Summary report, 28 February 2005

A l'issue de la RPI, plusieurs dlgus ont fait part de vues varies sur la valeur que reprsente la runion prparatoire, mais tous taient d'avis que l'un des aspects les plus importants de la RPI est l'espace d'incubation qu'elle a fourni pour l'engendrement d'ides et de proposition. Au cours de la semaine, de nombreuses dlgations ont saisi l'occasion pour faire circuler des papiers officieux et pour exprimer leurs vues sur les rsultats de l'Anne Politique. Les questions proposes ont t accueillies par une large gamme de rponses, certaines ayant reu un appui des degrs divers, d'autres ayant rencontr un profond scepticisme. La RPI a fourni aux dlgus un espace pour assimiler de nouvelles ides proposes pour faire avancer la mise en application, mais la divergence des vues, sur bon nombre de sujets abords, exigera du Prsident de la CDD-13, John Ashe, une navigation dlicate travers les eaux non balises de la CDD et un quilibrage des vues des dlgations sur le rle de la Commission dans la fourniture d'options politiques et d'actions normatives, applicables aux chelons mondial, national et rgional.

BREF HISTORIQUE DE LA CDD ET DES ACCORDS INTERNATIONAUX CONCERNANT L'EAU, L'ASSAINISSEMENT ET LES ETABLISSEMENTS HUMAINS

La Commission du Dveloppement Durable a merg du Plan d'action 21, le programme d'action adopt par la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement (CNUED), connue galement sous l'appellation de Sommet de la Terre, qui s'est tenue en juin 1992. Le Plan d'action 21 a appel la cration de la CDD pour assurer un suivi efficace de la CNUED, amliorer la coopration internationale et examiner les progrs accomplis dans la mise en uvre du Plan d'action 21, aux chelons local, national, rgional et international. En 1992, la 47e session de l'Assemble gnrale de l'ONU a adopt la rsolution 47/191, qui tablissait le mandat de la CDD et sa composition, l'organisation des travaux de la CDD, ses liens avec divers organes des Nations Unies, et les arrangements relatifs au Secrtariat et les lignes directrices encadrant la participation des principaux groupes sociaux. La CDD a tenu sa premire session de fond en juin 1993 et a continu, depuis, se runir une fois par an. Au cours de ses cinq premires annes, la CDD a procd, de manire systmatique, l'examen des progrs accomplis dans la mise en application de l'ensemble des chapitres du Plan d'action 21.

LA SE/AGNU-19: En juin 1997, cinq ans aprs la CNUED, la 19e session extraordinaire de l'assemble gnrale (SE/AGNU-19), connue galement sous le nom de Rio+5, s'est tenue pour l'valuation de la mise en uvre du Plan d'action 21. Les ngociations ont produit le Programme de la suite de la mise en uvre du Plan d'action 21. Parmi les dcisions adoptes la SE/AGNU-19, celle portant sur un programme de travail quinquennal de la CDD, et dterminant les thmes sectoriels, intersectoriels, le secteur conomique/les Principaux Groupes des quatre sessions suivantes de la CDD.

SOMMET DU DEBUT DU MILLENAIRE: Le Sommet du Dbut du Millnaire des Nations Unies, tenu du 6 au 8 septembre 2000, New York, a adopt la Dclaration du Millnaire, qui englobe, entre autres, nombre d'objectifs de dveloppement inter
nationaux. Deux de ces objectifs de dveloppement portent directement sur l'eau et les tablissements humains, et consistent rduire de moiti, de l 2015, le nombre de personnes n'ayant pas accs l'eau potable salubre, et raliser, de l 2020, une amlioration importante des conditions de vie d'au moins 100 millions d'habitants des bidonvilles. Ces objectifs de dveloppement ayant trait la rduction de la pauvret, contenus dans la Dclaration du Millnaire, ont t labors dans le cadre des Objectifs de Dveloppement pour le Dbut du Millnaire (ODM), figurant dans le Rapport du Secrtaire Gnral, prsent en septembre 2001, concernant la feuille de Route de la Mise en uvre de la Dclaration du Millnaire (A/56/326). Les ODM, accepts, dsormais, communment comme constituant le cadre rgissant la mesure des progrs accomplis dans le domaine du dveloppement, englobent huit objectifs cadres, 18 objectifs intermdiaires et 48 indicateurs. L'eau potable salubre et les tablissements humains, figurent comme objectifs intermdiaires dans l'objectif-cadre 7, consistant s'assurer de la durabilit environnementale.

SMDD: Le Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable s'est runi du 26 aot au 4 septembre 2002 Johannesburg, en Afrique du Sud et a adopt deux principaux documents: le Plan de mise en application de Johannesburg (PMAJ) et la Dclaration de Johannesburg concernant le Dveloppement Durable. Dans le PMAJ, les gouvernements ont raffirm leur engagement en faveur des objectifs de l'eau potable salubre et des tablissements humains, convenus dans la Dclaration du Millnaire, et s'y sont engags galement rduire de moiti, de l 2015, le nombre de personnes n'ayant pas accs l'assainissement lmentaire. Les gouvernements y ont galement dcid d'laborer des plans de gestion intgre de ressources en eau (GIRE) et d'emploi efficace de l'eau, de l 2005.

Outre le PMAJ et la Dclaration de Johannesburg, plus de 200 initiatives de partenariats et autres, non ngocies, pour le dveloppement durable, axes sur la mise en uvre du Plan d'action 21, ont t galement lances au cours du Sommet, complmentant les engagements accepts par les gouvernements travers le processus intergouvernemental.

CDD-11: La CDD-11 s'est droule du 28 avril au 9 mai 2003, au sige des Nations Unies, New York. La session a dcid que le programme de travail pluriannuel de la Commission couvrant la priode 2004-2017 sera organis en une srie de cycles d'application de deux ans, axs sur la mise en uvre et orients vers l'action, et comportant chacun, une session d'examen et une session directive, consacres l'examen d'un ensemble de sujets et d'une srie de questions intersectorielles. La CDD a pris en outre des dcisions portant sur les modalits devant encadrer les comptes-rendus, les partenariats et l'amlioration de la coordination du systme des Nations Unies et des contributions des principaux Groupes. Une Foire aux Partenariats et des cours de Centre d'Apprentissage ont galement t organiss paralllement la session.

CDD-12: La CDD-12 s'est droule du 14 au 30 avril 2004, au sige des Nations Unies New York. Les trois premiers jours de la CDD-12 (14-16 avril) ont servi de runion prparatoire de la Runion Internationale sur l'Examen Dcennal du Programme d'Action pour le Dveloppement Durable des Petits Etats Insulaires en Dveloppement. Les deux semaines qui ont suivi (19-30 avril) ont t consacres la session d'examen de la CDD-12.

