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Contributions prévues fixes au niveau national (INDCs): les Implications, les perspectives et l’état de préparation de l’Afrique à contribuer aux solutions Présenté par: la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)

Cette manifestation parallèle de haut niveau, tenue dans le cadre de la Journée africaine à la COP 21, a été organisée pour mettre en valeur les contributions de l’Afrique à trouver des solutions durables aux menaces posées par le changement climatique. La session a fourni une plate-forme pour débattre des défis posés, des opportunités offertes et des moyens de mise en œuvre des INDCs dans les pays africains. Devant s’étaler de 11h30 à 14 heures, la manifestation a été divisée en plusieurs séances: une séance d’ouverture; une séance sur l’état des INDCs; un dialogue ministériel sur les INDCs en Afrique; et une séance sur les implications et les perspectives des INDCs pour l’Afrique.

La séance d’ouverture a été présidée et modérée par Shiferaw Teklemariam, ministre de l’environnement, des forêts et du changement climatique, Ethiopie.

de gauche à droite: Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA; Olushola Olayide, Chef de la Division de l’environnement, du changement climatique, des eaux et des sols, Commission de l’Union africaine (CUA); Richard Sezibera, secrétaire général, Communauté des d’Afrique de l’Est (EAC); Khaled Fahmy, ministre de l’environnement de l’Egypte et président de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE); Shiferaw Teklemariam, ministre de l’environnement, des forêts et des changements climatiques de l’Ethiopie; Tumusiime Rhoda Peace, commissaire à l’économie rurale et l’agriculture, ASC; Elham Mahmoud Ibrahim Ahmed, commissaire aux infrastructures et à l’énergie, ASC; Anthony Nyong, directeur, Division du respect des obligations et des garanties, Banque africaine de développement (BAD)

Tumusiime Rhoda Peace, Commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture, CUA, a déclaré que la Journée de l’Afrique est organisée par les "premières institutions" africaines, y compris la CUA, la BAD, ONU-CEA et le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), en collaboration avec la CEA, l’Ethiopie et le Soudan, et avec le soutien d’autres partenaires. Elle a qualifié la COP 21 "d’étape historique" qui prouve le niveau d’engagement de la communauté mondiale en faveur de la lutte contre les effets du changement climatique. Elle a souligné que la Journée de l’Afrique ne consiste pas à se lamenter sur les risques ou les défis, mais elle est une occasion pour le continent de présenter des solutions, notamment, à travers l’élaboration d’INDCs.

Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA, a déclaré que l’Afrique est arrivée à Paris avec un message fort: le continent est ici pour faire partie de la solution au changement climatique. Il a signalé que, suite à la COP 20, à Lima, et à l’appel renouvelé lancé aux Parties à la CCNUCC de soumettre leurs INDCs, 53 des 54 pays africains ont réussi l’élaboration et la soumission de leurs INDCs visant à répondre aux objectifs de l’article 2 de la Convention. Il a précisé, toutefois, que les INDCs sont "dans une certaine mesure, une déviation" d’un processus qui "devait porter davantage sur le suivi et sur les contraintes" et que les INDCs sont risquées parce qu’elles peuvent "brouiller le tableau" pour ce qui est du principe des responsabilités communes mais différenciées (RCMD). Il a indiqué que le développement durable est souvent abordé de manière fragmentée, les piliers société et environnement y souffrant au profit des considérations économiques. Il a ajouté que les contributions des pays industrialisés devraient inclure le financement, la technologie et le renforcement des capacités. Concluant son intervention, il a rappelé aux participants l’exemple de la Chine, posant la question de savoir ce qui se passera lorsque la Chine délocalisera sa production vers une région comme l’Afrique: "est-ce là l’industrialisation que nous voulons?"

