Summary report, 25 August – 6 September 2003
UNCCD COP 6
La sixime Confrence des Parties (CdP-6) de la Convention des Nations Unies pour la Lutte contre la Dsertification et pour l'Attnuation des Effets de la Scheresse, dans les Pays Touchs Gravement par la Scheresse et/ou la Dsertification, en particulier, en Afrique (CCD), a eu lieu au 'Palacio de Convenciones' de La Havane, Cuba, du 25 aot au 6 septembre 2003. La CdP a rassembl 12 chefs d'Etat et de gouvernement, prs de 170 Parties, cinq Etats observateurs et 33 agences onusiennes et organisations intergouvernementales, ainsi que 147 organisations non gouvernementales (ONG).
Durant cette CdP, les Parties se sont runies dans des consultations officieuses et des sessions plnires de la Grande Commission (GC), dans le Comit de Science et Technologie (CST) et dans le Comit charg de l'valuation de la mise en uvre de la Convention (CRIC), en vue d'laborer les projets de dcisions soumettre la CdP, pour approbation. La CdP a englob galement deux sessions ouvertes de dialogue entre les ONG et les gouvernements, et un Segment Spcial de Haut Niveau, qui a adopt une "Dclaration de La Havane, des Chefs d'Etat."
Des progrs ont t enregistrs sur nombre de sujets, notamment: la dsignation du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) comme mcanisme de financement de la CCD; les activits de promotion et de renforcement des liens avec les conventions et les organisations, institutions et agences internationales, pertinentes; l'amlioration de l'efficacit du CST; et, le suivi des rsultats du Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable (SMDD). La CdP a adopt 31 dcisions, dont huit, labores par le CST et six, par le CRIC.
La CdP-6 est venue marquer le passage de la CCD de la phase de conscientisation celle de la mise en uvre. Parmi les thmes qui tmoignent de cette transition, la dsignation du FEM comme mcanisme de financement de la CCD et la dtermination des critres de l'valuation du CRIC, la CdP-7. Deux facteurs sont venus donner un lan supplmentaire la dynamique de la progression: la prsence du Prsident cubain, Fidel Castro, connu pour sa capacit de faire "beaucoup avec peu," et la commmoration du premier anniversaire du SMDD, qui a qualifi la lutte contre la dsertification, d'outil au service de l'radication de la pauvret.
BREF HISTORIQUE DE LA CCD
La CCD est une pice matresse des efforts de la communaut internationale dans le domaine de la lutte contre la dsertification et la dgradation des sols. La CCD a t adopte le 17 juin 1994 et ouverte la signature en octobre 1994. Elle est entre en vigueur le 26 dcembre 1996. La CCD compte actuellement 190 Parties. Les Parties les plus rcentes de la CCD sont la Fdration de Russie (29 mai 2003) et la Lituanie (25 juillet 2003).
OBJECTIFS ET CHAMP D'EXERCICE DE LA CONVENTION: La CCD reconnat les aspects physiques, biologiques et socioconomiques de la dsertification, l'importance de la rorientation du transfert des technologies de manire le rendre plus en phase avec la demande, et de l'implication des communauts locales dans la lutte contre la dsertification et de la dgradation des sols. Au cur de la CCD il y a l'laboration de programmes d'action nationaux, sous-rgionaux et rgionaux (respectivement, PAN, SASR et PAR) par les gouvernements, en coopration avec les billeurs de fonds, les communauts locales et les ONG.
NEGOCIATION DE LA CONVENTION: En 1992, comme requis par la Confrence des Nations Unies sur l'Environnement et le Dveloppement, l'Assemble Gnrale de l'ONU a adopt la Rsolution 47/188 appelant l'tablissement d'un comit de ngociation intergouvernemental pour l'laboration d'une convention sur la lutte contre la dsertification dans les pays connaissant de graves scheresses et/ou dsertification, en particulier en Afrique (CNID). Le CNID s'est runi cinq reprises, entre mai 1993 et juin 1994, et rdiger la CCD et quatre annexes rgionales pour l'Afrique, l'Asie, l'Amrique Latine et Carabes, et la Mditerrane du Nord. Une cinquime annexe pour l'Europe Centrale et de l'Est, a t labore et adopte au cours de la CdP-4, en dcembre 2000.
En attendant l'entre en vigueur de la CCD, le CNID s'est runi six reprises, entre janvier 1995 et aot 1997, pour entendre les rapports sur l'tat d'avancement de l'action urgente, lance en faveur de l'Afrique et des mesures intrimaires prises en faveur des autres rgions, et pour procder aux prparatifs de la CdP-1. Les prparatifs ont englob la discussion du programme et du budget du Secrtariat, des fonctions et des arrangements administratifs ayant trait au mcanisme de financement de la CCD, du MM, et de l'tablissement du CST.
La CdP-1: La Premire Confrence des Parties (CdP-1) de la CCD se runit Rome, en Italie, du 29 septembre au 10 octobre 1997. Le CST devait tenir simultanment sa premire session les 2 et 3 octobre. Les ordres du jour de la CdP-1 et du CST-1 portrent principalement sur les questions d'organisation. Les dlgus choisirent Bonn, Allemagne, comme rsidence du Secrtariat Permanent, et le Fonds International pour le Dveloppement Agricole (FIDA) comme l'organisation devant administrer le Mcanisme Mondial (MM). Sur recommandation du CST, la CdP tablit un groupe spcial pour la supervision de la continuation du processus d'valuation des repres et indicateurs et dcida de charger le CST-2 d'examiner les liens entre les connaissances traditionnelles et la technologie moderne. Une runion Plnire fut consacre au dialogue entre les ONG et les dlgus. Ces derniers devaient par la suite adopter une proposition appelant consacrer des runions Plnires, au cours des CdP venir, au dialogue avec les ONG.
La CdP-2: La Seconde Confrence des Parties (CdP-2) se runit Dakar, au Sngal, du 30 novembre au 11 dcembre 1998. Le CST se runit en parallle la CdP du 1er au 4 dcembre. Les dlgus y approuvrent les dispositions relatives aux liens institutionnels entre la Convention et le Secrtariat de l'ONU et l'Accord concernant le Sige, conclu avec le gouvernement allemand. Le Secrtariat s'installa en Allemagne dbut 1999. La CdP approuva galement les ajustements apports son budget et adopta les rgles de procdure en suspens concernant les membres du Bureau, mais garda entre crochets le libell concernant le vote majoritaire en l'absence de consensus. Les pays d'Europe Centrale et de l'Est furent invits soumettre la CdP-3 un projet d'annexe de mise en uvre rgionale. Le CST tablit un groupe spcial pour le suivi de ses dbats sur les liens entre les connaissances traditionnelles et modernes. Les dlgus abordrent les dcisions concernant la stratgie moyen terme du Secrtariat, l'adoption du Mmorandum d'Entente (ME) conclu entre la CdP et le FIDA concernant le Mcanisme Mondial, et la proposition du G-77/Chine appelant l'tablissement d'un Comit sur l'Evaluation de la Mise en uvre de la Convention (CRIC).
La CdP-3: Les Parties se runirent pour la CdP-3 Recife, Brsil, du 15 au 26 novembre 1999. Le CST se tint du 16 au 19 novembre 1999. La CdP approuva le ME longuement ngoci concernant le MM. Elle dcida d'tablir un groupe de travail spcial pour l'valuation et l'analyse approfondie des rapports sur les programmes daction nationaux, sous-rgionaux et rgionaux, en vue de dgager des conclusions et de proposer des recommandations concrtes sur les futures tapes dans la mise en uvre de la CCD. Les dlgus s'accordrent galement sur la poursuite des consultations autour du projet de texte de l'annexe de mise en uvre rgionale additionnelle, pour l'Europe Centrale et de l'Est, en vue de son adoption la CdP-4. La CdP dsigna enfin un groupe de discussion, spcial, sur le savoir traditionnel et un autre sur les systmes de prvention prcoce.
La CdP-4: Les Parties se runirent du 11 au 22 dcembre 2000, Bonn, en Allemagne. Parmi les accomplissements les plus importants de cette CdP, l'adoption de la cinquime annexe rgionale consacre l'Europe Centrale et de l'Est, le dmarrage des travaux du groupe de travail spcial charg de l'valuation de la mise en application de la CCD, l'initiation de l'examen des modalits devant encadrer l'tablissement de la commission charge de la revue de la mise en application de la Convention (CRIC), la soumission des propositions concernant l'amlioration du travail de la CST, et l'adoption de la dcision concernant l'initiative du Conseil du Fonds Mondial pour l'Environnement (FEM) concernant l'exploration des meilleures options offertes au FEM pour le soutien de la mise en uvre de la CCD.
La CdP- 5: La CdP-5 s'est runie du 1er au 13 octobre 2001, Genve, en Suisse, et le CST s'est runi en parallle du 2 au 5 octobre. La CdP s'est focalise sur l'tablissement des modalits devant encadrer les travaux devant tre accomplis durant l'intervalle des deux annes qui nous spare de la CdP-6. Des progrs ont t enregistrs dans un certain nombre de domaines, notamment: l'tablissement du CRIC, la dtermination des modalits de l'amlioration de l'utilit et de l'efficacit du CST, et l'amlioration de la plate-forme financire de la CCD, suite au soutien vigoureux accord la proposition du FEM, de dsigner la dgradation des terres parmi les ples de focalisation de son financement.
LA CRIC-1: La premire runion du CRIC s'est tenue au sige de la FAO, Rome, en Italie, du 11 au 22 novembre 2002. Le CRIC a t tabli conformment la dcision 1/COP.5, pour procder la revue rgulire de la mise en uvre de la CCD, tirer les conclusions et proposer des recommandations concrtes la CdP, concernant les tapes suivantes de la mise en uvre. La CRIC-1 a procd l'examen des prsentations des cinq rgions de la CCD, traitant de sept domaines thmatiques assujettis l'valuation:
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les processus participatifs impliquant la socit civile, les ONG et les organisations communautaires de base (OCB);
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les cadres ou les arrangements lgislatifs et institutionnels; les liens et les synergies avec les autres conventions environnementales et, le cas chant, avec les stratgies nationales de dveloppement;
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les mesures de mise en valeur des terres dgrades, la surveillance de la scheresse et l'valuation de la scheresse et de la dsertification;
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les systmes d'alerte prcoce pour l'attnuation des effets de la scheresse; l'accs des pays touchs Parties, en particulier, les pays en dveloppement touchs, Parties, aux technologies appropries, aux connaissances et au savoir-faire; et
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la mobilisation des ressources et la coordination, tant au niveau national qu' celui international, y compris la conclusion d'accords de partenariat.
La runion a procd galement l'examen des donnes concernant les mcanismes de financement pouvant apporter leur soutien la CCD, des avis fournis par le CST et le MM, et du rapport du Secrtariat concernant les mesures visant renforcer les liens avec d'autres conventions et organisations pertinentes.
La CRIC-1 a adopt enfin des recommandations concernant le programme de travail de la CRIC-2, nonant que les sessions du CRIC, tenues durant les sessions ordinaires de la CdP procderont: l'examen du rapport exhaustif de la session intersessions; l'valuation des politiques, modalits oprationnelles et autres activits du MM; la revue des rapports labors par le Secrtariat concernant l'excution de ses fonctions; et l'examen des rapports concernant la collaboration avec le FEM.
COMPTE RENDU DE LA CdP-6
La sixime Confrence des Parties de la CCD (CdP-6) s'est ouverte lundi 25 aot, par une crmonie de bienvenue, suivie par une plnire d'ouverture. Ricardo Alarcon de Quesada, Prsident de l'assemble nationale cubaine, a souhait la bienvenue aux participants et a exprim son espoir de voir les rsultats de la CdP-6 ne pas consister uniquement en dclarations de bonnes intentions, mais comporter galement des engagements concrets. Il a not qu'en dpit de leur "dette trs vidente l'gard de l'environnement," il y a peu d'engagements de la part des pays industrialiss, se mettre en conformit avec les responsabilits qui sont les leurs dans le cadre du Principe 7 de la Dclaration de Rio, concernant les responsabilits communes mais diffrencies.
Le Secrtaire Excutif de la CCD, Hama Arba Diallo, a mis en relief le Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable (SMDD) et les divers processus qui ont "converg" pour fournir aux Parties les "lments ncessaires l'dification d'un processus de mise en uvre crdible." Il a soulign l'importance du fait que le FEM soit devenu le mcanisme de financement de la CCD.
Le Prsident de la CdP-5, Charles Bassett (Canada), a ouvert officiellement les travaux de la CdP-6 et a requis l'observation d'une minute de silence en hommage Sergio Vieira de Mello, Reprsentant Spcial de l'ONU en Irak, et aux autres membres du personnel des Nations Unies qui ont perdu leur vie dans l'attaque contre les bureaux des Nations Unies en Irak, le 19 aot 2003. Il a parl de la ncessit de passer d'une politique de plaidoyers et d'dification des institutions, la mise en uvre, et a not que la volont politique doit aboutir l'intgration des questions ayant trait la dsertification dans la planification plus large du dveloppement, de manire ce que les ressources nationales et internationales puissent leur tre accessibles et leur utilisation plus efficace.
Les dlgus ont lu, par acclamation, Rosa Elena Simen Negrn, ministre cubaine de la Science, de la Technologie et de l'Environnement, Prsidente de la CdP-6. La Prsidente Simen Negrn a exprim son espoir de voir CdP-6 raliser de rels progrs vers la cration d'un monde meilleur, et a soulign que les modes de consommation non durables actuels, rpandus en particulier dans le monde industrialis, doivent tre inverss.
Le Secrtaire Excutif, Diallo, a not que la CdP-6 vient fournir un cadre pour l'valuation des avances enregistres dans la mise en uvre de la CCD, et a fait part de son espoir de voir les Parties prendre des mesures appropries permettant de traduire en action, l'engagement politique pris en faveur de la lutte contre la dsertification et de l'attnuation des effets des scheresses.
Les Parties ont adopt l'ordre du jour (ICCD/COP(6)/1), moyennant un amendement oral, introduit par le Groupe des pays d'Amrique Latine et des Carabes (GRULAC), requrant l'insertion, des Units Rgionales de Coordination (URC), comme point spar.
Les groupes rgionaux ont nomin, et la plnire a lu par acclamation, neuf Vice- prsidents, un Rapporteur et le Prsident du CST, pour servir avec le Prsident, de membres du Bureau. Les dlgus ci-aprs ont t lus: au nom du groupe africain, Mohammed Arrouchi (Maroc) et Bongani Masuku (Swaziland); pour le groupe asiatique, Yi Xianliang (Chine) et Saad Al Numeiry (Emirats arabes unis); pour le groupe des pays de l'Europe Centrale et de l'Est, Vladimir Savchenko (Bilorussie) et Dra Kulauzov (Hongrie); et, pour le groupe des pays d'Amrique Latine et des Carabes, Ana Mara Hernandez Salgar (Colombie). Anna Marie Skjold (Norvge) a t lue, Vice-prsidente-Rapporteur, au nom du groupe des pays d'Europe de l'Ouest et Autres Etats (GEOAE). Ricardo Valentini (Italie), nomin par le GOEAE, a t lu, Prsident du CST.
La Prsidente Simen Negrn a requis, et les Parties ont approuv, l'tablissement d'une Grande Commission (GC) pour le traitement des questions en suspens et la recommandation de dcisions, pour adoption par la CdP. Les Parties ont lu Ositadinma Anaedu (Nigeria), Prsident de la GC et membre d'office, du Bureau.
La Prsidente Simen Negrn a indiqu que le Prsident actuel du CRIC, Rogatien Biaou (Bnin), retenu par ses fonctions ministrielles, ne prendra pas part la CdP-6, et que Mohamed Mahmoud Ould El Ghaouth (Mauritanie) a t choisi, pour ce poste.
