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Summary report, 1–13 October 2001

UNCCD COP 5

La Cinquime Confrence des Parties (CdP-5) de la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification (CCD) s'est droule au Palais des Nations, Genve, en Suisse, du 1er au 13 octobre 2001. Avec plus de 150 Parties, huit Etats observateurs, 15 agences et organisations pertinentes des Nations Unies et 17 organisations intergouvernementales et de nombreuses organisations non gouvernementales, prenant part ses travaux, la CdP-5 tait axe sur la fixation des modalits devant rgir les travaux appels tre accomplis dans l'intervalle de deux ans qui nous spare de la prochaine CdP prvue en octobre 2003.

La CdP tait organise dans le cadre du thme gnral Pauvret et Environnement, inscrit dans les prparatifs du Sommet Mondial de 2002 sur le Dveloppement Durable (SMDD). Les prparatifs y taient entrepris travers une session de dialogue avec les ONG, un Segment Spcial de Haut Niveau, des runions parallles de la Commission sur les Sciences et les Technologies (CST), la quatrime Table Ronde Interparlementaire et un Panel des Personnalits Eminentes.

Des progrs ont t enregistrs dans un certain nombre de domaines, notamment, ceux de l'tablissement d'un Comit charg de l'Evaluation de la Mise en Application de la Convention (CRIC), de la dtermination des modalits devant encadrer l'amlioration de l'efficience et de l'efficacit de la CST, et de l'impulsion de la plate-forme financire de la CCD, comme suite au soutien vigoureux dont a bnfici la proposition avance par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) de dsigner la dgradation des sols comme un autre domaine de focalisation pour son financement. La CdP a adopt 26 dcisions, dont dix labores par la CST qui a tenu sa session, en parallle la CdP, du 2 au 5 octobre.

Outre le fait qu'elle ait dmarr un moment particulirement sombre, endeuill par les tragiques attaques terroristes du 11 septembre sur les Etats-Unis et par les tirs meurtriers d'un homme arm dans la ville de Zoug, en Suisse, le 27 septembre, la Confrence restera certainement, dans les esprits, en raison des ngociations marathon menes au sein des groupes de contact sur la question du CRIC et celle du programme et budget. En dpit d'un retour rapide aux questions de fonds durant les deux premires journes de la CdP, les ngociations, dans ces groupes de contact, se sont poursuivies jusqu' la dernire nuit, obligeant la Confrence clturer ses travaux 12 heures aprs l'heure prvue.

BREF HISTORIQUE DE LA CCD

La Convention sur la Lutte Contre la Dsertification fut adopte le 17 juin 1994 et ouverte la signature en octobre de la mme anne Paris. Elle entrait en vigueur le 26 dcembre 1996. La Convention reconnat: les aspects physiques, biologiques et socio-conomiques de la dsertification; limportance de la rorientation du transfert technologique de manire le rendre plus adapt la demande; et limplication des populations locales. L'lment central de la CCD est le dveloppement de programmes daction nationaux, sous rgionaux et rgionaux (respectivement, les PAN, les PASP et les PAR) par les gouvernements nationaux, en coopration avec les pourvoyeurs de fonds, les populations locales et les ONG. La Convention compte actuellement 176 Parties signataires. La dernire Partie en date est le Bellarus qui accda la Convention le 29 aot 2001.

LA NEGOCIATION DE LA CONVENTION: En 1992, lAssemble Gnrale de lONU, comme requis par la Confrence des Nations Unies sur lEnvironnement et le Dveloppement (CNUED), adopta la Rsolution 47/188 qui appelait ltablissement dun Comit de Ngociation Intergouvernemental pour l'laboration d'une Convention Internationale sur la Lutte Contre la Dsertification dans les pays gravement touchs par la scheresse et/ou la dsertification, particulirement en Afrique (CNID). Entre mai 1993 et juin 1994, le CNID se runit cinq reprises durant lesquelles les dlgus laborrent une Convention assortie de quatre Annexes Rgionales pour lAfrique, lAsie, lAmrique Latine et les Carabes, et la rgion Nord Mditerrane. Une cinquime annexe pour l'Europe Centrale et de l'Est fut labore et adopte au cours de la CdP-4 en dcembre 2000.

LA PERIODE INTERIMAIRE: En attendant lentre en vigueur de la CCD, le CNID devait se runir 6 reprises entre janvier 1995 et aot 1997 pour entendre les rapports davancement de laction durgence mene en Afrique et des mesures intrimaires entreprises dans les autres rgions, et pour engager les prparatifs de la CdP-1. Les prparatifs inclurent la discussion de sujets tels que le programme et budget du Secrtariat, les fonctions du Mcanisme Mondial et les arrangements administratifs qui sy rapportent, et ltablissement du CST. En dpit des progrs considrables raliss, en particulier dans le domaine de la coopration scientifique et technique, certaines questions importantes, comme celles concernant la taille et la composition du Bureau de la CdP, les institutions htes et certaines fonctions du Mcanisme Mondial, ntaient toujours pas rsolues.

La CdP-1: La Premire Confrence des Parties (CdP-1) de la CCD se runit Rome, en Italie, du 29 septembre au 10 octobre 1997. Le CST devait tenir simultanment sa premire session les 2 et 3 octobre. Les ordres du jour de la CdP-1 et du CST-1 portrent principalement sur les questions d'organisation. Les dlgus choisirent Bonn, Allemagne, comme rsidence du Secrtariat Permanent, et le Fonds International pour le Dveloppement Agricole (FIDA) comme l'organisation devant administrer le Mcanisme Mondial. Sur recommandation du CST, la CdP tablit un groupe spcial pour la supervision de la continuation du processus d'valuation des repres et indicateurs et dcida de charger le CST-2 d'examiner les liens entre les connaissances traditionnelles et la technologie moderne. Une runion Plnire fut consacre au dialogue entre les ONG et les dlgus. Ces derniers devaient par la suite adopter une proposition appelant consacrer des runions Plnires, au cours des CdP venir, au dialogue avec les ONG.

La CdP-2: La Seconde Confrence des Parties (CdP-2) se runit Dakar, au Sngal, du 30 novembre au 11 dcembre 1998. Le CST se runit en parallle la CdP du 1er au 4 dcembre. Les dlgus y approuvrent les dispositions relatives aux liens institutionnels entre la Convention et le Secrtariat de l'ONU et l'Accord concernant le Sige, conclu avec le gouvernement allemand. Le Secrtariat s'installa en Allemagne dbut 1999. La CdP approuva galement les ajustements apports son budget et adopta les rgles de procdures en suspens concernant les membres du Bureau, mais garda entre crochets le libell concernant le vote majoritaire en l'absence de consensus. Les pays d'Europe Centrale et de l'Est furent invits soumettre la CdP-3 un projet d'annexe de mise en uvre rgionale. Le CST tablit un groupe spcial pour le suivi de ses dbats sur les liens entre les connaissances traditionnelles et modernes. Les dlgus abordrent les dcisions concernant la stratgie moyen terme du Secrtariat, l'adoption du Mmorandum d'Entente conclu entre la CdP et le FIDA concernant le Mcanisme Mondial, et la proposition du G-77/Chine appelant l'tablissement d'un Comit sur l'Evaluation de la Mise en uvre de la Convention (CRIC).

La CdP-3: Les Parties se runirent pour la CdP-3 Recife, Brsil, du 15 au 26 novembre 1999. Le CST se tint du 16 au 19 novembre 1999. La CdP dcida dtablir un groupe de travail ad hoc pour valuer les rapports sur les programmes daction nationaux, sous-rgionaux et rgionaux, en vue de tirer des conclusions et de proposer des recommandations concrtes sur les futures tapes dans la mise en uvre de la Convention. Les dlgus saccordrent galement pour continuer les consultations sur le projet de texte de l'annexe de mise en uvre rgionale additionnelle, en vue dadoption la CdP-4. Ils notrent la ncessit dune dclaration sur les engagements damlioration de la mise en uvre des obligations de la Convention et dcidrent dappeler des propositions pour la formulation dune telle dclaration , pour considration et adoption la CdP-4. La CdP dsigna un panel ad hoc sur le savoir traditionnel et un autre sur les systmes de prvention prcoce. Les dlgus dcidrent dexaminer encore la stratgie oprationnelle du Mcanisme Mondial la CdP-4.

LA CdP-4: Les Parties se runirent du 11 au 22 dcembre 2000, Bonn, en Allemagne. La CST se runit en tandem avec la CdP du 12 au 15 dcembre. Nombre de participants devaient quitter la Confrence regrettant les occasions manques et imputant la faute au temps perdu essayer de rsoudre les obstacles d'ordre procdural qui ont entrav la progression sur les questions de fond ayant trait l'valuation de l'tat d'avancement de la mise en application de la CCD, mais la confrence n'en a pas moins accompli des ralisations notables, telles que l'adoption de la cinquime annexe rgionale consacre l'Europe Centrale et de l'Est, le dmarrage des travaux du groupe de travail spcial charg de l'valuation de la mise en application de la CCD, l'initiation de l'examen des modalits devant encadrer l'tablissement de la commission charge de la revue de la mise en application de la Convention (CRIC), la soumission des propositions concernant l'amlioration du travail de la CST, et l'adoption de la dcision concernant l'initiative du Conseil du Fonds Mondial pour l'Environnement (FEM) concernant l'exploration des meilleures options offerte au FEM pour le soutien de la mise en uvre de la CCD. Les dlgus y dcidrent galement la tenue d'une session de reprise pour la conclusion des travaux du GTS avant la CdP-5.

LE GROUPE DE TRAVAIL SPECIAL SUR L'EVALUATION DE LA MISE EN APPLICATION: Le GTS tint une session de reprise de trois semaines, Bonn, en Allemagne, du 19 mars au 6 avril 2001, avec la participation de plus de 170 pays. La session passa en revue 114 rapports nationaux et sous-rgionaux et aborda, entre autres thmes, ceux des nouvelles stratgies et des nouveaux cadres politiques, du processus d'valuation de la mise en application, du mcanisme de financement de la CCD, et du renforcement de la coopration entre les rgions. Les pays en dveloppement ritrrent le besoin urgent d'ouvrir, au sein du FEM, un guichet consacr la mise en uvre de la CCD, en vue d'aplanir les obstacles entravant sa mise en application et appelrent galement la mise en place urgente d'un mcanisme consultatif au niveau des pays chargs de la conclusion des accords de partenariat. Les pays industrialiss Parties parlrent de leurs efforts dans le domaine du soutien du processus de mise en application et prsentrent des propositions visant l'introduction de certaines amliorations.

COMPTE RENDU DE LA CdP-5

La cinquime Confrence des Parties de la CCD ouvrit ses travaux dans l'aprs-midi du lundi 1er octobre 2001. Dans son allocution d'ouverture, le Secrtaire Excutif de la CCD, Hama Arba Diallo, exprima sa sympathie l'endroit du gouvernement et du peuple amricains pour les attaques terroristes du 11 septembre sur New York, Washington, D.C. et en Pennsylvanie. Il fit galement part de ses condolances au gouvernement suisse pour les personnes tues dans la ville de Zoug, le 27 septembre. Une minute de silence fut observe en hommage aux victimes de ces tragdies. Souhaitant la bienvenue aux dlgus, le Secrtaire Excutif, Diallo, dclara que la Convention a atteint sa force de l'ge, avec 176 ratifications. Il souligna l'importance du renforcement de la Convention et la ncessit de meilleures synergies avec les autres conventions, en particulier, dans la perspective du SMDD prvu en septembre 2002.

Le Prsident de la CdP-4, Zambiin Batjargal (Mongolie), au nom des membres du Bureau de la CdP, exprima, son tour, ses condolances aux autorits des Etats-Unis et de la Suisse pour les rcents vnements tragiques. Dans sa dclaration d'ouverture, le Prsident Batjargal devait mettre en exergue: l'importance de la CCD en tant que principal instrument international traitant la fois de la dgradation des sols et du dveloppement durable, de manire gnrale; le fait que les zones dsertifies et frappes par la scheresse servent d'indicateurs de pauvret; et le fort besoin d'une coopration et des partenariats amliors avec les pays en dveloppement touchs. Il mit galement en relief la possibilit de voir la dgradation des sols devenir un domaine de focalisation du FEM, ainsi que le besoin pour les dlgus de se prparer pour le SMDD.

Joseph Deiss, Chef du Dpartement Fdral Suisse des Affaires Etrangres, affirma que la CCD est l'une des conventions les plus importantes sur le dveloppement durable et un instrument puissant au service de la rduction de la pauvret. Il nota la ncessit de mcanismes additionnels de prvention des catastrophes, compte tenu des variations climatiques extrmes qui ont accru le nombre d'inondations et de scheresses dans le monde, et mit en garde que la pauvret, la violation des droits de l'homme, la dtrioration de l'environnement mondial et d'autres problmes similaires tait en train de mettre en pril la survie humaine. En guise de solution, Deiss proposa l'adoption du concept de "March Global" qui avait merg des runions rgionales europennes tenues dans le cadre des prparatifs du SMDD. L'orateur prcisa que le concept tenait compte des multiples problmes rencontrs par le Nord et par le Sud, exigeait des solutions varies, et encourageait un engagement international dans le cadre duquel chacun des pays doit apporter, en fonction de ses moyens, ses contributions pour la rsolution des dfis poss la plante entire.

Le Prsident de la CdP-4, Batjargal, prsenta ensuite la nomination de Charles Basset (Canada) comme Prsident de la CdP-5. Les dlgus procdrent son lection par acclamation. Dans ses remarques inaugurales, le Prsident Basset souligna le fait que la dsertification continuait affecter la vie de dizaines de millions d'tres humains partout dans le monde, et que la rsolution des problmes de dsertification ncessitait des efforts majeurs. Il suggra que tout un chacun, "des politiciens aux paysans," pouvaient apporter quelque chose de concret pour contribuer au travail de la CCD.

Les dlgus adoptrent ensuite le calendrier des travaux propos (ICCD/COP(5)/1). L'Iran, au nom du G-77/Chine, retraa les liens historiques entre le processus de la lutte contre la dsertification et la Confrence des Nations Unies sur l'Environnement et le Dveloppement (CNUED) tenue Rio en 1992. Il suggra que compte tenu du fait que la prochaine CdP de la CCD n'aura lieu qu'en 2003, la CdP-5 se doit d'inclure dans son ordre du jour la question des prparatifs du SMDD. Attirant l'attention sur le point de l'ordre du jour, consacr l'examen des conclusions et recommandations spcifiques, faites par le Mcanisme Mondial (MM), ayant trait aux expriences vcues par les pays touchs Parties, la Belgique, au nom de l'UE, nota que le point similaire relatif la CST ne figurait pas sur l'ordre du jour, et appela son insertion. Les dlgus adoptrent ensuite l'ordre du jour, tel qu'amend.

