Summary report, 12 March 2007

COMPTE RENDU DE LA DIX-HUITME SESSION DU COMIT DE LA FAO SUR LES FORTS:

12-16 MARS 2007

La dix-huitime session du Comit des forts (COFO18) de lOrganisation pour lAlimentation et lagriculture (FAO) sest tenue au sige de la FAO Rome, Italie, du 12 au 16 mars 2007. La runion a rassembl environ 600 participants reprsentant gouvernements, organisations intergouvernementales et non gouvernementales, dont le Prsident du Nigria, Olusegun Obasanjo et un certain nombre de ministres.

Les dlgus ont examin des questions ayant trait : la Situation des forts du monde en 2007, les Forts et lnergie, la Protection des forts, la Foresterie au service du niveau local, les Progrs vers une gestion durable des forts (GDF), llaboration dun programme daction pour la FAO dans le domaine de la foresterie, les Dcisions et recommandations des organes directeurs de la FAO et le XIIIe Congrs forestier mondial.

Au cours de la COFO18, se sont aussi tenus des vnements parallles, des sessions dinformation et des sminaires-en-cours de session portant sur un ventail de sujets, notamment: les programmes nationaux des forts (PNF), la lutte contre la pauvret, la gestion des feux des forts, la sant des forts, le rgime foncier des forts, les petites et moyennes entreprises forestires, les directives volontaires et les outils forestiers qui contribuent au dveloppement durable, une nouvelle gnration de programmes de gestion des lignes de partage des eaux, linterface foresterie-agriculture, et la rduction des missions du dioxyde de carbone rsultant du dboisement. Il y a eu galement les runions du Bureau des Commissions forestires rgionales (CFR) et du Partenariat de collaboration sur les forts (PCF).

La COFO18 a adopt un rapport final dans lequel le COFO a demand et recommand la FAO dentreprendre de nombreuses activits portant sur les questions dbattues au cours de la runion, notamment: les forts et lnergie, la protection des forts, les forts au service du niveau local, les progrs accomplis vers une GDF et llaboration dun programme daction pour la FAO dans le domaine des forts.

BREF HISTORIQUE DU COMIT DES FORTS DE LA FAO

Le Comit des forts (COFO) est lOrgane forestier statutaire le plus important de la FAO qui englobe galement les Commissions rgionales des forts (CFR), le Comit consultatif sur le papier et les produits drivs du bois (CCPPB), le Comit sur les questions de la foresterie mditerranenne (Silva Mediterranea), la Commission internationale sur les peupliers, et le Groupe dexperts sur les ressources gntiques forestires. Les sessions biennales du COFO, qui se tiennent au sige de la FAO, mettent en prsence les chefs des services forestiers et autres hauts responsables gouvernementaux, pour la dtermination de nouvelles politiques et de nouveaux thmes techniques, la recherche de solutions et la fourniture davis la FAO et ainsi qu dautres, sur laction approprie entreprendre. Cela est ralis travers: des examens priodiques des problmes forestiers internationaux et lvaluation de ces problmes; une valuation des programmes de travail forestiers de la FAO et de leur mise en application; la fourniture davis au Directeur gnral sur les programmes de travail futurs de la FAO dans le domaine des forts et sur leur mise en application; la conduite dexamens et la fourniture de recommandations concernant les questions particulires ayant trait aux forts, qui lui sont transmises par le Conseil de la FAO, le Directeur gnral ou les tats membres; et la prparation des rapports lintention du Conseil de la FAO. Ladhsion au COFO est ouverte tous les tats membres de la FAO souhaitant participer ses travaux.

COFO-12: La douzime session du COFO sest tenue en 1995 et a t consacre lexamen du rle de la FAO dans la foresterie, en particulier dans le domaine de la gestion forestire durable (GFD). Les participants y ont planch sur llaboration des critres et indicateurs (C&I) pour la GFD, sur le commerce et lenvironnement, le rle ventuel de la FAO au sein de la Commission des Nations Unies pour le dveloppement durable (CDD) et du Groupe de discussion intergouvernemental sur les forts (GIF). Les dlgus y ont galement ngoci la Dclaration de Rome concernant la Foresterie, qui a t, plus tard, adopte par la runion ministrielle; ils y ont aussi dbattu des perspectives moyen terme de la FAO (1996-2001) et de ses priorits long terme (1996-2010).

COFO-13: A sa treizime session en 1997, le COFO a poursuivi son examen des progrs vers la GFD, et a recommand la mise en application des propositions daction du GIF. Il sest pench sur la question du rle du COFO et de celui des CFR. Il a procd en outre lexamen des implications du Plan daction du Sommet alimentaire mondial, sur les forts, a trait la question de la conservation et de lutilisation durable des ressources gntiques forestires, et a appel des ressources financires supplmentaires pour le Plan moyen terme 1998-2003 (PMT).

COFO-14: les discussions de la quatorzime session du COFO en 1999 ont port sur les travaux du Forum intergouvernemental sur les forts (FIF) de la CDD, sur la situation mondiale du secteur forestier, et sur les dfis relever, aux plans national et international, dans le domaine des politiques forestires en faveur de la durabilit. La COFO-14 sest galement penche sur les programmes de la FAO dans le secteur de la foresterie, et sur son Cadre stratgique (2000-2015) et ses implications moyen terme sur le programme forestier.

COFO-15: En 2001, la quinzime session du COFO sest focalise sur la gestion de linformation et des donnes forestires, les critres et indicateurs du dveloppement durable de tous les types de forts, et les implications de la certification et du commerce international sur la GFD. Les participants y ont planch sur les programmes forestiers de la FAO, y compris les conclusions de lvaluation des ressources forestires (ERF) 2000, le PMT 2002-07, les propositions concernant les ERF mondiales, et les principales questions ayant trait aux forts, poses dans le cadre du changement climatique et du Protocole de Kyoto.

COFO-16: La COFO-16 sest tenue en mars 2003 et a t consacre lexamen des questions suivantes: les forts et leau douce; les programmes forestiers nationaux (PFN) en tant que mcanisme au service de la mise en application des principales conclusions du Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable (SMDD); la revue des programmes de la FAO; et le processus de planification moyen terme de la FAO, en particulier, dans les domaines des forts, de la pauvret et de la scurit alimentaire, de la gouvernance forestire et de la biodiversit forestire.

COFO-17: La COFO-17 a t organise en mars 2005 et a examin les questions ayant trait au rapport sur la Situation des forts du monde 2005, les CRF, les besoins et les opportunits de la coopration internationale en matire de prparation aux feux forestiers, le rle des forts dans la ralisation des Objectifs de dveloppement du millnaire et le Congrs forestier mondial. La Runion ministrielle sur les Forts sest droule en marge de la COFO-17. Les ministres ont planch sur les questions relatives la coopration internationale dans le domaine de la gestion des feux forestiers et du maintien de lengagement en faveur de la GFD, et ont adopt une Dclaration ministrielle.

COMPTE RENDU DE LA COFO18

David Harcharik, Directeur gnral adjoint de la FAO, a ouvert la COFO18 le mardi 13 mars 2007. Il a souhait la bienvenue aux dlgus et a signal la publication dun nouveau rapport sur la Situation des forts du monde (SOFO). Il a indiqu que les nouvelles zones forestires sont en augmentation et que la biodiversit, la conservation du sol et de leau ont maintenu les valeurs forestires; cependant, il a aussi soulign lacclration du dboisement, et les rpercussions sur la sant forestire, des menaces extrieures, notamment le changement climatique et la pauvret. Il a parl des questions relatives la politique qui devront tre examines par le COFO, savoir: forts et nergie, protection des forts; lutte contre la pauvret; et progrs vers une gestion forestire durable (GFD). Il a soulign que les commissions rgionales des forts (CRF) ont tabli des liens importants entre les questions globales et les mesures entreprises au niveau de pays, et que les rformes de la FAO ont cr de nouveaux postes forestiers dans les bureaux rgionaux.

La sance plnire a ensuite procd ladoption de lordre du jour provisoire (COFO 2007/2) sans amendement. Les responsables ci-aprs du COFO ont t dsigns et lus par acclamation: G.K. Prasad (Inde), Prsident; Sally Collins (tats-Unis), premier Vice-prsident; Arlito Cuco (Mozambique), Alain Chaudron (France), Alexandros Christodoulou (Chypre), Hector Miguel Abreu Aquino (Rpublique Dominicaine), et Neil Hughes (Australie), Vice-prsidents. En outre, les dlgus ont lu les membres du Comit de rdaction constitu des reprsentants des pays suivants: Allemagne, Australie, Brsil, Burkina Faso, quateur, tats-Unis, Indonsie, Iran, Japon, Libye, Malaisie, Pays-Bas et Soudan. Hiroki Miyazono (Japon) et Mario Gustavo Mottin (Brsil) ont t lus respectivement, Prsident et Vice-prsident du Comit de rdaction.

Le mardi, la sance plnire a planch sur la Situation des forts du monde en 2007 (SOFO 2007). Le mercredi, les dlgus ont dbattu des questions ayant trait : Forts et nergie; Protection des forts; et Forts au service du niveau local. Le jeudi, les dlgus ont discut des questions relatives aux progrs vers une GFD et llaboration dun programme daction pour la FAO dans le domaine des forts. Le vendredi aprs-midi, une session plnire a t consacre au dbat sur le XIIIe Congrs forestier mondial et ladoption du rapport de la COFO18. Les dlgus ont galement particip aux sessions dinformation, aux sminaires-en-cours de session, aux sessions spciales et aux runions parallles. Il y a eu galement les runions huis clos du Comit de rdaction et du Partenariat de collaboration sur les forts (PCF).

SANCE PLNIRE

SITUATION DES FORTS DU MONDE 2007: Le mardi, Jan Heino. Sous-Directeur gnral de la FAO et Chef du Dpartement des forts la FAO, a prsid cette session et a introduit la Situation des forts du monde 2007 (SOFO 2007). Il a expliqu que SOFO 2007 value les progrs vers une GFD aux niveaux rgional et global, et examine dix-huit questions slectionnes dans le secteur forestier, notamment: le changement climatique, le rgime foncier des forts, le commerce et lnergie ligneuse. Heino a indiqu que le dboisement global se poursuit un rythme inacceptable et que le monde a perdu 3% de lensemble de son couvert forestier entre 1990 et 2005. Rsumant les conclusions rgionales, il a dclar que: les progrs vers une GFD ont t irrguliers et lents en Afrique o lon a enregistr une perte de 9% du couvert forestier entre 1990 et 2005, rduction qui reprsente la moiti de la perte forestire globale; mais que la majorit des pays africains se sont dots de nouvelles politiques et lgislations forestires, et que la rgion est en train dlaborer des approches rgionales innovatrices.

propos de la rgion Asie et Pacifique, Heino a dclar que lon assiste une expansion de la superficie forestire en Chine rsultant dinvestissements importants dans le boisement. Il a soulign que la croissance conomique rapide de cette rgion cre plus de ressources pour la gestion forestire et que les pays dots de superficies forestires croissantes ont tendance tre ceux aux revenus levs. Rsumant les conclusions dans les autres rgions, il a observ entre autres: un couvert forestier stable et des mcanismes de politiques rgionales puissants en Europe; un surplus commercial des produits forestiers significatif et un accroissement important des zones rserves pour la conservation de la biodiversit en Amrique Latine et aux Carabes; une dsertification et un dficit important du commerce des produits forestiers au Proche-Orient; un couvert forestier stable dans le plan de la rgion de lAmrique du Nord et du Mexique, pour la commercialisation des services environnementaux. En conclusion, il a attir lattention sur les dveloppements cruciaux au Forum des Nations Unies sur les forts (FNUF) et a flicit le PCF pour son travail, avant de rvler le nouveau slogan du COFO:  Intgrer la connaissance dans le dveloppement .

Le prsident de la FNUF-7, Hans Hoogeveen, a dclar que lagenda forestier international marque une re nouvelle et que lanne 2007 sera une anne historique qui faonnera la foresterie de la plante au cours de la prochaine dcennie. Il a soulign que la FUNF-7 prvue pour avril 2007, devra adopter un instrument non juridiquement contraignant (INJC) sur tous les types de forts, instrument qui devra constituer un tournant dans le rgime forestier international. Hoogeven a relev par ailleurs que le FNUF devra adopter cette anne un programme de travail pluriannuel pour les neuf prochaines annes. Il a indiqu que la dernire question importante en instance sur lagenda forestier international consiste fournir des ressources nouvelles et supplmentaires pour laction sur le terrain, et a insist sur la ncessit de traduire les mots en actes concrets, et sur limportance dapproches intersectorielles pour la gestion forestire. Il a attir lattention sur une dcision de lAssemble gnrale de lancer lAnne internationale des forts en 2011, et a encourag toutes les parties prenantes concernes conjuguer leurs efforts en vue de la GFD.

Manoel Sobral, Directeur gnral de lOrganisation internationale des bois tropicaux (OIBT), a mis en relief limportance de la GFD qui pose de nombreux dfis, particulirement pour les pays en dveloppement. Il a dclar que la GFD devient enfin une pratique de plus en plus courante sous les tropiques, tout en soulignant quil reste encore du travail faire pour promouvoir cette GFD. Il a indiqu que la FAO et lOIBT disposent dexpertises complmentaires, ont les mmes membres, et un objectif commun, et quelles ont collabor dans de nombreux programmes rcents, notamment le PCF. Sobral a parl des ralisations conjointes FAO/OIBT, savoir: la publication dun ensemble de bonnes pratiques pour amliorer la conformit la lgislation forestire; llaboration dun code des meilleures pratiques pour les plantations forestires; la promotion de ladoption et de la mise en application des critres et indicateurs en tant quoutils de surveillance de la gestion forestire, les rapports et les valuations; ainsi que la fourniture de la formation aux personnes directement impliques dans la gestion forestire.

Le Brsil a parl des discussions en cours sur un INJC contraignant, mettant laccent sur la ncessit dtablir un programme de travail innovateur, de renforcer les avantages environnementaux sociaux, conomiques des forts, de promouvoir la GFD et de mettre un terme la rduction de laide officielle au dveloppement. Lthiopie a soulign limportance des connaissances autochtones et la ncessit des ressources financires pour aider les pays en dveloppement promouvoir dautres formes dnergie et contribuer ainsi la GFD. Le reprsentant des tats-Unis a mis en relief limportance de la bionergie dans la rsolution du problme de dtrioration des forts. Le Japon a parl de limpact du dpeuplement et de la stagnation sur les activits conomiques des rgions forestires. La Fdration de Russie a soulign limportance de la surveillance globale et de lapplication de la science et de la technologie la GFD. LUE a mis en relief les effets du changement climatique sur les forts. La Malaisie a soulign la ncessit de fournir le financement pour les programmes de GFD et de revoir la conformit ces programmes.

La Sude a dclar que le secteur forestier est trop souvent trait comme une source de problmes environnementaux et la dcrit comme un facteur de dveloppement et de production de richesse. Notant que la mauvaise situation des forts dans certains pays est due au manque de connaissances et de capacits, il a demand la FAO de poursuivre son travail avec les pays, afin damliorer la base de leurs connaissances et de renforcer sa collaboration avec les organisations pertinentes.

LInde a indiqu que dans bon nombre de pays, la majeure partie du bois utilis est destine aux besoins nergtiques quotidiens et sest oppose ltablissement dun lien entre les politiques relatives au changement climatique et la consommation du bois de chauffe. Le Malawi a appuy les conclusions de SOFO, notant que la situation nest pas encourageante, et invitant les gouvernements redoubler defforts. Il a attir lattention sur les causes naturelles de la dgradation forestire, comme par exemple, les espces envahissantes, ajoutant que la plupart des pays se battent pour rgler ces problmes, mais ne disposent pas des ressources et du personnel adquats. Il a ensuite parl des mesures de politique nationale et des ralisations de son pays.

Le dlgu de la Chine a flicit la SOFO pour la prcision du rapport. propos des PNF actuels et des russites, il a dclar que le mrite revient aux partenaires trangers qui ont contribu aux ralisations de son pays et a remerci la FAO et CRF pour leur appui et leur engagement international actif.

Le Mexique a dclar quil dispose de la plus petite superficie touche par les feux forestiers en Amrique du Nord, et a prsent les initiatives de politique nationale, notamment la nouvelle lgislation, les nouveaux programmes forestiers, la lutte contre la pauvret, les nouveaux investissements et les mcanismes dappui la GFD.