Anthony Nyong, directeur, division du respect des obligations et des garanties, BAD, a déclaré que l’Afrique est bien placée pour une transition vers une émission de carbone faible et une économie résiliente au changement climatique et a déclaré qu’il est "très important" que les délégués présents à Paris parviennent à un accord sur le maintien de la hausse des températures en dessous de 1,5 degrés Celsius . Il a signalé que les pays africains sont arrivés à Paris avec des solutions concrètes, décrites dans leurs INDCs, et qui sont parmi les plus ambitieuses au monde. "L’Afrique ne peut pas le faire seule", devait-il préciser, et a appelé au respect du principe des RCMD et des moyens concrets de mise en œuvre. Il a souligné que les INDCs "ne doivent pas être reléguées aux archives de la CCNUCC". Il a conclu en affirmant que lorsque l’Afrique souffre du changement climatique, le monde entier souffre avec elle.

Richard Sezibera, secrétaire général, CEA, a déclaré que le changement climatique causera inévitablement des difficultés à la croissance de l’Afrique, mais il offrira également au continent l’opportunité d’une croissance plus rapide et plus propre ainsi que l’occasion de "renforcer sa propre capacité d’industrialisation." L’élaboration des INDCs de l’Afrique orientale, a-t-il signalé, a englobé à la fois des processus techniques et des processus politiques et que les INDCs sont ancrées dans les programmes et plans nationaux disponibles, sur l’adaptation au changement climatique. Il a indiqué que le changement climatique est trop important et trop omniprésent pour que soit laissé à chaque pays le choix d’y faire face, et il a souligné le rôle des partenariats et du maintien d’une distinction claire entre le financement du climat et l’aide publique au développement.

Khaled Fahmy, ministre de l’environnement, Egypte, et président, du CMAE, a déclaré que la première "ligne rouge" pour les négociateurs africains présents à Paris concerne la préservation d’un équilibre entre l’adaptation et l’atténuation. Il a poursuivi en décrivant une seconde ligne rouge, qui est que les pays africains ne sont pas venus à Paris pour réinterpréter la Convention, mais plutôt pour la rendre opérationnelle. Il a indiqué que le résultat de Paris doit être équitable, juridiquement contraignant, fondé sur le principe des responsabilités historiques et visant à limiter la hausse de la température de la surface de la planète à 1,5 degrés Celsius.

Anthony Nyong, directeur, Division du respect des obligations et des garanties, BAD

Xolisa Ngwadla, négociateur en chef, Groupe des négociateurs africains (GNA)

Après la séance d’ouverture, les participants ont écouté deux déclarations sur l’état d’avancement des INDCs en Afrique. Xolisa Ngwadla, négociateur en chef, GNA, a souligné l’importance d’inclure à la fois l’adaptation et l’atténuation dans les INDCs. Il a détaillé le processus à travers lequel les négociateurs africains ont fait en sorte que les directives encadrant l’élaboration des INDCs aient une composante adaptation. Il a fait état des contraintes en matière de capacité dans certains pays, en particulier dans les petits Etats insulaires en développement (PEID). Au sujet du financement, il a déploré que le fait qu’il est peu probable que le résultat de Paris rende compte du financement dans le cadre des INDCs mais que le GNA continuera à pousser fermement en faveur de cet "élément essentiel".

Johnson Nkem, chargé principal de l’adaptation, CEA, a présenté des modèles d’INDCs africaines. Les plans d’adaptation contenus dans les INDCs africains requièrent un financement conditionnel à hauteur de 58% alors que les plans d’atténuation nécessitent un financement conditionnel à hauteur de 66%, un fait qui souligne l’impératif de faire figurer les moyens d’exécution dans le résultat de Paris. Citant les exemples de la Namibie, du Tchad et de la République centrafricaine, il a expliqué les multiples avantages que les moyens d’exécution pourraient apporter à la réalisation des INDCs par rapport à scénario de statu quo. Il a fait état d’une forte synergie entre l’adaptation et l’atténuation parce que les interventions d’adaptation aident à élever le niveau des activités d’atténuation concomitantes.

Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA

Tumusiime Rhoda Peace, commissaire à l’économie rurale et l’agriculture, ASC

Khaled Fahmy, ministre de l’environnement de l’Egypte et président de la CMAE

Richard Sezibera, secrétaire général, de la EAC et Khaled Fahmy, ministre de l’environnement de l’Egypte et président de la CMAE

Cherif Rahmani, ministre de la planification et de l’environnement, Algérie

Roger Nkodo Dang, président du Parlement panafricain (PPA)

A la fin de la réunion sur l’état d’avancement des INDCs, Cherif Rahmani, ministre de la planification et de l’environnement, Algérie, a ouvert le dialogue ministériel sur les INDCs en Afrique.