Les groupes rgionaux procdrent la nomination, et la Plnire, l'lection par acclamation, des neuf Vice-prsidents, du Rapporteur et du Prsident de la CST devant servir, avec le Prsident, en tant que Membres du Bureau. Les Vice-prsidents lues taient: Etienne Kayengeyenge (Burundi) et Aboubaker Doual Was (Djibouti) pour l'Afrique; Zamba Batjargal (Mongolie) et Mohammad Jabbari (Iran) pour l'Asie; Dagmar Kubinova (Rpublique Tchque) et Ashot Vardevanyan (Armnie) pour l'Europe de l'Est; Guido Soto (Chili) et Carmen Faras (Venezuela) pour l'Amrique Latine et les Carabes; et Markku Aho (Finlande) pour le Groupe Europe de l'Ouest et Autres (GEOA). Dagmar Kubinova fut galement lue au poste de Rapporteur et Philbert Brown (Jamaque) fut lu Prsident de la CST.

Les dlgus procdrent ensuite l'accrditation, sans objection, d'un certain nombre d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales (OIG et ONG) (ICCD/COP(5)/9). Le vendredi 5 octobre, la CdP accrdita 19 ONG additionnelles (ICCD/COP(5)/9/Add.1).

LE CALENDRIER DES TRAVAUX: La Plnire tablit une Grande Commission (GC), ouverte la participation de toutes les dlgations, pour la recommandation des dcisions concernant les questions en suspens, en vue de leur adoption par la CdP. Le Prsident Basset dsigna Mohammad Jabbari (Iran), Prsident de la GC. La GC fut charge de l'examen des questions de programme et budget, d'valuation de la mise en application et des thmes en suspens. Dans l'objectif de faciliter son travail, la GC tablit deux groupes de contact, sur le programme et budget et sur la CRIC, et reforma le Groupe d'Experts Ad Hoc tabli durant la CdP-3.

La CST se runit paralllement la CdP du 2 au 5 octobre, et adopta 10dcisions en rapport avec le travail de fond. Une session de deux jours de la quatrime Table Ronde Interparlementaire et un panel des personnalits minentes, furent galement organiss en parallle la CdP.

LA PLENIERE

LES DECLARATIONS D'OUVERTURE: Le mardi 2 octobre, le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo, labora sur les interventions du Secrtariat aux niveaux national, sous-rgional et rgional, et sur son travail avec les ONG depuis la CdP-4.

Les groupes rgionaux et un reprsentant des ONG prsentrent ensuite leurs dclarations d'ouverture. Le G-77/Chine souligna l'importance du budget de l'exercice 2002-3, la ncessit de renforcer le Groupe de Travail Spcial (GTS) et de l'adoption de dcisions stratgiques du SMDD, et apporta son appui l'ide de voir le FEM intgrer le thme de la dgradation des sols parmi les ples de focalisation de son financement. L'UE appuya l'ide d'intgrer les PAN dans les stratgies nationales de dveloppement durable, souligna l'impratif de promouvoir les synergies entre les divers accords environnementaux multilatraux (AEM) et apporta son appui aux efforts du FEM visant accrotre le soutien de la gestion des zones arides.

Le Bnin, au nom du Groupe Africain, mit l'accent la fois sur les progrs raliss et sur les contraintes rencontres dans la mise en uvre de la CCD, se flicita de la prorogation du contrat du Secrtaire Excutif jusqu' 2004 et appela l'adoption du FEM comme mcanisme de financement de la CCD. La Syrie, au nom du Groupe Asiatique, nota le nombre lev des plans d'excution rgionaux et sous-rgionaux de la CCD, souligna la ncessit d'avoir des partenaires pour le soutien des plans et des projets nationaux, et appuya l'dification de partenariats avec les divers accords environnementaux. Haiti, au nom du Groupe Amrique Latine et Carabes (GRULAC), fit part de son espoir de voir les questions de la CST et de l'valuation de la mise en application, tre rsolues, et appela au soutien du Secrtariat dans le cadre des PAN. Le PNUE encouragea l'instauration d'une gouvernance environnementale internationale plus forte, avec des liens l'allgement de la pauvret, et mit en exergue la relation avec le commerce international, la dgradation des sols et le dveloppement, ainsi que la ncessit de soutenir la participation des communauts locales. Le reprsentant des ONG voqua un certain nombre de sujets de proccupation, notamment, celui de la faible priorit accorde aux considrations socio-conomiques et celui de la limite des capacits de mise en application des Parties, au niveau communautaire.

LE SEGMENT SPECIAL DE HAUT NIVEAU: Le Segment Spcial de Haut Niveau se droula du 8 au 10 octobre, et donna lecture plus de 80 dclarations de dlgus de haut rang, y compris de Chefs d'Etat et de Gouvernement, ainsi que de reprsentants d'organes et d'agences des Nations Unies d'OIG et d'ONG. Le Segment se fixa pour thme la mise en application de la Convention, avec le Prsident de la CdP-5, Basset, utilisant son allocution d'ouverture pour appeler les participants dgager les voies et moyens d'allger la souffrance des gens travers un traitement efficace des liens entre la pauvret, la dsertification et la dgradation des sols.

Dans ses remarques introductives, le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo dclara que le Segment Spcial de Haut Niveau tait un rappel que le processus de la CCD reste tributaire de la volont politique. Il lut ensuite un message du Secrtaire Gnral, Kofi Annan, qui se flicitait du bon travail accompli par la CCD dans le domaine de la lutte contre la pauvret, exhortait la communaut internationale mobiliser des ressources en faveur des pays touchs, et appuyait l'ide de faire du FEM le principal mcanisme financier de la Convention.

Les Dclarations des Chefs d'Etat et de Gouvernement: Pedro Verona Rodrigues Pires, Prsident du Cap Vert, affirma que la russite de la CCD dpendait d'une volont politique et d'un mcanisme de financement prvisible, comme le FEM. Il souligna l'importance de la participation des acteurs sociaux et indiqua que la CdP se devait: d'tablir un comit de suivi charg d'valuer la mise en application de la CCD; de s'assurer du financement des units de coordination nationale (UCR); et de considrer les voies et moyens de contribuer au SMDD.

Hugo Chavez Frias, Prsident du Venezuela, fit part de ses proccupations concernant la rponse militaire apporte aux attaques terroristes sur les Etats-Unis, indiquant que la paix ne pouvait tre ralise de manire durable qu' travers le traitement de la pauvret, des ingalits et de l'injustice, qui, affirma-t-il, sont les causes de la violence. Mettant en exergue les liens entre la pauvret et la dsertification, il appela l'instauration d'une coopration mondiale et l'introduction d'ides nouvelles dans la lutte contre la dgradation environnementale, assurant que les modles no-libraux actuels ne sont pas la bonne rponse. Il proposa aussi une rduction des dpenses militaires mondiale hauteur de 50% et l'utilisation des fonds ainsi pargns en faveur de la lutte contre la pauvret et en faveur de l'environnement. Bien que la dsertification ne touche pas srieusement le Venezuela, il tmoigna de l'engagement de son pays dans la lutte contre ce "problme international" en annonant un soutien financier en faveur de la coopration Sud-Sud autour des projets de lutte contre la dsertification.

Pascoal Manuel Mocumbi, Premier Ministre du Mozambique, souligna le lien entre le changement climatique et la dsertification, notant que les inondations massives survenues au Mozambique avaient intensifi la dgradation des sols, la destruction de l'infrastructure et la stagnation conomique. Il appela la CdP procder une valuation rgulire de la mise en application de la CCD au niveau national, et encouragea le FEM faire de la dgradation des sols, un ple de focalisation de son financement.

Hama Amadou, Premier Ministre du Niger, appela une acclration de la mise en application de la CCD, mettant l'accent, en particulier, sur le rle de la communaut internationale dans la mise disposition d'une aide technologique et financire pour l'Afrique. Il fit part galement de son soutien en faveur de l'organe subsidiaire de la CCD charg de l'valuation de la mise en application, d'une augmentation du budget du Secrtariat, et de la coopration Sud-Sud.

Le Premier Ministre du Bnin, Bruno Amousou, mit l'accent sur le plan septennal de son pays en matire de lutte contre la dsertification, accueillit favorablement de l'offre du FEM de soutenir la CCD comme mcanisme de financement et, en tant que pays bnficiaire, remercia le Venezuela pour son appui.

Les Dclarations des Reprsentants des Pays, des OIG et des ONG: Aprs les discours des Chefs d'Etat et de Gouvernement, les participants entendirent les dclarations d'autres reprsentants de pays, d'agences des Nations Unies, d'OIG et d'ONG. Plusieurs orateurs prsentrent un rapport sur les activits ayant trait aux PAN et notrent les liens entre la CCD et divers AEM. Les reprsentants des pays en dveloppement, en particulier, appelrent un soutien financier plus important et un renforcement des capacits plus consquent. Les dlgus se flicitrent aussi de la proposition du FEM de dsigner la dgradation des sols, ple de focalisation de son financement, et reconnurent le rle de la socit civile et des ONG dans la lutte contre la dsertification. Par ailleurs, les orateurs de nombre de pays en dveloppement touchs soulignrent la ncessit de rsoudre les questions en suspens, telles que celles du financement des UCR, de l'tablissement de la CRIC, et du budget biennal de la CCD. Quelques pays industrialiss Parties mirent en relief l'importance d'intgrer les PAN en matire de lutte contre la dsertification dans les papiers des stratgies de rduction de la pauvret (PSRP) et dans les stratgies nationales de dveloppement durable. De nombreux dlgus mirent en exergue le rle positif du MM et le besoin de renforcer ses ressources. En outre, plusieurs orateurs soulignrent l'opportunit pour la CdP-5 de fournir des directives claires et une contribution au SMDD 2002.

Au sujet des questions de financement, la Norvge dclara que la question du financement constituait le dfi le plus srieux pos la CCD. Plusieurs pays en dveloppement appelrent des formes de soutien diverses, dont: la fourniture de fonds au profit du budget central de la CCD pour la couverture du fonctionnement des ECR; une prise de mesure par le FEM consistant dsigner la dgradation des sols comme ple de focalisation de son financement; une dcision invitant le FEM devenir le mcanisme financier de la CCD; une mise en valeur du recyclage de la dette; et des mesures spciales en faveur des pays les moins avancs. Par ailleurs, une majorit de pays industrialiss mirent l'accent des efforts qu'ils ont fournis pour la concrtisation de leurs obligations, notamment dans les domaines de la contribution financire, de la rduction des barrires commerciales, de la coopration scientifique et technique, et de l'accroissement des niveaux de l'aide. Le FEM confirma qu'il tait en train de considrer la dsignation de la dgradation des sols, domaine de focalisation de son financement, et qu'il se proposait de rserver US$500 millions pour les activits menes dans ce domaine, lors de la prochaine reconstitution des fonds. Le FIDA dclara qu'il entendait apporter une contribution supplmentaire de US$2.5 millions, pour aider le MM mener terme son travail.

Un accent particulier fut galement plac sur divers aspects concernant la coopration et la collaboration, notamment, la valeur des approches participatives dans la mise en excution de la CCD; le rle des ONG; la valeur de la conscientisation du public; l'implication du secteur priv dans la mise en uvre de la CCD; la coopration Sud-Sud; la coopration scientifique et technique; et la participation de l'ensemble des acteurs sociaux.

Au sujet des liens avec d'autres AEM, les dlgus axrent leurs interventions: sur les liens entre les conventions de Rio, sur l'intgration et sur la promotion des synergies. La Convention sur les Espces Migratrices nota une convergence d'objectifs avec la CCD et parla du plan d'laboration d'un mmorandum d'entente et d'un programme de travail conjoint. La Convention-Cadre sur le Changement Climatique (CCCC) voqua les liens politiques, cologiques, conomiques et sociologiques avec la CCD, ainsi que l'arrangement trilatral conclu avec la Convention sur la Diversit Biologique (CDB). La Convention de Ramsar sur les Zones Humides mit en exergue les liens tablis avec la CCD, travers, entre autres, la coopration dans l'Evaluation Ecosystmique du Millnaire et au niveau des pays.

Au sujet des questions rgionales et sous-rgionales, les orateurs mirent l'accent sur la promotion de la coordination rgionale et la ncessit d'une participation internationale dans les activits rgionales et sous-rgionales. Au sujet de l'laboration et de la mise en uvre des PAN, les questions souleves devaient englober celles: de l'intgration des PAN dans les programmes nationaux et sous-rgionaux, du manque de soutien de la part des partenaires de dveloppement, du besoin d'une aide financire et technique, et des avantages de la dcentralisation quant l'assistance apporte aux communauts locales dans la gestion de leurs ressources.

Parmi les obstacles entravant la concrtisation de l'application de la CCD identifis par les dlgus: la densit dmographique, la productivit des terres, l'occupation militaire, les mines anti-personnel, la contamination chimique et nuclaire, et l'rosion des sols.

Le Dialogue Interactif: Faisant partie intgrante du Segment Spcial de Haut Niveau, un dialogue interactif sur le complexe pauvret-environnement eut lieu le mardi 9 octobre. Plusieurs orateurs soulignrent l'impratif d'intgrer les objectifs et les actions ayant rapport avec la lutte contre la dsertification, dans le programme plus large du dveloppement. Les dlgus dbattirent galement du financement, de la planification rgionale et sous-rgionale, de la participation des acteurs sociaux, de l'implication et de la promotion des populations locales et, de la proprit foncire et de la productivit.

Dans l'examen des questions ayant trait au financement, les dlgus soulevrent des points touchant:

  • au rgime foncier;
     

  • la ncessit d'un accs direct aux ministres des finances, pour les ministres chargs de l'environnement, lorsqu'il s'agit du traitement de la mise en application de la CCD;
     

  • la ncessit d'intgrer les systmes juridiques et institutionnels des pays en dveloppement;
     

  • la concrtisation des obligations dans le domaine des transferts financiers et technologiques;
     

  • aux avantages des partenariats public-priv;
     

  • la fourniture de crdits aux initiatives locales; et
     

  • au problme de la dette.

Des proccupations furent exprimes concernant le besoin d'assistance technique en faveur des pays en dveloppement dans le domaine de la dtermination des retombes conomiques potentielles de la mise en valeur des parcelles, aux fins d'aider au travail de planification.

Plusieurs dlgus notrent que les planifications rgionales et sous-rgionales constituaient autant de cadres utiles, entre autres, la facilitation de l'action locale. Plusieurs intervenants devaient galement mettre en relief, l'impratif d'une participation de l'ensemble des acteurs sociaux et de l'adoption d'une approche plurisectorielle, assorties d'une focalisation particulire sur: l'implication et la promotion des populations locales; l'intgration des communauts rurales touches dans les processus dcisionnels; la mise en place de stratgies de mobilisation du public pour la promotion des initiatives locales; et les efforts visant encourager les contributions des populations locales dans l'identification des initiatives viables gnratrices de revenus. Plusieurs orateurs soulignrent aussi la valeur de l'ducation et de la conscientisation du public et l'importance d'adopter, en faveur des communauts locales, des mesures intgrant des programmes de sant, d'alphabtisation et de gestion de l'eau.

Au sujet des rgimes fonciers et de la productivit, les questions souleves devaient englober: les politiques de redistribution des terres, le lien entre la pauvret et la faible productivit des capitaux, et les efforts devant tre consentis pour le soutien des systmes de production agricole traditionnels.

Parmi les autres sujets abords par les participants: la scurit alimentaire et la cration d'emplois, les liens avec d'autres AEM, les questions ayant trait au commerce international, en particulier, les problmes touchant l'accs au march, la migration urbaine et la pauvret, et le besoin d'une volont politique.

