dclar que le GSET ne devrait pas tre dot d'un mandat politique.
La NORVEGE a soulign le besoin de prendre en considration les valuations scientifiques disponibles. Les PAYS-BAS et le CANADA ont propos que le GSET dtermine le rle de la biodiversit dans l'attnuation des changements climatiques. La SUISSE a soulign le rle des puits de fixation du gaz carbonique, et le LIBERIA, l'impact de l'exploitation forestire illicite et du dboisement. Le BRESIL a demand la suppression des rfrences au dboisement, aux modifications survenues dans l'utilisation des terres et l'attnuation des changements climatiques. La FRANCE a suggr de procder l'analyse des incidences sociales, conomiques et sanitaires des modifications de la biodiversit ayant rapport avec le climat. L'INDE a soulign la ncessit d'viter les duplications de rduire les cots de la mise en uvre des Conventions de Rio. La TANZANIE a suggr l'insertion d'une rfrence aux indicateurs des moyens de vivre lis la biodiversit, en tant que moyen de mesurer la contribution de la biodiversit la subsistance humaine.
Le FONDS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL a mis en exergue son soutien financier aux projets pilotes axs sur l'adaptation et l'autovaluation des capacits ayant trait aux synergies entre les Conventions de Rio. Le RESEAU CANADIEN DE BIODIVERSITE AUTOCHTONE a dclar que le travail du GSET pourrait tirer profit de l'expertise autochtone.
INITIATIVE TAXONOMIQUE MONDIALE: Le Secrtariat a introduit les documents concernant le processus et les lignes directrices devant encadrer l'examen approfondi du programme de travail de l'ITM (UNEP/CBD/SBSTTA/10/16), et l'bauche du guide de l'ITM (UNEP/CBD/SBSTTA/10/17).
La CHINE a appel la reconnaissance des efforts nationaux et au soutien des pays en dveloppement trs riches en biodiversit, dans leurs travaux taxonomiques. Le JAPON a soulign la ncessit d'amliorer le Mcanisme de Coordination de l'ITM. L'AUTRICHE a propos l'insertion d'une rfrence au Centre International d'Information sur la Biodiversit (GBIF). L'ITALIE a suggr d'laborer un portail de ME pour l'ITM. La REPUBLIQUE DE COREE a dclar que le Secrtariat devrait partager les donnes concernant les spcimens types avec les taxonomistes.
L'IRAN, au nom de l'ASIE-PACIFIQUE, a mis l'accent sur les donnes scientifiques et traditionnelles et, avec Palau et le Liberia, au nom de l'AFRIQUE, a appel au renforcement des capacits, y compris des formations dans les pays. Singapour, au nom de l'ASSOCIATION DES PAYS DU SUD-EST ASIATIQUE, a plaid pour un processus de suivi des progrs accomplis dans la mise en application du programme de travail de l'ITM. La SUEDE a appel la mise en place de mcanismes pour mesurer son efficacit. Le BANGLADESH et VANUATU ont soulign le besoin d'intgrer les techniques modernes avec les savoirs traditionnels, comme dans l'thno-biodiversit. Le dlgu des ETATS-UNIS, appuy par le CANADA, a propos le code barre de l'ADN, en guise d'approche innovatrice en matire de taxonomie. La NOUVELLE ZELANDE a demand l'insertion d'une rfrence l'importance de la taxonomie dans le traitement des espces exotiques envahissantes. La BELGIQUE a soulign le besoin d'une nouvelle gnration de taxonomistes. La Prsidente du GT-I, Lim, a indiqu qu'un papier de salle de confrence sera labor sur la base de la discussion.
Au sujet du guide de l'ITM, la FRANCE, appuye par de nombreux pays, a suggr d'laborer un rsum pour une large diffusion. Le PEROU, appuy par les ETATS-UNIS, a dclar que le guide devrait informer les dcideurs de l'importance de la taxonomie.
