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Summary report, 4–6 October 2021

35th UN-Water Meeting

Avec l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau à l’horizon, les membres, les partenaires et les observateurs d’ONU-Eau se sont concentrés sur les préparatifs et les opportunités de la conférence, dans l’objectif de s’assurer qu’elle constituera un « moment décisif ».

Les participants à la 35e réunion d’ONU-Eau ont entendu les co-organisateurs de la Conférence, à savoir, le Tadjikistan et les Pays-Bas, et le Secrétaire général de la Conférence en vue de la préparation du terrain pour leurs délibérations sur les thèmes possibles à aborder à l’édition de 2023 de la Conférence pour une évaluation globale à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie d’action des Nations Unies pour l’eau et l’assainissement (2018-2028), au mois de mars 2023. Reconnaissant que cette Conférence, qui sera la première discussion sur l’eau et l’assainissement à se tenir au niveau du sommet depuis 1977, est un moment générationnel, les intervenants ont souligné la valeur d’un processus préparatoire inclusif pour créer une dynamique et assurer l’appropriation.

Les propositions de thèmes de dialogue ont déterminé la nécessité de relier les cibles relatives à l’Objectif de développement durable (ODD) 6 (eau potable et assainissement) à d’autres objectifs, notamment la bonne gouvernance, l’égalité des genres, l’action anti-dérèglement climatique et les droits humains. Les participants ont suggéré que les résultats de la Conférence seraient améliorés s’ils incluaient une feuille de route sur la manière dont les défis mondiaux liés à l’eau et à l’assainissement pourraient être relevés, et si la Conférence fournissait l’effort d’impliquer d’autres secteurs.

Dans son allocution de clôture, Kelly Ann Naylor, Vice-présidente d’ONU-Eau, a rappelé aux participants les efforts de collaboration fructueux d’ONU-Eau, notamment l’élaboration d’un rapport de synthèse conjoint sur l’ODD 6 en 2018, le lancement du cadre mondial d’accélération de l’ODD 6 en 2020, et des efforts pour impliquer les régions et les pays tout au long de ces processus. Elle a indiqué que les préparatifs pour 2023 représentent une opportunité de s’appuyer sur, et de consolider, les réalisations de cet organe de coordination et d’éclairer l’orientation future de la communauté de l’eau et de l’assainissement.

La 35e réunion d’ONU-Eau a réuni plus de 110 représentants de membres, de partenaires et d’observateurs de ce mécanisme de coordination interinstitutionnel des Nations Unies, du 4 au 6 octobre 2021. En raison de la pandémie mondiale en cours, la réunion a eu lieu en mode virtuel. Ce résumé passe en revue les délibérations menées au cours des séances publiques des 4 et 5 octobre 2021. La réunion s’est poursuivie par une séance à huis clos, le troisième jour, soit le 6 octobre, réunion au cours de laquelle les membres d’ONU-Eau ont examiné des questions d’ordre opérationnel.

Bref historique d’ONU-Eau

Bien que plus de 30 organisations des Nations Unies exécutent des programmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, aucune entité des Nations Unies ne se consacre exclusivement aux questions qui s’y rapportent. En 1977, le Groupe inter-secrétariat des Nations Unies pour les ressources en eau a commencé à coordonner les activités des Nations Unies dans le domaine de l’eau. Par la suite, en 2003, le sous-comité de la Commission de coordination administrative des Nations Unies sur les ressources en eau a été transformé en ONU-Eau et a été approuvé par le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination (CCS). ONU-Eau joue un rôle de coordination au sein de l’ONU pour s’assurer que la famille des Nations Unies « agit comme Un seul » en réponse aux défis liés à l’eau.

Les réunions d’ONU-Eau réunissent ses membres et partenaires (voir la liste complète sur la dernière page) deux fois par an pour mener à bien le mandat consistant à éclairer les politiques, à surveiller et rendre compte et à inspirer des mesures à prendre sur les questions d’eau et d’assainissement. Les participants comprennent des représentants du Secrétariat Général et des institutions, fonds, programmes et autres entités des Nations Unies, des accords multilatéraux sur l’environnement, des organisations de la société civile, des gouvernements et d’autres organismes.