Le Guatemala a parl des ralisations de sa politique forestire qui incluent: un nouveau programme dincitations en matire de forts, des accroissements significatifs des investissements et les progrs accomplis en gestion forestire communautaire. Rappelant la recommandation de Hans Hoogeveen de travailler ensemble, il a exhort les pays dvelopps concrtiser leur engagement collaborer et a demand la FAO de dfinir des stratgies pour la production de la bionergie et des biocombustibles.

La Syrie a parl de ses activits pour combattre et prvenir les feux forestiers, et mettre en application la GFD. Le dlgu de lAfrique du Sud a parl de ses activits dans le domaine de la gestion de leau, la GFD et le dveloppement social et conomique. Il a soulign que les plantations forestires certifies dAfrique du Sud ont contribu lallgement de la pauvret et la cration demplois. Le Costa Rica a parl de son exprience dans le renversement de la tendance de destruction et de dgradation des forts grce aux dcisions politiques prises au haut niveau, dinclure les forts dans de nombreux domaines pertinents et de considrer les forts comme une source de beaut, de biodiversit, et de fixation deau et du dioxyde de carbone. La Norvge a parl de la prcieuse collaboration de la FAO dans le cadre du PCF. La Confrence ministrielle sur la protection des forts en Europe (CMPFE) a mis en relief limportance de la participation des parties prenantes, et a appel une action immdiate dans le domaine de lnergie ligneuse.

LAfghanistan a parl du rle des forts dans lenvironnement et la socit, ainsi que des valeurs de la gestion axe sur la communaut, de la protection de forts, du boisement, de la gestion de leau et de la prservation des ressources gntiques. LAngola a soulign que le secteur forestier doit relever les dfis rsultant de la globalisation, travers la GFD et la gestion participative lie la mise en uvre des PNF.

Rsultat Final: Dans le rapport final, le COFO demande la FAO de continuer faire rapport sur les ressources, les produits, les politiques et les institutions des forts, travers une approche dvaluation intgre et harmonise utilisant les points focaux nationaux, les CRF et les comits consultatifs et en collaboration avec les autres processus et organisations, pour amliorer la capacit du COFO produire des rsultats apprciables.

FORTS ET NERGIE: Prside par Sally Collins (tats-Unis), cette session sest runie le mercredi pour examiner la question de Forts et nergie, sujet prsent dans le document de la FAO intitul  Forts et nergie: Nouveaux enjeux de la gestion durable des forts (COFO 2007/5). Des exposs ont t prsents par Hikojiro Katsuhisa, Chef de la Division des industries et des produits forestiers, FAO, et Francesca Hirsch, Section bois, de la Commission conomique des Nations Unies pour lEurope (UNECE).

Katsuhisa a prsent un rsum des questions de politique en ce qui concerne lnergie ligneuse, notamment son intgration dans les PNF et dans la politique nergtique nationale. Il a dclar que lidentification des donnes valides et la ralisation danalyses conomiques solides posent des problmes, en raison des questions lies aux effets de lutilisation accrue des combustibles ligneux, aux rsidus et aux dchets ligneux, et en raison aussi des proccupations propos des mesures dincitation. Il a galement parl des interrogations existantes quant lefficacit nergtique, aux liens entre lutilisation des combustibles ligneux et le changement climatique, et aux projets du Mcanisme de dveloppement propre du Protocole de Kyoto (MDP) pour une utilisation plus propre des combustibles ligneux dans les pays en dveloppement. Il a parl de la coordination defforts entre les agences dans la Plateforme internationale de la bionergie et la FAO, et de la collaboration sur la bionergie de lAgence internationale de lnergie (AIE), ainsi que des programmes publics-privs tels que ceux organiss par la CENUE et le Conseil mondial des affaires pour le dveloppement durable.

Hirsch a parl des dveloppements en Europe, en Amrique du Nord et dans les tats indpendants du Commonwealth. Elle a fait allusion lobjectif de lEurope de 20% de rduction dici 2020, des missions du dioxyde de carbone, soulignant que cela permettra de promouvoir la bionergie, notamment les combustibles ligneux, comme sources dnergie alternatives. La mobilisation des ressources ligneuses, a-t-elle affirm, ncessite une base dapprovisionnement de bois plus vaste et une information amliore sur les rgions forestires, des infrastructures et de la formation, exigences qui toutes impliquent le secteur priv. Elle a parl des questions de politique qui incluent: la normalisation du terrain de jeu, la cohrence de la prise de dcisions, la conciliation des PNF avec les plans daction dans le domaine de la biomasse, lattention aux conditions locales, des critres de durabilit plus souples, et lattention aux nouvelles possibilits de dveloppement de la bionergie.

Le Brsil a dcrit la bionergie comme une alternative conomiquement viable comportant un certain nombre davantages dont la diminution de la dpendance lgard des importations ptrolires et lattnuation du changement climatique. propos des ralisations du Brsil, il a dclar quil y a eu un accroissement de 90% de la superficie forestire; que 45% de lnergie consomme provient des sources renouvelables et que 80% des vhicules vendus sont dots dun moteur hybride, ce qui leur permet de fonctionner avec de lessence ou de lthanol. Il a ajout que la FAO a un rle important jouer dans la fourniture de lassistance technique aux pays sur les questions de bionergie.

LAllemagne, au nom de lUE, a observ que le dveloppement de la bionergie cre des sources de revenus et des possibilits demploi nouvelles, prdisant que les besoins en bionergie vont saccrotre considrablement; il a soulign que cette croissance devra tre gre de manire efficace et durable. Il a indiqu par ailleurs que lamlioration du rendement forestier passe par la rduction des distorsions du march, la prise en compte des risques environnementaux et lapplication des principes de la GFD, et a appel la FAO finaliser les directives sur la production durable de la bionergie, en consultation avec les tats membres.

LArabie saoudite a dclar quune production accrue du charbon entrane de nouvelles pressions sur le couvert forestier et contribue au dclin des forts. Il a demand que la FAO se penche sur la question du transfert des technologies, les questions sociales et conomiques aux niveaux rgionaux, organise des ateliers et symposiums rgionaux et fournisse de laide au renforcement des capacits.

Le Japon a observ que la question de lnergie ligneuse a t nglige dans le pass, mais quelle est dsormais lobjet dune attention croissante. Il a parl de la Stratgie nipponne pour la biomasse qui vise accrotre la production de biothanol 10% de la consommation de gaz dici 2030, et a appel un renforcement de la coopration entre les membres du PCF.

Le dlgu de la Tanzanie a dclar que le bois rpond 92% des besoins nergtiques du pays. Notant que la demande en combustible ligneux entrane la destruction rapide du couvert forestier, il a ajout que de nouvelles directives sont en cours dlaboration pour la coupe du bois et la consommation du charbon.

Le dlgu de la Norvge a relev quune production accrue de lnergie ligneuse favorise la gnration des revenus et le dveloppement conomique, mais entrane aussi un accroissement de la demande du march, des pressions sur les ressources forestires, la concurrence entre les matires premires et des prix plus levs. Il a soulign que pour rpondre laccroissement de la demande, il faudrait augmenter la production, mais en appliquant les principes de la GFD. Il a demand la FAO de: promouvoir lutilisation efficace de la biomasse, mettre au point des trousses, aider au renforcement des capacits pour la planification de lutilisation intgre des terres et renforcer la collaboration entre les membres du PCF.

La France a soulign que les forts franaises souffrent de la sous-exploitation plutt que de la surexploitation, et a parl des initiatives entreprises pour promouvoir la demande en matire de bois et de production des combustibles ligneux, en tenant compte des conditions locales, en engageant un dialogue constructif avec les industries forestires et en respectant les principes de GFD et de protection de la biodiversit.

Le Lesotho a mis en relief les efforts nationaux entrepris pour la protection des forts et a soulign la ncessit de promouvoir les sources dnergie alternatives pour prserver les arbres et les arbustes autochtones. La Colombie a parl des difficults changer les habitudes des communauts locales et introduire les sources dnergie alternatives. Le dlgu de la Namibie a parl des mesures prises par son pays en ce qui a trait aux buissons et leur utilisation potentielle comme ressources nergtiques.

La Sude a parl de la ncessit pour la FAO de poursuivre la collaboration avec les autres partenaires et les gouvernements pour les changes dexprience, en particulier dans les domaines de la recherche, du dveloppement et des dmonstrations. Le Portugal a soulign la ncessit de promouvoir une approche intgre qui tablit des liens entre les forts et lnergie. La Slovnie a parl de limportance du renforcement des capacits.

Le dlgu de la Malaisie a insist sur la ncessit de promouvoir lutilisation des foyers amliors et du charbon, et dutiliser aussi la biomasse pour combattre le changement climatique. Il a galement suggr que la FAO tudie les moyens de maximiser lutilisation des dchets de labattage des arbres comme combustible. Le Guatemala a demand la FAO de dvelopper une stratgie long terme pour assurer lquilibre entre la promotion de lnergie ligneuse et les aires protges, tout en vitant les pressions sur les terres autochtones, en particulier.

La Syrie a observ que le dveloppement de la biodiversit trane le pas dans les pays touchs par la scheresse, et a appel la promotion de la bionergie travers des mesures dincitation et le transfert des technologies, en raison de ses avantages sur lenvironnement. Le Sngal a indiqu que les pays du Sahel sont tributaires du bois pour 70% de leur nergie et a prsent un programme de bionergie pour la GFD couvrant 300 000 hectares, appuy par les Pays bas et la Banque mondiale. Lthiopie a donn son appui au travail de la FAO dans le domaine de fort/nergie et a appel un accroissement des efforts de renforcement des capacits. La Lybie a soulign la ncessit de rendre lutilisation de la bionergie compatible avec lutilisation de lnergie alternative, et aussi de prendre en charge les problmes environnementaux. La Zambie a observ que la bionergie est une alternative indispensable aux combustibles fossiles, mais que la conservation et lefficacit de la bionergie, tout comme les combustibles fossiles, doivent tre inclus dans une approche harmonise de la politique nergtique.

LAlliance internationale pour les forts familiales a demand un soutien pour lutilisation locale des ressources comme moyen de rduire la dpendance lgard de lnergie importe. La Confdration des industries papetires europennes a parl de divers problmes de bois de chauffe ayant trait notamment au changement climatique, la scurit nergtique, au mlange dnergie, la comptence et la lutte contre la pauvret.

Rsultat Final: Dans le rapport final, le COFO demande la FAO, entre autres: daider les membres dvelopper des stratgies nationales de bionergie globales et intgres en incluant lnergie ligneuse, et dintgrer les questions ayant trait lnergie ligneuse dans les PNF ou autres stratgies forestires; de prparer un rapport analytique sur les impacts sociaux, conomiques et environnementaux du changement introduit dans lutilisation du bois comme source dnergie; et dorganiser des ateliers pour promouvoir le dialogue aux niveaux national et rgional, en vue daider au renforcement des capacits institutionnelles et techniques ayant trait la production et la consommation durables de la bionergie, y compris lnergie ligneuse.

PROTECTION DES FORTS: Le mercredi, Sally Collins (tats-Unis) a prsid cette session et Gillian Allard de la FAO a prsent un expos sur la sant des forts (COFO 2007/6). Elle a dclar que les flambes sporadiques des maladies et les espces envahissantes peuvent rduire la survie des arbres et le rendement des forts, provoquer la pollution de leau, avoir des effets nfastes sur le commerce international des produits forestiers et sur les moyens dexistence. Elle a parl de la Convention internationale pour la protection des vgtaux (CIPV) comme tant le mcanisme politique international le plus important pour la protection de la sant des forts, et a appel une sensibilisation accrue sur les normes de la CIPV, tout en insistant sur lamlioration de la coopration internationale et de la circulation de linformation.

Denny Truesdale, des Services forestiers des tats-Unis, a prsent un expos sur la protection contre les feux forestiers. Il a dclar que: lhomme est lorigine de la plupart des feux de forts; leurs effets incluent la pollution de lair et de leau, la perte de biodiversit et dhabitats, la destruction des moyens dexistence; bon nombre de feux forestiers comportent des aspects bnfiques et importants pour lagriculture et les forts; les feux non souhaits et destructifs doivent, cependant, tre supprims. Truesdale a rsum une stratgie visant amliorer la coopration internationale en matire de protection contre les feux forestiers qui comprend: les directives volontaires; les partenariats de mise en application; une valuation globale 2006 et une revue de la coopration internationale. Il a indiqu que la coopration internationale actuelle porte sur: le dveloppement de stratgies rgionales de lutte contre les feux forestiers, lorganisation des confrences, le dveloppement daccords types, et la formation rgionale et internationale en lutte contre les feux forestiers axe sur la communaut.

Dans les discussions qui ont suivi, la Chine a salu les efforts dploys par la FAO dans le domaine de la sant et de la protection des forts, soulignant quune tude de 2006 a mis en vidence des faiblesses dans la prvention des invasions par les espces trangres; la Chine a pris le ferme engagement de poursuivre ses plans daction domestiques, ajoutant quune coopration internationale devra concentrer lattention sur laide aux pays pour le renforcement des capacits.

Le Canada a attir lattention sur linvasion catastrophique par les coloptres de pins de montagne quil a subie et de ses effets sur les forts et les communauts locales. Il a soulign limportance de la collaboration entre les membres de la FAO et les services nationaux des forts, et a donn son appui aux directives volontaires de la FAO sur la lutte contre les feux forestiers.

LEspagne a accord son appui au choix de 2011 comme Anne internationale des forts, et a soulign la ncessit dexaminer les enjeux importants des feux forestiers et de la dsertification. Le dlgu de lUE a rappel que la lutte contre les feux forestiers fait partie intgrante de la GFD et a salu les directives volontaires de la FAO pour la lutte contre les feux; il a recommand leur mise en application travers les partenariats et les programmes daction.

Le Malawi a demand la FAO dencourager le renforcement des capacits dans les pays en dveloppement, travers notamment la formation, et loctroi de ressources matrielles et financires pour mettre en uvre la lutte contre les espces envahissantes; et dorganiser rgulirement des ateliers et des sminaires sur la gestion des espces envahissantes, et sur les changes dexpriences. Chypre a parl de la ncessit de dvelopper des accords bilatraux et multilatraux pour faciliter laide internationale la lutte contre les feux forestiers, en particulier les changes transfrontires des pompiers. Se disant de plus en plus proccupe par les effets du changement climatique sur la population dinsectes, la Malaisie a salu les efforts de la FAO pour tudier les effets de la perte dhabitats et des changements climatiques, suite lapparition despces envahissantes.

La Fdration de Russie a suggr la FAO et la Banque mondiale de promouvoir davantage la coopration internationale sur la recherche et lvaluation des effets du changement climatique sur les forts dans les zones borales et tempres. Myanmar a parl des efforts dans le domaine de la lutte contre les feux forestiers et les espces envahissantes, et a soulign la ncessit dencourager davantage lapproche participative dans la protection des forts, de renforcer les capacits et le partage des connaissances. LArabie saoudite a soulign limportance des directives et de la formation offertes dans dautres rgions, ainsi que la ncessit urgente dtablir un rseau rgional pour la prvention du risque pos par les espces envahissantes et pour la formation dans le domaine de la lutte contre les feux forestiers.

Le dlgu des tats Unis a dclar que la gestion forestire impliquant les communauts locales constitue le meilleur moyen de traiter les problmes tels que les feux forestiers dont on a connu les pires au cours des 50 dernires annes; il a indiqu par ailleurs que de nombreux services locaux ont mis au point des plans pour complter leurs forces et leur expertise. Le Brsil a soulign limportance de lassistance technique de la FAO pour la lutte contre les feux forestiers impliquant les communauts locales, le secteur priv et les gouvernements. La Gambie a parl de la ncessit dimpliquer les communauts locales et la socit civile dans la GFD et la lutte contre les feux forestiers. Le Portugal a appuy la position de lUE et a soulign limportance des informations spcialises pour la suppression des feux, la lutte contre les espces trangres telles que le coloptre de bois de pin, et la lutte contre la mortalit du chne lige. LUruguay a prsent un rcent projet sur les plantations forestires qui ont permis dencadrer un projet rgional sur les espces envahissantes. La Colombie a dclar que sa lgislation sur les forts coordonne la lutte contre les feux forestiers travers une commission nationale sur la rduction des feux, et a soulign la ncessit daccrotre les efforts de prvention contre les espces envahissantes au niveau international. La Commission des forts dAfrique centrale a indiqu que ses membres travaillent en collaboration pour la protection de la biodiversit et la prise des mesures prventives de lutte contre les feux forestiers et les espces envahissantes.