Les Parties ont galement approuv les organisations intergouvernementales et non gouvernementales proposes, pour accrditation, la CdP, comme listes dans les Annexes I et II du document ICCD/COP(6)/9/Add.1.
LA PLENIERE
LES DECLARATIONS D'OUVERTURE: Le Maroc, au nom du G-77/Chine, a soulign l'importance des URC pour la mise en uvre de la CCD, et de l'offre du FEM, de devenir l'un des mcanismes de financement de la CCD. Le porte-parole a renouvel le soutien apport par les partenaires du MM.
L'Italie, au nom de l'Union Europenne, a affirm que la CCD est un important outil aidant la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire (ODM). Notant que le budget du Secrtariat de la CCD ne saurait tre exempt de la "ralit financire laquelle le monde se trouve confronte," le dlgu a parl de la ncessit: de plus de transparence, d'une justification de toutes les dpenses, et davantage d'informations sur les sources de revenu et sur les comptes du Secrtariat.
L'Armnie, au nom du Groupe des pays d'Europe centrale et de l'Est, a soulign l'importance de la mise en uvre de la CCD, travers la coopration rgionale et sous-rgionale. Le dlgu a affirm qu'aucun pas n'est immunis contre le processus naturel de la dsertification et a appel la CdP-6 apporter une contribution plus importante la cause commune de la lutte contre la dsertification.
La Syrie, au nom du Groupe asiatique, a qualifi la dsignation du FEM comme mcanisme de financement de la CCD, de tournant important pour la mise en uvre de la CCD. Swaziland, au nom du groupe africain, a dclar que la revue des politiques et des activits du MM doit aboutir une institution renouvele, oriente vers la concrtisation. Le Chili, au nom du Groupe des pays d'Amrique Latine et des Carabes (GRULAC), a soulign l'importance de la lutte contre la dgradation des terres dans les petits Etats insulaires en dveloppement (PEID) et a exprim l'espoir de voir le FEM devenir un mcanisme efficace pour le soutien de la mise en uvre de la CCD.
L'UNESCO a parl de son travail visant promouvoir les programmes de renforcement des capacits et d'ducation environnementale. La FAO a qualifi la lutte contre la dgradation des terres de condition pralable l'amlioration de la scurit alimentaire. Le PNUD a qualifi la CCD d'outil important pour la concrtisation des ODM ayant trait l'allgement de la pauvret, l'radication de la faim, et la ralisation du dveloppement durable. Le Programme Alimentaire Mondial a soulign l'importance de l'amlioration de la scurit alimentaire et des moyens de subsistance des personnes vivant dans les zones dgrades. Le reprsentant de la communaut des ONG a suggr que les dpenses militaires des Parties soient rorientes vers un fonds des Nations Unies, et qu'une taxe sur les transactions financires internationales, soit tablie.
ELECTION DU PRESIDENT DU CRIC: Mercredi 3 septembre, au cours de la Plnire de la CdP, la Prsidente Simen Negrn a annonc que Mohammed Mahmoud Ould El Ghaouth (Mauritanie) a t nomin pour le poste de nouveau Prsident du CRIC, par le Groupe africain. Le Canada, au nom du GEOAE, a nomin Annemarie Watt (Australie). Notant la prsentation de deux candidats et l'absence de consensus, la Prsidente Simen Negrn a suspendu la Plnire pour permettre la tenue d'une consultation entre les groupes rgionaux.
Vendredi 5 septembre, la Prsidente Simen Negrn a annonc qu'un accord a t atteint. Elle a indiqu que la nomination du Groupe africain a t accepte et que la CdP-6 entamera une rotation entre les groupes rgionaux. L'UE a requis la suspension de la Plnire en attendant la conclusion des consultations officieuses en cours sur la question du programme et budget. La Prsidente Simen Negrn a expliqu que la ralisation du consensus a t un long processus, et la CdP a adopt la nomination. L'UE a ensuite requis la tenue, la CdP-7, d'un dbat sur la question du Rglement intrieur du CRIC, au sujet du principe de rotation entre les groupes rgionaux, devant tre observ pour l'lection du Prsident, et que ce point soit mentionn dans le procs-verbal de la runion. Le reprsentant a galement demand au Prsident de faciliter la tenue de consultations entre les groupes rgionaux "bien en amont" de la CdP-7. Le Nigeria et la Syrie ont soulign leur appui au Prsident du CRIC, El Ghaouth.
La Dcision finale: Dans la dcision finale (ICCD/COP(6)/L.26), la CdP dcide que la CRIC-3 se tiendra Bonn, en Allemagne, au cours de l'automne 2004, et requiert du Bureau, la tenue de consultations pour en fixer les dates prcises.
LES ARRANGEMENTS CONCERNANT LA CRIC-3: Vendredi 5 septembre, les Parties ont examin le projet de dcision concernant les dates et lieu de la troisime session du CRIC. L'UE a propos de modifier le libell de manire stipuler que la session "ne doit pas durer plus de cinq jours ouvrables." Appuy par les Etats-Unis et la Suisse, le reprsentant a prsent les contraintes budgtaires et le fait que la session ne serait axe que sur l'un des cinq groupes rgionaux, comme raisons justifiant la tenue d'une session plus courte que propos dans le projet de dcision. La Tunisie a fait remarquer que les dates fixes dans le projet de dcision tombent au mois de Ramadan, et a souhait les voir modifies. Le Secrtaire Excutif Diallo a suggr que la dcision soit laisse au Bureau, et plusieurs Parties ont apport leur appui cette proposition. La CdP a adopt la dcision, tel qu'amende.
LE GROUPE D'EXPERTS SPECIAL: La mise en uvre, l'arbitrage et les procdures de conciliation: Mercredi 3 et jeudi 4 septembre, le Groupe d'Experts Spcial (GES) a tenu des consultations officieuses, modres par Javad Amin-Mansour (Iran), pour dbattre des questions de mise en uvre, d'arbitrage et de procdures de conciliation, projet de dcision compris. La dcision finale concernant ce sujet a t adopte par la CdP, le vendredi 5 septembre.
Au cours des discussions officieuses, quelques pays en dveloppement et pays industrialiss ont indiqu que l'Article 27, concernant la mise en uvre, ne comprenait pas de mcanisme de mise en conformit aux obligations, et ont suggr que les Parties se focalisent plutt sur la facilitation de la mise en uvre que sur les sanctions prvoir pour les cas de non-respect des obligations. Plusieurs pays industrialiss ont not que les dlgus doivent tre attentifs ne pas dupliquer le travail ayant trait aux mcanismes, men dans les cadres du CRIC et du CST. Le dlgu des Etats-Unis a indiqu qu'il n'acceptait pas l'ide d'un arbitrage obligatoire, et a suggr que le Secrtariat procde une compilation des vues soumises par les Parties. Quelques pays industrialiss ont fait objection une demande invitant le Secrtariat de la CCD laborer un document exposant les rgimes de mise en uvre utiliss dans d'autres conventions.
La Dcision Finale: Dans la dcision de la CdP concernant le GES (ICCD/COP(6)/L.22), la CdP requiert, entre autres, du GES, de se runir nouveau durant la CdP-7, et du Secrtariat de la CDD, d'laborer un nouveau document de travail, sur la base des soumissions des Parties ayant trait aux mcanismes de mise en uvre de la CCD. De la CdP, de re-convoquer le GES la CdP-7, pour procder l'examen et formuler des recommandations pour les annexes des procdures d'arbitrage et de conciliation. Elle invite les Parties et les organisations intresses communiquer leurs points de vue sur ce sujet, et le Secrtariat de la CCD, laborer un nouveau document contenant une compilation des vues et une version mise jour des annexes, refltant les points de vue exprims.
PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA CdP-7: Cette dcision a t examine et adopte au cours de la Plnire de clture, vendredi 5 septembre. L'UE a propos plusieurs amendements, dont, la prvision d'une valuation exhaustive des activits du Secrtariat. La Tunisie a propos un amendement appelant l'examen du soutien devant tre apport au MM.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant le programme de travail de la CdP-7 (ICCD/COP(6)/L.16), la CdP dcide d'inclure les articles ci-aprs dans l'ordre du jour de la CdP-7:
- programme et budget de l'exercice 2006-2007;
- valuation de la mise en uvre de la CCD et de ses arrangements institutionnels, du rapport du CST, et des liens avec d'autres conventions et organisations;
- rsultats du SMDD;
- URC;
- Article 47 du Rglement intrieur;
- mise en uvre de la CCD conformment l'Article 27 concernant les mcanismes et les instruments d'excution;
- procdures d'arbitrage et de conciliation;
- sessions de dialogue interactif avec les parties prenantes pertinentes;
- valuation exhaustive des activits du Secrtariat; et
- considration des progrs raliss par le MM dans le domaine de la mobilisation des ressources financires, pour le soutien de la mise en uvre de la CCD, en particulier, les PAN.
DATES ET LIEU DE LA CdP-7: La CdP a adopt, sans outre discussion, la dcision concernant les dates et lieu de la CdP-7, samedi 6 septembre.
La Dcision Finale: La dcision finale (ICCD/COP(6)/L.25), stipule que la CdP-7 se tiendra du 17 au 28 octobre 2005, Bonn, en Allemagne, si d'ici le 15 janvier 2005, aucune Partie ne se propose pour l'accueil de la session et la prise en charge des cots marginaux.
LE SEGMENT SPECIAL DE HAUT NIVEAU
Le Segment Spcial de Haut Niveau s'est droul du lundi 1er au mercredi 3 septembre. Lundi, les chefs d'Etats et de gouvernement, les organisations rgionales et les ONG ont prsent des dclarations la Plnire, suivies, par des runions de table ronde des chefs d'Etat, tenues lundi et mardi, qui se sont termines par l'adoption de la "Dclaration de La Havane." La table ronde a trait du thme: "La CCD, un outil au service de la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire, ayant trait l'radication de la pauvret et la scurit alimentaire." Mardi et mercredi, les dlgus se sont runis dans un groupe de discussion inter-agences, suivi par un dialogue interactif des ministres, sous le thme: "La CCD: une nouvelle opportunit pour l'amlioration du cadre de coopration dans le domaine de l'APD destine la promotion du dveloppement durable dans les cosystmes arides." Le groupe de discussion inter-agences a t modr par Ian Johnson, Vice-prsident de la Banque Mondiale, et le dialogue interactif des ministres, par Pierre Marc Johnson (Canada). Les dlgus ont lu Anne Marie Skjold, Rapporteur du dialogue interactif. Mercredi, la CdP s'est runie tout au long de la journe pour entendre les dclarations des chefs de dlgation, des agences des Nations Unies et des organisations internationales. Au cours de la plnire finale, vendredi 5 septembre, la CdP a adopt une dcision prenant note de la Dclaration de La Havane et incluant la Dclaration, titre d'annexe attache au rapport de la CdP-6 (ICCD/ COP(6)/L.31).
LES DECLARATIONS D'OUVERTURE DES CHEFS D'ETAT: Lundi 1er septembre, la Prsidente de la CdP-6, Simen Negrn, a ouvert la Runion Spciale de Haut Niveau. Plusieurs orateurs se sont flicits de la dsignation du FEM comme mcanisme de financement de la CCD, ont soulign l'impratif de mobiliser des ressources financires et techniques, y compris le transfert des technologies et le renforcement des capacits, et a not l'importance de la mise en uvre des PAN. D'autres ont identifi la mondialisation et les politiques no-librales, en particulier celles des subventions accordes dans le secteur agricole, l'IMF et l'OMC, comme autant d'obstacles majeurs l'radication de la pauvret et la concrtisation du dveloppement durable dans les pays en dveloppement. Divers autres points ont t soulevs dans les dclarations, notamment: l'importance des Objectifs de Dveloppement du Millnaire; les rsultats du SMDD; la ncessit de traiter les causes de la dgradation des terres et de la dsertification en Afrique; et l'implication de la socit civile et des communauts locales.
Dans sa dclaration d'ouverture, le Prsident cubain, Fidel Castro Ruz, a mis en exergue l'importance de l'ducation et de l'amlioration de la prise de conscience des impratifs du dveloppement durable et de l'radication de la pauvret. Prsentant l'exemple des campagnes d'alphabtisation et d'ducation, il a soulign que la tche la plus urgente est celle consistant raliser une prise conscience universelle chez les adultes et chez les enfants.
Le Secrtaire Excutif de la CCD, Arba Hamma Diallo, a mis en relief la CCD comme tant un processus multilatral important qui transcende les intrts de chacun des pays. Il a prcis que la CCD est un vhicule permettant de s'assurer du dveloppement durable des populations vivant dans des environnements fragiles.
Ibrahim Gambari, reprsentant du Secrtaire Gnral de l'ONU, a soulign l'importance de la CCD, ce trait multilatral disposant de la plate-forme la plus large dans le domaine du dveloppement durable, pour les efforts fournis en matire de lutte contre la pauvret rurale et pour la ralisation de la scurit alimentaire.
Blaise Compaor, Prsident de la Rpublique du Burkina Faso, a mis en relief le besoin d'utiliser la CCD pour l'amlioration des conditions de vie des pauvres. Il a affirm que nonobstant la "baisse" de l'enthousiasme qui avait "enclench" les ngociations de la CCD, combattre la dsertification par des efforts soutenus, reste possible. Il a appel l'intgration de la lutte contre la dsertification, dans la coopration multilatrale et bilatrale, en vue de soutenir la mobilisation des ressources.
Alhaji Yahya Jemus Junkung Jammeh, Prsident de la Rpublique de Gambie, a dclar que la pauvret, la dgradation environnementale et les modes non durables de consommation exercent un impact sur tous les pays, et a indiqu que la coopration internationale doit tre considre comme l'lment unificateur permettant de relever ces dfis.
Percival James Patterson, Premier ministre de la Jamaque, a mis en exergue la ncessit d'un partenariat mondial permettant de traiter efficacement le problme de la dsertification, et a appel la CdP-6, fournir une comprhension claire de la manire dont les personnes peuvent se joindre l'action, et les promesses de financement seront concrtises.
Pakalitha Bethuel Mosisili, Premier ministre du Royaume du Lesotho, a dclar que la CdP-6 marque un tournant dcisif pour la CCD. Il a not que le traitement du problme de la dgradation des terres requiert des pays, la mise disposition de ressources financires substantielles tires de leurs budgets nationaux.
Amadou Toumani Tour, Prsident de la Rpublique du Mali, a dclar que la lutte contre la dsertification est de dimension mondiale, mais que les pays du Sahel se trouvent "au cur de la bataille."
Sam Nujoma, Prsident de la Rpublique de Namibie, a appel un financement adquat pour la CCD. Il a soulign le besoin de promouvoir la prise de conscience quant aux liens entre la biodiversit, le changement climatique et la dgradation des terres.
Keith C. Mitchell, Premier ministre de la Grenade, a parl de la vulnrabilit des petits Etats insulaires en dveloppement (PEID) la dsertification et la dgradation des terres, et a appel les Parties apporter leur soutien la mise en uvre de la CCD dans ces pays.
Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint Vincent et Grenadines, a soulign la ncessit d'une gestion efficace des terres, vitant la dforestation, le surpturage et les effets ngatifs de l'industrie du tourisme.
Hugo Chvez Fras, Prsident de la Rpublique du Venezuela, a pass en revue l'historique de la CCD et a not que nombre de dcisions prises par la CdP, n'ont pas t appliques. Il a soulign l'importance de la volont politique pour le traitement efficace des causes de la pauvret et de la dsertification.
Robert Gabriel Mugabe, Prsident de la Rpublique du Zimbabwe, a fait part de ses proccupations concernant la "concrtisation" des promesses faites par les pays industrialiss d'engager des fonds pour l'amlioration des conditions de vie des pauvres.