Initiatives : L’objectif primordial des membres et des partenaires d’ONU-Eau est d’aider les États membres de l’ONU à gérer de manière durable les secteurs de l’eau et de l’assainissement. Cette mission s’exerce à travers trois axes de travail: éclairer les politiques, surveiller et rendre compte, et inspirer l’action.
Les efforts visant à éclairer les politiques se concentrent sur l’inscription des questions d’eau et d’assainissement à l’ordre du jour des principaux accords des Nations Unies, y compris le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses ODD. L’ODD 6 appelle la communauté internationale à s’efforcer d’assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous d’ici 2030.

Les efforts de surveillance et de communication visent à fournir des données et informations cohérentes et fiables sur les principales évolutions et les questions de gestion de l’eau. L’Initiative de suivi intégré relative à l’ODD 6 (IMI-ODD 6) s’appuie sur l’expérience acquise et les enseignements tirés lors de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement et vise à :

  • élaborer des méthodologies et des outils permettant de suivre les indicateurs mondiaux de l’ODD 6 ;
  • sensibiliser les niveaux national et mondial au suivi de l’ODD 6 ;
  • renforcer les capacités techniques et institutionnelles des pays en matière de suivi ; et
  • compiler les données nationales et rendre compte de l’état d’avancement mondial vers l’ODD 6.

Les efforts visant à inspirer l’action comprennent la coordination de la célébration annuelle de la Journée mondiale de l’eau, chaque 22 mars, et de la Journée mondiale des toilettes, chaque 19 novembre. ONU-Eau publie le Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau (RMMVRE) annuel à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.

Structure de gouvernance : Les institutions, programmes et fonds des Nations Unies ayant un mandat lié à l’eau sont membres d’ONU-Eau. Les partenaires sont des organisations internationales, des syndicats professionnels, des associations et d’autres groupes de la société civile qui sont activement impliqués dans le secteur de l’eau, qui ont la capacité et la volonté de contribuer au travail d’ONU-Eau et qui répondent aux critères de partenariat d’ONU-Eau.

Les responsables de programme senior d’ONU-Eau (RPS) sont les représentants des membres d’ONU-Eau. Ils assurent la gouvernance globale et l’orientation stratégique et constituent l’organe décisionnel opérationnel le plus élevé d’ONU-Eau.

Le Président d’ONU-Eau est choisi parmi les Chefs de secrétariat des Nations Unies après consultation au sein du CCS. L’actuel Président d’ONU-Eau est Gilbert Houngbo, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA). Le Vice-président d’ONU-Eau est élu parmi les RPS d’ONU-Eau. Le Secrétaire d’ONU-Eau est un cadre supérieur du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES).

Compte rendu de la réunion d’ONU-Eau

Lundi 4 octobre, le Président d’ONU-Eau, Gilbert Houngbo, a ouvert la réunion soulignant que les discussions se concentreront sur le processus menant à la Conférence des Nations Unies sur l’eau en 2023. Il a invité les participants à réfléchir sur la façon de tirer le meilleur parti de ce « moment décisif », car ce serait la première fois, en plus de 40 ans, que l’ONU discuterait des questions de l’eau au plus haut niveau. Il a invité les représentants des co-organisateurs de la Conférence des Nations Unies sur l’eau 2023, le Tadjikistan et les Pays-Bas, à présenter des observations liminaires, suivies d’une déclaration du Secrétaire général de l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau. À la suite de ces déclarations introductives, les membres et partenaires d’ONU-Eau ont discuté des enseignements tirés d’autres conférences et ont examiné les préparatifs et les thèmes possibles pour la Conférence de 2023.

Édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau

Sulton Rahimzoda, Président du comité exécutif du Fonds international pour la sauvegarde de la mer d’Aral (FISMA), Coprésident du processus de Douchanbé sur l’eau et Envoyé spécial du Président du Tadjikistan auprès du Groupe d’experts de haut niveau sur l’eau et le climat, a déclaré que les attentes étaient élevées pour la réunion d’évaluation de 2023, qui sera la première conférence consacrée à l’eau depuis la Conférence des Nations Unies sur l’eau de 1977, à Mar del Plata, en Argentine. Il a indiqué que les organisateurs s’efforcent d’obtenir des engagements concrets qui créent un impact et établissent un programme clair pour 2023-2030. Il a décrit les voies officielles et officieuses qui comprendront le processus préparatoire. Les dialogues officiels incluent la deuxième Conférence internationale de Douchanbé sur la Décennie de l’eau, le 9e Forum mondial de l’eau et le Sommet Asie-Pacifique de l’eau. En outre, il a signalé que d’autres réunions à venir peuvent être utilisées pour atteindre un public plus large, telles que la Conférence de Glasgow sur le changement climatique et la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité. Il a également attiré l’attention sur les voies officieuses de dialogue, notamment le Groupe des amis de l’eau à New York et la Coalition pour l’eau et le climat. Rahimzoda a souligné la nécessité d’une interaction entre les processus officiel et officieux, à la fois pour rendre la Conférence plus inclusive et pour créer une dynamique et donner lieu à une large appropriation de ses résultats. Il a demandé à tous les acteurs de se joindre au processus, exprimant le désir de « saisir toutes les voix, visions et ambitions ».

Henk Ovink, Envoyé spécial chargé des affaires internationales de l’eau, Pays-Bas, a encouragé les membres et partenaires d’ONU-Eau à travailler en partenariat, à faire connaître la Conférence et à impliquer les acteurs au sein de leurs réseaux. Il a souligné le besoin de s’assurer que les gens valorisent mieux l’eau et que la Conférence présente ce qui doit être fait ainsi que la manière dont cela peut être fait. Il a indiqué que les autres secteurs devraient reconnaître que l’eau fait partie de leurs programmes et qu’elle en est un catalyseur.

Liu Zhenmin, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau, a présenté les détails de la conférence d’évaluation de trois jours, en 2023, conformément aux résolutions 73/226 et 75/212 de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU). Il a indiqué qu’elle :

  • se déroulera au siège des Nations Unies à New York du 22 au 24 mars 2023 ;
  • inclura une session d’ouverture et de clôture, six sessions plénières et cinq dialogues interactifs, ainsi que des événements parallèles organisés par les participants ; et
  • aboutira à un résumé des travaux du Président de l’AGNU, qui alimentera la session 2023 du Forum politique de haut niveau des Nations Unies sur le développement durable (FPHN).

Liu a signalé que ONU-Eau et le DAES sont en train d’élaborer un avant-projet de document officieux sur les thèmes des dialogues interactifs, et que ces thèmes seront finalisés lors de la réunion préparatoire en novembre 2022. Il a indiqué que le Secrétariat de la Conférence prépare également un rapport du Secrétaire général des Nations Unies pour la 77e session de l’AGNU (2022-2023), évaluant les avancées accomplies au cours de la première moitié de la Décennie d’action pour l’eau, et déterminant des mesures à prendre pour surmonter les défis de la seconde moitié de la Décennie.

Enfin, Liu a déclaré que le rapport du Secrétaire général de l’ONU, « Notre programme commun », est conçu pour accélérer la mise en œuvre des accords et initiatives existants. Concernant l’ODD 6, ces initiatives sont la Décennie d’action pour l’eau 2018-2028 et le Cadre mondial d’accélération de l’ODD 6.

À l’issue de ces présentations, les RPS d’ONU-Eau ont adopté une décision réaffirmant qu’ONU-Eau continuerait de prendre les mesures appropriées pour soutenir et organiser les activités de la Décennie d’action pour l’eau 2018-2028 et de l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau.

Table ronde sur le processus préparatoire de l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau

Après les déclarations d’ouverture, une série de conférenciers ont parlé de leur expérience avec les conférences et réunions préparatoires connexes.

Minoru Takada, DAES, a parlé de l’expérience qui vient de s’achever du Dialogue de haut niveau sur l’énergie. Il a souligné la nécessité de définir le type de résultat souhaité ainsi que l’orientation de fond de l’événement. Il a également rappelé les engagements liés à « Energy Compact » mobilisés par le Dialogue et a souligné l’intérêt des engagements mobilisateurs.

Janine Muzau, Ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Conservation de la nature et de la Sûreté nucléaire (BMU), a parlé de l’expérience des Dialogues sur l’eau de Bonn et a déclaré qu’il était crucial qu’ils soient intégrés au processus préparatoire de 2023.

