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Daily report for 8 March 2019

4th Meeting of the OECPR and 4th Session of UNEA

Vendredi, les délégués au quatrième Comité à composition non limitée des représentants permanents (OECPR-4) ont cherché à achever les négociations sur tous les projets de résolution et à transmettre un texte propre pour adoption à la quatrième session de l’Assemblée de l’ONU sur l’environnement (ANUE-4). La séance plénière de clôture, tenue dans la soirée, a décidé de transmettre huit projets de résolution et de décisions à l’ANUE-4 et a chargé les cinq groupes de travail de poursuivre durant le week-end des discussions ouvertes à tous sur les 21 projets restants. Les négociations se sont poursuivies samedi et dimanche et ont abouti à un accord sur de nouveaux projets.

Dimanche après-midi, les groupes de travail ont brièvement suspendu leurs travaux pour l’annonce du crash de l’avion des Lignes aérienne éthiopienne, qui devait se rendre d’Addis-Abeba à Nairobi et ont attendu d’avantage de détails. Des négociations se sont déroulées tard dimanche soir.

Groupes de travail

Groupe 1: solutions innovantes pour les défis environnementaux et consommation et production durables (CPD): A la fin du week-end, le groupe a transmis un texte convenu sur la mobilité durable et un texte entre crochets sur les modes de CPD. Les discussions sur d’autres projets de résolution se sont poursuivies jusque tard dimanche soir.

Au sujet de la mobilité, le groupe s’est concentré, vendredi, sur les amendements proposés par leurs auteurs, l’Argentine, le Chili, le Pérou et le Costa Rica. Les délégués ont convenu de faire référence à «mobilité durable» dans l’intitulé et dans le libellé du préambule mentionnant des exemples de mobilité durable. Certains pays ont préféré éviter les références à des accords particuliers sur la mobilité électronique et la «dé-carbonisation» des initiatives de transport. Un pays développé a signalé une «ligne rouge» sur l’utilisation du financement du climat pour la mobilité électronique dans les pays en développement. Samedi, ils ont également discuté de la signification des termes «approches du cycle de vie» et «évaluation du cycle de vie complet» dans la promotion de la mobilité durable. Les parties sont parvenues à un plein accord sur le terme «mobilité durable», samedi après-midi.

En ce qui concerne les infrastructures durables, le groupe a débattu vendredi de la question de savoir s’il fallait parler de «mobilisation» ou de «promotion de politiques nationales de mobilisation» d’investissements internationaux et nationaux en faveur de projets d’infrastructures durables. Ils ont également envisagé de demander au PNUE de rédiger un rapport sur les bonnes pratiques et sur les lacunes dans les connaissances concernant les infrastructures durables, d’ici l’ANUE-6. Vendredi soir, le groupe a convenu d’une “procédure de silence” concernant le texte sur le financement, en attendant la conduite de nouvelles consultations avec les capitales.

Au sujet des pertes de produits alimentaires, les promoteurs, la Ligue des États arabes et le Sri Lanka, ont affirmé vendredi que les délégués étaient d’accord pour faire référence aux pertes de produits alimentaires dans les «climats chauds et d’autres climats», au motif que ce texte pourrait être supprimé dans les paragraphes suivants. Dimanche, le groupe a poursuivi les discussions sur l’opportunité de:

  • faire référence à l’amendement de Kigali au Protocole de Montréal dans un texte sur les technologies post-récolte innovantes, y compris les «technologies de refroidissement durable»;
  • insérer un libellé faisant référence à «diverses conditions environnementales, telles que celles de pays à température ambiante élevée», au lieu de «sous des climats chauds et d’autres climats»;
  • élaborer des directives sur les pertes et gaspillages alimentaires, dans le cadre du mandat du PNUE.

Au sujet des entreprises vertes, proposées par le groupe des pays africains, les délégués ont poursuivi les négociations samedi. Les points de contention ont inclus:

  • l’opportunité de faire référence à une entreprise «verte» ou «durable» dans tous les cas;
  • le point de savoir s’il fallait décrire les entreprises durables comme améliorant l’efficacité des ressources tout en luttant contre le changement climatique? et
  • la question de savoir si la «production à faible émission de carbone» ou la «production propre» est un moteur fondamental des entreprises durables.