Jacob Zuma, Vice-prsident de la Rpublique d'Afrique du Sud, a appel les prochaines ngociations de l'OMC, prvues Cancn, au Mexique, de se pencher sur la question de la mise en uvre de la CCD.
Amara Essy, Prsident par intrim de l'Union Africaine (UA), a mis l'accent sur le rle de l'UA dans l'assistance devant tre apporte au Secrtariat de la CCD, dans la mise en uvre des programmes de lutte contre la dsertification.
LES DECLARATIONS DES CHEFS DE DELEGATIONS ET DES ONG: Le Maroc, au nom du G-77/Chine, a fait part de ses rserves concernant l'absence de stratgie long terme et de moyens crdibles pour la mise en uvre de la CCD, en particulier, dans les domaines des ressources financires, du transfert des technologies et du renforcement des capacits.
L'Italie, au nom de l'UE, a soulign le besoin de renforcer le rle de la science, de la recherche et de la technologie, et a encourag un accroissement de la participation de tous les acteurs de la socit civile dans la lutte contre la dsertification.
La Bilorussie, au nom des pays de l'Annexe de Mise en uvre Rgionale de la CCD pour l'Europe Centrale et de l'Est, a mis en exergue les mesures mises en place dans la rgion depuis l'entre en vigueur de l'Annexe, notamment: l'identification des zones prioritaires; l'tablissement d'accords de partenariat; le renforcement des capacits scientifiques, institutionnelles et lgislatives; et l'laboration de mcanismes pour la mise en uvre de la CCD.
Sina Maiga Damba, de l'Association de formation et dappui au dveloppement, au nom de la communaut des ONG, s'est flicit de la participation de la socit civile dans les dlibrations de la CdP-6, et a exhort les Parties, s'assurer de la participation des ONG dans la Commission de Facilitation.
LA TABLE RONDE DES CHEFS D'ETAT: Au cours de la table ronde organise sous le thme "La CCD, un outil au service de la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire, ayant trait l'radication de la pauvret et la scurit alimentaire," plusieurs orateurs ont ritr l'importance des campagnes d'ducation et d'alphabtisation, de la coopration sud-sud, des flux de l'aide public au dveloppement (OPD), et de la mise en place de structures quitables pour le commerce international.
La Namibie a soulign l'importance de l'ducation pour une lutte efficace contre la pauvret et a mis en exergue la coopration sud-sud. Le dlgu de Saint Vincent et Grenadines a dclar que les partenariats entre les pauvres et les riches sont ncessaires pour une mise en uvre prompte et efficace de la CCD. Le dlgu du Burkina Faso a dclar que les pauvres ne peuvent pas participer la protection de l'environnement en raison du caractre prcaire de leurs moyens de subsistance.
Le Mali a affirm que la "fminisation" de la pauvret au Mali est due au fait que les femmes y constituent plus que la moiti de la population rurale.
Le Lesotho a rappel que les problmes environnementaux ne respectent pas les frontires politiques, et a encourag toutes les Parties mettre en uvre la CCD.
La Jamaque a not l'importance de la CCD pour le traitement du problme de la dgradation des terres et celui de la situation particulire des PEID.
L'Afrique du Sud a soulign l'importance du traitement des questions de paix et de scurit.
Le reprsentant du Secrtaire Gnral de l'ONU a soulign la priorit accorde par la CCD la promotion du dveloppement durable et la scurit alimentaire, l'radication de la pauvret et la concrtisation des ODM.
Le reprsentant du Parlement Andin a appel les Parties laborer une dclaration en faveur du renforcement de la coopration sud-sud.
Le Secrtaire Excutif, Diallo, a ensuite prsent, pour adoption, la Dclaration de La Havane, signe par les Prsidents de Cuba, du Burkina Faso, de la Gambie, du Venezuela, du Zimbabwe et du Nigeria; les Premiers Ministres de la Jamaque, du Lesotho, du Mali, de la Namibie, de la Grenade, de Saint Vincent et Grenadines; le Vice-prsident de l'Afrique du Sud; des Prsidents de l'Assemble Nationale du Cap Vert et du Parlement Andin; du Prsident par intrim de l'Union africaine; et du Ministre d'Etat du Bnin.
La Dclaration de La Havane: La Dclaration de La Havane engage les gouvernements poursuivre la paix, le dveloppement durable, le multilatralisme, et de se conformer au droit international. Elle note que les populations vivant dans les rgions touches doivent tre au centre de tous les programmes de lutte contre la dsertification, et encourage l'amlioration des conditions conomiques, sociales et environnementales des pauvres. Elle appelle l'OMC prendre note des effets exercs par les subventions agricoles et commerciales sur le dveloppement rural et sur la dsertification, et envisager leur suppression progressive. Elle invite l'ensemble des Parties touches intgrer la CCD dans les stratgies nationales de dveloppement durable, et d'inclure des programmes de lutte contre la dsertification dans les politiques ayant trait l'utilisation des terres, l'eau, au dveloppement rural, aux forts, l'nergie, et, l'ducation et la culture.
LE GROUPE DE DISCUSSION INTER-AGENCES: Le groupe de discussion inter-agence a explor le thme: "La CCD: nouvelle opportunit pour l'amlioration du cadre de la coopration en matire d'APD pour la promotion du dveloppement durable dans les cosystmes arides." Hamdallah Zedan, Secrtaire Excutif de la CDB, a mis l'accent sur les synergies entre les trois conventions de Rio, et a donn un aperu sur les travaux mens actuellement par le Secrtariat de la CDB dans le domaine de la biodiversit des zones arides. Koos Richelle, Directeur Gnral du Dveloppement, la Commission Europenne, a parl de l'importance de l'intgration des PAN dans une stratgie nationale unique. Len Good, CEO du FEM, a soulign l'engagement fort du FEM en faveur de la mise en uvre de la CCD, avec 500 millions de dollars rservs cette fin, sur une priode de trois ans. Jack Wilkinson, Prsident de la Fdration International des Producteurs Agricoles, a appel l'implication des agriculteurs dans les processus dcisionnels. Lennart Bge, Prsident du FIDA, a mis en exergue l'importance de l'intgration des questions ayant trait la dsertification dans les plans de dveloppement nationaux, et des travaux mens sur les indicateurs de la dsertification.
Abdoulie Janneh, Administrateur Adjoint du PNUD, a appel l'amlioration des moyens de subsistance des femmes dans les zones rurales, en vue de concrtiser les ODM et vaincre la dsertification.
Shafqat Kakakhel, Directeur Excutif Adjoint du PNUE, a indiqu que la dsertification est un dfi pluridimensionnel exigeant l'effort conjoint de l'ensemble des Parties et de toutes les agences. Pekka Patosaari, chef du Forum des Nations Unies pour les Forts (FNUF), a not que les travaux du FNUF et de la CCD sont complmentaires, et a encourag l'amlioration de la coopration et des synergies entre les deux Secrtariats. Joke Waller-Hunter, Secrtaire Excutif de la CCCC, a not que les effets adverses du changement climatique aggravent la dsertification, et que les mesures visant promouvoir l'adaptation aux changements climatiques contribuent l'allgement de la pauvret et la lutte contre la dsertification.
Au cours du dbat qui a suivi, les ministres ont soulign la ncessit d'impulser les partenariats, d'valuer la qualit et la mthodologie des projets, d'accrotre les financements, et de traiter la vulnrabilit des PEID. Le Burkina Faso a soulign que la CCD constitue le cadre idal pour la concrtisation de l'aide aux pauvres. L'Afrique du Sud a appel l'accroissement de la coopration entre les AEM et les agences multilatrales, et a fait part de son regret quant au dsquilibre de la rpartition hommes-femmes, au sein du groupe de discussion. Cuba a mis en relief la porte de la coopration sud-sud et a soulign le ncessit, l'chelon national, de capacits aptes interprter les donnes scientifiques et techniques. Le Cameroun a appel les participants tirer les enseignements ncessaires de l'exprience des pays exposs la dsertification et la dgradation des terres, en vue de mieux identifier les solutions. Le Pakistan a suggr que les fonds soient rpartis de manire galitaire, entre les rgions, et a appel le FEM fournir des dtails sur les montants disponibles, et sur les conditions exiges pour l'laboration des programmes et projets. Le Bangladesh a appel davantage d'APD pour le renforcement des capacits et la promotion de moyens de subsistance durables. La Zambie a requis de la Banque Mondiale et du FIDA, la fourniture d'claircissements sur les financements disponibles pour les programmes de soutien aux moyens de subsistance durable et scurit alimentaire, en particulier, dans les zones rurales, qui ne suscitent pas l'intrt des sources de financement traditionnelles.
LE DIALOGUE INTERACTIF DES MINISTRES: Aprs les exposs prsents par le groupe de discussion inter-agences, le modrateur a invit plusieurs ministres ragir. Nombre d'orateurs se sont flicits: de l'affirmation par le SMDD, de la CCD en tant qu'instrument de lutte contre la pauvret, et des engagements pris par les pays industrialiss dans le Consensus de Monterrey, accrotre leurs contributions; et ont soulign l'importance des synergies et de l'intgration de la lutte contre la dsertification et la dgradation des terres et l'importance du FEM, pour le financement des projets axs sur la lutte contre la dsertification et la dgradation des terres.Le modrateur, Ian Johnson, a clos le dbat en signalant que les agences traiteront, de manire officieuse, les questions particulires poses par les pays.
La Barbade a soulign l'absence de financement comme tant le motif le plus important de l'insuffisance des actions visant faire avancer l'agenda de l'attnuation et la rsolution des "menaces environnementales." La reprsentante a mentionn le problme de la longueur des cycles d'approbation des projets et les critres complexes de pr-qualification, comme tant autant d'obstacles entravant la concrtisation des projets. Elle a affirm que les Carabes souffrent du dclin de l'APD, d une perception errone de la ralit de la richesse de la rgion. Le Pakistan a soulign le besoin d'une troite collaboration entre les agences de dveloppement et les pays en dveloppement. Notant que la CCD dispose de moyens plus faibles que ceux des autres conventions, le dlgu a indiqu que sa mise en uvre ncessite le soutien des agences donatrices. Il a indiqu galement que les projets doivent tre labors en concertation avec les pays en dveloppement. Le dlgu des ETATS-UNIS a dclar que la mise en uvre doit tre plutt sous le contrle des pays que sous celui des donateurs. Il a mis en relief la participation active des parties prenantes, y compris les ONG, les femmes et les organisations d'agriculteurs. Au sujet du financement, il a not que la mise en uvre doit attirer l'investissement du secteur priv et de ses sources la fois extrieures et intrieures, qui peuvent contribuer au co-financement et l'amlioration de la productivit des femmes et des hommes, pour l'radication de la pauvret.
Le Brsil a soulign l'importance de la participation de la socit civile dans la lutte contre les ingalits sociales. Le Canada a mis en exergue l'importance du financement des projets rels plutt que l'investissement dans l'infrastructure administrative. Le dlgu a indiqu que le financement consacr la lutte contre dsertification et contre la dgradation des terres, ne pourra augmenter que si ces dernires deviennent des priorits nationales pour les pays touchs. La Gambie a mis l'accent sur la perte enregistre, en terme de valeur relle de l'APD, en raison des conditions imposes, et a encourag la normalisation des procdures du FEM et des agences d'excution.
LES DECLARATIONS DES CHEFS DE DELEGATION, DES AGENCES DES NATIONS UNIES ET DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES: Au terme des sances de dialogue interactif des ministres, la Prsidente de la CdP, Simen Negrn a invit les chefs de dlgation, des agences des Nations Unies et des organisations internationales, prsenter leurs dclarations.
Le Mozambique a dclar que bon nombre de pays en dveloppement disposent de capacits trop limites pour mettre en uvre de manire efficace les exigences de la CCD, et ce, en raison de la faiblesse des ressources humaines, du manque de capacits institutionnelles et de ressources financires, et des limites de la participation des communauts locales et des ONG. La Jordanie, la Chine et la Syrie ont encourag le transfert des technologies. La Zambie a fait tat des conditions imposes dans le domaine de l'aide, et a affirm que la tentative des donateurs de "punir les gouvernements" frappe surtout les pauvres. Le dlgu de Timor Leste a indiqu que son pays est en train de mettre en place des politiques conues avec la participation des parties prenantes, et accompagnes de mesures visant l'amlioration de la scurit alimentaire et la cration d'emplois dans les zones rurales. Le Botswana a exhort les Parties approuver le budget et a invit celles qui n'ont pas encore vers leur contribution, le faire. La Chine et le Chili ont appel les pays industrialiss fournir au FEM, des ressources nouvelles et supplmentaires.
L'Ouganda a affirm que la CCD offre l'occasion d'tablir une coopration et d'accrotre les flux financiers vers les zones rurales, et le Pakistan a appel le MM intensifier ses efforts visant aider les pays mobiliser les ressources provenant de sources telles que celles des capitaux privs, de l'investissement extrieur direct, et du financement li au carbone. Le Tadjikistan, au nom de la sous-rgion Asie Centrale, a annonc l'adoption d'un programme d'action et sous-rgional et d'une Dclaration Ministrielle sur la dsertification et la dgradation des terres. Vanuatu, au nom des Etats insulaires du Pacifique, a demand la CdP-6 d'amender l'Article I de l'Annexe Rgionale de Mise en uvre pour l'Asie, de manire y lire "Asie- Pacifique."
Le Ghana a propos qu'une aide financire soit offerte aux pays en dveloppement pour leur permettre de documenter et de divulguer les connaissances traditionnelles relatives la protection de l'environnement. Le FIDA, au nom du Comit de Facilitation du MM, a indiqu que les organisations membres se sont engages: amliorer leur soutien financier; identifier, au moins, deux projets de pleine collaboration par an; et intgrer les priorits des PAN et des PASR dans les stratgies de leur pays et leur rgion propre. Le reprsentant des EMIRATS ARABES UNIS a mis en relief son soutien en faveur d'une "renaissance agricole gnrale."
La France a soulign l'importance du travail accompli "sur le terrain" et des activits de coopration rgionale menes dans le cadre des institutions disponibles. L'Argentine a dclar qu'une coopration internationale est indispensable. L'Iran a not l'absence de fonds adquats, de volont politique et de technologies appropries. L'Allemagne a indiqu que le processus de mise en uvre doit tre conduit par les pays eux-mmes, et a mis en relief l'importance d'riger des partenariats long terme entre les donateurs et les pays touchs.
Le Japon a appel une gestion transparente, efficace et rentable, du Secrtariat et du MM. Le dlgu des Pays-Bas a indiqu que la CCD constituerait un cadre important pour la coopration en matire d'APD, si les politiques et les programmes nationaux et rgionaux pouvaient tre fusionns avec ceux ayant trait la biodiversit et au changement climatique. Le dlgu des Pays-Bas a dclar que la CCD constituerait un cadre de coopration important pour l'APD si les politiques et les programmes nationaux et rgionaux venaient tre fusionns avec ceux mis en place dans les domaines de la biodiversit et des changements climatiques. La Palestine a parl de l'impact du conflit du proche orient et de l'occupation des territoires, sur la dgradation des terres et la dsertification.