Concernant les processus préparatoires au niveau régional, Silvia Saravia, de la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (UNECLAC), a décrit un événement qui a suscité des recommandations d’acteurs de la région pour relever les défis liés à l’eau. Elle a décrit une stratégie de sensibilisation qui a abouti à 3 000 préposés enregistrés, dont 43 % étaient des femmes, et à un processus de suivi à travers lequel les organisateurs ont recueilli des observations et des questions supplémentaires des participants. Elle a précisé que les contributions reflétaient les principaux défis de la région pour la gestion de l’eau : le droit humain à l’eau et à l’assainissement ; une gouvernance équitable de l’eau, y compris la participation active des communautés rurales et autochtones et une approche sexospécifique ; des solutions innovantes aux besoins d’investissement dans l’eau ; l’accès aux données en temps opportun et à l’innovation ; et des stratégies fondées sur l’eau pour atténuer et s’adapter au dérèglement climatique. Elle a indiqué que l’événement a permis à la UNECLAC d’identifier les pays champions de la région, qui se sont engagés à améliorer l’approvisionnement en eau et l’assainissement et à utiliser des politiques pour sensibiliser à la valeur de l’eau.

Carol Cherfane, Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (CESNUAO), a déclaré que les réunions préparatoires régionales pour l’examen à mi-parcours auront lieu au cours du premier semestre 2022, alimentant ainsi la session du FPHN de 2022 et les discussions connexes de l’AGNU et du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). En outre, l’Égypte tiendra un dialogue politique sur la réalisation des ODD dans les pays en pénurie d’eau, le 24 octobre 2021, au Caire.

Sasha Koo-Oshima, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a décrit l’expérience d’un exercice d’écoute lié à la Journée mondiale de l’eau qui a révélé la valeur que les participants accordent à l’eau.

Danielle Kamtié, Parlement Mondial des Jeunes pour l’Eau (PMJE), a déclaré qu’il est important d’inclure les jeunes et de les considérer comme des partenaires et pas seulement des bénéficiaires.

Au cours d’une session de questions-réponses, les participants ont suggéré d’intégrer les points de vue des peuples autochtones sur l’eau, dans le processus, le plus tôt possible et d’organiser un événement inter-religieux sur l’eau pour créer une visibilité et des opportunités de plaidoyer au niveau local.

Mises à jour sur les activités d’ONU-Eau

À la fin de la première journée, plusieurs intervenants ont informé les participants des initiatives et activités en cours d’ONU-Eau.

Lucie Chocholata, FAO, a informé les participants de la contextualisation du genre dans l’Initiative de suivi intégré pour l’ODD 6 (IMI-ODD 6). Elle a déclaré que le projet vise à garantir que tous les indicateurs incluent des données ventilées par genre et, si cela n’est pas possible, à y appliquer une approche de contextualisation du genre. Le projet devrait se terminer fin 2022 et utilisera une approche à plusieurs niveaux, du niveau des ménages à celui des communautés en passant par les institutions. Elle a souligné qu’une conclusion préliminaire est que les données quantitatives existantes sur le genre ne font souvent pas partie d’un processus de collecte de données en cours, mais ont été recueillies à des fins « spéciales ».

Nino Kukuric, Centre international d’évaluation des ressources en eaux souterraines (CIERES), a déclaré que le thème de la Journée mondiale de l’eau 2022 (22 mars) et de la Journée mondiale des toilettes (19 novembre) est « Eaux souterraines : rendre l’invisible visible ». Il a signalé que la campagne, pour ces jours, est en cours d’élaboration, et a mis en exergue : 

  • le Forum mondial de l’eau à Dakar, Sénégal en mars 2022, où sera lancé le Rapport World Water Development 2022 ; 
  • le Sommet sur les eaux souterraines qui se tiendra du 7 au 8 décembre 2022 au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris, en France, avec un accent sur la mise en œuvre du cadre mondial d’accélération de l’ODD 6 spécifiquement pour les eaux souterraines ; et
  • le prochain catalogue sur la gestion des eaux souterraines, prêt dans une version de démonstration opérationnelle et interactive.

Abou Amani, UNESCO, a déclaré que certaines institutions se concentrent toujours sur les eaux de surface sans tenir compte des eaux souterraines, et que les deux doivent être intégrées : « les eaux souterraines sont le chaînon manquant dans la gestion intégrée de l’eau ». Il a souligné la nécessité de porter tous les messages qui émergent des campagnes, des rapports et des réunions de 2022 à l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau.