Les discussions sur ces points se sont poursuivies de manière non officielle. Dimanche, le groupe a examiné des textes révisés sur les questions en suspens. Ils ont discuté de l’opportunité de faire référence à «obligations vertes», et un pays développé s’est opposé à un libellé portant sur le transfert de technologie appelant à une augmentation des pratiques commerciales durables.

Au sujet des modes de CPD dans une économie circulaire, les délégués ont convenu, vendredi, de reconnaître «une économie plus circulaire» comme exemple de modèle économique durable, et de mentionner le rôle des gouvernements à tous les niveaux dans la promotion des passerelles vers les modes de CPD par le biais de marchés publics durables. Ils ont diverge sur un libellé suggérant qu’une économie plus circulaire pouvait contribuer à «une économie sans gaspillage». Samedi, ils ont débattu des questions suivantes: faut-il proclamer une «Journée mondiale de l’économie circulaire et de l’utilisation rationnelle des ressources»? ou envisager d’établir cela comme thème pour une prochaine Journée mondiale de l’environnement? Ils ont également discuté de l’opportunité de demander au PNUE de soumettre un rapport sur les «meilleures» ou «bonnes» pratiques liées à la conception «écologique» ou «durable». Dimanche, les points de discorde restants comprenaient: la définition de «finance durable» en relation avec des considérations environnementales, sociales et de gouvernance; et une proposition visant à créer un groupe de travail comprenant le groupe de ressources internationales et les membres du réseau One Planet afin de combler les lacunes dans les connaissances concernant les modes de CPD, sans dupliquer les travaux existants. Les délégués ont convenu de transmettre à l’ANUE-4 le projet de texte avec certaines questions encore en suspens.

Groupe 2: Utilisation rationnelle des ressources, des produits chimiques et des déchets: Le groupe a examiné les quatre résolutions en suspens concernant: la gestion écologiquement rationnelle des déchets; la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets; les plastiques à usage unique; et les déchets et micro-plastiques marins. Aucune de ces dernières n’a fait l’objet d’un plein accord.

S’agissant des plastiques à usage unique, le groupe a convenu de:

  • inviter les États membres à collaborer avec l’industrie pour inciter le secteur privé à innover et à trouver des alternatives abordables et respectueuses de l’environnement;
  • encourager les gouvernements et le secteur privé à promouvoir une conception, une production, une utilisation et une gestion rationnelles des matières plastiques tout au long de leur cycle de vie et à utiliser plus efficacement les ressources;
  • encourager les États membres à prendre des mesures globales concernant les plastiques à usage unique; et
  • inviter les États Membres, les organisations intergouvernementales, la communauté scientifique, les ONG, le secteur privé et les autres parties prenantes à renforcer la coopération en matière de recherche scientifique et de mise au point de solutions de remplacement écologiquement rationnelles.

Les paragraphes appelant à une réduction ou à l’élimination progressive et l’article demandant des tâches spécifiques du PNUE ne sont toujours pas résolus. Après des pourparlers non officiels, les délégations ont demandé un délai pour consulter leurs capitales avant d’accepter des formulations de compromis, pour que la résolution puisse être transmise à l’ANUE-4 avec le texte entre crochets.

Au sujet des déchets et micro-plastiques marins, le groupe a convenu, samedi, de quatre paragraphes portant sur ce qui serait demandé au PNUE: servir de référentiel pour les évaluations, les documents d’orientation et les directives connexes; sensibiliser le monde à la question; établir et maintenir une base de données techniques et scientifiques connexes; et promouvoir des actions dans le cadre des conventions et des programmes pour les mers régionales. Les délégués ont diverge sur le point de savoir si cela serait établi comme centre d’échange ou comme partie d’une plate-forme multipartite. Les discussions informelles de dimanche après-midi et les délibérations du groupe de dimanche soir ont tenté de trouver des compromis concernant les nombreux crochets dans le reste de la résolution.

Concernant la gestion écologiquement rationnelle des déchets, le groupe a approuvé l’ensemble du texte, à l’exception des références à l’économie circulaire. Le projet de résolution comprend une liste de mesures proposées aux États Membres, notamment en matière de prévention des déchets, d’engagement des parties prenantes, d’incitations économiques, d’indicateurs, d’évaluations technologiques, de politiques et de financements innovants. Le projet de résolution appelle le PNUE à:

  • renforcer le Centre international de technologie de l’environnement;
  • maintenir des inventaires des technologies et des pratiques de gestion écologiquement rationnelles des déchets;
  • aider les États membres à utiliser les meilleures technologies disponibles et les meilleures pratiques environnementales en matière de gestion des déchets solides;
  • favoriser le partage d’expériences, d’enseignements tires et de réussites; et
  • aider les pays dans la perspective de la gestion des déchets au niveau régional.