Isral a mis l'accent sur l'importance des synergies pour le soutien des efforts visant raliser le dveloppement durable des zones arides. L'Inde a mis en exergue la promotion des femmes, et a indiqu que les agences d'excution du FEM doivent prendre en considration les indices de vulnrabilit, dans la dtermination de l'ligibilit l'aide financire et technique. Le dlgu des Bahamas a indiqu que les agences d'excution du FEM doivent prendre en considration les indices de vulnrabilit, dans la dtermination de l'ligibilit l'aide financire et technique. La Fdration de Russie a soulign l'importance de l'Annexe Rgionale pour l'Europe Centrale et de l'Est. Mettant l'accent sur la rhabilitation des habitats, le dlgu de la Convention de Ramsar a parl de la dsignation de 26 nouveaux sites dans des zones semi-arides d'Afrique. L'UICN a dclar que la CdP devrait adopter une approche base sur les cosystmes, pour la mise en opration du programme de travail de la CCD, et a appel les Parties traiter de la mise en uvre des PAN en mme temps que de celles des Stratgies des Plans d'Action Nationaux relatifs la Biodiversit, la Communication et l'Adaptation.
LES SESSIONS DE DIALOGUE OUVERT
Deux sessions de dialogue ouvert (SDO), conduites par le la Prsidente de la CdP-6, ont t tenues vendredi 29 aot et jeudi 4 septembre. Chacune de ces sessions a commenc par une srie d'exposs, suivis d'un dbat entre reprsentants d'ONG, dlgus et autres participants.
La premire SDO, modre par Juan Luis Mrega, de la 'Fundacin del Sur', a t axe sur la gestion des ressources en eau. Florent Ouedraogo, de l'Association des Volontaires pour le Dveloppement (Burkina Faso), a parl de l'application de l'irrigation basse pression. Tanvir Arif, de SCOPE, (Pakistan), a donn un aperu sur un projet de collecte des eaux. Clement Ouedraogo, de l'association 'Eau Vive' (Burkina Faso), a prsent une tude de cas sur les problmes rencontrs dans les systmes d'extraction de l'eau et leur rhabilitation. Patrice Burger, du Groupe de Travail des ONG franaises sur la Dsertification, a mis l'accent sur les problmes rencontrs dans le traitement de la demande en eau, dans la rgion mditerranenne. Mounir Bencharig, de 'AREA-ED' (Algrie) a parl des mesures prises pour la protection des ressources en eau dans les oasis algriennes. Paula Duarte, de 'Articulao do Semi-rido' (Brsil), a parl des activits visant promouvoir l'accs des communauts des zones semi-arides.
Dans le dbat qui a suivi, la France, l'Ouganda et Isral ont soulign la ncessit d'une coopration entre les pays ayant en partage, de ressources en eau transfrontalires. La Mauritanie a mis l'accent sur les liens entre la CCD et la Convention de Ramsar. Le Burkina Faso et le Niger ont soulign l'importance de l'irrigation goutte--goutte. La Prsidente Simen Negrn a dclar que les efforts visant amliorer la gestion de l'eau doivent tre impulss et a not l'importance d'inclure les ONG dans ce processus.
La deuxime SDO, modre par Tahirou Diao (Sahel Defis/ Djomga 21), a t focalise sur les thmes de l'agroforesterie et du pastoralisme nomade. Evelyn Chavez, de l'association 'Agroforestry and Traditional Knowledge in Central America' (Costa Rica) a trait de l'agroforesterie et de l'agrocologie en Amrique Centrale. George Bright Awudi, de 'Friends of the Earth-Ghana', a mis en exergue le reboisement et ses liens avec la lutte contre la dsertification et avec l'allgement de la pauvret. Khukmatullo Akmadov, de l'association 'Man and Nature' (Tajikistan), a parl des projets d'afforestation en cours en Asie Centrale. Khadija Razavi, du Centre du Dveloppement Durable et de l'Environnement (Iran), a parl de la durabilit de la biodiversit et des moyens de subsistance des communauts de pasteurs nomades en Iran. Facho Balam, de l'APPE (Tchad), s'est focalis sur les causes et les consquences du pastoralisme. Alawiyya Jamal, de la 'Sudanese Environmental Conservation', a parl des projets de gestion des terres sches mis en place Um Jawasir, au Soudan.
Dans le dbat qui a suivi, le reprsentant du 'Dryland Coordination Group' (Mali) a encourag la tenue d'ateliers rgionaux pour des changes d'expriences. Les reprsentants de l'International Central Asian Biodiversity Institute (Ouzbkistan), du Cap-Vert et de l'Ethiopie ont mis en relief la prvention des dangers inhrents l'introduction d'espces exotiques, en tant que partie intgrante de l'agroforesterie. Au sujet du pastoralisme, Le reprsentant de Naturama (Burkina Faso) a requis davantage de renseignements sur les questions d'quit et de scurit des rgimes fonciers. La Suisse a soulign l'importance des systmes pastoraux traditionnels, et Earthaction International (Chili) a appel la CdP et les agences pertinentes apporter leur appui aux initiatives de collecte, de documentation et de systmatisation de l'exprience acquise par la socit civile.
LA GRANDE COMMISSION
La Grande Commission (GC), prside par Ositadinma Anaedu (Nigeria), a entam ses travaux, mardi 26 aot, et les a termins samedi 6 septembre, au matin, aprs avoir tenu six runions officielles et nombre de consultations officieuses. Les modrateurs des groupes officieux ont prsent les rapports finaux la GC, le vendredi 5 septembre. La GC a approuv les projets de dcisions et les a prsents la plnire de la CdP pour adoption officielle. La GC a trait des points de l'ordre du jour suivants: programme et budget; procdures ou mcanismes additionnels pour aider la CdP procder des valuations rgulires de la mise en uvre de la CCD (critres de l'valuation du CRIC); les activits visant promouvoir et renforcer les liens avec les conventions et les organisations, institutions et agences internationales pertinentes (synergies); les units rgionales de coordination (URC); les rsultats du SMDD; l'Article 47 du Rglement intrieur; le programme de travail de la CdP-7; et tout autre point jug appropri.
Deux groupes officieux ont t tablis: l'un, sur le programme et budget, modr par John Ashe (Antigua et Barbuda), l'autre, sur les URC, modr par Dagmar Kubnov (Rpublique Tchque).
PROGRAMME ET BUDGET: La question du programme et budget du Secrtariat pour la biennale 2004-5 a t traite dans la plnire d'ouverture de la GC, le mardi 26 aot, et dans des consultations officieuses prsides par John Ashe.
Au cours de la Plnire d'ouverture de la GC, le porte-parole du Groupe JUSSCANNZ, a identifi un certain nombre de points de rserve concernant le budget biennal, notamment, le fait que le Secrtariat doive fournir un tableau mis jour, illustrant l'tat des contributions et l'chelle indicative qui s'y rapporte, ainsi qu'un organigramme refltant les liens institutionnels entre les six bureaux dcentraliss et le sige du Secrtariat. Au sujet des rserves et des frais gnraux, il a signal que les donnes fournies dans le document du budget, ne sont pas claires, et que celles concernant les cots du MM, sont incompltes. Le porte-parole du G-77/Chine a soulign que le principe directeur qui doit rgir le budget est de savoir comment rendre le travail du Secrtariat plus efficace. L'UE a dclar que le budget doit tre labor sur la base de quatre grands critres: facilitation de la mise en uvre de la CCD; faisabilit; cohrence avec les dcisions du CRIC et du CST; et, transparence et clart. Il a galement propos que la CdP-6, donne au Secrtariat des orientations pour l'investigation des avantages et les implications institutionnelles de l'adoption de l'Euro, comme devise dans l'laboration du budget.
Dmarrant le mercredi 27 aot, les consultations officieuses se sont poursuivies quotidiennement, souvent jusqu' une heure tardive de la nuit, dans un effort de parvenir un compromis autour d'une augmentation budgtaire acceptable. Au cours des consultations officieuses, les dlgus ont trait de nombre de points en rapport avec les explications fournies par le Secrtariat et le MM en rponse aux questions poses par les porte-parole du JUSSCANNZ et de l'UE, et notamment: des contributions volontaires et de l'chelle des contributions; de la rserve du fonds de roulement; du recrutement d'effectifs; des cots du programme de soutien; les fluctuations montaires entre l'Euro et le dollar amricain ; les URC; l'valuation des activits du Secrtariat, et les recommandations manant du rapport d'audit. Au terme de sessions de questions-rponses, nombre de points contentieux sont rests non rsolus, y compris: la rfrence au texte adapt de la dcision de la CDB traitant des sanctions devant tre appliques aux Parties accumulant plus de deux ans d'arrirs; l'accroissement du budget du Secrtariat, d'un pourcentage allant de 3 et 10%; la rpartition du budget entre le personnel, la mise en uvre et les fonctions du MM; et, la discipline fiscale, la transparence et l'imputabilit du Secrtariat, dans l'laboration du budget et l'excution de ses travaux.
Des ngociations, s'talant jusque tard le soir, et nombre de runions bilatrales bases sur le projet de dcision du Prsident Ashe, ont t menes jeudi 4 et vendredi 5 septembre; la dcision finale sur le programme et budget a t adopte par la Plnire de la CdP, samedi matin, 6 septembre. Aprs l'adoption de la dcision par la Plnire de la CdP, le Canada a fait part de ses rserves concernant le processus ayant men la dcision relative au budget. La reprsentante a prcis que la CdP et le Secrtaire Excutif ont besoin de traiter les questions d'imputabilit, de transparence et d'efficacit, de manire plus srieuse, la prochaine CdP, si l'on veut que les Parties continuent apporter leur soutien. Elle a soulign que le Canada est rticent l'ide d'accrotre les dpenses administratives et prfre soutenir plutt les efforts concrets et les projets de lutte contre la dsertification.
La Dcision Finale: Dans la dcision finale concernant le programme et budget (ICCD/COP(6)/L.30/Rev.1), la CdP a dcid que le programme et budget de la biennale 2004-5 s'lvera 17.049.000 dollars et que la rserve du fonds de roulement sera maintenue 8.3% des dpenses escomptes, y compris les charges administratives du budget central. La CdP dcide galement que l'valuation exhaustive des activits du Secrtariat sera entreprise par l'Unit Conjointe des Nations Unies charge de l'Inspection, et requiert du Bureau de la CdP, d'laborer, d'ici le 1er juin 2004, les attributions et comptences y affrentes. Elle note aussi que l'valuation doit tre axe sur l'tude: de la cohrence et de la mise en application des dcisions pertinentes de la CdP; des implications structurelles du rle volutif du Secrtariat; du caractre appropri de la rpartition des tches entre le Secrtariat et le MM; et de la manire dont de nouvelles amliorations dans la prsentation du budget pourraient venir accrotre la transparence.
LES UNITES REGIONALES DE COORDINATION: Ce sujet a t abord par la GC, le vendredi 29 aot, puis confi des consultations officieuses. Le groupe officieux sur les URC s'est runi de manire continuelle, du vendredi, aprs-midi, 29 aut, jusqu'au jeudi soir, 4 septembre.
Un grand nombre de Parties, issues en particulier du G-77/ Chine, se sont flicites du travail accompli par les trois URC disponibles en Asie, en Afrique et en Amrique Latine, et ont accueilli favorablement la proposition du Secrtariat de les renforcer. L'UE et le JUSSCANNZ, tout en soutenant la coordination rgionale, ont soulign la ncessit d'viter la duplication des efforts et ont appel une claire dfinition de leurs attributions respectives. Des suggestions ont t avances pour l'tablissement des URC dans d'autres rgions. Plusieurs dlgations ont requis plus de temps et de donnes pour tudier ce sujet.
Au cours des consultations officieuses, les Parties ont procd un examen approfondi de la valeur ajoute pouvant tre apporte par les URC, avec l'UE et les Etats-Unis faisant part de leurs rserves concernant les risques de duplication et d'lvation des cots, qui pourraient tre vits si les mcanismes existants sont employs pour accomplir les mmes fonctions. Le G-77/Chine a argu que le mandat des URC est diffrent de celui des organisations rgionales disponibles, et a appel la prvision d'une plate-forme financire rationnelle pour les URC en exercice. Le porte-parole a affirm que les URC remplissent une fonction utile et a insist sur le prlvement des salaires des coordinateurs rgionaux et d'un secrtaire, sur le budget central du Secrtariat de la CCD. Davantage de donnes sont requises du Secrtariat, concernant l'opration des trois URC existants. Le point de vue qui a prvalu, est que la faisabilit des URC doit tre tablie aprs une tude approfondie de tous les aspects de la question. Les Parties ont ngoci sur la plate-forme d'un projet de dcision composite fourni par le modrateur, intgrant les textes soumis par l'UE, les Etats-Unis et le G-77/Chine.
SUIVI DES REUNIONS REGIONALES: La question du suivi des runions rgionales tenues dans le cadre des prparatifs de la CdP-6, a t aborde dans un groupe officieux, modr par le Prsident de la GC, Anaedu, le mardi 2 septembre. La CdP a adopt la dcision qui s'y rapporte le vendredi 5 septembre. Parmi les difficults rencontres par le groupe, celle pose par le paragraphe figurant dans le projet de dcision et consacr l'accs des PEID aux ressources financires du FEM.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant les URC (ICCD/COP(6)/L.21/Rev.1), la CdP reconnat le potentiel des URC et apprcie leurs efforts d'assistance aux programmes et aux rseaux oprant dans les rgions respectives. Elle invite les Parties, les URC, le MM et les autres entits rgionales et sous-rgionales pertinentes soumettre, avant le 1er janvier 2004, leurs vues concernant les meilleurs arrangements pour le renforcement de la coordination rgionale, y compris les raisons, modalits, cots, faisabilit et attributions des URC. Elle demande au Secrtariat de faciliter l'tude de faisabilit devant tre conduite sur tous les aspects de la coordination rgionale, en particulier, la manire de faire meilleur usage des URC existants. L'tude sera circule vers le 1er aot 2004, lorsque le Bureau de la CdP entamera les consultations entre les groupes rgionaux, et placera la question son ordre du jour rgulier. Les Parties sont encourages mener des consultations durant les runions tenues avant la CdP-7. Les organisations htes sont invites poursuivre leurs soutiens aux cots de fonctionnement des URC disponibles, et les pays industrialiss et les agences sont encourages poursuivre leurs contributions au Fonds Complmentaire. Le financement, y compris les salaires des postes pourvus au sein des URC existants, continuera tre imput au Fonds Complmentaire, jusqu' ce que la question soit examine la CdP-7. La CdP-7 est invite dterminer le rle des URC et les arrangements institutionnels et budgtaires y affrents.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant le suivi des runions rgionales (ICCD/COP(6)/L.18), la CdP se flicite des rsultats des diverses runions prparatoires, et invite les Parties et les agences poursuivre leurs contributions volontaires destines la couverture des activits de mise en uvre des programmes d'action. Elle invite galement le FEM laborer des procdures simplifies adaptes aux besoins des diffrents groupes de pays, en particulier l'Afrique et les PEID, de manire faciliter leur accs aux ressources financires.
LES SYNERGIES: Le point concernant la promotion et le renforcement des liens avec les conventions et les organisations, institutions et agences internationales pertinentes, a t examin par les Parties, dans un groupe officieux, du mardi 2 au jeudi 4 septembre. La dcision finale a t adopte, en Plnire, le vendredi 5 septembre.
