Daily report for 14 June 2006
LES FAITS MARQUANTS DE LA PCNOOTODM-7:
MERCREDI 14 JUIN 2006
Mercredi, les dlgus la septime session du Processus Consultatif Non Officiel Ouvert Tous sur les Ocans et le Droit de la Mer (PCNOOTODM-7 ou Processus Consultatif) se sont runis de nouveau dans un Groupe de Discussion sur les approches cosystmiques et les ocans pour examiner les enseignements tirs de l'application des approches cosystmiques au niveau national dans les pays en dveloppement et de la coopration internationale pour l'application des approches cosystmiques aux chelons rgional et mondial. Le comit des Amis des Coprsidents, prsid par Rene Sauv (Canada) s'est runi dans la soire.
GROUPE DE DISCUSSION SUR LES APPROCHES ECOSYSTEMIQUES ET LES OCEANS
ENSEIGNEMENTS TIRES DE L'APPLICATION DES APPROCHES ECOSYSTEMIQUES A L'ECHELON NATIONAL DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT: Exposs: Cristian Canales, de l'Institut du Dveloppement des Pches, Chili, a dcrit l'approche cosystmique applique la recherche et la gestion des pcheries chiliennes. Il a mis en exergue: la recherche sur l'interaction trophique entre prdateurs et proies; l'intgration des lments cosystmiques dans les tudes pour l'tablissement des quotas de prises recommands; et les politiques de protection de la biodiversit. Il a mis en relief les plans de protection mis en place pour les requins, les raies et les oiseaux marins, et la cration de trois AMP. Au sujet de l'utilisation de l'approche cosystmique dans les pcheries, il a parl des dsquilibres dans les donnes disponibles et le nombre d'hypothses considrer.
Noah Idechong, de la Chambre des Reprsentants, Palau, a dcrit les initiatives traditionnelles de la mer de Micronsie et de conservation marine de Palau. Il a parl des pratiques traditionnelles et notamment du "bul", une interdiction d'entre et de pche dans certaines zones qui ont t rcemment ravives en raction aux pratiques incompatibles avec la conservation des ressources. Il a ajout qu'en dpit de la force du savoir traditionnel, de graves vnements de blanchiment des coraux ont rendu les pcheurs galement rceptifs l'gard de la science moderne. Il a dcrit les pches intrieures et la lgislation nationale rgissant l'AMP, et la collaboration internationale entre les Etats insulaires de la rgion, pour la mise en place d'une AMP concerte. Rapportant que les interdictions de la pche la trane, imposes par Palau, dans ses eaux territoriales, aux navires Palau, partout dans le monde, et aux entits commerciales nationales et celles qui y travaillent sous licence, Idechong a plaid pour un moratoire sur la pche la trane au-del des lignes de juridiction nationale o aucune ORGP ne dispose de la prrogative de rguler les activits, et pour une adoption rapide de mesures de conservation et de gestion, l o il n'existe aucune ORGP.
Tonny Wagey, du Forum d'Experts des Mers d'Arafura et du Timor, Indonsie, a prsent le plan d'Action de Bali, qui a t adopt la seconde runion ministrielle de la Coopration Economique en Asie Pacifique (APEC) ayant trait aux questions marines. Il a soulign que le Plan vise: s'assurer de la gestion durable du milieu marin et de ses ressources; fournir des avantages conomiques durables tirs des ocans; mieux comprendre et mieux grer les effets de l'aquaculture sur la durabilit marine; et favoriser le dveloppement durable des communauts des littoraux. Il a rapport que les dirigeants des conomies membres de l'APEC ont endoss le Plan en novembre 2005.
Porfirio Alvarez Torres, du Ministre de l'Environnement et des Ressources Naturelles, Mexique, a expliqu que son gouvernement est en train d'laborer une lgislation rgissant la planification de l'exploitation des ressources marines dans le Golfe de Californie, qui vise la promotion du dveloppement et de l'utilisation durables des ressources ctires et marines. Il a dcrit les caractristiques de la rgion et les menaces environnementales auxquelles elle se trouve confronte, notamment, l'absence de planification de l'utilisation des terres pour l'aquaculture, le tourisme, le dveloppement urbain, la pollution agrochimique, la surexploitation des ressources de pche et les capacits de pche excessives. Il a donn un aperu sur le processus d'laboration d'un cadre juridique pour la rgion, mettant en relief l'engagement de l'ensemble des parties prenantes dans les diverses tapes et les divers organes impliqus.