GROUPE DE TRAVAIL II
MECANISME D'ECHANGE: Le Secrtariat a introduit le document consacr au rle du ME dans la promotion de la coopration technique pour la ralisation de l'objectif 2010 et la facilitation des changes d'informations sur les progrs accomplis (UNEP/CBD/SBSTTA/10/11). La majorit des dlgus ont appel au renforcement des capacits, la formation, au transfert des technologies, et des ressources financires pour l'tablissement et l'entretien de l'infrastructure ncessaire au ME. Plusieurs dlgus ont appuy la convocation d'ateliers nationaux et rgionaux aux fins de rendre les pays en dveloppement Parties aptes utiliser le ME. La BOLIVIE et la SUEDE ont soulign l'importance des inventaires de la biodiversit pour l'enrichissement des changes d'information. La BELGIQUE a soulign le rle de l'engagement politique dans la garantie d'une durabilit long terme des correspondants nationaux du ME. Le NEPAL a demand au Secrtaire excutif d'envisager des alternatives au format lectronique. L'ASIE-PACIFIQUE a demand au Secrtariat d'laborer de nouveaux outils pour l'change d'information sur les espces menaces d'extinction. Le BHUTAN a dclar que le Secrtariat devrait aider les pays obtenir les fonds ncessaires l'tablissement des ME nationaux.
L'ASIE-PACIFIQUE et la TURQUIE ont soulign le besoin de traiter les barrires linguistiques entravant la communication avec les communauts scientifiques nationales. Le MEXIQUE a appel la facilitation de l'accs aux sources des donnes et des mises jour rgulires des listes de sources de donnes.
L'AUSTRALIE a soulign que l'interoprabilit ne devrait pas tre interprte comme tant un mcanisme impos par le sommet de la pyramide pour l'tablissement des formats et des normes que doit revtir l'change des donnes. Le CANADA, l'ALLEMAGNE, la CE et le ROYAUME-UNI ont soulign que le dveloppement de l'infrastructure est une condition pralable de l'interoprabilit. La CE a dclar que les donnes collectes des systmes d'information gographiques devraient tre mises la disposition des dcideurs et du public. Le ROYAUME-UNI a mis en relief le rle du GBIF. Faisant tat du cot des technologies d'information axe sur la biodiversit, la NORVEGE, apportant son appui l'ALLEMAGNE, a recommand la coopration avec les organisations qui ont dj labor ces outils. La FEDERATION DE RUSSIE a soulign que les donnes cartographiques et gologiques doivent tre accessibles dans des formats prcis, et l'information fournie travers le ME, traduite. L'ARGENTINE a soulign que le ME est l'unique outil ax sur le renforcement de la coopration.
Le DANEMARK a dclar que le ME devrait plutt fournir des liens ouvrant sur les sources d'information que transmettre les donnes. L'ALLEMAGNE a soulign son rle dans les efforts visant rendre accessible l'information ayant trait aux indicateurs et, avec la NORVEGE et l'AFRIQUE DU SUD, dans la mise en place de partenariats scientifiques long terme entre les Parties. L'AFRIQUE DU SUD, le PEROU et la REPUBLIQUE TCHEQUE ont galement soulign le rle du ME dans la facilitation du renforcement des capacits. Le PEROU a dclar que la facilitation de l'change d'information est une priorit, et a propos d'tablir des portails rgionaux consacrs aux changes d'informations l'chelon rgional. La REPUBLIQUE TCHEQUE a cit de ME de la CE, comme exemple de russite de la coopration rgionale.
La NOUVELLE ZELANDE et SAMOA ont encourag la fourniture d'efforts plus importants pour l'laboration, l'change et la reproduction des approches russies dans le domaine de la gestion de la biodiversit. La TURQUIE a demand que le ME englobe des systmes de gestion des donnes.
La SUEDE a plaid pour la cration d'un portail consacr l'ITM. Soulignant le besoin d'efforts focaliss pour la ralisation de l'objectif 2010, le CHILI a demand au Secrtaire excutif de dterminer les priorits quant aux indicateurs pertinents devant tre communiqus aux correspondants nationaux. La NORVEGE a dclar que le travail effectu dans le cadre du ME devrait tre rattach celui men dans le GSET sur le Transfert des Technologies. Le BRESIL a soulign l'importance des rseaux de dimension rgionale.
Signalant l'absence d'implication des autochtones dans l'initiative pour la Conservation des Biens Communs, Le RESEAU D'INFORMATION SUR LA BIODIVERSITE AUTOCHTONE a dclar que l'initiative ne devrait pas tre formellement endosse, avant d'en dbattre avec les communauts autochtones et locales.
MESURES D'INCITATION: Le Secrtariat a introduit le document concernant l'affinement et la considration des propositions avances pour l'application des voies et moyens de supprimer ou d'attnuer les mesures d'incitation perverses (UNEP/CBD/SBSTTA/10/12).