Autres points d’information

Olcay Unver, Water Policy Group, a présenté le « 2021 Global Water Policy Report », qui est une enquête auprès des dirigeants du secteur de l’eau et qui vise à mieux comprendre les problèmes auxquels sont confrontés les dirigeants nationaux des politiques de l’eau. Il a déclaré que les résultats ont mis en lumière les questions de gouvernance, suivies par celles des finances et des capacités, comme autant de défis majeurs dans la poursuite des objectifs de mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau.

Barbara Schreiner, Directrice exécutive du Water Integrity Network, a présenté le « Water Integrity Global Outlook 2021 : Urban Water and Sanitation ». Elle a souligné les nombreux coûts de la corruption liée à l’eau dans les zones urbaines et les établissements informels, tels que les infrastructures manquantes ou médiocres, la mauvaise santé et la mortalité, les coûts environnementaux et la mauvaise adaptation au dérèglement climatique. Elle a affirmé qu’il est essentiel de traiter ces questions pour atteindre les ODD. Schreiner a indiqué que le contrôle de la corruption pourrait aider à combler le déficit de financement pour l’intégrité de l’eau et, également, à lutter contre les autres effets de la corruption. Le rapport illustre des avancées significatives en matière d’intégrité de l’eau dans le monde.

Préparation du terrain pour le Dialogue stratégique d’ONU-Eau

Mardi 5 octobre, les participants ont examiné des options de thèmes autour desquels les préparatifs et les Dialogues de l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau pourraient être organisés.

La Vice-présidente d’ONU-Eau, Kelly Ann Naylor, a ouvert la discussion et a noté que le travail de suivi d’ONU-Eau a démontré que des progrès sont réalisés dans certains domaines liés à l’ODD 6, mais que nous devons faire plus et aller plus vite. Elle a encouragé les participants à réfléchir à la manière dont la plate-forme ONU-Eau peut être utilisée pour accélérer l’avancement de l’ODD 6. Naylor a rappelé que le SDG 6 Global Acceleration Framework (cadre mondial d’accélération de l’ODD 6) fait partie du travail du Secrétaire général des Nations Unies pour atteindre les ODD d’ici 2030, et a favorisé la collaboration pour combler les lacunes, élaborer de nouvelles initiatives et se concentrer sur les résultats impulsés par les pays.

Les membres et partenaires d’ONU-Eau ont ensuite été informés de la planification du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2023, qui sera axé sur le thème « Accélérer le changement grâce aux partenariats et à la coopération ». Michela Miletto, Directrice/Coordinatrice, Programme mondial pour l’évaluation des ressources en eau, UNESCO, a signalé que les chapitres de perspective thématique devraient aborder : l’alimentation et l’agriculture ; l’industrie ; les établissements humains ; et l’environnement. Les perspectives thématiques supplémentaires à inclure sont la santé humaine et le changement climatique. Un chapitre sur les réponses et la progression se concentrera sur les cinq « accélérateurs » du cadre mondial d’accélération de l’ODD 6 : le développement des capacités ; le financement, l’investissement et les dépenses efficaces ; les données, l’information et le suivi ; l’innovation ; et la gouvernance.

Sessions en petits groupes : exploration d’options pour les dialogues interactifs

Après les présentations introductives, les participants se sont réunis en cinq petits groupes. Chaque groupe a discuté d’un thème possible différent pour les sessions de dialogue qui auront lieu à l’édition 2023 de la Conférence des Nations Unies sur l’eau. Après les sessions des petits groupes, les rapporteurs de chacun d’entre eux ont présenté leurs rapports.

Madhushree Chatterjee, Secrétaire d’ONU-Eau et Co-coordinatrice du Groupe de travail sur la mise en œuvre de la Décennie d’action pour l’eau, a ouvert les sessions en soulignant le défi de structurer la Conférence pour qu’elle soit plus qu’une série de discours. Elle a déclaré que les réunions passées à l’ONU avaient structuré des sessions de dialogue autour de questions et avaient impliqué des modérateurs, entre autres options. Chatterjee a également précisé que des réunions parallèles et des événements spéciaux auront lieu parallèlement à la Conférence.