Rsultat Final: Dans le rapport final, le COFO recommande la FAO, entre autres:

  • de renforcer son appui technique aux pays pour leur permettre de rpondre aux menaces croissantes qui psent sur les cosystmes des forts en raison des feux sauvages, des insectes et des espces envahissantes;

  • de poursuivre la promotion des changes dinformations et dexpriences, travers le travail en rseau, le renforcement des capacits et la coopration internationale;

  • daider les pays en dveloppement renforcer leurs capacits de surveillance et de lutte contre les insectes, les maladies et les espces envahissantes;

  • de travailler avec les membres pour promouvoir, tendre et tablir des liens entre les rseaux rgionaux, sous-rgionaux et nationaux sur les espces envahissantes; et

  • dapporter son appui la mise en place dun rseau sous-rgional de lutte contre les espces envahissantes dans les Pays du Cne Sud, dans le cadre du travail de la Commission des Forts pour lAmrique latine et les Carabes.

LA FORESTERIE AU SERVICE DU NIVEAU LOCAL: Le mercredi, Hector Miguel Abreu Aquino (Rpublique Dominicaine) a prsid cette session. Eva Muller, de la FAO, a prsent un expos sur la foresterie au service du niveau local (COFO 2007/7). Elle a parl des obstacles la GFD axe sur la communaut, notamment: labsence de rgime foncier des forts stable, les procdures lgales excessivement compliques, labsence de savoir-faire technique et les conflits dintrts chez les parties prenantes locales. Elle a recommand des actions entreprendre, savoir: lintroduction de systmes de rgime foncier des forts stable et diversifi, favorable la GFD; ltablissement de critres juridiques ralistes, transparents et simples; la recherche de la stabilit conomique travers la prise de mesures dincitation conomique; le dveloppement dentreprises communautaires; le renforcement des capacits dans les communauts locales; et le rglement des conflits latents entre les parties prenantes locales.

Le dlgu de lUE a mis en relief limportance dun rgime foncier stable, du renforcement des capacits locales, de lappui technique, des rseaux dinformation et de la gestion des conflits lis aux ressources naturelles. Il a soulign que les approches participatives ne mnent pas forcment la GFD et doivent saccompagner de garanties appropries pour une GFD, et dune meilleure gouvernance tous les niveaux.

LIslande a fait une prsentation dtaille des dveloppements survenus dans le secteur forestier du pays au cours du dernier sicle, notamment le dboisement svre d aux activits de coupe rase et de pturage des moutons, le dveloppement dun PNF, la mise en uvre des programmes de boisement et limplication dans la coopration rgionale.

La Colombie a dclar que les communauts autochtones contrlent dimportantes superficies forestires et que leurs droits sont reconnus par la lgislation forestire nationale. Elle a salu laide des tats-Unis, des Pays-Bas et du Japon, aux initiatives nationales sur les communauts locales. Elle a parl de la ncessit: de renforcer laide internationale pour la mise en uvre du PNF; de dvelopper des mcanismes pour amliorer les mesures dincitation conomique pour les petits exploitants; et daccorder plus dattention au renforcement des capacits ayant trait la rsolution des conflits lis aux ressources naturelles.

Le Cameroun a parl du grave problme de lexploitation illgale des ressources forestires et a soulign que les valuations obligatoires dimpacts environnementaux sont trs coteuses, avant de faire appel laide internationale pour la formulation de politiques aux niveaux national et local. LAfghanistan a ritr limportance de la gestion participative axe sur la communaut, et du renforcement des capacits, et a parl des difficults rencontres dans la mise en uvre de la politique avant de demander laide de la FAO cet effet.

Le dlgu de la Suisse a recommand que le dbat sur la question du rgime foncier des forts se droule dans le cadre de la gouvernance du secteur forestier et a parl de la ncessit dy associer le niveau local et toutes les parties prenantes pertinentes. Il a soulign quun contrle ou un titre collectif local peut tre plus stable et plus efficace pour la GFD long terme que des titres individuels. La Norvge a soulign la ncessit daccorder plus dattention au rgime foncier et la gouvernance, ainsi quau renforcement des capacits et des institutions. LArabie saoudite a parl de la ncessit dimpliquer les communauts locales dans la promotion dun cotourisme qui encourage la GFD et la protection de la biodiversit.

La Tanzanie a expliqu son systme juridique en ce qui a trait la gestion participative qui inclut les rserves locales, et les accords de gestion conjoints avec le gouvernement. Le Brsil a parl de lexistence de 130 millions dhectares de forts grs par des groupes locaux pour qui le principal dfi rside dans la promotion de la GFD et lamlioration de la participation aux discussions sur la politique forestire. Le Gabon a parl de son engagement pour la GFD travers son code forestier national qui protge la biodiversit et implique les communauts et les petites et moyennes entreprises forestires (PMEF). La Gambie a appel la FAO encourager la GFD en accordant plus dattention aux PMEF au niveau local et en fournissant les directives sur la GFD. Le Guatemala a indiqu quil dispose de 500 000 hectares sous gestion communautaire avec un important appui du gouvernement national. La Malaisie a dclar que la gestion locale est vitale pour la GFD et que la lutte contre la pauvret constitue la cl de la russite des plans de dveloppement. Le Sngal a parl de lexistence de nombreux obstacles la gestion locale, en particulier, le manque de ressources et daptitudes; toutefois, cette forme de gestion favorise la promotion des nouveaux produits forestiers, travers des mesures dincitation appropries. Le Mali a dclar que les pays peuvent recevoir laide de la FAO pour la GFD, mais quils doivent aussi avoir la volont politique et une bonne gouvernance pour faire un bon usage de cette aide. Le Liban a indiqu quil avait bnfici de laide de la FAO pour la lutte contre les parasites dans les Cdres du Liban, et que les autres rgions du pays ont t dvastes par les oprations militaires.

Rsultat Final: Dans le rapport final, le COFO demande la FAO entre autres: de mener dautres tudes sur les systmes de rgime foncier des forts et leurs implications pour la GFD et la lutte contre la pauvret en Asie centrale et en Amrique Latine et Carabes; en collaboration avec ses partenaires, daider ces communauts et les petits exploitants des pays en dveloppement, selon le cas, dvelopper des petites entreprises forestires pour les produits ligneux et non-ligneux; et, en collaboration avec le Fonds dappui aux PNF, daider les pays en dveloppement mieux intgrer les forts dans les stratgies de lutte contre la pauvret, afin daccrotre la contribution des forts aux moyens dexistence durables et la rduction de la pauvret.

PROGRS VERS LA GESTION FORESTIRE DURABLE: Prasad, Prsident de la COFO18, a prsid la session du jeudi et a indiqu quil sagira de poursuivre le dbat entam lors du sminaire-en-cours de session le mercredi, sur les mesures rgionales relatives la GFD, bases sur le document intitul   Progrs vers la Gestion forestire durable  (COFO 2007/8.1 et COFO 2007/8.2). Peter Holmgren et Mette Wilkie du Dpartement des forts de la FAO, ont prsent un aperu gnral de la question. Holmgren a relev que la GFD est un concept cadre pour la gestion forestire et sa contribution au dveloppement durable. Il a dfini  progresser  comme un dialogue politique conduisant une action sur le terrain, avec des ractions permettant damliorer le dialogue. Wilkie a ensuite dfini six outils et mcanismes qui permettent de mesurer les progrs vers la GFD.

  • les programmes nationaux des forts: actuellement utiliss dans 130 pays, ils tablissent la vision et les priorits nationales, indiquent la capacit institutionnelle, valuent la mise en uvre daccords internationaux, assurent la participation des parties prenantes locales et contribuent la lutte contre la pauvret;

  • les directives volontaires: ladoption des directives permettra dinformer la lutte contre les feux forestiers et la gestion des forts plantes, de rpondre au dfi de traduire les accords en actions concrtes sur le terrain et fournira une approche intersectorielle la stratgie de politique et la gestion.

  • la surveillance et lvaluation: elles sont responsables dune demande accrue des faits et des connaissances pour le dialogue politique et contribuent intgrer lutilisation des terres et tablir les inventaires sur le terrain;

  • la restauration du paysage forestier: utilise l image plus grande des moyens dexistence durables et de laffectation des terres; fait la promotion des avantages sociaux, conomiques et environnementaux; cre un rseau dapprentissage; et amliore les sites pilotes; et

  • valuation des ressources forestires mondiales (ERF): pour lvaluation gnrale des ressources forestires, leur condition, gestion et utilisation, et le progrs global vers la GFD.

La Fdration de Russie a indiqu que les objectifs de la GFD devront tre bass sur une information fiable, ritr son appel en faveur de la cration dun centre international de dveloppement et de formation et propos que la FAO fournisse une aide institutionnelle aux programmes dducation en matire de forts. LAustralie a accueilli favorablement le document de travail de la FAO sur les directives volontaires et a suggr que les directives devront tre maintenues, mises jour et amliores de manire continue. Myanmar a soulign que les critres et indicateurs (C&I) sont habituellement des outils utiles pour la GFD, et, notant limportance des donnes de la recherche, a demand aux pays de renforcer leurs capacits en tldtection, et la FAO de fournir une assistance accrue pour la surveillance, lvaluation et la prparation des rapports.

LUE a accueilli favorablement le travail de la FAO sur les progrs accomplis vers la GFD, attir lattention sur limportance de la mise en uvre de la politique locale, et sur limportance aussi des ractions provenant du niveau local, ajoutant que laide de la FAO au FNUF et au futur INJC est cruciale, avant de mettre laccent sur le concept dapprentissage et damlioration continus dans tous les aspects du travail en foresterie. Le Congo a prsent ses ralisations nationales, notamment: la nouvelle lgislation forestire, les programmes de gestion et les plans daction, ainsi que lutilisation des C&I pour la GFD.

La Suisse sest flicite des directives volontaires de la FAO et a expliqu ses points de vue sur le rle des forts plantes, soulignant que leur valeur nest pas quivalente celle des forts naturelles et mettant laccent sur la ncessit de maintenir le continuum des forts naturelles pour la protection de la biodiversit.

La Colombie a plaid pour la consolidation de la coopration entre les diffrents accords et processus internationaux ayant trait aux forts, attir lattention sur les discussions du FNUF en cours relatives lINJC, et insist sur le rle important de la FAO dans les PNF, le FNUF et les CRF. La Pologne a parl de ses activits dans le domaine de la GFD depuis le dbut des annes 90, soulignant que la GFD est indispensable lattnuation du changement climatique. La Chine a parl de la ncessit dquilibrer la souverainet tatique avec les responsabilits internationales, de renforcer le dveloppement et lapplication de la lgislation nationale, et de consolider la coopration par lintermdiaire du FNUF.

La Norvge a mis en exergue limportance de la FAO pour la fourniture dinformations suivant les lments thmatiques de la GFD, notamment les cadres de politique juridique et institutionnel. Il a insist sur le renforcement des capacits et la bonne gouvernance, considrs comme exigences cls pour la ralisation de la GFD

Le dlgu de la Rpublique du Kirghiztan a parl de la ncessit dune gouvernance concerte sur la base des partenariats de collaboration, pour la promotion de la GFD. Il a demand la FAO de considrer ladoption du Russe comme lune des langues officielles du COFO.

Cuba a remerci la FAO pour son aide aux PNF. Le Maroc a inform les dlgus des politiques nationales et des mesures prises pour promouvoir la GFD. La Syrie a parl de limportance des donnes et indices fiables pour la planification et la mise en uvre de la GFD. La Cte dIvoire a prsent sa nouvelle politique forestire dont le but est de promouvoir la biodiversit et restaurer la capacit de production, amliorer les revenus et les moyens dexistence des petits exploitants. La Nouvelle Zlande a suggr daccorder plus dattention aux priorits rgionales et a encourag la collaboration rgionale et globale. LArabie saoudite a inform les dlgus des changements survenus dans sa lgislation forestire et a demand la FAO daider les pays collecter les informations sur la GFD.

LItalie a accord son appui la position de lUE et a prsent son inventaire du puits de carbone considr comme un moyen de permettre la communaut scientifique de quantifier les puits de carbone dans les forts, dans leurs efforts dattnuer le changement climatique. LInde, tout en approuvant les principes de GFD, a soutenu que les fonds prvus pour atteindre les objectifs de la GFD sont insuffisants et a demand la Convention sur la diversit biologique (CDB), lOIBT et aux autres organismes, de fournir davantage de fonds pour le renforcement des capacits. Le Gabon a indiqu que la GFD est une priorit du Gouvernement qui a codifi les directives pour son secteur forestier, mais a besoin du soutien de la FAO pour poursuivre les objectifs de GFD. La Malaisie a soulign que la GFD constitue une trs grande priorit puisque 20 milliards de $US de ses exportations proviennent des forts et a plaid pour une amlioration continue de la GFD travers la recherche et le dveloppement sur lutilisation des terres, les petites entreprises et lcotourisme.

Le Brsil a indiqu que la mise en uvre de la GFD et la ralisation de ses objectifs constituent un dfi et, a not que les rapports harmoniss sur la situation des forts constituent une question complexe du fait que les lments de la GFD ne sont pas suffisamment dtaills pour couvrir tous les domaines. Le Secrtariat de la CDB a remerci la FAO pour sa collaboration dans la promotion de la biodiversit travers la GFD, en particulier, les indicateurs de biodiversit dans les valuations des ressources forestires (ERF). Le Secrtariat de la CMPFE a dclar que la GFD est une priorit dans le processus ministriel europen et est reli aux autres domaines de politique, notamment leau, lagriculture, la biodiversit et lnergie. La Gambie a soulign que le passage dapproches de plantations celles de la gestion forestire a permis une amlioration de la GFD dans son pays, avec une implication marque des communauts locales. LUnion internationale pour la conservation de la nature (UICN) a parl de sa participation la rdaction des directives pour clarifier les principes de la GFD, en particulier en ce qui a trait la restauration du paysage forestier, aux droits humains et la biodiversit.

Rsultat Final: Dans le rapport final, le COFO demande la FAO, entre autres: en collaboration avec ses membres et les organisations partenaires, de promouvoir et de mettre en uvre des outils de gestion pour combler le foss entre la politique et les actions concrtes tous les niveaux, avec un accent particulier sur les approches intersectorielles et de restauration de paysage; de poursuivre son aide au dveloppement, la mise en uvre et la surveillance des PNF, y compris en partenariat avec le Fonds dappui aux PNF; de rendre disponibles les informations actualises sur la situation et les progrs des PNF; et de poursuivre son aide aux membres dans leurs efforts pour amliorer lapplication de la lgislation forestire, en encourageant lutilisation des meilleures pratiques, lchange dexpriences entre les pays et la collaboration au niveau rgional.

Le COFO a galement recommand que la FAO collabore avec le Fonds pour lenvironnement mondial (FEM) pour aider les pays en dveloppement tirer le meilleur parti du FEM comme source possible de financement, afin damliorer la GFD et atteindre ainsi les Objectifs globaux en matire de forts.

DCISIONS ET RECOMMANDATIONS DES ORGANES DIRECTEURS DE LA FAO: Cette session tait prside par le Vice-prsident, Alexandros Christodoulou. Pape Kon, Responsable en chef de la rgion du Proche-Orient, a rsum le processus de transmission par les commissions rgionales, des informations au COFO sur: les progrs vers la GFD, les forts et lnergie; et sur les perspectives rgionales de la SOFO, en utilisant les PNF pour le renforcement des capacits, les forts plantes et la lutte contre les feux, et les rseaux de lutte contre les espces trangres. Dautres organisations fournissent galement des informations au COFO: le Comit consultatif sur les produits forestiers, Silva Mediterranea, le Groupe dexperts sur les ressources gntiques forestires, et la Commission internationale sur le rle des moyens dexistence et de la restauration des terres dgrades. Il a expliqu que, aprs examen par le COFO de ces informations, les recommandations sont envoyes au Conseil de la FAO pour approbation.

La France a soulign limportance de la coopration dans la rgion de la Mditerrane, a attir lattention sur la redynamisation actuelle de Silva Mediterranea et a parl de son appui financier et politique au processus, avant de demander la FAO quelles mesures concrtes elle envisage pour encourager la coopration mditerranenne.