Un dbat s'est tenu autour du libell figurant dans le projet de dcision et appelant l'implication des Parties dans le programme de travail concert de la CCD et de la CDB dans le domaine de la biodiversit des zones arides et sub-humides, et l'encouragement des Parties, se focaliser sur les programmes et projets axs sur les cosystmes intgrs et durables, de manire tirer profit des synergies.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant les synergies (ICCD/COP(6)/L.19/Rev.1), la CdP rappelle que le Plan de mise en uvre de Johannesburg encourage les trois conventions de Rio explorer les possibilits d'amliorer les synergies. Elle accueille favorablement la conclusion du Mmorandum d'Entente entre (ME) entre la CCD et la Convention pour la Protection des Espces Migratrices, et le programme de travail concert avec la CDB sur la biodiversit des zones arides et sub-humides, et encourage le Groupe de Liaison Conjoint sur les trois conventions de Rio, identifier les domaines qui se prtent des activits concertes. D'autres conventions et organisations pertinentes, notamment le FEM, sont encourages lancer des initiatives synergtiques aux fins de renforcer la collaboration avec la CCD. Par ailleurs, la CdP requiert du Secrtaire Excutif, en coopration avec le FNUF, la CCCC et la CDB, de promouvoir des activits avec les Pays Faible Couvert Forestier (PFCF), en vue d'une approche concerte sur la question des forts, et, invite le FEM et appelle le CRIC, le CST et le MM, accorder l'attention due aux besoins sociaux des PFCF. La dcision encourage les Parties, concentrer leurs efforts de mise en uvre de la CCD, sur les activits axes sur les cosystmes intgrs durables, aux fins de tirer pleinement profit des synergies.
LES RESULTATS DU SMDD: La question des rsultats du SMDD a t traite dans la GC, le mercredi 27 aot, puis dans des consultations officieuses tout au long de la session. La dcision a t adopte par la CdP, le vendredi 5 septembre.
Le G-77/Chine a appel des synergies efficaces entre les Secrtariats de la CCD et de la Commission du Dveloppement Durable (CDD), de sorte qu'ils puissent engager un dialogue permettant la prparation du dbat sur la dsertification, thme prvu pour le cycle de travail 2008-2009 de la CDD. Les groupes rgionaux et d'intrts ont soulign que le travail de la CDD doit prendre en ligne de compte les rsultats du SMDD et la Dclaration du Millnaire. Le Groupe africain, appuy par nombre d'autres participants, a mis en relief la reconnaissance, par le SMDD, du rle de la CCD dans la lutte contre la pauvret et la promotion du dveloppement durable. Les consultations ont trait de questions telles que celle des circonstances particulires des PEID. L'UE a propos un texte contenant des rfrences: la pauvret qui "dcoule de la dgradation des terres;" au "manque de ressources financires substantialles" pour la mise en uvre de la CCD; et, la ncessit, pour le Secrtaire Excutif de la CCD, de participer "activement" dans le suivi des rsultats du SMDD et dans les sessions "pertinentes" de la CDD.
La Dcision Finale: Dans la dcision finale concernant les rsultats du SMDD (ICCD/COP(6)/L.15/Rev.1), la CdP se flicite de la reconnaissance, par le SMDD, de la CCD en tant qu'outil au service de l'radication de la pauvret, et souligne l'importance de la mise en uvre de la CCD pour la concrtisation des ODM. La CdP est rsolue renforcer la mise en uvre de la CCD, de manire conforme aux conclusions du SMDD, notamment travers:
- la mobilisation de ressources financires adquates et prvisibles;
- la formulation des PAN en tant qu'outils prioritaires;
- l'encouragement des Secrtariats des conventions de Rio poursuivre l'exploration et l'impulsion des synergies;
- l'intgration de mesures de prvention et de lutte contre la dsertification et d'attnuation des effets de la scheresse;
- la fourniture d'un accs, abordable pour les communauts locales, l'information concernant l'amlioration du suivi et l'alerte prcoce; et
- l'amlioration de la durabilit des ressources des prairies.
LES QUESTIONS EN SUSPENS: L'Article 47 du Rglement intrieur: Ce sujet t examin par la GC, le mercredi 27 aot. Il a t ensuite pris en charge, le mardi 2 septembre, par un groupe officieux restreint, qui a dbattu autour d'un papier labor, et plus tard, rvis, par le modrateur, le Prsident de la GC, Anaedu. L'UE a propos de reporter la discussion du sujet la CdP-7, compte tenu du fait que les clauses concernant le vote sont encore en suspens dans d'autres fora internationaux. Dans les runions officieuses qui ont t tenues par la suite pour dterminer si le sujet devait tre trait au cours de cette CdP ou tre report la CdP-7, les participants ont dcid que les Parties doivent tout faire pour parvenir un accord par consensus, sur toutes les questions de fond, la plupart exprimant une prfrence pour un vote majoritaire aux deux-tiers, en l'absence de consensus. Le dlgu des Etats-Unis a suggr d'explorer le sujet en vue de dgager des orientations pour les futures ngociations, et de le transmettre au GES pour considration, mais d'autres Parties se sont dclares rticentes engager un dbat de fond. Le Brsil a soulign que l'article 47 est, dans son essence, un sujet politique et que d'autres conventions n'ont pas russi rsoudre ce mme problme. Appuy par l'UE et la Chine, le dlgu a encourag le report de la discussion la CdP-7.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant l'Article 47 (ICCD/COP(6)/L.20), la CdP dcide de demander au Secrtariat d'inclure l'examen de cet article en suspens du rglement intrieur, dans l'ordre du jour de la CdP-7.
LE COMITE DE SCIENCE ET DE TECHNOLOGIE
Le CST s'est runi du mardi 26 au vendredi 29 aot, pour procder l'examen des questions ci-aprs: le fichier d'experts indpendants; le recensement et l'valuation des rseaux, institutions, agences et organes disponibles; l'amlioration de l'utilit et de l'efficacit du CST; les connaissances traditionnelles; les repres et les indicateurs; les systmes d'alerte prcoce; l'Evaluation de la Dgradation des Terres dans les Zones Arides (EDTZA) et l'Evaluation du Millnaire portant sur les Ecosystmes (EM); le programme de travail du CST; le programme de travail futur du CST; l'tablissement de groupes de discussion spciaux; et points divers. Mercredi 27 aot, des groupes officieux se sont runis pour procder l'examen: du fichier d'experts indpendants; du recensement et de l'valuation des rseaux, institutions, agences et organes disponibles; et, des connaissances traditionnelles. Le CST a approuv ses projets de dcisions le jeudi 28 et le vendredi 29 aot. Tous ont t adopts par la CdP, le mercredi 3 septembre.
OUVERTURE DE LA SESSION: Le Prsident Ricardo Valentini (Italie) a ouvert la premire session du CST, le mardi 26 aot. Il a rappel que la tche du CST consiste produire des avis politiques et contribuer la mise en uvre de la CCD. Introduisant l'ordre du jour provisoire, il a soulign que le CST a un rle important jouer dans l'accroissement des synergies entre la CCD, la CCCC et la CDB, et a suggr au CST de s'inspirer des aspects pertinents des autres conventions, pour amliorer son ordre du jour. La Colombie et le Brsil ont suggr de reporter la CdP-7, l'examen du point de l'ordre du jour, consacr aux connaissances traditionnelles. Le Secrtariat a clarifi que ce point est un point permanent de l'ordre du jour. L'ordre du jour et l'organisation des travaux (ICCD/COP(6)/CST/1), ont t adopts sans amendement.
Les dlgus ont lu les Vice-prsidents ci-aprs: pour le Groupe africain, Moussa Hassane (Niger) a t rlu; pour le Groupe asiatique, Sopon Chomchan (Thalande); pour le Groupe des pays d'Europe Centrale et de l'Est, Pavol Bielek (Slovaquie); et pour le Groupe des pays d'Amrique Latine et des Carabes, Julio Roberto Cucurriche Gmez (Guatemala). Bielek a t lu, Rapporteur. Mercredi 27 aot, le Prsident Valentini a annonc la dmission du Vice-prsident Hassane (Niger) et les Parties ont lu Rigondja Georges (Gabon), en tant que nouveau Vice-prsident, pour le Groupe africain.
FICHIER D'EXPERTS INDEPENDANTS: Mardi 26 aot, le CST a procd l'examen du fichier d'Experts indpendants. Un groupe officieux s'est runi mercredi 27 aot, et le jeudi 28 aot, le CST a approuv le projet de dcision, moyennant quelques amendements textuels mineurs.
Le Secrtariat a encourag une reprsentation plus importante de certaines disciplines, telles que les sciences politiques, l'anthropologie et la sociologie, dans le fichier d'experts. Les participants ont souhait tre difis quant la manire dont le fichier est utilis actuellement, et quant aux voies et moyens permettant d'accrotre la participation des ONG, de mettre jour les dossiers des experts, et d'amliorer l'quilibre hommes-femmes dans le fichier. Cuba a prsent un rapport sur les discussions du groupe officieux concernant l'entretien du fichier d'experts et ses caractristiques actuelles. Le dlgu a rsum les propositions du groupe, relatives au projet de dcision, qui ont englob: l'valuation du fichier d'experts; l'adoption de nouvelles recommandations en faveur d'une participation plus importante: des communauts locales, des ONG et d'autres franges de la socit civile; la garantie d'un quilibre dans la reprsentation gographique et dans la rpartition hommes-femmes; et, l'tablissement de liens entre les correspondants nationaux et le Secrtariat de la CCD, pour l'valuation priodique du travail des experts. Le dlgu de la Ligue Arabe a suggr que les coordinateurs du CST s'adossent davantage sur le fichier d'experts, et le Kenya a dclar que les correspondants nationaux pourraient aider au traitement des dsquilibres gographiques et entre les sexes. Le reprsentant de la communaut des ONG a accueilli favorablement la suggestion du groupe d'intgrer des experts reprsentant les ONG, les communauts locales, les agriculteurs et les femmes, cela tant de nature faciliter la mise en uvre des projets, l'chelon local.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant le fichier d'Experts indpendants (ICCD/COP(6)/L.7), la CdP encourage les Parties rviser, mettre jour et proposer de nouveaux candidats pour le fichier, en vue de concrtiser une meilleure reprsentation de toutes les disciplines pertinentes et des femmes et une rpartition gographique quilibre des ONG. La CdP invite les Parties prsenter au Secrtariat des rapports sur l'usage fait du fichier et du CST, travers les Groupes d'Experts, aux fins de permettre une utilisation pleine du fichier pour la conduite des travaux du Groupe d'Experts.
RECENSEMENT ET EVALUATION DES RESEAUX, INSTITUTIONS, AGENCES ET ORGANES DISPONIBLES: Mardi 26 aot, le CST a abord le thme du recensement et de l'valuation des rseaux, institutions, agences et organes disponibles, et s'est runi en groupe officieux, le mercredi 27 aot. Le projet de dcision a t approuv par le CST, le jeudi 28 aot, moyennant quelques amendements textuels mineurs.
L'Afrique du Sud, avec d'autres, a fait l'loge du projet pertinent entrepris par le PNUE et a fait part de son intrt le conduire sa deuxime phase. L'UE et d'autres Etats ont reconnu qu'il n'a pas t possible de mobiliser des fonds pour le projet.
La Dcision Finale: Dans sa dcision (ICCD/COP(6)/L.9), la CdP demande au MM et d'autres agences de financement, de procder, en troite collaboration avec le Secrtariat de la CDD, la mobilisation de ressources additionnelles pour le recensement, et invite les Parties y apporter des contributions volontaires. La CdP demande galement au Secrtariat de conclure des arrangements contractuels avec le PNUE pour la mise en uvre de la seconde phase du recensement.
CONNAISSANCES TRADITIONNELLES: Le CST a examin le thme des connaissances traditionnelles du mercredi 27 au vendredi 29 aot, avec une runion de groupe officieux, le mercredi 27, en nocturne. Le CST a approuv le projet de dcision le vendredi 29 aot.
L'Italie a donn un aperu sur sa proposition rvise concernant le rseau d'institutions, d'organes et d'experts oprant dans le domaine des connaissances traditionnelles. Le Brsil, au nom du G-77/Chine, avec le Chili, intervenant au nom du GRULAC, et le Canada, a requis le report de ce point de l'ordre du jour, en raison de la publication tardive de la proposition. La Colombie, appuye par le Brsil et Cuba, a fait objection tout traitement de la proposition sans prise en considration du consentement pralable en connaissance de cause, et de la participation des communauts indignes et locales. Le dlgu a mis en relief, la ncessit: d'examiner les systmes de protection des connaissances traditionnelles; d'harmoniser les efforts de la CCD avec ceux entrepris dans les cadres de l'OMC et de la CDB; et, de dterminer le genre de connaissances intgrer dans le rseau.
Le reprsentant de la communaut des ONG a appel les dlgus prendre des mesures promptes compte tenu de la rapidit des pertes subies dans le domaine des connaissances traditionnelles. Le dlgu de Sainte Lucie a soulign la ncessit de la participation des dtenteurs des connaissances traditionnelles dans le dbat. L'Italie a prcis que sa proposition prsente une liste d'activits possibles partir de laquelle les pays pourraient choisir les initiatives qui leur semblent les plus appropries pour l'accroissement de l'utilisation et du profit tir des connaissances traditionnelles. Les dlgus ont dcid d'tablir un comit charg d'laborer une "feuille de route" pour le traitement de la question des connaissances traditionnelles. Le Prsident Valentini a, plus tard, rapport que le groupe officieux a conclu que le Secrtariat invite les Parties faire part de leurs points de vue sur ce sujet et que ces vues soient examines la CdP-7. La Colombie a suggr que les communauts indignes et les organisations internationales pertinentes soient galement invites soumettre leurs vues. Le reprsentant des ONG a soulign la ncessit de procder une mise jour de la liste d'experts, notamment celle des experts locaux, de manire permettre l'analyse et la slection des connaissances traditionnelles mettre jour et les projets mettre en uvre.
Le Prsident Valentini a indiqu que le mandat doit spcifier le besoin d'une analyse des possibilits d'organiser un rseau consacr aux connaissances traditionnelles dans le cadre de la CCD, sans aborder le fond du sujet. Le GRULAC a suggr que le projet de dcision invite les Parties et les organisations pertinentes soumettre leurs points de vue, tudes de cas et autres leons apprises quant la manire dont les connaissances traditionnelles peuvent contribuer la ralisation des objectifs de la CCD. Le Japon a suggr de fixer des dates butoirs pour ces soumissions. Le reprsentant des ONG a propos l'insertion d'un libell appelant s'assurer de la protection adquate des droits des propritaires des connaissances traditionnelles.
La Dcision Finale: Dans la dcision finale concernant le thme des connaissances traditionnelles (ICCD/COP(6)/L.13), la CdP invite les Parties, travers leurs correspondants nationaux, impliquer les organisations gouvernementales pertinentes et les ONG, les institutions de recherche et les communauts locales et indignes: formuler leurs points de vue sur la manire dont les connaissances traditionnelles peuvent contribuer la concrtisation des objectifs de la CCD; et compiler les tudes de cas et les leons apprises ayant trait la gestion et la protection des connaissances traditionnelles. La CdP requiert galement du Secrtariat, la compilation des soumissions et la prsentation d'un rapport la CST-7.
REPERES ET INDICATEURS: Le CST a procd l'examen du thme des repres et indicateurs, les mercredi 27 et jeudi 28 aot. Le projet de dcision a t approuv, moyennant quelques amendements textuels mineurs, le vendredi 29 aot.
Au cours des dlibrations, l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) a prsent son rapport concernant les systmes de suivi et d'valuation. Plusieurs Parties ont prsent des rapports sur leurs efforts nationaux dans le domaine de l'laboration des repres et indicateurs. La Chine et Cuba ont soulign l'importance de la mise en place d'indicateurs pratiques et harmonieux. Le dlgu de Sainte Lucie a mis en exergue les besoins particuliers des PEID, dans ce domaine. Le reprsentant de la communaut des ONG a appel les Parties laborer des indices pour le suivi de la participation, et a suggr une implication des ONG dans la conception des repres et indicateurs. Le Prsident Valentini a parl de la valeur ajoute et de la visibilit apportes la CCD par le travail sur les repres et indicateurs, et a soulign la ncessit d'un mcanisme pour la facilitation des changes d'expriences entre les Parties. Il a indiqu que le Groupe d'Experts poursuivra le traitement du sujet, dans le cadre de son programme de travail. Le reprsentant du Comit Inter-tatique Permanent pour le Contrle de la Scheresse dans le Sahel (CILSS) a parl de la collaboration tablie avec l'OSS pour l'laboration des repres et indicateurs, et a souhait la voir reflte dans le projet de dcision. Au sujet des contributions techniques, scientifiques et financires devant tre apportes aux initiatives entreprises par les pays en dveloppement Parties, les dlgus se sont accords sur un libell invitant les Parties, les organisations internationales et les entits prives et publiques intresses, y apporter leurs contributions.