Adamou Chaiffou, ministre de l’environnement, Niger, a déclaré que son pays est l’un des moins responsables du changement climatique, mais que c’est l’un des pays qui souffre le plus, en particulier de la désertification. Il a souligné la nécessité de mettre l’accent sur l’adaptation qui, dans le contexte du Niger, signifie gestion durable des terres, agriculture intelligente face au climat et  amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes. Il a demandé que le résultat de Paris soit juridiquement contraignant et a mis en exergue la nécessité d’une aide extérieure.

Pohamba Shifeta, ministre de l’environnement et du tourisme, Namibie, a déclaré que son pays cherche à réduire les émissions et à donner l’exemple dans la lutte contre le changement climatique. Il a mis en exergue l’importance de la sécurité alimentaire et de l’eau, de la résiliation à la sécheresse et de l’agriculture intelligente face au climat. L’INDC de la Namibie dispose d’un délai de mise en œuvre de 15 ans, allant de 2016 à 2030, devait-il préciser, et environ 33 milliards de dollars seront nécessaires pour la réalisation de son mandat. Il a exprimé l’espoir de voir les pays industrialisés remplir leur engagement à soutenir les INDCs en mettant à disposition les moyens nécessaires à leur mise en œuvre.

Cherif Rahmani a déclaré que l’Algérie est en train de montrer la voie, mais que les ambitions doivent être réalistes compte tenu des défis financiers et technologiques. Il a souligné la nécessité de ressources humaines et d’un renforcement des capacités, ainsi que d’un engagement à mettre à disposition des moyens de mise en œuvre et à respecter le principe de responsabilités communes mais différenciées. Le défi de la désertification, a-t-il souligné, est plus répandu que jamais et qu’il est nécessaire de renforcer la résilience des populations, en particulier les agro-pasteurs.

Hela Cheikhrouhou, directrice exécutive du Fonds vert pour le climat (FVC)

Augustine Njamnshi, présidente du Comité des affaires politiques et techniques, PACJA

Adamou Chaiffou, ministre de l’environnement, Niger

Pohamba Shifeta, ministre de l’environnement et du tourisme, Namibie

Après la réunion ministérielle, Cherif Rahmani, a ouvert la session finale consacrée aux implications et perspectives des INDCs en Afrique.

Roger Nkodo Dang, président, Parlement panafricain (PPA), a déclaré que les membres des parlements africains devraient coopérer avec le processus de la CCNUCC, car tout accord doit être traduit en législation nationale. Il a précisé que l’objectif du PPA est de présenter une voix africaine unifiée, exprimant une position commune, et d’appeler la communauté internationale à respecter les engagements pris à la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio + 20). "Nous avons entendu de nombreuses promesses qui n’ont jamais été honorées," a-t-il déclaré, "si nous partons d’ici avec aucune déclaration, alors ce sera un échec".

Peter Coveliers, directeur adjoint, Division du changement climatique et de l’énergie, Banque européenne d’investissement (BEI) a déclaré que la BEI fournit environ 19 milliards de dollars d’investissements climatiques chaque année et qu’elle est très active en Afrique. Il a indiqué que les INDCs sont un outil utile parce qu’elles créent un environnement politique dans lequel les investissements peuvent se faire. Il a souligné que les institutions financières internationales sont importantes, mais que les banques commerciales locales doivent être incitées à participer ainsi. Il a parlé de la plate-forme de performance énergétique renouvelable élaborée dans le cadre d’un partenariat entre la BEI et le Programme des Nations Unies pour l’environnement, qui rassemble les différents acteurs issus des instruments d’atténuation des risques, ainsi que les arènes du financement et des donateurs.