Le Maroc a dclar que tous les pays doivent tre impliqus dans la coopration et a plaid pour une aide au renforcement de Silva Mediterranea. LArabie saoudite a appel lattention sur la coopration au Proche-Orient pour la gestion forestire et la poursuite des Objectifs de dveloppement du millnaire (ODM).

La Namibie a mis laccent sur la lutte contre les feux. Le Libria a demand la FAO daider les pays en dveloppement valuer la capacit de leur puits de carbone et leurs aptitudes quantifier les taux de dboisement vit grce la politique internationale sur le changement climatique. Le Danemark a accord son appui aux recommandations de la FAO. La Colombie a plaid pour un accroissement des ressources prvues pour la Commission rgionale de lAmrique latine et les Carabes.

Rsultat Final: Dans le rapport final, le COFO recommande entre autres que: chaque CRF dveloppe un programme de travail pour faciliter la mise en uvre de la GFD; et que la FAO augmente les ressources et laide alloues pour le travail des CRF.

LABORATION DUN PROGRAMME DACTION POUR LA FAO DANS LE DOMAINE DES FORTS: Le jeudi, Alain Chaudron (France), a prsid cette session et a introduit les documents intituls Examen des programmes forestiers de la FAO: Mesures prises pour appliquer les recommandations de la COFO17  (COFO 2007/10.1) et laboration dun programme daction pour la FAO dans le domaine des forts (COFO 2007/10.2).

Dan Rugabira, Dpartement des forts, FAO, a prsent une revue des programmes forestiers de la FAO depuis 2005. Il a mentionn entre autres: une nouvelle structure du programme, la rorganisation du Dpartement des forts en trois divisions rebaptises, la consolidation et la rduction du nombre dlments du programme, la rduction du personnel et des activits suite aux coupures budgtaires, et de nouveaux partenariats. Parmi les activits du COFO faisant suite aux recommandations de la COFO-17, il a mentionn: la stratgie de lutte contre les feux forestiers et les directives volontaires; le travail sur la bionergie; le leadership et lappui aux PCF; lassistance aux pays en dveloppement pour le renforcement des capacits dans la mise en uvre des aspects forestiers du Protocole de Kyoto; lappui aux PNF et au Document de stratgie pour la rduction de la pauvret (DSRP); les tudes perspectives; et la reconstruction post-tsunami.

Ian Heino a prsent linformation sur llaboration dun programme daction pour la FAO. Il a indiqu que les rvisions des programmes avaient t dcides en 1999 et sinscrivent dans le cadre des rformes aux Nations Unies et la FAO, et des grands changements intervenus dans les secteurs forestiers travers le monde. Soulignant quun plan stratgique forestier sera achev pour la COFO-19 en 2009, il a indiqu quaucune information ne peut tre prsente pour le moment, puisque les rvisions dpendent dune valuation externe indpendante entreprendre plus tard en 2007. Heino a soulign que la FAO souhaite que les rvisions soient prpares en consultation avec les pays, de prfrence dans le cadre des CRF. Il a parl des domaines prioritaires dans le nouveau programme et qui sont les suivants: le renforcement des capacits des pays; lharmonisation des rapports internationaux; le renforcement des partenariats tous les niveaux; et lappui aux pays dans la mise en uvre des directives volontaires.

Le Brsil a soulign que la FAO devra continuer jouer le rle de chef de file du PCF, et que le travail de la FAO devra tre guid par les quatre objectifs contenus dans le projet dINJC. Il sest dit proccup par lenveloppe budgtaire et le nombre de postes attribus au Dpartement des forts pour ses principales activits, et a demand des prcisions sur le rapport de la FAO, en ce qui concerne le financement.

La dlgue des tats-Unis a dclar quen accordant plus dintrt la gouvernance, lon favorise le dveloppement institutionnel, les ralisations communautaires et les opportunits dtablissement de partenariats et de promotion des ODM. Elle a accueilli favorablement linclusion de lapplication de la lgislation dans le programme de travail et le budget (PTB). La Suisse a propos ltablissement de critres pour le rgime foncier, au niveau local en particulier, et sest flicite du travail et de lengagement de la FAO fournir de lexpertise pour le captage du carbone, afin dviter le dboisement et de favoriser la ralisation du Mcanisme de dveloppement propre (MDP) du Protocole de Kyoto. LAfghanistan sest dit proccup par la dpendance de la FAO lgard des billeurs de fonds privs et par la possibilit que les intrts nationaux de ces billeurs de fonds puissent compromettre la neutralit du travail de la FAO.

LUE a parl de la ncessit de tenir compte des rsultats de lvaluation externe indpendante et de toute autre directive du COFO. Le Canada a accueilli favorablement le PTB sur la gestion durable des ressources naturelles.

Le Cameroun a suggr que les efforts de la FAO fassent lobjet dun suivi dans certains domaines tels que la GFD, le bois et les programmes forestiers non-ligneux, et que lon accorde plus dattention au renforcement des capacits et au dboisement. LAustralie a exprim son soutien continu la participation de la FAO dans: la mise en uvre du travail du FNUF, les PNF, lharmonisation des normes travers les directives, les C&I, et la lutte contre les espces envahissantes. LAngola a demand des prcisions sur la dure du Programme daction, le financement des projets, les cots globaux et les sources de financement des dpenses extrabudgtaires. Il a relev quavec les mesures de rforme, certains programmes de la FAO ont t rduits et plusieurs postes professionnels supprims, et a pos la question de savoir quelles divisions prendront la responsabilit des activits touches.

En rponse, Manoj Juneja, Directeur de Programme, Budget et valuation, a expliqu que: le Programme daction couvre la priode 2006-2007, mais les chiffres ne sont pas comparables ceux du programme 2004-2005, en raison de la rorganisation; il y a eu une suppression de dix postes professionnels au Sige, mais une augmentation de six postes dans les bureaux rgionaux; si lon additionne toutes les ressources disponibles, la diminution des fonds dans le Dpartement des forts ne reprsente que 1%, comparativement 5% pour la FAO en gnral.

Le Japon a suggr que la FAO devra tenir compte des rsultats de lvaluation externe lors de llaboration de son Programme daction et, appuy par la Suisse, a suggr galement que le programme soit largi pour couvrir les forts et leau. LArabie saoudite a soutenu que les rformes et les coupures budgtaires ne devraient pas avoir des rpercussions ngatives sur les programmes, mais quil faudrait amliorer la description de ces programmes. Le dlgu de la Sude a appuy la position de lUE, ajoutant quil accueille favorablement lvaluation externe, mais sattend tre consult sur ses modalits. Il sest dit proccup en particulier par la suppression des postes au Sige sans prcision sur la manire dont le travail va tre redistribu. La Finlande a aussi appuy la position de lUE et a ajout que les PNF doivent tre de trs bonne qualit et impliquer tous les parties prenantes, pour une mise en uvre efficace. La Norvge a parl de ses trois domaines prioritaires, savoir: le renforcement des capacits, lvaluation des ressources forestires globales, et les partenariats, et souhaite galement que la FAO accorde plus dattention la gouvernance, au rgime foncier et aux systmes de redevances.

Rsultat Final: Dans le rapport final, le COFO entre autres, demande la FAO de poursuivre son soutien la surveillance, lvaluation et la prparation des rapports nationaux sur les forts et leurs avantages sociaux, conomiques et environnementaux; et recommande que la FAO, en collaboration avec la CCNUCC et dautres partenaires, assiste les pays dans le renforcement de leurs capacits pour llaboration et la mise en uvre de mesures dadaptation et dattnuation du changement climatique, notamment les mesures visant la rduction dERD. Il a parl de la ncessit de poursuivre le soutien au dveloppement durable des rgions des montagnes, et aux cosystmes fragiles tels que les forts de mangroves.

SESSIONS DINFORMATION

Le mardi aprs-midi, les dlgus ont particip quatre sessions dinformation sur la sant des forts, le rgime foncier des forts, le dveloppement des petites et moyennes entreprises forestires, et la gestion des feux. Le jeudi aprs-midi, les dlgus ont dbattu des questions relatives la  Production et au partage des connaissances sur les ressources forestires - surveillance et valuations nationales et globales  et  Forts et eau: Nouvelles gnrations de programmes de gestion des lignes de partage des eaux . Le vendredi matin, les dlgus ont particip une session dinformation sur linterface forts-agriculture et sur la rduction des missions des gaz effet de serre (GES) rsultant du dboisement.

SANT DES FORTS: Cette session tait divise en trois parties: Aperu gnral, Protection des vgtaux, et Travail en rseaux et change dinformations. Dans le cadre de lAperu gnral, Catherine Parks des Services forestiers des tats-Unis, a prsent les donnes et les informations sur la protection des forts contre les espces envahissantes, travers le renforcement de la coopration internationale. Elle a parl des espces envahissantes comme tant un problme international de sant, soulignant quelles constituent, aprs la perte de lhabitat, la cause la plus importante de perte de biodiversit, responsable denviron 120 milliards $US de dgts annuels aux tats-Unis uniquement. Elle a indiqu que la libre circulation des informations est indispensable, suggrant une amlioration de la coopration future travers la sensibilisation, le dveloppement des mthodes de prvention et du travail en rseaux.

Concernant la Protection des vgtaux, Richard Ivess, Coordonnateur de la CPIV, a prsent un aperu de la Convention. Il a dclar que la CIPV a t cre en 1953 et avait pour objectif de protger les ressources vgtales contre les invasions dinsectes, et couvre aussi bien les forts que lagriculture commerciale. Il a parl de la relation entre la CIPV, lAccord de lOrganisation mondiale du commerce (OMC) sur lApplication des mesures sanitaires et phytosanitaires, et la CDB, ainsi que des efforts de la Convention pour promouvoir les changes dinformation et lassistance technique pour le renforcement des capacits. Hugh Evans de United Kingdom Forestry Commission, a parl de lefficacit de la CIPV dans la promotion de la protection des forts. Il a indiqu que lon compte actuellement 27 Normes internationales pour les mesures phytosanitaires, et a expliqu que le pays risque organise une valuation de risque et de lutte contre les insectes, habituellement en rponse avec une prsence dinsectes dj effective. Parlant des difficults de la mise en uvre du processus, il a mentionn la trop grande concentration sur les insectes connus au risque de perdre de vue les espces non encore identifies; la difficult obtenir les informations, en particulier pour les pays en dveloppement; le caractre fragmentaire du travail en rseau; avant de souligner limportance des changes dinformation.

Lex Thomson de Biodiversity International, a prsent les questions lies la recherche sur les mouvements de germoplasme darbres en quantits scientifiques. Il a dclar que le mouvement transfrontire dlibr de germoplasme peut comporter des avantages pour les forts et les communauts, y compris lamlioration de la sant des arbres. Il a cit plusieurs exemples prcis tout en relevant un ralentissement rcent des transferts attribu la confusion de laprs CDB sur la manire de traiter les demandes de transfert de germoplasme.

Les participants ont cout quatre exposs sur le Travail en rseaux et les changes dinformations. Hugh Evans, reprsentant de lUnion internationale des organismes de recherche sur les forts, a fait des remarques liminaires sur la communication, la coopration et la collaboration pour la sant des forts. Il a indiqu que la vitesse et le volume du commerce international dpassent les capacits disponibles pour une bonne inspection et que les mouvements dinsectes augmentent considrablement. Evans a identifi les priorits qui sont les suivantes: le partage dinformations, llaboration daccords sur le partage des donnes, la coordination de la recherche et des activits de surveillance, ltablissement de liens entre les scientifiques et les hauts fonctionnaires. Il a relev les lacunes suivantes: les rseaux et les sources dinformation sont essentiellement bass sur lInternet; le financement de la recherche sur la sant des forts a une tendance nationale; il nexiste pas de rseaux spcifiques de recherche.

K. V. Sankaran de Kerala Forest Research Institute, a fourni des informations sur le Rseau des espces envahissantes de la Rgion Asie-Pacifique. Il a parl des espces envahissantes trangres comme tant le problme environnemental le plus grave, relevant quelles sont responsables de la perte de 1% du produit intrieur brut (PIB) dans certains pays. Il a ajout que le Rseau compte 32 pays membres, et a prsent ses activits, savoir: la sensibilisation, les changes dinformations, le renforcement des capacits et llaboration des plans daction.

Clement Chilima de Forest Research Institute du Malawi, a prsent un aperu du Rseau des espces trangres envahissantes pour lAfrique. Parlant des actions concrtes, il a indiqu que le Rseau collecte les donnes et diffuse des informations, fournit des conseils en matire de politique, entreprend des activits de sensibilisation et encourage la publication des rsultats de recherche.

Valery Roshchupkin, de Federal Forestry Agency, Fdration de Russie, a fait une prsentation sur la situation des forts en Russie. Il a soulign que, mme en labsence de preuve scientifique solide, le changement climatique est certainement lorigine des dprissements des forts, cause des crises conomiques, sociales et environnementales. Il a soulign la ncessit dune coordination internationale et a propos la cration dun centre international pour la formation et le dveloppement en surveillance et valuation des forts, plac sous le parrainage de la FAO.

RGIME FONCIER FORESTIER: Cette session portait sur les droits de proprit, la proprit communautaire et les questions de pauvret. Arvind Khare de Rights and Resources Institute, a parl des changements dans la gouvernance du secteur forestier, et a dclar que les rformes dans le rgime foncier des forts ont pris du retard par rapport aux autres secteurs. Il a indiqu que les enjeux globaux actuels impliquant le changement climatique, les conflits violents et les abus des droits de la personne, peuvent tre traits dans le cadre de la rforme du rgime foncier des forts.

Dominique Reeb, du Service de la politique forestire de la FAO, a parl de ltude de la FAO sur le rgime foncier des forts mene en Asie du Sud et en Afrique. Il a expliqu comment le dboisement entrane la perte des droits aux ressources et comment le rgime foncier des forts pour les particuliers et les communauts du niveau local peut permettre de rduire ces pertes. Il a indiqu que la proprit publique peut tre maintenue sil ny a pas de dlgation des responsabilits de la gestion aux communauts locales, et a not que la proprit prive est rpandue en Europe o elle est rgie pas des lois qui prservent les valeurs publiques.

Liu Jinlong de lAcadmie chinoise de la foresterie, a prsent lhistoire du rgime foncier des forts en Chine qui est pass dune situation de majoritairement prive, au dbut du vingtime sicle, la proprit publique au cours des annes 50. Il a indiqu que lon assiste aujourdhui un retour la privatisation partielle, puisque 25% de la superficie forestire est actuellement contrl par des particuliers et des familles, mais que le Gouvernement gre encore les forts, travers la lgislation sur lexploitation forestire, le transport maritime, lutilisation des terres et la protection des forts.

DVELOPPEMENT DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES FORESTIRES: Cette session portait sur le dveloppement des forts et sur les pratiques commerciales. Duncan MacQueen de lInstitut international pour lenvironnement et le dveloppement, a fait la premire prsentation; il avait dj prsent une tude de cas dmontrant que le dveloppement des PMEF peut permettre de rpondre aux besoins essentiels, accrotre les richesses locales, favoriser la crativit locale et dvelopper le sens de la responsabilit environnementale. Les PMEF comportent nanmoins des faiblesses: elles manquent de pouvoir conomique et politique, dinformations sur le march, de capital, de technologie et de stabilit. Il a suggr que les conditions favorables doivent inclure une bonne gouvernance des forts, des mcanismes commerciaux volontaires et un rseau dappui commercial.

David Singh du Centre international dIwokrama, a parl de lappui flexible aux petites et moyennes entreprises locales de Guyane. Il a indiqu quIwokrama gre 2% des forts de ltat et aide ltablissement dentreprises communautaires. Il a not que les PMEF peuvent tre bnfiques pour plus de 50% de la population communautaire, mais que leur tablissement effectif ncessite lappui politique, la planification commerciale et le savoir-faire technique.

Sophie Grouwels de la FAO, et Tony Hill de TREE AID, ont prsent les initiatives entreprises pour le dveloppement des PMEF au Burkina Faso, Mali et Ghana. Grouwels a dclar que le Programme de la FAO pour le dveloppement dentreprises ax sur la communaut vise aider les populations locales gnrer des revenus tout en prservant les forts. Elle a prsent une approche la cration de lentreprise travers lanalyse du march et le dveloppement (AMD), soulignant que lapproche est flexible, participative et intgre les questions dgalit des sexes.