La CDD-12 a entrepris une valuation des progrs accomplis dans la mise en application du Plan d'action 21, dans le Programme de la Suite de la Mise en uvre du Plan d'action 21, et dans le PMAJ, se focalisant sur la dtermination des contraintes, des obstacles, des russites et des leons apprises dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains. La Commission a galement entendu les rapports des Commissions Rgionales des Nations Unies concernant l'tat d'avancement de la mise en application, et ceux des principaux groupes, concernant leur contribution la mise en application. Une runion de haut niveau, qui a mis en prsence plus de 100 ministres laquelle s'est adress le Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, a eu lieu du 28 au 30 avril. A la fin de la CDD-12, la Commission a adopt le rapport de la session, qui englobe un Rsum du Prsident, rendant compte des contributions apportes par la session et des activits menes dans le cadre de la Foire aux Partenariats et du Centre d'Apprentissage.

COMPTE RENDU DE LA RPI

La RPI a commenc lundi 28 fvrier 2005, les dlgus observant une minute de silence la mmoire des vies perdues dans la catastrophe du tsunami.

Ouvrant la RPI, le Prsident de la CDD-13, John Ashe (Antigua et Barbuda) a signal que la CDD-12 a dtermin les principaux obstacles et les principales contraintes entravant la ralisation des objectifs internationaux fixs dans les domaines de l'eau, l'assainissement et les tablissements humains, et a prcis que la tche de la RPI consiste se focaliser sur les options politiques et les actions possibles susceptibles de permettre l'aplanissement de ces obstacles et contraintes. Le Prsident Ashe a mis en relief l'importance critique de cette runion, prcisant que la crdibilit du processus rform de la CDD reposera sur la capacit de la Commission faire avancer la mise en uvre effective des engagements pris par la communaut internationale.

La Commission a ensuite adopt l'ordre du jour de la RPI (E/CN.17/IPM/2005/1), approuv l'organisation des travaux (E/CN.17/IPM/2005/1 Annex I), et approuv l'accrditation du Partenariat Mondial pour l'Eau (E/CN.17/IPM/2005/L.1).

JoAnne DiSano, Directeur de la Division des Nations Unies, charge du Dveloppement Durable, a prsent les rapports du Secrtaire Gnral concernant l'eau, l'assainissement et les tablissements humains (E/CN.17/RPI/2005/2, 3 et 4), signalant que les rapports ne prsentent pas de recommandations suivre par les pays, mais fournissent plutt des options politiques et des actions possibles susceptibles de permettre le dpassement des contraintes et des dfis poss.

Les Commissions Rgionales des Nations Unies ont ensuite prsent les options de politique et les actions possibles pour le traitement des contraintes particulires aux rgions, et ont inform les participants de l'tat d'avancement des principales activits rgionales. Les dlgus ont galement entendu des rapports concernant les rsultats des runions intersessions pertinentes suivantes:

  • Semaine Mondiale de l'Eau (aot 2004, Stockholm, Sude);
     

  • Deuxime Forum Urbain Mondial (septembre 2004, Barcelone, Espagne);
     

  • Premier Forum Mondial sur l'Eau, l'Assainissement et l'Hygine (novembre 2004, Dakar, Sngal);
     

  • Premire session du Conseil des Ministres Africains sur l'Eau (novembre 2004, Entebbe, Ouganda);
     

  • Confrence Internationale sur la GIRE (Dcembre 2004, Tokyo, Japon);
     

  • Confrence FAO/Pays-Bas sur les Eaux destines l'Alimentation et les Ecosystmes (janvier 2005, La Haye, Pays-Bas); et
     

  • 23e session du Conseil d'Administration du PNUE/Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement (fvrier 2005, Nairobi, Kenya).

La couverture de ces dclarations par le Earth Negotiations Bulletin est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05213f.html

Les participants ont ensuite entendu les dclarations des dlgations. La Jamaque, au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G-77/Chine), a soulign l'engagement du Groupe en faveur de la ralisation des objectifs fixs dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains et a mis en relief les problmes contraignant la mise en application. Evoquant les dfis relever dans la poursuite de ces objectifs, le dlgu a prcis que le Groupe ne saurait apporter son appui ni la rengociation des objectifs disponibles ni la fixation de nouveaux. Il a parl de l'interconnexion des thmes et a soulign la ncessit de les traiter de manire quilibre, sur la base des ralits nationales.

Le Luxembourg, au nom de l'Union Europenne (UE), a soulign la responsabilit particulire de la CDD-13 servir d'exemple de russite pour les cycles venir de la CDD, et a encourag le Prsident s'assurer de l'engagement des principaux acteurs dans la mise en application des dcisions politiques de la CDD-13. La reprsentante a identifi le renforcement des capacits et le transfert des technologies, la gouvernance et le financement, comme tant les principaux dfis relever, et a dcrit les options politiques et les principes prioritaires, y compris: l'adoption d'approches intgres; le rattachement du dveloppement durable et des thmes de la CDD-13 aux processus nationaux; la mise en place de programmes impliquant l'ensemble des parties prenantes et reconnus par les pays comme tant les leurs propres; la stimulation de la dcentralisation l'chelon appropri le plus bas; et l'amlioration de la coordination entre les agences des Nations Unies et les institutions financires internationales.

Le dlgu des Etats-Unis a mis en exergue le rle des engagements volontaires dans la mise en uvre, et a soulign l'importance des partenariats et des rseaux politiques mondiaux, citant comme exemple, le Partenariat Mondial pour l'Eau. Il a accueilli avec satisfaction la focalisation sur la mise en application, prcisant que la mesure de la russite de la CDD va dpendre des rsultats obtenus l'chelon des pays.

Aprs ces dclarations, les reprsentants des Principaux Groupes Sociaux ont prsent leurs priorits d'action (E/CN.17/IPM/2005/5). Le reprsentant des Agriculteurs a attir l'attention sur le fait que prs de 70% des eaux sont dj utilises par l'agriculture et que la production alimentaire devra doubler sur moins de terres pour nourrir des populations de plus en plus nombreuses. Il a soulign le besoin d'un meilleur quilibre entre les programmes urbains et ruraux, et d'une meilleure coordination dans le financement et la mise en uvre des programmes.

Le reprsentant de la Communaut Scientifique et Technologique a recommand: le renforcement des capacits dans le domaine de la surveillance de l'utilisation des eaux l'aide d'un ensemble intgr d'indicateurs; l'amlioration des capacits scientifiques et technologiques nationales et rgionales; l'amlioration et l'change des connaissances scientifiques appropries; et, de faire des scientifiques, des ingnieurs des ducateurs et des dcideurs, de meilleurs partenaires dans le traitement des dfis poss.

Le reprsentant du Commerce et de l'Industrie a reconnu que le progrs requiert l'engagement de tous les secteurs de la socit et que le commerce et l'industrie sont plus performants dans un cadre juridique fort et stable en matire de rgulation et d'conomie. Il a soulign la ncessit: de dterminer clairement les responsabilits de l'action; de crer des environnements favorables l'accroissement des financements; d'une planification et d'une gestion des captages; du dveloppement de l'infrastructure et du transfert des technologies; et de l'dification de partenariats efficaces.