Dans ses remarques de clture, le Prsident Basset affirma que la sance de dialogue, tenue titre exprimental, s'est avr trs utile et trs instructives.

LE DIALOGUE AVEC LES ONG: des sances de dialogue interactif avec les ONG, modres par le Prsident de la CdP-5, Charles Basset, furent tenues le vendredi 5 et le jeudi 9 octobre. Chacune des sessions commena par une srie d'exposs, suivie par un dbat entre les reprsentants des ONG, les dlgus et d'autres participants.

La premire sance de dialogue fut axe sur le complexe pauvret-environnement. L'expos prsent par Emmanuel Seck's (ENDA-Tiers Monde) se focalisa sur la mise en relief du rle des ONG dans l'laboration des PAN. Christian Comeliau (Institut Universitaire des Etudes en matire de Dveloppement) labora sur le cadre conceptuel dans lequel la CCD et le dveloppement durable sont mis en uvre. Deiter Imhof (Swissaid) se focalisa sur les liens entre la monoculture, la dsertification et l'impact de la production capitaliste sur le l'environnement et la biodiversit dans les pays en dveloppement. Ruth Mubiru (Uganda Women Tree Planting Movement) labora sur la place des femmes et sur le complexe pauvret- dsertification dans le cadre africain. Dans leurs exposs sur les interconnexions entre les conventions, Venkat Ramnayya (Youth for Action) et Yves Corriveau (Solidarit Canada-Sahel) mirent en exergue les synergies aux niveaux international, rgional et local. Rogatien Biao, Bnin, souligna les rles des ONG et de la socit civile dans la mise en uvre de la CCD et les diverses formes de partenariats. Maryam Niamir-Fuller (FEM) labora sur les enseignements tirs des processus "PRSP".

Dans le dbat qui suivit, les participants endossrent le rle et la participation de la socit civile dans la lutte contre la dsertification. La Sude souligna l'importance des rgimes fonciers et de la promotion des femmes dans la mise en uvre de la CCD. L'Inde souligna l'importance de l'intgration de la participation des ONG, en particulier celles des femmes, dans le processus dcisionnel national. L'Organisation de l'Unit Africaine mit en relief le rle de la socit civile dans les processus de prise de dcisions et le Kenya mit l'accent sur les avantages de l'implication du Comit National de Coordination des ONG dans son PAN. Le Sngal mit galement en exergue l'Initiative Afrique Nouvelle comme tant la meilleure voie pour le dveloppement durable en Afrique.

La seconde sance de dialogue avec les ONG fut axe sur l'implication de la socit civile dans la mise en uvre de la CCD. Zakiya Uzoma-Wadada (Caribbean Network for Integrated Rural Development) donna un aperu sur les principales conditions exiges pour une consultation efficace avec les ONG, y compris l'intgration des points de vue des ONG dans la mise en uvre des projets. Tsaruk Oleg (International Central Asian Network on Biodiversity) mit l'accent sur l'intgration des ONG dans les efforts gouvernementaux en rsultat des activits menes dans le cadre de la CCD, faisant tat des obstacles lis au statut juridique des ONG et l'affectation des fonds destins aux projets. Jrgen Gliese (AG Desertifikation/Forum Umwelt & Entwicklung) prsenta les conclusions de l'tude mene par des ONG allemandes, examinant le degr de conscientisation et la hauteur de l'implication des ONG dans les processus dcisionnels.

Octavio Perez Pardo (Argentine) labora sur les divers rles que les organisations de la socit civile (OSC) peuvent jouer, consistant notamment : s'assurer de la continuit de la mise en uvre de la CCD; susciter une prise de conscience, parmi les pairs, sur l'importance de la CCD; et canaliser les ressources vers les activits locales. Sina Maiga (Association de Formation et d'Appui au Dveloppement) et Anne Mossige (Drylands Coordination Group) prsenta le rsultat des tudes menes au Mali et en Ethiopie sur les enseignements tirs de la participation des OSC et des acteurs du niveau local dans la mise en uvre de la CCD. Il y est recommand, entre autres, une facilitation du renforcement des capacit et de la formation, de la communication et de l'change d'expriences, tout en notant l'impact des lacunes en matire de ressources et du manque de prise de conscience et de coordination. Prsentant la dmocratisation, la volont politique et le financement adquat comme autant de conditions pralables l'implication active des ONG, Juan Luis Mrega (Fundacion del Sur) mit en relief les mesures de renforcer la participation de la socit civile, y compris l'amlioration de la coopration ONG-gouvernements, de l'approche de bas en haut, du renforcement des capacits au niveau local, et de la conscientisation du public.

Dans le dbat qui suivit, plusieurs dlgations, dont la Mauritanie, le Sngal et la Chine, soulignrent la valeur de l'apport des OSC la mise en uvre de la CCD. L'Ethiopie, appuye par d'autres pays, recommanda, entre autres: que les donateurs rservent un pourcentage significatif du financement destin la dsertification, aux activits menes par les gouvernements et par la socit civile au niveau local, et assistent les pays touchs Parties dans l'laboration de mcanismes de suivi; et que les Parties touches affectent un pourcentage significatif des fonds au traitement des problmes sociaux et environnementaux associs la dgradation des sols. La Norvge appela une coopration gouvernements-ONG dans l'laboration des indicateurs et, avec le Danemark, mit en relief l'importance du renforcement des capacits des ONG.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso qualifirent l'inadquation du financement de srieux obstacle pour les ONG et les gouvernements des pays en dveloppement. La Mauritanie remit en question l'implication des ONG trangres dans le Sud, lorsque des ONG autochtones capables sont disponibles. Concluant le dbat, le Prsident Basset ritra l'importance du rle des ONG aux niveaux de l'expression et de la formation des opinions de ceux qu'elles reprsentent.

LES PREPARATIFS DU SMDD: Au sujet des prparatifs du SMDD qui se tiendra en 2002, un Panel de Personnalits Eminentes tint, le mardi 9 et le mercredi 10 octobre, des runions prives consacres la considration du complexe pauvret-environnement. Le jeudi 11 octobre, le G-77/Chine introduisit la GC le projet de dcision propos relatif au SMDD. Aprs des concertations informelles entre les Parties, une dcision concernant ce sujet, fut adopte par la Plnire finale.

La Dcision Finale: La dcision (ICCD/COP(5)/L.18) appelle la CdP soumettre le rapport de synthse du Prsident concernant la session ministrielle de dialogue interactif de haut niveau, et le Secrtaire Excutif de la CCD, soumettre les rapports des CdP-3 et CdP-4 concernant le Groupe de Travail Ad Hoc, au SMDD, pour considration. Par ailleurs, la dcision: requiert du Secrtaire Excutif, de continuer de participer activement dans le processus prparatoire du SMDD, et d'envisager une participation dans les travaux du Sommet proprement dit, aux fins de s'assurer que les objectifs de la CCD seront reflts dans ses conclusions; invite le SMDD prendre en considration les dfis relever et des opportunits saisir dans le domaine de la lutte contre la dsertification; et encourage les gouvernements impliquer les correspondants nationaux de la CCD et les ONG dans le processus du SMDD, et les pays industrialiss apporter leur soutien la concrtisation de cet objectif.

LA COMMISSION SUR LES SCIENCES ET LES TECHNOLOGIES

La Commission sur les Sciences et les Technologies (CST) se runit du 2 au 5 octobre. Philbert Brown (Jamaque) servit en qualit de Prsident de la CST, et les dlgus lirent les Vice-prsidents suivants: Moussa Hassane (Niger) pour le Groupe Africain; Abdel-Majid Khabour (Jordanie) pour le Groupe Asiatique; Marija Vihovanec (Croatie) pour le Groupe des Pays d'Europe Centrale et de l'Est; et, Helmut Woehl (Allemagne) pour le GEOA, qui agit galement comme Rapporteur. Conformment son programme (ICCD/COP(5)/CST/1), la Commission tint sept sances de travail et produisit 10 projets de dcisions, pour considration et adoption par la CdP, portant sur: l'valuation des rseaux disponibles; le fichier d'experts; les aspects scientifiques et technologiques des rapports nationaux; le savoir traditionnel; les systmes d'alerte prcoce; L'Evaluation de la Dgradation des Sols dans les Zones Arides et l'Evaluation Ecosystmique du Millnaire; les amliorations devant tre apportes l'efficience et l'efficacit de la CST; le programme de travail de la CST; le programme de travail du groupe d'experts; et les repres et indicateurs. Les projets de dcisions furent transmis la CdP et adopts au cours de la matine du samedi 13 octobre.

Parmi les autres thmes couverts par la CST: le rapport du Bureau (ICCD/(5)/INF.6), prsent par le Prsident Brown le mardi 2 octobre, et les stratgies de communication des donnes (ICCD/ COP(5)/CST/6), examines le mercredi 3 octobre. Au sujet du premier document, le Secrtariat prcisa que deux soumissions seulement avaient t reues, ce que le Canada relia au dbat sur l'efficience et l'efficacit de la CST. Aucune nouvelle mesure ne fut prise sur ce point.

L'ETUDE D'EVALUATION DES RESEAUX: Le mardi 2 octobre, le Secrtariat mit en relief la proposition concernant la Phase 2 de l'tude d'valuation des rseaux, qui se focalisera sur les pays anglophones dans la rgion d'afrique du sud (ICCD/COP(5)/ CST/3). Le PNUE, au nom du consortium charg de l'tude, prsenta l'objectif de la proposition rvise consistant en la rduction des cots sans compromettre le niveau des apports. Au cours du dbat qui suivit, plusieurs pays exprimrent leur soutien en faveur de la proposition. L'Allemagne appuya l'ide de s'adosser davantage sur les organisations rgionales, s'interrogeant sur le point de savoir si le projet pouvait tre ralis une chelle mondiale. Le dlgu des Etats-Unis, appuy par le Canada, dclara que le manque de comprhension des vises du projet constituait un obstacle pour toute progression. Le Prsident Brown conclut en en faisant tat d'un accord pour l'impulsion du travail du consortium.

La Dcision Finale: La dcision concernant l'tude d'valuation des rseaux, institutions, agences et organes existants (ICCD/ COP(5)/L.1) prend note du manque de soutien financier pour la Phase 2 de la proposition et, aprs avoir pass en revue l'valuation positive de la Phase 1, accepte la proposition rvise avance par le PNUE. Elle requiert galement du Secrtariat, d'entrer dans des accords contractuels favorisant la mise en application et demande aux Parties et aux organisations intresses d'apporter leurs contributions au fonds fiduciaire pertinent.

LE FICHIER D'EXPERTS: Le mardi 2 octobre, le Secrtariat introduisit le document concernant l'entretient du fichier d'experts (ICCD/COP(5)/5/Add.1), notant que le fichier en question tait tabli et entretenu par le Secrtariat, sur la base des nominations faites par les Parties, et qu'il vise s'assurer de l'quilibre de la reprsentation gographique, de la reprsentation des sexes et de la rpartition des disciplines. L'orateur prcisa que le fichier est disponible sur le site web de la CCD et qu'il y est mis jour de manire rgulire.

Le Centre Arabe des Etudes sur les Zones Arides et les Terres Sches encouragea les pays fournir davantage de dtails quant aux domaines de spcialisation de leurs experts, de manire permettre l'laboration d'un fichier plus utile. Le Sngal mit en exergue la responsabilit d'impliquer et de proposer des experts d'ONG. Au cours de la discussion du projet de dcision, la CST s'accorda sur l'inclusion de la proposition avance par le Burkina Faso appelant demander aux pays de prsenter des rapports sur l'usage qu'ils font du fichier.

La Dcision Finale: La dcision concernant le fichier d'experts indpendants (ICCD/COP(5)/L.2) encourage les Parties inclure les organisations communautaires de base et les ONG dans leurs soumissions pour le fichier, et les invite complter leurs soumissions de manire raliser un meilleur quilibre au niveau de la reprsentation des sexes, des disciplines et expertises de la socit civile. Elle requiert galement du Secrtariat, la mise jour de la version lectronique du fichier et la distribution de copies imprims l'ensemble des Parties, avant la CdP-6.

LES ASPECTS SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES DES RAPPORTS NATIONAUX: Le mercredi 3 octobre, le Secrtariat prsenta les propositions de rvision apportes au Guide Pratique de l'Elaboration des Rapports Nationaux (ICCD/COP(5)/CST/5). La proposition ajoute des indicateurs applicables aux activits scientifiques et techniques visant le contrle de la dsertification et la mise en uvre des recommandations de la CST. Elle ajoute aussi les paramtres d'valuation, les remarques et les questions qui y correspondent. Les dlgus exprimrent des avis divergents sur la spcificit des lignes directrices et des proccupations furent souleves au sujet de l'inapplicabilit de certains lments. Le Secrtariat clarifia que le Guide Pratique est un document gnral qui doit tre interprt par les Parties.

La Dcision Finale: La dcision concernant la revue et la mise en uvre des aspects scientifiques et technologiques des rapports nationaux (ICCD/COP(5)/L.3) requiert du Secrtariat l'introduction des rvisions proposes dans la prochaine dition du Guide Pratique.

LE SAVOIR TRADITIONNEL: Le mercredi 3 octobre, le Prsident Brown introduisit la proposition avance par l'Italie appelant la ralisation du projet pilote du rseau d'institutions, organes et experts concernant le savoir traditionnel (ICCD/ COP(5)/CST/2). L'Italie prsenta sa proposition, laquelle se focalise sur la rgion mditerranenne et se base sur le travail du groupe de travail ad hoc. Plusieurs dlgus exprimrent leur intrt tre associs au projet propos. Les dlgus soulignrent l'importance de fusionner le savoir traditionnel avec les connaissances et les techniques contemporaines. Le Canada appuya l'intgration des dtenteurs du savoir oral. La Norvge, le Brsil et le Secrtariat du commonwealth, mirent en exergue les principes encadrant l'accs et le partage des avantages, et des droits des dtenteurs du savoir traditionnel, proposant leur inclusion immdiate.

La Dcision Finale: La dcision concernant le savoir traditionnel (ICCD/COP(5)/L.3) prend note du processus d'tablissement du centre international de recherche sur le savoir traditionnel, Matera, en Italie; invite les autorits italiennes poursuivre leur travail; et les encourage procder une rvision de la proposition, en tenant compte des commentaires de la CST-5. Elle requiert des Parties et autres concerns, l'exploration d'un accord de partenariat permettant l'tablissement du rseau propos consacr au savoir traditionnel.

LES SYSTEMES D'ALERTE PRECOCE: Le mercredi 3 octobre, Kazuhiko Takeuchi, Prsident du Groupe Spcial sur le Thme des Systmes d'Alerte Prcoce (SAP), prsenta les conclusions des travaux du groupe (ICCD/COP(5)/CST/4), sa runion de juin 2001. Le Maroc et la Norvge soulignrent les liens entre les SAP, les repres et indicateurs, et l'valuation des donnes. Le dlgu des Etats-Unis mit l'accent sur les recommandations du groupe, appelant la mise en place de systmes de suivi de la dsertification et de capitaliser sur les outils de tldtection, et encouragea le recours aux volontaires locaux pour la collecte des donnes.

