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Daily report for 31 January 2002

Les dlgus se sont runis en Plnire tout au long de la journe, le matin, poursuivant le Dialogue avec les Acteurs Sociaux, et l'aprs-midi, entendant lecture des dclarations des pays autour de l'tat d'avancement de la mise en application du Plan d'Action 21.

LA PLENIERE

LE DIALOGUE AVEC LES ACTEURS SOCIAUX: Ouvrant la sance, le Prsident du PrepCom Emil Salim (Indonsie) souligna la ncessit d'intensifier l'action tangible inscrite dans le cadre du dveloppement durable. Prsentant un rapport sur les dlibrations de la veille, le Coprsident du Groupe de Discussion I, Jan Kra (Rpublique Tchque) mit en relief: l'allgement de la pauvret et la stabilit conomique comme lments cls pour la durabilit; le besoin de partenariats innovants et responsables; et, la mise en place d'un fonds international pour l'nergie durable et l'autofinancement d'un Plan Marshall Mondial. Pour sa part, la Coprsidente du Groupe de Discussion II, Maria Luisa Viotti (Brsil) nota: l'accord d'institutionnaliser le processus du Dialogue avec les Acteurs Sociaux (DAS); la diversit en tant qu'lment principal du dveloppement durable; et la paix et la stabilit, comme conditions pralables ncessaires au dveloppement durable.

Les reprsentants des principaux groupes sociaux prsentrent de nouveaux commentaires en rponse aux rapports de synthse des Coprsidents. Le porte-parole des COLLECTIVITES LOCALES mit en exergue l'impratif d'avoir des partenaires forts. Les AGRICULTEURS mirent l'accent sur les cadres ncessaires l'accs aux capitaux et aux financements. La COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE nota l'importance des changes entre les scientifiques, de la participation dans le dveloppement des technologies, et de la focalisation sur les modes de production et de consommation. Le reprsentant des PEUPLES INDIGENES souligna la mobilisation des ressources et le savoir traditionnel comme lments constitutifs de "la science de gestion des ressources." Le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE mit en relief la valeur des rapports de performance, des domaines d'application, et des partenariats de l'aprs-Sommet.

La porte-parole des FEMMES parla de l'importance des donnes spcifiques aux femmes en tant que productrices et de contributrices au dveloppement durable, et proposa la mise en place de reformes permettant de traiter les effets ngatifs de la mondialisation sur les femmes. Le reprsentant des SYNDICATS mit en garde contre la privatisation des principaux services de dveloppement et, tout en s'engageant pour la mobilisation du plus haut niveau de soutien politique en faveur du SMDD, appela l'tablissement de priorits et l'entreprise des actions qui le justifient. Les ONG appelrent la conclusion d'un accord sur l'allgement de la dette et soulignrent que le principe de prcaution et l'valuation des risques pouvaient coexister. Les JEUNES ritrrent l'importance de voir merger du Sommet, un vrai plan d'action.

Dans une nouvelle manche du dialogue, TUVALU, avec un certain nombre de principaux groupes sociaux, mit en exergue la dimension spirituelle du dveloppement durable, attribuant l'chec de nombre de projets de dveloppement, simplement l'ignorance des valeurs culturelles et humaines. L'ESPAGNE, au nom de l'UE, raffirma son engagement travailler sur les questions ayant trait au rle des femmes, l'emploi, l'ducation et la technologie. L'INDONESIE souligna le besoin d'un renforcement des capacits, de stratgies inscrites dans des calendriers prcis pour le transfert des technologies, et d'une thique. Le JAPON s'engagea poursuivre son soutien au dveloppement du rseau de dialogue lectronique consacr aux questions touchant au SMDD. Le BRESIL plaida pour le traitement du problme des modes de production et de consommation et, avec l'INDONESIE, pour le comblement du foss numrique.

