Daily report for 9 September 2017
13th Session of the Conference of the Parties to the UNCCD (COP 13)
Dans la matinée, les participants à la COP 13 de la CNULD se sont réunis en séance plénière pour un dialogue avec les organisations de la société civile (OSC), axé sur le thème “Terre et climat”, et dans l’après-midi, le Comité de la science et de la technologie (CST) s’est réuni en plénière et a transmis six décisions à la COP. Les groupes de contact se sont réunis tout au long de la journée pour discuter des projets de décision relatifs à la COP, au Comité pour l’examen de la mise en application de la Convention (CEAC) et aux programmes du CST.
LA COP
ÉLECTION DES MEMBRES DU BUREAU AUTRES QUE LE PRÉSIDENT: Élection des vice-présidents: Les délégués ont élu les candidats suivants comme vice-présidents de la COP 13: Andrey Kuzmichof (Biélorussie) et Valeriu Cazac (Moldavie), pour les États d’Europe centrale et orientale, et Barbara De Rosa-Joynt (États-Unis), pour les États d’Europe occidentale et autres États.
SÉANCE DE DIALOGUE OUVERT AVEC LES OSC: Monique Barbut, secrétaire exécutive, CNULD, a ouvert le dialogue en rappelant l’inclusion de la société civile dans les discussions de la CNULD depuis 1997, qualifiant cela de «décision judicieuse». Elle a fait observer que les OSC sont les principaux acteurs responsables de la mise en œuvre de la Convention, car ils travaillent en étroite collaboration avec les acteurs locaux et sont en mesure de servir de passerelle pour le flux de connaissances entre le gouvernement et les communautés locales.
Le modérateur Liu Fangfei, ambassadeur des zones arides de la CNULD, Chine, a présenté la campagne ‘Green Handkerchief’, conçue pour lutter contre le changement climatique en encourageant le remplacement des mouchoirs jetables par des mouchoirs réutilisables.
Dans son allocution d’ouverture, Bariş Karapinar, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), a déclaré que les émissions des secteurs de l’agriculture, de la foresterie et autres utilisations des terres sont l’un des plus importants contributeurs au changement climatique. Notant que les sols sont d’importants puits de carbone, il a exhorté leur protection et a mis en relief les synergies entre l’adaptation et l’atténuation dans la gestion durable des terres (GDT). Dans sa conclusion, il a reconnu les efforts fournis par les OSC sur le terrain dans les domaines de l’atténuation du, et de l’adaptation au changement climatique.
Diallo Ahmed Sékou, Association pour la formation et l’appui au Développement, Mali, parlant au nom du GROUPE AFRICAIN, a affirmé qu’il est possible de relever les défis économiques et environnementaux auxquels l’Afrique est confrontée. Il a décrit un projet sur la gouvernance de l’environnement, mené au Mali, qui a permis de bons résultats à travers des activités telles que: la sensibilisation des pouvoirs publics et des autorités locales; la formation au niveau communautaire; la mise en place de groupes communautaires de suivi de l’état d’avancement des activités menées en faveur de l’environnement; et des commissions sur la situation foncière, qui aident à prévenir les différends et les conflits.
Vũ Thi Bích Hợp, Centre du développement rural durable, Viet Nam, parlant au nom du GROUPE des États asiatiques, a montré des photos des récentes inondations survenues en Inde et au Viet Nam, et a souligné les impacts du changement climatique et de la dégradation des terres auxquels sont confrontés la plupart des pays asiatiques. Présentant un projet biologique pilote mené en milieu rural au Viet Nam, utilisant des pratiques durables dans le domaine de l’élevage des porcs, elle a recommandé que la CNULD intègre certaines pratiques exemplaires des ONG dans son Cadre stratégique et englobe les OSC dans le financement de la neutralité de la dégradation des terres (NDT).