Hill a prsent une initiative de PMEF en cours impliquant 172 communauts rurales, organisations non-gouvernementales et ministres des gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Ghana. Parlant des difficults, il a mentionn labsence du capital financier, le dclin des ressources forestires, labsence de comptence en formation, linsuffisance de coordination et le manque dinformations, les cadres juridiques inefficaces et un manque de cohrence dans les politiques nationales. Ltape intermdiaire du projet a conduit la formulation des plans de dveloppement de lentreprise par 164 groupes dintrt pour les produits forestiers. En ce qui concerne les leons apprises, il a soulign quune collaboration ONG-gouvernement ncessite beaucoup dinvestissement en temps et en efforts, que les gouvernements ont la capacit dencourager ou de saper les entreprises locales, et que linitiative dmontre limportance danimateurs forms et de transferts de technologie de haut en bas.

Kebba Sonko de la Gambie a prsent lexprience gambienne en dveloppement dentreprises forestires ax sur la communaut et intgrant les questions dgalit des sexes. Il a fait une revue des changements rglementaires et politiques intervenus au cours de la dernire dcennie et prsent une description dtaille de lapplication par la Gambie de lapproche AMD dans 22 forts communautaires travers le pays. Pour terminer, il a mentionn un certain nombre davantages, en particulier la sensibilisation et des profits estims plus de 20 000 $US.

GESTION DES FEUX FORESTIERS: Jos Antonio Prado de la FAO a parl de limportance accrue de la gestion des feux forestiers, ce qui ncessite une coopration aux niveaux national, rgional et global, ainsi que le renforcement des capacits locales.

Jim Carle de la FAO, a prsent les documents prpars avec la collaboration dun certain nombre de partenaires sur  Gestion des feux forestiers: Directives volontaires, principes et actions stratgiques ,  Gestion des feux forestiers: Revue de la coopration internationale , et  Gestion des feux forestiers: valuation globale 2006 . Il a indiqu que les  Directives volontaires  taient laboutissement dun processus processus-multi-parties prenantes, que la  Revue de la coopration internationale  est un document de travail qui identifie les thmes prioritaires pour la coopration et les domaines potentiels de collaboration future; et que lvaluation globale 2006 comporte une synthse globale et des rsums rgionaux sur entre autres, les causes, les effets, la prvention, lextinction des incendies, et les institutions sy rapportant. Carle a sollicit les commentaires des participants sur le dveloppement de stratgie, la mise en uvre des directives volontaires, et la surveillance et lvaluation de la gestion des feux forestiers partout dans le monde, lappui la Stratgie internationale des Nations Unies pour la prvention des catastrophes (ONU-SIPC), le rseau de lutte contre les feux forestiers et la facilitation de laide sur le terrain pour la mise en uvre des programmes de gestion des feux forestiers.

Denny Truesdale des Services forestiers des tats-Unis, a soulign que la gestion effective et efficace des feux favorise la GFD, et que les directives volontaires traitent de tous les aspects de la gestion des feux forestiers, et non pas uniquement de leur suppression. Il a mis laccent sur limportance de lutilisation des systmes compatibles tels que le Systme de commande dincident et des accords internationaux communs, pour permettre la coopration.

Johann Goldammer du Centre mondial de surveillance des incendies des zones naturelles, a parl de la participation du Rseau Mondial pour la Lutte contre les feux des Zones Naturelles de lONU-SIPC llaboration des trois documents. Il a rsum Revue de la coopration internationale dans la gestion des feux, en particulier dans les domaines suivants: terminologie; statistiques et surveillance; appui la mise en place des cadres politique, juridique, institutionnel et la planification; et contribution de la recherche, notamment, en ce qui a trait aux effets des feux forestiers sur la sant de lhomme.

Andrey Kushlin de la Banque mondiale, a parl de la ncessit de travailler sur le noyau de la prise des dcisions ayant trait aux feux forestiers, considr comme un facteur conomique important qui touche les ministres de lconomie, de la planification et des finances, ainsi que le secteur priv et les municipalits locales.

Ayn Shlisky de Nature Conservancy, a rsum les activits et les efforts de son organisation dans le domaine de la gestion des feux, et a soulign limportance de la stratgie et des directives qui appuient les organisations de conservation dans leurs rles uniques, et tablissent les principes et les actions favorables la protection de la biodiversit contre les feux forestiers et leurs effets sur lutilisation des terres par lhomme.

PRODUCTION ET PARTAGE DES CONNAISSANCES SUR LES RESSOURCES FORETIRES SURVEILLANCE ET VALUATIONS NATIONALES ET GLOBALES: Steven Johnson de lOIBT a ouvert cette session sur la production et le partage des connaissances sur les ressources forestires. Il a expliqu que cette session couvre les trois sujets suivants: les systmes nationaux de surveillance des forts, les valuations des ressources financires et les actions futures.

Peter Holmgren de la FAO a prsent le programme sur les systmes nationaux de surveillance des forts. Il a dclar que les processus nationaux de prise des dcisions stratgiques pour lappui aux inventaires forestiers comprennent les observations systmatiques et rptes, couvrent les ressources forestires, leur gestion et leurs utilisations, et entrainent la fourniture priodique dinformations aux pays. Il a indiqu que les inventaires forestiers nimpliquent pas la surveillance de lexploitation forestire, des feux forestiers ou la planification forestire au niveau local. Holmgren a soulign que lappui de la FAO ltablissement des systmes de surveillance implique 500 experts, 500 sites dchantillons, 500 jours de travail et 500 paramtres de surveillance.

Ramn lvarez Lazzaroni du Honduras a prsent linformation sur la surveillance nationale au Honduras. Il a indiqu quen dpit dune surveillance rgulire depuis 1965, un rcent inventaire organis sur une priode de huit mois a donn des rsultats surprenants. En particulier, il a t observ que: les forts couvrent 51% du territoire du Honduras; le taux de dboisement est plus bas quon ne le croyait (30 000 hectares seulement depuis 1965); et labattage effectif des pins est seulement de 700 000 mtres cubes, comparativement une production forestire potentielle admissible de 100 millions de mtres cubes. Lazzaroni a soulign la ncessit dinventaires de suivi dans le futur, pour disposer dune base de comparaison et revoir les options de gestion ainsi que les politiques et les projections en matire de forts.

Mohamed Saket du Dpartement des forts de la FAO, a prsent le Programme de la FAO sur lvaluation des ressources naturelles forestires, qui constitue un systme dappui la GFD et au dveloppement des PNF. Il a dclar que tous les pays ont besoin dinventaires forestiers, initiative que la FAO appuie comme faisant partie de son mandat, mais que la majorit des pays en dveloppement ne disposent pas de donnes fiables, et que 80% des forts mondiales nont pas t inventories. La tldtection a couvert 77% de la superficie, mais cela ne constitue pas un inventaire complet, a-t-il ajout, les changements dans le couvert forestier ne permettant pas dvaluer les autres aspects des forts tels que les valeurs sociales, conomiques et environnementales. Pour aider les pays mener leurs inventaires, a-t-il indiqu, le Dpartement des forts constitue des quipes pour prparer une approche partir des conseils dexperts, avec pour objectifs la surveillance, lvaluation, le renforcement des capacits, lharmonisation des informations et les approches politiques. Saket a indiqu que la mthodologie comprend: lchantillonnage systmatique au niveau du sol et de la tldtection; lanalyse fonctions multiples; le dveloppement des capacits des quipes nationales; et une base de rfrence pour la surveillance long terme. Le cot de chaque inventaire se situe entre 500 000 et un million $US, mais gnralement plus prs du montant infrieur. Ainsi, jusquici, la FAO a collabor la conduite dinventaires dans les pays suivants: Guatemala, Honduras, Costa Rica, Cameroun, Congo, Zambie, Kenya, Bangladesh, Philippines et Liban. Les futurs plans incluent: quateur, Brsil, Soudan, Angola, neuf pays de lAfrique de lOuest, gypte, Syrie, Jordanie, Ymen, Kyrgyzstan et Vietnam.

Le Brsil a prsent ses plans pour un inventaire qui a dj commenc avec la participation au cours des deux dernires annes, de 16 universits et de deux institutions nationales. Il a indiqu que la mthodologie a t approuve au niveau national et est actuellement teste; linventaire dmarrera effectivement en 2008. LUruguay a mentionn que les visites de la FAO ont lanc une discussion sur les inventaires, mais que le Gouvernement ne dispose pas de ressources pour collecter les donnes sur le terrain. Le Danemark a indiqu que latelier organis en Australie sur la rduction des ERD, qui sest tenu Cairns du 7 au 9 mars 2007, a attir beaucoup dattention sur le financement des inventaires. En rponse, Holmgren a parl des difficults politiques et techniques rencontres dans lorganisation des tudes sur les missions, du fait que ces tudes ne peuvent pas tre menes par tldtection uniquement et quelles ncessitent galement des inventaires sur le terrain.

Chypre a observ quil y a eu des inventaires russis au Liban et Chypre, mais que tous les pays du Moyen-Orient ont besoin de davantage dexpertise des consultants, pour produire un meilleur travail. Holmgren a rpondu que les changes internationaux travers les programmes dinventaires ont permis de dissminer la technologie. Le Guatemala a dclar que son exprience travers son inventaire lui a permis de cooprer avec dautres de la rgion et de les former pour les inventaires de pays. Le Sngal a demand la FAO daider les pays partager les informations au niveau sous rgional et tablir des rseaux de pays pour la coopration sur les inventaires.

Les participants ont ensuite cout les prsentations sur les ERF. Aulikki Kauppila, Finlande, a parl de 20 annes de consultations en expertise sur la manire dvaluer les forts mondiales. Elle a rappel les runions de 1987, 1993, 2000, 2002 et 2006 organises Kotka, Finlande, par la FAO, la CENUE et le Gouvernement finlandais et impliquant 100 experts. Kauppila a expliqu quil y avait un thme distinct pour chacune des cinq consultations: le changement environnemental, les dfinitions communes, les indicateurs de la GFD, ltablissement dun lien entre les efforts nationaux et internationaux, et la coopration avec les autres processus de collaboration ayant trait aux forts, respectivement. Elle a indiqu que ces consultations ont entrain diverses amliorations dont: lharmonisation des dfinitions du terme fort, lextension de la porte des valuations globales, le lien entre les lments thmatiques de la GFD et les processus de C&I; la collaboration accrue entre les pays et les processus lis aux forts; la cration dun groupe consultatif auprs de lERF.

Steven Johnson de lOIBT a prsent linformation sur lharmonisation des rapports internationaux sur les forts. Il a dclar que le FNUF a demand aux pays membres du PCF de rduire les fardeaux des rapports; et le PCF a cr une quipe spciale charge danalyser les exigences de rapport sur les processus, didentifier les obstacles lharmonisation, de crer un accs internet pour les rapports de pays (www.fao.org/forestry/cpf-mar) et dtablir un cadre commun dinformation. propos de lERF considre comme cadre dharmonisation, il a observ que lERF 2010 est structure autour de sept lments thmatiques et fournira des informations pour lvaluation des objectifs de biodiversit de la CDB. Pour ce qui est de la collaboration entre lERF et lOIBT, il a mentionn le rapport continu de lOIBT sur la gestion des forts tropicales et la possibilit dun questionnaire conjoint et de travail analytique partag.

Mette Wilkie de la FAO a fait une prsentation sur les prparatifs de lERF 2010. Elle a indiqu que lvaluation se conformera aux directives du COFO, du processus de Kotka et des groupes consultatifs; couvrira sept lments thmatiques de la GFD; fournira des donnes la CDB; inclura une tude globale par tldtection qui examine les changements dans le couvert forestier; fera une estimation de la rpartition des forts ainsi que les statistiques des tendances; sappuiera sur les observations volontaires des pays; et contribuera au renforcement des capacits des pays en dveloppement. Elle a ajout que la prparation de lERF 2010 permettra la FAO de mettre jour la liste des correspondants nationaux, de revoir les projets de tableaux et de plans pour les tudes par tldtection, de prparer les directives et dorganiser des ateliers rgionaux de formation.

FORTS ET EAU: NOUVELLE GNRATION DE PROGRAMMES DE GESTION DES LIGNES DE PARTAGE DES EAUX: Thomas Hofer de la FAO, a prsent le travail effectu par la FAO en collaboration avec les autres principaux partenaires, sur une revue globale intitule  La nouvelle gnration des programmes et projets de gestion des lignes de partage des eaux . Il a inform les participants que la revue a utilis lapproche intgre, avec une attention particulire sur la participation au niveau local et sur la dcentralisation de ladministration. Il a ajout que le processus de revue et les rsultats incluaient un exercice de bilan, une revue des projets de la FAO, lorganisation dateliers rgionaux et de confrences internationales sur la gestion des lignes de partage des eaux, une analyse et une synthse.

Pier Carlo Zingari, Directeur de lObservatoire europen des forts de montagnes, a indiqu que la revue a utilis une nouvelle approche pour aboutir ses conclusions, et quelle:

  • traite des causes caches plutt que des symptmes;

  • porte essentiellement sur les capacits et les arrangements institutionnels des gouvernements;

  • accorde limportance la recherche multidisciplinaire, lducation et la formation;

  • utilise aussi bien le bon sens que la preuve scientifique teste;

  • fait de la planification long terme et du financement;

  • intgre les questions dgalit entre les sexes dans les processus de prise de dcision;

  • traite du renforcement des capacits et de la communication, des effets du changement climatique et des nouveaux mcanismes de financement tels que la commercialisation des services environnementaux; et

  • se focalise sur lamlioration de lutilisation du patrimoine naturel des moyens dexistence.

Thomas Hofer de la FAO a dclar que la FAO aimerait voir lutilisation sur le terrain, dans diffrents continents du monde, des rsultats de ltude pour mettre en uvre les recommandations, ce qui ncessitera une adaptation pour chaque situation. Il a soulign que les tudes de cas au Tadjikistan et en Core du Nord, dans lesquelles la FAO a introduit un systme de surveillance de base, la formation interdisciplinaire, limplication de toutes les parties prenantes pertinentes dans la planification et la mise en uvre dactivits; et a examin lapproche long terme pour une phase-pilote de ltablissement des plans des lignes de partage des eaux.

INTERFACE ENTRE LES FORTS ET LAGRICULTURE:: Jeffrey Tschirley du Service des ressources environnementales et naturelles de la FAO, a ouvert la session en parlant des efforts dploys par la FAO pour rsoudre les tensions entre les politiques forestires et agricoles, et a invit les pays soumettre leurs commentaires la FAO.

Wulf Killmann, Directeur du Dpartement des forts la FAO, a prsent une vue densemble de linterface agriculture-forts. Il a parl des changements dans lutilisation des terres, des surfaces forestires et des causes de la dgradation forestire, relevant que le dboisement contribue 18% des missions globales du dioxyde de carbone et que la perte annuelle nette des forts est value 7,3 millions dhectares.

Tasso Azevedo, Directeur des Services forestiers du Brsil, a fait une prsentation sur les districts forestiers durables au Brsil. Il a dclar que 85% de la rgion amazonienne est couvert par les forts et que lon a enregistr une perte correspondant 15% au cours des 20 dernires annes, en raison dun rgime foncier imprcis, de la conversion lagriculture et llevage du btail, de la surexploitation forestire et des faibles valeurs commerciales des produits et services forestiers. Il a fourni des informations dtailles sur la mise en uvre du plan daction 2004 qui comporte 144 mesures sur le rgime foncier, lapplication de la lgislation, la reconnaissance des valeurs des forts et la planification stratgique de linfrastructure. Ces mesures ont eu pour rsultats, a-t-il ajout, la rduction de moiti, en deux ans, du taux de dboisement et la prvention de la destruction dun million dhectares.

Azevedo a dfini le district forestier durable comme une rgion o les politiques publiques de tous les secteurs doivent considrer la GFD comme principale source de dveloppement socio-conomique. Il a indiqu que le Brsil a tabli trois districts sur une superficie de 60 millions dhectares et a numr les effets attendus sur lexploitation forestire, la production de la biomasse ligneuse, la cration demplois, la gnration de revenus et lintgration intersectorielle. Parlant des leons apprises, il a soulign la ncessit de reconnatre les valeurs des produits et services forestiers, de lapplication de la lgislation et de limplication au plus haut niveau politique.