Pour aider à la mise en œuvre de la résolution, le projet de résolution appelle les États Membres qui sont en mesure de le faire, les organisations internationales et les institutions financières internationales à fournir aux pays en développement et aux pays en transition une aide financière, un renforcement des capacités et un transfert de technologie reposant sur des bases de conditions convenues mutuellement.

Au sujet de la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets, le groupe a approuvé toutes les dispositions, à l’exception d’une référence à l’économie circulaire qui attend une formulation de compromis qui sera utilisée dans toutes les résolutions. Parmi les compromis convenus, il y a lieu de citer:

  • le partage des services entre les secrétariats des conventions de Minamata et de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (BRS);
  • la synthèse des bonnes pratiques en matière de chimie durable dans les manuels sur la chimie verte et durable;
  • l’élaboration, d’ici le 30 avril 2020, d’un rapport sur les questions pertinentes à propos desquelles de nouvelles preuves indiquent un risque pour la santé humaine et pour l’environnement, identifiées par l’Approche stratégique de la gestion des produits chimiques (SAICM) et par le Global Chemicals Outlook (GCO), y compris une analyse des cadres réglementaires et politiques existants et de leur capacité à résoudre ces problèmes pour atteindre l’objectif de 2020 relatif à la gestion rationnelle des produits chimiques, en particulier en ce qui concerne le plomb et le cadmium.

Groupe 3: Biodiversité et écosystèmes: Vendredi, le groupe a pu ôter tous les crochets restants dans quatre projets de résolution portant sur: la protection du milieu marin, les récifs coralliens, les tourbières et les mangroves, et les a transmis pour adoption.

Au sujet de la protection de l’environnement marin, les délégués ont convenu de faire référence à «l’initiative en cours de l’Indonésie visant à créer un centre de capacité régional indépendant».

En ce qui concerne la gestion durable des récifs coralliens, un pays développé a accepté un libellé faisant référence aux «avantages de la promotion de politiques et pratiques de conservation intégrées pour la gestion durable des écosystèmes des récifs coralliens», en remplacement du libellé antérieur qui se référait à la nécessité de réduire la fragmentation et les faiblesses de l’espace politique lié aux récifs coralliens.

Au sujet des tourbières, les délégués ont changé l’intitulé du projet de résolution, passant de «Gestion durable des tourbières pour lutter contre le changement climatique» à «Conservation et gestion durable des tourbières». Ils ont convenu de ne faire référence qu’aux «tourbières dégradées, par de multiples activités, au lieu de “assèchement, défrichage et brûlis des tourbières” et ont également supprimé la référence à la détérioration de la qualité de l’air. Un pays développé s’est opposé aux références à divers accords multilatéraux sur l’environnement, y compris l’Accord de Paris, affirmant que ces processus ne font pas nécessairement référence aux tourbières et que des travaux utiles ont lieu à tous les niveaux et pas seulement au niveau mondial. Une coalition de pays développés a souligné son attachement aux approches régionales et a souligné qu’il existait des synergies et des avantages communs avec d’autres processus et conventions.

Concernant la gestion durable de la santé mondiale des mangroves, les délégués ont convenu de faire référence à «approches fondées sur les écosystèmes» et de supprimer la référence au principe de précaution. Ils ont débattu de l’opportunité de mentionner l’importance des écosystèmes de mangrove pour la réalisation des objectifs des contributions déterminées nationales définis par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), un pays en développement faisant valoir qu’il est important que chaque pays fasse un effort supplémentaire pour atteindre des objectifs en matière d’atténuation, et aille au-delà de ce que l’écosystème fournirait naturellement, et un pays développé a encouragé la reconnaissance du fait que certains pays ont inclus des mangroves dans leurs CDN.

Les quatre résolutions restantes ont été discutées samedi et dimanche, l’une d’entre elles à titre non officiel.