John Ward, directeur général, Vivid Economics, a déclaré que les INDCs offrent une formidable opportunité à l’Afrique. Les INDCs, doivent être considérées comme étant un véhicule pour l’intégration des questions climatiques dans les politiques macroéconomiques et les grandes stratégies des pays africains, afin qu’elles puissent aider à la réalisation de la transformation économique. Il a signalé que les INDCs africaines englobaient une quantité importante d’activités impressionnantes et ambitieuses, mais que dans certains cas, des obstacles réglementaires et politiques pourraient les entraver. Il a fait état du besoin d’un soutien de la part des pays industrialisés, en termes de transfert de financement et de technologie.

Augustin Njamnshi, président du Comité chargé des affaires politiques et techniques, Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA), a déclaré que les Africains ont contribué à la lutte contre le changement climatique sur une base quotidienne pendant des années. Il a indiqué que les Africains "ne se sont pas simplement croisés les bras et regarder la maison brûler", mais qu’ils sont en train de tenter activement d’éteindre le feu, et que les INDCs montrent les sacrifices qu’ils sont en train de consentir. Il a souligné qu’il est temps maintenant de passer à la mise en œuvre et qu’il doit y avoir un dialogue avec les citoyens ordinaires et les petits agriculteurs. Que Paris produise ou non, un accord contraignant, a-t-il affirmé, les Africains poursuivront l’adaptation au changement climatique comme ils l’ont fait pendant des années.

Hela Cheikhrouhou, directrice exécutive du Fonds vert pour le climat (FVC), a fait le point des activités du GCF, signalant que le FVC dispose d’un réseau émergent d’institutions capables d’accéder au Fonds et qu’il déploie ses ressources dans les pays en développement. Elle a indiqué que 29 institutions ont, jusqu’à présent, été recommandées pour examen par le Conseil du FVC, que 20 institutions ont déjà été accréditées, et qu’au moins 60 autres ont téléchargé des demandes d’accréditation. Elle a présenté huit projets que le FVC a approuvés pour investissement, plus tôt cette année, précisant qu’ils marquent la dernière étape qui fait que le Fonds est devenu pleinement opérationnel.

Chebet Maikut, correspondant de la CCNUCC, ministère de l’eau et de l’environnement, Ouganda, a déclaré que les INDCs offrent une immense opportunité d’exploiter le développement durable. Il a précisé qu’il est nécessaire de regarder au-delà des mécanismes de financement multilatéraux et de trouver des instruments innovants qui peuvent être entrepris au niveau bilatéral ou de concert avec plusieurs partenaires de développement, pour permettre une mise en œuvre rapide des INDCs. Il a fait état d’une érosion de la productivité en raison du manque d’électrification et a souligné l’importance d’élargir l’accès à l’énergie.

Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), a déclaré que la crise climatique et la crise mondiale de l’emploi sont interdépendantes et qu’elles doivent être traitées par des réponses coordonnées, comme dans l’INDC de l’Afrique du Sud, qui traite des changements climatiques dans le cadre de l’éradication de la pauvreté et de l’élimination des inégalités. Il a encouragé la mise en place de politiques de mise en œuvre pour l’éducation, la formation et le renforcement des compétences.

Henry René Diouf, conseiller technique régional, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a déclaré que les INDCs doivent être liées aux plans nationaux d’adaptation ainsi qu’aux plans d’investissement climatique. Il a indiqué que les secteurs bancaires nationaux doivent être en mesure de fournir des financements pour la lutte contre le changement climatique, afin que les agriculteurs locaux puissent accéder à l’investissement dont ils ont besoin pour mettre en œuvre leurs initiatives. Il a exhorté les pays à mettre en place des cadres réglementaires permettant aux banques de lever les obstacles institutionnels et d’améliorer la coordination au niveau national.

Tumusiime Rhoda Peace a présenté des observations finales et a réitéré l’appel à ce que les INDCs soient assorties de moyens concrets de mise en œuvre en termes de financement, de technologie et de renforcement des capacités. Elham Mahmoud Ibrahim Ahmed, Commissaire aux infrastructures et à l’énergie, CUA, a remercié tous les participants et a clôturé la session.