Juan Riet, Uruguay, parlant au nom du GRULAC, a parlé d’une initiative qui se déroule dans la région semi-aride du Brésil, qui vise à améliorer les capacités des populations locales, l’accent étant mis sur l’approvisionnement en eau. Il a déclaré que les activités, telles que l’établissement de réseaux familiaux pour la collecte de l’eau, et la sensibilisation, ont entraîné une augmentation de la disponibilité de l’eau, une amélioration de la fertilité des sols et un déboisement nul, et a appelé à une participation accrue des communautés locales dans l’établissement des politiques nationales.
Sophiko Akhobadze, Centre régional de l’environnement pour le Caucase, Géorgie, parlant au nom du GROUPE DES ÉTATS DE L’EUROPE DE L’EST, a parlé d’un projet appliquant la GDT dans l’objectif d’atténuer la dégradation des terres dans les zones rurales et de prévenir la pauvreté en Géorgie, financé, en partie par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Elle a souligné que le dit projet a restreint l’établissement des objectifs de NDT à huit groupes locaux inclusifs et a augmenté les fermes dirigées par des femmes, faisant passer leur nombre de zéro à 42. Elle a mis en exergue le rôle crucial des OSC dans la GDT et a souligné que l’accès des pauvres à la propriété foncière est essentiel pour atteindre les ODD.
Robert Tansey, Conservation de la nature, parlant au nom des ÉTATS D’EUROPE OCCIDENTALE ET AUTRES ÉTATS, a qualifié le changement climatique de l’un des défis les plus urgents de ce siècle, défi qui menace d’annuler des décennies de travail de conservation, dans les pays en développement et les pays industrialisés. Il a mis en relief le potentiel des solutions fondées sur la nature pour atténuer les défis posés aux terres, à l’eau douce, aux villes et aux océans, et a cité les OSC comme partenaires essentiels pour y parvenir.
Andrew Lesa, Nouvelle-Zélande, parlant au nom des JEUNES, a exprimé son opinion que non seulement les jeunes universitaires, mais également les jeunes agriculteurs, les jeunes autochtones et les jeunes marginalisés, y compris les personnes handicapées et les personnes sans emploi, devraient être inclus dans la «révolution verte». Il a appelé à un soutien supplémentaire aux jeunes, de la part des secteurs public et entrepreneurial et à une concentration plutôt sur la «ruralisation», que sur l’urbanisation, comme solution aux impacts du changement climatique.
Dans les interventions du parterre, l’INDE a appelé à la création d’un mur d’arbres vert dans la région et à l’investissement de fonds pour la mise en valeur des terres dégradées. La BOLIVIE a suggéré que les gouvernements appuient, notamment financièrement, le travail mené par les OSC et les ONG dans le domaine de la lutte contre la désertification et contre le changement climatique. Le SÉNÉGAL a parlé des contributions positives des OSC à la GDT, a appelé à des mécanismes nationaux pour assurer la mise en œuvre effective de la GDT, et a rappelé à la COP que le Cadre stratégique ne fait pas explicitement référence aux OSC.
Le TCHAD a déclaré qu’il est grand temps que la CNULD fasse référence aux droits fonciers et reconnaisse formellement le rôle des savoirs traditionnels. L’IRAK a demandé une explication des mécanismes et plans de travail visant à engager les communautés locales dans la concrétisation de la NDT. L’URUGUAY a déclaré que les OSC sont les acteurs les plus importants dans le travail de réalisation des objectifs du gouvernement, et en particulier ceux liés à l’agriculture et à l’environnement. La CHINE a déclaré que les femmes ont historiquement trimé et continuent actuellement à le faire contre la désertification.
Le NÉPAL a défié les conférenciers de fournir des solutions permettant une transformation structurelle et pas seulement des «données ou des chiffres». Le CAP VERT a souhaité en apprendre davantage sur le rôle de la science dans l’amélioration de l’efficacité des OSC. La NAMIBIE a souhaité voir les gouvernements considérer les OSC comme des partenaires fiables, soulignant que l’action conjointe est essentielle pour la viabilité des politiques. Le délégué du VENEZUELA a parlé du processus mis en place par son pays pour l’édification d’une démocratie participative. L’AFRIQUE DU SUD a souligné le rôle des jeunes et des femmes et la contribution cruciale des OSC à la production et l’échange des connaissances.