Le reprsentant des Syndicats a dclar que l'accs l'eau et l'assainissement est fondamental pour les droits humains qui doivent tre fournis travers le service public, et a encourag la CDD reconnatre que l'accs un emploi dcent est le moyen le plus direct de faire face aux problmes poss dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et du logement.

Le reprsentant des Collectivits Locales a appel: un meilleur lien entre les plans nationaux et locaux; au renforcement des capacits des dcideurs de l'chelon local; la mise en place d'un cadre favorisant la subsidiarit, la dcentralisation et une plus grande autonomie financire; au traitement des tablissements humains informels; et la promotion de l'change des expriences communautaires.

La reprsentante des ONG a appel la reconnaissance de l'eau, de l'assainissement et du logement porte de bourse, comme des droits de l'homme. Elle a prcis que l'eau est un bien public qui doit rester gr par le secteur public, et que le secteur public n'est pas la solution du dficit financier et que son implication ne devrait pas tre impose comme condition pour les subventions et les emprunts.

Les reprsentants des Communauts Autochtones, des Enfants et des Jeunes, et des Femmes ont galement mis en relief l'approche fonde sur les droits, et ont soulign l'impratif de s'assurer de la participation active de leurs groupes dans tous les aspects et tous les niveaux de la planification, de la gestion et de la mise en application.

Le reprsentant des Communauts Autochtones a soulign galement que les services des eaux ne doivent pas faire partie des ngociations sur le commerce, et a appel des initiatives appropries de renforcement des capacits et de transfert des technologies, reconnaissant les pratiques de la gestion traditionnelle des eaux.

Le reprsentant des Enfants et des Jeunes a soulign le besoin de se focaliser sur l'ducation, la participation communautaire, et l'accroissement des ressources financires et des capacits humaines. La reprsentante des Femmes a soulign la ncessit d'intgrer les perspectives fminines dans la planification et la mise en application des actions en faveur des trois thmes. Elle a recommand, entre autres, la cration d'un fonds pour la facilitation de la mise en uvre du thme transversal de la parit hommes-femmes dan le programme de travail de la CDD, et le lancement d'une stratgie fminine pour la ralisation des objectifs fixs dans les domaines de l'eau et de l'assainissement.

GROUPES DE DISCUSSION D'EXPERTS

Lundi, un groupe de discussion d'experts a expos ses vues sur les options politiques et les actions possibles dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, suivi par un dbat gnral. La couverture du groupe de discussion par le Earth Negotiations Bulletin est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05213f.html.

Mardi, le groupe de discussion d'experts a expos ses vues sur les options politiques et les actions possibles dans le domaine des tablissements humains, suivi d'un dbat gnral. La couverture du groupe de discussion par le Earth Negotiations Bulletin est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05214f.html.

LES OPTIONS POLITIQUES ET LES ACTIONS POSSIBLES SUSCEPTIBLES D'ACCELERER LA MISE EN APPLICATION

L'EAU: Les dlgus ont tenu, mardi, une session prside par le Vice-prsident Khaled Elbakly (Egypte), et mercredi, une session prside par le Vice-prsident Dagmara Berbalk (Allemand).

Les dlgus se sont runis de mardi vendredi pour l'examen des options politiques et des actions possibles susceptibles d'acclrer la mise en application dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains, et des interconnexions entre eux. Au cours des dbats, les dlgus ont abord les sujets ayant trait: la dcentralisation; la participation des parties prenantes, en particulier le rle des femmes; aux cadres institutionnels et autres cadres d'habilitation; aux options financires; et aux moyens d'excution. Dans le cadre de ces sujets, les thmes couverts ont englob: le transfert des technologies et le renforcement des capacits, y compris travers la coopration sud-sud; la dlimitation des responsabilits entre les chelons national, rgional et local; le cot du recouvrement; les subventions bien cibles; les schmas de financement innovants et leur rle dans la mobilisation des investissements durables au niveau des mnages; la viabilit du financement long terme; les investissements des secteurs public et priv; l'allgement des dettes; et les engagements et les conditions de l'aide publique au dveloppement (APD).

Mardi, les dbats se sont focaliss sur: la fourniture de l'accs l'eau potable salubre dans les zones urbaines et rurales; l'laboration de plans de GIRE et la cration d'un cadre institutionnel pour la GIRE; l'amlioration de l'efficacit de l'utilisation des eaux et la gestion des utilisations concurrentes; et la qualit de l'eau, la gestion des cosystmes et la prvention des catastrophes.

Au sujet de l'accs l'eau potable salubre, les dlgus se sont penchs sur les approches fondes sur la demande et sur l'offre, sur les approches fondes sur le march, et sur les approches fondes sur les droits. Les participants ont galement dbattu de l'intgration de l'agenda de l'eau dans les stratgies de dveloppement, et ont dcrit les options offertes pour le dveloppement et l'accroissement des ressources en eau.

Au sujet de la GIRE, les dlgus ont dbattu de l'approche fonde sur les cosystmes, de l'intgration de la GIRE dans les stratgies nationales de dveloppement durable et de rduction de la pauvret, de la coopration transfrontire et de l'importance de la comptabilit pour la valeur environnementale des ressources en eau.

Au sujet de l'amlioration de l'efficacit de l'utilisation de l'eau et de la gestion des utilisations concurrentes, les dlgus ont dbattu: de la ncessit de l'entretien et de la rparation de l'infrastructure; des cadres juridiques ncessaires au traitement des utilisations concurrentes; et de l'efficacit des eaux utilises pour l'agriculture. Les dlgus ont galement dbattu du rle des instruments conomiques, du paiement des services environnementaux, et, des pratiques en matire de conservation des eaux et des mesures d'incitation.

Au sujet de la qualit de l'eau et de la prvention des catastrophes, les dlgations ont mis l'accent sur: la gestion et le traitement des eaux; l'intgration de la qualit de l'eau dans les plans de la GIRE; l'accroissement des capacits des services de l'eau faire face aux situations de catastrophes; et le rle des cosystmes dans la prvention des risques.

Mercredi, les discussions se sont focalises sur le renforcement des programmes de suivi et d'valuation, et sur la garantie des finances ncessaires aux investissements dans le secteur de l'eau. Au sujet de l'accompagnement et du suivi, les dlgus ont dbattu des mcanismes nationaux et mondiaux, mettant en relief le besoin: de procder l'valuation de l'accs aux services; de procder la collecte des donnes ncessaires au soutien de l'laboration des indicateurs; de mettre en place un suivi attentif aux rles des hommes et des femmes; d'un rapport du Secrtariat bas sur les rapports sur l'tat d'avancement de la mise en application, fournis par les pays; et de dterminer un foyer institutionnel multilatral pour l'eau, au sein du systme des Nations Unies.

La couverture du Earth Negotiations Bulletin consacre ces dbats est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05214f.html et http://enb.iisd.org/vol05/enb05215f.html.

L'ASSAINISSEMENT: Les dlgus se sont runis, mardi, en session prside par le Vice-prsident Berbalk, et, mercredi matin, en session prside par le Vice-prsident Elbakly.