Elham Mahmoud Ahmed Ibrahim, commissaire aux infrastructures et à l’énergie, CUA

Johnson Nkem, responsable principal de l’adaptation, CEA

Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT)

Peter Coveliers, directeur adjoint, Division du changement climatique et de l’énergie, Banque européenne d’investissement (BEI)

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Jacqueline Chenje (CEA) - JChenje@uneca.org



Autres événements

Promouvoir un développement faible en carbone dans la région de l’Afrique de l’OuestPrésenté par: La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Centre de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique (CEREEC)

Ron Benioff, directeur des programmes multilatéraux, Laboratoire national de l’énergie renouvelable (NREL); Youba Sokona, conseiller spécial sur le développement durable, Centre-Sud; Pradeep Monga, directeur, direction de l’énergie, Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI); Mahama Kappiah, directeur exécutif, CEREEC; Sophie Gladima Siby, ancienne ministre des télécommunications, services postaux et information et technologies de communication, Sénégal; Alexander Ochs, directeur, département du climat et de l’énergie, Worldwatch Institute; Edward Awafo, directeur général, Partenariat pour un développement à faibles émissions de l’Afrique (AFLP)

Pradeep Monga, directeur, direction de l’énergie, ONUDI

Sophie Gladima Siby, ancienne ministre des télécommunications, services postaux et information et technologies de communication, Sénégal

Ron Benioff, directeur des programmes multilatéraux, NREL

Ce groupe de discussion a abordé les voies et moyens de faire progresser le développement sobre en carbone en Afrique de l’Ouest et a été modéré par M. Youba Sokona, conseiller spécial sur le développement durable, Centre-Sud.
 
Mahama Kappiah, directeur exécutif, CEREEC, a souligné que des 334 millions de personnes vivant dans la région de la CEDEAO, 42% seulement ont accès à l’énergie, et que l’énergie utilisée provient pour la majeure partie, des combustibles fossiles et de la biomasse. Il a indiqué que la Stratégie énergétique de la CEDEAO pour l’horizon 2030, vise à fournir à 100% de la population de la région un accès à l’énergie propre pour la cuisine, d’ici l’an 2030, et à augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique global, de l’électricité à 35% en 2020. Il a fait état d’une autre visant à améliorer le taux d’électrification en le faisant passer de 34% à 88%, soit une augmentation couvrant 60 millions de ménages qui auront accès à l’électricité, entre 2015 et 2030.
 
Sophie Gladima Siby, ex- ministre des télécommunications, des services d’information et de la technologie de communication postale, Sénégal, a souligné le rôle de l’hydroélectricité, qui, a-t-elle affirmé, est bon à la fois pour le secteur de l’agriculture et pour le secteur de l’énergie dans son pays. Elle a signalé qu’il y a manque d’accès à l’énergie renouvelable dans les zones rurales en Afrique et que le gouvernement sénégalais apporte un soutien aux zones rurales pour acheter des unités solaires photovoltaïques.
 
Pradeep Monga, directeur, direction de l’énergie de l’ONUDI, et représentant spécial du directeur général de l’énergie, ONUDI, a déclaré que l’ordre du jour de l’énergie est fragmenté et que la coordination au niveau national est un grand défi. Il a fait état d’un manque de données fiables et du besoin d’une gestion accrue des données et d’un renforcement des capacités, et a déclaré que le fruit à portée de main de l’efficacité énergétique n’est pas en train d’être cueilli. Il a indiqué que l’innovation et la technologie sont les clés du découplage de la croissance économique et de la dégradation de l’environnement, et que l’Afrique mérite les nouvelles technologies et non des technologies de deuxième ou troisième génération.
 
Ron Benioff, directeur des programmes multilatéraux, NREL, a souligné l’importance d’avoir les bons signaux politiques en place, comme les tarifs de rachat, les paiements de garantie et des normes technologiques. Il a exhorté les pays à tirer parti du Centre d’information de NREL sur les ressources renouvelables, qui fournit gratuitement aux pays de la région, des conseils sur les politiques d’énergie propre. Il a également encouragé le renforcement des capacités des entreprises et des collectivités locales.
 