La Dcision Finale: La dcision concernant les Systmes d'Alerte Prcoce (ICCD/COP(5)/L.5) requiert du Secrtariat, la recherche de ressources pour la publication et la distribution des papiers d'information gnrale soumis au groupe spcial sur les SAP; invite les Parties mener des tudes pilotes pour tester les recommandations du groupe; et encourage les Parties et les organisations internationales fournir une assistance financire et technique aux pays en dveloppement souhaitant entreprendre de telles tudes.

L'EVALUATION DE LA DEGRADATION DES TERRES ARIDES ET L'EVALUATION ECOSYSTEMIQUE DU MILLENAIRE: Le mercredi 3 octobre, le Secrtariat introduisit le document concernant les initiatives de l'Evaluation de la Dgradation des Terres dans les Zones Arides (EDZA) et de l'Evaluation Ecosystmique du Millnaire (EM) (ICCD/COP(5)/INF.7). Anna Tengberg (PNUE) prsenta un rapport sur l'tat d'avancement de l'EDZA, qui vise fournir une information standard de base et des outils mthodologiques pour l'valuation de la dgradation diffrentes chelles gographiques, y compris l'valuation des "points chauds" et des "points saillants" au niveau national. Elle nota que l'EDZA se trouvait dsormais dans sa seconde phase de planification et qu'elle est entre dans le pipeline du FEM. Walt Reid (EM) prsenta un rapport sur l'EM, qui est une tude scientifique conjointe servant les besoins des conventions sur la dsertification, la biodiversit et les zones humides. L'orateur se flicita des contributions de la CCD et encouragea la conduite d'tudes rgionales additionnelles, voquant le financement de dmarrage mis disposition par l'EM, cette fin. En rponse aux questions poses par quelques participants, Reid souligna les similarits entre le GIEC et l'EM, et en particulier le fait que les deux proposent des politiques pertinentes sans faire de prescriptions, et bnficient de l'appui des Parties. Plusieurs intervenants soulignrent la ncessit de tisser des liens de procdure entre l'EM et la CST/COP.

La Dcision Finale: La dcision concernant l'Evaluation de la Dgradation des Terres dans les Zones Arides et l'Evaluation Ecosystmique du Millnaire (ICCD/COP(5)/L.6) prend note des deux initiatives et des prsentations faites la CST-5, et requiert du Secrtariat, la continuation du suivi de l'EDZA et de l'EM, pour la facilitation de l'implication des Parties, de manire ce que leurs proccupations soient prises en compte dans les valuations.

AMELIORATION DE L'EFFICIENCE ET DE L'EFFICACITE DE LA CST: La mardi 3 octobre, le Secrtariat prsenta un rapport concernant ce sujet, synthtis partir des sept soumissions reues (ICCD/COP(5)/3/Add.2). Parmi les points ayant fait l'objet d'un accord gnral: les appels lancs en faveur d'une rforme effectuer sur la base du mandat actuel de la CST, et la mise en place d'un groupe scientifique et technique restreint refltant la diversit gographique. Les propositions taient cependant divergentes quant la manire dont les experts doivent tre slectionns. Les autres points soulevs englobrent: le caractre politique des discussions menes au sein de la CST, la comptence et la continuit de la reprsentation auprs de la CST, et la ncessit de tisser des liens avec les autres AEM. Au cours du dbat, les dlgus exprimrent leurs vues concernant les dfis poss la slection des experts devant prendre part au groupe restreint propos, compte tenu, en particulier, de la complexit des problmes lis la dsertification. Les proccupations exprimes au sujet de la dsignation des termes de rfrence devant encadrer l'organe en question, portrent sur la gamme des thmes potentiels et la ncessit de raliser des synergies avec d'autres conventions et initiatives. Des questions concernant les mthodologies devant tre appliques la mobilisation des ressources et l'intgration du travail de la CST dans celui de la CdP, furent galement souleves.

Un groupe de contact, compos des membres du Bureau actuel de la CST et d'un membre additionnel issu de chacun des groupes rgionaux, fut form pour la rsolution de cette question. Le groupe de contact se runit le mardi 3 et le mercredi 4 octobre. Un projet de dcision, incluant l'tablissement, dans le cadre de la CST, d'un groupe d'experts pour la fourniture d'un apport scientifique, fut adopt par la CST, pour transmission la CdP, le jeudi 4 octobre.

Plusieurs rserves techniques concernant le libell du projet de texte furent souleves par la suite par le dlgu des Etats-Unis. Ces rserves furent traites travers des travers des consultations entre les Etats-Unis, le Bureau de la CST et les reprsentants des rgions, qui aboutirent une proposition rvise, pour considration par la CdP.

Au cours de la Plnire du samedi 13 octobre, le Prsident de la CST Brown souligna que cette dcision n'empchait en rien la convocation de groupes de discussion ad hoc, dans le futur. Le dlgu des Etats-Unis souligna l'importance de s'assurer d'une reprsentation adquate des pays touchs Parties, dans la composition du groupe d'experts.

La Dcision Finale: La dcision concernant l'amlioration de l'efficience et de l'efficacit de la CST (ICCD/COP(5)/L.7/Rev.1) prend note des soumissions et des interventions faites par les Parties autour de ce sujet, prend en considration les rsultats des consultations rgionales, et dcide d'adopter les voies et moyens d'amliorer l'efficience et l'efficacit de la CST, notamment par l'tablissement d'un group d'experts, tel que dfini dans l'annexe. L'annexe spcifie, entre autres, que:

  • la rforme de la CST doit tre envisage dans le cadre de son mandat actuel;
     

  • la dure de la runion de la CST doit rester la mme;
     

  • la CST doit tre implique dans l'valuation des rapports nationaux;
     

  • les activits de la CST doivent tre mieux intgres dans les activits nationales et rgionales, et les reprsentant de la CST doivent jouer un rle de liaison plus actif;
     

  • un groupe d'experts sur la lutte contre la dsertification et l'attnuation des effets de la scheresse, assorti d'un programme de travail d'une dure maximum de quatre ans, doit tre tabli sous l'gide de la CST laquelle il doit prsenter ses rapports;
     

  • le nombre d'adhrents au groupe d'experts ne doit pas dpasser 25 et doit reprsenter une rpartition gographique quitable, et une slection effectue sur la base de l'expertise et des comptences disponibles dans le fichier sera recommande par la CST l'approbation de la CdP. La premire anne seulement, la slection sera effectue par le Bureau de la CST, en concertation avec les groupes rgionaux et le Secrtariat;
     

  • la CST doit dfinir le programme de travail et les Termes de Rfrence du groupe d'experts, et doit se focaliser sur l'tat des connaissance, l'chelle d'impact, les opportunits offertes en matire d'attnuation et les implications pour les dcideurs;
     

  • le groupe d'experts doit communiquer travers l'utilisation des moyens lectroniques, et doit se runir une fois par an pendant une semaine au maximum; et
     

  • le financement du groupe d'experts doit tre imput au budget rgulier.

LE PROGRAMME DE TRAVAIL FUTUR DE LA CST: Le jeudi 4 octobre, le Secrtariat rappela la dcision de la CdP stipulant que chacune des sessions de la CST doit se pencher sur un thme prioritaire. Les dlgus dbattirent ensuite des thmes possibles de la prochaine session de la CST. La Namibie mit l'accent sur les propositions portant, entre autres, sur les nergies nouvelles et renouvelables et la promotion de moyens de subsistance alternatifs. L'UE, appuye par plusieurs autres participants, suggra le thme de la dgradation des sols. Cela donna lieu un dbat autour de la dfinition du concept et des liens avec la dsertification. Le Japon et d'autres plaidrent pour l'examen des synergies entre les Conventions de Rio. La Norvge, avec d'autres dlgus, proposa la conduite d'une valuation intgre des systmes d'alerte prcoce, des repres et indicateurs et du savoir traditionnel. L'Egypte et le Niger suggrrent une focalisation sur les cas de russite dans le domaine de la mise en valeur des terres. Un groupe de contact restreint fut tabli, lequel retourna avec la proposition de thme suivant pour la prochaine CST: "la dgradation, la vulnrabilit et la mise en valeur des terres: pour une approche intgre." Le thme fut adopt.

Les dlgus dbattirent ensuite de l'tablissement du programme de travail du groupe d'experts restreint devant tre form sous l'gide de la CST. Plusieurs participants notrent que le thme doit tre dgag des rapports nationaux, estimant toutefois que la dfinition prcise du travail faire tait prmature. Le Maroc, appuy par l'UE et le Japon, dclara que le groupe d'experts doit traduire la Convention en oprations concrtes. Un projet de dcision avanc par les Etats-Unis et demandant aux Parties de soumettre des propositions sur le sujet, travers les groupes rgionaux, d'ici le 1er fvrier 2002, fut approuv.

Les Dcisions Finales: La dcision concernant le programme de travail de la CST (ICCD/COP(5)/L.8) stipule que le thme prioritaire appel tre trait de manire approfondie la CST-6 sera "la dgradation, la vulnrabilit et la mise en valeur des terres: pour une approche intgre." Elle invite les Parties soumettre des rapports portant sur des tudes de cas ayant rapport avec le thme, et le Secrtariat en laborer une synthse, avant la CST-6, dcide que l'ordre du jour de la CST-6 comprendra les thmes de la CST-5, et requiert du Secrtariat, la convocation d'une runion intersessions du Bureau de la CST.

La dcision concernant le programme de travail du groupe d'experts (ICCD/COP(5)/L.9) requiert du Bureau de la CST, l'tude et la synthse des recommandations transmises par le Secrtariat, la dfinition du programme de travail du groupe d'experts, et la conclusion des arrangements ncessaires la slection des experts. La dcision note que cette procdure sera utilise une seule fois, et que c'est la CST elle-mme qui se chargera de l'laboration des programmes de travail dans le futur.

LES REPERES ET LES INDICATEURS: L'examen de ce thme (ICCD/COP(5)/CST/7) fut entam le mercredi 3 octobre et commena par un descriptif des efforts fournis ce jour par le Secrtariat. Le Comit Inter-Etats Permanent sur la Scheresse et la Dsertification (CILSS) prsenta son rapports sur les initiatives consacres l'laboration des repres et indicateurs, lequel rapport traitait, entre autres: de la dfinition et de la mise en uvre des efforts de suivi et d'valuation, des enseignements tirs de la mise en application des PAN, et des conclusions concernant l'laboration des indicateurs. Le jeudi 4 octobre, le dbat se poursuivit avec les dclarations d'un certain nombre de dlgus. Le Burkina Faso, la Turquie, l'Allemagne, la France, le Cap Vert, le Danemark, le Mexique et le Rseau International des ONG Oprant dans la Lutte Contre la Dsertification et la Scheresse (RIOD) notrent la ncessit: du renforcement des capacits nationales; du soutien financier; de l'harmonisation entre les acteurs; de la coordination et de la dcentralisation des base de donnes; de l'impulsion de la coopration rgionale; des indicateurs de l'implication de la socit civile; et de mcanismes d'change d'informations. Le Canada, l'Allemagne et le Mexique appelrent aussi la prise des mesures de suivi fortes, par la CST.

La Dcision Finale: La dcision concernant les repres et indicateurs (ICCD/COP(5)/L.10) prend note du travail accompli par le CILSS et par l'Observatoire Soudano-Sahlien et les encourage, ainsi que les Parties et autres organisations intresses, poursuivre leurs initiatives dans ce domaine. Elle encourage galement les Parties laborer et tester des repres et indicateurs ciblant, en particulier, l'implication du niveau local et de la socit civile; et invite les Parties soutenir les initiatives, la formation et le renforcement des capacits des pays en dveloppement.

LA GRANDE COMMISSION

La Grande Commission (GC), prside par Mohammad Jabbari (Iran), entama ses travaux le mardi 2 octobre et les termina au matin du samedi 13 octobre. A son ordre du jour, il y avait les points suivants: le programme et budget et l'valuation de la mise en application de la Convention et de ses arrangements institutionnels, y compris: les rapports du Secrtariat et du Mcanisme Mondial (MM); l'valuation des activits inscrites dans le cadre du renforcement des liens avec d'autres conventions pertinentes; la considration du rapport du Groupe de Travail Ad Hoc; la considration des procdures devant encadrer la rsolution des questions concernant la mise en application, conformment l'Article 27 et celle des annexes renfermant les procdures d'arbitrage, conformment l'Article 28; et, la considration de la Rgle 47 du rglement intrieur.

Le Prsident de la GC, Jabbari, tablit trois groupes de contact chargs respectivement de la considration du programme et budget, des questions juridiques, et de l'valuation de la mise en application de la CCD. Les Prsidents des groupes de contact prsentrent leurs recommandations et leurs conclusions, la GC et la Plnire, le samedi 13 octobre.

PROGRAMME ET BUDGET: Le mardi 2 octobre, le Secrtaire Excutif de la CCD, Hama Arba Diallo, introduisit le document consacr au programme et budget (ICCD/COP(5)/2), qui renferme: le budget de la biennale 2002-3 (ICCD/COP(5)/2/Add.1 et Add.2); les performances du fonds fiduciaire de la Convention durant l'exercice 2000-1 (ICCD/COP(5)/2/Add.3); les performances du fonds fiduciaire affect la couverture des activits additionnelles durant l'exercice 2000-1 (ICCD/COP(5)/2/Add.4); le rapport concernant les units de coordination rgionales (ICCD/ COP(5)/2/Add.5); et l'tat des contributions apportes aux fonds fiduciaire de la Convention durant 2000-1 (ICCD/COP(5)/2/ Add.6). L'orateur recommanda, par ailleurs, la poursuite de l'examen du projet de proposition qui explore l'tablissement de services administratifs communs entre la CCD et la CCCC.

Le Prsident Jabbari introduisit, ensuite, tour tour les additifs, pour dbat. Au cour de la premire dlibration autour des questions budgtaires, l'UE nota l'augmentation importante marquant les budgets du Secrtariat et du MM. Le Groupe Africain et d'autres pays souhaitrent avoir des claircissements sur cette augmentation de 126%, sollicite. Plusieurs dlgus soulignrent que le MM n'est pas un mcanisme de financement, mais une institution charge de la mobilisation des ressources. D'autres mirent l'accent sur le rle du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) dans le financement de certaines activits du MM.

Diallo nota les modestes contributions financires de la Convention en faveur des PAN, en comparaison avec d'autres AEM, et soulignrent la ncessiter de rserver des ressources la couverture des six postes prcdemment approuvs la CdP-3. Le Directeur Gnral du MM, Per Rydn, accueillit favorablement la collaboration avec le FEM et indiqua que les augmentations sollicites pour le budget et pour le personnel, taient calcules sur la base de l'augmentation du volume des travaux requis par la CdP.

La GC se pencha galement sur le rapport concernant l'tat des contributions apportes aux fonds fiduciaire de la Convention. Dans un appel adress aux dlgus, Diallo exhorta les Parties payer leurs contributions dans les dlais.