La Dcision Finale: Dans la dcision finale concernant les repres et indicateurs (ICCD/COP(6)/L.12), la CdP encourage les Parties, l'OSS, le CILSS, les ONG et autres organisations intresses poursuivre leurs initiatives en matire d'laboration des repres et indicateurs, et encourage le CST valuer l'tat d'avancement des travaux sa prochaine session. Elle encourage galement les Parties laborer, tester et utiliser des repres et indicateurs appropries, ciblant, en particulier, l'implication de l'chelon local et de la socit civile. La CdP invite les Parties, les organisations internationales et les entits publiques et prives intresses, contribuer scientifiquement, techniquement et financirement, aux initiatives des pays en dveloppement Parties, axes sur l'laboration, l'essai et l'utilisation de repres et indicateurs appropris.
Le Prsident du Groupe Spcial de la CST sur les Systmes d'Alerte Prcoce, Kazuhiko Takeuchi, a not qu'il n'existe pas de systmes d'alerte prcoce long terme adapts la dsertification, faisant observer que les systmes court terme destins aux chelons national et rgional, sont insuffisants. Le Prsident Valentini a appel les Parties et les correspondants nationaux adopter une approche intgre, dans l'laboration des systmes d'alerte prcoce long terme. Le Canada a mis en exergue les interconnexions entre les indicateurs de dsertification et les systmes d'alerte prcoce long terme. La Norvge a mis en relief la ncessit d'laborer, pour les chelons local et national, des systmes d'alerte prcoce long terme, bass sur les connaissances locales. En rponse une question pose, Takeuchi a suggr d'utiliser les systmes d'alerte prcoce disponibles, pour la mise au point de systmes d'alerte prcoce, efficaces du point de vue cot, pour la dsertification.
LES SYSTEMES D'ALERTE PRECOCE: Le CST a procd l'examen du thme des systmes d'alerte prcoce, le mercredi 27 aot, et a approuv le projet de dcision qui s'y rapporte, le jeudi 28 aot, sans amendement.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant le thme des systmes d'alerte prcoce (ICCD/COP(6)/L.8), la CdP invite les Parties, en fonction de leurs capacits financires et techniques, mener des tudes pilotes sur les systmes d'alerte prcoce, en utilisant les recommandations du groupe de discussion spcial. Elle encourage les Parties et les organisations internationales apporter un soutien technique et financier aux pays en dveloppement Parties souhaitant mener des tudes pilotes.
L'EVALUATION DE LA DEGRADATION DES TERRES DANS LES ZONES ARIDES ET L'EVALUATION DU MILLENAIRE PORTANT SUR LES ECOSYSTEMES: Les mercredi 27 et jeudi 28 aot, le CST a procd l'examen des thmes de l'Evaluation de la Dgradation des Terres dans les Zones Arides (EDTZA) et de L'Evaluation du Millnaire portant sur les Ecosystmes (EM). Le CST a approuv les projets de dcisions y affrents, le vendredi 29 aot.
Le reprsentant de l'EM a prsent un rapport sur l'tat d'avancement de travaux, et a rpondu aux questions des Parties concernant: l'implication des pays dans l'valuation; la nomination des experts; l'laboration de repres et d'indicateurs par l'EM; l'utilisation des connaissances traditionnelles; et les liens avec l'EDTZA. La FAO a prsent un rapport sur les activits et les accomplissements de l'EDTZA. Au sujet de l'implication du fichier d'experts, l'Allemagne et le Japon ont suggr que le Secrtariat facilite l'tablissement de liens entre le Groupe d'Experts et l'EDTZA et l'EM. La Colombie, Isral, le Canada et les Etats-Unis ont soulign l'importance d'une implication active d'experts issus du fichier dans les deux valuations.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant l'EDTZA et l'EM (ICCD/ COP(6)/L.10), la CdP requiert du Secrtaire Excutif de la CCD de prendre les mesures ncessaires pour le renforcement des liens entre le travail du Groupe d'Experts, l'EDTZA et l'EM, et requiert de l'EDTZA et de l'EM de veiller : l'implication des experts du fichier; intgrer les besoins des Parties dans leurs travaux futurs; prsenter un rapport sur les progrs raliss, la CdP-7; et, fournir les donnes concernant le rle du Groupe d'Experts et des correspondants nationaux dans la conduite de leurs valuations.
LE PROGRAMME DE TRAVAIL DU CST: Les mercredi 27 et jeudi 28 aot, le CST a dbattu de son programme de travail, et le projet de dcision a t approuv, moyennant un amendement mineur, le vendredi 29 aot.
Plusieurs Parties ont exprim leur appui en faveur de l'adoption d'une approche intgre dans les domaines des bonnes pratiques et de la recherche axe sur la dgradation, de la vulnrabilit et de la mise en valeur des terres. L'Allemagne et la Suisse ont suggr que les Parties examinent les projets existants qui ont adopt une approche intgre et ont dtermin la manire dont ils sont lis la dsertification.
La Dcision Finale: Dans la dcision finale concernant le programme de travail du CST (ICCD/COP(6)/L.11), la CdP dcide que le thme prioritaire abord par la CST-6, "dgradation, vulnrabilit et mise en valeur des terres: une approche intgre," doit tre examin de manire approfondie la CST-7. La CdP encourage les Parties soumettre au Secrtariat, des rapports sur les tudes de cas menes dans ce domaine. La CdP demande galement au Secrtariat de faciliter une runion intersessions du Bureau du CST, consacre la revue des dcisions prises par la CdP concernant le travail du CST, en particulier, celui de la planification et de l'organisation de la CST-7.
L'AMELIORATION DE L'UTILITE ET DE L' EFFICACITE DU CST: Le CST a procd l'examen de ce sujet le mardi 26 aot. Le CST a approuv le projet de dcision, le vendredi 29 aot.
L'antenne europenne du rseau International des ONG oprant dans le domaine de la Dsertification (RIOD-Europe) a fait part de ses rserves concernant l'absence de participation des ONG dans le Groupe d'Experts. Le FEM a fait part de son souhait l'espoir de voir le CST apporter une contribution son programme oprationnel ax sur la gestion durable des terres. David Mouat, Coordinateur du Comit de Facilitation du Groupe d'Experts, a prsent le rapport prliminaire du Groupe d'Experts. Les participants y ont identifi diverses priorits pour les travaux futurs du Groupe d'Experts, notamment: la pauvret, les systmes d'alerte prcoce, la dgradation des terres, la conservation, la scheresse, et le dveloppement durable des zones arides. L'Allemagne, avec Cuba et l'UNESCO, a soulign la ncessit de rduire l'cart entre les donnes scientifiques disponible l'chelon mondial, et l'aptitude l'utiliser l'chelon local.
L'UE a suggr la suppression de l'annexe renfermant le plan de travail biennal du Groupe d'Experts, en raison de l'insuffisance du classement prioritaire des tches listes. Le reprsentant a propos que le Groupe d'Experts procde un classement prioritaire des tches, sur la base des commentaires et des recommandations formules CST-6, et en fonction de la pertinence des tches pour la mise en uvre de la CCD. Tout en notant que le Groupe d'Experts a travaill, et continue le faire, sans budget, David Mouat a mis en garde les Parties contre toute tentative de rduire la liste des tches. Un groupe officieux a t convoqu pour laborer les priorits et le projet de dcision relatifs au plan de travail du Groupe d'Experts. Le reprsentant des ONG a propos l'insertion dans le projet de dcision, d'un libell soulignant la participation des ONG, et les dlgus ont dcid de le placer dans le prambule. L'Argentine, le Maroc, le Mexique et la Colombie ont fait part de leurs rserves concernant la disposition stipulant que le Groupe d'Experts utilisera la langue anglaise uniquement, cela risquant de limiter le dbat.
La Dcision Finale: Dans la dcision concernant l'amlioration de l'utilit et de l'efficacit du CST (ICCD/COP(6)/L.14), la CdP demande au Groupe d'Experts, entre autres:
- de dgager les priorits du cadre du plan du travail figurant dans son annexe;
- de mener les tches prioritaires prvues dans le plan de travail, en se basant sur une planification financire rationnelle;
- d'utiliser principalement, chaque fois que cela est possible, une seule langue de travail (l'Anglais);
- d'utiliser l'Internet comme principal moyen de communication; et
- d'tablir une feuille de route pour le dveloppement des synergies avec les autres conventions, organisations et traits intergouvernementaux.
L'annexe consacre au cadre du plan de travail biennal du Groupe d'Experts englobe:
- l'laboration d'une stratgie de communication claire entre le Groupe d'Experts et les usagers;
- l'identification et l'valuation d'tudes de cas axes sur la conservation et la mise en valeur, pour la mise en uvre de la CCD;
- l'laboration d'une synthse des thmes mergeants des PAN et des PAR;
- la revue des systmes de repres et indicateurs, mis en place pour le suivi et l'valuation de la dsertification; et
- l'valuation des lignes directrices encadrant la mise jour de l'atlas de la plante.
LE PROGRAMME DE TRAVAIL FUTUR DU CST: Le vendredi 29 aot, les dlgus ont procd l'examen du programme de travail futur du CST. Le Secrtariat a dclar que la CST-7 pourrait se focaliser sur les points que le CST a approuv durant les prises de dcisions de la CdP-6. Le Prsident Valentini a indiqu que le programme de travail futur du CST doit reflter uniquement les thmes des huit dcisions de la CdP. L'UE a fait observer que les travaux futurs doivent tre bass sur les bonnes pratiques, une approche intgre dans le traitement de la dgradation des terres et de leur mise en valeur, et a recommand l'adoption de critres pertinents.
POINTS DIVERS: Le vendredi 29 aot, les dlgus ont procd l'examen de la rubrique points divers. Cuba a suggr que le CST envisage la tenue de runions intersessions similaires celles du CRIC, dans le futur. Le Secrtariat a indiqu qu'il essayera de mobiliser des ressources cette fin.
LE COMITE CHARGE DE L'EVALUATION DE LA MISE EN UVRE DE LA CONVENTION (CRIC)
La deuxime session du CRIC (CRIC-2) a abord le thme de l'valuation de la mise en uvre de la CCD et de ses arrangements institutionnels, et celui de la revue des donne concernant le financement de la mise en uvre de la CCD, par les agences et les institutions multilatrales. Le CRIC a tenu trois runions, entamant ses travaux le mardi 26 aot, et approuvant six projets de dcisions au cours de sa runion de clture qui s'est droule le vendredi 29 aot. Un certain nombre de runions ont t tenues entre mardi et vendredi pour un examen, paragraphe par paragraphe, des projets de dcision. Les dcisions finales ont t adoptes par la CdP, le mercredi 3 septembre.
LA SESSION D'OUVERTURE: Mardi 26 aot, Le Prsident du CRIC Mohammed Mahmoud Ould El Ghaouth (Mauritanie) a ouvert la premire runion de la CRIC-2, exprimant son espoir de voir "le bon travail" accompli par la CRIC-1 se poursuivre la CRIC-2. Il a prsent les six projets de dcisions labors par le Prsident de la CRIC-1, Biao, et par le Bureau du CRIC, qui doivent tre transmis la CdP pour adoption. Les participants ont, ensuite, adopt l'ordre du jour et l'organisation des travaux (ICCD/ CRIC(2)/1).
ELECTION DES MEMBRES DU BUREAU AUTRES QUE LE PRESIDENT: Le vendredi 29 aot, les participants ont abord la question de l'lection des membres du Bureau, autres que le Prsident. L'UE a requis la suspension du CRIC et sa re-convocation aprs la Plnire de la CdP, de manire permettre la CdP de procder l'lection du Prsident de la CRIC-3, avant celle des Vice-prsidents du CRIC, par le CRIC. Aprs dlibration, les Parties ont dcid d'lire les trois Vice-prsidents nomins: pour le Groupe asiatique, Khaled Al Sharaa (Syrie); pour le GRULAC, Vctor del Angel Gonzlez (Mexique); et pour le Groupe Europe Centrale et de l'Est, Evgeni Gorshkov (Fdration de Russie).
Au cours de la Plnire de la CdP, vendredi 5 septembre, et suite l'accord conclu sur l'lection de Mohammed Mahmoud Ould El Ghaouth comme Prsident de la CRIC-3, la Prsidente Simen Negrn a dclar que le CRIC ayant dj termin ses travaux, c'est la CdP qui assumera la responsabilit de l'lection du dernier Vice-prsident du CRIC. Les Parties ont ensuite lu Annemarie Watts (Australie) pour le GEOAE, comme quatrime Vice-prsidente du CRIC.
EVALUATION DE LA MISE EN UVRE DE LA CCD ET DE SES ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS: Ce thme a t examin, une premire fois, le mardi 26 aot. Au sujet du rapport de la CRIC-1, les dlgus ont encourag l'adoption d'une certaine prudence dans l'examen des recommandations figurant dans le rapport, et ont soulign que le CRIC ne doit pas dupliquer le travail de la CdP. L'UE a souhait voir le MM continuer avoir un rle distinct dans la mobilisation des ressources et l'dification des partenariats. Les dlgus ont approuv le document moyennant quelques petites rectifications.
Au sujet de la revue du rapport portant sur l'amlioration de la mise en application des obligations relevant de la CCD, les dlgus ont dcid d'examiner les projets de dcisions concernant l'valuation de la mise en uvre de la CCD , dans des runions officieuses.
LE MECANISME MONDIAL: Ce sujet a t d'abord examin par le CRIC, le mercredi 27 aot, puis dans des runions officieuses. Le projet de dcision y affrent a t approuv par le CRIC, le vendredi 29 aot.
Le Directeur Gnral du MM, Per Rydn, a parl de la revue du report concernant les activits le MM, mettant en exergue les deux valuations du MM et la finalisation de son plan de travail. Il a donn un aperu sur nombre de recommandations manant des valuations et des leons apprises, soulignant l'intgration et l'dification de partenariats comme tant les deux piliers de la stratgie oprationnelle du MM. Pierre Marc Johnson, chef de l'quipe d'valuation indpendante du Secrtariat, a mis l'accent sur les dfis auxquels le MM se trouve confront dans les domaines, la fois, de l'offre et de la demande.
Les Parties ont flicit le MM de la contribution qu'il apporte la mise en uvre de la CCD, et ont soulign un certain nombre d'insuffisances et de recommandations. Le G-77/Chine a encourag la CdP tablir un mandat clair et des priorits prcises pour le MM. Le reprsentant de la communaut des ONG a appel l'amlioration de la participation des ONG dans les activits du MM. Plusieurs dlgus ont accueilli favorablement le nouveau programme oprationnel du FEM, ont not que de nouveaux fonds doivent tre mobiliss avec ceux du MM, et ont demand au Secrtariat de la CCD et au FEM de renforcer la coordination dans le domaine de la mobilisation des ressources.
En rponse aux commentaires, Rydn a mis en relief les rles complmentaires du MM et du FEM, et a soulign que le Comit de Facilitation du MM se penchera sur la question du rle des ONG au sein du MM. Johnson a mentionn deux challenges relever par le MM: accrotre les flux de l'APD, et faciliter l'mergence de politiques impliquant les ministres du plan, des finances et de l'agriculture.