Alexander Ochs, directeur du département du climat et de l’énergie, Worldwatch Institute, a déclaré qu’il n’y aura pas de croissance économique durable ou de développement social si les principales sources d’énergie de l’Afrique sont les combustibles fossiles. Il a affirmé que des systèmes énergétiques basés sur des combustibles fossiles centralisés ne sauraient résoudre le problème du changement climatique ou augmenter l’accès à l’énergie, parce qu’ils sont trop onéreux, et a recommandé de recourir plutôt à des systèmes décentralisés et à des énergies renouvelables. Il a souligné que l’Afrique ne démarre pas de zéro et qu’il y a déjà eu "d’énormes progrès" de réalisés dans le domaine de la technologie et dans l’élaboration des politiques.
 
Edward Awafo, Chef, de l’AfLP, a présenté l’AfLP qui est un partenariat entre les gouvernements et des entités physiques, qui fonctionne comme un centre d’information et d’échange d’expériences et de bonnes pratiques. Il a souligné l’importance de puiser dans la prise de conscience politique émergente qui s’épanouit au sein des gouvernements africains au sujet de la question climatique et de la question énergétique.
 
Le débat qui a suivi a porté, entre autres, sur: les outils nécessaires à faire en sorte que les politiques publiques englobent l’énergie et la décentralisation; le rôle du secteur privé; et le point de savoir s’il y a des tensions entre la faible intensité de carbone et la sécurité énergétique.

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John Yeboah (CEREEC) - jyeboah@ecreee.org

Renforcement de la résilience au changement climatique dans les PEID africains: Mise en œuvre de la voie de S.A.M.O.A. Présenté par: la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)

de gauche à droite: Seco Cassamá, secrétaire d’Etat à l’environnement, Guinée-Bissau; Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA; Fernando Wahnon, représentant permanent du Cap-Vert à l’ONU; Olafur Rögnvaldsson, Université de Bergen; Jose Pimenta, directeur, Centre international de recherche et d’applications climatologiques pour les pays de langue portugaise en Afrique francophone (CIICLAA)

Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA

Fernando Wahnon, représentant permanent du Cap-Vert à l’ONU

Lors de cette séance, les conférenciers ont abordé les façons dont les pays mettent en œuvre la voie de S.A.M.O.A dans les PEID africains.

Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la CEA, a déclaré qu’il y a "accord absolument universel" sur les défis auxquels sont confrontés les PEID. Il a déclaré que le soutien aux PEID, exprimé à Samoa lors de la troisième Conférence internationale sur les PEID (Conférence d’Apia) était "incontestable" et qu’il y avait accord avant même que les délégués ne soient arrivés. Aux prises avec la pauvreté enracinée, l’insécurité de l’eau et de l’énergie est rendue plus difficile en raison du changement climatique, et l’a qualifiée d’injustice.

Fernando Wahnon, représentant permanent du Cap-Vert à l’ONU, a déclaré que l’ambition des PEID dans le domaine de la lutte contre le changement climatique est complètement différente de celle des grands pays continentaux. Il a indiqué que la Conférence d’Apia était importante pour attirer l’attention sur le cas particulier des PEID, mais que ce qui est nécessaire à faire est maintenant la mise en application des recommandations. Il a souligné que bien les PEID soient constitués de 48 pays, ils sont petits, ont peu de pouvoir politique et souffrent déjà des effets du changement climatique. La voie de S.A.M.O.A. a-t-il dit, est importante car elle met l’accent sur l’énergie durable et propre. Il a fermé son allocution en faisant l’éloge de l’ODD 14 sur les océans, en disant: "la mer est la vie des îles et elle est vie pour l’humanité."

Olafur Rögnvaldsson, Université de Bergen, a décrit l’importance d’une haute résolution des prévisions météorologiques et du traitement des données pour les PEID. Il a encouragé l’implication du secteur privé afin qu’il comprenne la valeur de l’information météorologique et a suggéré d’impliquer aussi les secteurs de l’assurance et de la réassurance, de l’énergie et de l’agriculture.

Jose Pimenta, directeur, CIICLAA, a présenté le CIICLAA et ses objectifs consistant : à soutenir la prise de décision sur l’adaptation aux conditions météorologiques et climatiques extrêmes; à mener des recherches appliquées pour la sécurité alimentaire, les géosciences et la réduction des risques de catastrophe; à fournir une formation spécialisée approfondie; et à impliquer le secteur privé.