Au sujet des parcours et du pastoralisme, les délégués ont discuté, samedi, de la question de savoir si le PNUE devait entreprendre une évaluation «globale» ou «régionale» de la situation et des évolutions, en tenant compte du récent rapport d’analyse des lacunes. Un groupe de pays en développement a expliqué qu’une approche régionale est appropriée en raison de l’absence de frontières entre les pâturages de sa région. Un pays développé a demandé la suppression du libellé appelant à la promotion d ‘«interventions de développement tenant compte des conflits», et un groupe de pays en développement a expliqué sa pertinence, soulignant les problèmes de rareté des ressources et de différences culturelles entre agriculteurs et pasteurs.

Au sujet des solutions innovantes pour la biodiversité, les délégués ont débattu, samedi, d’une référence à «l’intégration de la biodiversité» dans le cadre mondial pour la biodiversité après 2020, certains pays soulignant que l’échec actuel de la réalisation des objectifs d’Aichi pour la biodiversité est dû à l’incapacité de reconnaître la pertinence de la biodiversité pour de nombreux secteurs, comme par exemple celui de la sécurité alimentaire.

Ils ont également débattu d’un appel au renforcement et au développement de centres d’excellence des données sur la biodiversité aux niveaux national et régional, y compris le partage d’ensembles de données d’ordre mondial pour la gestion de la biodiversité et le suivi de la dégradation des sols et des terres. Un pays en développement a souligné que l’accès aux données sur la biodiversité et leur utilisation devraient être conforme au Protocole de Nagoya sur l’accès et le partage des avantages.

Les délégués ont examiné la portée des termes «économies compatibles avec la nature» et «économies durables basées sur la nature», y compris l’opportunité de donner des exemples, tels que l’écotourisme, et le point de savoir si ce dernier terme incluait la chasse. Le groupe a reporté certaines questions à des discussions non officielles.

Au sujet de la déforestation dans les chaînes d’approvisionnement agricoles, les délégués ont examiné, dimanche, l’intitulé de rechange «Prévenir la déforestation par le biais de modes de CPD», sans toutefois s’accorder sur ce point. Un pays en développement a appelé à l’ajout du qualificatif «illégal» à «déforestation» dans divers points du texte, et un autre a signalé que l’agriculture n’est pas le seul facteur de déforestation.

Un pays en développement a proposé un texte faisant référence à la nécessité d’éliminer la faim et d’assurer la sécurité alimentaire à travers la promotion généralisée de l’agriculture durable, et à la nécessité d’accroître les investissements à travers la coopération internationale.

Les délégués ont également débattu de la quantité de détails à inclure dans le texte pour ce qui concerne les références à des objectifs et des cibles particuliers de développement durable (ODD) et à divers programmes, initiatives ou plans multilatéraux.

Parmi d’autres points d’achoppement, il convient de mentionner:

  • le principe de responsabilités communes mais différenciées;
  • les mesures prises par les entreprises pour éliminer la déforestation des produits et opérations tout le long de leurs chaînes d’approvisionnement;
  • des produits agricoles tels que l’huile de palme, le soja, le papier et la viande de bœuf;
  • les impacts néfastes des subventions agricoles sur l’environnement; et
  • l’évaluation des mécanismes financiers pour indemniser les producteurs détenteurs d’une végétation autochtone afin de stimuler la préservation dans les exploitations agricoles.

En ce qui concerne l’économie bleue durable, divers textes ont été discutés de manière non officielle.

Groupe 4: Gouvernance de l’environnement: Le groupe de travail a transmis, à l’ANUE-4, trois résolutions ne comportant aucune question en suspens, concernant le programme Montevideo V, la gouvernance des ressources minérales et le lien pauvreté-environnement. Ils ont transmis deux projets de résolution avec des questions encore en suspens, portant sur le genre et la gouvernance de la géo-ingénierie, le dernier encore fortement crocheté.

Au sujet de la résolution portant sur le programme Montevideo V, les délégués y ont convenu, vendredi sans outre observation.

S’agissant des ressources minérales, le groupe a examiné, vendredi , les points de discorde restants, notamment:

  • le point de savoir si une citation du rapport «Edition 2019 des Perspectives mondiales des ressources: Des ressources naturelles pour l’avenir que nous voulons», qui évoque notamment l’impact de l’extraction et de la transformation des ressources sur la biodiversité et le changement climatique, devait être incluse;
  • le point de savoir si la résolution doit «prendre en compte» ou «prendre note de» deux rapports du PNUE sur le stockage des résidus miniers et les défis environnementaux associés à l’industrie du sable;
  • l’établissement éventuel d’un groupe d’experts et tâches qui lui seraient confiées;
  • le point de savoir s’il était prématuré de recommander diverses formes de collaboration avec le groupe de travail à créer par le projet de résolution sur les modes de CPD; et
  • un paragraphe détaillant les voies à suivre pour promouvoir «l’exploitation minière et l’approvisionnement durables en matières premières».