Au sujet des profits tirs du dialogue avec les acteurs sociaux, le reprsentant des PAYS-BAS nota l'importance: de placer l'tre humain en premier; de promouvoir la diversit dans les trois domaines piliers du dveloppement durable; et de dgager des rsultats orients vers l'action. L'AFRIQUE DU SUD nota le besoin: de traiter la question de la gouvernance du dveloppement durable; de s'assurer de l'engagement politique au plus haut niveau; d'tablir un cadre de rgulation international attentif aux rapports entre les pouvoirs; et de mettre en place un plan d'action mondial assorti d'objectifs concrets et inscrits dans des calendriers prcis pour la mise en uvre des conclusions de Rio et de la SE/AGNU+5. La TURQUIE nota l'importance des partenariats, de l'radication de la pauvret et des initiatives locales.

Au sujet de la voie venir: les Collectivits Locales indiqurent qu'elles seront prsentes avec une forte dlgation Johannesburg; la Communaut Scientifique et Technologique mit l'accent sur le transfert des technologies entre les pays du sud et sur le renforcement des capacits au niveau local dans les pays en dveloppement; et le porte-parole du Commerce et de l'Industrie mit en exergue l'importance du renforcement des capacits. Les Agriculteurs firent part de leur dception concernant le fait que le dialogue autour du thme de l'agriculture durable n'ait pas bnfici de prominence.

La CHINE exprima son espoir de voir la participation de l'ensemble des parties prenantes donner l'occasion de revitaliser la coopration internationale, et le BRESIL demanda des claircissements sur les mcanismes susceptibles de garantir le transfert des technologies et la promotion de la formation dans les pays en dveloppement. Les reprsentantes des femmes firent remarquer que les nouvelles technologies de communication ne sont pas toujours tout de suite adaptable par tous les groupes sociaux. Faisant tat des profits tirs de l'activit minire, le dlgu du Commerce et de l'Industrie reconnut que des amliorations taient encore possibles apporter dans ce domaine. Les ONG encouragrent le SMDD s'engager inverser les tendances ngatives mises en branle lors de la runion ministrielle de l'OMC tenue Doha et procder une revue de la CDD en vue d'amliorer la gouvernance du dveloppement durable. Les Collectivits Locales appelrent placer l'examen de la question de l'eau l'ordre du jour du SMDD. Les JEUNES mirent l'accent sur l'radication de la pauvret, la libert et l'galit d'accs l'information et communication, et les politiques ciblant l'emploi des jeunes.

Le reprsentant des PAYS-BAS attira l'attention sur les zones rurales et sur la considration de la scurit alimentaire et de l'agriculture dans le cadre de l'ordre du jour du SMDD. Le dlgu d'une ONG dclara avoir des doutes de voir aboutir quelque rsultat probant, les tentatives de raliser le dveloppement durable utilisant des pratiques non viables. Le porte-parole des Peuples Indignes appela la mise en application des engagements pris en faveur des forts, de l'eau et des barrages. Les reprsentants des Syndicats parlrent de la "fuite des cerveaux," des pays en dveloppement vers les pays industrialiss. Le GHANA, appuy par le reprsentant de la Communaut Scientifique et Technologique, attira l'attention sur la bio-piraterie.

Dans leurs commentaires de conclusion, la Coprsidente du Groupe de Discussion I, Diane Quarless (Jamaque) assura les dlgus que leurs contributions seront refltes dans le Rapport de Synthse final du Prsident, et le Coprsident du Groupe de Discussion II, Kiyotaka Akasaka (Japon) nota l'intrt de ce dbat anim. Le reprsentant de la Communaut Scientifique et Technologique ritra que la bonne gouvernance avait besoin de s'appuyer sur une bonne base scientifique. Le dlgu du Commerce et de l'Industrie souligna le besoin de faire de la mondialisation, une force au service de l'quit et de la durabilit.

Une crmonie avec chants et bougies allumes visant clbrer le "Sommet de l'Espoir," organise par les Syndicats et les Jeunes et prside par Salim, vint marquer la clture du segment consacr au Dialogue avec les Acteurs Sociaux.