Le groupe sur les « Volets de travail de la Décennie d’action pour l’eau » a souligné l’importance d’avoir une feuille de route pour la Conférence et d’impliquer des secteurs au-delà du secteur de l’eau et de l’assainissement. Ce groupe a mis en relief la gouvernance comme étant une question qui devrait être examinée, ainsi que celles du genre, des droits humains et de justice sociale.

Le Groupe sur le « Cadre mondial d’accélération de l’ODD 6 » a suggéré d’aller au-delà de l’ODD 6 et de déterminer les liens avec d’autres ODD. Ce groupe a suggéré de se concentrer sur ce qui est fait et ce qui doit être fait. Le Groupe a également suggéré de tirer des enseignements de l’expérience du Dialogue de haut niveau sur l’énergie qui vient de s’achever, et d’inclure les points de vue des peuples autochtones, des jeunes, du genre et des migrants.

Le Groupe sur les « Cibles mondiales liées à l’eau » a suggéré d’organiser la réunion autour de cinq thèmes alternatifs qui diviseraient les cibles des ODD différemment et en incluraient d’autres qui offrent une vision systémique plus large : la réduction des risques climatiques et des risques de catastrophe ; la paix et la sécurité; les besoins sociaux, y compris la santé, l’éducation et le développement économique ; la sécurité alimentaire/les systèmes alimentaires; et la biodiversité et l’environnement.

Le Groupe sur « l’accent thématique » a souligné la nécessité d’élaborer un programme d’action, d’identifier ce qui a été fait et ce qui reste à faire, et de susciter l’engagement des États membres à aller de l’avant. Ce groupe a indiqué que les dialogues devraient avoir une approche multipartite et inclure toutes les parties prenantes.

Le Groupe sur « l’approche mixte » a déclaré que les dialogues devraient contribuer aux objectifs de l’évaluation globale à mi-parcours de la Décennie d’action pour l’eau et qu’ils pourraient inclure des thèmes tels que le dérèglement climatique, le genre, les communautés vulnérables et les droits humains. Ce groupe a également affirmé que la gouvernance devrait être examinée.

Remarques de clôture

La Vice-présidente d’ONU-Eau, Naylor, a prononcé des remarques de clôture lors des deux jours de la session publique de la 35e réunion d’ONU-Eau.

Lundi, elle a souligné que les discussions avaient montré qu’il y avait un réel engagement à prendre pour faire de 2023 un moment décisif. Elle a rappelé les idées des Pays-Bas sur la manière dont les organisations pourraient contribuer aux préparatifs de la Conférence : diffuser de par le monde, impliquer toutes les parties prenantes et coopérer les unes avec les autres. Naylor a appelé à relever le défi et à répondre aux attentes élevées de la communauté mondiale pour réaliser l’avenir de l’eau. Elle a rappelé aux participants : « nous l’avons fait » dans le passé. Par exemple:

  • En 2018, le rapport de synthèse conjoint élaboré par ONU-Eau montrait que le monde était loin de l’ODD 6 ;
  • ONU-Eau a répondu avec le cadre mondial d’accélération de l’ODD 6 en 2020 ;
  • En 2021, une réunion de haut niveau a été convoquée par le président de l’AGNU et une réunion spéciale durant le FPHN construit sur le cadre mondial d’accélération de l’ODD 6 ; et
  • Les régions et les pays y ont été impliqués tout au long de ces processus.

Naylor a conclu que les préparatifs pour 2023 représentent une « opportunité incroyable d’apporter de la cohérence et de consolider tout ce que nous avons réalisé et où nous allons ».

Mardi, Naylor a souligné la nécessité d’une collaboration sur la voie de la Conférence de 2023 et a déclaré que le rôle d’ONU-Eau, en tant qu’organe de coordination, est de servir d’outil important permettant de garantir l’engagement dans le processus. Elle a souligné l’opportunité que la Conférence de 2023 offre aux membres et partenaires d’ONU-Eau l’occasion de façonner l’avenir et se réjouit de la poursuite des échanges sur ce sujet vital. Elle a clôturé la séance publique à 10h08.

La 35e réunion d’ONU-Eau s’est terminée par une séance à huis clos pour les membres et partenaires d’ONU-Eau à statut spécial, le 6 octobre, séance au cours de laquelle les participants ont examiné les questions d’ordre opérationnel.

Further information

Participants

Negotiating blocs
European Union
Non-state coalitions
Youth

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