Après des réunions non officielles, la résolution a été approuvée samedi matin pour être transmise à l’ANUE-4.

Concernant le lien pauvreté-environnement, les délégués ont examiné, vendredi, les désaccords restants, notamment sur le point de savoir si un paragraphe sur la durabilité environnementale «favorable aux pauvres» devait porter la mention «selon ce qu’il convient», et deux nouveaux paragraphes proposés par un groupe régional sur le rôle du PNUE dans la résolution dans le traitement de la connexion. Les points litigieux ont inclus:

  • la question de savoir quels objectifs sont poursuivis à travers la mise en place de «mécanismes de financement durables»;
  • un nouveau paragraphe, proposé par un pays développé, invitant les États membres à inclure la considération en tant que composante clé du cadre mondial pour la diversité biologique après 2020;
  • la question de savoir s’il était approprié de mentionner le concept de responsabilités communes mais différenciées et de faire référence au changement climatique dans plusieurs paragraphes; et
  • la formulation correcte pour un sous-titre portant sur «la migration et le déplacement induits par l’environnement».

Samedi et dimanche, le groupe s’est rapproché d’un accord: en supprimant une partie du libellé faisant référence au changement climatique et une référence à la gouvernance des industries extractives, à laquelle un pays en développement s’est opposé; et en ajoutant «volontaire» au transfert de technologies écologiquement rationnelles. Dimanche, les délégués ont discuté des moyens de mise en œuvre, se référant à l’ODD 17, et ont finalement accepté de supprimer cette référence sur l’insistance d’un pays développé. Ils ont également convenu de retirer une nouvelle référence aux systèmes de comptabilité du capital naturel. Le groupe a décidé de transmettre le texte, sans crochets, à l’ANUE-4.

Au sujet de la géo-ingénierie, la résolution est restée problématique. Vendredi, une mise à jour des travaux réalisés lors de réunions non officielles a été présentée. Le groupe a examiné le nouveau texte présenté par son promoteur, la Suisse, dans lequel le projet de résolution appelait plutôt à un “rapport” qu’à une “évaluation”. Les délégués ont été invités à faire part d’autres observations et à examiner brièvement le texte, dimanche. Les deux délégations ayant encore des réserves sur l’intégralité de la résolution ont recommandé de ne pas la transmettre à l’ANUE-4, affirmant qu’aucun compromis ne serait trouvé. Les auteurs de la proposition ont répondu que la résolution avait de nombreux co-auteurs et le texte a été transmis à l’ANUE-4.

Concernant l’égalité des genres, un pays en développement a fait part, vendredi, de ses réserves sur l’intégralité du projet de résolution, affirmant qu’il a été «détourné» par un groupe de pays réclamant du PNUE l’agenda des droits de l’homme. Un groupe régional a par la suite entériné cette réserve, préférant mettre un terme aux négociations sur ce projet. Plusieurs pays ont exprimé leur déception face aux compromis précédents, tels que la suppression de plusieurs références aux «défenseurs des droits de l’homme». À la demande des promoteurs, les négociations se sont poursuivies. Plusieurs questions litigieuses subsistaient, notamment celle de savoir si les États membres devaient «protéger», «prendre en considération» ou «remplir» leurs obligations en matière de droits de l’homme. Dimanche, plusieurs pays ont félicité les auteurs pour tous les progrès réalisés et ont déclaré espérer voir un compromis sur les questions sensibles restantes, dans les prochains jours.

Groupe 5: Programme de travail du PNUE et questions connexes: Le groupe a achevé les travaux sur trois projets de résolution et de décision: le projet de résolution sur la mise en œuvre et le suivi des résolutions de l’ANUE, le projet de décision sur les fonds d’affectation spéciale et le projet de résolution sur le Plan de mise en œuvre «Vers une planète sans pollution». Au cours des discussions de samedi et dimanche, le groupe s’est concentré sur le projet de décision portant sur le mandat et le budget proposés pour 2020-2021, tandis que des consultations non officielles ont eu lieu sur le projet de décision portant sur l’ordre du jour, la date et le lieu de l’ANUE-5, et le projet de résolution portant sur le rapport Sixième Perspective mondiale de l’environnement (GEO-6).