Un groupe de contact sur le programme et budget, prsid par Mohammad Jabbari, fut tabli pour l'examen de ce thme de manire plus approfondie. A partir du mercredi 3 octobre, le groupe de contact se runit au quotidien, souvent jusqu' une heure tardive de la nuit, dans un effort de parvenir un compromis sur une augmentation budgtaire acceptable. Les propositions allrent de 0 30% et une grande attention fut accorde aux questions prioritaires, y compris celles portant sur la mise en uvre des PAN, sur le soutien apport par la CRIC et par la CST, sur les synergies avec d'autres conventions, et sur les prparatifs du SMDD. Au cours de la deuxime semaine, le dbat se polarisa sur les stratgies de ngociation, avec certains prfrant la ralisation d'un consensus autour du budget gnral avant la dtermination des thmes prioritaires et des augmentations respectives sollicites en leur faveur, et d'autres, prfrant tablir les priorits en premier. Au terme de longues ngociations, les dlgus finirent par s'accorder sur le libell d'une dcision, laquelle fut adopte par acclamation, au cours de la Plnire de clture.

La Dcision Finale: La dcision concernant le programme et budget de la biennale 2002-3 (ICCD/COP(5)/L.11) stipule que le budget s'lvera US$15.325.200, calculs sur la base de l'chelle d'estimation entrine par l'Assemble Gnrale des Nations Unies. La dcision approuve, par ailleurs, la proposition de porter le niveau des effectifs au nombre de 43 pour le Secrtariat et de 14 pour le MM, durant les exercices 2002-3, imputables au budget central, et approuve aussi un budget pour les frais divers et la couverture des services de confrence, qui s'lve US$5.583.000, au cas o l'Assemble Gnrale de l'ONU ne rservait de ressources pour ces activits dans le budget rgulier des Nations Unies pour cette biennale. Un montant additionnel de US$919.000 interviendra au cas o la CdP-6 se tiendrait Bonn, en Allemagne. En outre, la dcision: requiert du Secrtaire Excutif de la CCD, la poursuite des ngociations avec le Secrtaire Gnral des Nations Unies autour de la question des fais gnraux pour le financement de postes supplmentaires ou des activits administratives du Secrtariat; invite les Parties noter que les contributions au budget central sont attendues, chaque anne, avant le 1er janvier; et requiert du Secrtaire Excutif de prsenter la CdP-6, un rapport sur les performances financires du fonds de la Convention, et la soumission du programme et budget de la biennale 2004-5, pour considration par les Parties.

Au sujet du fonds complmentaire et du fonds spcial, la dcision prend note de l'estimation du premier (US$12,643,500) et du second (US$1,243,000), et invite les Parties, les OIG et les ONG, y apporter leur contributions. Elle requiert aussi du Secrtaire Excutif, la prsentation la CdP-6, d'un rapport sur la situation du fonds fiduciaires tabli dans le cadre des rgles financires de la CdP.

LES UNITES DE COORDINATION REGIONALES: Examin, au dpart, dans le cadre du point de l'ordre du jour consacr au programme et budget (ICCD/COP(5)/2/Add.5), ce thme fut trait, par la suite, comme sujet spar dans le groupe de contact sur le programme et budget. Les dlgus se penchrent, brivement, sur le rapport concernant les units de coordination rgionales (UCR), le mardi 2 octobre. Le G-77/Chine et d'autres participants apportrent leur appui la ncessit des UCR et de leur financement, expliquant qu'elles ont fait preuve de leur efficience et de leur efficacit dans la mise en application de la convention, au niveau rgional. Aprs les consultations menes dans le groupe de contact, une dcision finale fut soumise la Plnire, le samedi 13 octobre.

La Dcision Finale: La dcision concernant l'initiative des UCR (ICCD/COP(5)/L.15) dcide d'insrer dans l'ordre du jour de la COP-6, un point portant sur l'opportunit, les modalits, les cots impliqus, la faisabilit et les termes de rfrence ventuels des "units de coordination rgionales." La dcision stipule qu'en attendant l'examen de ce thme par la CdP, le financement continuera s'effectuer travers le fonds complmentaire, et que les pays industrialiss et les agences multilatrales sont invits apporter, sur une base volontaire, leurs contributions au fonds complmentaire destin la couverture de l'initiative des UCR.

Considration des Procdures Additionnelles visant Assister la CdP dans l'Evaluation Rgulire de la CCD: Ce thme fut abord par la GC, le jeudi 4 octobre, puis reprit par un groupe de contact de composition non limite. Le groupe tait, au dpart, prsid par Franklin Moore (Etats-Unis), mais ce dernier dt tre remplac, en raison de son dpart prcipit, par Alain Tellier (Canada). Hormis le dimanche 7 octobre, le groupe de contact se runit au quotidien, achevant ses ngociations dans la soire du vendredi 2 octobre.

Le 4 octobre, le Secrtariat introduisit le document portant sur les mcanismes institutionnels additionnels consacrs l'valuation rgulire de la mise en application de la Convention (ICCD/ COP(5)/Add.1). Le G-77/Chine souligna la ncessit d'tablir un comit charg de l'valuation de la mise en application de la Convention, comme organe subsidiaire. L'UE dclara que le travail d'valuation doit tre men par les Parties, travers les rapports nationaux, et doit tre rgulier, structur, souple et prsenter un bon rapport cot-efficacit.

Le dbat se focalisa autour de six aspects: la durabilit, la composition, les modalits oprationnelles, le lien avec la GC durant les sessions de la CdP, et, la fonction et l'approche en matire d'laboration des rapports. Un autre aspect abord fut celui de la dmarche adopter dans les ngociations, certains prfrant commencer par la considration de sa fonction, tandis que le dlgu des Etats-Unis suggra qu'il y avait sans doute divergence de points de vue sur la signification de la locution "mise en application de la Convention."

Aprs ces discussions initiales, des consultations furent menes dans un groupe de contact. Au terme d'un premier change de vues, les dlgus prsentrent des soumissions crites sur la base desquelles le Prsident Moore labora le projet de dcision concernant la CRIC. Les termes de rfrence furent annexs et le groupe de contact procda sa ngociation sur la base de ce texte. La dernire journe de la Confrence, les ngociations tendues autour de la CRIC empchrent la conclusion de celles menes sur la question du programme et budget, compte tenu du fait que le sujet comportait des implications budgtaires prendre en considration. Le groupe parvint finalement conclure ses travaux le vendredi 12 octobre.

Dans l'expos adress la dernire sance de la GC, samedi 13 octobre, le Prsident Tellier attira l'attention sur les quelques modifications mineures apportes au projet de dcision (ICCD/COP(5)/ L.15), y compris l'introduction d'une suggestion appelant les Parties soumettre, "d'ici le 31 janvier 2003" des propositions crites au sujet des critres devant rgir l'valuation de la Commission. S'agissant des termes de rfrence annexs, l'UE suggra que pour tre en harmonie avec la dcision 20/COP2, la composition du Bureau de la CRIC doit comprendre une reprsentation adquate des pays affects Parties, "en particulier, ceux africains, tout en ngligeant pas les pays touchs Parties, des autres rgions." La dcision fut adopte telle qu'amende oralement.

La Dcision Finale: Cette dcision (ICCD/COP(5)/L.15), qui renferme galement les termes de rfrence (TR) de la CRIC, dcide:

  • d'tablir la CRIC comme organe subsidiaire de la CdP, pour l'valuation rgulire de la mise en application de la CCD;
     

  • d'adopter les TR de la CRIC, annexs jusque l;
     

  • d'ajuster, pour la CdP-7, le renouvellement du mandat et des fonctions adopts jusque l pour les sessions de la CdP, sur la base des leons apprises;
     

  • de procder la revue des TR annexs, du programme des runions et autres oprations, la CdP-7, au plus tard; et
     

  • de tenir la premire runion de la CRIC, en novembre 2002.

La dcision invite, galement, les Parties soumettre, au Secrtariat, d'ici janvier 2002, leurs propositions crites concernant les critres devant rgir le travail d'valuation et contribuer financirement, avec d'autres, l'organisation des runions rgionales. La dcision requiert par ailleurs du Secrtariat, l'laboration d'une analyse prliminaire des rapports suivant des lignes thmatiques, pour soumission la CdP, et du Secrtaire Excutif, la facilitation de l'laboration des contributions rgionales concernant le processus d'valuation. Les TR couvrent le mandat et les fonctions, la composition, la frquence des sessions et le calendrier des travaux, le caractre devant tre revtu par l'valuation, et, la mthodologie devant tre applique au processus d'valuation.

LE GROUPE DE TRAVAIL SPECIAL SUR L'EVALUATION DE LA MISE EN APPLICATION: Le mercredi 3 octobre, le Secrtariat introduisit le rapport concernant le Groupe de Travail Spcial, pour une tude approfondie et une analyse des rapports soumis la CdP-3 et la CdP-4 (ICCD/COP(4)/AHWG/6) et mit en exergue les recommandations et les conclusions de nombre de rapports nationaux et sous-rgionaux. Dans ses conclusions au sujet des mesures entreprendre dans le cadre de la mise en application de la Convention, le rapport, entre autres, se flicite de la tenue prochaine du SMDD et le considre comme tant une occasion pour mobiliser davantage de volont politique et de ressources financires en faveur de la promotion de la CCD; reconnat la ncessit d'intgrer les PAN dans les cadres stratgiques plus larges du dveloppement durable; souligne le besoin de renforcer davantage les rseaux thmatiques rgionaux; met en relief l'impratif d'tablir des accords de partenariats aux niveaux sous-rgional et rgional; et recommande que le conseil du FEM envisage l'ouverture d'un guichet de financement rserv la lutte contre la dsertification, lui permettant l'accs aux ressources du FEM.

Au cours du dbat autour de ce sujet, l'Argentine nota l'importance de l'largissement de la participation et des progrs accomplis dans le domaine de l'allgement de la pauvret ralis dans le cadre de la dsertification. La Syrie dclara que les recommandations du rapport pouvaient servir d'autant de programmes d'action pour la mise en application de la Convention. Le Malawi souligna la ncessit d'amliorer la prise de conscience concernant le processus de la CCD, dans les ambassades des pays donateurs.

Au cours de la dernire sance de la GC, samedi 13 octobre, le Prsident du groupe de contact sur la CRIC, Tellier, introduisit le projet de dcision (ICCD/COP(5)/L.24/Rev.1), indiquant que c'tait l l'un des deux projets de dcisions examins par son groupe de contact. Il mit en relief l'amendement mineur qui y avait t introduit, et le document fut adopt, tel qu'amend, la fois par la GC et par la Plnire de clture.

La Dcision Finale: La dcision (ICCD/COP(5)/L.24/Rev.1) reconnat le besoin d'impulser le renforcement des partenariats pour la mise en uvre des programmes d'action dans les pays touchs, et invite les Parties faciliter l'achvement des PAN et l'excution de ces programmes au niveau local. Elle exhorte galement les Parties ngocier et conclure des accords de partenariats fonds sur les PAN, les PASR et les PAR.

L' Evaluation du Rapport du Secrtariat concernant les Progrs Raliss par les Pays Touchs, dans la Mise en Application de la CCD: Le jeudi 4 et le jeudi 11 octobre, le Secrtariat prsenta son rapport concernant les progrs raliss par les Parties touches, dans la mise en application de la Convention (ICCD/ COP(5)/3), qui incluait des mesures visant soutenir la mise en application en Afrique, en Asie, en Amrique Latine et Carabes, et en Nord Mditerrane et autres Rgions d'Europennes, ainsi qu'au niveau inter-rgional. Elabor comme suite aux requtes des Parties pour des activits nationales, sous-rgionales et rgionales, le rapport attire l'attention sur le procs-verbal complmentaire du Groupe de Travail Spcial.

Le Maroc et la Tunisie suggrrent une mise jour du rapport de manire couvrir toutes les activits entreprises avant la CdP-5. Le Malawi nota l'intgration russie des activits inscrites dans le cadre du PAN dans le cadre de sa coopration avec "l'Accord de Cotonou" conclu entre l'Afrique, les Carabes, le Pacifique (ACP) et l'UE. Le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo, fit part de son espoir de voir cette coopration s'effectuer dans un cadre plus large et d'inclure les initiatives entreprises par la Banque Mondiale et le PNUD dans le domaine de l'radication de la pauvret. Il n'y eut pas de dcision sur ce thme.

L'Evaluation des Donnes Disponibles Concernant le Financement de la Mise en Application de la CCD, y compris celles concernant les Activits du FEM: Le jeudi 4 octobre, le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo, introduisit le document portant sur l'valuation de l'information disponible concernant le financement la mise en application de la CCD, y compris celle concernant les activits du FEM (ICCD/COP(5)/3/Add.3). L'orateur mit en relief l'action entreprises au sujet des dcisions, lors de la runion du Conseil du FEM de novembre 2000 et celle de la CdP-4 de la CCD, et prsenta un rapport sur l'action entreprise dans le cadre du suivi des dcisions de la runion du Conseil du FEM de mai 2001, qui approuva l'ide de donner suite la proposition appelant la dsignation du thme de la dgradation des terres, comme ple de focalisation, pour le renforcement du soutien du FEM en faveur de la mise en application de la CCD. Le Conseil requit galement l'laboration d'une note dtaille sur les modalits devant encadrer la dsignation de la dgradation des sols, comme ple de focalisation du FEM, pour considration par la prochaine runion du Conseil du FEMn prvue en dcembre 2001 et par sa prochaine Assemble prvue en octobre 2002.

Le G-77/Chine, avec plusieurs autres pays, souligna la ncessit de dsigner le FEM comme principal mcanisme de financement de la mise en application de la CCD. Quelques dlgus, dont ceux du Npal, du Zimbabwe et du Maroc, exprimrent leur espoir de voir les financements futurs du FEM tre d'utilit pour la mise en uvre des PAN. L'Argentine et la Tunisie dclarrent que le financement du FEM destin la CCD devait s'effectuer sur la mme base que pour son financement destin aux autres AEM. L'UE accueillit favorablement le renforcement des efforts du FEM visant financer les activits entreprises dans le domaine de la lutte contre la dgradation des sols, prcisant toutefois que la CdP devait regarder aussi vers d'autres agences multilatrales.

La Suisse ajouta qu'il tait prmatur de dsigner le FEM comme principal mcanisme de financement de la CCD, compte tenu du fait qu'il ne couvre que les cots marginaux des projets. La Norvge nota que la CdP ne devait pas prjuger des dcisions susceptibles d'tre prises par le FEM et ajouta que le MM devait continuer jouer un rle central dans la mobilisation des fonds. L'Australie, les Etats-Unis et le Canada encouragrent le Secrtariat travailler en troite collaboration avec le FEM sur les modalits devant encadrer la dsignation du thme de la dgradation des sols comme ple de focalisation pour le financement du FEM, indiquant toutefois que les dcisions de la CdP doivent attendre la confirmation du Conseil et de l'Assemble du FEM. Le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo, dclara que le Secrtariat poursuivra le droulement des ngociations. Aprs des consultations, la dcision soumise la GC par le G-77/Chine, le jeudi 11 octobre, fut adopte.