Mardi, les discussions se sont focalises sur la fourniture de l'accs l'assainissement adquat, dans les zones urbaines et rurales, la gestion des eaux uses, et le renforcement des systmes de suivi. Les dlgus se sont penchs, entre autres, sur: l'octroi d'une priorit et l'investissement dans les efforts nationaux en faveur de l'assainissement; l'amlioration du rle des femmes, des collectivits locales, des communauts et des ONG, dans les prises de dcision et dans la mise en application; la promotion de l'ducation en matire d'assainissement, de l'hygine et de la gestion de l'eau; l'utilisation des techniques appropries cot modr; le traitement du lien entre l'eau et l'assainissement; le traitement des besoins urbains et ruraux en matire d'assainissement; la dcentralisation de la mise en application; et le renforcement des capacits et du financement des collectivits locales.

Mercredi, les discussions ont trait les besoins en matire de capacits et de financements pour la concrtisation de l'objectif du PMAJ consacr l'assainissement. Plusieurs dlgus ont mis l'accent sur la coopration sud-sud, l'ducation, le renforcement des capacits et le transfert des technologies. Les dlgus ont examin:

  • l'octroi d'une priorit aux stratgies fondes sur la demande;
     

  • l'application de subventions intelligentes ciblant les investissements impact lev et les pauvres;
     

  • l'utilisation de mcanismes financiers innovants, tels que les fonds de rotation;
     

  • la garantie de la proprit terrienne et de l'accs galitaire des femmes en vue de faciliter l'accs aux prts et aux micro-crdits;
     

  • le traitement des limitations du recouvrement de l'intgralit des cots, dans la fourniture des services aux pauvres; et
     

  • la dtermination des rles des diverses organisations internationales, ainsi que le rle des partenariats privs.

La couverture du Earth Negotiations Bulletin consacre ces dbats est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05214f.html et http://enb.iisd.org/vol05/enb05215f.html.

LES ETABLISSEMENTS HUMAINS: Les dlgus se sont runis, mercredi matin, en session prside par le Vice-prsident Boo Nam Shin (Rpublique de Core), mercredi aprs-midi, en session prside par la Vice-prsidente Husniyya Mamadova (Azerbadjan), et jeudi, en session prside par le Vice-prsident Shin.

Mercredi, les discussions ont t axes sur la fourniture de logements amliors et des services associs, aux pauvres, et sur la cration d'emplois et la promotion de l'entreprenariat local. Au sujet de la fourniture de logements et de services, plusieurs dlgus ont soulign l'importance de la proprit foncire pour les habitants des bidonvilles, mettant souvent en exergue que cela et les droits d'hritage, sont particulirement importants pour les femmes. Les dlgus ont galement mis l'accent sur la dcentralisation, le renforcement des collectivits locales, la bonne gouvernance, et les approches intgres et participatives dans les phases de conception et de mise en application.

Au sujet de la cration d'emplois pour les pauvres, les dlgus ont mis l'accent, entre autres, sur: les mcanismes juridiques et rglementaires rationnels et transparents; l'investissement dans l'infrastructure; le rle du secteur de la construction et la cration de coopratives de construction locales; l'approvisionnement local; le renforcement du secteur informel; et le soutien des petites et moyennes entreprises.

Jeudi, les discussions ont t axes sur l'accroissement et la facilitation du financement des options offertes aux pauvres, y compris travers: la fourniture de financements de dpart pour les fonds de rotation; les marchs des capitaux locaux; des cadres d'habilitation qui rduisent le cot de l'emprunt; des institutions de micro-crdits; des garanties pour les prts, aptes mobiliser les capitaux privs; et des systmes de garantie des crdits. Les dlgus ont galement encourag une prise en considration particulire des groupes vulnrables, notamment les femmes, les jeunes, les rfugis et les personnes dplaces l'intrieur des frontires de leurs pays.

La couverture du Earth Negotiations Bulletin consacre ces dbats est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05215f.html et http://enb.iisd.org/vol05/enb05216f.html.

L'EAU ET L'ASSAINISSEMENT: Prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Berbalk, une session s'est tenue jeudi matin pour dbattre de l'intgration, des synergies et des liens entre l'eau et l'assainissement. Les discussions y ont t axes sur:

  • le lien vital entre l'eau et l'assainissement;
     

  • le dveloppement et la planification intgrs;
     

  • le rle des partenariats privs-publics;
     

  • le besoin de formation, d'ducation et d'assainissement dans les coles;
     

  • la gouvernance et le rle des collectivits locales, des communauts locales et des femmes;
     

  • la rduction des catastrophes;
     

  • les zones vulnrables, en particulier, les zones humides, les zones arides et les PEID;
     

  • le manque de connaissances scientifiques suffisantes concernant l'intgration des questions d'eaux et d'assainissement;
     

  • le besoin de techniques appropries cot modr et du transfert des technologies;
     

  • les liens avec d'autres processus internationaux;
     

  • la gestion des dchets solides et des eaux uses; et
     

  • le financement, l'investissement et l'APD.

La couverture du Earth Negotiations Bulletin consacre ces dbats est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05216f.html.

L'EAU, l'ASSAINISSEMENT ET LES ETABLISSEMENTS HUMAINS: Jeudi aprs-midi et vendredi matin, les dlgus se sont runis en session plnire, prside par le Prsident Ashe, pour dbattre des interconnexions et des aspects transversaux des trois thmes. S'agissant des interconnexions, les discussions ont t focalises sur: la planification intgre; les conditions favorisantes et les cadres politiques; la ncessit de la dcentralisation, ainsi que le rle des collectivits locales et les voies et moyens de les promouvoir; l'importance de la participation communautaire et des voies et moyens de promouvoir les parties prenantes; et les approches intgres applicables la mobilisation des finances.

Au sujet des aspects transversaux, les dlgus ont ax leurs dbats sur: la ncessit de l'intgration des femmes, de stratgies de promotion des femmes, d'options financires, et de moyens pour la mobilisation des ressources. Les dlgus ont galement encourag une focalisation plus importante sur les aspects transversaux dcids la CDD-1, notamment: le dveloppement durable de l'Afrique, le dveloppement durable des PEID, et les moyens d'excution. Les dlgus se sont galement penchs sur les questions de l'accompagnement et de la soumission des rapports, et sur le rle des organes des Nations unies et la coordination inter-agences dans le domaine du suivi.

La couverture du Earth Negotiations Bulletin consacre ces dbats est disponible : http://enb.iisd.org/vol05/enb05216f.html.