Au sujet du plan de mise en œuvre «Vers une planète sans pollution», le groupe a approuvé un texte accueillant favorablement l’élaboration de ce plan et reconnaissant qu’il constituait le moyen de mettre en œuvre les objectifs de la Déclaration ministérielle de l’ANUE-3, les résolutions pertinentes de l’ANUE, ainsi que les engagements volontaires. Il demanderait au PNUE de coordonner et de suivre la mise en œuvre du plan et d’exploiter les capacités de ses bureaux régionaux et sous-régionaux et de ses partenariats avec d’autres organismes des Nations Unies et partenaires pour la contribution à son exécution.

Concernant la mise en œuvre et le suivi des résolutions de l’ANUE, les délégués ont décidé de supprimer le mot «équitable» dans un paragraphe décrivant la manière dont la dimension environnementale des ODD doit être réalisée. Ils ont également accepté l’ajout d’un nouveau paragraphe, suggéré par un groupe régional, demandant au PNUE de présenter un rapport sur la mise en œuvre de cette résolution lors de la prochaine ANUE.

Au sujet de la gestion des fonds d’affectation spéciale, le groupe a accepté la résolution après avoir résolu un désaccord sur le libellé correct pour décrire un fonds d’affectation spéciale destiné à une «initiative de renforcement des capacités en matière de transparence».

En ce qui concerne le programme de travail et le budget, le groupe a décidé, dimanche, de supprimer un paragraphe demandant au Directeur exécutif de présenter aux pays donateurs, à leur demande, un rapport sur les projets et programmes qu’ils ont financés. Ils ont également convenu entre autres de:

  • l’importance de consultations «rapides, approfondies et transparentes» entre le PNUE, les États membres et le CRP;
  • libellé indiquant un «déficit financier dans le financement» de l’ANUE «depuis sa première session»;
  • plafonner l’effectif global du bureau exécutif à 30 postes, sauf autorisation contraire du CRP;
  • un paragraphe demandant au PNUE de veiller à ce que les activités au niveau des pays soient alignées sur le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PCNUAD), selon ce qu’il convient, et incluses dans le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement, et communiquées au coordonnateur résident des Nations Unies et au CRP
  • un paragraphe invitant le PNUE à prendre en compte les réformes des Nations Unies dans sa stratégie à moyen terme, son programme de travail et ses futurs documents de planification; et
  • un paragraphe demandant au PNUE de poursuivre la mise en œuvre du programme de travail et du budget aux niveaux régional et infrarégional, à travers notamment, le soutien des conférences ministérielles régionales et les forums auxquels le PNUE assure le secrétariat.

Séance plénière de clôture

Vendredi soir, Francisca Ashietey-Odunton (Ghana), présidente de l’OECPR, a félicité tous les délégués pour leurs efforts de collaboration et pour avoir «travailler jusque tard la nuit» en vue d’assurer la réussite de l’ANUE-4. Elle a proposé que l’OECPR-4 devrait:

  • entériner les résolutions approuvées et recommander leur adoption sans autre discussion en commission plénière, sous réserve d’une décision de l’ANUE-4;
  • charger les co-modérateurs des groupe de travail de poursuivre les négociations ouvertes samedi et dimanche afin de parvenir à un accord sur les résolutions restantes, et de présenter un rapport à la première réunion de la GC; et
  • décider de ne prendre aucune décision à propos des projets de résolution intégrés dans les projets de résolution approuvés.

Article 4 de l’ordre du jour: Exécution du budget et des programmes (suite): Ashietey-Odunton a invité les délégués à prendre note d’un rapport sur la structure et la séquence de la documentation de l’OECPR (UNEP/EA.4/INF/12), ainsi que du paquet révisé des rapports sur le milieu marin (UNEP/EA.4/11, 4/12, INF/6, INF/7 et INF/14) et des principaux messages de GEO-6 (UNEP/EA.4/INF/18), en vue de révisions répondant aux observations faites lors des séances plénières de lundi et mardi.