La Dcision Finale: Le dcision (ICCD/COP(5)/L.25) accueille favorablement celle prise par le Conseil du FEM, approuvant la dsignation de la dgradation des sols comme ple de focalisation du financement du FEM, pour le renforcement du soutien du FEM en faveur de la mise en application de la CCD. En outre, la dcision: requiert du Secrtaire Excutif de la CCD et du Directeur Gnral du MM, de continuer cooprer activement dans le travail du Secrtariat du FEM sur les modalits devant encadrer la dsignation de la dgradation des sols comme ple de focalisation; et encourage les runions venir consacres la troisime reconstitution des fonds du FEM, considrer le besoin de ressources nouvelles et supplmentaires pour aider la CCD raliser ses objectifs.

Les Conclusions et les Recommandations du MM concernant les Expriences Vcues par les Pays Touchs dans la Mise en Application de la CCD: Le Directeur Gnral du MM, Per Rydn, prsenta le rapport du MM (ICCD/COP(5)/4) des discussions tenues le vendredi 5 et jeudi 11 octobre. Il souligna que le MM ncessitait davantage de ressources financires et humaines pour l'accomplissement des demandes accrues qui lui sont assignes et qui englobent: la collecte et la dissmination des informations; la promotion d'actions de coopration et de coordination; et la mobilisation et la canalisation de ressources financires. Accueillant favorablement les suggestions appelant le FEM faire de la dgradation des sols, un ple de focalisation, l'orateur indiqua que le MM entendait apporter aux pays son assistance dans l'accs aux fonds du FEM. Il suggra galement de conduire une valuation externe indpendante de la stratgie oprationnelle et du travail du MM, pour sa revue par la CdP-6.

Commentant le rapport, plusieurs pays firent l'loge du travail accompli par le MM, en particulier dans le domaine de l'assistance apporte la mise en uvre des PAN, et appelrent davantage de ressources pour le renforcement de son rle. Les dlgus endossrent fortement, par ailleurs, la proposition appelant l'ouverture, au sein du FEM, d'un nouveau guichet consacr au financement de la dgradation des sols.

Le G-77/Chine requit du MM, la mobilisation de ressources additionnelles et appuya l'ide d'une augmentation graduelle de ses effectifs. L'Argentine nota que le MM et le FEM sont des mcanismes complmentaires et souligna la ncessit de renforcer les activits du MM, en particulier travers l'accroissement des contributions volontaires. La Tunisie souligna le besoin de renforcer les ressources humaines du MM. Le Burkina Faso nota le travail important accompli par le MM dans l'assistance en faveur des pays en dveloppement en matire de lutte contre la dsertification, au niveau local.

L'UE dclara que le MM a fait preuve d'efficacit dans son rle en tant qu'institution mdiatrice, aidant l'amlioration de l'affectation des ressources en faveur de la mise en application de la CCD. Le reprsentant nota l'importance de l'amlioration de ses capacits ractives, proposant toutefois que ce sujet soit abord par la CdP-6, lorsque davantage de donnes seront disponibles, travers l'valuation des politiques et autres activits du MM. L'orateur indiqua par ailleurs que le MM se doit d'accorder une priorit l'utilisation des ressources existantes pour la couverture des activits contribuant directement aux approches innovantes en matire de coopration et de mobilisation des ressources, ajoutant que d'autres aspects, tels que la dissmination et l'intgration des informations, ne doivent bnficier d'un classement prioritaire qu' la condition de contribuer ces activits.

Rydn rpondit aux commentaires et aux proccupations des dlgus en notant, entre autres: que le MM n'a pas l'intention de dupliquer le travail d'autres organisations; qu'il est en train d'examiner la possibilit d'apporter son soutien au renforcement des capacits en matire d'accs au financement du FEM; et qu'il est en train de poursuivre ses efforts visant mobiliser de nouvelles ressources pour la mise en application de la CCD. Il souligna aussi la ncessit d'accrotre la capacit ractive du MM, en particulier, dans le domaine des ressources humaines, et mit en relief l'importance des contributions volontaires pour une ralisation efficace du travail du MM. Comme l'laboration d'une dcision n'avait pas t envisage pour ce point l'ordre du jour dans le cadre du document (ICCD/COP(5)/L.25), aucune dcision spare ne fut examine.

L'Evaluation du Rapport du Secrtariat et du MM sur leur Rle et sur les Rsultats obtenus dans les Processus Consultatifs: Ce point de l'ordre du jour fut examin en conjonction avec les deux thmes mentionns ci-dessus, dans le cadre de l'valuation du rapport du Secrtariat sur les progrs raliss par les pays touchs, dans la mise en application de la CCD et sur les conclusions et recommandations du MM concernant les expriences vcues par les pays touchs. Aucun projet de dcision spar ne fut entrepris sur ce thme.

LE RENFORCEMENT DES LIENS AVEC D'AUTRES CONVENTIONS ET ORGANISATIONS INTERNATIONALES: Ce thme fut abord le jeudi 11 octobre. Le Secrtariat introduisit le document (ICCD/COP(5)/6), prsenta un rapport sur les interactions avec la CDB, la CCCC et la Convention de Ramsar sur les Zones Humides, et nota la coopration avec nombre d'organisations et d'institutions, notamment avec le PNUE.

La Suisse soumit un projet de dcision labor en coopration avec plusieurs membres du groupe JUSCANZ, pour considration par la GC. La Norvge et le Canada apportrent leur appui la proposition de la Suisse appelant l'adoption d'une dcision sur ce thme par la CdP. Cette dcision fut adopte par la GC le samedi 13 octobre.

La Dcision Finale: Cette dcision (ICCD/COP(5)/L.23) note l'tablissement du Groupe Intergouvernemental des Ministres sur la Gouvernance Environnementale Internationale et reconnat l'importance des synergies entre les organes scientifiques et technologiques. En outre, la dcision:

  • se flicite du travail en cours sur la question de la Gouvernance Environnementale Internationale et encourage l'implication du Secrtaire Excutif;
     

  • requiert de la CST, l'inclusion du thme de la dgradation des terres/sols dans le cadre des liens avec d'autres conventions environnementales inscrits dans son programme de travail et, le renforcement de sa coopration avec les organes subsidiaires scientifiques et technologiques et autres conventions et la prsentation d'un rapport sur cette coopration, la CdP-6;
     

  • encourage les organisations, institutions et agences internationales promouvoir les synergies dans leur mobilisation des ressources pour la mise en uvre de la CCD;
     

  • encourage les Parties procder des changes d'informations sur les synergies et prsenter un rapport sur ce sujet, la CdP-6; et
     

  • invite le Secrtariat soumettre la CdP-6, un rapport sur ses activits visant l'amlioration de la coopration avec la CBD, la CCCC, la Convention de Ramsar et la Convention sur les Espces Migratrices.

LES QUESTIONS EN SUSPENS: Trois questions spares furent examines dans le cadre de ce thme. Elles portaient respectivement sur les procdure de vote de la CdP (Rgle 47 du rglement intrieur), la mise en conformit aux obligations de la Convention (Article 27), et le rglement des diffrends (Article 28) . Les dlibrations autour de ces questions aboutirent deux projets de dcisions: l'un portant sur la Rgle 47 et l'autre, sur les Articles 27 et 28 ensemble.

Bien que la tenue du dbat consacr ces questions ft prvue pour la fin de la deuxime semaine, la CdP approuva le mardi 2 octobre, une proposition avance par le dlgu des Etats-Unis, appelant traiter les questions juridiques dans le courant de la premire semaine, compte tenu du fait que nombre d'experts juridiques avaient planifi de repartir chez eux la fin de la premire semaine.

Rsolution des Questions de Mise en Application (Article 27) et des Annexes Renfermant les Procdures d'Arbitrage et de Conciliation (Article 28): Les dlgus se runirent les mercredi 3, jeudi 4 et vendredi 5 octobre, dans un groupe de contact informel, prsid par Patrick Szell (Royaume-Uni) et procdrent l'examen de ces deux thmes, de manire simultane.

La Considration de ses deux thmes s'effectua sur la base du rapport du Secrtariat concernant les questions en suspens (ICCD/ COP(5)/8). Au cours de leur premire runion, les dlgus dcidrent de mener un dbat gnral sans tenter de parvenir quelque conclusion que ce ft, compte tenu du fait que certains groupes rgionaux ncessitaient un dlai pour se concerter et compte tenu de l'tablissement ventuel de la CRIC.

Les discussions autour de la question de mise en conformit aux obligations se focalisrent sur la porte de la rsolution des questions et le point de savoir si la conformit aux obligations avait quelque rapport avec les Articles 22 (Confrence des Parties), 26 (communication des donnes) et 28 (rglement des diffrends). Les dlgus dbattirent du point de savoir si "la rsolution des questions" se rfrait l'valuation de la mise en application de la CCD d'une manire gnrale ou une valuation du respect des obligations par les pays pris individuellement. Au sujet de l'Article 28 concernant le rglement des diffrends, il y eut un bref dbat autour du point de savoir si ce dernier tait suffisamment indpendant de l'Article 27 pour justifier une ngociation immdiate, mais en dpit d'un consensus mergeant confirmant son indpendance, le dbat fut report, en attendant les rsultats en rapport avec la CRIC.

Le groupe prsenta, la CdP, son projet de dcision concernant la conformit aux obligations (Article 27) et le rglement des diffrends (Article 28), le vendredi 5 octobre, lequel fut adopt par voie rfrendaire.

La Dcision Finale: La dcision (ICCD/COP(5)/L.12): choisit, dans l'objectif de concrtiser les Articles 27 et 28 de la CCD, de re-convoquer le Groupe d'Experts Spcial Composition Non Limite (GES) durant la CdP-6, pour l'examen approfondi de, et la prsentation de recommandations pour, chacune de ces questions; dcide en outre que le GES utilisera, comme plate-forme pour ses travaux sur chacune de ces questions, les nouveaux documents de travail labors par le Secrtariat la lueur des documents ICCD/COP(4)/ 8 et ICCD/COP(5)/8; note les progrs raliss dans les ngociations menes autour du mme sujet dans d'autres conventions environnementales pertinentes; invite les Parties souhaitant communiquer leurs points de vue sur ces questions, le faire par crit, avant le 31 janvier 2003; et requiert du Secrtariat, l'insertion de ces points de vue dans les nouveaux documents de travail.

La Rgle 47 du Rglement Intrieur: Le jeudi 11 octobre, le Prsident de la GC, Jabbari, attira l'attention des dlgus sur la Rgle 47 du Rglement Intrieur (ICCD/COP(5)/7), rappelant que les CdP prcdentes avaient abord ce sujet sans parvenir s'accorder sur le point de savoir si les dcisions devaient, dans l'absence de consensus, tre prises sur la base d'un scrutin "simple" ou d'un scrutin "majoritaire deux-tiers." Jabbari proposa que la Plnire se penche sur ce sujet, la journe suivante, dans un objectif d'en dfrer l'examen, la CdP-6. La GC adopta, sans outre commentaires, le projet de dcision, au cours de la sance finale, le samedi 13 octobre.

La Dcision Finale: La dcision (ICCD/COP(5)/L.22) requiert du Secrtariat, l'insertion de ce thme dans l'ordre du jour de la CdP-6.

LA SESSION DE CLOTURE DE LA GC

La GC devait, au dpart, se runir pour l'adoption de son rapport, le vendredi 12 octobre, 15h. La dernire journe de la CdP-5 fut, toutefois, marque par une srie de reports de ses runions. La matine devait tre consacre la conclusion des questions non encore rsolues de la GC la CRIC et le programme et budget qui taient en cours de ngociation dans deux groupes de contact, et l'laboration des projets de dcisions. Les dlgus qui ne participaient pas aux groupes de contact poursuivirent les ngociations autour des deux projets de dcisions concernant le SMDD et concernant la collaboration de la CCD avec le FEM, qui avaient t prsents la GC, le jeudi aprs-midi, ainsi que celles autour des nouveaux projets de dcisions qui avaient t distribus, vendredi matin, consacrs la Journe Mondiale de la Lutte contre la Dsertification et au programme de travail de la CdP-6.

Vendredi, 15h, aucun des deux groupes de contact n'tait encore parvenu un accord, et la GC fut reporte en attendant les dcisions concernant la CRIC et le programme et budget. Le groupe de contact sur la CRIC parvint un accord 23h30, et le groupe de contact sur le programme et budget, qui attendaient la ralisation d'un accord sur la CRIC, reprit ses propres ngociations. Ces ngociations s'achevrent le samedi 13 octobre 5h du matin aprs que la GC eut termin sa session finale et la dcision en rapport fut adopte par la Plnire.

Le Prsident Jabbari convoqua la dernire runion de la GC le samedi 13 octobre 2h40 du matin, qui adopta ses projets de dcisions, pour transmission la CdP, l'exception du projet de dcision concernant le programme et budget. La sance finale de la GC se pencha galement, pour la premire fois, sur trois autres sujets: La Journe Mondiale de la Lutte contre la Dsertification, le programme de travail de la CdP-6, et les dates et lieu de la CdP-6.

LA JOURNEE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION: Les dlgus procdrent l'examen du thme de l'Edition 2002 de la Journe Mondiale de la Lutte contre la Dsertification, qui fut amend pour accommoder une proposition mandatant le Bureau de la CdP de procder la dtermination du thme de l'dition 2003 de la Journe Mondiale de la Lutte contre la Dsertification. Le G-77/Chine proposa, et les dlgus adoptrent, un amendement reconnaissant que les pays pouvaient choisir des thmes secondaires pour les activits nationales, qui rendait la dcision compatible avec les dispositions de la CCD.

La Dcision Finale: Outre ces amendements, la dcision (ICCD/COP(5)/L.19) reconnat la ncessit de dsigner un thme pour la Journe Mondiale de la Lutte contre la Dsertification pour chacune des annes, approuve l'adoption de "La lutte contre la dgradation des terres" comme thme de la Journe Mondiale de la Lutte contre la Dsertification, prvue le 17 juin 2002, et invite les Parties mener terme les activits pertinentes pour soutenir le thme mentionn ci-dessus.

Le Prsident Jabbari devait ensuite suspendre la runion pour attendre la conclusion du projet de dcision concernant le programme et budget, pour adoption par la GC. Toutefois, la GC ne fut pas re-convoque et le projet de dcision fut adopt, sans tre examin par elle, au cours de la Plnire finale.

LE PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA CdP-6: Le Prsident Jabbari introduisit le projet de dcision concernant le programme de travail de la CdP-6 (ICCD/COP(5)/L.17)

Au cours de la runion finale de la GC. Conformment la dcision prise auparavant au sujet de l'impratif de se rfrer la CST, chaque fois que le MM est mentionn dans le cadre de "l'valuation de la mise en application de la CDD, en vertu du paragraphe 2(d) de l'Article 22," la GC amenda le document la requte de l'UE, de manire s'assurer que les deux institutions y soient refltes. La dcision fut adopte.

La Dcision Finale: Le texte final (ICCD/COP(5)/L.17) dcide d'inclure dans les sessions de la CdP-6 et, au besoin, dans celle de la CdP-7, entre autres:

  • l'ajustement du programme et budget de l'exercice 2002-3;
     

  • l'valuation de la mise en application de la Convention et de ses arrangements institutionnels;
     

  • l'valuation du rapport de la CST et des synergies avec d'autres conventions;
     

  • l'valuation du rapport, des politiques, des modalits et des activits oprationnelles du MM;
     

  • l'valuation des donnes concernant le financement de la Convention, y compris des activits du FEM;
     

  • l'examen des Rgles 47 et 27 et des procdures devant encadrer l'arbitrage et la conciliation; et
     

  • l'ouverture de dialogues interactifs avec les ONG.