EVALUATION DE L'ETAT D'AVANCEMENT DE LA MISE EN APPLICATION DU PLAN D'ACTION 21: Le Prsident Salim ouvrit le dbat gnral sur ce thme. Le VENEZUELA, au nom du G-77/CHINE, nota la ncessit d'un renforcement des capacits, affirma que l'absence de paix et de scurit constituaient une entrave au dveloppement durable, appela un Sommet focalis sur une action inscrite dans un calendrier prcis, et indiqua les domaines cls d'intervention, notamment: la mondialisation; l'radication de la pauvret; les modes de consommation et de production non viables; la mise en application; et la gouvernance internationale en matire de dveloppement durable. L'ESPAGNE, au nom de l'UE, nota que les droits humains et la bonne gouvernance constituent des conditions pralables pour le dveloppement durable, et que la croissance du PIB n'a t utile ni pour le problme de la pauvret ni pour celui de l'environnement. L'oratrice fit part du soutien de l'UE en faveur des normes de travail et du Contrat Mondial pour l'acclration de la mise en application du Plan d'Action 21 et la concrtisation de modes de consommation et de production durables, et appela la dislocation du couple croissance conomique et dgradation environnementale.

Le GHANA reconnut les accomplissements du programme Capacits 21 et appela, entre autres, des mesures favorisant l'radication de la pauvret et l'allgement de la dette. Le ROYAUME-UNI suggra que le SMDD s'engage en faveur des principes de base des stratgies de dveloppement durable, telles qu'articuls par le Forum International d'Accra, qui a entrin les lignes directrices de la Commission charge de l'Aide au Dveloppement, relevant de l'Organisation de la Coopration Economique et du Dveloppement (OCED), relatives ce sujet. L'EGYPTE rejeta la notion de "clash des civilisations," et souligna que le SMDD doit tre pour tous, y compris pour les Palestiniens. L'orateur proposa de doter la CDD de mcanismes de financement et de renforcement des capacits et que le processus du PNUE, consacr la Gouvernance Environnementale Internationale, attende les rsultats des discussions autour de ce sujet. Le CANADA mit en exergue la sant et l'environnement, la gouvernance, l'allgement de la pauvret, le dveloppement durable des ressources naturelles, le dveloppement communautaire, la mise contribution de la science, l'accs aux sources d'nergie renouvelables et sans risques, et la participation du secteur priv.

La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE proposa l'inclusion des ocans, des littoraux et des les comme nouveaux domaines de focalisation et appela une assistance technique dans le secteur de la pche. L'ISLANDE suggra le renforcement de la focalisation sur les ocans et appuya l'ide d'une alliance mondiale pour l'nergie renouvelable. La NOUVELLE ZELANDE nota les dfis poss aux petits Etats insulaires en dveloppement (PEID) et identifia le besoin d'tablir des zones marines et ctires protges et de traiter le problme des pches irrgulires. La SUISSE fit tat de l'laboration d'une tude et stratgie nationale de dveloppement durable et mit en exergue le dveloppement durable des zones montagneuses comme en tant l'un des points focaux, notant le lien entre les ressources en eau, la pauvret et la biodiversit. Le JAPON apporta son appui une conservation environnementale et un dveloppement conomique raliss travers les technologies innovantes et appela: un modle de socit bas sur l'efficience nergtique et le recyclage; une coopration internationale en matire de recherche sur les changements climatiques; la rsolution des problmes des mga-ples; et, une ducation environnementale.

Le COSTA RICA, au nom du Groupe de Rio, nota que la pauvret mondiale, la dette extrieure, les distorsions du commerce international et les limitations imposes l'accs aux marchs, constituaient autant d'entraves au dveloppement durable et appela l'adoption des technologies propres et renouvelables, la rduction de la vulnrabilit aux catastrophes naturelles, la ratification du Protocole de Kyoto, et un partage quitable des avantages tirs de l'utilisation des ressources gntiques. L'IRAN, proccup par la limite des progrs raliss dans la mise en uvre du Plan d'Action 21, identifia les domaines d'action indispensables: transfert des technologies cologiquement rationnelles; accs des produits des pays en dveloppement aux marchs; reconnaissance du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) comme principal mcanisme de financement pour la Convention sur la lutte contre la dsertification; initiatives carburants sans plomb; et promotion de l'nergie renouvelable.