Henning Steinfeld, chef de la Sous-division de linformation, de lanalyse sectorielle et des politiques en matire dlevage la FAO, a parl du rle de llevage de btail dans les forts et lagriculture. Il a relev que de vastes superficies, environ 27% de la surface globale exempte de glace, servent au pturage et sont gnralement inappropries pour lagriculture. Lextension des surfaces de pturage se poursuit en Amrique latine, a-t-il expliqu, alors quelle a t arrte ailleurs et dcline dans les pays de lOCDE. Parmi les facteurs favorables cette extension, il a mentionn: la croissance dmographique conduisant laccroissement de la demande; labondance des terres; les faibles cots des terres; et les anciens usages en matire de titres fonciers. Il a indiqu que llevage industriel, en particulier des porcs et de la volaille, est en grande partie responsable de laugmentation du cheptel global qui a des rpercussions sur lutilisation des terres, un tiers des terres arables tant utilis pour la production daliments pour animaux. En Amrique latine, a-t-il dclar, 70% des superficies dboises servent au pturage, surtout dans le Bassin de lAmazone, et le grand dfi politique consiste mettre en place des mcanismes de rtroaction sur les dgts et les bnfices environnementaux, face au changement des pratiques vers une agriculture durable. Il a parl dun projet FAO sur une approche syviculture/levage pour la gestion de lcosystme au Costa Rica, au Nicaragua et en Colombie, projet appuy par le FEM et qui a dmontr que la productivit est toujours leve dans les zones de pturage ayant jusqu 30% de couvert arbor, et que les cots dinvestissement peuvent tre rduits par la commercialisation des services environnementaux tels que leau, le carbone et la biodiversit.

Gustavo Best, Coordinateur en chef, nergie la FAO, a parl de la bionergie dans le contexte de linterface agriculture-forts. Il a indiqu que lutilisation traditionnelle du bois pour la cuisine et le chauffage est en train dtre remplace par des utilisations industrielles, ce qui entrane les conflits relatifs au rgime foncier. Il a parl des technologies de conversion qui varient en efficacit, notamment la pyrolyse, la fermentation, lextraction et la digestion anarobique, soulignant que le choix des systmes de conversion a des rpercussions sur la production agricole, llevage de btail, les spculations foncires et le dveloppement des infrastructures. La conversion, a-t-il soulign, peut conduire au dboisement et la dgradation en raison de la technologie choisie, et certaines technologies telles que les gazognes de petite et moyenne tailles, et la cognration, peuvent rduire ces effets. Il a observ que les technologies futures telles que la conversion de la cellulose auront un effet moindre et permettront de rduire la concurrence alimentation-nergie. Il a conclu que les outils de la FAO, y compris la planification de lutilisation de terres, lutilisation des rsidus forestiers et lintroduction future dune deuxime gnration de technologies, telles que la conversion de la cellulose des forts, peut aider rsoudre certains problmes de bionergie tels que le dboisement.

Rger Guilln, Secrtaire excutif du Conseil agricole de lAmrique centrale (CAC) et Marco Gonzalez, Secrtaire excutif de la Commission de lenvironnement de lAmrique centrale, ont parl de la politique forestire de lAmrique centrale. Guilln a mis laccent sur les efforts mens pour assurer lintgration multisectorielle en vue de la GFD et du dveloppement socio-conomique, des politiques communes en ce qui a trait la GFD, lagriculture, la lutte contre la pollution, et au patrimoine culturel; il a galement parl dun processus de dialogue intersectoriel en cours depuis 2003 impliquant les secteurs de lagriculture, de lenvironnement et de la sant.

Gonzalez a parl dun certain nombre dinitiatives rgionales dont la Convention de lAmrique centrale sur la foresterie, et le renforcement de la collaboration entre les ministres de chaque pays. Il a dclar que tous les pays de la rgion se sont dots dun fonds forestier et dune lgislation forestire et a parl des thmes multisectoriels, savoir: la gestion des ressources en eau, les produits forestiers, le changement climatique, lagriculture durable et la scurit alimentaire.

Eric Kueneman de la FAO a rsum les conclusions de la session, soulignant la ncessit dun quilibre entre les utilisations des terres et les intrts locaux et rgionaux, et de dvelopper des outils pour aider les dcideurs politiques.

RDUCTION DES MISSIONS DUES AU DBOISEMENT: Wulf Killmann, de la FAO a dclar que le dboisement est responsable de 18% des missions de dioxyde de carbone et que ce problme a t dbattu par la Confrence des Parties (CdP) la CCNUCC en 2005 et 2006. Susan Braatz, Responsable en chef des Forts la FAO, a prsent les points de vue de la FAO sur la rduction des ERD. Elle a dclar que les forts jouent un rle important dans le changement climatique, en tant que rservoirs (dtiennent 792 gigatonnes de carbone), en tant que puits (absorbent 2,6 gigatonnes par an) et en tant que sources (1,6 gigatonnes par an, soit 25% de lensemble des missions de dioxyde de carbone). Elle a indiqu que les changements dans les utilisations des terres en Amrique du Sud, en Afrique et en Asie, constituent les sources les plus importantes et que dix pays seulement, avec en tte le Brsil suivi par lIndonsie, reprsentent 60% de ces changements dans les utilisations des terres. Elle a ajout que les discussions de la CCNUCC portaient essentiellement sur les mesures dincitation financires et les instruments de financement; et sur les questions techniques telles que les dfinitions, les bases de rfrence, la prvention des  fuites , la disponibilit des donnes, et les cots de la surveillance. Elle a vant le rle de la FAO dans la prparation de lERF de 2010 qui aidera la collecte des donnes, la surveillance, les processus de politique forestire nationale, le renforcement des capacits et la coopration internationale.

Rocio Lichte du Secrtariat de la CCNUCC, a fait une prsentation sur les rcentes discussions relatives la rduction des ERD dans les pays en dveloppement. Elle a parl dun dialogue formel de deux ans sur ce sujet dans le cadre de la CCNUCC, en particulier de la tenue dateliers pour examiner les approches politiques et les mesures dincitation positives, les exigences techniques et mthodologiques, et lamlioration de la comprhension. Elle a indiqu que les participants aux ateliers sont parvenus une entente gnrale sur un certain nombre de points, notamment: la ncessit urgente dune mesure prcoce et denvergure, le renforcement des capacits, un financement important, prvisible et durable, et une meilleure utilisation de lexprience.

propos des approches politiques et des mesures dincitation positives, Lichte a mentionn 21 propositions de pays qui seront examines une runion de lOrgane subsidiaire charg de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques, en mai 2007. Parlant des exigences techniques, elle a mentionn lentente sur lexistence de mthodes et doutils robustes et la ncessit des donnes amliores, dune surveillance solide et du renforcement des capacits. Elle a galement mentionn les dsaccords sur les moyens de comptage des missions, dtablissement dun taux dmissions de rfrence ou base de rfrence; et de la ncessit de tenir compte des missions autres que celles du dioxyde de carbone.

propos des options de financement, elle a mentionn une entente selon laquelle le financement devra tre accord pour les rductions justifiables des missions, et des dsaccords sur les questions de savoir: si les fonds pourraient tre utiliss par les pays industrialiss pour honorer leurs engagements; comment traiter avec les pays aux taux de dboisement historiquement bas; si les fonds devront tre allous avant ou aprs les rductions des missions; et si les fonds devront tre fournis aux communauts locales. En conclusion, Lichte a dclar que les pays sattendent ce que la prochaine CdP la CCNUCC produise une dcision officielle sur les ERD.

Lars Marklund de la FAO, a prsent un aperu de lutilisation potentielle dun mcanisme sur les ERD, et a rsum les besoins en matire de donnes sur les ERD. Il a dclar que lERF 2005 constitue lvaluation forestire la plus rcente et la plus exhaustive disponible, qui se base sur les rapports de pays, avec plus de 40 variables prises dans trois points dans le temps (1990, 2000 et 2005). Marklund a soulign que: quelques pays seulement disposent de donnes valables sur le dboisement, par consquent, lERF 2005 ne prsente que des estimations globales brutes; par ailleurs, les donnes sur les changements dans les stocks de carbone sont insuffisantes, vu que quelques pays seulement disposent des inventaires. Il a parl des plans futurs pour lERF 2010 qui sera base sur trois composantes: les rapports de pays, les tudes spciales sur les questions dintrt spcifique et ltude globale par tldtection qui constitue une tape avance des prparatifs et qui fournira des estimations sur le dboisement. Il a conclu que ltude par tldtection de lERF 2010 constituera un cadre de travail permettant aux systmes nationaux dvaluer et de surveiller le dboisement; et que lvaluation des forts nationales fournira davantage de donnes sur le dboisement et les stocks de carbone.

Giacomo Grassi de lUE, a dclar que pour faire une estimation des ERD, il est ncessaire de faire une estimation des superficies dboises et des stocks de carbone correspondant ces superficies, par rapport la base de rfrence et la priode considre. Il ajout que les obstacles possibles lestimation et la prparation des rapports sur les changements dans les stocks de carbone sont lexactitude des donnes et lapplication des directives du Groupe intergouvernemental sur lvolution climatique (GIEC) relatives aux bonnes pratiques. Il a conclu que bien que de nombreux pays en dveloppement puissent ne pas tre en mesure de prsenter des rapports sur les estimations exactes des changements dans les stocks de dioxyde de carbone, ils pourraient faire des estimations conservatrices. Cette approche pourrait contribuer largir la participation un mcanisme de lERD.

SMINAIRE-EN-COURS DE SESSION: ACTION RGIONALE EN MATIRE DE GESTION FORESTIRE DURABLE

Le mercredi aprs-midi sest tenu un sminaire-en-cours de session prsid par Barbara Ruis de la Section du droit environnemental du Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE). Le sminaire sest ouvert avec une vue densemble des six rgions, prsente par Arlito Cuco (Mozambique), de la Commission des forts et de la faune sauvage pour lAfrique (CFFSA), qui a dclar que:

  • les ralisations de la CFFSA incluent les mises jour de la politique forestire et des cadres juridiques des pays membres; la mise en uvre des PNF et lamlioration de la volont politique; toutefois des dfis demeurent en ce qui a trait aux limites des capacits institutionnelles dans les domaines de la GFD, de la perte de forts et des conflits entre les hommes et la faune sauvage;

  • les ralisations de la CFAP incluent: les progrs vers la GFD, la dcentralisation de lexpertise, le code dusage pour lexploitation forestire, le dveloppement des plantations, la rhabilitation des surfaces dgrades et limplication au niveau local; toutefois, des dfis demeurent quant lexploitation forestire illicite et au financement international;

  • les ralisations de la CFPO incluent: laccroissement des superficies forestires, lintgration des approches au dveloppement des ressources, les parcours forestiers et lagriculture; toutefois, il reste encore relever les dfis suivants: la rforme institutionnelle, lducation, les plans daction pour combattre la dsertification, et lintgration du secteur forestier dans le calcul du PIB;

  • les ralisations de la CEF incluent: de solides traditions dune foresterie viable; une culture de civisme, lassistance aux conomies en transition et la coopration rgionale; toutefois, des dfis demeurent quant laide aux propritaires forestiers privs, lutilisation de lnergie ligneuse et lattnuation du changement climatique, ainsi que ladaptation ce changement.

  • les ralisations de la CFALC incluent: les progrs accomplis vers la GFD; le renforcement des PNF et la coopration entre les pays; toutefois, la commercialisation des produits forestiers, lapplication de la lgislation, les mcanismes financiers et la conservation de la biodiversit posent encore des dfis; et

  • que la CFAN constitue la plus petite Commission avec trois membres seulement. Elle est importatrice via internet des produits forestiers, mais se trouve confronte aux dfis poss par le changement climatique, les feux sauvages et les espces envahissantes.

N. Tuong Van de la CFAP a prsent lapproche de cette Commission en ce qui a trait laction rgionale en matire de GFD. Elle a prsent le Rseau de la Rgion Asie et Pacifique sur les espces envahissantes de la CFAP comme une ralisation importante. Elle a indiqu que la CFAP se propose de relever le dfi de renforcer les politiques et des institutions en organisant un certain nombre dtudes sur les politiques pour rassembler les informations, en offrant un cours de formation sur la politique forestire et en mettant en place un rseau de politique forestire pour aider les pays dvelopper les outils de politiques.

Alexandros Christodoulou (Chypres) le Prsident, a fait une prsentation sur la CFPO et a dclar que les principales ralisations incluent: llaboration des politiques forestires avec lappui de la FAO et la finalisation dtudes sur les forts, alors que les dfis sont les suivants: la pnurie de personnel qualifi et des fonds pour la GFD. Il a parl de certaines mesures dcides par les membres, savoir: les projets pilotes de gestion forestire, la formation, les programmes dducation et de sensibilisation de proximit, les PNF, et les C&I.

Alain Chaudron (France) de la CEF a prsent linformation sur les processus de collaboration relatifs aux forts en Europe. Il a parl de trois organes institutionnels qui accueillent les rencontres pour la coopration inter-tat et qui travaillent en collaboration: la CMPFE, la FAO et la CEF, ainsi que le Comit du bois de la CENUE. Il a mentionn les activits conjointes FAO/CENUE et les efforts dploys pour largir la coopration future, consistant notamment coordonner les calendriers et les ordres du jour des runions, et organiser une runion rgionale conjointe en 2008, dont le titre provisoire est   Semaine europenne de Forts .

La prsentation de linformation sur la CFALC a t assure par Hector Miguel Abreu (Rpublique Dominicaine), le Prsident qui a dclar que les principales ralisations incluent une stratgie de coopration rgionale dans le domaine de la lutte contre les feux forestiers et mentionn parmi les dfis, la coordination intersectorielle et la participation des principales parties prenantes.

Sally Collins de la CFAN et des Services forestiers des tats-Unis, a fait une prsentation sur laction rgionale en matire de GFD en Amrique du Nord. Elle a dclar que la majeure partie de travail sur les politiques est organise travers des comits techniques et des groupes de travail, et a parl des ralisations dans le domaine de la lutte contre les feux, les espces envahissantes et les inventaires, notamment ladoption dun systme de contrle dincidents qui permet lchange des brigades de pompiers et dquipements.

Jorge Rodrguez Quirs de Costa Rica a prsent la coopration en Amrique centrale. Il a dclar que les pays de la rgion cherchent collectivement amliorer la mise en uvre au niveau national, daccords internationaux, sensibilisent sur les valeurs multifonctionnelles des forts, et coordonnent les diffrents secteurs. Il a mentionn plusieurs efforts et initiatives au niveau rgional sur la biodiversit, la gouvernance, les moyens dexistence, le financement extrieur, les processus nationaux de planification et la lgislation, la scurit alimentaire et les systmes de production agricole. Il a soulign que les pays ont russi rduire de 50% le taux de dboisement et a salu laide bilatrale de lUE, de lAllemagne et des Pays Bas.

Piotr Borkowski de la CMPFE, a prsent les engagements de la CMPFE envers la GFD. Il a dclar que lobjectif global de la CMPFE est la promotion de la GFD travers la coopration participative et ouverte, et a parl des diffrents rsultats du processus, notamment: quatre dclarations ministrielles, 17 rsolutions, une dfinition paneuropenne de la GFD, des C&I qualitatifs et quantitatifs pour la GFD et une approche commune pour le dveloppement et la mise en uvre des PNF, des directives dvaluation pour les forts protges; ainsi que des lignes directrices paneuropennes pour le boisement et le reboisement. propos de la mise en uvre, il a parl de la mise jour rgulire des programmes de travail pour faciliter lexcution des engagements ministriels, les dialogues internationaux dans le cadre du FNUF et de la CDB, les rapports sur la GFD en Europe et lintgration science-politique.

Dans les discussions qui ont suivi, lArabie saoudite a dclar que les discussions rgionales et les efforts des commissions rgionales doivent tre transparents. Plusieurs participants ont soulign la ncessit dtablir des synergies entre les Commissions rgionales de la FAO et le FNUF. En rponse, les orateurs ont parl de la ncessit dune coordination accrue, tant entre les secteurs quau niveau international.

VNEMENTS SPCIAUX

CHANGEMENTS CLIMATIQUES: Le lundi matin, les dlgus ont particip un vnement spcial sur le changement climatique  et ont cout le discours-programme du Prsident du Nigria Olusegun Obasanjo, suivi par les interventions de Kevin Conrad, Directeur de la Coalition des nations des forts tropicales, sur les forts et les changements climatiques; et de Jack Saddler de lUniversit de la Colombie Britannique, Canada, sur les effets du changement climatique sur lagriculture et les forts.