LES DATES ET LIEU DE LA CdP-6: Le projet de dcision concernant les dates et lieu de la CdP-6 fut approuv sans outre discussion le samedi 13 octobre, et fut envoy la CdP, pour adoption.

La Dcision Finale: La dcision (ICCD/COP(5)/L.20) stipule que la CdP-6 se tiendra du 19 au 31 octobre 2003, Bonn, en Allemagne, au cas o aucune Partie ne viendrait se proposer pour l'accueil de la session, d'ici le 31 janvier 2003.

LA PLENIERE DE CLOTURE

Le Prsident de la CdP-5, Basset, convoqua la Plnire finale, le samedi 13 octobre, 6h50 du matin. Les dlgus adoptrent la dcision ICCD/COP(5)/L.16 concernant l'accrditation des dlgations.

ADOPTION DU RAPPORT DE LA CST: Le Prsident de la CST, Brown, introduisit ensuite les recommandations transmises par la CST (ICCD/COP(5)/L.1/Rev.1-L.10). Les dix dcisions de la CST furent adoptes.

ADOPTION DU RAPPORT DE LA GC: Introduisant le rapport et les projets de dcisions du groupe, le Prsident de la GC, Jabbari, nota que la Commission tait parvenue conclure de manire probante ses travaux, et qu'elle recommandait 11 projets de dcisions pour adoption, tels qu'amends par la dernire sance de la GC.

Au sujet de la dcision concernant les dates et lieu de la CdP-6 (ICCD/COP(5)/L.20), le dlgu de l'Allemagne dclara qu'au cas o aucun pays ne venait se proposer pour l'accueil de la Confrence, son pays serait heureux de cooprer avec le Secrtariat pour sa tenue en Allemagne.

Au cours de l'adoption de la dcision con cernant le programme et budget pour la biennale 2002-3 (ICCD/COP(5)/L.11), l'Argentine requit que l'examen de ce point de l'ordre du jour n'intervienne qu'aprs l'adoption de la dcision concernant l'initiatives des "Units de Coordination Rgionale" (ICCD/COP(5)/L.26/Rev.1). La reprsentante nota que l'laboration du projet de dcision avait t prcipite par les ngociations menes dans le groupe de contact sur le programme et budget. La dcision concernant les UCR fut adopte sans outre objection. L'Iran, au nom du G-77/ Chine, fit part de son appui total la dcision et dclara qu'elle devait tre reflte dans le Programme de Travail de la CdP-6. Finalement, la dcision (ICCD/COP(5)/L.17) concernant le Programme de Travail de la CdP-6, fut adopte.

Les dlgus procdrent ensuite l'examen du projet de dcision concernant le programme et budget de la biennale 2002-2003 (ICCD/COP(5)/L.11). Cuba demanda que le membre de phrase "et un projet d'chelle d'estimation " soit ajout au Paragraphe 15 qui requiert du Secrtaire Excutif, l'inclusion dans la proposition de programme et budget de la biennale 2004-5 et dans le rapport concernant les performances, des tableaux dtaills et des rapports narratifs sur les activits de mise en application, ainsi que sur les dpenses proposes, les besoins en matire de ressources pour chacun des organes subsidiaires, dans le cadre de ligne budgtaire consacre au soutien de la CdP et de ses organes subsidiaires, spcifie en fonction du fonds utilis. La Plnire adopta ensuite la dcision concernant le programme et budget (ICCD/COP(5)/L.11). La reprsentante des Etats-Unis indiqua qu'elle ne prvoyait pas d'augmentation budgtaire similaire dans le futur et nota le manque de transparence dans l'utilisation du budget et apporta un soutien vigoureux en faveur d'une rforme budgtaire. Le Brsil fit part de ses rserves, notant qu'il continuera suivre l'chelle d'estimation approuve la CdP-1.

Le Prsident de la CdP-5, Basset, nota que l'adoption de la dcision concernant la CRIC exigeait l'lection de son Prsident. L'orateur indiqua avoir t inform que suite aux consultations informelles, il a t dcid que le poste sera occup tour de rle, que le premier Prsident sera issu du Groupe Africain, et que Rogatien Biaou (Bnin) a t nomin pour ce poste. Le Kenya, au nom du Groupe Africain, avec l'Iran, au nom du Groupe Asiatique, ainsi que l'Argentine et la Jamaque, apporta son soutien cette nomination, notant les divers rles de facilitation qu'il jouer au cours de cette session. Dans l'absence d'autres nominations, Biaou fut lu Prsident de la CRIC, par acclamation.

Dans ses remarques conclusives, le Prsident Basset voqua le prix Nobel de la paix octroy aux Nations Unies et au Secrtaire Gnral, Kofi Annan, ainsi que la nouvelle initiative entre l'Afrique et ses partenaires de l'UE, comme autant d'vnements propres servir de sources d'inspiration pour la CCD. Il fit part de sa satisfaction quant l'change d'ides intervenu au cours de la CdP, notamment durant le dialogue de haut niveau, et appuya le besoin d'une coopration troite entre les gouvernements, les ONG et les communauts locales dans la lutte contre la dsertification. Il nota la rforme de la CST et la mise en place de la CRIC, comme tant les deux principales ralisations de la CdP. Il souligna, toutefois, que la confrence connu quelques disfonctionnements, et encouragea l'amlioration des certains nombre d'aspects. Le Prsident Basset conclut en appelant tous les participants maintenir leur engagement durant la priode intrimaire, insistant sur l'importance de repartir avec la dtermination de mettre en pratique la vision et les ides acquises au cours des deux dernires semaines. L'UE et le G-77/Chine dclarrent que la runion a t une russite et remercirent le Prsident Basset et les collgues ngociateurs.

Les dlgus devaient ensuite adopter le procs-verbal de la CdP-5 (ICCD/COP(5)/L.14), acceptant que le Rapporteur en parachve l'laboration aprs la clture de la session.

L'UE se flicita de l'avance significative ralise la CdP-5 et souhaita voir les dlibrations de la CCD apporter une contribution utile un dbat productif au SMDD. Dans l'absence du Prsident Basset, qui a d quitter avant la clture de la runion, le Prsident de la CST, Philbert Smith, au nom du Prsident Basset, nota les dfis relevs par la runion durant les deux dernires semaines et ritra l'engagement des Parties en faveur de la concrtisation de la Convention. L'orateur remercia les participants et cltura les travaux de la runion le samedi 13 octobre, 8h18 su matin.

BREVE ANALYSE DE LA CdP-5

Le dmarrage de la CdP-5 de la CCD tait assombri par les attaques terroristes du 11 septembre sur les Etats-Unis, et par les tirs plusieurs fois meurtriers d'un homme arm survenus le 27 septembre Zoug, en Suisse, autant d'vnements tragiques encore prsents l'esprit de tous. Aprs une minute de silence observe au cours de la Plnire d'ouverture en hommage aux victimes, les Parties ont commenc le travail qui les attendait. La CdP-5 est venue marquer un tournant cl dans l'histoire relativement courte de la Convention. Jusqu' rcemment, la focalisation avait port sur la ngociation des points prioritaires et des orientations de l'action future. Maintenant, la Convention est entre dans une nouvelle phase quinquennale axe, celle-ci, sur les progrs devant tre raliss et sur la mise en application proprement dite. Il se trouve, malheureusement, que des signes inquitants sont en train de faire surface dans la transition vers cette nouvelle phase. Une priode d'attente de deux ans d'ici la prochaine CdP, un budget ngoci un peu la hte, des dlibrations peu concluantes autour des futurs organes intrimaires de la CdP, et une incertitude gnrale concernant les organes chargs de son financement, autant d'lments prouvant que la CCD est aujourd'hui face des difficults de taille. La runion n'ayant pas t en mesure de conclure ses travaux avant le samedi matin, soit avec un jour de retard sur son programme, la CdP-5 restera dans les esprits pour les ngociations marathon qui ont prouv la Commission sur l'valuation de la mise en application de la Convention (CRIC) et sur le programme et budget.

PARVENUE A L'AGE DE RAISON ...

Qualifie souvent de Convention "sur pauvre" en comparaison aux autres accords environnementaux multilatraux de haut profil (AEM), tels que ceux de la Convention-Cadre sur le Changement Climatique (CCCC) et la Convention sur la Diversit Biologique (CDB), le statut de la CCD a bnfici d'un coup de puce dans la bonne direction, travers les dclarations de haut niveau donnes par deux Prsidents, trois Premiers Ministres et nombre de Ministre d'Etats. Ceci, avant mme le panel des Personnalits Eminentes, qui regroupa des orateurs de la trempe de l'ancien Directeur Excutif du PNUE, Mostafa Tolba, du Premier Ministre du Qubec, Pierre-Marc Johnson, et de l'Envoy Spcial du Secrtaire Gnral de l'ONU pour l'Afrique, Mahmoud Sahnoun.

La Table Ronde Inter-parlementaire mit galement en prsence des reprsentants venus des quatre coins du monde pour prendre part aux dlibrations de la confrence. De nombreux participants se sont flicits du profil des dirigeants politiques qui se sont dplacs pour assister l'vnement, lev par rapport celui des annes prcdentes, plus lev mme que celui de la premire CdP, en 1997. Comme l'a rsum l'un des dlgus, "leur prsence et leur engagement en faveur de la CCD sont une reconnaissance du dur labeur que nous avons mis dans cette Convention, le long de toutes ces annes." Sur le plan financier galement, les efforts semblent avoir eu quelques mrites, compte tenu de la contribution de US$1 million de la part du Venezuela. La dsertification ne touche pas de manire srieuse le Venezuela et cette gnrosit tmoigne de l'engagement remarquable dont peut faire montre un pays en dveloppement pour la matrise de ce problme international et d'un soutien authentique en faveur de la coopration Sud-Sud. Ces bonnes annonces ont amen l'un des observateurs affirmer que la Convention est arrive son "ge de raison."

...MAIS ENCORE EN PLEINE MATURATION

En dpit de l'atmosphre positive qui a prvalu au cours des trois journes de la runion de haut niveau, certains participants ont estim que leur temps aurait pu tre utilis de manire plus productive traiter des questions de fonds, telles que celles ayant trait au programme et budget, et la CRIC. Une telle focalisation aurait t en harmonie avec l'appel lanc ds le dpart aux Parties, par le Secrtariat, les exhortant parachever le gros des questions l'ordre du jour, avant la fin de la premire semaine, pour laisser suffisamment de temps pour le segment de haut niveau, ainsi pour le second dialogue des ONG et pour les prparatifs du SMDD. Malheureusement, les choses se sont droules autrement. Une faible organisation de la part des diffrents groupes rgionaux, l'incapacit de la GC et des groupes de contact tenir des sessions parallles et le manque de comptences en matire de ngociation, ont contribu freiner la progression. Des rapports faisant tat d'une certaine mauvaise fois manifeste dans certains groupes de contact n'ont pas aid la situation. Quelques participants ont reproch galement au Bureau de la CdP de ne pas toujours respecter le rglement intrieur et de surprendre les dlgus avec l'introduction de nouveaux documents, en dernire minute, dans le jeu. Cela a donn lieu toute une srie de runions de groupes de contact longues et prouvantes, qui se sont poursuivies jusqu'au dernier moment.

CRAQUEMENTS DANS LA "CRIC"

Le groupe de contact sur la CRIC s'est runi plusieurs reprises dans un effort de rsoudre la question de savoir si, oui ou non, il fallait en faire un organe subsidiaire permanent. Au dbut de la session informelle, les pays industrialiss taient rticents l'ide d'tablir une CRIC, arguant que le Groupe de Travail Spcial (GES) charg de l'valuation des rapports manant des CdP-3 et 4, dj cr, tait un processus utile suffisant. Certains ont fait part de leurs rserves concernant les risques de voir l'tablissement de la CRIC imposer de nouvelles implications budgtaires, pour eux, inacceptables. Bien que l'on se soit entendu, par la suite, sur la ncessit d'un organe subsidiaire, le dbat s'est poursuivi autour de la dure du comit intersessions, les propositions allant d'une quatre semaines, ainsi qu'autour de sa composition et des considrations d'quit. LE GES avait mis quatre semaines pour parvenir ses conclusions, et cet exemple a servi d'talon, en plus les runions bi-annuelles de l'Organe Subsidiaire de Mise en Application ,(SBI), de la CCCC.

Bien que reconnaissant la ncessit d'un systme institutionnalis charg de l'valuation et du suivi de la mise en application de la Convention, compte tenu, en particulier, du manque de confiance rpandu entre les diffrents acteurs, les opposants de la CRIC n'taient pas convaincus par les arguments prsents. On exprima une proccupation gnrale concernant le manque de clart quant au rle et la fonction spcifiques de la CRIC et, pour quelques-uns, le sentiment que la vrai motivation derrire le souhait d'tablir un tel organe, tait le rsultat du complexe de la "sur pauvre", qui continue tenter de reproduire les structures d'autres AEM. Un autre problme rsoudre, a port sur le genre de relation que cet organe devra avoir avec le GES et si, oui ou non, il devra assumer le rle et la fonction de la GC durant les futures sessions de la CdP. Alors que la disposition appelant la conduite d'une valuation aprs quant ans venait conforter ceux qui n'taient pas favorable l'ide d'tablir un organe permanent, plusieurs participants ont argu qu'avec sa cration, il n'y aurait pas de possibilits de marche arrire...mais qu'il est vrai qu'il risquait de manquer de ressources.

OU EST L'ARGENT?

La CCD est la seule parmi les conventions de Rio ne pas disposer de mcanisme de financement. En fait, c'est cette absence de moyen de financement permanent qui a donn lieu la rputation de "sur pauvre" donne la CCD. Les choses pourraient maintenant changer, avec les possibilits qui s'offrent dsormais de voir le FEM devenir, ce que l'un des participants a qualifi de "parrain" de la CCD. Beaucoup sont optimistes, mais les rsultats ne seront probablement pas connus, avant un certain temps, compte tenu du fait que cela doit tre d'abord approuv par le Conseil du FEM lors de sa runion de dcembre 2001, puis par l'Assemble du FEM, prvue en octobre 2002. Plusieurs pays industrialiss prenant part la confrence ont mis en garde contre la tentation de s'adosser sur le FEM comme "panace" pour les malheurs financiers de la CCD, notant que les critres appliqus au financement des projets, par le FEM, en particulier celui des "cots marginaux," constituaient une contrainte, et que les pays les plus ncessiteux de la CCD manquaient encore des ressources humaines ncessaires entreprendre le processus complexe de la formulation des demandes exig par le FEM. Quoi qu'il en soit, la plupart ont accueilli favorablement la proposition du FEM de dsigner la dgradation des sols comme ple de focalisation de son financement. Selon certains dlgus, cela servira non seulement relever le profil de la dsertification au rang de thme majeur, mais galement permettre aux pays d'accder de nouvelles ressources pour la mise en application des projets anti-dsertification. En attendant, les Parties devront continuer regarder du ct du Mcanisme Mondial (MM) en tant que moyen de mobilisation de ressources financires.