Le PÉROU a signalé la mise en place d’une commission pour l’implication de la société civile dans la lutte contre la dégradation des terres et contre le changement climatique, et que les fonds publics nationaux sont de plus en plus orientés vers les questions environnementales. CUBA a souligné l’importance de l’intégration des expériences sociales traditionnelles acquises par les petits exploitants dans les principaux processus nationaux pour la lutte contre la désertification et la sécheresse. La RÉPUBLIQUE DE CORÉE a présenté l’effort conjoint fourni par les OSC et les ONG coréennes, chinoises et japonaises pour lutter avec succès contre l’expansion du désert du Kubuqi oriental, et a déclaré qu’il espérait voir ces efforts évoluer vers l’ouest de la Chine à travers le projet ‘One Belt One Road’. Le MAROC a demandé une coopération internationale accrue pour l’atténuation des effets du changement climatique, en particulier, dans les régions du sud-est du pays. Le NIGER a appelé les organisations internationales à accorder davantage d’aides financières pour le renforcement de la participation des OSC dans le programme gouvernemental pour la lutte contre la dégradation des terres.
Le LIBERIA a souligné que les OSC sont essentielles pour l’engagement des utilisateurs de la terre à tous les niveaux. LES ORGANISATIONS DE L’ONU ET SES ORGANISMES SPÉCIALISÉS ont déclaré que le Programme des petites subventions du FEM a aidé les OSC à entreprendre la GDT, notamment, pour améliorer les agro-écosystèmes et réduire la pression exercée sur les ressources foncières. L’ÉTAT DE PALESTINE a souligné la nécessité de collaborer avec les OSC pour atteindre les ODD et lutter efficacement contre la désertification.
Karapinar a clôturé la session en attirant l’attention sur un projet de proposition visant à intégrer les OSC dans le Cadre stratégique, pour examen par la COP, et a insisté sur le fait que la question des droits fonciers, condition préalable à la NDT, ne soit pas oubliée.
LE CST
Dans l’après-midi, le président de la CST 13, Hamid Čustovič, a ouvert la dernière séance de la CST 13 et a présenté les six projets de décision du CST. Les décisions portaient sur les questions suivantes: suivi du programme de travail de l’interface science-politique (ISP) de l’exercice biennal 2016-2017 (ICCD/COP(13)/CST/L.1); coopération avec d’autres groupes et organes scientifiques intergouvernementaux (ICCD/COP(13)/CST/L.2); amélioration de l’efficacité de l’ISP (ICCD/COP(13)/CST/L.3); programme de travail de l’ISP pour l’exercice biennal 2018-2019 (ICCD/COP(13)/CST/L.4); promotion de l’analyse, diffusion et accessibilité des bonnes pratiques et le mécanisme d’échange des connaissances de la Convention (UNCCD/COP(13)/CST/L.5); et le programme de travail de la CST 14 (ICCD/COP(13)/CST/L.6).
Le CST a adopté les projets de décision moyennant des ajustements rédactionnels mineurs. Le MAROC a recommandé une collaboration plus étroite dans le domaine du partage des documents entre l’ISP et le CST avant leur publication. Le BRÉSIL a commenté qu’il est important de réfléchir au rôle du CST, pour la prochaine COP.
ADOPTION DU RAPPORT DU CST: Le rapporteur Jean-Luc Chotte a déclaré que le cadre conceptuel de la NDT fournirait un guide pratique, solide et scientifique pour le suivi de la NDT, afin de trouver des solutions durables à la désertification, à la dégradation des terres et à la sécheresse. Le CST a adopté le rapport sans outre observations.
QUESTIONS D’ORGANISATION: Élection des membres du Bureau, autres que le président du CST: Les délégués ont élu comme vice-présidents pour la CST 14, Carl Fiati (Ghana), María Angélica Fernández (Colombie), Kust allemand (Fédération de Russie) et Ahmet Senyaz (Turquie).