EVALUATION DES DONNEES CONCERNANT LE FINANCEMENT DE LA MISE EN UVRE DE LA CCD PAR LES AGENCES ET LES INSTITUTIONS MULTILATERALES: Ce sujet a t examin par la plnire du CRIC, le mercredi 27 aot. Plusieurs Parties ont exhort la CdP endosser le FEM, comme mcanisme de financement de la CCD, et ont appel les partenaires de la CCD s'assurer que des ressources adquates seraient mises disposition du FEM. Les participants ont galement not que le Mmorandum d'Entente entre la CCD et le FEM doit comprendre calendrier et estimations budgtaires, et que l'tablissement des critres encadrant les financements du FEM, doit se focaliser, entre autres, sur les mga-projets bass sur les PAN. Les Parties ont galement encourag le dveloppement de synergies entre les conventions, de manire complmenter les actions pertinentes la CCD.
La Dcision Finale: La dcision finale concernant les nouvelles tapes de la mise en uvre de la CCD (ICCD/COP(6)/L.1/ Rev.2) englobe six sous-catgories:
- la mobilisation des ressources, y compris la coordination et les accords de partenariat;
- la mise en valeur des terres dgrades;
- la promotion du secteur priv et d'opportunits conomiques dans les rgions/pays arides, semi-arides et sub-humides sches;
- le renforcement des capacits, en particulier, dans les domaines des processus participatifs, des cadres lgislatifs et institutionnels et de la promotion des synergies;
- le suivi et l'valuation, y compris l'amlioration des processus d'tablissement des rapports; et
- la conscientisation, l'information et la communication.
Dans la dcision finale concernant "l'valuation gnrale des activits du Secrtariat et des progrs raliss par les pays touchs, dans la mise en uvre de la CCD (ICCD/COP(6)/L.2/Rev.1), la CdP demande: au Secrtariat, de poursuivre ses activits dans les domaines des services de la CdP; de poursuivre l'assistance qu'il apporte au pays en dveloppement touchs et aux autres Parties couvertes par les Annexes Rgionales de Mise en uvre, dans le domaine de la soumission des rapports nationaux requis par le CRIC; et d'intensifier ses efforts visant promouvoir les synergies.
Dans la dcision finale concernant la "mise en uvre de la Dclaration relative aux engagements pris pour l'application des obligations de la CCD" (dcision 8/COP.4) (ICCD/COP(6)/L.3/ Rev.1), la CdP souligne que les pays en dveloppement touchs et les autres Parties couvertes par les Annexes Rgionales de Mise en uvre ont besoin d'impulser le rle et l'efficacit de la CCD dans leurs stratgies de dveloppement nationales, et encourage les pays industrialiss et les organisations internationales pertinentes tenir compte des buts et objectifs de la CCD dans leurs stratgies de soutien des efforts fournis par les Parties touches.
Dans la dcision finale concernant la "revue des politiques, modalits oprationnelles et activits du MM " (ICCD/COP(6)/ L.4/Rev.1), la CdP demande au MM de se focaliser sur la mobilisation des ressources financires ncessaires au soutien de la mise en uvre de la CCD, en largissant la plate-forme des financements destines la mise en uvre, de placer un accent plus prononc sur l'identification de sources de co-financement pour les projets du FEM et de faciliter leur financement, plutt que de fournir des avis techniques pour la conception des projets. Elle demande galement au MM: de renforcer l'aspect de l'offre des financements bilatraux et multilatraux et de l'tablissement des partenariats pour la mise en uvre de la CCD; de poursuivre la fourniture de son soutien aux pays touchs dans le domaine de l'intgration des PAN dans les cadres du dveloppement; et d'apporter son assistance dans la mobilisation de nouvelles sources de financement. La CdP encourage aussi le Comit de Facilitation impulser la collaboration avec le MM et le soutien en sa faveur, en vue d'amliorer la convergence programmatique de la conduite de leurs activits dans le cadre CCD, en particulier, par rapport au rle des agences d'excution du FEM.
La dcision finale concernant la "collaboration avec le FEM" (ICCD/COP(6)/L.5/Rev.2) traite de la dsignation du FEM comme mcanisme de financement, ainsi que des arrangements devant encadrer l'tablissement de relations de travail avec le FEM. Dans cette dcision, la CdP dcide d'accepter le FEM comme mcanisme de financement de la CCD, et demande au Secrtaire Excutif de la CCD, avec le Directeur Gnral du MM, de tenir des consultations avec le Prsident Directeur Gnral du FEM, en vue d'laborer et de conclure un Mmorandum d'Entente sur les arrangements, pour considration et adoption par la CdP-7. Elle invite galement les Parties soumettre leurs vues quant la manire dont le FEM doit prendre en considration les politiques, les stratgies et les priorits approuves par la CdP. Elle demande, par ailleurs, au Secrtaire Excutif de la CCD de prsenter la CdP-7 un rapport sur les mesures prises pour la mise en application de cette dcision.
Dans la dcision finale concernant "le programme de travail de la CRIC-3" (ICCD/COP(6)/L.6/Rev.1), la CdP dcide d'inclure dans l'ordre du jour de la CRIC-3, l'valuation de la mise en uvre de la CCD et de ses arrangements institutionnels, y compris la revue des rapports sur la mise en uvre des pays en dveloppement africains touchs, notant que la revue des rapports des autres groupes rgionaux sur la mise en uvre de la CCD sera effectue, selon l'ordre alphabtique, au cours des sessions futures du CRIC. La CRIC-3 procdera galement l'valuation des donnes disponibles concernant la mobilisation et l'utilisation des ressources financires et autres soutiens fournis par les agences et les institutions multilatrales.
CINQUIEME TABLE RONDE DES PARLEMENTAIRES
La cinquime Table Ronde des Parlementaires s'est runie les mercredi 3 et jeudi 4 septembre pour dlibrer sur le rle des membres des parlements dans la promotion du dveloppement durable et de la mise en uvre de la CCD, l'chelon national. Jeudi, les parlementaires ont rdig leur Dclaration, qui a t amende puis approuve par acclamation. Le vendredi 5 septembre, la CdP a adopt une dcision faisant tat de la Dclaration, comme tant une annexe du rapport de la CdP-6 (ICCD/ COP(6)/L.23). La Dclaration propose, entre autres: la cration, sous l'gide de l'Union Interparlementaire, du Rseau des Parlementaires pour la CCD; et l'implication des reprsentants lus aux chelons rgional, sous-rgional, national et local, pour influencer et surveiller les actions de leurs gouvernements, ayant trait la CCD. Elle demande au Secrtariat de la CCD, d'organiser la prochaine table ronde durant la CdP-7, et d'assurer le suivi des actions recommandes par les parlementaires.
LA PLENIERE DE CLOTURE
Au terme de longues discussions bilatrales et de consultations officieuses sur la question du programme et budget, la Plnire finale de la CdP, s'est runie le vendredi 5 septembre 23h50.
La Vice-prsidente et Rapporteur de la CdP-6, Anne Marie Skjold, a introduit, et les dlgus ont adopt, le rapport de la CdP-6 (ICCD/COP(6)/L.28), chargeant le Rapporteur de finaliser le rapport aprs la clture de la session.
Sans ses remarques de clture, le Secrtaire Excutif Diallo s'est flicit de la conclusion probante de la CdP-6, et a dclar que la runion a fait montre d'une dtermination et d'un engagement clair en faveur de la mise en uvre de la CCD. Au sujet du budget, il a pris sur lui de garantir la transparence, l'imputabilit et le suivi. Il a conclu en affirmant que "La Havane" a rpondu aux attentes, et en notant que "la lutte continue."
Le G-77/Chine a introduit une dcision exprimant de la gratitude au gouvernement et au peuple de Cuba, laquelle a t adopte par acclamation (ICCD/COP(6)/L.27). La Colombie, au nom du GRULAC, a dclar que la CdP-6 a raffirm l'engagement en faveur de la lutte contre la dsertification et de la promotion des mcanismes pour la rduction de la pauvret. La Bilorussie, au nom des pays d'Europe Centrale et de l'Est, s'est flicite des dcisions de la CdP-6 ayant trait, entre autres, au travail du CST et aux progrs raliss dans les questions ayant trait aux systmes d'alerte prcoce, aux indicateurs et repres, et au FEM. L'Ouganda, au nom du Groupe africain, a indiqu que la CdP-6 est venue marquer un tournant dans la mise en uvre de la CCD, et a mis en exergue son impact sur l'radication de la pauvret en Afrique et sur le renforcement de la mise en application des PAN. L'UE a dclar que la CdP-7 doit aborder la question du fonctionnement du Secrtariat au plan du budget, et a appel une transparence accrue dans les processus de prise de dcision, en particulier, dans l'lection des membres des bureaux des organes subsidiaires de la CCD. La Jamaque a soulign l'importance de la CCD en tant qu'outil contribuant la garantie de la justice sociale et l'radication de la pauvret. Le Guatemala a mis l'accent sur l'impact de la dsertification et de la dgradation des terres sur les peuples indignes et l'Iran a appel l'intensification de la mise en uvre en vue de concrtiser les ODM. Le reprsentant de la communaut des ONG a affirm que ni l'intgration des PAN dans les stratgies de dveloppement nationales ni la participation de la socit civile relle, ne saurait tre reportes.
Dans ses remarques conclusives, la Prsidente de la CdP-6, Simen Negrn, s'est flicite de l'esprit de coopration et de compromis qui a rgn tout au long de la session, et a appel l'ensemble des acteurs accrotre leurs efforts de lutte contre la dsertification. Elle a exhort les dlgus assumer les responsabilits qui sont les leurs dans la mise en application des dcisions de la CdP-6, et de dmontrer "qu'un monde meilleur est possible." Elle a cltur la runion 1h43 du matin du samedi 6 septembre.
BREVE ANALYSE DE LA CdP-6
Avant de vous adosser un arbre, assurez-vous d'abord qu'il est capable de vous supporter. - Proverbe africain
Les CdP prcdentes ayant t consacres au renforcement de l'arbre de la CCD, cette sixime Confrence des Parties (CdP-6) est venue marquer le passage de la phase de conscientisation celle de la mise en application, donnant ainsi aux Parties la latitude de s'y adosser. A l'vidence, l'intention de franchir ce palier en prenant enfin les mesures importantes attendues depuis longtemps, tait au rendez-vous. Ces mesures ont englob la dsignation du FEM comme mcanisme de financement de la CCD et l'identification des critres devant encadrer l'valuation du CRIC la CdP-7. Deux facteurs sont venus donner un lan supplmentaire la ralisation de progrs significatifs: la prsence du Prsident cubain, Fidel Castro, connu pour son aptitude "faire beaucoup partir de peu," et la commmoration du premier anniversaire du SMDD, qui a qualifi la lutte contre la dsertification, d'outil au service de l'radication de la pauvret.
La Dclaration de La Havane, qui a rsult de deux jours de discussions entre les 13 chefs d'Etat et de Gouvernement, prsents, et qui a t jointe aux dcisions les plus substantielles de la CdP, tout en n'allant pas jusqu' reprendre les objectifs particuliers fixs par la CdP-6, raffirme un engagement politique fort en faveur de la lutte contre la dsertification.
Considrant les deux semaines de ngociations, plusieurs points mritent une attention particulire. A l'vidence, le sujet le plus polmique a t celui du programme et budget et, un degr moindre, celui des units rgionales de coordination (URC), o peu de progrs concrets ont t enregistrs. En revanche, la dsignation du FEM comme mcanisme de financement de la CDD, a t la russite la plus importante de la CdP-6. Des avances ont t galement ralises sur la question des synergies avec d'autres conventions. Compte tenu des rserves, exprims dans les couloirs, concernant l'absence de transparence, le rle du Secrtariat doit tre examin. Enfin, il est important de jauger l'impact du segment de haut niveau sur l'opration future de la CCD, ainsi que le rle des groupes rgionaux mergeants.
LES QUESTIONS FINANCIERES
L'accord sur le nouveau rle du FEM a constitu un point important de la CdP-6, venu marquer le dbut une nouvelle re de la CCD. Bien que le FEM ne rservera que 500 millions de dollars, sur trois ans, pour les programmes de lutte contre la dgradation des terres et la dsertification, soit bien moins que les sommes qu'il rserve aux quatre autres ples de sa focalisation (changements climatiques, biodiversit, les eaux internationales et le trou de l'ozone), cette ressource fera la diffrence pour les pays en dveloppement Parties, dans la mise en uvre de la CCD. Elle fera bnficier galement la CCD d'une relance psychologique qui la dbarrassera, on l'espre, de son image de "sur pauvre," affuble d'un statut moindre par rapport aux autres accords environnementaux multilatraux, tels que la Convention sur la Diversit Biologique et la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques.
Le dbat autour du programme et budget du Secrtariat a, une fois de plus, fait remonter la surface, un certain manque de confiance par certaines Parties, l'gard du Secrtariat, qui a t soumis un interrogatoire en bonne et due forme, sur ses dpenses passes et ses dpenses proposes. Les ngociations ont galement illustr les veilles tensions entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement Parties, concernant la CCD, avec les Etats-Unis plaidant pour un accroissement nominal nul dans le budget, et le Groupe africain plaidant pour une augmentation de 35%. Le raisonnement du Groupe tait que la CCD est un vhicule important susceptible de contribuer au traitement des problmes conomiques des pays en dveloppements, en particulier, africains, et que l'octroi d'un petit budget pour le Secrtariat, rduirait grandement toute possibilit de faire avancer la cause. Les dbats ont galement illustr le problme auquel les donateurs sont confronts pour rpondre des demandes de financement manant d'un nombre grandissant d'AEM, en ces temps de difficults financires.
Le compromis final qui a consist en l'acceptation d'une augmentation de 5% pour le budget du Secrtariat, rend compte de la pression grandissante exerce par les donateurs, pour que les ressources financires soient canalises plutt vers les projets sur le terrain, que vers la structure administrative. Compte tenu du fait que c'est sur le terrain que se droule la lutte concrte contre la dsertification, cela semble tre un dveloppement positif. Reste voir, maintenant, comment le Secrtariat arrivera-t-il, avec des moyens tronqus, mettre en application les nombreuses requtes qui lui ont t adresses par la CdP-6.
Le mcontentement gnral autour de la question du budget, fortement articul par le Canada au cours de la Plnire de clture, n'a pas manqu d'alimenter la rflexion autour du Secrtariat et du nouveau Bureau de la CdP. Dans sa dclaration, la reprsentante canadienne a fait part de son regret d'avoir eu constater que les ngociations autour du budget avaient jet le doute sur l'imputabilit, la transparence et l'efficacit du Secrtariat. Elle a mis en garde que son pays n'hsitera pas rorienter ses fonds vers des processus qui combattent contre la dsertification de manire plus efficace si les trois principes mentionns ci-dessus sont encore ngligs la CdP-7. Dans ses remarques de clture, le Secrtaire Excutif Diallo, a rpondu, avec finesse politique, qu'il veillera ce qu'une transparence et une imputabilit plus importantes soient assures au cours de la biennale 2006-7.
LE ROLE DU SECRETARIAT
Tout au long de la CdP, un courant souterrain de scepticisme l'gard de la position du Secrtariat, s'est manifest dans les couloirs. Deux sujets sont l'origine des proccupations exprimes: l'absence de transparence, mise en vidence par le mode de scrutin employ dans l'lection des membres du Bureau de la CdP, et le soutien financier fourni une slection d'ONG. La controverse sur les lections a soulev le problme juridique de l'ordre des choses: les Vice-prsidents du CRIC peuvent-ils tre lus avant le Prsident du CRIC? Les dispositions du Rglement intrieur tant peu claires sur ce sujet, une certaine confusion rgner dans les rangs des Parties, et la prcision apporte par le Secrtaire Excutif que des consultations ont t tenues, a t remise en question. Cet pisode a prouv une fois de plus que le Secrtariat doit tre peru comme respectant le processus dmocratique et rglementaire de la gouvernance environnementale.