Jacques Diouf, Directeur gnral de la FAO a prsent le Prsident Obasanjo en parlant de ses contributions la scurit alimentaire et la lutte contre la pauvret, en particulier de son leadership au sein de lUnion Africaine et du NEPAD. Le Prsident Obasanjo a flicit la FAO pour ses programmes sur la scurit alimentaire, les forts, les pches et la dgradation du sol au cours des 20 dernires annes. Il a reconnu que le ptrole, lun des principaux produits dexportation du Nigria, contribue aux changements climatiques, et a fait appel lapplication de la science et de la technologie pour traiter les problmes du changement climatique, particulirement ses effets sur lagriculture et la scurit alimentaire. Il a indiqu que les pays africains cooprent avec lUE et le G-8 sur les changements climatiques, et que tous les dirigeants africains se rjouissent du travail effectu par le NEPAD- PIDAA (Nouveau partenariat pour le dveloppement de lAfrique-Programme intgr du dveloppement de lagriculture en Afrique) en collaboration avec la FAO.

Kevin Conrad de la Coalition des nations des forts tropicales, a prsent une communication sur la rduction des ERD dans les pays en dveloppement. Il a parl de la perte dun milliard dacres de forts tropicales et a indiqu que le dboisement est lorigine de 18% des missions de GES qui causent le changement climatique. Conrad a parl des mauvaises mesures dincitation actuelles qui favorisent le dboisement, notamment: la promotion des prts pour la construction des routes, et les pressions pour un accroissement de la production du bois duvre et du caf. Parlant des interconnexions entre les forts, le changement climatique, la biodiversit et la gestion des lignes de partage des eaux, Conrad a fait appel ltablissement dun systme international dincitations positives pour rduire le dboisement. Il a dplor le fait que le processus de mise en uvre du Protocole de Kyoto ne reconnat pas le mrite des pays qui prservent leurs forts, soulignant que le Protocole exerce de la discrimination lgard des pays en dveloppement sur les marchs de carbone, et a appel une compensation gale pour les pays qui diminuent leurs missions des GES travers la rduction du dboisement.

Jack Saddler de lUniversit de la Colombie Britannique, Canada, a parl des effets du changement climatique sur lagriculture et les forts, avec un accent sur les questions lies lattnuation et ladaptation, et des mesures prendre pour les rsoudre. Il a not quen raison du changement climatique, du dplacement transfrontire dinsectes, les maladies migrent, ce qui a des rpercussions sur la productivit agricole; les espces se dplacent vers les ples et les feux forestiers augmentent. Saddler a suggr des mesures pour faire face au changement climatique dans les secteurs agricole et forestier, notamment: la promotion de lefficacit nergtique, la rduction des missions des GES, la conversion aux biocombustibles et la squestration des GES. propos de ladaptation, il a soulign la ncessit de dvelopper entre autres: des cultures, des cheptels, des arbres et des poissons de remplacement pour les environnements sous pression; des systmes et des pratiques de production agricole; des systmes de cheptel; la gestion du sol, des terres et de leau; des stratgies de gestion des catastrophes et de raction; la prvision du rendement des rcoltes; le transfert des connaissances et le renforcement des capacits; et lappui aux moyens dexistence des petits exploitants. Saddler a mis laccent sur la ncessit de promouvoir lefficacit nergtique, de revoir les mesures de dveloppement durable en vue de rduire la vulnrabilit, et dadapter lagriculture et la gestion forestire pour faire face au changement climatique.

FORUM SUR LES FORTS ET LNERGIE: La session du lundi aprs-midi, Forum sur les Forts et lnergie  tait prside par Hirohito Katsuhisa, Chef de la Division des industries et des produits forestiers la FAO. Wulf Killmann, Directeur de la Division des industries et des produits forestiers la FAO, a prsent le sujet avec un aperu sur la bionergie drive du bois, remarquant que la moiti de tous les arbres coups est brle et quil existe de nouvelles technologies telles que le copeau de bois, qui peuvent accrotre lefficacit nergtique. Jack Saddler de lUniversit de la Colombie Britannique, a parl des changements en bionergie qui amliorent la rcupration de lnergie, tels que la cognration et les incitations fiscales qui encouragent la bionergie comme substitut du ptrole. Bernard De Galembert, du Conseil international des associations des forts et du papier, a parl du rle des industries forestires dans le traitement du changement climatique travers la GFD, le recyclage et le remplacement du bois, pas des matriaux plus forte intensit nergtique tels que lacier et le bton. Alan Moulinier, Directeur gnral du Secteur forestier et des affaires rurales au Ministre franais de lAgriculture et des pches, a parl de la faible proportion de lnergie de biomasse dans lnergie totale utilise en France, relevant que la majeure partie de lnergie ligneuse est utilise pour le chauffage domestique. Il a suggr des moyens pour accrotre lefficacit, viter les conflits et le gaspillage des ressources dans lindustrie forestire, par la mobilisation des ressources travers des organismes publics et privs.

Dans les discussions qui ont suivi, les dlgus ont parl entre autres de: limportance des ressources financires officielles pour mettre en uvre les programmes de boisement et combattre la pauvret dans les pays en dveloppement, particulirement en Afrique; la possibilit de produire des engrais dans les bio raffineries; la ncessit dutiliser lnergie ligneuse, sans dtruire les emplois existants dans le secteur industriel et en maintenant la GFD; et la productivit et la durabilit des produits ligneux.

Aprs la pause, la deuxime moiti de la session a repris ses travaux sous la prsidence de Wulf Killmann de la FAO. Pape Kon, Responsable en chef de la Foresterie au Bureau rgional du Caire, a parl de l  Utilisation durable des combustibles ligneux dans les pays en dveloppement , notant que la cuisson avec des combustibles ligneux prserve la scurit des aliments, et que les restaurants et les bars utilisent de plus en plus le charbon. Jurij Begus des Services forestiers de la Slovnie, a prsent les mthodes utilises pour lvaluation de la demande et la fourniture dnergie ligneuse  en se servant des techniques de mappage. Michael Taylor de la Division des Analyses conomiques de lAIE, a parl des tendances historiques qui montrent un doublement de la bionergie utilise entre 1970 et 2000 et des autres sources de fourniture dnergie, savoir: les plantations, les pratiques forestires amliores, lutilisation des sous-produits de lagriculture et des dchets de post-consommation. Andre Faaij de lUniversit dUtrecht a prsent une  Perspective de lnergie dorigine ligneuse  en utilisant la modlisation et des scnarii bass sur une efficacit accrue de la production alimentaire, et sur lutilisation des terres de culture abandonnes. Le Vice-prsident Gustavo Best du Groupe des Nations Unies sur lnergie et Responsable en chef, nergie la FAO, a prsent les programmes de la FAO sur la bionergie, labors dans le cadre de la Plateforme internationale de la bionergie. Les discussions ont port sur: ltude dinventaire de la CENUE se rapportant lEurope et lAmrique du Nord; lutilisation de la biomasse pour produire le biogaz; les autres solutions au dboisement; les effets de la croissance dmographique sur lutilisation du bois, et lutilisation des incitations du march pour rduire le dboisement.

LES PROGRAMMES FORESTIERS NATIONAUX ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRET: Le lundi aprs-midi, Rosalie McConnell de la FAO a prsent une tude en cours de la FAO sur les liens entre les PNF et les Documents de stratgie pour la rduction de la pauvret (DSRP) dans sept pays en dveloppement. Elle dclar que, alors que lon assiste une reconnaissance accrue des liens entre les PNF et les DSRP, il existe peu dintgration de politique entre les deux. Elle a indiqu que les pays qui ont institu des units de coordination sont plus en mesure dobtenir lappui financier et politique pour les questions lies aux forts. McConnell a soulign entre autres que: la mise en uvre actuelle des DSRP est sectorielle et non pas intersectorielle; la plupart des PNF naccordent pas assez dimportance aux questions sociales; il nexiste aucune preuve que la foresterie a permis daugmenter les ressources financires alloues aux DSRP; et les valuations de la performance du secteur forestier ne tiennent pas compte des effets des forts sur la pauvret. Elle a ajout que la lutte contre la pauvret suscite plus dattention, mais que la foresterie nest pas bien intgre dans les DSRP. McConnell a soulign limportance de la surveillance et de lvaluation rgulires, du dveloppement dentreprises et de la participation de la socit civile, ainsi que de la communication entre les experts et les hommes politiques.

Ibro Adamou du Niger a parl du rle du secteur forestier dans la lutte contre la pauvret au Niger, soulignant limportance des forts dans lutilisation de lnergie et dans llevage. Il a parl galement de la lgislation adopte rcemment, incluant les DSRP de 2002, la loi forestire de 2004 qui donne aux communauts rurales laccs aux forts publiques, et du nouveau systme fiscal qui permet de rinvestir les revenus dans les projets forestiers et les communauts locales. propos des leons apprises, Adamou a soulign que les donnes ne sont pas utilises suffisamment, que tous les produits forestiers ne sont pas pris en compte dans le calcul du PIB, et que les contributions des forts dans la lutte contre la pauvret ne sont pas suffisamment apprcies.

Alima Issufo, Chef du Dpartement des forts au Ministre de lAgriculture du Mozambique, a prsent la foresterie et les questions de pauvret au Mozambique. Elle a dclar que lagriculture reprsente 80% des exportations et 70% des emplois et que, bien que les communauts dpendent largement des forts pour la consommation nergtique et la gnration des revenus, il est difficile de quantifier les contributions du secteur forestier dans la lutte contre la pauvret. propos dun accord de partenariat de 2003 entre son pays et le Mcanisme FAO pour les PNF, elle a dclar que le Mcanisme a jou un rle dterminant par son appui pour lapplication de la politique et de la lgislation forestires, en impliquant les parties prenantes et en formant les communauts recevoir les avantages fiscaux.

Gregor Wolf du Programme de la Banque mondiale sur les Forts (PROFOR), a prsent lOutil pour lvaluation des liens entre la pauvret et les forts mis au point par lUICN, le Centre pour la recherche forestire internationale et Winrock International. Il a expliqu que loutil a t conu pour amliorer la comprhension et les aptitudes tablir des liens entre les PNF et les DSRP, et contient les mthodes dvaluation, lexplication du processus de DSRP, des tudes de cas et un manuel de travail sur le terrain pour la formation des responsables locaux et la collecte des donnes. Wolf a not que: il existe peu de documentation sur le rle des forts dans les stratgies relatives aux moyens dexistence; le calcul du PIB sous-estime systmatiquement les contributions des forts; les programmes sur la pauvret sont souvent axs sur les populations pauvres des zones urbaines; les PSRP ont tendance ngliger les secteurs forestiers; les experts forestiers ne comprennent pas toujours les DSRP. En conclusion, il a soulign que la reconnaissance de limportance des forts pour les DSRP nest pas toujours reflte dans les stratgies de planification.

Dans le dbat qui a suivi, les participants ont discut entre autres, de:

  • la quantification de la dpendance des pays lgard des produits forestiers;

  • la disponibilit des ressources financires pour la mise en uvre des tapes concrtes de la politique;

  • la ncessit de stimuler la volont politique;

  • la rivalit dans les utilisations des terres et la ncessit dorganiser les communauts rurales pour promouvoir lutilisation et la gestion des terres;

  • limportance dune lgislation environnementale nationale favorable au dveloppement des forts; et

  • lutilisation des donnes gnres par la trousse pour ajuster la planification et les interventions dans la politique au niveau local, dans un contexte largi qui intgre la pauvret et les autre facteurs multisectoriels pertinents ayant trait aux moyens dexistence, aux populations et la foresterie.

SANCE DE CLTURE

Le vendredi aprs-midi, Heino, Directeur de la Division des forts de la FAO, a ouvert la session en remerciant le personnel du Dpartement des forts pour le bon travail accompli lorganisation de la runion. Il a ensuite invit Arlito Cuco (Mozambique), Prsident de la CFFS, prsider la sance de clture.

propos du XIIIe Congrs mondial sur la foresterie, Tomas Schlichter des Services forestiers dArgentine, Ministre de lconomie et de la production, a prsent une vido sur son pays et a prcis que la runion se tiendra Buenos Aires, du 18 au 25 octobre 2009, sous le mme thme de Foresterie dans le dveloppement: un quilibre vital , et portera galement sur des questions ayant trait la biodiversit, la foresterie au service des populations, la bionergie, aux avantages environnementaux des forts et , forts et sant. Le Canada a flicit lArgentine davoir accept daccueillir le Congrs et offert son aide sur la base de lexprience acquise au Congrs de 2003.

Le Prsident Cuco a ensuite annonc que la COFO-19 se tiendra en mars 2009 au Sige de la FAO, et que les dates seront fixes par le Conseil de la FAO.

Hiroki Miyazono, Prsident du Comit de rdaction, a prsent le projet de rapport pour adoption. Les dlgus ont examin le rapport, section par section. Chaque section a t approuve sans amendement ou avec des modifications mineures, lexception de point de lordre du jour sur  Progrs raliss vers une gestion forestire durable , qui a suscit des observations de la part de certains, propos en particulier des quatre objectifs globaux du FNUF. Le dlgu des tats-Unis a propos de supprimer lexpression  et de raliser les objectifs globaux , et de la remplacer par  aider la ralisation de la GFD, y compris les quatre objectifs globaux.  dans le paragraphe sur le FEM et la GFD. Le Brsil, appuy par le Cameroun, le Burkina Faso et la Rpublique Sud africaine, a fait objection et sest dit surpris par le fait que cette proposition na pas t exprime au sein du Comit de rdaction. Le dlgu des tats-Unis a suggr, comme compromis, et le COFO la approuv, que ce paragraphe soit rvis par souci de cohrence avec un paragraphe suivant qui dit  pour amliorer la GFD et raliser les Objectifs globaux dans le domaine des forts . Les dlgus ont alors approuv la proposition.

La Canada a propos de supprimer, dans plusieurs paragraphes, les rfrences un accord non-juridiquement contraignant (INJC) sur tous les types de forts, et un nouveau Programme de travail (PTPA) pour le FNUF, notant que lon ne peut pas prjuger de ladoption de ces deux documents. LUE sest oppose cette proposition, suggrant une rfrence lIJNC et au PTPA  aprs adoption . Le Canada a accept le compromis.

Dans le paragraphe traitant des domaines qui doivent continuer recevoir lattention, la Norvge a ajout lexpression  dvelopper des arrangements de rgime foncier stables . Dans un paragraphe sur lappui au dveloppement des zones de montagnes, le Cameroun a ajout une mention aux cosystmes fragiles tels que les mangroves. propos du travail de la FAO avec le PCF, le dlgu des tats-Unis a propos dajouter une mention reconnaissant limportance des sept lments thmatiques de la GFD. Les dlgus la COFO18 ont adopt le rapport avec ces amendements.

Jan Heino a remerci tous les participants de leurs conseils la FAO en vue de son travail futur, ainsi que tous les membres du Comit directeur pour leur dvouement au travail, notant que la COFO18 sest diffrencie des runions prcdentes, en raison de la participation active des commissions rgionales des forts.

Cuco le Prsident a remerci la FAO pour la nouvelle conception de la runion et pour avoir donn aux commissions rgionales la possibilit de co-prsider des sessions. Il a galement remerci le Secrtariat, les interprtes et le reste du personnel de la FAO, pour leur bon travail, et dclar la session close 16h32.

BRVE ANALYSE DE LA COFO18

La dix-huitime runion du Comit des forts (COFO) de la lOrganisation pour lAlimentation (FAO) peut tre inscrite dans les annales de lhistoire comme lune des runions sur les questions forestires les mieux russies. La runion tait superbement organise, discipline mais en mme temps trs fortement participative et accommodante, trs enrichissante et rigoureusement chronomtre. Les dlgus se sont dits trs satisfaits des changes dinformations. De son ct, la FAO sest flicite de labondance des contributions concrtes des dlgations pour llaboration de son futur programme daction. Le dernier jour, certains participants de longue date ont dcrit la COFO18 comme la runion sur la politique forestire la plus productive depuis de longues annes. Cette analyse examinera les dynamiques internes de la COFO18 et les interprtera dans le contexte global du droulement de la runion.