Dbat: Au sujet du savoir traditionnel, MAURICE et l'INDONESIE ont soulign l'importance de l'intgration de ce savoir dans l'laboration des plans de gestion. Le JAPON a parl de sa longue histoire avec les mesures de conservation de base communautaire. L'AUSTRALIE a dclar que les traditions culturelles de maintien des ressources marines peuvent fournir des outils pour le traitement des problmes de dimensions rgionale et mondiale.
Au sujet de l'application de l'approche cosystmique, Idechong a mis en garde contre le risque de permettre l'puisement des ressources tout en entreprenant un travail pour quilibrer la durabilit conomique et la durabilit cologique. Mettant en exergue le secteur dominant de l'nergie, le dlgu de TRINITE ET TOBAGO a parl des difficults rencontres dans les efforts visant tablir un quilibre entre les exigences du dveloppement national et des moyens de subsistance des communauts ctires vivant de la pche. Mettant en relief les efforts fournis dans le Golfe de Californie pour la protection des requins et d'autres espces, la COALITION CONTRE LA POLLUTION SONORE MARINE a soulign le besoin d'adopter une approche prventive et de tenir compte de la valeur intrinsque des cosystmes.
La CONVENTION DE RAMSAR a mis l'accent sur les besoins des pays en dveloppement en matire de la sensibilisation et de renforcement des communauts locales, en tant que moyens au service de la mise en application d'une gestion marine efficace. L'INDONESIE a soulign la ncessit de dgager un ensemble de facteurs agrs dterminant les cosystmes marins, d'laborer un ensemble d'indicateurs pour le suivi des changements survenant dans ces cosystmes et de s'accorder sur la question de savoir quels changements sont acceptables. La CHINE a soulign la ncessit d'adopter des principes directeurs, en dpit de l'absence d'une dfinition consensuelle.
Au sujet de l'engagement des partie prenantes, Alvarez a soulign que la ralisation d'une pleine participation des parties prenantes peut prendre beaucoup de temps, ajoutant que la formation d'une approche de gestion unique partir des diverses vues de secteurs multiples est un objectif difficile atteindre mais enrichissant vivre. Le CHILI et la THALANDE a appel la conscientisation non seulement des parties prenantes mais galement du grand public.
Au sujet de l'application de l'approche cosystmique au-del des lignes de juridiction nationale, l'ARGENTINE a mis l'accent sur les limitations des ORGP et a plaid pour la poursuite de l'examen de la manire de s'assurer de la lgitimit de la gestion, appelant la convocation du Groupe de Travail Spcial sur la Biodiversit Marine pour le traitement de cette question.
COOPERATION INTERNATIONALE POUR L'APPLICATION DE L'APPROCHE COSYSTMIQUE AUX ECHELONS REGIONAL ET MONDIAL: Exposs: Alan Simcock, de la Commission OSPAR, a dclar que l'approche cosystmique concerne la gestion des activits humaines susceptibles d'affecter le milieu marin. Retraant le passage volutif de l'OSPAR, de l'approche sectorielle l'approche cosystmique, il a mis en relief: la ncessit d'intgrer les stratgies et les politiques sectorielles; la difficult de traiter des aspects intersectoriels des cosystmes, des composantes vivantes du milieu marin et de toute la gamme des activits humaines de manire intgre; et le rle des objectifs de la qualit cologique dans la mise en uvre de l'approche cosystmique. Il a dcrit la manire dont les objectifs de la qualit des cosystmes sont utiliss dans le Projet Pilote de la Mer du Nord.