EXAMEN DU TEXTE DU PRESIDENT: Le projet de texte du Prsident a t distribu aux dlgus, le vendredi, en dbut d'aprs-midi, et ces derniers ont eu deux heures pour l'examiner. En fin d'aprs-midi, le Prsident Ashe a introduit le projet de texte en plnire, indiquant que le texte est focalis sur les options politiques et les actions possibles qui ont t dtermines par les dlgations et d'autres participants durant la runion. Il a soulign que les options visent s'appliquer une gamme de pays, aussi large que possible, et qu'une attention particulire est accorde aux besoins de l'Afrique, des PMA et des PEID, la reconnaissance des dfis auxquels ils sont confronts dans la poursuite du dveloppement durable et dans la ralisation des objectifs du PMAJ et des ODM. Il a prcis que le texte comprend trois chapitres correspondant aux trois thmes, et un chapitre consacr aux interconnexions entre eux. Le Prsident Ashe a ensuite invit les dlgations fournir leurs commentaires concernant le texte.

Au sujet du classement des sujets par ordre de priorit dans le texte et de sa structure et de sa forme, les dlgus ont recommand:

  • l'quilibrage du traitement des sujets dans chacun des chapitres (G-77/Chine);
     

  • la prsentation des options dans un format plus rationalis, concis, tourn vers l'action et convivial (Etats-Unis, Canada);
     

  • l'octroi d'une priorit l'examen des moyens d'excution (G-77/Chine, Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite, l'Ethiopie) et la cration d'un chapitre distinct consacr ce sujet (G-77/Chine);
     

  • l'octroi d'une priorit la question de la gouvernance des eaux internationales (Canada) et la conscration d'un nouveau chapitre ce sujet (Suisse);
     

  • l'laboration d'une matrice des options pour la CDD-13 (Australie); et
     

  • l'tablissement d'une distinction entre les problmes poss aux pays industrialiss et ceux poss aux pays en dveloppement (Afrique du Sud).

S'agissant du contenu du texte, les dlgus ont appel un accent plus prononc, entre autres, sur:

  • les approches intgres applicables au traitement des trois thmes (G-77/Chine, Nigeria, Arabie Saoudite);
     

  • l'radication de la pauvret en tant qu'objectif cadre (Arabie Saoudite);
     

  • la question des modes non durables de consommation et de production (G-77/Chine, Afrique du Sud);
     

  • l'importance de la durabilit et des trois piliers du dveloppement durable dans la concrtisation des ODM (UE);
     

  • l'harmonisation et la coordination entre les donateurs (UE);
     

  • les plus pauvres parmi les pauvres (Afrique du Sud);
     

  • les approches fondes sur les droits (Suisse);
     

  • la ncessit d'une rforme des secteurs de l'eau et de l'assainissement (Suisse);
     

  • la mise en contexte de la question de la participation du secteur priv plutt en terme de prestation de service qu'en terme de mobilisation de ressources (Suisse);
     

  • la reconnaissance des diffrentes circonstances nationales dans les rfrences au rle de la dcentralisation (Iran);
     

  • les options politiques pour la communaut internationale (Egypte);
     

  • le dveloppement de l'infrastructure (Mauritanie, Afrique du Sud);
     

  • les liens entre les eaux destines l'alimentation et les cosystmes, et entre les zones rurales et urbaines (UE);
     

  • l'approche cosystmique dans la GIRE (UE);
     

  • la protection des ressources naturelles et de l'environnement travers la GIRE (Mexique);
     

  • le rle du paiement des services environnementaux dans la mobilisation des ressources et la protection de l'environnement (Costa Rica);
     

  • l'impact des options technologiques sur les cosystmes et sur l'environnement (Kowet);
     

  • la ncessit d'une cohrence des politiques commerciales et financires internationales (G-77/Chine);
     

  • la coordination aux chelons rgional et sous-rgional (Ethiopie);
     

  • les accords rgionaux et bilatraux (Syrie); et
     

  • la sparation de l'APD des conditionnalits (Egypte).

Les dlgus ont galement dtermin un certain nombre de sujets non pris en compte dans le texte, notamment la rfrence:

  • la question du suivi post-CDD-13 (UE, Nigeria), et au besoin de crer un chapitre distinct traitant de ce sujet (UE);
     

  • aux partenariats internationaux, comme moyen de s'assurer du suivi de la mise en application des rsultats du SMDD, de la bonne gouvernance l'chelon national pour renforcer l'engagement du secteur priv, et le dveloppement des marchs de l'eau (Australie);
     

  • au principe de l'apprentissage sur le tas (Egypte, Afrique du Sud);
     

  • aux rsultats de la Confrence Internationale sur le Financement du Dveloppement tenue Monterrey (Mexique);
     

  • au rle des Institutions de Bretton Woods, dans les chapitres consacrs l'eau et l'assainissement et dans le libell consacr au financement (Brsil);
     

  • au rle du Comit Consultatif du Secrtariat Gnral sur l'Eau et l'Assainissement, dans les domaines du suivi et de l'tablissement des rapports (Japon);
     

  • aux pays en dveloppement enclavs (Kazakhstan);
     

  • aux zones arides et semi-arides (Algrie, Iran, Mauritanie);
     

  • au Conseil des Ministres Africains sur l'Eau (AMCOW), la Confrence Ministrielle Africaine sur l'Habitat et le Dveloppement Urbain (AMCHUD) et des activits pertinentes dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de l'Afrique (NEPAD) (Algrie, Afrique du Sud); et
     

  • au fonds fiduciaire de l'ONU-HABITAT consacr l'eau (Kenya) et nombre d'autres initiatives.

Au sujet de la gouvernance des eaux internationales et de l'assainissement, des dlgus ont fait part de leur appui l'utilisation des mcanismes disponibles, et plusieurs d'entre eux mettent en exergue le rle de UN-Water, du mcanisme inter-agences des Nations Unies et des correspondants chargs des activits de l'ensemble du systme des Nations Unies, relatives l'eau. Plusieurs dlgus ont galement soulev les questions de savoir comment les thmes transversaux dtermins la CDD-11 devaient tre traits.

PLENIERE DE CLOTURE

Aprs les commentaires des dlgations sur le projet de texte du Prsident, la Commission a pris note du texte et l'a transmis la CDD-13 pour examen. La Commission a examin et a adopt le rapport de la RPI (E/CN.17/IPM/2005/L.2), qui renferme aussi le texte du Prsident.

Le Prsident Ashe a ensuite invit les dlgations et les Principaux Groupes prsenter leurs dclarations finales. Le G-77/Chine a dclar que la runion a fait avancer le processus de mise en application. L'UE a dclar que la CDD-13 devrait passer de la dtermination des obstacles la dtermination des mesures permettant de les aplanir, notamment travers la dtermination des acteurs devant relever les dfis poss. La reprsentante a appel des rsultats innovants et tourns vers l'action, assortis d'un engagement et d'une action politiques. Le dlgu des Etats-Unis a demand au Prsident et au Secrtariat de prsenter une vision claire de la manire dont les engagements volontaires pouvaient tre avancs la CDD-13. Il a prcis qu'il est besoin de dbattre du rle du Secrtariat dans le soutien de l'organisation des travaux de la CDD, et a souhait voir la CDD-13 englober l'occasion d'examiner les directives ventuelles que la Commission pourrait donner concernant le rle futur du Secrtariat.