Soulignant qu'ils entendaient introduire plusieurs amendements, l'ARGENTINE et la NOUVELLE ZELANDE, appuyes par le BRESIL, l'AFRIQUE DU SUD et l'EQUATEUR, ont propos d'tablir un groupe de contact. Le BRESIL a demand que le groupe de contact se focalise sur les subventions agricoles. Les PAYS-BAS, la CE et le ROYAUME-UNI ont suggr d'claircir le caractre des propositions, en tant que lignes directrices volontaires, en vue d'viter des discussions de groupe de contact. La COLOMBIE a propos d'ajourner les discussions sur ce sujet.
L'AUSTRALIE a soulign que leur acceptation des propositions contenues dans le document est conditionne par la compatibilit de ces dernires avec les obligations internationales en vigueur.
La CHINE a fait part de ses rserves concernant l'applicabilit des propositions dans tous les pays. La THAILANDE a suggr que les Parties poursuivent l'laboration des propositions de manire conforme aux priorits nationales. La SUEDE a dclar que les mesures d'incitation autres que les subventions devraient galement tre traites. La SUISSE a propos l'insertion d'une rfrence au Manuel de l'OCDE concernant les Mesures d'Incitation pour la Biodiversit.
Au sujet de la diffusion des propositions, le GABON a suggr l'organisation d'une runion internationale pour s'assurer d'une large diffusion parmi les organisations et les processus internationaux. Le Prsident du GT-II, Christian Prip (Danemark), a tabli un groupe de contact pour la poursuite de l'examen des propositions.
GROUPES DE CONTACT
BIODIVERSITE INSULAIRE: Prsid par Horst Korn (Allemagne), le groupe de contact a repris ses discussions autour du calendrier, des objectifs globaux et des actions prioritaires du programme de travail ax sur la biodiversit insulaire. Les dlgus ont dcid d'utiliser la formulation retenue dans la dcision VII/30 Annexe II de la CdP (Cadre provisoire des Buts et Objectifs), concernant les objectifs globaux. Au sujet des activits d'appui, les participants ont demand au Secrtariat de s'assurer que le programme de travail reste cohrent et focalis sur les les. Ils ont dcid de s'inspirer des lments appropris de la Stratgie de Maurice pour la Suite de la Mise en uvre du Programme d'Action du Dveloppement Durable des Petits Etats Insulaires en Dveloppement. Les dlgus ont dcid de remplacer, partout dans le document, les rfrences aux Etats insulaires par des rfrences la biodiversit insulaire. Les dlgus ont ensuite commenc dbattre, sans dsaccords majeurs, des actions prioritaires devant tre menes par les Parties.
MESURES D'INCITATION: Le groupe de contact, prsid par Sem Taukondjo Shikongo (Namibie), a examin le document concernant les propositions pour l'application des voies et moyens de supprimer ou d'attnuer les incitations perverses. Au sujet de la dfinition des termes, les dlgus ont demand au Secrtariat d'laborer un glossaire pour aider les discussions. Les dlgus ont dbattu du point de savoir si la suppression des incitations perverses est un lment plutt crucial, qu'important, dans la promotion de la conservation de la biodiversit. Au sujet de la dtermination des politiques ou des pratiques qui engendrent des incitations perverses, ils ont dcid de ne pas tablir de distinction entre les principes d'une part, et les voies et moyens, d'autre part.
DANS LES COULOIRS
Rappelant la croyance chinoise selon laquelle les actions accomplies le premier jour de l'anne nouvelle dterminera la couleur du reste de l'anne, un groupe de dlgus ont dclar prfrer les parties joyeuses du Nouvel An chinois organises Bangkok, aux longues dlibrations avec d'autres Parties sur les comment du pourquoi des incitations perverses menes dans le groupe de contact. Les proccupations relatives la question du commerce ont t une fois de plus la cause de la lenteur de la progression sur ce sujet, et certains dlgus ont raffirm leur frustration face l'intransigeance des positions, inchanges depuis la CdP-7.
Dans une atmosphre lgrement plus hospitalire, des discussions lentes mais constructives ont eu lieu sur les objectifs du programme de travail ax sur la biodiversit insulaire. Certains dlgus ont galement exprim l'espoir de voir le travail de lobbying actif men en ce premier jour de l'an chinois, tre de bon augure pour le sort du rapport du Groupe Spcial d'Experts Techniques sur les Technologies de Restriction de l'Utilisation des Ressources Gntiques.