Andrew Constable, du Centre de Recherche Cooprative sur le Climat et les Ecosystmes de l'Antarctique, Australie, a donn un aperu sur la mise en application de l'approche cosystmique par la Commission sur la Conservation des Ressources Marines Vivantes (CCAMLR) qui, a-t-il dclar, dmontre que la gestion internationale base sur les cosystme peut tre ralise en haute mer. Il a expliqu les traits qui caractrisent la CCAMLR, notamment: la collaboration entre la politique et la science; l'valuation continue des stratgies de gestion; et, un cadre de rgulation adapt. Mettant en garde que les organisations rgionales choueront dans leur mission sans un soutien global, Constable a soulign la ncessit: d'un suivi, d'un contrle et d'une surveillance; de programmes de collecte de donnes pour les observateurs; et d'options pour le traitement du non respect des dispositions, y compris des mesures incitatives l'intention des non membres pour les encourager se joindre et respecter les dispositions.
Tim Adams, du Secrtariat de la Communaut du Pacifique (SCP), a donn un aperu sur le systme des agences intergouvernementales dans la rgion des Iles du Pacifique et a mis en relief les activits visant aider ces pays dans la mise en application de l'approche cosystmique, en particulier, dans le domaine de la gestion des pches. Il a prcis que le Plan du Pacifique est le principal mcanisme relais de la rgion et a soulign que le SCP et le Forum des Agences sur les Pches commencent appliquer l'approche cosystmique aux pches. Il a dcrit d'autres activits contribuant l'approche cosystmique et a appel tablir un quilibre entre les besoins des secteurs de la pche, de l'exploitation agricole marine, du transport maritime et de l'extraction minire en mer.
Chua Thia-Eng, du Partenariat dans la Gestion Environnementale des Mers d'Asie Orientale (PEMSEA), a dcrit les stratgies oprationnelles et les outils utiliss dans le cadre des pratiques de la gestion intgre des littoraux (GIL) dans les mers d'Asie Orientale. Il a expliqu que montrer l'ensemble des parties prenantes des avantages de la GIL sur le terrain aide la reproductibilit des efforts, l'implication des communauts locales et la promotion des investissements. Il a ajout que les sites nationaux de dmonstration de la GIL ont mobilis les ressources locales pour travailler collectivement l'identification des problmes particuliers aux sites et pour dgager les solutions pour les problmes de grande porte et les problmes transversaux. Il a illustr les avantages socioconomiques de la GIL travers l'exemple du nettoyage du Lagon de Yuandang.
Dbat: Au sujet de l'application de l'approche cosystmique, la COMMISSION DE HELSINKI a parl des efforts fournis pour la protection environnementale de la rgion de la Mer Baltique, y compris l'utilisation des objectifs cologiques, les programmes de collecte de donnes et de surveillance, le Plan d'Action de la Mer Baltique et la coordination de la communaut scientifique avec les dcideurs politiques. Simcock a appel des ressources nouvelles pour le suivi et l'valuation de l'volution des cosystmes marins. Au sujet des domaines o des lacunes scientifiques existent, l'UE a suggr une tude pralable de tous les effets exercs par les tres humains sur une aire donne, et l'application subsquente de processus dcisionnels prventifs.
La NORVEGE a soulign l'importance de la volont politique dans la protection des rgions de haute mer. L'ORGANISATION MARITIME INTERNATIONALE (OMI) a dcrit la manire dont les diverses conventions de l'OMI peuvent renforcer la protection des cosystmes spcifiques et a mis en exergue la responsabilit des Etats dans la mise en application de ces conventions.
Au sujet de la gouvernance de la haute mer, l'ARGENTINE a soulign que la CCAMLR ne doit pas tre perue comme tant isole du grand cadre institutionnel mais que,compte tenu du contexte et de l'historique particuliers de la CCAMLR, son succs ne peut pas tre reproduit. Le CANADA a not que certains lments de l'approche de la CCAMLR, notamment ceux traitant de l'incertitude, sont largement applicables. Constable a dclar que la CCAMLR peut tre rejointe par les non Parties du Trait de l'Antarctique. L'AUSTRALIE a suggr d'appliquer le cadre rglementaire de la CCAMLR rgissant les pcheries nouvelles et exploratrices aux ORGP et dans les rgions de haute mer non couverte par les ORGP.
Au sujet de la coopration, Chua Thia-Eng a dcrit le cadre de coopration tabli entre le Cambodge, la Thalande et le Vietnam, dans le domaine de la lutte contre les dversement ptroliers, soulignant l'efficacit des changes d'exprience mens au sein de la rgion. Le CANADA et la NORVEGE ont dclar que la russite des organismes rgionaux dpend des actions entreprises par leurs membres.