Article 8 de l’ordre du jour: Projet de déclaration ministérielle: Siim Kiisler (Estonie), président de l’ANUE, a informé les délégués qu’un projet de déclaration ministérielle révisé était disponible, notant que des efforts sincères ont été déployés pour répondre à toutes les préoccupations tout en maintenant le caractère orienté vers l’action du document. Les États-Unis et la Chine ont accueilli favorablement le document et se sont réjouis de la poursuite des discussions. L’OECPR-4 a approuvé le projet tel qu’il a été distribué, sans préjudice du droit des États Membres d’apporter de nouvelles améliorations.

Article 9 de l’ordre du jour: Élaboration des projets de résolution pour transmission: Répondant à l’invitation d’Ashietey-Odunton, la plénière a recommandé à l’OECPR-4 de transmettre les résolutions et décisions convenues à l’ANUE-4 pour adoption. Celles-ci portaient sur: la protection de l’environnement marin contre les activités terrestres, les mangroves, les récifs coralliens, les tourbières, la gestion de l’azote et le programme Montevideo V. Les délégués ont également transmis des projets de décisions sur la mise en œuvre et le suivi des résolutions de l’ANUE et sur la gestion des fonds d’affectation spéciale

Article 10 de l’ordre du jour: Questions diverses: le Secrétariat a proposé un programme de travail de groupe de travail pour le week-end.

Article 11 de l’ordre du jour: clôture: Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim du PNUE, a déclaré prévoir une ANUE «record», avec plus de 4 000 participants venant de 170 pays, l’ANUE-4. Elle a félicité la présidente de l’OECPR-4 et le président de l’ANUE-4 pour leur leadership, ainsi que les contributions de tous les délégués et du secrétariat du PNUE. Des États membres ont exprimé leur gratitude pour les consultations constructives et les travaux du Secrétariat. Ashietey-Odunton a clos la réunion à 22 heures.

Dans les Allées

Les négociateurs fatigués n’ont pas eu beaucoup d’occasions de s’endormir durant le week-end, les groupes de travail ayant eu à trimer pour terminer leurs travaux avant l’expiration de leur mandat, dimanche à minuit. Tout au long des journées de samedi et de dimanche, l’imminence de l’ANUE-4 a bien pesé sur les esprits, faisant passer les événements autour du campus de l’ONU à la vitesse supérieure et pousser des tentes blanches et des chapiteaux sur le terrain, pour l’arrivée de six chefs d’États, 80 ministres de l’environnement et environ 3 000 autres participants, lundi.

Dans sa quatrième itération, l’ANUE est devenue «toute folle», selon les mots d’un observateur. Outre les négociations en cours, que beaucoup considèrent comme étant le cœur du travail de l’ANUE, de nombreux événements se déroulent parallèlement à celles-ci, dont, notamment le Sommet de One planet, organisé par les chefs d’État du Kenya et de la France. Selon un membre du personnel de l’ONU, le calendrier chargé rend compte des grandes attentes des États Membres au sujet de la structure du soutien fournie par l’ONU et pourrait signifier un risque qu’elle ne soit pas être en mesure de le faire. Dans le même temps, les discussions au sein des groupes de travail ont mis en lumière les pressions actuelles, telles que l’absence d’un budget dédié au financement des réunions biennales de l’ANUE, et le fait que certains pays donateurs ont rappelé aux États membres que toute nouvelle demande au PNUE d’entreprendre de nouvelles études et de nouveaux partenariats doit être considérée en terme d’implications budgétaires.

Un autre observateur a toutefois estimé que les efforts rédactionnels menés en collaboration par de nombreux groupes restreints non officiels indiquaient que les pays étaient de plus en plus propriétaires du processus de négociation et que cela est de bon augure pour le succès de l’ANUE-4. Néanmoins, l’intensité des négociations a, une nouvelle fois, mis en lumière les exigences auxquelles doivent répondre les structures vieillissantes de l’ONU. Comme les négociations se sont déroulées jusqu’à plus tard que prévu, les délégués ont été souvent obligés de quitter les salles de réunion qui leur avaient été attribuées pour que le groupe suivant puisse les utiliser, et de se faufiler dans d’autres espaces inadéquats. «Nous sommes à bloc partout», a déclaré un membre du personnel infortuné, “J’en suis même à y céder mon propre bureau.”

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Participants

Negotiating blocs
African Group
Arab Group
European Union
Non-state coalitions
NGOs