Le Japon a dclar que la CDD-13 doit servir de forum pour la prise de nouvelles mesures concrtes en faveur de la concrtisation du dveloppement durable. Il a propos que la phase CDD-13 continuera se focaliser sur la mise en uvre du cycle thmatique, y compris par la capitalisation sur les diffrentes entits du systme des Nations Unies, telles que l'UN-Water. La Norvge a encourag la CDD-13 traiter de la formalisation des atouts conomiques en droits juridiques srs. La reprsentante a indiqu que la Norvge, la Sude et l'Organisation Mondiale de la Sant mettront, durant la CDD-13, une tude sur le cas macroconomique des investissements dans les secteurs de l'eau et de l'assainissement, contenant un message cl nonant que l'amlioration des investissements relancera la croissance conomique et contribuera l'radication de la pauvret.

L'UNICEF a soulign la ncessit de traiter les questions de dcentralisation, de ressources financires, d'expertise, d'ingalit des sexes et de soutien adquat de la part du gouvernement central. Le reprsentant de l'ONU-HABITAT a appel un meilleur quilibre, dans le texte du Prsident, entre les questions intressant les tablissements humains et celles intressant l'eau et l'assainissement.

Le reprsentant des Syndicats a fait part de sa frustration que les propositions de ces derniers ne soient pas refltes dans le papier du Prsident. Il a galement appel les pays inclure les gestionnaires des services dans leurs dlgations la CDD-13. La reprsentante des Femmes a mis en exergue le consensus manant des dlibrations de Pkin+10, qu'aucun outil n'est aussi efficace, pour le dveloppement durable, que l'investissement dans la promotion des femmes.

Le reprsentant de la Communaut scientifique et technologique a dclar que la CDD-13 devrait reconnatre la ncessit de davantage de science et de technologie dans l'intgration de l'eau et de l'assainissement et a soulign, entre autres, la ncessit d'un renforcement des capacits scientifiques et technologiques, en particulier dans les pays en dveloppement.

Le reprsentant des Collectivits Locales a affirm que le pilier environnemental a t nglig dans le texte du Prsident, et a appel des engagements en faveur de l'action et des ressources financires pour soutenir la dcentralisation et les autorits locales. Faisant tat des effets ngatifs de l'infrastructure de dveloppement des eaux sur les communauts autochtones, le reprsentant des Peuples Autochtones a soulign la ncessit de consultations et d'une gouvernance transparente, apte rpondre leurs proccupations.

Les ONG, faisant remarquer que les actions auxquelles les Etats s'engagent doivent former des paquets cohrents dans le contexte de chaque pays, ont appel la CDD-13 produire des tableaux particuliers aux pays, montrant les engagements pris par chacun des acteurs actifs dans le pays, et des systmes d'tablissement des rapports axs la fois vers le haut et vers le bas.

Le reprsentant des Agriculteurs a mis l'accent sur le dfi que reprsente le fait d'uvrer en mme temps assurer l'accroissement de la production alimentaire et la protection environnementale. Le reprsentant des Jeunes et des Enfants a dclar que le texte du Prsident a rat l'occasion de se focaliser sur les tablissements humains, le thme le plus appropri aux yeux des jeunes. Le reprsentant du Commerce et de l'Industrie a soulign qu'outre la fourniture de ressources financires dans le domaine des partenariats, les deux secteurs pourraient offrir une expertise technique et managriale.

Mettant en exergue l'objectif collectif de la Commission, consistant produire un rsultat concis, concret et tourn vers l'action, le Prsident Ashe a encourag les dlgus rflchir sur les options et les actions aptes faire avancer la mise en uvre et qui requirent un accord intergouvernemental, et faire parvenir au Secrtariat des exemples prcis d'tudes de cas et de mesures, dans l'objectif de partager ces pratiques sur l'Internet. Pour conclure, il a soulign que la CDD a entrepris des rformes significatives, et que la russite de la premire RPI dpend du point de savoir si la Commission sera mme de prendre des dcisions en faveur d'options aptes exercer un impact rel. Il a ensuite cltur la runion 17h45.

BREVE ANALYSE DE LA RPI

La question de savoir si les discussions RPI et la dtermination des options politiques et des actions possibles, ont trait les contraintes et les obstacles entravant la mise en uvre, dtermins durant l'Anne Evaluative et, par consquent, de savoir si elle fournit une plate-forme pour un rsultat dcisif la CDD-13, n'est pas tranche. Au moment o les dlgus quittaient la Salle de Confrence 3, plusieurs d'entre eux ont exprim des vues varies sur la valeur de la runion prparatoire, mais tous taient d'avis que l'aspect le plus important de la RPI a t l'espace d'incubation qu'il a fourni pour l'engendrement des ides et des propositions. A l'ouverture de la session, de nombreuses dlgations ont saisi l'occasion pour faire part de leurs vues sur les rsultats de l'Anne Politique, lesquelles vues ont englob une focalisation: sur la forme des rsultats de la CDD-13; sur la manire dont la CDD devrait traiter la question de la gouvernance de l'eau l'chelon international; sur la relation entre la Commission et les divers forums intergouvernementaux consacrs l'eau, l'assainissement et aux tablissements humains; sur le traitement des thmes transversaux; sur le suivi du Cycle d'Excution; et sur la distinction entre les Annes Evaluatives et les Annes de Politique. Plusieurs sujets proposs ont reu une large gamme de rponses, dont certains ont bnfici de divers degrs de soutien et d'autres ont t accueillis avec un profond scepticisme. Cette analyse se focalise sur les principales questions qui ont merg durant la RPI, qui seront les points focaux des ngociations durant la session d'avril de la Commission.

Les questions qui ont le merg le plus durant la RPI ont t celles axes sur le point de savoir quelle forme les rsultats de la CDD-13 devraient revtir. La plupart des pays ont, d'une manire gnrale, soutenu le point de vue que la CDD-13 devrait ngocier une conclusion claire et tourne vers l'action. Toutefois, les dlgations taient galement conscientes que pour que la Commission russisse et demeure pertinente, les rsultats de la CDD-13 doivent tre diffrents, de manire significative, de ceux de l're pr-SMDD.

Le G-77/Chine a propos que les recommandations ngocies doivent traiter les dfis et les contraintes poss aux chelons mondial et rgional, tout en prenant note de l'importance des actions gouvernementales et non gouvernementales devant tre menes l'chelon national. La priorit pour le monde industrialis a t, comme dans les sessions passes, l'absence de progression sur la question de la fourniture des moyens d'excution dans des domaines tels que ceux du commerce, des finances, du transfert des technologies, du renforcement des capacits, des obstacles poss la croissance conomique dans les pays pauvres, et de la rforme des systmes conomique et commercial mondiaux. Tout en appuyant l'ide d'un rsultat ngoci, le G-77/Chine a clairement fait part de l'opposition de ses membres la notion de rengocier les objectifs ou d'en tablir de nouveaux, ce qui, a-t-il argu, dtournera attention et ressources. L'UE a galement apport son appui l'ide d'un rsultat ngoci et dterminant les actions de mise en uvre mener l'chelon national. L'UE a argu que les ngociations devraient se focaliser sur les questions gnriques, sur les rponses politiques et sur les cadres d'habilitation permettant de guider et d'acclrer la ralisation du PMAJ et des ODM, y compris la dtermination des acteurs qui ont fait part de leur volont et de leur engagement agir.