LESSENTIEL, PAS LA POLITIQUE

Lune des marques de la COFO18 a t lchange dimportantes informations techniques, libre des contraintes et des controverses politiques propres de nombreux autres forums. Avec la participation dun nombre important de professionnels de la foresterie, la runion tait conue de manire privilgier les problmes concrets par rapport la politique, comme lont dailleurs dmontr lintensit de son information et une succession des prsentations dexperts sur un vaste ventail de sujets. La runion prvoyait aussi un nombre dvnements spciaux importants qui ont connu une participation impressionnante. Cependant, tout le monde na pas t satisfait. Certains ont observ que lventail des sujets de la COFO18 tait trop vaste, ce qui laissait peu de temps pour une discussion approfondie sur quel que sujet que ce soit. Dautres ont relev que les industries de la foresterie taient sous reprsentes, et se sont dits proccups par le fait que linformation puisse parvenir aux gouvernements, mais pas aux parties prenantes du secteur priv.

La plupart des participants se sont cependant montrs gnreux dans leurs commentaires positifs et bon nombre dentre eux ont observ que les changes dinformations ont fait de la COFO18 lun des forums les plus utiles pour les participants. Dans ce contexte, la dcision prise quatre ans auparavant dadopter une nouvelle formule en accordant plus dimportance aux vnements parallles, sessions dinformation, sminaires-en-cours de session et vnements spciaux, a port ses fruits et lev le profil de la FAO dans larne internationale concurrentielle de la foresterie.

CONTEXTE CONTRE CONTENU

Le contexte global de cette runion tait aussi important que son contenu. Les participants ont relat que le climat politique global actuel est particulirement favorable une politique forestire innovatrice, et offre des possibilits sans prcdent de faire avancer lagenda de la politique forestire. Bon nombre de participants ont observ, aussi bien dans les sessions que dans les corridors, que la demande mondiale en nergie ligneuse est croissante. En outre, le processus de changement climatique accorde une attention nouvelle aux forts, et la question de rduction des gaz effet de serre (GES) rsultant du dboisement figure en permanence lordre du jour de la Convention-cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (CCNUCC); et lon sattend ce quune dcision officielle soit prise la prochaine Confrence des Parties (CdP) prvue Bali en dcembre 2007. Nombre de dlgus ont soulign avec joie que ces deux vnements ont cr de nouvelles incitations conomiques pour la gestion forestire durable (GFD). Les discussions sur la Situation des forts du monde (SOFO) ont dmontr que la communaut de la foresterie est dtermine saisir ces deux novelles occasions, et leur bel optimisme tait palpable. Les dlgations des pays en dveloppement ont exprim plusieurs demandes daide de la FAO pour valuer les capacits de leurs puits de carbone et tablir la relation entre les forts et le Mcanisme de dveloppement propre (MDP) du Protocole de Kyoto. Ainsi, la dcision dinclure les liens entre climat et, nergie et forts, dans lordre du jour de la COFO18, a permis de renforcer ces synergies lucratives et de les capitaliser pour promouvoir la foresterie.

Un autre vnement organis en marge, tout au long de la COFO18, a t les discussions sur linstrument non-juridiquement contraignant (INJC) relatif aux forts dans le cadre du Forum des Nations Unies sur les forts (FNUF). Officiellement, la COFO18 ntait pas organise au sujet de lINJC: cette question ntait pas lordre du jour, et seuls quelques dlgus lont souleve dans les discussions en sance plnire. Certains ont comment que la runion semblait tre conue comme une antithse des ngociations politiques, et que par consquent, son association aux questions du FNUF ne devrait pas tre exagre. En mme temps, lINJC tait devenu un sujet dominant des conversations dans les couloirs. Bon nombre dacteurs importants du FNUF taient prsents et des observateurs pensent que la COFO18 leur a donn loccasion de mener des consultations informelles susceptibles de prparer la voie pour un FNUF productif en avril 2007. En sance plnire, le Brsil a mentionn plusieurs reprises, les  quatre objectifs globaux  sur les forts dans le cadre de lINJC, et a demand la FAO dadopter ces objectifs comme base de son nouveau programme de travail rvis. Un autre dlgu sest dit en dsaccord avec cette proposition, arguant quil nexiste actuellement aucun INJC et que lon ne peut pas prjuger de ladoption de celui qui est propos. Cet change de points de vue se faisait lcho des discussions du FNUF, mais nont pas russi politiser et interrompre cette runion technique.

Cependant, il devenait vident que les rapports entre le FNUF et la FAO sont encore laborer. Comme la remarqu un observateur indpendant, dun ct la FAO se flicite de sa nouvelle perce comme chef de file du Partenariat de collaboration sur les forts (PCF), un produit du FNUF, et de lautre, elle cherche se faire une place qui lui confre un rle distinct en tant quorganisme la fois ax sur les questions essentielles et qui reste polyvalent dans son domaine. Prserver cette identit tout en collaborant avec dautres institutions, exigera encore beaucoup de finesse.

LAVENIR EST DIFFRENT DU PASS: PROGRAMME DE TRAVAIL

Le processus en cours de rvision du programme de travail de la FAO dans le domaine de la foresterie a reu beaucoup dattention et tait considr par certains comme llment le plus important de lordre du jour de la COFO18. Le processus de rforme, dcid la fin des annes 90 et rsultant des rformes des NU et des coupures budgtaires, doit tre achev dici 2009 et doit tre soumis une valuation externe indpendante la fin de cette anne. Il en rsulte que les discussions sur ce point la COFO18 ntaient que liminaires et ne pouvaient produire aucune dcision importante sur un nouveau programme de travail. Cette runion ntait quune occasion pour la FAO de recevoir une valuation et des directives des tats membres.

Dune manire gnrale, lon saccordait dire que la FAO a t efficace et efficiente dans son appui aux politiques nationales de GFD et dans la mise en uvre des accords internationaux sur la foresterie. Les dlgus ont donn des bonnes notes lorganisation pour ses prestations passes et prsentes et lui ont propos des recommandations constructives sur la manire de continuer jouer son rle dans le futur. Comme plusieurs lont observ, les changements introduits dans la FAO au cours des dernires annes ont entran une confiance accrue lgard des commissions rgionales, avec une augmentation du personnel technique dans les bureaux rgionaux et une utilisation plus efficace des ressources limites. Les expositions et les vnements parallles, la SOFO 2007 et les valuations globales des ressources forestires (ERF) ont montr que la FAO a renforc son rle en tant quorganisme orient vers la politique en matire de foresterie, avec de nombreux projets concrets sur le terrain et des publications techniques pour aider les pays dans leur mise en uvre nationale. Les participants la COFO18 ont flicit la FAO pour la mise au point des directives volontaires dans plusieurs domaines de politique et pour la cration du Fonds dappui aux programmes nationaux des forts (PNF), considr par certains comme le plus grand succs des dernires annes et un outil cl pour laide aux gouvernements dans leurs politiques nationales intersectorielles sur la GFD, lapplication de la loi et la lutte contre la pauvret.

Les participants ont convenu que largent est important et le sera encore certainement, dans llaboration du futur programme daction de la FAO. La COFO18 a utilis le slogan  intgrer la connaissance dans le dveloppement , mais traduire les connaissances dans les programmes de dveloppement exige beaucoup de ressources. Les dlgations des pays en dveloppement ont fait appel un accroissement des lments du programme de renforcement des institutions, et beaucoup ont dplor le manque de fonds pour raliser cet objectif. De nombreuses dlgations se sont dites proccupes par les rformes qui ont rduit le nombre de postes professionnels de 10 au Sige. En rponse, le Secrtariat a indiqu que cette rduction saccompagnait dun ajout de six postes dans les bureaux rgionaux, un objectif guid par les recommandations de la COFO-17.

La diminution du budget global a t une autre source de proccupations pour les pays en dveloppement. Le Secrtariat a tent de les calmer en expliquant que, lorsque lon met ensemble toutes les ressources, la baisse nest que de 1%. Aussi, les dlgus ont relev la grande dpendance par rapport aux contributions volontaires qui ne sont pas aussi consistantes que les autres chapitres du budget, et qui couvrent des programmes importants tels que la Gestion forestire, la Conservation et la Reconstruction, qui sont tributaires des contributions volontaires pour plus de la moiti de leur financement.

En dpit des proccupations rsultant de la diminution des ressources, les dlgus ont demand lexpansion de la porte de travail de la FAO. Le rapport final de la runion comporte une recommandation que la FAO soccupe aussi de la politique dattnuation du changement climatique en aidant les pays rduire leurs missions des GES rsultant du dboisement. Certains pays dvelopps ont galement propos que la FAO largisse la porte de son travail pour inclure les problmes des ressources en eau tels que le stockage et le filtrage de leau.

Les ternelles questions propos du rgime foncier des forts et de la gouvernance forestire ont aussi t dimportants sujets de proccupation pendant la semaine. Les discussions ont rvl la ralit que les droits de proprit ainsi que le problme de la proprit des terres communautaires avaient t relgus derrire les autres rformes de la gouvernance forestire. La question de la proprit prive en particulier a reu beaucoup dattention, sans que les dlgations de lUE et des tats-Unis puissent saccorder sur la question de la rgulation par les autorits publiques. Cependant, le nombre total des questions couvertes et relatives la gouvernance forestire dmontrent lexistence de diffrences importantes dans les pratiques de gestion forestire.

AVANCER VERS UNE NOUVELE VOIE

la fin, la COFO18 a produit un document de consensus qui a trait de toutes les questions sans rancur. Les sessions ont t trs harmonieuses et semblent avoir permis aux dlgus davoir une discussion plus approfondie que lors des runions passes du COFO. Il en a rsult une srie de recommandations la FAO, susceptibles damliorer et dlargir son futur programme daction pour inclure les politiques en matire dnergie, de climat et deau. Lextension du programme de travail ces nouveaux domaines comporte certains risques, mais si elle est actualise, elle pourrait projeter linfluence de la FAO encore plus loin dans la sphre internationale.

RUNIONS VENIR

ATELIER RGIONNAL DE LAMRIQUE LATINE SUR LE DVELOPPEMENT DES PROJETS DE BOISEMENT ET DE REBOISEMENT DANS LE CADRE DU MDP: Cet atelier rgional est organis sous les auspices du projet de lOIBT sur le renforcement des capacits pour dvelopper et mettre en uvre des projets de boisement et de reboisement dans le cadre du Mcanisme de dveloppement propre du Protocole de Kyoto dans le secteur des forts tropicales. Il se tiendra du 19 au 23 mars 2007 Lima, Prou. Pour plus de prcision, contacter le secrtariat de lOIBT, Gestion du reboisement et des forts, tel: +81-45-223-1110; fax: +81-45-223-1111; e-mail: rfm@itto.or.jp; internet: http://www.itto.or.jp

SEPTIME SESSION DU FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORTS: La FNUF-7 se tiendra du 16 au 27 avril 2007 au Sige des Nations Unies New York. Pour plus de prcision, contacter: le Secrtariat du FNUF; tel: +1-212-963-3160; fax: +1-917-367-3186; e-mail: unff@un.org; internet: http://www.un.org/esa/forests

CIBT-42: La quarante-deuxime session du Conseil international des bois tropicaux et les Sessions associes des Comits se tiendront du 7 au 12 mai 2007 Port Moresby, Papouasie Nouvelle guine. Pour plus de prcision, contacter: Le Secrtariat du CIBT tel: +81-45-223-1110; fax: +81-45-223-1111; e-mail: itto@itto.or.jp; internet: http://www.itto.or.jp

QUATRIME CONFRENCE INTERNATIONALE SUR LES FEUX SAUVAGES: Cette confrence se tiendra du 14 au 27 mai 2007 Sville, Espagne, et fournira un forum pour les responsables de la gestion des feux forestiers, les hommes politiques, les professionnels et les autres intervenants du monde, afin quils puissent discuter et travailler sur les graves problmes des incendies qui ont des rpercussions sur les populations, les communauts, les ressources et les cosystmes de toutes les rgions. Pour plus de prcision, contacter: Atril Congresos; tel: +34-954-226-249; fax: +34-954-221-657; e-mail: info@wildfire07.es; internet: http://www.wildfire07.es/html/in/index_in.html

FOIRE COMMERCIALE MONDIALE POUR LA FORESTERIE ET LES INDUSTRIES DU BOIS ET DU BOIS DOEUVRE: Le LIGNA+ Hannover 2007:foire commerciale mondiale pour la foresterie et les industries du bois se tiendra du 14 au 18 mai 2007 Hannover, Allemagne. Cette exposition constitue un march pour les innovations dans le traitement du bois, et sadresse en particulier aux petites et moyennes entreprises. Pour plus de prcision, contacter: Anja Brokjans, tel: +49-511-89-31602; fax: +49-511-89-32631; e-mail: anja.brokjans@messe.de; internet: http://www.ligna.de

CONFRENCE INTERNATIONALE POUR PROMOUVOIR LE DVELOPPEMENT DES PRODUITS ET SERVICES FORESTIERS NON LIGNEUX: Cette confrence se tiendra Beijing, Chine, du 19 au 21 septembre 2007, et runira les producteurs, les commerants et les consommateurs pour des changes dexpriences dans la promotion des PSFNL dans les commerces national et international. Pour plus de prcision, contacter: le secrtariat de lOIBT; 81-45-223-1110; fax: +81-45-223-1111; e-mail: itto@itto.or.jp; internet: http://www.itto.or.jp  

CINQUIME CONFRENCE MINISTRIELLE SUR LA PROTECTION DES FORTS EN EUROPE: La cinquime confrence ministrielle sur la protection des forts en Europe se tiendra Varsovie, Pologne, du 5 au 7 novembre 2007, et discutera du thme   Forts pour la qualit de vie . Pour plus de prcision, contacter: Confrence ministrielle sur la protection des forts en Europe, Unit de liaison de Varsovie; tel: +48-22-331-7031; fax: +48-22-331-7032; e-mail: liaison.unit@lu-warsaw.pl; internet: http://www.mcpfe.org/me/me07/

CIBT-43: La quarante-troisime session du Conseil international des bois tropicaux et des Sessions associes des Comits se tiendront du 5 au 10 novembre 2007 Yokohama, Japon. Pour plus de prcision, contacter le Secrtariat du CIBT: tel: +81-45-223-1110; fax: +81-45-223-1111; e-mail: itto@itto.or.jp; internet: http://www.itto.or.jp         

CdP-13 CCNUCC et CdP/RdP3 AU PROTOCOLE DE KYOTO: La treizime Confrence des Parties la CCNUCC et la Confrence des Parties sigeant en tant que troisime runion des Parties au Protocole de Kyoto se tiendront du 13 au 14 dcembre 2007 Bali, Indonsie. Ces runions concideront avec la 27e runion des organes subsidiaires de la CCNUCC et dautres vnements et ateliers. Pour plus de prcision, contacter: Le Secrtariat de la CCNUCC: tel: +49-228-815-1000; fax: +49-228-815-1999; e-mail: secretariat@unfccc.int; internet: http://www.unfccc.int

DIX-NEUVIME SESSION DU COMIT DE LA FAO SUR LES FORTS: La dix-neuvime session du Comit de la FAO sur les forts se tiendra au Sige de la FAO Rome, Italie en mars 2009. Pour plus de prcision, contacter Douglas Kneeland, Dpartement des forts la FAO; tel: +39-06-5705-3925; fax: +39-06-5705-31 52; e-mail: douglas.kneeland@fao.org; internet: http://www.fao.org/forestry

GLOSSAIRE

 
C&I
CDB
COP
PCF
FAO
ERF
FEM
CMSF
AIE
CIPV
OIBT
AM&D
CMPFE
ODM
PTPA
PNF
INJC
PROFOR
DSLP
PTB
RE
CRF
GFD
PMEF
SOFO
CENUE
CCUNCC
FNUF
Critres et indicateurs
Convention sur la diversit biologique
Confrence des Parties
Partenariat de collaboration sur les forts
Organisation pour lalimentation et lagriculture
valuation des ressources forestires
Fonds pour lenvironnement mondial
Centre mondial de la surveillance des feux
Agence internationale de lnergie
Convention internationale pour la protection des vgtaux
Organisation internationale des bois tropicaux
Analyse de march et dveloppement
Confrence ministrielle sur la protection des forts en Europe
Objectifs de dveloppement du millnaire
Programme de travail pluriannuel
Programmes nationaux des forts
Instrument non-juridiquement contraignant
Programme de la Banque mondiale sur les forts
Document stratgique sur la rduction de la pauvret
Programme de travail et budget
Rduction dmissions rsultant du dboisement
Commissions rgionales des forts
Gestion forestire durable
Petites et moyennes entreprises forestires
Situation des forts du monde
Commission conomique des Nations Unies pour lEurope
Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique
Forum des Nations Unies sur les forts

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