Chua Thia-Eng et Adams ont soulign que s'agissant de l'application de l'approche cosystmique, "la taille unique ne saurait convenir tout le monde," et Adams a fait tat des avantages du fait d'avoir un ensemble d'alternatives diverses. Le PNUE a appel une meilleure harmonisation des stratgies touchant aux ocans au sein du systme des Nations Unies, suggrant Ocans-ONU, comme organe de coordination.
DANS LES COULOIRS
Au moment o certains dlgus prenaient part avec plaisir aux manifestations organises en marge de la runion, mercredi soir, d'autres ont la pass la soire en prise directe avec les nouvelles procdures employes dans le comit de rdaction des Amis des Coprsidents. Plusieurs dlgus y ont plaid pour l'laboration immdiate d'un projet de texte de rsolution de Assemble Gnrale de l'ONU, tandis que d'autres ont indiqu qu'ils prfraient commencer par un document inclusif rendant compte de tous les points de vue et laisser la plnire la rude tche de raliser le consensus sur les actions et les recommandations.
Evoquant la lenteur de la progression des choses, un dlgu a suggr que le processus est rationnel mais qu'il est trop tt pour esprer voir le travail rdactionnel atteindre sa vitesse de croisire. D'autres ont remis en question la possibilit de voir le processus des Amis des Coprsidents parvenir faciliter rellement les ngociations de vendredi. Nanmoins, le long texte issu des travaux de mardi pu tre rationalis de manire importante, la nuit de mercredi et le Groupe a pu passer aux questions de fonds, faisant montre ainsi de sa volont de faire en sorte que les nouvelles procdures fonctionnent bien.
Ce numro du Bulletin des Ngociations de la Terre <enb@iisd.org>, a t rdig par Alice Bisiaux, Robynne Boyd, Andrew Brooke et James Van Alstine. Edition numrique: Dan Birchall. Version franaise: Mongi Gadhoum. Edition en chef: Alexis Conrad <alexis@iisd.org> et Pamela S. Chasek, Ph.D. <pam@iisd.org>. Directeur du Service Information de l'IIDD: Langston James Goree VI <kimo@iisd.org>. Les principaux bailleurs de fonds du Bulletin sont: Le gouvernement des Etats-Unis ( travers le Bureau des ocans et des affaires environnementales et scientifiques internationales du dpartement d'Etat amricain), le gouvernement du Canada ( travers l'ACDI), l'agence suisse de l'environnement, des forts et des paysages (SAEFL), le Royaume-Uni ( travers le dpartement du dveloppement international (DFID), le ministre danois des affaires trangres, le gouvernement allemand ( travers les ministres de l'environnement (BMU) et de la coopration pour le dveloppement (BMZ)), le ministre nerlandais des affaires trangres, la commission europenne (DG-ENV), et la direction gnrale de la protection de la nature, du ministre italien de l'environnement et de l'amnagement du territoire. Un soutien gnral a t accord au Bulletin, au titre de l'exercice 2006, par: le programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), le gouvernement australien, le ministre fdral autrichien de l'environnement, le ministre no-zlandais des affaires trangres et du commerce, SWAN International, le ministre nippon de l'environnement ( travers l'IGES) et le Ministre nippon de l'conomie, du commerce et de l'industrie ( travers GISPRI). La version franaise est finance par le ministre franais des affaires trangres et l'IEPF/OIF. Le financement de la version espagnole du Bulletin a t fourni par le ministre espagnole de l'environnement. Les opinions exprimes dans le Bulletin appartiennent leurs auteurs et ne refltent pas ncessairement les vues de l'IIDD et des bailleurs de fonds. Des extraits du Bulletin peuvent tre utiliss uniquement dans des publications non commerciales moyennant une citation approprie. Pour tous renseignement, y compris les demandes de couverture d'vnements par nos services, contacter le Directeur du Service d'Information de l'IIDD par courriel : <kimo@iisd.org> ou par tlphone au: +1-212-644-0217 ou par voie postale au: 320 E 46th St., APT 32A, Nueva York, NY10017-3037, Estados Unidos. L'quipe du ENB couvrant la PCO-7 est joignable par courriel <alice@iisd.org>. |