Dans ses remarques de clôture, Čustovič a déclaré qu’avec le cadre conceptuel de la NDT, l’ISPI a fourni à la fois des avis scientifiques solides et un outil pratique pour les décideurs, et a exprimé un nouvel optimisme quant à la capacité de la Convention d’atteindre des résultats visibles sur le terrain. Il a clos la réunion à 16 h 13.
LES GROUPES DE CONTACT
GROUPE DE CONTACT DE LA GC SUR LES QUESTIONS DIVERSES: Les délégués se sont réunis pour poursuivre les négociations sur le projet de décision portant sur l’intégration de l’ODD 15 et de l’objectif intermédiaire 15.3 qui s’y rapporte, dans la mise en œuvre de la CNULD. Les discussions ont tourné autour: de l’ajout de références au caractère volontaire des objectifs de NDT; la spécificité des références relatives aux indicateurs de suivi et d’évaluation de la réalisation des objectifs de la NDT; et l’invitation à la facilitation et amélioration du financement destiné à la réalisation de la NDT.
GROUPE DE CONTACT DE LA GC SUR LE BUDGET: Les délégués se sont réunis pour poursuivre les discussions sur le budget.
GROUPE DE CONTACT SUR LE CEAC: Le groupe de contact s’est réuni tout au long de la journée et en séance nocturne. Dans la matinée, les délégués sont parvenus à s’accorder sur le projet de décision portant sur l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies à travers les PAN à la lumière du programme de développement durable d’ici l’horizon 2030. Le groupe a ensuite parachevé sa première lecture du projet de décision sur la mobilisation des ressources, certaines parties remettant en question la prérogative du groupe de proposer un texte touchant aux engagements politiques et financiers, et suggérant de transmettre les paragraphes pertinents à la GC.
Dans la soirée, le Secrétariat a présenté le projet de texte de décision sur la collaboration avec le FEM, lequel texte, entre autres, prend note du rapport du FEM adressé à la COP 13 et invite le FEM à continuer de soutenir la CNULD dans le cadre de la FEM-7, et de poursuivre l’examen de la possibilité d’apporter une aide financière et technique pour l’établissement volontaire d’objectifs nationaux de NDT dans le cadre des activités habilitantes de la FEM-7. Le groupe a également entamé l’examen du texte final de la décision sur les communications.
GROUPE DE CONTACT DU CST: Dans la matinée, le groupe a terminé ses discussions sur les projets de décisions portant sur: le programme de travail de l’ISP au titre de la période 2018-2019; la promotion de l’analyse, diffusion et accessibilité des bonnes pratiques et le mécanisme d’échange des connaissances de la Convention; et programme de travail pour la CST 14.
DANS LES COULOIRS
La première semaine finissant, les délégués attendaient avec impatience dimanche, jour de répit durant lequel ils pourraient entreprendre une excursion culturelle au désert de Kubuqi, qui promet de donner l’occasion de vivre une expérience réelle de la lutte contre la désertification et de la concrétisation d’une mise en valeur des terres, en couple avec les compétences organisationnelles chinoises infailliblement méticuleuses. Certaines âmes optimistes espéraient voir le désir de profiter de cette opportunité être en mesure de déconnecter leurs esprits des tragédies qui se produisent dans d’autres régions du monde. Certes, le dernier jour de la première semaine a été hanté par les catastrophes naturelles qui ont touché directement et indirectement de nombreux participants. Dans les réunions des comités et des groupes de contact, les discours ont englobé des condoléances aux victimes du tremblement de terre au Mexique et de l’ouragan Irma aux Caraïbes et aux États-Unis, chose qui a, sans doute, ajouté un sentiment d’urgence renouvelé aux thèmes examinés. Un délégué particulièrement plein d’espoir a soupiré: «J’espère juste que ces événements serviront de rappel et favoriseront l’émergence d’un esprit d’équipe collaboratif au fur et à mesure de l’élaboration des décisions finales, la semaine prochaine»