Pourtant, le MM, a reu quelques coups, au dbut de la runion, aprs avoir sollicit une accroissement de l'ordre de 180% de ses effectifs et une augmentation budgtaire significative. Plusieurs dlgus se sont dclar insatisfaits des requtes importantes du MM, interprtes par certains comme une tentative visant lui permettre de formuler son propre mandat sans le consentement des Parties. Au cours de la deuxime semaine, cependant, les opinions ont sembl connatre une volution considrable. Le fait que de nombreux pays en dveloppement aient fait l'loge du rle jou par le MM dans leur rgion, a suggr que l'insuffisance des "livraisons," dans certaines rgions, en particulier en Afrique, suppose bnficier d'un traitement "prioritaire," pourrait avoir contribu la formulation des reproches prcdents. Les participants avaient sans doute galement ralis qu'une opposition, aussi forte, l'gard d'une institution qui a pour seule raison d'tre, la Convention, risquait de s'avrer contre-productif. Et, alors que le FEM et le MM servent des objectifs diffrents, l'accs au financement du FEM n'est pas encore acquis. En outre, les claircissements apports par le Directeur Gnral du MM au sujet d'un certain nombre de questions pineuses en particulier celle du besoin de capacits ractives suffisantes a sembl apaiser plus d'un.

L'autre aspect qui a ajout la confusion vcue au niveau de la planification du budget biennal, tait le systme d'laboration des rapports financiers en vigueur aux Nations Unies, dans lequel les fonds engags mais non utiliss sont considrs comme dpenses. Par ailleurs, les dlgus ont d aborder le point de savoir si, oui ou non, il fallait ajuster le budget la nouvelle chelle d'estimation approuve par les Nations Unies deux jours aprs la fin de la CdP-4, et que le Secrtariat a utilis sans y tre expressment autoris par la CdP de la CCD. Les implications financires du caractre permanent ou spcial des runions des groupes de discussion de la CST et de la CRIC ont galement apport de nouvelles complications et caus davantage de retard. Nanmoins, un accord a t finalement ralis, qui a sembl peu prs satisfaire toutes les Parties, mme si plusieurs dlgus taient furieux qu'il n'y eut pratiquement aucun changement aprs cinq heures de ngociations nocturnes. Tout semble indiquer que la rforme budgtaire sera, coup sr, l'un des principaux thmes de la prochaine CdP.

LA COMMISSION SUR LES SCIENCES ET LES TECHNOLOGIES: EFFICIENTE OU INSUFFISANTE?

La tche la plus dure, et qui a pris le plus de temps, la cinquime session de la Commission des Sciences et des Technologies (CST), a t celle de savoir comment rendre son travail "plus efficient et plus efficace." Selon certains, le fonctionnement du la CST tait controvers depuis le dbut, car elle est perue comme un organe ayant davantage de motivations politiques que de motivations purement scientifiques. D'autres ont fait des commentaires sur son manque "de mordant" et d'expertise, suggrant que ce qui faisait le plus dfaut, c'tait un organe scientifique indpendant, tel que celui que l'on trouve dans le GIEC. Les participants ont galement not que ce manque d'efficience et d'efficacit dcoulait des problmes structurels, tels que la taille importante, et la composition, qui est base sur une reprsentation rgionale. L'utilit des groupes de discussion spciaux de la CST, a t remise en question, compte tenu du fait que leur travail donne lieu peu de dbat ou d'action, et qu'il reste ignor par les scientifiques hors du processus de la CCD. Comme pour rendre les choses encore plus difficiles, les initiatives de la CST, telles que celle concernant l'tude des rseaux disponibles conduite par le PNUE, connaissent des difficults financires, du fait d'tre entirement dpendantes des financements volontaires.

Il se trouve cependant, qu'un dveloppement positif s'est dgag de la session de quatre jours, sous la forme de la mise en place d'un nouvel organe d'experts, plus restreints, explicitement charg de traiter des questions scientifiques. Les dlgus ont fait part de leur satisfaction l'gard de ce rsultat de la formation d'un tel organe et en particulier du fait qu'il aura un caractre plus permanent que celui du groupe spcial utilis dans le pass. La question de savoir si son fonctionnement sera bon, n'aura de rponse qu'aprs un certain temps, surtout que les thmes sur lesquelles il devra se focaliser, restent encore dterminer. Quelques observateurs ont not que la CST bnficiera tout autant de meilleures orientations de la part de la CdP en l'aidant remplir son rle.

LA PARTICIPATION DES ONG: DEUX PAS EN AVANT, UN PAS EN ARRIERE

En dpit des affirmations que la CCD est l'un des AEM les plus amicaux vis--vis des ONG, certains participants ont fait not le profil relativement bas affich par les ONG la CdP-5. Au moment o les dlgus soulignaient l'importance de la socit civile dans le Segment de Haut Niveau, plusieurs ONG ont not que, l'ironie voulait qu'elles soient confines dans les dernires ranges, durant la plupart des sances de travail. D'autres reprsentants d'ONG se sont dclars dus par la faible prsence des ONG lors de la seconde sance de dialogue, et du rle participatif qui leur avait t accord lors des CdP antrieures et autres AEM.

L'une des explications avance est le manque de soutien financier rserv la participation des ONG. D'autres ont voqu la fatigue et la frustration de voir qu'aprs cinq ans d'investissement dans les PAN, les retombes sur le terrain ne sont toujours pas visibles. Nanmoins, plusieurs participants ont fait observer qu'en dpit de ces difficults, les ONG prenant part la CdP-5, continuaient travailler "diligemment" en coulisses et qu'elles ont t en mesure de faire passer leurs recommandations et de faire entendre leurs voix, travers les reprsentants des pays.

LA ROUTE VERS LA CdP-6

Compte tenu de ses dfauts et de ses lacunes organisationnelles de cette Convention, et de l'opinion persistante qu'elle est la plus dfavorise de tous les AEM, les observateurs ont mis en garde que le caractre unique de la CCD ne devait jamais tre sous-estim. Contrairement d'autres accords, elle affiche la meilleure intgration de l'environnement, de la pauvret et des considrations sociales, qui en fait un processus de dveloppement durable authentique. Cela pourrait bien tre le point le plus fort de la Convention, car le thme de la pauvret est actuellement au cur de la plupart des stratgies du dveloppement international. Le vrai test, cependant, sera celui de son efficacit dans la mise en application de son plan ambitieux visant traiter du problme environnemental qui touche aujourd'hui encore plus d'un milliard d'tres humains de par le monde. S'assurer des ressources, la fois financires et humaines, fera certainement partie de la rponse. Mais la valeur de la CCD sera galement juge par la volont politique, la rforme budgtaire et la mise en application des dcisions futures qui seront prises par la CdP-6.

A SUIVRE D'ICI LA CdP-6

REUNION DU COMITE PREPARATOIRE DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT: Cette runion se tiendra du 15 au 19 octobre 2001, New York. Pour de plus amples renseignements, contacter: Harris Gleckman, Financing for Development Coordinating Secretariat; tel: +1-212-963-4690; e-mail: gleckman@un.org ou Federica Pietracci; tel: +1-212-963-8497; e-mail: pietracci@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/ffd

EDITION 2001 DU CONGRES MONDIAL DES ASSOCIATIONS INTERNATIONALES ACTIVES DANS LE DOMAINE DE L'EAU: Cette confrence, qui regroupera plus de 3000 participants, aura lieu du 15 au 19 octobre 2001, Berlin, en Allemagne. Les discussions se focaliseront entre autres sur les aspects conomiques et politiques de la gestion de l'eau. Pour d'autres dtails, contacter les organisateurs de la confrence: tel: +49-212-2606-369; fax: +49-212-2606-207; Internet: http://www.iwa-berlin.de

PREMIERE REUNION INTERGOUVERNEMENTALE DES EXPERTS CHARGE DE L'ELABORATION DES LIGNES DIRECTRICES DEVANT ENCADRER LA CONFORMITE AUX OBLIGATIONS ET L'APPLICATION DES AEM: Cette runion se tiendra du 22 au 26 octobre 2001, Nairobi, au Kenya. Pour plus d'informations, contacter: D. Kaniaru, UNEP Division on Environmental Policy and Implementation (DEPI); tel: +254-2-623507; fax: +254-2-624249; e-mail: donald.kaniaru@unep.org; Internet: http://www.unep.org

SEPTIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION-CADRE SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE: La CdP-7 est prvue du 29 octobre au 9 novembre 2001, Marrakech, au Maroc. Pour d'autres renseignements, contacter: the UNFCCC Secretariat; tel: +49-228-815-1000; fax: +49-228-815-1999; e-mail: secretariat@unfccc.int; Internet: http://www.unfccc.int/

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES SCIENCES ET LES TECHNOLOGIES AGRICOLES (CISTA): Cette confrence se tiendra du 7 au 9 novembre 2001, Pkin, en Chine. Pour plus de dtails, contacter: ICAST, China Science and Technology Exchange Center, PO Box 2143, Beijing 100045, China; tel: +86-10-6851-1837; fax: +86-10-6857-1255; e-mail: icast@agscience2001.org; Internet: http://www.agscience2001.org

REUNIONS DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL DES MINISTRES OU DE LEURS REPRESENTANTS SUR LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE INTERNATIONALE: Les quatrime et cinquime runions de l'IEG se drouleront respectivement le 1er dcembre 2001, Montral, au Canada, et fin janvier 2002, New York, avant la runion du Comit Prparatoire du SMDD. Pour plus de renseignements, contacter: Masa Nagai, UNEP, Nairobi; tel: +254-2-623493; fax: +254-2-230198; e-mail: Masa.Nagai@unep.org; Internet: http://www.unep.org/IEG/

SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LA DURABILITE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE ET DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES DANS LE SUD-EST ASIATIQUE: Ce symposium aura lieu du 8 au 11 janvier 2002, Chiang Mai, en Thalande. Pour de plus amples dtails, contacter: Rainer Schwarzmeier, tel: +49-711-459-3476/ 2581; fax: +49-711-459-2582; e-mail: symp2002@uni-hohenheim.de; Internet: http://www.uni-hohenheim.de/symposium2002/index.htm

SECONDE REUNION DU GROUPE DES PERSONNALITES EMINENTES DE LA CCD DANS LE CADRE DES PREPARATIFS DU SMDD: Cette runion est prvue en fvrier 2002, au Niger. Le groupe planchera sur le complexe pauvret-environnement dans le contexte de la mise en application opportune et efficace de la CCD. Pour plus d'informations, contacter: Rajeb Boulharouf, UNCCD Secretariat, tel: +49-228-815-2800; fax: +49-228-815-2898/99; e-mail: rboulharouf@unccd.int; Internet: http://www.unccd.int

FORUM MINISTERIEL MONDIAL SUR L'ENVIRONNEMENT: Cette runion aura lieu du 13 au 15 fvrier 2002, Carthagne, en Colombie. Pour plus de renseignements, contacter: Beverly Miller, Secretary, UNEP Governing Council, Nairobi; tel: +254-2-62-3411; fax: +254-2-62-4489/90; e-mail: beverly.miller@unep.org; Internet: http://www.unep.org

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT: Cette confrence se tiendra du 18 au 22 mars 2002, Monterrey, au Mexique. Elle mettra en prsence des reprsentants gouvernementaux de haut rang, des reprsentants des Nations Unies et les reprsentants d'organisations internationales des domaines du commerce, des finances et du dveloppement. Pour d'autres dtails, contacter: Harris Gleckman, Financing for Development Coordinating Secretariat; tel: +1-212-963-4690; e-mail: gleckman@un.org ou Federica Pietracci, tel: +1-212-963-8497; e-mail: pietracci@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/ffd.

SYMPOSIUM SUR LES VOIES ALTERNATIVES DE LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION: Cet vnement itinrant se droulera du 8 au 20 avril 2002, la Ville du Cap, en Afrique du Sud, dans diverses communauts rurales, et Gobabeb, en Namibie. L'objectif de ce symposium international associ une interaction avec des communauts rurales consiste tablir une connexion entre l'action communautaire et la science et le sens commun. Pour plus de renseignements, contacter: Mary Seely, Desert Research Foundation of Namibia, PO Box 20232, Windhoek, Namibia ; tel: +264-61-229-855; e-mail: mseely@drfn.org.na; Internet: http://www.drfn.org/des2002.html

DIX-SEPTIEME CONGRES MONDIAL SUR LES SCIENCES EDAPHIQUES: Cette runion aura lieu du 14 au 21 aot 2002, Bangkok, en Thalande et portera sur le thme "Les Sciences Edaphiques: Confronter les Nouvelles Ralits du 21me Sicle." Pour plus d'informations, contacter: Secretariat, 17th WCSS, Kasetsart University, PO Box 1048, Bangkok 10903, Thailand; tel: +662-940-5787, 9405-7078; fax: +662-940-5788; e-mail: o.sfst@nontri.ku.ac.th; Internet: http://www.17wcss.ku.ac.th

SOMMET MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE: Le SMDD aura lieu Johannesburg, en Afrique du Sud, du 2 au 11 septembre 2002. Pour d'autres renseignements, contacter: Andrey Vasilyev, DESA, New York; tel: +1-212-963-5949; fax: +1-212-963-4260; e-mail: vasilyev@un.org; Major groups contact: Zehra Aydin-Sipos, DESA, New York; tel: +1-212-963-8811; fax: +1-212-963-1267; e-mail: aydin@un.org; Internet: http://www.johannesburgsummit.org/.

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR L'AGRICULTURE DURABLE DANS LES ZONES ARIDES DURANT LE SECOND MILLENAIRE: Cette confrence est prvue du 15 au 19 septembre 2002, Shijiazhuang, en Chine. Pour de plus amples informations, contacter: Catherine Vachon, Lethbridge Research Center, Agriculture and Agri-Food Canada; tel: +1-403-317-2257; fax: +1-403-382-3156; e-mail: vachonc@em.agr.ca; Internet: http://res2.agr.ca/lethbridge/hebei/confindex.htm

COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LA GESTION DE L'OCCUPATION DES SOLS, L'EROSION ET LA FIXATION DU CARBONE: Ce colloque se tiendra du 24 au 28 septembre 2002, Montpellier, en France. Des sessions spares consacres l'application d'une approche biologique dans la conservation des sols et des eaux, la lutte contre l'rosion et la fixation du carbone, se tiendront, chacune en franais et en anglais avec traduction simultane, en fonction des besoins. Pour d'autres dtails, contacter: Eric Roose, Institut de recherche pour le dveloppement, BP 5045, F34032 Montpellier, France; tel: +33-0-467-41-62-65; fax: +33-0-467-41-62-94; e-mail: roose@mpl.ird.fr; Internet: www.ird.fr

CdP-6 DE LA CCD: Cette runion est prvue du 19 au 31 octobre 2003, Bonn, en Allemagne, moins qu'un autre pays se propose pour l'accueil de la runion. Pour de plus amples informations, contacter: CCD Secretariat; tel: +49-228-815-2800; fax: +49-228-815-2898/99; e-mail: secretariat@unccd.int; Internet: http://www.unccd.int

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