L'INDONESIE mit en garde contre des listes de priorits trop longues, mit en exergue le problme de la pauvret, la ncessit de faire en sorte que la mondialisation fonctionne, les moyens d'excution et les partenariats, et appela des rsultats forts, clairs et conviviaux pour le Sommet. NAURU, au nom du Forum des Iles du Pacifique, proposa l'adjonction des ocans et des les aux priorits du SMDD et mit en relief l'importance du Programme d'Action de la Barbade pour les PEID. L'INDE affirma que le problme du sous-dveloppement constituait la plus grande des priorits, mit en exergue l'importance du transfert des technologies et celle de la dette cologique, et suggra de placer un accent plus fort sur le principe des responsabilits communes mais diffrencies.

Le MEXIQUE appela la mise en place d'outils de mesure du dveloppement durable, l'valuation des effets environnementaux transfrontaliers et la protection des ressources halieutiques. La TURQUIE appela la dislocation du couple dgradation environnementale et croissance conomique et nota l'importance des initiatives locales. L'AUSTRALIE souligna l'importance des ocans et nota les problmes poss tels que celui des pches illicites et irrgulires. L'ARGENTINE souligna: le besoin d'une nouvelle thique; la conformit aux instruments internationaux; la coopration internationale dans le domaine de la lutte contre la pauvret; la mise du commerce internationale au service du dveloppement durable; la gouvernance internationale; les activits minires; et la mondialisation. Le CHILI parla de l'laboration du rapport national et mit en exergue le droit souverain des pays exploiter leurs ressources.

L'OCDE parla de ses activits ayant trait au dveloppement durable, notamment dans les domaines des indicateurs, de la gouvernance et des taxes environnementales. L'ORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE mit l'accent sur les changements climatiques, les ressources en eau, le renforcement des "systmes d'observation mondiaux," des rseaux de suivi de l'volution de l'atmosphre, des ocans, des fleuves et des lacs, et la prvention des catastrophes environnementales. La FAO parla des liens entre la famine, la pauvret, le dveloppement rural durable, l'agriculture et la durabilit environnementale. Le FIDA voqua les caractristiques rgionales spcifiques rapportes dans les tudes rgionales, et mit l'accent sur l'accs quitable aux ressources naturelles et aux technologies pour les pauvres des zones rurales.

DANS LES COULOIRS

Les consultations informelles-informelles autour du thme de la gouvernance en matire de dveloppement durable sont sur le point de dmarrer aprs la distribution, jeudi, aux prsidents des groupes rgionaux, du papier officieux qui a t labor par les vice-prsidents du Bureau, Lars-Gran Engfeldt (Sude) et Ositadinma Anaedu (Nigeria) sollicitant les points de vue des rgions. Le papier renferme apparemment une liste non-exhaustive de questions, et vise fournir des ides susceptibles de permettre aux Coprsidents d'laborer un papier de discussion informel dlimitant le champ des discussions prvues autour des thmes institutionnels dans le processus prparatoire du SMDD et identifiant les options et les ides prliminaires pour le renforcement du cadre institutionnel de la gouvernance du dveloppement durable dans la priode post-Sommet.

Selon certaines sources informes, les thmes abords couvrent: la coordination nationale et interdpartementale; la mise en application des dcisions intergouvernementales; la cohrence et la compatibilit entre les dcisions intergouvernementales des Nations Unies et des institutions financires internationales/OMC; la coordination entre les conclusions des confrences mondiales des annes 1990, de la Dclaration du Millnaire et du SMDD; les synergies entre les rsultats de la Confrence de Monterrey sur le Financement du Dveloppement et ceux du SMDD; le rle de la CDD; la coordination politique entre la CDD et les autres commissions fonctionnelles de l'ECOSOC; et l'engagement des agences des Nations Unies impliques dans la mise en application. Les discussions informelles autour du papier qui sera labor sont prvues pour le jeudi 7 fvrier 2002.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: Les dlgus se runiront dans la Salle de Confrence 1, de 10h 13h puis, de nouveau, de 15h 19h30 pour la poursuite du dbat gnral sur la revue du Plan d'Action 21 organis autour des principaux thmes du Rapport du Secrtaire Gnral, avec la participation des reprsentants des organisations internationales et des principaux groupes sociaux.

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