Carlos Lopes a clôturé la session en soulignant que la vulnérabilité des PEID doit être abordée d’un point de vue scientifique et en mettant en relief l’importance de l’intégration de la mise en œuvre de la voie de S.A.M.O.A dans les négociations de la CCNUCC.

Seco Cassamá, secrétaire d’Etat à l’environnement, Guinée-Bissau

Jose Pimenta, directeur, CIICLAA

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Mise à l’épreuve du climat des actifs à long terme de l’Afrique: Présentation du Fonds d’investissement africain résilient au changement climatiquePrésenté par: la Banque mondiale

Prince Mupazviriho, secrétaire permanent, ministère de l’environnement, de l’eau et du Climat, Zimbabwe; Amedi Camara, ministre de l’environnement, Mauritanie; Elham Mahmoud Ibrahim Ahmed, commissaire à l’énergie et à l’Infrastructure, ASC; Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA; Jamal Saghir, conseiller régional principal pour la Région Afrique, Banque mondiale; Alain Ries, directeur pour le développement durable, Agence Française de Développement (AFD); Ephraïm Kamuntu, ministre de l’eau et de l’environnement, Ouganda; Aage Jørgensen, gestionnaire de programmes, Fonds nordique de développement (NDF);Fatima Denton, directrice, division des initiatives spéciales, CEA

Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA

Ephraïm Kamuntu, ministre de l’eau et de l’environnement, Ouganda

Cet événement a présenté le Fonds d’investissement africain résilient au changement climatique et a été modéré par Fatima Denton, directrice, division des initiatives spéciales, CEA.

Alain Ries, directeur, chargé du développement durable, AFD, a déclaré qu’en Afrique, les conséquences du changement climatique ne sont pas suffisamment prises en compte dans les stratégies nationales et régionales, dans les plans d’investissement sectoriels ou dans la conception des infrastructures. Il a souligné que le caractère complexe du changement climatique ne devrait pas empêcher les pays de prendre des mesures car il existe une variété d’options d’adaptation "sans regret". Il a qualifié le Fonds "d’initiative extrêmement importante".
 
Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la CEA, a déclaré qu’il a des sentiments mitigés sur le terme "résilience", car il est souvent utilisé pour représenter l’Afrique dans un sens négatif, mais qu’il estime que le Fonds utilise le terme dans le sens qu’il faut. Il a souligné qu’il n’y a pas eu de croissance de qualité en Afrique au cours des 15 dernières années, en raison du fait que cette croissance n’a pas été inclusive et que l’Afrique a par conséquent besoin de croître différemment dans les 15 prochaines années. Il a signalé que compte tenu des tendances démographiques actuelles, l’Afrique devra créer 122 millions d’emplois d’ici 2020, mais, qu’en cas de statuquo, seulement 54 millions d’emplois y seraient créés. Il a souligné que l’investissement numéro un en Afrique devrait être dans les infrastructures et il a félicité le Fonds pour sa focalisation sur cela.
 
Elham Mahmoud Ibrahim Ahmed, commissaire à l’Energie et à l’Infrastructure, ASC, a déclaré que l’actuelle et future mise à l’épreuve du climat des infrastructures en Afrique est cruciale, et que l’investissement dans ces infrastructures se révélera rentable sur le long terme, tout en assurant simultanément des avantages économiques et sociaux. Elle a accueilli favorablement le Fonds, mais l’a encouragé à éviter une focalisation étroite sur l’octroi de prêts et a indiqué qu’il doit prendre en compte les points de vue et les besoins des pays africains.
 
Raffaello Cervigni, économiste expert en environnement et coordonnateur régional pour les changements climatiques, Région Afrique, Banque mondiale, a présenté le contexte, les objectifs et la structure du fonds. Il a souligné que le Fonds est une partie du plan de la Banque mondiale pour l’Afrique et que son objectif consiste à renforcer la capacité des institutions africaines en matière de planification, conception et mise en œuvre d’investissements résilients au changement climatique dans des secteurs tels que l’eau, l’irrigation, l’hydroélectricité, l’énergie et le transport routier. Il a précisé qu’il vise à rassembler les développeurs de projets, la communauté des sciences climatiques et les financiers et à fournir une plate-forme de données et d’information ouverte ainsi que des services d’experts.
 