Bien que n'tant pas, d'une manire gnrale, favorables l'ide de faire de la Commission une arne de ngociations, les Etats-Unis ont soulign la ncessit, pour les pays, d'avancer des engagements volontaires pour l'aplanissement des obstacles entravant la mise en application et de proposer des mcanismes aptes donner des rsultats. Ils ont argu que la RPI et la CDD-13 doivent aider dterminer les outils les plus prometteurs et des mthodes pratiques dont pourraient s'inspirer les dcideurs politiques et autres parties prenantes, pour acclrer la mise en application, y compris travers des partenariats et des rseaux politiques mondiaux. Les Etats-Unis ont galement fait distribuer un livre de recettes renfermant des options politiques concises et non normatives applicables l'chelon national, appuyes par des tudes de cas illustratives.

Les recettes proposes par les Etats-Unis contiennent bien le genre d'lments dont il est besoin pour raliser des progrs l'chelon national, mais leur approche gnrale qui appelle des engagements non ngocis et volontaires, par les gouvernements nationaux, complments par des accords de partenariats, n'a pas t accueillie avec enthousiasme par tout le monde. Un dlgu a fait une remarque qui a trouv cho dans les points de vue exprims par de nombreux pays en dveloppement et qui disait que la CDD n'est pas un forum o les riches qui ont les moyens viennent distribuer plus de travail aux pauvres. Le G-77/Chine a argu que les dcalages importants en matire de culture, d'expriences, et de capacits, entre les pays en dveloppement, ainsi que la nature et l'importance relative qui y est accorde aux trois questions thmatiques, font que, bien qu'instructive, l'approche des Etats-Unis concernant les partenariats et le partage d'tudes de cas, sera incapable d'aplanir bon nombre d'obstacles poss la mise en application l'chelon national.

La deuxime grande question qui a merg de la chambre d'incubation concerne l'ventail des propositions de papiers officieux consacrs la manire dont la CDD devrait traiter la question de la gouvernance des eaux, l'chelle internationale. Plusieurs dlgus ont estim que l'absence d'un foyer consacr aux questions des eaux et de l'assainissement, au sein du systme des Nations Unies, est bien le genre de sujet de dbat focalis convenablement pour la CDD. Les propositions taient, d'une manire gnrale, axes sur les modifications devant tre introduites dans les arrangements institutionnels actuels pour s'assurer de la concrtisation des engagements internationaux pris en faveur de l'eau et de l'assainissement, et plusieurs demandaient prudemment d'viter l'tablissement de nouvelles structures et de nouveaux arrangements institutionnels. Le papier de la Suisse voquait la ncessit d'un processus mondial consacr l'eau, pour soutenir la mise en application de la gouvernance internationale des eaux. Le papier de la France dcrivait un mcanisme exhaustif d'observation des secteurs de l'eau et de l'assainissement. Le papier du Canada prsentait plusieurs options, notamment: l'tablissement d'un groupe de discussion intergouvernemental relevant de la CDD; une rvision et un renforcement de l'UN-Water; l'laboration d'une Stratgie Internationale pour l'Eau; le renforcement des institutions disponibles; et une contribution intergouvernementale sur les questions d'eau douce, dans les sessions de l'ECOSOC et de l'Assemble Gnrale des Nations Unies. Durant les dbats, le Nigeria, l'Afrique du Sud et d'autres pays en dveloppement ont galement propos la mise en place d'un mcanisme onusien pour la promotion d'un dbat intergouvernemental sur la concrtisation des objectifs du PMAJ relatifs l'eau et l'assainissement. Ces propositions n'taient pas prsentes de manire officielle, mais la RPI a fourni une table d'harmonie et l'occasion de mener des discussions informelles sur nombre de sujets figurant dans ces papiers.

La troisime question qui a merg, est troitement lie celle de la gouvernance internationale sur l'eau et s'est focalise sur la relation entre la Commission et d'autres instances intergouvernementales. S'agissant de l'eau et de l'assainissement, un certain nombre d'vnements internationaux se sont focaliss sur la concrtisation des objectifs du PMAJ relatifs l'eau et l'assainissement. On citera notamment: le Forum Mondial sur l'Eau, l'Assainissement et l'Hygine (WASH); le troisime Forum Mondial sur l'Eau; la SECA-8/FMME et la CA-23/FMME du PNUE; et la Confrence FAO/Pays-Bas sur les Eaux destines l'Alimentation et aux Ecosystmes. Compte tenu du fait que chacune de ces runions a apport un plus, la fois conceptuellement et substantiellement, aux rsultats du SMDD concernant l'eau et l'assainissement, il est besoin de rattacher leurs conclusions aux travaux de la Commission. Comme l'a soulign l'UE, une meilleure comprhension de la porte respective de chacun de ces forums sur l'eau, par rapport au travail de la Commission, serait un rsultat prcieux de la CDD-13. Mais, la rsolution de cette question est plus facile dire qu' faire. Comme l'ont fait remarquer certains, ces conclusions, bien qu'tant de nature intergouvernementale, diffrent des accords intergouvernementaux ngocis par les Etats membres sous l'gide des Nations Unies et la CDD, et par consquent, n'ont pas la mme autorit du PMAJ ou du Plan d'action 21. Nanmoins, le nombre de recommandations internationales concernant l'eau a men certains dlgus s'interroger sur la valeur ajoute que pourrait apporter un rsultat ngoci de la CDD concernant l'eau et l'assainissement, au nombre dj important de plans et de programmes d'action tablis prcdemment.

S'agissant de la question des tablissements humains, la Commission a besoin galement d'examiner sa relation avec les organes internationaux pertinents. Cette question est quelque peu plus complique, en raison du fait que les dcisions mondiales concernant les tablissements humains sont dj traites par le Conseil d'Administration d'ONU-HABITAT. L'absence de dbat sur ce sujet n'a pas empch de nombreux dlgus de se demander comment le texte du Prsident va tre reu par le Conseil d'Administration en avril et comment, en retour, la CDD-13 va rpondre aux dcisions du Conseil d'Administration. L'claircissement de la nature rciproque des dcisions de la Commission face celles d'autres organes dcisionnels intergouvernementaux, a t reconnu par certains, comme tant un rsultat important de la CDD-13, qui pourrait tablir un prcdent, dans le traitement de ce sujet dans les Cycles d'excution venir.