Il y a aussi la question du manque de clart des critres utiliss dans le financement des ONG pour assister aux ngociations. Selon l'un des observateurs, le Secrtariat ne cache pas le fait qu'il rserve ce financement aux seules ONG "amicales". Mais pour tre juste, les efforts du Secrtariat pour l'implication d'un nombre important d'ONG des pays en dveloppement et sa volont de faire de la CCD un succs, mrite une reconnaissance.
L'EFFICACITE DE LA CCD
Plusieurs points de l'ordre du jour taient entirement en phase avec la volont d'acclrer la transition vers la phase de mise en application, notamment, ceux consacrs aux synergies entre les conventions, au Groupe d'Experts du CST, aux repres et indicateurs, aux nouveau programme de travail du CRIC, et aux URC. Les liens ayant t tablis entre les changements climatiques, la dsertification et la biodiversit, les Parties des trois conventions de Rio continuent uvrer pour le dveloppement des synergies et l'exploitation de l'exprience acquise dans les processus respectifs, tout en essayant d'viter la duplication des efforts. Le rsultat des ngociations autour de la dcision concernant les synergies est loin d'tre brillant, et les trois Secrtaires Excutifs n'ont toujours pas russi organiser la runion prvue de leur Groupe de Liaison Conjoint. Nanmoins, la signature d'un Mmorandum d'Entente entre le Secrtariat de la CCD et le Secrtariat de la Convention sur les Espces Migratrices, a dmontr que des avances relles sont effectues. Les Parties esprent voir la CdP-7 connatre des dveloppements significatifs dans ce domaine et que la coopration avec les diverses conventions sera palpable aux chelons national et rgional.
Les discussions autours des questions concernant le Groupe d'Experts, les repres et indicateurs, et le nouveau programme de travail du CRIC ont illustr le niveau de prise de conscience du caractre encore inadquat des programmes de renforcement institutionnel chez les ngociateurs, et la volont de ces derniers traiter ce problme. Au sujet du Groupe d'Experts, des progrs ont t raliss dans le classement de ses travaux prioritaires de manire optimiser son impact scientifique. Le CST a galement avanc dans l'laboration des repres et indicateurs, qui mneront la traduction des donnes scientifique abondantes disponibles en avis politiques pertinents.
Au sujet des URC, les dsaccords ayant rapport avec la question budgtaire ont refait surface. L'UE, les Etats-Unis et le Canada ont plaid contre l'imposition de nouvelles contraintes sur le budget central de la CCD, en finanant les trois URC disponibles, en Asie, en Afrique et en Amrique Latine. Cela a, de fait, caus le report de la question du renforcement des URC existants, la CdP-7. Selon certains observateurs, la question des URC est plus importante qu'il n'y parat en surface. Le soutien en faveur des URC est, en ralit, un combat pour une coordination plus importante au sein des rgions et une rpartition plus quitable des flux financiers, face aux proccupations grandissantes concernant le fait que les donateurs prfrent l'adoption d'un modle bilatral. Cela pourrait expliquer la raison pour laquelle le G-77/Chine, et en particulier, le Groupe africain, se soient battu avec une telle passion contre la rticence des pays donateurs accorder un aval financier rationnel aux URC.
LES INTERETS REGIONAUX EMERGEANTS
La CdP-6 a t galement marque par l'mergence de plusieurs groupes d'intrts rgionaux qui ont fait entendre leurs voix et qui sont susceptibles de jouer un rle de plus en plus important dans les futures ngociations. Les pays de l'Annexe V (Europe Centrale et de l'Est) sont susceptibles d'exercer un impact sur la mise en uvre de la CCD, ces derniers tant actuellement dans une priode d'ajustement difficile, incluant des conflits d'intrts. Plusieurs membres accdants l'UE sont mus par leurs loyauts divers groupes, apportant davantage de confusion dans le processus: certains pays sont des pays donateurs, d'autres sont des pays touchs, d'autres encore sont indcis quant leur statut final. Leur objectif actuel consiste se fixer des priorits communes et laborer un programme de coordination rgionale. Ils n'entreront probablement pas en comptition avec les autres annexes, pour l'obtention de fonds, mais demanderont nanmoins quelques financements pour servir de fonds initial pour la couverture de l'laboration des PAN. Ils pourraient ouvrir de nouvelles voies pour le renforcement des capacits et le transfert des technologies, en particulier, dans le domaine des nouvelles mthodes de suivi.
Certains observateurs ont considr avec suspicion l'insistance des PEID pour tre traits comme tant "un cas particulier" et le fait qu'ils se dfinissent comme tant un nouvel acteur rgional dans le processus de la CCD, craignant de voir cela venir dtourner la focalisation de la CCD, loin de l'Afrique. Cette thse a t, toutefois, vigoureusement carte par certains ministres de la rgion. La focalisation du pays hte sur la dgradation des terres et la dsertification dans les PEID, thme pratiquement jamais voqu dans les CdP prcdentes, a beaucoup attir l'attention. Le sujet est rest ouvert aux interprtations, notamment, le point de savoir si la position de Cuba sur les questions des terres et des innovations agricoles ou l'valuation dcennale du Programme d'action de la Barbade, l'anne prochaine, mneront des ngociations autour d'une nouvelle annexe rgionale de mise en uvre, la CdP-7.
REFLEXIONS CONCLUSIVES
La Havane a t choisie comme site de la Confrence. Quels que soient les avantages et les inconvnients de la tenue d'un mini-sommet de treize chefs d'Etat et de gouvernement d'Amrique Latine, dont certains sont, sinon controverss, du moins de grande visibilit, le rassemblement allait forcment confrer l'ordre du jour, une teinte politique, sans rapport avec l'aspect technique de la Confrence. Vue de l'extrieur, une convention "de pays en dveloppement" peut toujours chercher se mettre plus en vue et cette CdP a bien tent de rehausser la question de la dsertification. Le point de savoir si la mthode et la rhtorique employes allait convenir aux donateurs, tait un risque que les organisateurs ont clairement voulu prendre. Les mots raisonnants de Fidel ont rveill des souvenirs de la Sierra Maestra: la marche sur les bastions du no-libralisme et de la mondialisation est en cours. La minorit silencieuse a estim que ce genre d'affirmation n'tait pas la meilleure faon d'attirer le soutien des donateurs, et qu'il servait surtout dtourner l'attention des vraies questions poses.
En fait, Cuba a reu des expressions de gratitude pour l'appui apport la convention, serait-ce au plan de l'amlioration de la prise de conscience ou de la mise en uvre nationale. Il est intressant de constater qu'elle a russi jeter un pont entre deux continents. Etablir un lien entre les PEID des Carabes et les pays d'Amrique Latine d'une part et l'Afrique d'autre part, en voquant leur hritage commun la "slavery connection"- a t le geste habile du Prsident Castro, qui a nglig toutefois les craintes de voir cela risquer d'affaiblir la focalisation sur l'Afrique si cher la Convention.
Outre le segment de haut niveau, la CdP-6 restera aussi, probablement, dans les mmoires pour la finalisation de la dcision qui aura ouvert le FEM au financement des programmes de lutte contre la dsertification. Cet accomplissement, avec l'ordre apport aux structures de la CCD, ne manquera pas de rapprocher la CCD d'une rduction de l'cart, au plan de la mise en uvre. Le Secrtariat de la CCD est confront de nouveaux dfis, tels que ceux de la taille rduite de son budget et du besoin de se construire une image plus crdible.
La nouvelle focalisation sur la mise en uvre, plutt que sur la conscientisation, place une grande responsabilit sur le Secrtariat. L'un des points que la CCD doit considrer, est de savoir quelles sont les questions qui doivent tre abordes, au cours des batailles qui seront ouvertes contre la dsertification, dans le "monde bureaucratique virtuel" de l'chelon international, et quelles sont les meilleures dcisions prendre dans "le monde rel," de l'chelon national ou local. La dconnexion entre ces deux mondes est illustre par le fait que nombre de projets concrets axs sur les bonnes pratiques en matire de lutte contre la dsertification, ont t prsent par les ONG travaillant sur le terrain, alors que moins d'une demi-douzaine de Parties ont t capables de soumettre des rapports ce sujet. Pire encore, en dpit des dcisions rptes de la CdP, moins d'un tiers des Parties ont soumis leurs PAN.
Si la CCD ne relve pas les dfis qui lui sont poss, en particulier, la ralit de contributions financires rduites et d'un engagement politique vacillant de certaines Parties donatrices, l'avenir de la seule Convention des pays en dveloppement, risque fort d'tre vraiment ple.
A SUIVRE D'ICI LA CdP-7
CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES FORETS TROPICALES, LES SAVANES ET LES FORETS SECHES ECOLOGIE, ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT: Cette confrence se droulera du 14 au 20 septembre 2003, Edinburgh, en Ecosse, au Royaume-Uni. Pour de plus amples renseignements, contacter: Edinburgh Centre for Tropical Forests; tel: +44-131-440-0400; fax: +44-131-440-4141; e-mail: savanna-conference@ectf-ed.org.uk; Internet: http://www.nmw.ac.uk/ectf/events.htm#International.
12e CONGRES FORESTIER MONDIAL: Ce Congrs aura lieu du 21 au 28 septembre 2003, la Ville de Qubec, au Canada. Pour plus d'informations, contacter: World Forestry Congress 2003 Secretariat; tel: +1-418-694-2424; fax: +1-418-694-9922; e-mail: sec-gen@wfc2003.org; Internet: http://www.wfc2003.org.
CONFERENCE INTERNATIONALE SUR L'ECO-RESTORATION: Cette confrence se tiendra du 23 au 30 septembre 2003, Dehradun et Nouvelle Delhi, en Inde. Pour les dtails, contacter: Brij Gopal, Jawaharlal Nehru University; tel: +91-11-610-7676 ext 2324; fax: +91-11-616-9962; e-mail: brij@nieindia.org; Internet: http://www.nieindia.org/conferences.htm.
CONGRES SUR LA MONDIALISATION, LA LOCALISATION ET LA GESTION DES FORETS TROPICALES AU 21e SIECLE: Ce Congrs aura lieu les 22 et 23 octobre 2003, Amsterdam, aux Pays-Bas. Pour d'autres informations, contacter: Mirjam A.F. Ros-Tonen, AGIDS / University of Amsterdam; tel: +31 (0)20 525 4062/ 4063; fax: +31 (0)20 525 4051; e-mail: m.a.f.ros-tonen@uva.nl; Internet: http://www2.fmg.uva.nl/agids/globalisation.
NEUVIEME REUNION DE L'ORGANE SUBSIDIAIRE DE LA CDB CHARGE DE FOURNIR DES AVIS SCIENTIFIQUES, TECHNIQUES ET TECHNOLOGIQUES: La SBSTTA-9 de la CDB se runira du 10 au 14 novembre 2003, Montral, au Canada. Pour plus de renseignements, contacter: CBD Secretariat; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org.
CONSEIL DU FONDS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL: Le Conseil du FEM se runira du 19 au 21 novembre 2003, Washington, DC, aux Etats-Unis. Des consultations avec les ONG prcderont la runion du Conseil. Pour les dtails, contacter: the GEF Secretariat; tel +1-202-473-0508; fax: +1-202-522-3240; e-mail: secretariatgef@worldbank.org; Internet: http://www.gefweb.org.
NEUVIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION-CADRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: La CdP-9 de la CCCC se tiendra du 1er au 12 dcembre 2003, Milan, en Italie. Pour plus d'informations, contacter: UNFCCC Secretariat; tel: +49-228-815-1000; fax: +49-228-815-1999; e-mail: secretariat@unfccc.int; Internet: http://www.unfccc.int and http://www.minambiente.it/cop9.
SECONDE REUNION DU GROUPE DE TRAVAIL SPECIAL DE LA CDB SUR L'ACCES ET LE PARTAGE DES AVANTAGES: Cette runion est prvue du 1er au 5 dcembre 2003, Montral, au Canada. Pour d'autres renseignements, contacter: CBD Secretariat; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org.
LE GROUPE DE TRAVAIL SPECIAL DE LA CDB SUR L'ARTICLE 8(J): La runion du Groupe de Travail Spcial de la CDB sur l'Article 8(j) se runira du 8 au 12 dcembre 2003, Montral, au Canada. Pour les dtails, contacter: CBD Secretariat; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org.
TREIZIEME REUNION DU COMITE PERMANENT DE LA CONVENTION DE RAMSAR: La 30me runion du Comit Permanent de Ramsar se droulera du 12 au 16 janvier 2004, Gland, en Suisse. Pour plus d'information, contacter: Ramsar Secretariat; tel: + 41-22-999-0170; fax +41-22-999-0169; e-mail: ramsar@ramsar.org; Internet: http://www.ramsar.org/meetings.htm.
SEPTIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE: La CdP-8 de la CDB se runira du 9 au 20 fvrier 2004, Kuala Lumpur, en Malaisie. Pour de plus amples renseignements, contacter: CBD Secretariat; tel: + 1-514-288-2200; fax: +1-514-288-6588; e-mail: secretariat@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org/convention/cops.asp.
TROISIEME SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES FORESTIERES (SIMFOR 2004): Ce symposium se runira du 21 au 23 avril 2004, Piar del Rio, Cuba. Pour les dtails, contacter: Fernando Hernandez Martinez; tel: +53-82-779363; fax: +53-82-779353; e-mail: fhernandez@af.upr.edu.cu; Internet: http://iufro.boku.ac.at/.
QUATRIEME FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORETS (FNUF-4): La FNUF-4 aura lieu du 3 au 14 mai 2004, Genve, en Suisse. Pour tous renseignements, contacter: Mia Sderlund, UNFF Secretariat; tel: +1-212-963-3262; fax: +1-212-963-4260; e-mail: unff@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/forests/.
CONFERENCE INTERNATIONALE SUR L'ECONOMIE DE LA GESTION FORESTIERE DURABLE: Cette Confrence se droulera du 20 au 22 mai 2004, Toronto, au Canada. Pour plus d'informations, contacter: Shashi Kant, Conference Secretariat; tel: +1-416-978-6196; fax: +1-416-978-3834; e-mail: shashi.kant@utoronto.ca; Internet: http://www.forestry.utoronto.ca/socio_economic/icesfm/.
CRIC-3: La troisime runion du Comit de la CCD charg de l'Evaluation de la Mise en uvre de la Convention est prvue en automne 2004, Bonn, en Allemagne. Les dates exactes seront fixes par le Bureau. Pour les dtails, contacter: the UNCCD Secretariat; tel: +49-228-815-2802; fax: +49-228-815-2898/99; e-mail: secretariat@unccd.int; Internet: http://www.unccd.int/.
NEUVIEME CONGRES INTERNATIONAL SUR L'IRRIGATION ET LE DRAINAGE (ICID): Ce Congrs se tiendra du 10 au 18 septembre 2005, Pkin, en Chine. Pour d'autres renseignements, contacter: Chinese National Committee on Irrigation and Drainage; tel: +86-10-6841-5522/6841-6506; fax: +86-10-6845-1169; e-mail: cncid@iwhr.com; Internet: http://www.icid.org/index_e.html.
CdP-7: La CdP-7 est prvue du 17 au 28 octobre 2005, Bonn, en Allemagne, si aucune Partie ne se propose pour l'accueil de la session et la prise en charge de ses cots marginaux. Pour les dtails, contacter the UNCCD Secretariat; tel: +49-228-815-2802; fax: +49-228-815-2898/99; e-mail: secretariat@unccd.int; Internet: http://www.unccd.int/.