Jamal Saghir, conseiller régional principal pour la Région Afrique, Banque mondiale, a déclaré que l’Afrique a besoin d’exploiter son potentiel énergétique et de devenir un continent vert et plus propre. Il a souligné que l’Afrique n’a pas appris suffisamment des 10 dernières années en matière de développement des infrastructures, et qu’à l’avenir l’Afrique a besoin de se concentrer sur une infrastructure intelligente où le design, l’information et matériel sont différents. Il a indiqué que le Fonds sera un centre d’information à la disposition des décideurs pour l’obtention des données sur le développement d’une infrastructure résiliente.
 
Amedi Camara, ministre de l’environnement, Mauritanie, a fait état des défis auxquels son pays est confronté, en particulier le long de ses côtes, et a donné un aperçu des mesures prises en Mauritanie dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Il a exprimé son soutien complet au fonds et au renforcement de l’engagement de la Mauritanie à mettre en facteur les défis du changement climatique dans les plans et les investissements du pays.
 
Prince-Mupazviriho, secrétaire permanent, ministère de l’environnement, de l’eau et du climat, Zimbabwe, a donné un aperçu des effets du changement climatique et des mesures de riposte du Zimbabwe. Il a décrit la politique climatique nationale du pays et a précisé que beaucoup restait à faire dans ce domaine. Il a souligné l’importance de l’intégration des considérations climatiques dans le développement des infrastructures et a appelé le fonds à être dirigé par des Africains.
 
Ephraïm Kamuntu, ministre de l’eau et de l’environnement, Ouganda, a déclaré que le changement climatique est déjà expérimenté et ressenti en Ouganda et que par conséquent il est reconnu et traité dans le travail de développement de l’Ouganda. Il a souligné qu’en Ouganda l’énergie dépend de l’hydroélectricité et que "quand les pluies ne viennent pas, nous avons un problème". Il a affirmé que le coût de l’inaction face au changement climatique est 20 fois le coût de l’adaptation et que l’Ouganda est prêt à aider à opérationnaliser la création du fonds.
 
Aage Jørgensen, gestionnaire de programmes, NDF, a déclaré que le NDF a approuvé une subvention pour la conduite de l’étude sur "l’Amélioration de la résilience climatique de l’infrastructure en Afrique", en 2011, et a fait part de sa satisfaction du processus de création du Fonds, signalant qu’un dialogue est engagé avec la Banque mondiale pour soutenir davantage sa mise en place.

Prince Mupazviriho, secrétaire permanent, ministère de l’environnement, de l’eau et du Climat, Zimbabwe

Fatima Denton, directrice, division des initiatives spéciales, CEA

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The Africa Pavilion @ COP 21 Bulletin © <enb@iisd.org> is a special publication of the International Institute for Sustainable Development (IISD). This issue has been written by Dina Hestad and Brett Wertz. The Digital Editor is Liz Rubin. The Editor is Tomilola Akanle Eni-ibukun, Ph.D. <tomilola@iisd.org>. The Director of IISD Reporting Services is Langston James “Kimo” Goree VI <kimo@iisd.org>. Funding for coverage of the Africa Pavilion at COP 21 has been provided by the UN Economic Commission for Africa (UNECA). The opinions expressed in the Bulletin are those of the authors and do not necessarily reflect the views of IISD and funders. Excerpts from the Bulletin may be used in non-commercial publications only with appropriate academic citation. For permission to use this material in commercial publications, contact the Director of IISD Reporting Services at <kimo@iisd.org>. Electronic versions of issues of the Africa Pavilion @ COP 21 Bulletin can be found on the IISD Reporting Services website at http://enb.iisd.org/climate/cop21/cdafrica-ap/. The IISD team at the Africa Pavilion at COP 21 can be contacted by e-mail at <brett@iisd.org>.

Le financement de la couverture du Pavillon Africain à la COP 21, est fourni par CEA
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