Le quatrime ensemble de sujets mergeants a intress le nouveau programme de travail de la Commission, avec des questions focalises sur la manire de traiter les thmes transversaux, le suivi du Cycle d'excution et la distinction entre les Annes consacres l'Evaluation et celles consacres la Politique. Suite l'laboration du nouveau programme de travail de la CDD, en 2003, avec sa focalisation sur l'ensemble des thmes devant tre traits dans une perspective transversale, plusieurs dlgus ont fait part de leurs rserves quant l'absence de reconnaissance des thmes transversaux, dans l'ordre du jour de la RPI. Les dbats ont t axs, de manire gnrale, sur les trois thmes, et les thmes transversaux tels que l'Afrique, les PEID, le commerce et la mondialisation, et les modes durables de consommation et de production n'ont t abords que dans quelques dclarations des pays et ne se sont jamais vus confrer le statut que la dcision de la CDD-11, aux yeux de certains, leur a octroy. Constatant que ces thmes n'ont pas t traits de manire substantielle, durant la session, et sachant que l'objectif de la RPI est de prparer le terrain pour les ngociations prvues en avril prochain, beaucoup se sont demand quand et comment les thmes transversaux seront traits de manire quilibre et systmatique.

L'autre rserve frquemment mise par de nombreux dlgus, concernait le suivi du Cycle post-excution des trois thmes. Plusieurs dlgations issues la fois des pays industrialiss et des pays en dveloppement ont encourag la Commission traiter les mcanismes de suivi de la ralisation des objectifs et des engagements durant les Cycles d'Excution suivants. Ils ont encourag, en particulier, l'adoption d'une approche plus systmatique que celle adopte dans les sessions prcdentes, et ont mis en garde contre le risque de laisser un grand nombre de sujets pour la session consacre l'examen gnral, de 2016. L'Afrique du Sud, par exemple, a propos que la Commission adopte une disposition lui permettant de recevoir des rapports volontaires sur l'tat d'avancement des activits de la part des pays et des agences des Nations Unies tous les deux ou trois ans entre 2006 et 2014. Les autres propositions concernant le suivi ont englob l'intention de l'UE et du Canada de renforcer l'UN-Water, le mcanisme inter-agences tabli rcemment, en lui confiant le mandat d'assurer le suivi des progrs accomplis. Toutefois, les pays en dveloppement sont en gnral, opposs l'octroi de ce rle important un organe qui n'est pas form de manire intergouvernementale.

Au cours de la RPI, des rserves ont galement t exprimes sur le besoin de dterminer pleinement o et quand l'Anne Evaluative finit et l'Anne de Politique commence. Cela a t vident dans la confusion sur le statut actuel du texte du Prsident de la CDD-12, Borge Brende, datant de l'Anne valuative de 2004, qui semble avoir disparu du processus, mme si le Prsident Ashe l'a cit comme tant la recette contre les principaux obstacles et des principales contraintes poses la concrtisation du PMAJ et des objectifs des ODM qui s'y rapportent. En outre, plusieurs participants ont estim que les discussions menes au cours de la RPI ressemblaient ceux de l'Anne Evaluative. En effet, pour de nombreux dlgus, il n'tait pas clair que la RPI ait ajout beaucoup la recette de Brende.

La tche entreprendre et son importance pour les travaux futurs de la Commission n'ont pas chapp aux dlgus durant la RPI, plusieurs d'entre eux, ainsi que le Prsident Ashe, mettant en exergue l'importance de cette runion la premire RPI de la toute premire Anne Evaluative. Outre la dtermination des options politiques, la runion avait la charge de tester les rformes post-SMDD de la CDD, et d'pauler la crdibilit long terme de la CDD. Il y a peu de doute qu'un rsultat positif de la CDD-13 servirait de modle pour les sessions futures. Cependant, plusieurs dlgus ont fait observer que si la Commission ne peut pas faire avancer la communaut internationale vers une mise en application effective des engagements convenus, c'est la pertinence de son travail qui sera en jeu.

La RPI a fourni aux dlgus un espace pour l'assimilation de nouvelles ides et propositions visant faire avancer la mise en application, mais les vues divergentes exprimes sur bon nombre de sujets abords, exigera du Prsident Ashe de naviguer dlicatement dans les eaux non balises de la CDD et d'quilibrer les vues des dlgations sur le rle de la Commission dans la fourniture d'options et d'actions politiques normatives aux chelons mondial, national et rgional. Pour paraphraser les mots de plusieurs vtrans de la CDD, le dernire chose dont aurait besoin ce processus est un nouveau texte long et soigneusement quilibr qui apaise tout le monde, mais qui ne fait rien pour catalyser la mise en application.

LES REUNIONS A VENIR

2e FORUM INTERNATIONAL SUR LES PARTENARIATS POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE: Organis par le Ministre Marocain de l'Amnagement du Territoire, de l'Eau et de l'Environnement, en coopration avec le DAES, ce Forum aura lieu du 21 au 23 mars 2005, Marrakech, au Maroc, et se focalisera sur l'avancement de la mise en uvre des agenda de l'eau et de l'nergie travers les partenariats. Pour de plus amples renseignement, contacter: Moroccan Ministry of Territory Planning, Water and Environment; tel: +212-37-77-26-62; fax: +212-37-77-26-40; e-mail: forum@minenv.gov.ma; internet: http://www.minenv.gov.ma/forum-part.2005/ 

CINQUIEME CONFERENCE MINISTERIELLE SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT EN ASIE ET LE PACIFIQUE: Cette confrence se tiendra du 24 au 29 mars 2005, Soul, en Rpublique de Core. Organis par l'ESCAP, le PNUE, la Banque Mondiale et la Banque Asiatique du Dveloppement, cette confrence se runira sous le thme raliser une croissance conomique cologiquement durable. Pour plus de prcisions, contacter: ESCAP; tel: +66-2-288-1234; fax: +66-2-288-1000; e-mail: escap-esdd@un.org; internet: http://www.unescap.org/mced/

20e SESSION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE L'ONU-HABITAT: Cette runion se droulera du 4 au 8 avril 2005, Nairobi, au Kenya. Parmi les principales questions qui y seront examines: le programme de travail de l'ONU-HABITAT au titre de 2006-2007, le budget de l'ONU-HABITAT et de la Fondation des Etablissements Humains au titre de 2006-2007, et le rapport concernant l'tat d'avancement des activits de l'ONU-HABITAT. Les deux thmes de la session sont: l'implication de la socit civile dans l'amlioration de la gouvernance locale, et dans le travaux d'valuation et de reconstruction dans les situations post-conflits et les catastrophes naturelles et celles induites par l'Homme. Pour en savoir davantage, contacter: Joseph Mungai, Secretary to the Governing Council; tel: +254-20-623-133; fax: +254-20-624-175; e-mail: Joseph.Mungai@unhabitat.org; internet: http://www.unhabitat.org/governingbodies/gc20/default.asp 

CDD-13: La treizime session de la Commission du Dveloppement Durable se runira du 11 au 22 avril 2005, au sige des Nations Unies New York. Pour les dtails, contacter: UN DSD; tel: +1-212-963-2803; fax: +1-212-963-4260; e-mail: dsd@un.org; internet: http://www.un.org/esa/sustdev/csd/csd13/csd13.htm 

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