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SEGMENT MINISTERIEL

Au cours de la Réunion Ministérielle, tenue les 13 et 14 Novembre, les délégués devaient entendre plus de 80 déclarations de gouvernements, d'OIG et d'ONG, dont une trentaine, présentées par des ministres. Le Président de la CdP-3, Maria Julia ALSOGARAY, le Directeur Exécutif du PNUE, Elizabeth DOWDESWELL, et le Président Argentin, Carlos MENEM, prirent également la parole.

Un certain nombre de ministres de pays en développement devaient réitérer la nécessité de fournir les ressources financières dans des délais convenables et de manière prévisible. Le non respect de l'Article 20 (ressources financières) par les pays industrialisés fut mentionné comme étant la principale entrave à la mise en oeuvre. Certains pays en développement déclarèrent que les besoins de court terme liés à la subsistance humaine prennent souvent le dessus sur les considérations de durabilité à long terme. Plusieurs d'entre eux soulignèrent que des ressources financières nouvelles et supplémentaires sont indispensables. Plusieurs pays en développement soulignèrent également l'insuffisance des réalisations au niveau du transfert technique, et certains affirmèrent que le MEI pourrait faciliter ces transferts. Quelques pays industrialisés, dont le JAPON et la FRANCE, notèrent le devoir des pays développés à apporter leur assistance aux pays en développement.

Plusieurs délégations présentèrent des commentaires concernant le FEM et d'autres agences multilatérales. L'URUGUAY, SAMOA OCCIDENTAL, le TOGO, l'ALGERIE, le BRESIL, le TCHAD, la CHINE et CUBA appelèrent à la simplification des procédures du financement provenant du FEM. Les pays en développement appelèrent également: à une revue des agences multilatérales en vue d'améliorer la qualité des investissements; à mettre à disposition davantage de ressources pour les projets Africains; à étendre les financements du FEM au-delà des activités d'habilitation. Le renforcement des capacités fut souligné par bon nombre de pays, tels que le LESOTHO qui nota qu'il ne devrait pas se limiter au transfert technologique mais englober aussi l'échange d'information, les programmes de sensibilisation et l'amélioration des potentialités indigènes.

Plusieurs pays devaient présenter, par ailleurs, des commentaires sur la mise en oeuvre de l'Article 8(j), avec certains, reconnaissant que des informations risquaient d'être perdues à jamais avec la dégradation de certaines cultures. Le GROUPE DES PEUPLES INDIGENES appela à un moratoire immédiat sur la bioprospection et déclara que les peuples indigènes n'étaient pas satisfaits de la décision prise par la CdP-3 concernant l'Article 8(j). La COMMUNAUTE EUROPEENNE, abordant la question des DPI, appela à l'exploration des possibilités de développer des systèmes permettant de mieux valoriser le savoir indigène. Certains pays en développement dont le NICARAGUA déclarèrent que l'ouverture de l'accès à la biotechnologie et l'établissement de DPI favoriseront la création d'un nouveau cadre international. Les USA et la POLOGNE notèrent que l'ouverture d'un accès large et libre aux ressources génétiques était fondamentale pour la question des approvisionnements alimentaires.

Quelques délégations présentèrent des commentaires sur les efforts fournis pour la réalisation d'un protocole sur la biosécurité et se déclarèrent confiants qu'un accord sera bientôt conclu, malgré la divergence des points de vue sur le fond et la forme. La COMMUNAUTE EUROPEENNE déclara que les délégués doivent mener avec diligence leurs négociations pour conclure d'ici fin 1998, un protocole sur la biosécurité englobant les deux considérations importantes que sont "l'échange d'information adéquat et l'accord informé préalable". Un certain nombre d'Etats devaient également souligner l'importance des questions marines et côtières. Ils appelèrent à: traiter sérieusement des préoccupations des SIDS, avec des mécanismes financiers appropriés; une gestion intégrée des zones côtières et de l'environnement marin; et, l'exploitation durable des récifs et des écosystèmes coralliens.

Sur un autre plan, les délégations exprimèrent tout un éventail de points de vue sur la question des liens de la CDB avec d'autres conventions ou accords pertinents. Les délégués notèrent les relations entre la CDB et l'IPF et le rôle vital du SBSTTA dans la mise en oeuvre du Programme d'Action des SIDS. L'ITALIE souligna les rapports mal définis avec certaines conventions et appela à leur clarification immédiate et à une réorientation des liens entre la CDB et les accords existants dans les domaines de la conservation, de l'agriculture et de la mer. Le DANEMARK nota que les larges objectifs de la CDB nécessitaient l'établissement d'une étroite collaboration. Les délégués demandèrent par ailleurs, l'envoi d'un message fort à l'Assemblée Générale des Nations Unies l'engageant à prendre au sérieux les considérations de la biodiversité. Le CANADA invita les autres pays industrialisés à contribuer à une liste de volontaires à mettre à la disposition des pays en développement pour fournir un complément d'assistance dans la préparation de la prochaine CdP. La HONGRIE souligna l'importance de la mise en place d'une législation nationale favorisant la mise en oeuvre. Plusieurs autres pays parlèrent de leurs stratégies, plans et programmes nationaux respectifs. Ils décrivirent la promulgation de nouvelles lois environnementales, ainsi que la mise en place de politiques de gestion durables en matière de forêts, de pêche et d'utilisation de la biodiversité. Certains pays sont en train de mettre en place une législation sur l'accès aux ressources génétiques, ainsi que des politiques nationales favorables à la biodiversité, des régimes de DPI et de droits des communautés indigènes et locales. D'autres orateurs devaient souligner l'initiation de programmes de collecte de données dans le cadre de l'évaluation des ressources biologiques intérieures, de programmes de suivi de la biodiversité dans les zones protégées et le développement de systèmes nationaux de gestion des données de la biodiversité. Quelques délégués évoquèrent l'élaboration de stratégies nationales, l'établissement de réserves écologiques nationales et l'initiation de stratégies de gestion environnementale décentralisées.

Les organisations intergouvernementales, telles que l'UNESCO, la CNUCED et la FAO, présentèrent de leur côté, un aperçu sur leurs programmes respectifs entrepris dans le cadre de la mise en oeuvre de la CDB. Des déclarations d'ONG furent présentées par l'UICN, le LATIN AMERICAN NGO FORUM et la COOPERATIVA TECNICO SCIENTIFICA DI BASE.

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